Circonfession de Jacques Derrida – Exceptionnel !

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Jacques Derrida
Circonfession
lu par l’auteur

Texte intégral
Coffret 4 Cassettes – 45,50 €

Coffret 5 CD à paraître fin novembre 37€

 » Peut-on nommer son propre sang ? et décrire la première blessure, ce moment où, paraissant au jour, le sang se refuse encore à la vie ? A supposer qu’on se rappelle sa circoncision, pourquoi cet acte de mémoire serait-il une confession ? L’aveu de quoi, au juste ? Et de qui ? A qui ?
Rôdant autour de ces questions, essayant, comme au clavier, une voix juste au-dedans de moi, je tente de dire de longues, très longues, interminables phrases, et de les murmurer au plus près de l’autre qui pourtant les aspire, soupire, expire, les dicte même. Cette diction est aussi une dictée. Plusieurs voix résonnent en une, dès lors, elles se croisent, elles se disputent même une parole finalement torsadée.
Telle respiration ne scande pas n’importe quel temps : ce fut celui d’une lente agonie où, comme on dit, d’un dernier souffle. Durant de longs mois, pendant que ma mère expirait, j’ai tourné autour d’un événement introuvable qui fut le sien autant que le mien, je l’ai entouré, sans doute aussi contourné. Pour ce qui reste sans témoin, j’ai dû prendre à témoin : saint Augustin, par exemple, l’image aussi d’un double confiée à de vieux carnets, la lucidité impeccable enfin d’un grand ami, Geoffrey Bennington. »
J.D.

Elle n’oublie pas le MLF !! (Catherine Robin)

6 octobre 2008

Elle

MLF 40 ans, et tant à faire ?

Elles étaient une quinzaine, âgées de 17 à 33 ans, bien décidées à ne plus s’en laisser conter. C’était en octobre 1968. Réunies dans un petit studio de la rue de Vaugirard, à Paris, elles posaient les bases d’un mouvement qui allait faire avancer les droits des femmes à pas de géant. Elles s’appelaient Antoinette Fouque, Monique Wittig… et venaient de fonder le Mouvement de libération des femmes. Quarante ans après, le MLF est toujours là en dépit des attaques et il a accompagné toutes les conquêtes des femmes : de l’IVG à la parité en passant par l’égalité au travail. « Nous avons plus fait en 40 ans qu’en 4000 ans », déclarait récemment Antoinette Fouque. Aujourd’hui, la relève est-elle assurée ? « Oui, répond Jacqueline Sag, militante de la première heure. Mais c’est plus difficile. Les jeunes femmes qui ont bénéficié de nos acquis sont beaucoup moins politisées. Elles n’utilisent pas forcément les mêmes armes. En tous cas, il y a encore fort à faire. » Catherine Robin

A lire : « Génération MLF » (Editions des Femmes). Sortie le 16 octobre.

Le Monde rend hommage à Antoinette ! (5 octobre)

Le Monde TV et Radio

Vendredi 10 octobre

20 h 35 France 5

ANTOINETTE FOUQUE

Documentaire Empreintes

Julie Bertuccelli (France, 2008)
Rediffusion : dimanche 12 octobre, 9 h 35

Les commémorations prolifiques de Mai 68 et de ses suites ont gentiment cédé le pas au demi-siècle de la Vème République. Parmi les bénéfices de cette vaste rétrospective des bouleversements sociaux, intellectuels et politiques qui ont secoué l’Occident, on retiendra la mise en perspective qu’autorisent quarante ans de distance. A l’heure où d’aucuns appelaient à la « liquidation » de l’héritage soixante-huitard, les témoignages des protagonistes et le travail des historiens ont oeuvré à l’inverse.

La rencontre avec la psychanalyste Antoinette Fouque, cofondatrice du Mouvement de libération des femmes, procède de cette démarche. Anne Andreu est à l’origine de ce portrait de la collection « Empreintes » (coproduit avec Cinétévé) réalisé par la cinéaste Julie Bertuccelli, elle-même tout juste âgée de 40 ans.

L’évocation du parcours de cette militante chevronnée, fondatrice du courant « Psychanalyse et Politique » et des Editions des femmes, députée européenne, engagée dans la plupart des luttes féministes à travers le monde, est nourrie d’un corpus d’archives abondant. Mais le récit de ce passé, où l’histoire individuelle ne cesse de se vriller à l’histoire collective, sert avant tout le présent. Les combats d’hier éclairent ceux qui restent à mener. Il en ressort une rencontre bien vivante, énergique et souvent joyeuse, exemptée des polémiques et des errements qui ont jalonné l’histoire du mouvement des femmes dans les années 1970.

Formée aux avant-gardes littéraires au côté de Roland Barthes, éblouie par l’intelligence enchanteresse de Lacan, mais viscéralement allergique aux « ne-que » (noeuds-queue »), souligne t-elle) du « commandeur ».

Les images rappellent qu’il y a à peine quarante ans tout était à obtenir pour les femmes : la parole, l’autonomie sociale et financière, et surtout la liberté de son corps – « Un enfant si je veux, quand je veux », scandaient-elles. Aujourd’hui l’affaire se joue sur le terrain de la parité dans les pays les plus dotés. Mais ailleurs, relève Antoinette Fouque à propos des femmes et des petites filles soumises à la loi des hommes, des luttes fondamentales continuent de s’engager.

Valérie Cadet

La quatrième de couverture de Ouest France !! (03.10.08)

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vendredi 03 octobre 2008
Antoinette Fouque, une vie de féministe

Diplômée de lettres modernes, psychanalyste, politologue, députée au Parlement européen de 1994 à 1999 (élue sur la liste Tapie), Antoinette Fouque a fondé la maison d’édition des Femmes en 1973, des librairies, un observatoire de la misogynie, un club de la parité en 1990. : Claude Stefan

Le 1er octobre 1968, dans un petit appartement de Paris prêté par Marguerite Duras, Antoinette Fouque et deux amies fondaient le MLF, le Mouvement de libération des femmes. Rencontre, quarante ans après, avec une sacrée « mersonnage ».
De la courte histoire du féminisme, à l’échelle des hommes, le grand public retient en général Olympe de Gouge la révolutionnaire, Flora Tristan l’initiatrice des clubs féminins en 1840, Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir, les combats de Gisèle Halimi pour le droit des femmes. Il cite moins Antoinette Fouque.

Sa bouille, pourtant, est reconnaissable entre mille: des yeux frondeurs sous un casque de cheveux désordonnés de la même façon depuis toujours. Mais son discours brillant est plus difficile d’accès : il faut connaître un peu la pensée de Roland Barthes avec qui elle a étudié, celle de Lacan qui l’a formée à la psychanalyse. Il est moins médiatique, en tout cas, ce discours, qu’une action coup d’éclat. Comme le dépôt de la gerbe « à la femme inconnue du soldat inconnu » sous l’Arc de triomphe, en août 1970, ou le slogan « Une femme est un homme comme les autres ».

Antoinette Fouque est une intellectuelle, une penseuse. Elle incarne un courant réformiste du féminisme. Elle ne prône pas un égalitarisme qui voudrait s’absoudre du naturel : pour elle, la femme a un utérus et c’est elle qui donne la vie, « si elle veut ». Cette battante n’a jamais brûlé de soutien-gorge, méthode de « militante américaine ». Mais elle sait remettre un académicien à sa place, en l’occurrence Maurice Druon, lorsqu’il refuse, en 1994, toute féminisation des mots sous prétexte que le masculin est le genre neutre de la langue française. « C’est oublier que le masculin a absorbé le neutre qui existait en latin, rappelle celle qui se méfie de la neutralité. Ceux qui se disaient neutres en politique, pendant la guerre, c’était surtout des collabos. »

Lire du Antoinette Fouque dans le texte est compliqué. L’écouter, beaucoup plus simple. Elle est née à Marseille, dans la chaleur populaire du Vieux Port, en 1936. Née d’un berger corse qui désirait un troisième enfant, et d’une mère calabraise, « analphabète mais poète à sa façon », qui le souhaitait moins. Elle s’est mariée en 1959, a eu une fille, Vincente, en 1964. Pas de machisme à la maison, pas de divorce, pas d’avortement mais elle a milité pour. Un petit-fils, Ezequiel, « en CE1, qui sait déjà tout de la différence garçon-fille ». Antoinette Fouque a mis davantage de temps à la ressentir…

« Fille de prolétaires de tradition catholique », instruite à l’école de la République , elle s’est toujours sentie l’égale de ses copains de la faculté des Lettres d’Aix-en-Provence. La naissance de sa fille va tout bouleverser. La voilà mère, enseignante, en pleine période révolutionnaire. En 1968, elle est à la Sorbonne de l’aventure du Comité révolutionnaire d’action culturelle avec André Téchiné, Umberto Eco, Nathalie Sarraute… mais s’aperçoit vite que la révolution de Mai, la lutte des classes, « a surtout conduit à la libération des hommes ».

Octobre 68 sera celle des femmes. Antoinette Fouque et ses amies Monique Wittig et Josiane Chanel se retrouvent dans un petit appartement de la rue de Vaugirard, à Paris, prêté par Marguerite Duras. Leur petit groupe de discussion sur le corps, la sexualité des femmes, s’agrandit. Sans homme, au départ. « Il fallait que la parole se libère, sans le poids de la domination et du discours masculin. » Et la dure réalité jaillit. « Des viols, des mères battues par leur mari »… Le MLF est lancé, entraînant dans son sillage d’autres mouvements pour les droits des femmes.

« En quarante ans, elles n’ont rien lâché », observe la Marseillaise , fière du résultat. Fière aussi de sa méthode, humaniste et sans arme, contestée par des courants plus radicaux. « Le mouvement n’a pas basculé dans le terrorisme et les Françaises, aujourd’hui, sont celles qui ont le plus fort taux de natalité et qui travaillent le plus. »

Bien sûr, il reste encore beaucoup à faire. « Les femmes n’ont pas encore conquis les grands corps d’État et elles ne possèdent que 1 % de la richesse mondiale quand elles en produisent 80 % ». L’athée qu’elle est devenue observe aussi un retour du religieux. Elle l’analyse comme « une réaction violente à la libération des femmes de l’Occident », comme un soubresaut dans un mouvement en marche. « Le seul qui reste de 1968. »

La crise économique l’inquiète davantage. « Elle frappera d’abord et encore les plus faibles, c’est-à-dire les femmes. »

Ah !, encore deux ou trois choses sur Antoinette Fouque. Elle possède trois maisons, l’une sur la côte varoise, la deuxième sur une île du golfe du Morbihan (elle trouve les Bretons « courtois ») et la troisième à Paris, à Saint-Germain-des-Près. Elle adore causer avec une grande copine catholique, aristocrate et mère de douze enfants, de « sa fascination pour la procréation ». Elle est aussi très amie avec la créatrice Sonia Rykiel. Elle ne se maquille jamais.

Mercredi, c’était son anniversaire. 72 ans. Son petit chien est mort la veille. Elle est clouée sur un fauteuil roulant par une maladie invalidante. N’en parle jamais. Va jusqu’en Birmanie, soutenir la résistante Aung San Suu Kyi. « Tout va bien ». « Les femmes portent l’espèce humaine ». Et les nouvelles générations, croit-elle, en ont conscience.

Christelle GUIBERT.

Photo : Claude STEFAN.

40 ans du MLF. Un film de la série Empreintes, réalisé par Julie Bertuccelli, sera consacré à Antoinette Fouque le 10 octobre, à 20 h 35, sur France 5 (TNT, rediffusion le 12 à 9 h 30 sur les chaînes hertziennes). Le 16 octobre, sortie du livre Génération MLF, 1968-2008, aux éditions des Femmes. Rens. au 01 42 22 60 74 ou sur www.desfemmes.fr

Le site de Télérama évoque aussi Empreintes ! (02.10.08)

[France 5] Empreintes : Antoinette Fouque
Dans le cadre de la thématique « Empreintes », France 5 propose, vendredi 10 octobre 2008 à 20 heures 38, le documentaire réalisé par Julie Bertuccelli, d’après une idée d’Anne Andreu, « Antoinette Fouque ».

Co-fondatrice en octobre 1968 du MLF, psychanalyste, créatrice des éditions des Femmes, députée européenne, Antoinette Fouque est, depuis 40 ans, engagée aux côtés des femmes.

Elle soutient leurs luttes dans le monde entier, qu’il s’agisse de l’excision, de l’avortement, des femmes battues, de leur libre expression et de leur création.

Mi-corse, mi-italienne, Antoinette Fouque est née en 1936, d’une mère analphabète et d’un père militant actif du Front Populaire.

Ses origines puis la naissance de sa fille en 1964 lui insufflent la volonté de se battre, le goût de la justice sociale, le besoin de trouver sa véritable place.

Antoinette Fouque a apporté au mouvement des femmes la particularité d’allier action et pensée, inconscient et Histoire, psychanalyse et politique.

Son féminisme ne prône pas la guerre des sexes, bien au contraire.

Il s’appuie tout simplement sur une redéfinition du concept d’égalité en se concentrant sur la différence.

Elle n’a cessé de poser la question ‘ qu’est-ce qu’une femme ? ‘ en répondant ‘ une femme est une femme et elle est géniale ‘ car génitrice, donc créatrice.

Ce portrait offre un témoignage sans fard pour les jeunes générations et fait revivre, au travers des archives extrêmement riches et variées, 40 ans de féminisme.

A 70 ans, aux côtés de ceux qui l’accompagnent dans ses différents combats, Antoinette raconte comment le mouvement des femmes est toujours l’engagement fécond de sa vie, tant les femmes, aux avant-postes de la lutte contre les injustices car les plus exposées, sont le coeur battant de la démocratie.

Rediffusion : Dimanche 12 octobre 2008 à 09 heures 36

Jeudi 2 octobre 2008

TéléObs annonce Empreintes !

Vendredi, à 20 h 35 – France 5
Collection « Empreintes » : « Antoinette Fouque ».
Eternelle féminine

Elle ne parle plus aujourd’hui de « libération » mais de « démocratisation » de la femme.

Militante, féministe, éditrice, femme politique et théoricienne d’une psychanalyse critique fondée sur l’existence d’une « libido utérine », Antoinette Fouque racontée par elle-même.

Toute sa vie aura été guidée par trois mots : femme, psychanalyse et politique. C’est ainsi qu’Antoinette Fouque se raconte elle-même dans ce « portrait parlant », qu’elle occupe intégralement, sans laisser de place à aucun autre point de vue sur sa vie que le sien. Elle est née, dit-elle, « avec le Front populaire », en 1936. De son père corse et communiste, elle aura hérité la politique, et de sa mère italienne, la psychanalyse. De sa jeunesse à Marseille, elle aura gardé l’accent chantant du sud. Et de sa maladie orpheline, survenue à ses 16 ans, lui resteront le fauteuil roulant et les mains sans vie. Mais cette maladie, « elle n’a peut-être pas été inutile, estime t-elle, parce qu’elle m’a permis de développer d’autres compétences, d’autres qualités. Pas du côté de la motricité mais du côté du mouvement, du mouvement de la pensée ».

Cette pensée, elle se construit d’abord dans les cours de Roland Barthes sur les avant-gardes littéraires, puis dans le séminaire de Jacques Lacan. « Un délice », se souvient-elle, mais aussi « la pensée la plus misogyne qui soit », puisqu’elle part du postulat que « la femme n’existe pas », qu’il n’y a de libido que phallique. Elle, elle est convaincue du contraire. Cette libido des femmes dont elle se fait le chantre, elle lui donne un nom : « la libido creandi » ; une définition : « Nous sommes toutes des homosexuelles en puissance » car nous avons un « amour charnel pour la mère », et un slogan : « Si l’usine est aux ouvriers, l’utérus est aux femmes », à chanter dans les manifestations de Mai 68. « Nous avons la machine de production », « Nous créons la vie » et « C’est ce que vous nous enviez », lance t-elle alors en défi aux hommes.

Cette année-là, Antoinette Fouque participe à la création du Mouvement de Libération féminine, le MLF, où elle anime la branche « psychépo », qui se donne pour modus operandi de conjuguer psychanalyse et politique, action et pensée. Entre le MLF et la création, en 1989, de l’Alliance des Femmes pour la Démocratie, elle franchit le pas de la maturité. Que ce soit pour Solidarnosc ou contre Pinochet, au Parlement européen où elle siège de 1994 à 1999, ou encore dans son travail d’éditrice, elle ne parle plus désormais de « libération » mais de « démocratisation » de la femme. Féministe, Antoinette Fouque ? Pas tout à fait : aux féministes, elle laisse l’apanage de la lutte pour l’égalité, elle, elle revendique aussi la différence.

Sarah Halifa-Legrand

Ce que recouvrent les trois lettres MLF (Le Parisien, 1er octobre)

Le mot du jour
MLF

Ce sont trois lettres souvent associées à un poing levé, brandissant un soutien-gorge (symbole d’entrave) ou une aiguille à tricoter (symbole d’avortement clandestin) dans les manifs des années 1970. Le MLF, pour Mouvement de libération des femmes, est né dans la foulée de Mai 68 d’un soulèvement de femmes contre la misogynie, l’oppression et les discriminations dont elles étaient victimes. L’écrivain Monique Wittig et l’intellectuelle Antoinette Fouque en sont, au départ, les têtes pensantes. Elles représenteront ensuite, chacune, deux courants distincts du « féminisme ». Le premier, radical, proclame « la femme est un homme comme un autre » et défend une féminité libérée de ces entraves constitutives (grossesse, allaitement…). Le second, plus réformiste, lutte pour faire reconnaître aux femmes leur place à part entière dans l’humanité et la primauté que leur vaut d’être celles qui mettent les êtres humains au monde.

Les acquis des femmes par le MLF (Le Parisien du 1er octobre)

CE QU’ELLES ONT ACQUIS DEPUIS QUARANTE ANS

1970. Abolition de la notion de puissance paternelle, remplacée par celle d’autorité parentale. Le congé maternité est indemnisé à hauteur de 90 % au lieu de 50 %.

1972. Loi sur la filiation : les enfants naturels ont les mêmes droits que les enfants légitimes. Première loi sur l’égalité de salaire entre hommes et femmes. Ouverture aux femmes des concours d’entrée des grandes écoles.

1975. Loi légalisant l’IVG dans c e r t a i n e s conditions. Choi x en commun du d omi c i l e conjugal, signature de la déclaration de revenus par les deux époux. Instauration du divorce par c o n s e n t ement mutuel. Interdiction de la discrimination à l’embauche. Obligation de mixité dans l’enseignement public.

1979. La loi sur l’interruption volontaire de grossesse devient définitive.

1980. Interdiction de licencier une femme enceinte. Congé de maternité porté à seize semaines.

1982. Remboursement de l’IVG par la Sécurité sociale. Loi donnant des droits à la couverture sociale pour les conjoints d’artisans et de
commerçants (des femmes enmajorité).

1983. Ratification par la France de la convention des Nations unies pour « l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ». Loi sur l’égalité professionnelle entre hommes et femmes.

1985. Loi sur l’égalité entre époux dans les régimes matrimoniaux.

1987. Loi instaurant l’égalité des parents dans l’exercice de l’autorité parentale.

1992. Loi créant le délit d’entrave à l’IVG.

1994. Réforme du Code pénal : première reconnaissance légale du viol conjugal et du harcèlement sexuel.

1999. Loi créant le pacte civil de solidarité (pacs).

2000. Loi sur la parité dans les mandats électoraux et les fonctions électives. Loi autorisant la vente sans ordonnance de la pilule du lendemain,
gratuite pour les mineures.

2002. Loi permettant à la femme de transmettre son nom à son enfant.

2004. Loi qui simplifie les procédures de divorce et permet d’envisager l’éviction du conjoint violent du domicile conjugal.

2006. Nouvelle loi sur l’égalité salariale. Loi « renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ». L’âge légal du mariage
pour les femmes (15 ans depuis 1804) est aligné sur celui des hommes (18 ans). La répression des mutilations sexuelles s’étend à celles
commises à l’étranger sur une victimerésidant en France. Elle étend la circonstance aggravante aux viols conjugaux.