Vernissage de l’exposition PARTAGES de Yolande Robveille, vendredi 20 mars, 18 h 30 – Présence d’Antoinette Fouque – Venez nombreux !

encorse.JPGVendredi 20 mars, à 18 h 30, Vernissage de la nouvelle exposition « Partage(s) » de Yolande Robeveille à la Galerie des Femmes.

Biographie : Yolande Robveille, je signe les peintures Yo, c’est plus court. Je suis née rue de la Chine à Paris dans le vingtième et je suis bœuf pour les Chinois. 2009 c’est l’année du bœuf, selon nos signes je suis bélier ascendant taureau. Bœuf, Taureau, Bélier…. J’ai commencé le coloriage toute jeune, puis j’ai fait de la photo en noir et blanc, des reportages, des portraits de personnes, de villes, et un jour je les ai coloriés à la gouache. En même temps je faisais de la vidéo, quelques films documentaires, puis j’ai retrouvé quelques tubes d’huile et j’ai commencé à peindre. Je continue à réaliser des films, j’essaye de développer la réflexion des étudiants, car je suis universitaire. La peinture est un temps pour soi. Avoir le privilège de pouvoir montrer son travail, de le faire partager : un réel bonheur.

Exposition « PARTAGE(S) »
Enfant j’ai dû certainement entendre qu’il fallait partager ses jouets, mais je ne m’en souviens pas. Par contre le choix entre son père et sa mère pour les vacances, je connais : il fallait trancher, alors je choisissais le père car il allait au bord de la mer… J’ai toujours désiré le partage, partout, le partage des idées, de l’espace, du temps, de l’existence, quand ça va et vient, quand le monde n’est pas figé par des lignes de partage. A une époque il y avait même la ligne juste, qui tranche et qui sépare, heureusement qu’il y avait aussi les lignes de fuite pour donner de l’air… Des lignes de fuite comme la peinture, où j’essaie de construire des moments avec les personnes et les paysages, je les rassemble, je les réunis, je les force au partage. Parce que je ne rêve que d’un gigantesque partage mondial et universel, mais c’est de l’utopie me dit-on. Et alors ? les partages sont là, ils vivent dans mes toiles et leurs rêves me font vivre.

Bulleglob a écouté notre Liane Foly (18.03.09)

DF059.jpgMasse Critique – Dialogues de bêtes

Dialogues de bêtes

Colette

Lu par Liane Foly

Tout d’abord, Colette…

Si le texte est parfois désuet, il ne peut cacher sa finesse, sa sensibilité et sa sensualité. A travers les paroles de Toby-chien et Kiki-la-doucette se dessine tout un monde où les hommes sont des dieux capricieux et où l’on devine en filigrane les tensions qu’on ne penserait qu’humaines. Colette me touche.

Ensuite, la lectrice, Liane Foly…

Dans son cas, la nommer lectrice est réducteur, elle lit mais pas seulement ; elle narre, joue, change sa voix, se fait tendre, câline ou sévère, elle offre un univers. Sa diction parfaite, sa voix très belle et son immense talent sont un ravissement. Elle nous accroche et on voudrait ne jamais la quitter.

Enfin un extrait…

http://bulleglob.lalibreblogs.be/archive/2009/03/04/dialogues-de-betes.html

Yves Aumont salue Guillemette Andreu dans Ouest-France (17.03.09) Avec une photo récente !

Magazine Ouest France – mardi 17 mars 2009 – Le premier roman de la vieille dame (Photo Henry Lanoë)

Guillemette.JPGÀ 95 ans, Guillemette Andreu vient de publier Tableau d’honneur, le récit d’une enfance démunie, à Nantes au lendemain de la Grande Guerre. Un premier et unique roman.

Sur la carte adressée à Antoinette Fouque, la militante et fondatrice des Éditions des femmes, elle a écrit d’une main un peu hésitante : « Madame, il n’y a pas de merci pour parler de ce que je vous dois, des larmes de mes enfants et des battements de mon coeur. Je vous dois un moment de rare bonheur et je vous baise les mains. »

Elle a joint une photo d’enfance. Une petite fille en blanc. Le chapeau d’été fait un bandeau d’ombre sur les yeux. Dans les interstices du parapet, on distingue l’océan au second plan. Le regard de l’enfant s’échappe et semble fixer une présence indéfinie. C’est un été radieux comme celui qu’elle raconte dans le livre : « Et Lise connut la mer, la plage arrondie au creux de la falaise d’ocre, les rochers éclatés sous on ne savait quel tremblement et retombés au hasard, dans tous les sens, toutes les formes, toutes les tailles, le sable si fin qui coule dans les doigts, le sable mouillé où l’on écrit son nom, la mer endormie au loin qui se découvre dans son sommeil… »

La petite fille de la photo est désormais une vieille dame qui « attend la mort sans tristesse et sans nostalgie ».Elle habite au coeur de Paris, un petit appartement chargé de souvenirs. Des tableaux, des livres et les vers de Max Jacob qu’elle récite à voix haute : « Il se peut qu’un rêve étrange/Vous ait occupée ce soir/Vous avez cru voir un ange/Et c’était votre miroir.» Guillemette Andreu aime les poètes, la littérature, le prix Goncourt Jean Rouaud : « J’ai une faiblesse pour lui. La proximité du terroir sans doute. Dans ses pages, je suis là… » Il lui a fait l’honneur de préfacer son livre.

À 95 ans, Guillemette Andreu vient de publier son premier roman Tableau d’honneur. C’est l’histoire de Lise qui lui ressemble beaucoup, un récit de la pauvreté dans une ville de l’Ouest. La ville n’est pas nommée, mais on reconnaît vite le Nantes de l’immédiate après guerre, celle de 14-18. Les hommes n’en sont pas revenus. Ils ont laissé des ribambelles d’orphelines en uniformes, des femmes murées dans le deuil qui font chauffer la marmite vaille que vaille. On compte et recompte les sous : « Un petit tas pour le sucre, un pour le pétrole, un autre pour le lait et le beurre. » On glane les fruits, on quémande. On est pauvre, on vous le fait savoir, on a honte…

Longtemps après, la plaie reste vive même si tout a changé : « J’en ai longtemps voulu aux Nantais, à la bourgeoise, cette morgue, cette suffisance… Mais, j’ai fait ma vie, personne ne s’est mis en travers. Le côté sombre s’est estompé. »

« J’avais des choses à dire »

Mariée au journaliste Pierre Andreu aujourd’hui disparu, mère de quatre filles, Guillemette Andreu a connu d’autres cieux : la banlieue du Perreux quand elle est arrivée jeune fille à Paris, le Liban où elle a vécu un temps, son petit appartement face à l’école Polytechnique, dont elle ne bouge plus guère…. Mais elle aimait écrire. « J’avais des choses à dire. C’était un besoin. »

Sur un cahier quadrillé, elle a renoué le fil des choses : dactylographié le bruit du tramway dans la ville, les fêtes et le vin nouveau qui tourne la tête, la fouace et les châtaignes, les marins en goguette, les petits métiers des rues, le parfum entêtant des mimosas, les premiers émois, l’amitié, l’éblouissement de la mer, le bonheur de la lecture… « Les mots sont venus naturellement, sans brouillon. Le livre terminé, je l’ai fait lire à des amis. Ils m’ont répondu : ‘Vous ne serez jamais écrivain.’ Je me le suis tenu pour dit. »

C’était en 1976. La vie a passé, les enfants ont grandi. Les feuillets dactylographiés sont restés dans ses malles. À Nantes, elle est revenue pour l’enterrement d’un cousin syndicaliste, Gilbert Declercq. Elle s’est réconciliée avec la ville qu’elle trouve désormais lumineuse. Heureuse aussi que Nantes ait fait repentance avant Bordeaux pour la traite négrière. Elle a filé de nouveau vers Quimiac et le petit port de Merquel pour retrouver la lumière dansante de l’été.

Puis les fées se sont penchées sur le livre oublié. Les éditions « Des femmes », contactées par ses enfants, ont décidé de la publier sans plus tarder. « Votre livre est un petit chef-d’oeuvre, madame. Tout le bonheur est donc pour moi », lui a répondu Antoinette Fouque. Le critique Jérôme Garcin lui a donné un coup de coeur dans Le Nouvel Observateur. Depuis tout s’accélère.

Guillemette est honorée. Aux visiteurs qui s’intéressent à l’aventure, elle raconte volontiers, oublie un peu… Parfois son regard se perd. « Si j’avais publié plus tôt, sans doute j’aurais continué à écrire. J’ai peut-être perdu du temps. Maintenant, ça n’a plus d’importance. »

Longtemps après l’école et ses « bons points », la vieille dame accède à nouveau au tableau d’honneur. Et conclut en un sourire : « Un livre, vous savez, c’est vraiment une récompense. » Guillemette Andreu sait bien qu’elle vient de publier son premier et son dernier roman.

Yves AUMONT.

Annulation et report sans date de la Conférence « La marchandisation du vivant », avec Michèle André et Elisabeth Weissman

weissman.jpgandre_michele01031l.jpg

En présence d’Antoinette Fouque, conférence à 19 h 30 sur « La marchandisation du vivant » (la gestation pour autrui etc) avec Michèle André, Présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes au Sénat et Elisabeth Weissman qui a écrit « La nouvelle guerre du sexe »

guerre.jpg

Nos auteurs vous attendent sur notre stand G75 au Salon du Livre de Paris (13 au 18 mars 2009)

DEDICACES AU SALON DU LIVRE DE PARIS, Le Mexique à l’honneur !
cuisine_mexicaine_express_article.jpg
Vendredi 13 mars
16 h
Le Collectif de Génération MLF, Génération MLF 1968-2008

Samedi 14 mars
11 h
Gisèle Halimi et Choisir la cause des femmes, La Clause de l’Européenne la plus favorisée

14 h
Jean Rouaud, Tableau d’honneur de Guillemette Andreu (préface)
Macha Méril, Un jour, je suis morte (livre audio)

16 h
Guillemette Andreu, Tableau d’honneur
Chantal Chawaf, Les Obscures

17 h
Charles Juliet, J’ai cherché… (livre audio avec Valérie Dréville)

Dimanche 15 mars
14 h
Le Collectif de Génération MLF, Génération MLF 1968-2008
Guillemette Andreu, Tableau d’honneur

17 h
Emmanuelle Riva, Une femme de Sibilla Aleramo (livre audio)
Charles Juliet, J’ai cherché… (livre audio avec Valérie Dréville)

Mardi 17 mars
19 h
Chantal Chawaf, Les Obscures
Emmanuel Pierrat, Troublé de l’éveil (livre audio)

Conférence-débat : « 40 ans de mouvements : où en est la libération des femmes ? Actualité et projets pour demain » avec l’équipe du livre Génération MLF et Laurence Zordan
Dimanche 15 mars, de 16 h à 17 h – salle Juan Rulfo – Salon du Livre de Paris

Comment peut-on être hétérosexuel ? (vendredi 13 mars, 18 h 30) Le débat est ouvert !

tin.jpgA l’invitation d’Antoinette Fouque, l’Espace des Femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème) recevra vendredi 13 mars, dès 18h30, LOUIS-GEORGES TIN.

A l’occasion de la parution de son dernier livre, L’Invention de la culture hétérosexuelle, paru aux éditions Autrement en novembre 2008, Louis-Georges Tin propose une conférence sur le thème suivant : « Comment peut-on être hétérosexuel ? »

Louis-Georges Tin
Paris : Editions Autrement, coll. « Mutations/Sexe en tous genres », 2008. 201 p. EAN 9782746712041
Présentation de l’éditeur :
Le monde qui nous entoure est tout entier obsédé par l’imaginaire du couple hétérosexuel. Les contes de l’enfance, les magazines des adultes, le cinéma et la télévision, la publicité et les chansons populaires, tout célèbre à l’envi le couple de l’homme et de la femme. C’est un empire invisible, la nature la plus « naturelle ». Or, Louis-Georges Tin montre que les sociétés humaines n’ont pas toujours accordé au couple homme-femme cette place éminente dans les représentations culturelles. En Occident, cet état de fait n’a commencé qu’à partir du XIIe siècle, avec le développement de l’amour courtois ; et les groupes dominants, le clergé, la noblesse, puis le corps médical, n’ont cessé de développer des stratégies de résistance pour s’y opposer. Avant de devenir la norme, le couple homme-femme a donc été très longtemps contesté… En définitive, l’auteur nous invite à accomplir une véritable révolution : sortir l’hétérosexualité de l’ordre de la Nature » et la faire entrer dans l’ordre du Temps », c’est-à-dire dans l’Histoire. Une histoire de l’hétérosexualité ! A côté de l’histoire des femmes et de l’histoire de la sexualité, Louis-Georges Tin propose ainsi à la recherche universitaire un champ nouveau…
***.
tin2.jpg Né en Martinique, ancien élève de l’Ecole normale supérieure (Ulm), docteur ès lettres, Louis-Georges Tin est maître de conférences à l’Université d’Orléans. Il a publié plusieurs ouvrages sur la littéraire française, et notamment l’Anthologie de la poésie française du XVIe siècle, en collaboration avec Jean Céard (Gallimard, 2005). Mais ses recherches portent principalement sur l’histoire de la sexualité. Il a dirigé le collectif Homosexualités : expression / répression (Stock, 2000), le Dictionnaire de l’homophobie (PUF, 2003), et vient de publier L’Invention de la culture hétérosexuelle, premier tome d’une vaste enquête sur l’Histoire de l’hétérosexualité.

Par ailleurs, il est également très engagé dans la vie civique. Il a fondé la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, reconnue officiellement par la France, la Belgique, le Royaume-Uni, le Mexique, le Costa Rica, le Parlement européen, etc., et célébrée de fait dans plus de 50 pays à travers le monde. La campagne qu’il mène « pour une dépénalisation universelle de l’homosexualité » a déjà permis d’aboutir à une Déclaration historique à l’Assemblée générale des Nations Unies le 18 décembre 2008. Mais il milite également dans le cadre de la lutte contre le racisme, et est l’un des fondateurs du CRAN, le Conseil Représentatif des Associations Noires, dont il est le porte-parole et le vice-président.

Son engament en faveur des droits de l’homme a été salué par plusieurs prix internationaux : le Golden Tupilak Award (Stockholm 2005), le Grizzly Award (Moscou 2006), le Tolerantia20Award (Berlin 2006), le prix Gayrussia de l’homme de l’année (Moscou 2008).

Pour plus d’information sur L’Invention de la culture hétérosexuelle; cliquez sur ce lien : http://www.lemonde.fr/livres/visuel/2008/10/16/l-invention-de-la-culture-heterosexuelle_1107831_3260.html

Remise du Prix Aujourd’hui 2009 à Shlomo Sand (mardi 10 mars à 19 h)

SOIREE SELECTIVE : SEULS LES JOURNALISTES ET LES AMIS PERSONNELS D’ANTOINETTE FOUQUE PEUVENT EXCEPTIONNELLEMENT ETRE AJOUTES A LA LISTE D’INVITES COMMUNIQUEE PAR LES MEMBRES DU JURY DU PRIX AUJOURD’HUI. (si vous avez un doute sur l’opportunité de votre présence, merci de me contacter pôur vérifier que vous êtes le bienvenu au 06.84.36.31.85)

sand.jpgChez Antoinette Fouque,
à l’Espace des Femmes, 35 rue Jacob, Paris 6ème

Mardi 10 mars :
Soirée Prix Aujourd’hui 2009 (à 19 h)

A 19 h, remise du Prix Aujourd’hui par Jacques Julliard (Président) et les membres du jury du Prix Aujourd’hui.

* Président du jury : Jacques Julliard
* Trésorier : Christophe Barbier
* Chargée de mission auprès du Secrétaire général : Christine Clerc ,
* Membres du jury : ALAIN-GERARD SLAMA, Laurent Joffrin, Claude Imbert, Philippe Tesson, Catherine Nay, Jean-Marie Colombani, Pierre Rostini, Jean Ferniot, Alain Duhamel, Pierre Veilletet, Nicolas Beytout, Jean Boissonnat, Albert Du Roy (si j’en oublie, qu’ils se manifestent et me frappent !)

A 20h15, spectacle théâtral de 45 minutes sous la direction de Christophe Barbier (LA SURPRISE !)

Le prix Aujourd’hui 2009, qui récompense un ouvrage politique ou historique, sera attribué à Shlomo Sand. (pas de surprise…)

Shlomo Sand, écrivain israélien, sera récompensé pour son livre « Comment le peuple juif fut inventé » (Fayard) qui dénonce le mythe d’un peuple juif unique venu de Palestine et dispersé dans le monde.

Shlomo Sand l’a emporté au deuxième tour, par 9 voix contre 3 à Jacques Chessex pour « Un Juif pour l’exemple » (Grasset).

Le livre de Shlomo Sand, professeur d’histoire à Tel Aviv et personnalité extrêmement critique à l’encontre de la politique israélienne, a été pendant longtemps en tête des ventes en Israël. En France, il figure en bonne place dans les ventes d’essais.

Le livre de l’auteur suisse romand Jacques Chessex raconte avec brio, dans un style glaçant et cinglant, sur une centaine de pages, la mise à mort d’un Juif pendant la guerre par un groupe de nazis suisses dans la petite ville de Payerne, dans le canton de Vaud.

Le prix Aujourd’hui a été créé en 1962, il récompense « un ouvrage politique ou historique portant sur la période contemporaine (ouvrage à caractère général, mémoires, étude, biographie, essai) écrit par un auteur français ou étranger, mais publié en français et en France ». Il a notamment été décerné par le passé à l’écrivain Milan Kundera (1993), l’historien François Furet (1995)…

2009 Shlomo Sand Comment le peuple juif fut inventé (Fayard) 2008 Michel Winock Clemenceau (Perrin) 2007 Elie Barnavi Les religions meurtrières (Flammarion) 2006 Luc Ferry Apprendre à vivre : Traité de philosophie à l’usage des jeunes générations (Plon) 2005 Erik Izraelewicz Quand la Chine change le monde (Grasset) 2004 René Girard Les origines de la culture (Desclée de Brouwer) 2003 Philippe Roger L’Ennemi américain : Généalogie de l’antiaméricanisme français (Seuil)

Les dates à retenir pour mars (entrée libre à chaque fois… ou presque !)

Vous êtes TOUS les bienvenus à chacune de nos soirées de mars (sauf le 10 mars où il faut préalablement demander si votre inscription est acceptée à guilaine_depis@yahoo.com)
Les dates des soirées Des femmes-Antoinette Fouque prévues en mars (en avant-première) :

– Mardi 10 mars, 19 h, à l’Espace des Femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème), Prix des Journalistes remis à Shlomo Sand : « Comment le peuple juif fut inventé » (Fayard 2008) (19h Remise du Prix, échanges avec le lauréat, cocktail puis à 20h15 Spectacle théâtral (durée : 45 minutes) sous la direction de Christophe Barbier) Présence d’Antoinette Fouque. (attention : tout le monde ne peut pas venir, invités exceptionnellement triés sur le volet)

– Mercredi 11 mars : soirée sur le roman de Guillemette Andreu « TABLEAU D’HONNEUR » (avec Guillemette Andreu, Jean Rouaud, Antoinette Fouque etc) dès 18 h à l’Espace des Femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème), Présence d’Antoinette Fouque

– Jeudi 12 mars : Inauguration Salon du Livre (Porte de Versailles, Paris 15ème) à 19 h en présence d’Antoinette Fouque

– Vendredi 13 mars : dès 18 h 30 soirée sur « L’invention de la culture hétérosexuelle » de Louis-Georges Tin (a priori en présence d’Antoinette Fouque) à l’Espace des Femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème)

– dimanche 15 mars, de 16 h à 17 h 30, salle Juan Rulfo au Salon du Livre de Paris (Porte de Versailles) Conférence-débat sur le thème « 40 ans de mouvements : où en est la libération des femmes ? Actualité et projets pour demain » (intervenantes : l’équipe du livre « Génération MLF » et Laurence Zordan )

– mercredi 18 mars : à 19 h 30 a priori présence d’Antoinette Fouque à l’Espace des Femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème), pour une conférence sur « La marchandisation du vivant » (la procréation pour autrui etc) avec Michèle Andrée, Vice-Présidente du Sénat et Elisabeth Weissmann qui a écrit « La nouvelle guerre du sexe »

– vendredi 20 mars, à 18 h 30 vernissage nouvelle expo Yolande Robeveille à l’Espace des Femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème),

– mardi 24 mars : 19 h 30, à l’Espace des Femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème), concert de piano de Anne-Marie Fijal, 10 euros

– mardi 31 mars : soirée sur les Babayagas avec Thérèse Clerc et Danièle Michel-Chich (Thérèse Clerc est une militante féministe de Danièle Michel-Chich est sa biographe, auteur de « Thérèse Clerc, Antigone aux cheveux blancs », Des femmes, 2007) à 18 h 30 à l’Espace des Femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème)

« Ma mère » de Bataille réédité en livre audio ! Pierre Arditi, quelle voix ! (critique d’un blogueur 08.03.09)

Ma mère.jpg08 mars 2009
Ma mère
de Georges BATAILLE

lu par Pierre Arditi

« J’ai adoré ma mère, je ne l’ai pas aimée. De son côté, j’étais pour elle l’enfant des bois, le fruit d’une volupté inouïe : ce fruit, elle l’avait nourri dans sa dévotion enfantine, retour de la folle tendresse, angoissée et gaie, qu’elle me donnait, rarement, mais qui m’éblouissait. J’étais né de l’éblouissement de ses jeux d’enfant, et je crois qu’elle n’aima jamais un homme. (…) elle n’eut dans sa vie qu’un violent désir, celui de m’éblouir et de me perdre dans le scandale où elle se voulait perdue… sans doute pensait-elle que la corruption, étant le meilleur d’elle-même, en même temps que voie d’un éblouissement vers lequel elle me guidait, était l’accomplissement qu’appelait cette mise au monde, qu’elle avait voulue. Ce qu’elle aima, c’était toujours le fruit de ses entrailles. Rien ne lui fut plus étranger que de voir un homme en moi, qu’elle aurait aimé. Un homme jamais n’occupa sa pensée, jamais ne pénétra que pour l’assouvir dans le désert où elle brûlait, où elle aurait voulu qu’avec elle la silencieuse beauté des êtres, anonyme et indifférente, se détruisît salement. Y aurait-il eu dans ce royaume libidineux place pour la tendresse ? Les tendres sont bannis de ce royaume, auquel la parole de l’Évangile conviait : violenti rapiunt illud. »

Présentation de l’éditeur
Pierre raconte comment, après une enfance religieuse, il fut, à l’âge de dix-sept ans, initié à la perversion par sa mère. Plongeant grâce à elle dans l’orgie et la débauche, il découvre l’extase de la perdition où se mêlent l’angoisse, la honte, la jouissance, le dégoût et le respect. Respect pour cette femme, la mère, qui a su brûler ses vaisseaux jusqu’au dernier et qui, ayant touché le fond de l’abîme, entraîne son fils dans la mort qu’elle se donne. Ma mère est l’un des textes les plus violents, les plus scandaleusement beaux de Georges Bataille, qui disait de lui-même : « Je ne suis pas un philosophe, mais peut-être un saint, peut-être un fou « , sachant que c’est dans cette ambiguïté même que réside la seule philosophie.

 » Ma mère me destinait à cette violence, sur laquelle elle régnait. Il y avait en elle et pour moi un amour semblable à celui qu’au dire des mystiques Dieu réserve à la créature, un amour appelant à la violence, jamais ne laissant la place au repos. »

Je remercie Babelio, qui m’a envoyé ce livre CD, et je les prie également de bien vouloir m’excuser pour le temps que j’ai mis à enfin écrire ce billet. J’ai du tout d’abord trouver un copain qui me copie le CD MP3 sur un CD normal (mes connaissances informatiques ne m’ont pas permis de réussir la manip…), car ma voiture, pas toute moderne n’accepte pas les MP3, et je me voyais mal m’installer sur mon canapé sans rien faire en pleine journée, juste à écouter ce texte (plus de 3 heures). Quand à l’écouter le soir, entre l’homme et les enfants, impossible, surtout vu le sujet (les enfants ont d’ailleurs allumé un jour le poste dans la voiture où ils m’attendaient, et ont été plus que surpris de ce que j’écoutais « c’est bizarre, Maman, ton truc, c’est quoi l’histoire ? »)…

Donc, après avoir récupéré 3 CD « piratés », j’ai enfin pu écouter Ma mère dans ma voiture. Autant j’avais pris énormément de plaisir à l’écoute du Voyage de Pirandello, autant j’ai trouvé ce roman long, long… Certes, le texte est superbement écrit, le style est magnifique, et bonifié encore par la voix chaude et basse de Pierre Arditi, qui je trouve convient parfaitement. Certes le sujet est intéressant, ces tabous renversés par cette femme qui n’a de cesse de pervertir son fils, cet inceste qui rode, ses liaisons scandaleuses, et surtout le ton parfois violent, cru, l’érotisme brut qui se dégage de l’oeuvre, entrecoupé par, bizarrement, la tendresse et même l’amour que se portent mutuellement mère et fils… L’histoire est terriblement sulfureuse et dérangeante, ce qui d’ordinaire me plaît assez, mais peut-être est-ce le fait de devoir l’écouter qui m’a dérangée : je crois que j’aurais préféré lire ce texte, et j’aurais certainement été plus attentive, et plus concentrée qu’en conduisant en même temps…

Je remercie cependant beaucoup Babelio et les Editions des femmes pour cette expérience… originale !

http://liliba.canalblog.com/archives/2009/03/08/12580949.html