Notre Catherine applaudie sur les blogs !

http://mamzelleneko.free.fr/dotclear/index.php?Culture-et-confiture

Catherine Weinzaepflen, romancière et poète au nom imprononçable, nous livre ici un ouvrage original, que cela soit dans sa forme ou dans son fond.

La dévoreuse de livres que je suis avoue quand même une faiblesse: j’ai extrêmement de mal à tenir plus de 3 pages de vers, tout bien écrits qu’ils puissent être.
Et pourtant. Je n’ai pas lâché Le temps du tableau une seconde et ce malgré le fait que Catherine Weinzaepflen n’écrive uniquement qu’en vers.
Des vers brefs, coupants. Des vers sans majuscules ni ponctuation, ou très peu. Des vers qui ne riment pas. Des vers qui saisissent, des vers qui nous emmènent, des vers qui font écho à des émotions trop bien connues.

Le temps du tableau regroupe en fait 3 parties.
Dans la première partie, Catherine Weinzaepflen nous fait rentrer dans 36 tableaux différents, 36 moments vrais ou rêvés, 36 vies dans lesquelles le lecteur est la toile et dans lesquelles c’est le temps qui donne sa raison d’être au tableau.
Le rythme ne s’essoufle pas une seconde, on dirait finalement que c’est l’ensemble qui fait tenir la structure du livre, à peine un tableau découvert, nous voilà déjà haletants à l’idée d’en découvrir un autre.
Dans la deuxième partie, nous voici au théatre. Jeune fille avec entourage regroupe 22 scènes, toujours en vers, 22 scènes imaginaires, à la limite de l’absurde et qui pourtant s’enchaînent de façon parfaite.
La 3ème partie est une lettre. Migrations. Toujours en vers, je trouve néanmoins que cette partie alourdit le livre entier, mon approche de la poésie en fait se limiter l’efficacité à des textes courts et j’ai eu plus de mal à dépasser cela dans cette partie épistolaire.

Un très joli tableau au final. Un tableau qui réussit l’exploit de maintenir la tension et l’envie du lecteur jusq’au bout de la 130ème page, un tableau qui se peint et se dépeint tout seul et à propos duquel on a l’impression qu’il sera différent la seconde d’après.

Mention spéciale pour la première partie avec une affection particulière pour Géométrie:
il me fait face
mais décalé
nos trajets seraient
chacun sur un rail
parallèle
impossible face à face
de la parole
une vitre là
en longueur
sépare les mots
qui se cognent au verre
rebondissent sur les dents
maux de bouche
de la conversation translucide

je ne veux pas
me faire éplucher les bras
en lamelles.

Michèle Ramond à la radio !

« Traverse! »
Une émission de Françoise Objois

Ma petite invitation sur le bord de la rivière…
Le samedi de 13h à 14h sur le 106.6 de Radio Campus Lille
ou sur http://www.campuslille.com> (archivage des émissions sur 8 semaines)
——————————————————————————–
samedi 21 juin 2008
sur le 106.6 de Radio Campus à 13h.

Au menu cette semaine : Littérature et artisanat d’art

Michèle Ramond – est écrivain et professeur émérite de l’Université Paris 8. Elle a écrit de nombreux ouvrages et articles sur Federico García Lorca et sur les littératures de langue espagnole ainsi que des œuvres de fiction. Elle vient de publier aux éditions “Des femmes” Lise et lui, une tragédie lyrique et mystérieuse qui téléscope dans une écriture luxuriante, temps et histoire.
http://www.desfemmes.fr/ecrits/fictions/ramond_lise.htm

Juan Rieusech – crée des bijoux qui, comme des œuvres d’art, sont uniques. Il expose aussi bien à Tokyo qu’à Barcelone, mais on peut aussi le découvrir chez Original, à Lille.
http://www.juanriusech.com/

Evelyne Vallois – présidente de l’association “Esquelbecq – Village du Livre” à propos de la seconde édition de la Nuit du Livre, parrainée par Jacques Duquesne et Annie Degroote, qui aura lieu à Esquelbecq le samedi 5 juillet.
http://esquelbook.wordpress.com/

A samedi !

Catherine Weinzaepflen sur Ladiesroom !

http://ladiesroom.fr/2008/06/20/le-temps-du-tableau-catherine-weinzaepflen/

Le temps du tableau – Catherine WeinzaepflenCatherine Weinzaepflen, romancière et poète au nom imprononçable, nous livre ici un ouvrage original, que cela soit dans sa forme ou dans son fond. La dévoreuse de livres que je suis avoue quand même une faiblesse: j’ai extrêmement de mal à tenir plus de 3 pages de vers, tout bien écrits qu’ils puissent être.

Et pourtant. Je n’ai pas lâché Le temps du tableau une seconde et ce malgré le fait que Catherine Weinzaepflen n’écrive uniquement qu’en vers.

Des vers brefs, coupants. Des vers sans majuscules ni ponctuation, ou très peu. Des vers qui ne riment pas. Des vers qui saisissent, des vers qui nous emmènent, des vers qui font écho à des émotions trop bien connues.

Le temps du tableau regroupe en fait 3 parties.

Dans la première partie, Catherine Weinzaepflen nous fait rentrer dans 36 tableaux différents, 36 moments vrais ou rêvés, 36 vies dans lesquelles le lecteur est la toile et dans lesquelles c’est le temps qui donne sa raison d’être au tableau. Le rythme ne s’essoufle pas une seconde, on dirait finalement que c’est l’ensemble qui fait tenir la structure du livre, à peine un tableau découvert, nous voilà déjà haletants à l’idée d’en découvrir un autre.

Dans la deuxième partie, nous voici au théatre. Jeune fille avec entourage regroupe 22 scènes, toujours en vers, 22 scènes imaginaires, à la limite de l’absurde et qui pourtant s’enchaînent de façon parfaite.

La 3ème partie est une lettre. Migrations. Toujours en vers, je trouve néanmoins que cette partie alourdit le livre entier, mon approche de la poésie en fait se limiter l’efficacité à des textes courts et j’ai eu plus de mal à dépasser cela dans cette partie épistolaire.

Un très joli tableau au final. Un tableau qui réussit l’exploit de maintenir la tension et l’envie du lecteur jusqu’au bout de la 130ème page, un tableau qui se peint et se dépeint tout seul et à propos duquel on a l’impression qu’il sera différent la seconde d’après.

Mention spéciale pour la première partie avec une affection particulière pour Géométrie :

il me fait face
mais décalé
nos trajets seraient
chacun sur un rail
parallèle
impossible face à face
de la parole
une vitre là
en longueur
sépare les mots
qui se cognent au verre
rebondissent sur les dents
maux de bouche
de la conversation translucide

je ne veux pas
me faire éplucher les bras
en lamelles.

Le temps du tableau, Catherine Weinzaepflen

Editions Des Femmes – Antoinette Fouque

« Le Voyage » de Pirandello lu par Marisa Berenson parmi Les lectures de Lili…

http://liliba.canalblog.com/archives/2008/06/19/9612366.html#comments

Le voyage

Luigi PIRANDELLO

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Livre CD, lu par Marisa BERENSON (je n’ai donc pas lu, mais écouté…)

Adriana s’est mariée jeune, selon les coutumes de l’époque et de la région, et a vécu des années auprès d’un mari qu’elle n’aimait pas, remplissant avec soumission et ennui ses devoirs conjugaux, maternels et familiaux. Effacée, discrète, il semblerait qu’elle n’ait rien eu dans sa vie qui la rende heureuse, et même peut-être pas, tout simplement, l’idée que l’on puisse être femme, mariée et heureuse (vivante).

A la mort de son mari, qu’elle ne regrette pas, elle continue à vivre avec ses deux fils dans la maison familiale, auprès de son beau-frère avec lequel elle entretient peu de relations, mais qui la respecte, lui parle aimablement et la traite toujours avec considération et douceur, à l’inverse du mari un peu brutal, lourdaud et sans finesse.

Mais Adriana est atteinte d’un mal incurable et son beau frère la force à l’accompagner lors de son voyage annuel, afin qu’elle puisse rencontrer des médecins qui peut-être pourraient soulager ses maux, voire la guérir. Ils partent donc tous deux, et c’est pour elle comme une naissance à la vie, malgré la mort qu’elle sent toute proche, prête à l’assaillir. Elle découvre le monde, la campagne, les villes, elle veut tout voir, tout observer, et même le diagnostic pessimiste du médecin, que son beau-frère s’efforce de lui dissimuler, ne peut lui enlever cette frénésie qui se développe en elle, ce désir venu du plus profond de son être de vivre enfin, de vibrer ! Le voyage se prolonge, et ces portes ouvertes vers un monde nouveau de sensations, d’émotions lui font regarder d’un oeil différent ce beau-frère doux et attentif qui prend si bien soin d’elle. Ils osent enfin mettre à jour l’attachement qui les lie, et c’est l’imminence de la mort qui les libère des carcans imposés par l’époque et leur éducation et leur permet enfin de vivre l’amour qu’ils ont toujours éprouvé l’un pour l’autre, au grand jour, jusqu’à l’ultime étape du voyage, Venise.

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J’ai adoré me laisser bercer par ce CD !

Tout d’abord, bien sûr, l’histoire, belle, triste : la renaissance de cette femme éteinte, qui n’a pas vécu, juste alors qu’elle approche de la mort est vraiment poignante. J’ai vibré avec elle, j’ai voulu qu’elle puisse être heureuse, même pour un temps très court, j’ai voulu qu’elle connaisse l’amour !

Ensuite le style… Les phrases coulent, les mots sont choisis avec soin, c’est chantant, c’est acéré, c’est vif, cela colle à l’histoire et aux sentiments, c’est beau, tout simplement.

Et puis la voix : un vrai régal ! Marisa BERENSON a une voix chaude, basse, enveloppante. Sa diction est parfaite, et elle se coule dans le texte pour nous faire vivre l’histoire au plus près. Au début de l’histoire, sa voix est vraiment basse, presque atone parfois, et colle parfaitement à la non-vie d’Adriana, puis elle se met à vibrer, à onduler, en même temps que l’héroïne apprend enfin à vivre.

Extrêmement reposant : je l’ai écouté en voiture (impossible à la maison avec les 3 enfants, et quand ils sont couchés, je suis plutôt devant mon ordi ou mon piano), seule et c’était un vrai moment privilégié. Il ne faut pas qu’il y ait trop de circulation, sinon c’est un peu difficile de se concentrer en même temps sur la route et sur l’histoire, mais c’est parfait pour un long trajet. Je n’avais jamais écouté de livre-CD (à part les contes des enfants que je connais par coeur…) et je suis conquise, je compte bien en acheter quelques uns pour mes futurs voyages ! J’ai presque même regretté que mon bureau soit si peu éloigné de la maison…

Ce CD est édité par les Editions Des Femmes Antoinette FOUQUE

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La Fête de la Musique !!! 21 juin

Espace des Femmes-Antoinette Fouque, 35 rue Jacob, Paris 6ème

21 h 30

Le groupe : Aldridge Hansberry Ensemble

Amy Gamlen, saxophones
Thomas Kpade, violoncelle
Jobic Le Masson, piano
Titus Oppmann, contrebasse
Aldridge Hansberry, batterie, flûte, direction

******

22 h 30

Le tango des grands maîtres argentins :

Sophia Vaillant : piano
Pablo Nemirowsky : Bandonéon

El amanecer, Adios nonino, Bahia Blanca, Aquellos tangos camperos, Palomita blanca, Gallo ciego, Tango choc, Orlando Goni, Flor de lino, La cumparsita, Nocturna, Milonga de mis amores…

Sagan (Bibliothèque des voix, Des femmes-Antoinette Fouque)

Antoinette Fouque a enregistré Françoise Sagan lire son propre livre : Pépite !C-0001-11=Pepite%20Or.jpg

image003.jpgFrançoise Sagan
lit Avec mon meilleur souvenir
Dix ans après avoir enregistré Avec mon meilleur souvenir, le plus personnel et le plus accompli de ses livres, Françoise Sagan raconte dans Derrière l’épaule cette expérience inédite : « Le studio donnait nsur une cour, style Utrillo, où un enfant et un chat se succédaient. Contrairement aux prédictions pessimistes de l’ingénieur du son, je me débrouillai fort bien, ne bégayai pas et inscrivis ma voix sur un disque, comme une professionnelle, pendant trois jours… C’était l’été, je crois, et j’ai gardé un souvenir paresseux et réussi de ces trois jours. »
Lectrice, Françoise Sagan retrouve, mieux qu’aucune autre, le ton, la voix, l’accent du coeur qui précèdent le texte et l’ont dicté. Pulsions, émotions, passions, admirations, rencontres font la musique pudique, intime, singulière de ses souvenirs.francoise-sagan-003.jpg
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Concert inédit, mardi 17 juin à 20 h (huit femmes compositrices de la Cour de Louis XIV à nos jours)

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La Fête de la Musique avant l’heure à l’Espace des Femmes ! Rendez-vous mardi 17 juin à 20 h au 35 rue Jacob – (Vous pouvez effacer tout de suite ce courrier : l’information essentielle – LE CONCERT – était là !)

Antoinette Fouque, plus forte que François Ozon ! Car non seulement la plupart des actrices du splendide film du second « 8 femmes » (Catherine Deneuve dont le livre audio, « La Marquise d’O » de Kleist vient juste de paraître… Service de presse, demandez-le ! Vite ! il n’en restera plus !, Fanny Ardant, dont la sortie audio de « La Musica deuxième » de Duras avec Sami Frey est imminente, Isabelle Huppert avec laquelle nous ne cessons d’avoir des projets… et j’en oublie sûrement) ont été puisées (au moins pour l’inspiration – peut-être inconsciente ! -) dans notre catalogue « Bibliothèque des Voix », pionnier du livre à écouter qu’Antoinette Fouque a inventé…

Mais, en plus, à l’Espace des Femmes, nous vous invitons à venir assister ce mardi 17 juin, à 20 h, à un concert absolument inédit de huit femmes compositrices. C’est un événement unique dans le domaine musical, de même envergure que tout ce qu’a l’habitude de faire Antoinette Fouque : l’excellence. Programme recopié avec des présentations de ces huit femmes, dont les naissances s’étalent de la Cour du Roi-Soleil à nos jours, en fin d’émile. N’hésitez pas à transférer cette missive à toutes les personnes qui vous sont sympathiques et à qui vous souhaitez du bonheur !

Du bonheur, et de l’émerveillement, il y en aura aussi pour vos yeux (pas seulement pour vos oreilles !), car pendant l’enchantement des instruments de musique, vous aurez le loisir et l’émotion de découvrir – si ce n’est pas encore fait – le ravissement de la contemplation d’oeuvres visuelles : partout sur les murs de l’Espace des Femmes, Antoinette Fouque a réuni des peintures, sculptures etc des artistes dont la création constitue l’embryon du Musée des Femmes… Et là non plus, on ne se moque pas de vous ! On vise très haut !

En pièces jointes, la photo que Jacqueline Fontyn (la seule de ces huit compositrices encore vivante) nous autorise généreusement à faire circuler pour illustrer la soirée et l’une des célèbres « nanas » de Niki de Saint-Phalle pour vous donner un aperçu de son travail…

Et ci-dessous, juste avant les infos du concert (17 juin, 20 h), la liste des noms des femmes artistes (avec des liens vous guidant vers des photos vous livrant une idée de leurs oeuvres) que vous pourrez admirer – c’est le cas de le dire ! – de concert !

Tout d’abord, deux éminentes sculptrices françaises pour lesquelles Antoinette Fouque nourrit des passions : Louise Bourgeois (née en 1911) http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-bourgeois/ENS-bourgeois.html et Niki de Saint-Phalle (1930-2002) http://www.nikidesaintphalle.com/ qu’on ne présente plus… et aussi une originalité de Louise Nevelson (née en Russie 1899-1988)http://www.mchampetier.com/sitephp/phpfr/VIGN3.php?nom=Nevelson%20Louise intitulée « Dawn’s landscape XXV° »

Pour les peintures, il y a évidemment les « grandes » françaises : Geneviève Asse (née en 1923) http://www.articite.com/events-arts-visuels/mars07/Galerie-Oniris-Genevieve-Asse.htm, Geneviève Claisse (née en 1935) http://imagoart.club.fr/claisse.htm – dont le « Relief cercle lumineux, bleu bleu » va illustrer « Les Obscures », nouveau roman de Chantal Chawaf qui naîtra en librairie pour la rentrée littéraire 2008 (Vous pouvez d’ores et déjà en recevoir les épreuves), Sonia Delaunay (1985-1979) http://www.mchampetier.com/sitephp/phpfr/VIGN3.php?nom=Delaunay%20Sonia (« Rythme coloré »), Françoise Gilot (née en 1921) http://www.francoisegilot.com/ (« Femme assise »), Dora Maar (1907-1997) http://www.insecula.com/oeuvre/O0015843.html (« Portrait de Picasso ») et Aurélie Nemours (1910-2005) http://www.seniorplanet.fr/mag/aurelie-nemours-l-art-comme-ultime-espoir.9380.html (« Mars écarlate ») (quatre tableaux étonnamment tout rouges ! cf « Art » de Yasmina Reza, qui a également enregistré un livre audio aux éditions Des femmes).

Et puis, les « exotiques » :

– Les Américaines : Joan Mitchell (1925-1992) http://www.joanmitchellfoundation.org/, Jennifer Bartlett (née en 1941) http://www.artnet.com/artist/2040/jennifer-bartlett.html (« 33 White Street »), Lee Krasner (1908-1984) http://www.lesartistescontemporains.com/Artistes/krasner.html,

– La Japonaise : Yayoi Kusama (née en 1928) http://www.yayoi-kusama.jp/,

– La Danoise : Franciska Clausen (1899-1986) http://www.artnet.com/artist/563020/franciska-clausen.html,

– La Portugaise : Maria Elena Vieira da Silva (1908-1992) http://www.bibliomonde.com/auteur/maria-helena-vieira-silva-474.html (« Composition aux damiers bleus »),

L’ultime oeuvre ajoutée est une immense photo de l’américaine Nan Goldin (née en 1953) http://www.centrepompidou.fr/expositions/nangoldin/ dont le soleil se remarque en écho aux « Dessins de feutres sur papier  » d’Antoinette Fouque… Qui savait qu’elle possédait AUSSI le talent du dessin…? Peut-être les lecteurs d’Hélène Cixous, car c’est une oeuvre d’Antoinette Fouque qui figure sur la couverture du tout petit (par sa taille !) livre « Un vrai jardin » . Une autre, très proche sur le mur, est aussi stupéfiante de beauté : « Nuit de pleine lune sur Terre Sauvage », et toutes les autres… Seulement, elle est si modeste que personne n’est au courant. Pourtant, les visiteurs de la Galerie sont ébahis quand ils voient ses dessins si colorés (comme mes émiles !), avec toujours me semble t-il, ce soleil, ce point lumineux de vie… d’espoir…?

Les amies de la Maison qui ont été à l’honneur lors des deux premières expositions, Colette Deblé (née en 1944) http://imagoart.club.fr/deble.htm par trois de ses fameuses « Vénus » et Catherine Lopes-Curval (née en 1954) http://www.artnet.com/artist/654765/catherine-lopes-curval.html par son incontournable « Mise aux Carreaux » demeurent dans le lieu-miracle du 33-35 rue Jacob… pour notre sincère satisfaction. A mardi soir, donc ! Chaleureusement, (j’oubliais : pour TOUT cela, c’est seulement 5 euros selon vos moyens et/ou votre générosité)

Huit femmes compositrices
proposé par
l’Association Femmes et Musique
mardi 17 juin 2008 à 20h00

Elisabeth Jacquet de la Guerre (1665-1729) : ¨Pièces de danse
La seule compositrice à la Cour de Louis XIV. Son opéra, Céphale et Procris, fut le premier ouvrage d’une femme joué à l’Académie Royale de Musique.
Christine Marchais, piano

Germaine Tailleferre (1892-1983) : Berceuse et Forlane
A fait partie du « Groupe des Six » et écrit beaucoup de musique de chambre et d' »opéras bouffe ».
Béatrice Godeau, piano – Corinne Hourneau, flûte

Elsa Barraine (1910-1999) : Elégie et Ronde
Symphoniste puissante, engagée au service de valeurs humanistes (Progromes créé en 1939, en référence aux persécutions contre les Juifs)
Béatrice Godeau, piano – Corinne Hourneau, flûte

Jacqueline Fontyn (1930) : Bulles
Compositrice belge, a été professeure de composition au Conservatoire de Bruxelles et créé une abondante oeuvre instrumentale.
Christine Marchais, piano

Adrienne Clostre (1921-2006) : Notturno (extrait des Variations italiennes)
Lauréate du Premier Grand Prix de Rome en 1949. Très attachée à l’Italie. Oeuvres de « théâtre musical » essentiellement.
Christine Marchais, piano

Claude Arrieu (1903-1990) : Sonatine (Allegro, Andantino, Presto)
A beaucoup composé, notamment pour la scène (ballets, opéras-comiques) et a travaillé aussi comme productrice et metteur en ondes à la Radiodiffusion.
Béatrice Godeau, piano – Corinne Hourneau, flûte

Denise Roger (1924-2005) : Sonatine (Animé, Lent, Vif)
Compositrice qui a poursuivi une carrière de pianiste et créé de nombreuses oeuvres destinées à la voix, avec instruments (poèmes de Verlaine, Claudel…) ou piano (Rilke, Apollinaire, Rimbaud…)
Béatrice Godeau, piano – Corinne Hourneau, flûte

Dora Pejacevic (1885-1923) : Couronne de fleurs op 45 ; Sketche 1 TEBI op 44 ; 2 nocturnes op 50
Compositrice croate formée à Zagreb puis Munich, elle a travaillé dans le courant du mouvement moderniste, de la Sécession, et renouvelé le langage traditionnel de son pays.
Christine Marchais, piano

Blog Antigone HC sur Françoise Collin (critique 14.06.08)

http://antigonehc.canalblog.com/archives/2008/06/14/9517083.html

14 juin 2008
On dirait une ville, Françoise Collin

Françoise Collin est philosophe, et navigue entre écriture et engagement féministe.
Elle vit aujourd’hui à Paris, ville qui l’a inspirée pour cet ouvrage poétique…

Par petites touches impressionistes, elle nous guide ici à sa suite dans une vie qui se cherche et parfois se trouve, au hasard des jours, des rencontres et des instants volés à la lumière de l’été (voir « chronique d’un été »).

Dès les premières phrases de On dirait une ville, j’ai entendu une voix, j’ai imaginé les mots de l’auteur exprimés sur une scène… Est-ce la preuve d’une grande qualité d’écriture ? Je n’en sais réellement rien. C’est il me semble pour le moins la preuve d’une lecture très agréable.

Dans la prose de Françoise Collin, il y a donc de la poésie mais aussi de la matière orale, théâtrale, et cela est très doux à imaginer, et à lire.
Des personnages de toutes sortes entrent et sortent sur la scène de ses écrits et nous les regardons naviguer, nous donner quelques leçons de vie, furtives, puis disparaître en fin de page…

Il faut bien le dire, on a envie d’attraper son crayon et de noter quelques passages, pour le souvenir, pour les partager plus tard…et on se dit que c’est bête, autant garder le livre sous la main.

Des extraits, brefs, pour en attraper un peu le son, vous aussi…

« route à suivre dit un panneau fléché au bout de la piste sur le vide
.
on dirait une ville, c’est un cimetière. On dirait un chant et c’est la dernière note d’un soupir. On dirait une montagne, c’est un mirage
.
celui qui faisait tinter les clés du monde s’en est allé, l’oreille sourde. Les laboureurs de sables ont pris la fuite abandonnant leur moisson de gris »

« c’est sur l’autre façade que tape le soleil, sur l’autre rive que quelqu’un se lève, en d’autres temps que se noue le récit, en d’autres cieux que courent les nuages »

« femme assise à son miroir
femme assise à son écran

une vie de queue de cerise »

Note de lecture : 4/5