Nice Matin repère comme idée vacances Tip Tongue dans son blog (30 juin 2014)

Idée vacances : faire lire du polar en anglais à ses ados…

Pt-couv-peterOn reparle des éditions Syros, après le très bon Doglands, mais cette fois pour bien autre chose. En effet dans la collection Tip Tongue, Syros édite des petits polars à destination des ados.. en anglais. Enfin pas complètement en anglais, faut pas non plus les brusquer nos petits chéris. Non, les romans commencent en français et incluent ici et là une phrase simple, un mot qui tombe sous le sens. Stéphanie Benson, forte de cette double culture, parvient à saisir l’attention de ce public ô combien difficile des ados, voire pré-ado. Pour le titre (parmi les quatre parus) qu’il m’a été donné de lire, le pari est plutôt parfaitement réussi.

Peter et le mystère du headless man est l’histoire d’un Français qui part en vacances chez sa tante anglaise. Une histoire de maison hantée, de parties de pêche, de bossu… plus tard, le livre enquille des paragraphes entiers en anglais, des dialogues, le français fait juste le lien, permet une respiration au jeune lecteur. Puis les dix dernières pages sont totalement dans la langue de Ken Bruen et finalement, l’ado bien accroché à l’intrigue se voit quasiment forcé de tout lire, de se forcer, s’il le faut, à comprendre ses mots pour en saisir la fin.

C’est plutôt très malin, parfaitement pédagogique et vraiment pas cher. Alors cet été, chers parents, pendant que vous dévorerez l’oeuvre de Jim Thompson, votre progéniture aura de quoi s’occuper.

Deux titres pour les 10-11 ans, Tom et le secret du haunted castle / Hannah et le trésor du dangerous elf. Deux titres pour les 12-13 ans, Peter et le mystére du headless man / Lilith et la vengeance du dark magician. Ed. Syros. Environ 100 pages. 6, 95 euros.

Emmanuel Bing critique « Nouvelles bartlebyennes » pour le site Écrits-Vains (29 juin 2014)

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J’aimerais mieux pas

 

Voici un petit livre étrange, reçu il y a quelques temps déjà, et dont je me proposais de dire quelque chose, sans réellement savoir quoi. Il semble que l’obsession fondamentale de la castration occupe beaucoup cet auteur  » je relis les quelques pages de ce journal et me demande ce que j’attends pour mettre mon projet à exécution, j’ai devant moi l’objet avec lequel je vais me sectionner le pénis, mais je dois rester fidèle à mon plan de départ, à savoir expliciter pourquoi et comment j’en suis venu à prendre une telle décision  » … Les personnages aux noms japonais en viennent à des extrémités d’une grande violence avec eux-mêmes.

 

L’écriture n’est pas d’une grande intensité, malgré la tentative de modernité à mon sens un peu vaine consistant à retirer les points et les majuscules initiales des phrases. C’est un peu dommage que cette préciosité masque ce qu’il aurait pu en être du réel tranchant d’une écriture.

 

La nouvelle de Melville est intéressante et angoissante, de cette phrase dont se soutient le personnage de Bartleby, I would prefer not to, comme si à chaque fois il tranchait sans le dire, et comme si ce refus masqué était une tentative, à la fois vaine et démesurée, de subjectivation, subjectivation qui lui semble impossible puisqu’il y a une fuite également devant un véritable refus, c’est un non qui n’est pas un non, c’est un non non, un à peine, un pas même ; ce qui dès lors fuit dans la nouvelle de Melville, c’est le sujet, il ne devient pas, jamais, il se fond dans une sorte de désêtre ultime, et ne disparaît que d’une sorte de déchéance inéluctable à laquelle il ne participe pas lui-même.

 

Je ne suis pas sûr que ce soit le cas des personnages d’Emmanuel Steiner, qui disparaissent de leur propre violence, de leur propre volonté, de leurs propres actes, de leur propre décision, consciente ou non, suicide (Seppuku), émasculation… ou qui ne sont qu’à peine là dans leurs actes, même sexuels (Accident)…

 

Il y a violence et jouissance qui s’étalent dans ces pages, dans une jubilation noire et interrogative, avec quelques vaines tentatives de rationalisation afin de ne pas perdre tout à fait le lecteur.

 

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Insatisfaisant par bien des points, il y a néanmoins quelque chose qui retient l’attention à la lecture, c’est la liberté que l’auteur semble vouloir se donner d’aller au bout de son fantasme — en ferait-il la traversée, ou serait-il traversé (fendu) par lui — cette liberté qui est si rare aujourd’hui en littérature et que je salue, attendant qu’il se remette au travail d’une écriture réelle, disons peut-être un peu moins ludique, un peu plus profonde, avec moins d’affèterie typographique inutile.

À suivre, pour voir, comme on dit au poker.

 

Emmanuel Bing

 

Emmanuel Steiner

Nouvelles Bartlebyennes

96 pages, 10 euros

ISBN 978-2-9541329-4-5

Chroniques du çà et là

Cathelyne Hemery (Journal Télévisé de 20 heures de TF1, diffusion entre le 14 et le 17 juillet 2014)

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Un reportage réalisé par Cathelyne Hemery, rédactrice en chef du Service Culture de TF1. Il s’agit en outre de la première journaliste française à avoir obtenu en 2012 une interview de la star britannique de la littérature jeunesse J.K. Rowling.

Nos vifs remerciements à Catherine Donohue-Weill, Principal du Collège de la Paix à Issy les Moulineaux, pour nous avoir permis de tester Tip Tongue en présence de deux de ses professeurs d’anglais et d’une quinzaine d’élèves de 6ème. 

Avec Stéphanie Benson, auteur des quatre premiers romans jeunesse de la nouvelle collection Tip Tongue lancée par les Éditions Syros.

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Richard Sartène, remarqué dans le Cahier Histoire du Groupe Nice-Matin par Véronique Georges (29 juin 2014)

nice-matin-logo11-110761.jpgCahier Histoire du Groupe Nice-Matin

Post-Scriptum

Capture d’écran 2014-07-01 à 15.43.11.pngUne enfance entre guerre et paix

Richard Sartène n’est pas le premier à relater comment, âgé de trois ans en 1942, il a vécu caché à la campagne durant la guerre, avec son frère Daniel. S’ils n’ont pas grandi dans la sécurité d’une famille unie, ils ont eu la chance de vivre dans cette Bretagne accueillante, chez la vieille Euphrasie qui les a baptisés très rapidement, une enfance insouciante et heureuse « inoubliable, lumineuse, magique » dit-il. Dans ce cadre rassurant, il n’a pas rencontré l’antisémitisme. Il y a été confronté après, traité de « youpin ». Et c’est là, en apprenant le mot juif, qu’il a compris qu’il portait une identité particulière. Cette histoire va mener le lecteur après la fin du conflit, dans une France qui se réveille…

Les Éditions du Net, 170 pages, 13 euros.

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France infos retient Richard Sartène comme grand témoin du siècle pour une émission d’histoire diffusée en juillet 2014 (enregistrement le 5 juin 2014)

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Dans le cadre d’un cycle d’émissions estivales consacré à des vies exceptionnelles de personnalités apportant leur témoignage sur l’histoire de leur siècle, Lucie Montchovi a réalisé une interview de 30 minutes de Richard Sartène.

L’interview sera diffusée début juillet sur France Infos, je vous tiendrai au courant.

Richard Sartène, dans cette émission, évoque longuement son enfance de petit juif caché de 1942 à 1952 à Conquereuil ainsi que son arrivée à Paris-Montparnasse. Nous retrouvons la même grâce et la même émotion que dans son livre qui vient de paraître aux Éditions du Net Une enfance entre Guerre et Paix.

sartene.jpgLucie Montchovi est l’une des 11 journalistes distingués par le prix Reporters d’Espoirs 2012. La journaliste de France Info a reçu le Prix Radio pour sa chronique quotidienne, « Initiative France Info ».

Lucie Montchovi a été récompensée par le Prix Radio Reporters d’Espoirs 2012 pour sa chronique « Initiative France Info ». Journaliste à France Info, Lucie Montchovi présente depuis deux ans cette chronique quotidienne diffusée à 6h25 et 11h20, dans laquelle elle s’intéresse à toutes les initiatives répondant aux grands enjeux de la société et aux personnes qui mettent en oeuvre des projets solidaires. Le jury du prix Reporters d’Espoirs 2012 était composée de 16 professionnels des médias et des représentants de la société civile.

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Sur la judéité, le site Wukali évoque la proximité avec Georges Perec de Richard Sartène (27 juin 2014)

« Entre guerre et paix » tout un monde vu au travers d’un regard d’enfant

La chronique littéraire d’Émile Cougut

Richard Sartène a connu une enfance comme on espère que nos enfants, petits enfants, descendants ne connaîtrons jamais. Il est un enfant de son époque et le moins que l’on puisse dire, c’est que pour un petit garçon de quatre ans, dont les parents étaient des juifs polonais immigrés en France, il avait tout pour connaître l’enfer. Il ne l’a pas connu, mais il n’a pas eu une enfance radieuse, dans un cadre familial épanouie.

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En 1942, un client de son père, tailleur, apprend à ce dernier que tous les juifs de Paris vont être arrêtés par les allemands. Il a le temps d’envoyer Richard et son frère ainé dans un petit village de Bretagne, sa mère reste à Paris pour accoucher puis réussir à se cacher en Touraine, son père s’enfuit en Espagne, passe en Afrique du Nord et s’engage dans les troupes de la France libre. A la libération, ils seront tous vivants, mais les parents divorcent et Richard ne verra que très peu son père. Une enfance entre guerre et paix retrace 10 ans de la vie de l’auteur : le temps de la guerre passé en Bretagne, chez Euphrasie sa « marraine ». Il nous décrit un monde disparu vivant au rythme des saisons, répétant les mêmes gestes depuis la nuit des temps. Une vie rude, sans luxe, mais où l’enfant trouve l’affection dont il a besoin, fait l’apprentissage de la solidarité, des joies profondes dans la simplicité. Cette vie passée loin des siens, mais avec son ainé, lui fait découvrir, lui le parisien un univers qu’il ne connaissait pas, les valeurs de la ruralité, l’effort.

A la libération, sa mère s’installe dans un village voisin, et ce n’est qu’en décembre 1951 qu’il va revenir à Paris. Il est a noté que ce n’est qu’à la Libération qu’il a pris conscience d’être juif. Non par ce qu’il ressentait mais par le regard des autres. Il a été, comme beaucoup d’enfants dans sa situation, baptisé, allait toutes les semaines à la messe. C’est au contact de sa tante qui a été déportée, à la réflexion de certains dans son entourage qu’il a compris que son corps porte à tout jamais la marque à son appartenance au peuple juif. Bien sur, il se pose la question de savoir qui est un juif, qu’est-ce qui le différencie d’un non juif. Mais il n’apporte pas de réponse car c’est d’un enfant qu’il s’agit et un enfant, pris si jeune dans les tourments de l’histoire ne peut, ne sait se donner une réponse.

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A Paris, il commence une autre vie, mais les valeurs qu’il a acquises en Bretagne sont toujours présentes. Il entre chez les scouts israélites, mais ne se sent pas attiré par un retour à la terre promise. Les courts chapitres consacrés à Paris commencent pour la plus part par : «  je me souviens ». Georges Perec n’est pas loin, lui qui est cité par l’auteur quand il parle de sa recherche de sa judéicité.

Richard Sartène présente ses mémoires comme étant la réponse à une question à un de ses petits fils : « Dis qu’est-ce que tu as fait pendant la guerre ? » Et son style est en parfaite harmonie avec l’âge de son locuteur, des mots simples, des phrases courtes, pas de savantes analyses, de considérations géostratégiques, philosophiques, mais des faits bruts, précis, des émotions à peine esquissées mais très fortes tant elles sont empruntes d’affection : affection pour son passé, pour sa nourrice, son frère, sa mère, et même son père. Affection pour tous ceux qui ont gravité autour de lui durant ces dix ans.

Une Enfance entre guerre et paix est un témoignage émouvant tant il est sincère qui devrait être lu par tous nos adolescents à fin qu’ils prennent conscience de la chance inouïe qu’ils ont de vivre au XXIe siècle dans un pays riche et ou il n’est pas nécessaire de se cacher pour vivre.

Emile Cougut

Une Enfance entre guerre et paix

Richard Sartène

Les éditions du Net. 13€ ou 9€10 en version PDF

Richard Sartène, docteur en médecine toujours en exercice, spécialiste de la médecine du sport et de celle du sommeil, docteur en sciences, enseignant et chercheur, humaniste de haute futaie, grand amateur d’art, voue à l’amitié un culte contagieux.

Émile Cougut a lu Christian Ehrhart pour Wukali, il y voit « le témoignage d’un quinquagénaire français du début du XXI siècle » (27 juin 2014)

Les errances et états d’âme d’un bobo bloggueur

La chronique d’Émile Cougut

Le sous titre du livre de Christian Ehrhart est : « Parcours d’un résilient  ». Le résilient étant l’auteur. Il suffit de voir la maison d’édition qui publie cet ouvrage « Bloggingbooks  » pour comprendre son contenu : ce n’est pas un roman, ce ne sont pas des mémoires, ce n’est pas une biographie, mais le contenu du «  blog » que Christian Ehrhart a tenu de mars 2009 à décembre 2012. C’est un « blog », donc une suite plus ou moins logique d’impressions, de vécus, de ressentis que l’auteur veut faire partager au plus grand nombre par le biais d’internet. Internet, c’est comme un livre, on peut lire ou on ne veut pas lire. Indéniablement le « blog  » de Christian Ehrhart a eu de nombreux lecteurs pour être édité, c’est-à-dire en quelque sorte être gravé dans le marbre. Internet, se sont des mots mais immatériels, qui n’ont aucun support physique. Il suffit d’un rien pour qu’ils disparaissent à tout jamais. Le livre, lui, peut être reproduit en très grand nombre et il est difficile, voire impossible de faire disparaitre tout les exemplaires. La touche « suppr » sur nos ordinateurs est bien plus dangereuse pour la transmission de la culture que tous les bûchers de l’inquisition ou des nazis. Selon quoi, le livre a encore de beaux jours devant lui, tant pis pour les oiseaux de mauvaise augure qui ont prévu sa disparition.

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Tout le monde n’est pas lecteur de « blogs  », moi le premier, mais je lis des livres. Alors pourquoi pas un livre qui n’est que l’édition papier d’un blog. On lit bien des mémoires, des témoignages, les cahiers d’un obscur paysan du limousin du XIX siècle, les lettres des poilus et autres soldats qui ont débarqué en Normandie en 1944, alors pourquoi pas un blog. C’est la même démarche, du moins de la part du lecteur, il est toujours intéressant de connaitre la vie des « obscurs » pour percevoir la vie, les mentalités de l’époque à laquelle elle est vécue. Bien sur, n’importe quel psychanalyste se posera la question sur l’ego de l’auteur. Ce dernier veut faire partager sa vie, ce qu’il croit, ce qu’il pense à de totaux inconnus, à des gens qu’il ne rencontrera jamais, avec qui il ne dialoguera jamais. Car mémoires et encore plus blogs ne sont qu’un, plus ou moins longs, monologues et rien de plus. Et Christian Ehrhart ne procède pas autrement. Par deux ou trois fois, il vitupère certaines personnes qui ont osé critiquer une de ses réflexions, mais sans avoir le contenu de cette critique. Ce qui intéresse l’auteur, c’est lui, ce qu’il pense et surtout pas ce que pense les autres.

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Je crus, croyais (mais je dois avoir tort) que les « papiers » laissés sur des blogs laissaient place à des réflexions, des commentaires faits par les lecteurs. Ce n’est pas un dialogue, un vrai dialogue qui s’instaure puisque c’est le dépositaire du blog qui aura toujours le dernier mot, mais enfin, il est toujours intéressant de connaître ce que le contenu peut engendrer comme réflexions, comme ouverture d’esprit, comme échanges et donc comme progression de la pensée du blogueur chef. Christian Ehrhart fait un blog, soit, c’est son droit. Il nous dit son vécu, ses vérités. Il est dommage pour ne pas dire regrettable de ne pas avoir les principaux commentaires déposés par ses lecteurs. C’est un blog, pas des mémoires. D’ailleurs, les mémoires, elles au moins sont lues, corrigées, ce qui n’est indéniablement pas le cas de ce livre. On a droit aux « chroniques journalières « brutes » avec leur spontanéité, leur naïveté, ce qui est plaisant à lire. Dire que la vie de Christian Ehrhart est palpitante pour un tiers serait grand dire, mais c’est sa vie et donc en tant que telle elle est digne d’intérêt. Et le début du livre qui est son témoignage face au cancer, à l’ablation de son poumon gauche, à sa volonté de vivre, de surmonter la maladie pour reprendre une vie « normale » est d’un grand optimisme qui peut être une aide pour tous ceux qui sont atteints par cette maladie. Et son voyage de 3 mois et demi en Inde est là pour montrer que la volonté de vivre fait surmonter bien des obstacles que la mort sème sous nos pieds.

On a droit à « ses coups de gueule » contre la SACEM, la RATP, les hooligans, l’exploration spatiale, les statistiques, etc. Dire que ses réflexions font évoluer la conscience de l’humanité serait de trop. Christian Ehrhart est loin d’être un philosophe. Non c’est un banlieusard, d’un niveau intellectuel élevé, qui gagne bien sa vie, qui a beaucoup travaillé à l’étranger, qui a une vraie ouverture d’esprit. D’ailleurs, ses voyages et surtout celui en Inde, lui permettent de relativiser la vie dans notre beau pays. On peut critiquer la façon de vivre en France, mais il suffit d’aller voir ailleurs (pas en touriste, mais en vraie immersion) pour comprendre la chance d’être français. Il est un vrai combattant pour l’égalité homme/femme et ne cache pas être un vrai « bobo » de gauche.

Au-delà des limites de ce genre d’exercice, Les chroniques d’Injambakkam sont le témoignage d’un quinquagénaire français du début du XXI siècle. 

Emile Cougut

Pèlerin recense Hannah et le trésor du Dangerous Elf, de la Collection Tip Tongue (26 juin 2014)

Capture d’écran 2014-07-01 à 23.50.35.png5 livres pour les enfants lus pour vous

À partie de 10 ans

Hannah et le trésor du Dangerous Elf

Voici un concept astucieux : des romans policiers qui passent, petit à petit, du français à l’anglais. Le lecteur comprend tout, grâce à d’habiles explications placées au coeur même de l’histoire.

S. Benson, Éd. Syros, collection Tip Tongue, 100 p. ; version audio téléchargeable, 6,95€

Richard Sartène, raconte son histoire d' »enfant caché » au Mémorial de la Shoah (26 juin 2014)

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À l’occasion de la sortie d’un ouvrage collectif, la Librairie du Mémorial de la Shoah a organisé une signature et présentation de l’ouvrage «Qui sont les «enfants cachés»? Qu’ont-ils vécu? Que sont-ils devenus?», jeudi 26 juin 2014, de 18h à 19h, à la Librairie du Mémorial.

Richard Sartène, auteur de « Une enfance entre Guerre et Paix » aux Éditions du Net, assis au premier rang, était parmi eux.

Pour la première fois en France, cet ouvrage pluridisciplinaire rassemble de grands témoins, anciens enfants cachés en France et en Belgique, réunit des historiens, des psychologues, des sociologues, mais aussi des psychiatres, des ethnopsychiatres et des écrivains, pour tenter de mieux comprendre ce que fut la réalité singulière de ces enfants. En présence de Nathalie Zadje, François Heilbronn et Jacques Fredj.

Les auteurs : Eliezer Ben-Rafael, Boris Cyrulnik, Jacques Fredj, Catherine Grandsard, Katy Hazan, François Heilbronn, Serge Klarsfeld, Liliane Klein-Lieber, Israel Lichtenstein, Tobie Nathan, Adolphe Nysenholc, Nathalie Zajde, Carole Zalberg.

Mémorial de la Shoah

17, rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris

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Christopher Gérard, chroniqueur au Salon littéraire, a été convaincu par le talent d’écrivain de Claude Delay (article sur « Marilyn Monroe, la cicatrice » du 24 juin 2014)

Marilyn Monroe, la cicatrice par Christopher Gérard

il y a 7 jours Suivre · Utile · Commenter

Un aveu m’est-il permis ? Quand, l’autre dimanche à la terrasse des Deux Magots, la sémillante Guilaine Depis, l’attachée de presse de Claude Delay, m’a fait l’éloge de Marilyn Monroe, la cicatrice (Fayard), je n’ai pu m’empêcher d’éprouver un doute, tempéré par le Pouilly fumé. Encore une bio de star foudroyée…

 

10469689_10152272067718995_5215352035753663465_n.jpgJ’avais tort, de n’avoir jamais ouvert le Chanel de Claude Delay (Paul Morand laisse des traces) ni son Tsvetaeva, et de juger sans pièces, car le livre propose une vision originale du destin de la si pathétique Norma Jeane Mortensen, née de père inconnu et d’une mère qui ne la désirait pas, morte dans des conditions plus que suspectes – où le rôle des Kennedy …

 

10450585_10152272068418995_5148433320739614457_n.jpgcouvdelay.jpgBien au-delà des péripéties de cette existence fracassée, bien au-delà de la description sans fards d’Hollywood et de ses immenses créateurs, de Cukor à Huston, comme de ses créatures, du trouble Sinatra à Yves Montand,  l’essai de Claude Delay retrace un moment de l’histoire des Etats-Unis, et donc du monde occidental, qu’ils ont façonné pour le meilleur et surtout pour le pire. Mais l’auteur va plus loin pour atteindre un niveau quasi philosophique, car, loin de se contenter d’une biographie journalistique à l’américaine, Claude Delay, en lettrée sensible et par le biais d’une analyse pleine d’empathie, décrit par le menu la création d’un mythe moderne. Sous sa plume raffinée, la vie de cette pauvre Marilyn se révèle pour ce qu’elle est en réalité : une épopée œdipienne, et donc une autodestruction annoncée par les rapides destins.

 

Voilà pourquoi l’histoire de cette pauvre fille perdue qui aimait Rilke et le Dom Pérignon m’a intéressé malgré mon peu de goût pour ce monde frelaté : il s’agit d’une tragédie contemporaine, celle des cicatrices de l’enfance, du vide intérieur et des amours inabouties. Arthur Miller voyait juste quand il évoquait sa jeune épouse : « une rescapée qui marche sur du verre pilé depuis qu’elle a appris à marcher ». Une rescapée qui titube jusqu’au gouffre qui l’attend de toute éternité.

 

Christopher Gérard

 

Claude Delay, Marilyn Monroe, la cicatrice, Fayard, 332 p. , 21€

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