Invitation Soirée La Découvrance sur la librairie-péniche L’eau et les rêves jeudi 16 avril à 18h30 – INSCRIPTIONS RECOMMANDÉES

CE JEUDI 16 AVRIL DÈS 18h30 

INVITATION RSVP À VENIR DÉCOUVRIR

À LA PÉNICHE « L’EAU ET LES RÊVES », 3 QUAI DE L’OISE, PARIS 19ème

(métro Laumière, Ourcq ou Crimée) : 

LA DÉCOUVRANCEÉDITEUR DE MER ET DE VOYAGES –

Réservations conseillées par mail auprès de l’attachée de presse pour la

SOIRÉE AVEC COCKTAIL : guilaine_depis@yahoo.com ou par sms 06 84 36 31 85

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SOIRÉE DE RENCONTRES AVEC LECTURES APÉRITIVES EN PRÉSENCE DE :

* Philippe Collonge, qui présentera son livre « Un rescapé de la Méduse, Mémoires du Capitaine Dupont (1775-1850) »

Catherine Artheix, directrice de la Découvrance;

* Sandrine Pot, directrice des Arêtes – pour la présentation de la coédition (avec La Découvrance) « Un capitaine de volontaires » de Joaquim Maria Machado de Assis 
 
Rencontre animée par Guilaine Depis, attachée de presse
 
Vifs remerciements à Judith Rosa, grâce à qui cette soirée est possible, pour son accueil dans son lieu magnifique
 
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Robert Redeker offre dans Marianne un article MAGNIFIQUE à Philippe Collonge pour sa Méduse aux excellentes Éditions de La Découvrance (3 avril 2015)

Capture d’écran 2015-04-09 à 00.05.34.pngUn aventurier de la « Méduse »

 

PAR ROBERT REDEKER

 

Quelle vie d’aventures ! Si Philippe de Broca était encore vivant, Jean-Paul Belmondo encore jeune, ils trouveraient tous deux dans les Mémoires d’un rescapé de la Méduse, le capitaine Dupont, le scénario d’un de ces films trépidants dont ils avaient le séduisant secret. Car ce Daniel Dupont a tout, jusqu’à la banalité de son nom, du héros d’un roman ou d’un cinéma populaire – à ceci près qu’il n’est pas un être de fiction.

Capture d’écran 2015-04-08 à 23.57.11.pngQu’on en juqe : outre sa survie quasi miraculeuse au naufrage de la Méduse, il fut sauvé in extremis de la noyade au cours d’une opération militaire des armées républicaines, il échappa par chance à un massacre de malades, fut gracié par un sabreur royaliste, s’avança au milieu de la mitraille anglaise sans mourir ni être blessé, garda la vie sauve lors des révoltes de Noirs aux Antilles, à Marie-Galante, à la répression desquelles il participa. A travers ces Mémoires présentés par Philippe Collonge, le lecteur traverse, comme en direct, comme en contact avec un journaliste inséré dans les événements, une période agitée de l’histoire de France.

 

Dupont, ce soldat de l’an ll qui finit capitaine d’infanterie et chevalier de la Légion d’honneur, qui connaît les armées de l’Empire puis celles de la Restauration, est un homme du peuple né sous l’Ancien Régime

qui participe à l’accouchement d’un homme nouveau, l’homme moderne. Il appartient à l’ancienne France, dans laquelle il vit le jour, et au monde nouveau, dont Tocqueville sera le prophète, auquel il s’adapte.

Capture d’écran 2015-04-08 à 23.51.00.pngCapture d’écran 2015-04-08 à 23.51.18.pngAvec lui, comme en présence d’un revenant, nous touchons in vivo à la mentalité populaire d’un homme de l’Ancien Régime précipité dans la naissance des temps nouveaux.

Aventurier anonyme, le capitaine Dupont est un témoin dont les Mémoires plongent le lecteur dans

la matière même de l’histoire, son impitoyable chaudron shakespearien où le dramatique se mêle au grotesque. •

 

Un rescapé de la Méduse. Mémoires du capitaine Dupont, 1775-1850présenté par Philippe CollongeLa Découvrance, 179 p, 17 €

Itinéraire d’un Juif du siècle de Claude BERGER, nouveauté 2015 aux Éditions de Paris Max Chaleil

Avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah 

NOUVEAUTÉ 2015 : Itinéraire d’un Juif du siècle de Claude BERGER (Biographie ici)

Demandez en service de presse le nouveau livre de Claude Berger et venez assister à ses conférences et concerts. 

Renseignements auprès de son attachée de presse guilaine_depis@yahoo.com / 06 84 36 31 85

berger un.jpgClaude Berger est placé par naissance au cœur des drames du siècle passé, le nazisme et Vichy dont il réchappe, le totalitarisme bolchévique qu’il démystifie, la décolonisation. Il reçoit une étoile jaune le jour de ses six ans. Suit la condamnation à mort qui pèse sur les enfants juifs et un enfermement de deux années dans une maison vétuste aux volets fermés. Chaque sortie est une survie miraculeuse. La Libération substitue la misère à la traque qu’elle recouvre d’une chape de silence.

1954, guerre d’Algérie, il se révolte contre la torture : de quoi est donc porteur l’inconscient de l’Occident ? En Afrique, sous le communisme primitif, il découvre l’animisme. Bénévole en Algérie, il est pris au piège de la face cachée de l’indépendance. En 1971, il démystifie Lénine et dénonce capitalisme et salariat d’État. Son essai, Marx, l’association, l’anti-Lénine, vers l’abolition du salariat lui vaut l’hommage d’Otelo de Carvalho, l’initiateur de la révolution des œillets, d’André Gorz et de Gérard Mendel, inventeur de la socio-psychanalyse.

La question du pourquoi et non pas seulement du comment de la mort des Juifs ne cesse de le hanter. Il dénonce une mythologie progressiste, née de l’antisémitisme des pères de la pensée de gauche. Elle empêche d’œuvrer vers une société solidaire et non-salariale. C’est cette quête que Claude Berger conte ici. Une histoire riche d’engagements : la défense de la population pauvre du Marais, l’exercice d’une médecine sociale, l’interruption d’une messe à Pétain. Une histoire riche de rencontres : Georges Perec, Jacques Lanzmann, Jean Rouch, Kateb Yacine, Jean-Paul Sartre, Bernard Lambert, Benny Lévy. Une histoire parsemée de récits de montagne, mais aussi de miracles, de mystique et de poésie. « J’aurais traîné une vie entière un couloir de la mort de deux ans pour le dissoudre dans la recréation du monde », dira l’auteur faisant sien le propos de Chateaubriand : « Il est possible que mon Itinéraire demeure comme un manuel à l’usage des Juifs errants de ma sorte. »

berger deux.jpgClaude Berger a récemment publié aux Éditions de Paris, « Pourquoi l’antisémitisme ? » et « En finir avec le salariat ». Il a collaboré à diverses revues, Politique Aujourd’hui, les Temps modernes, Spartacus, Le meilleur des mondes… Conférencier, chanteur, alpiniste, il participe aujourd’hui aux Cahiers Bernard Lazare…

En couverture : portrait de l’auteur, peinture de Mathias Pellegrino. 

Claude Berger, un écrivain engagé aux talents multiples (intellectuel proposant une réflexion originale sur le pourquoi de l’antisémitisme et une autre réflexion originale sur la fin du salariat, il est aussi chanteur yiddish et bien d’autres choses…)

Demandez en service de presse le nouveau livre de Claude Berger et venez assister à ses conférences et concerts. 

Renseignements auprès de son attachée de presse guilaine_depis@yahoo.com / 06 84 36 31 85

Né en 1936 au cœur du Marais parisien, porteur de l’étoile jaune à six ans, Claude Berger est une personnalité aux multiples facettes. Ancien dentiste, restaurateur et chanteur yiddish, il est d’abord un écrivain engagé, en rupture depuis des décennies avec une gauche qu’il juge moribonde et l’un des premiers théoriciens de la fin du salariat.

Capture d’écran 2015-04-08 à 19.18.58.pngBiographie de Claude Berger

Claude Berger est né en 1936 au cœur du Marais.

Tôt orphelin de mère, porteur de l’étoile jaune à 6 ans, abandonné par son père qui trône en caïd de maison close… L’enfant se révèle un exemple de précocité dans l’adversité, la contrainte et la persécution : caché durant deux années dans une masure de la banlieue parisienne, il s’en échappe pour subvenir aux besoins des treize personnes qui constituent « la tribu ».

Jeune homme en colère, en quête d’humanité et de révolution, devenu chirurgien-dentiste, il se retrouve en Afrique noire puis en Algérie, mêlé aux événements des indépendances.

Dans les années soixante-dix, il s’engage dans la réflexion et l’écrit politiques. Il signe des articles dans la revue Politique aujourd’hui, puis dans LibérationLes Temps Modernes, ou encore Le Nouvel Observateur.

Revisitant Marx, il dénonce le léninisme et le capitalisme d’état et donc le salariat d’état chers aux sociaux-démocrates, aux marxistes-léninistes, aux trotskystes, bref à cette gauche conservatrice du salariat, incapable d’inventer d’autres formes sociales.

La crise, pour Claude Berger, n’est pas celle du capitalisme, mais celle du salariat, dont il réclame l’abolition. Une crise identique à celles que connurent l’esclavagisme puis le servage. Son ouvrage « Marx, l’association, l’anti-Lénine » devient une référence pour les colonels portugais de la Révolution des œillets.

En 1978, il déclenche une polémique en signant dans Le Matin un article virulent contre Georges Marchais, qu’il accuse de duplicité en matière d’antisémitisme. Ce papier lui vaudra une réponse à la une de L’Humanité.

En 1997, à quelques mois du procès Papon, Claude Berger signe un essai intitulé « Blanchir Vichy? », réflexion sur l’essence de l’antisémitisme.

A l’aube du nouveau millénaire, il ouvre un restaurant ashkénaze dans le Marais, Le Train de vie. La cave y accueille écrivains, musiciens et débats sur la philosophie du Judaïsme, ce jusqu’en 2003.

En 2003, il publie aux Éditions Caractères « Jérusalem, au pied du mur », un recueil de poésies imprégnées de mystique, illustrées par les photographies de son jeune fils, David.

En 2005, il publie « Les siècles aveugles de la gauche perdue – Rome, La Mecque ou Jérusalem » un essai dans lequel il démonte les effets de la sécularisation de la matrice culturelle chrétienne sur une gauche à la fois antisioniste et conservatrice du salariat. Dans la lignée de sa réflexion, il lui oppose les kibboutz urbains et il en salue la naissance dans une étude publiée par la revue Le meilleur des Mondes en 2008.

De 2007 à 2011, il ouvre un nouveau Train de vie dans le Marais, qui sera le lieu de rendez-vous des musiciens klezmer et tziganes avec qui Claude Berger chante en yiddish, en hébreu ou en rom afin de projeter cette tradition vers l’avenir.

En 2013, il publie « Pourquoi l’antisémitisme ? » aux Editions de Paris / Max Chaleil.

Claude Berger a également publié un roman « Les Hérétiques » (renommé « Place des Juifs » dans une seconde édition), dans lequel il conte son trajet entre deux enfermements : celui de l’enfant et celui de l’adulte dans un hôpital psychiatrique militaire par refus de la torture pendant la guerre d’Algérie, second enfermement en compagnie des tortionnaires devenus fous de culpabilité.

Dans L’Express, Philippe Broussard a lu le premier le livre-événement sur René Resciniti de Says – 8 avril 2015

logo_l_express.jpgPuisque le magazine L’Express évoque l’attachée de presse de ce livre, 15 jours avant sa sortie, je me permets de partager avant son propre article recopié ci-après ma réponse par émile  immédiatement envoyée au journaliste Philippe Broussard.
 
Cher Philippe Broussard,
On vient de m’envoyer votre article sur le livre de Christian Rol.
Vous me citez « on y retrouve avec émotion tous les combats des années 70 et 80 » ; 
 
je regarde le Larousse à « émotion », voilà ce qui est écrit : 
 

Trouble subit, agitation passagère causés par un sentiment vif de peur, de surprise, de joie, etc. : Parler avec émotion de quelqu’un. 

Réaction affective transitoire d’assez grande intensité, habituellement provoquée par une stimulation venue de l’environnement.
Sous l’Ancien Régime, révolte populaire non organisée et généralement de courte durée.  
 
Puis je regarde la définition du même mot dans « Wiktionary » :

émotion /e.mo.sjɔ̃/ ou /e.mɔ.sjɔ̃/ féminin
  1. Réaction affective subitetemporaire et involontaire, souvent accompagnée de manifestations physiques, provoquée par un sentiment intense de peur, de colère, de surprise, etc.
    • Les émotions se caractérisent en biologie par des modifications d’apparence, notamment dans l’expression faciale, des actes caractéristiques (cris, fuites ou attaques) et des bouleversements à l’intérieur du corps ( battements de cœur, pression artérielle, irrigation sanguine de la peau et des viscères, sécrétion d’hormones…). (Professeur Jean-Didier VINCENT– La jalousie expliquée par un neurobiologiste – Journal Le POINT, p. 68, N° 2196-16 Octobre 2014)
    • Tous les états de la sensibilité sont moteurs. Le langage lui-même en contient la preuve. Il les appelle des émotions.  (Pierre LasserrePhilosophie de Goût musical, Les Cahiers verts n° 11, Grasset, 1922, p.82)
    • « L’émotion est un jugement » a écrit Edmond Haraucourt. Avec lui je le tiens pour le moins faillible de tous.  (Joseph CaillauxMes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
    • Lorsqu’au bout de quelques semaines Elhamy la remercia, avec une cordialité souriante, du bien qu’elle avait fait à son fils, une émotion sourde étreignit sa gorge.  (Out-el-KouloubZaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
    • La généralité des Américains s’imaginaient la guerre d’après les campagnes limitées, avantageuses et pittoresques, qui avaient eu lieu autrefois. […]. Ils étaient enclins aussi à la regretter, comme un exercice ennoblissant, à déplorer qu’il ne fût plus possible d’en expérimenter les émotions.  (H. G. WellsLa Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. KozakiewiczMercure de France, Paris, 1910, p. 211 de l’éd. de 1921)
  2. (Vieilli) (Français classique) Mouvements populaires qui annoncent une disposition au soulèvement, à la révolte.
    • Une émotion commença de se dessiner dans la ville. – Calmer l’émotion populaire.

Je persiste et signe, j’ai un trouble profond (qui correspond à celui décrit dans les définitions du Larousse et de Wiktionary) à lire le livre de Christian Rol ; je ne vois pas en quoi ce trouble pourrait être heureux, positif.

C’est le même trouble, la même émotion intense (oui là aussi, j’emploie le mot « émotion ») que j’ai eue avec les attentats de Charlie Hebdo en janvier 2015.
Ou que j’ai en lisant « Les Bienveillantes » de Jonathan Littell, ou « Le Journal d’Anne Frank » ou encore « Les Misérables » de Victor Hugo ou toute littérature qui tient la route et qui doit donner des émotions. Le livre de Rol, qui est un document, m’en donne autant qu’un bon roman. En cela, il est selon moi un écrivain.
Et la littérature n’a rien à voir avec la morale, c’est en tous cas ma conception à moi – flaubertienne – de la littérature, « un univers sensible porté par un style ».
 
Et aurais-je eu mon grand amour assassiné, victime d’un tueur de l’extrême droite comme de Daech, dans les deux cas, j’emploierais le mot « émotion » pour faire référence à mon ébranlement intime, à mes larmes, à mon coeur qui saigne, à ma douleur et au meurtre.
Oui, tout meurtre et tout affrontement d’idéologies – nauséabondes ou pas – suscitent en moi de l’ÉMOTION.
Je ne vois pas d’autre mot.
 
Je reste à votre disposition pour en discuter de vive voix.
Bien cordialement à vous,
Guilaine Depis 06 84 36 31 85

broussard.jpgFacho connection

Le parcours d’un homme présenté comme l’un des assassins de Pierre Goldman et d’Henri Curiel. Un livre trouble.

Autant le dire d’emblée : ce livre laisse une sensation de malaise. Pour s’y aventurer, il faut aimer les eaux troubles. 

« Roman vrai d’un fasciste français », prévient le titre. Toute l’ambiguïté est là : où s’arrête le roman, où commence la vérité ? À ses révélations, peut-être : le « héros », René Resciniti de Says (1951-2012), serait l’un des auteurs de deux assassinats non élucidés : celui du militant communiste Henri Curiel (4 mai 1978) et celui de Pierre Goldman, icône de l’ultragauche (20 septembre 1979).

Un meurtrier pour deux crimes, c’est le « buzz » assuré. Et, avec lui, la polémique, puisqu’il apparaît que divers habitués de la nébuleuse radicale savent cela depuis des lustres. Dans leur monde, où mythomanie et nostalgie vont souvent de pair, « René l’Élégant » était une sommité dont le CV a fasciné (…). Il a tout fait, ce marquis franco-italien : adhérer à l’Action française, traquer les « rouges », cogner des « pédales », fréquenter les flics véreux, mener la grande vie sans jamais travailler…

Il est mort ruiné, chez des amis royalistes, avant de regarder La Cave se rebiffe.

L’auteur, le journaliste Christian Rol, éprouvait de l’affection pour lui. (…) En 2011, c’est lui qui avait aidé Maxime Brunerie, auteur d’un attentat contre Jacques Chirac, à écrire ses souvenirs. Ce nouveau livre, où même les pires terroristes italiens ont droit à l’indulgence, séduira sans doute ce lectorat ciblé. « On y retrouve tous les combats des années 1970 et 1980 », s’enflamme son attachée de presse. Pas sûr que les proches des victimes partagent ce genre d’émotions.

Philippe Broussard

Le Roman vrai d’un fasciste français, par Christian Rol. La Manufacture des Livres, 288 p., 19,90€

Machado de Assis, « la simple réalité des passions remuées en société fermée » (selon Argoul, 7 avril 2015)

Capture d’écran 2015-04-09 à 12.46.28.pngJoaquim Maria Machado de Assis, Un capitaine de volontaires

joaquim maria machado de assis un capitaine de volontaires
Vous ne connaissez pas Joachim (…) de Assis ? Moi non plus. Il est cependant très célèbre dans les lettres brésiliennes puisque fondateur de l’Académie du pays en 1897. Né en 1839 d’un père ouvrier noir, descendant d’esclaves, et d’une mère portugaise faisant profession de blanchisseuse, le petit Joachim fut autodidacte. Fin observateur de la société, dans laquelle il ne s’est jamais senti pleinement légitime de par ses origines mêlées et de par son éducation éclectique, il décrit les comportements de ses contemporains avec une acerbe ironie.

Notamment l’amour, l’Hâmour comme le ralliait Flaubert, qui est la grande occupation des mâles dès leur adolescence en société, jusqu’à ce qu’ils se « rangent » par le mariage. C’est donc l’histoire d’une conquête que le narrateur couche sur le papier, celle de Maria, femme épanouie au corps de danseuse qui ensorcelle les sens avivés des puceaux du temps. Nous sommes fin XIXe et le siècle est victorien, même sous les tropiques, surtout dans la « bonne » société.

Le conte est banal – et tragique. Le jeune homme tombe amoureux de l’ensorceleuse, qui se trouve malencontreusement la compagne d’un ami. Il trahit cet ami, puis son amour, Maria se repentant très vite de son écart de quelques semaines où les seules privautés torrides consenties étaient à peu près de se toucher les mains. Le narrateur raconte son chagrin à un autre ami, qui s’empresse de demander conseil à sa maitresse, laquelle va faire avouer Maria, dont elle est amie. Si vous suivez jusqu’ici, tout va bien. La tragédie commence lorsque l’ami marital de Maria entend par inadvertance la conversation des deux femmes. L’aveu de la trahison lui fait du mal, il s’engage pour la guerre, la grande guerre du continent sud-américain entre 1865 et 1870, celle de la Triple alliance contre le Paraguay du Brésil, de l’Argentine et de l’Uruguay réunis.

Évidemment le capitaine meurt au combat, Maria le suit de peu, et la fille de 15 ans aussi. Il n’y a que le narrateur qui survit, lâchement, sans avoir été ni jusqu’au bout de son amour en l’enlevant, ni jusqu’au bout de son désespoir en mettant fin à ses jours, ni jusqu’au bout de sa maturité en s’engageant lui aussi. C’est en cela que réside la finesse psychologique de cette nouvelle, qui ferait un vrai roman s’il était plus développé. Mais Joachim de Assis voulait rester sec, n’étant en rien atteint par le baroque brésilien de son époque.

Ce pourquoi, comme Stendhal dont il s’efforce parfois à copier le style neutre et précis, il reste lisible aujourd’hui. Point de romantisme dans ce conte social, point de lyrisme larmoyant avec force théâtre – la simple réalité des passions remuées en société fermée, contente d’elle-même mais rarement capable de les surmonter. L’immaturité du jeu, les hommes en pleines hormones pariant sur les femmes pour les faire « tomber », comme aux cartes.

Une jolie édition sur papier ivoire à couverture cartonnée d’une alliance d’éditeurs de La Rochelle orientés vers le grand large, à un prix abordable.

Joaquim Maria Machado de Assis, Un capitaine de volontaires, fin XIXe brésilien, éditions française La Découvrance & Les Arêtes, traduit du portugais par Dorothée de Bruchard, 2015, 37 pages, €7.00 

Attachée de presse : Guilaine Depis, 06 84 36 31 85 ou guilaine_depis@yahoo.com

L’islamisme se nourrit de l’islam et de l’immigration – par Claude BERGER (3 avril 2015)

Pour interviewer Claude Berger et/ou pour recevoir son nouveau livre, merci de contacter son attachée de presse Guilaine Depis 06 84 36 31 85 / guilaine_depis@yahoo.com

 

L’islamisme se nourrit de l’islam et de l’immigration

Date : 03/04/2015

Heure : 08:16:40

Journaliste : Claude Berger

ripostelaique.com

 

portrait berger.pngY-a-t-il une frontière hermétique entre l’islam qui se voudrait « paisible» et l’islam radical, celui qui a pour fin de détruire les démocraties, de rayer Israël et les juifs de la terre, de convertir ou d’assassiner les chrétiens et d’opprimer les femmes ? La réponse est non : l’islam calme peut nourrir l’islam violent. La raison ? Outre les propos agressifs qui figurent dans le Coran, la matrice culturelle liée aux représentations symboliques, matrice qui façonne l’inconscient des individus, agit par d’autres ressorts. Comme toute pensée totalisante qui devient totalitaire, elle assène d’abord un dogme qui divise le monde en deux : Juifs et Aryens, réactionnaires et progressistes et ici mécréants et bons croyants.

 

Cela survient lorsque le marché du travail s’installe ou dépérit et s’oppose à son hégémonie. Les « bons croyants », les « frères », sont alors chapeautés par un moule dont l’objet est de réguler la sexualité sous domination masculine et de fournir une imagerie parentale à l’origine: Le Prophète est orphelin, il épousera une veuve âgée, figure de substitut maternel et à sa mort une fillette de neuf ans. Vénération de la mère et prédation conditionnent alors le rapport aux femmes : « Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-là au-dessus de celles-ci…Vous réprimanderez celles dont vous avez à craindre l’inobéissance, …vous les battrez » (Sourate 4, 38)…l’image d’un père à l’origine est refoulée et s’incarne alors dans l’imaginaire dans le Juif qui dérange l’idylle de la veuve et du jeune homme au statut divin. Contre le juif naît une pulsion de mort et une suspicion de complot et de retour. La violence enfouie-là ne demande qu’à sortir. Il faudrait allonger l’islam sur un divan pour qu’il puisse devenir compatible avec la République.

 

La deuxième « nourriture » de l’islamisme radical, c’est évidemment l’immigration des masses musulmanes en attente de travail. La raison est économique : nous sommes dans une société de salariat, le travail y est une marchandise concurrentielle sur un marché. Plus les travailleurs revendiquent, plus le capital exporte ses fabriques ou importe des mains d’oeuvre moins chères venues d’Afrique, marchandise les activités humaines, développe et renouvelle les produits. Ce qui engendre la déperdition culturelle. La gauche, et les syndicats qui ont toujours réduit le rapport travail-capital à l’exploitation et suscité la revendication en défendant la société multiculturelle, ont gommé le lien avec le travail-marchandise et la nécessité de la fin du salariat. Ils sont ainsi les meilleurs agents de son extension et du capitalisme qu’ils croient combattre !

 

Capture d’écran 2015-04-09 à 12.31.55.pngSe croyant « marxistes », ils ont censuré Marx qui affirmait que capitalisme et salariat devaient disparaitre ensemble et dénonçait les « conservateurs » du salariat privé ou d’Etat et la vanité de la revendication. Par contre, ils ont malheureusement repris sa mythologie progressiste du prolétariat « révolutionnaire » et son ignorance des cultures en faisant silence sur son antisémitisme et sur ses effets dans sa vision du « renversement ». Niant toute culture judaïque, réduisant le Juif au trafic économique, souhaitant le rendre « impossible » tout comme Proudhon qui voulait « l’exterminer », Marx a sécularisé la vision chrétienne de son époque, des juifs et des derniers devenant les premiers en remplaçant le divin messie par un messie prolétaire et le Jugement dernier par le soir final. On comprendra alors pourquoi les adeptes archaïques de cette mythologie soutiennent les islamistes du Hamas pour remplacer leurs prolétaires perdus.

 

Cesser l’immigration s’impose donc mais il faut alors rompre la logique du processus fondé sur la

recherche de mains d’oeuvre compétitives, sur la consommation à outrance ou sur l’étatisme et inventer des structures existentielles, productrices et politiques qui établissent le sens du collectif et de la solidarité au sein de communautés humaines : le contraire de l’appât du salaire, du chacun pour soi, de la citoyenneté désolidarisée et de l’assistanat. Ce changement des structures et des mentalités peut seul donner sens à la préférence d’une production et d’une consommation d’abord nationales qui ne se réduise pas à une fermeture des frontières par un protectionnisme d’Etat. Selon Fernand Braudel, le premier marché du travail a été inventé en France en 1393.

 

 

Dernière nouvelle : Israël, diabolisé, a inventé, il y a peu, le kibboutz urbain.

A publié récemment « Pourquoi l’antisémitisme ? », « En finir avec le salariat », « Itinéraire d’un Juif du siècle », tous trois aux Editions de Paris

Voiles news, le magazine internet de la voile a lu « Mingming au rythme de la houle » de Roger Taylor (2 avril 2015)

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Article ici – Éditions La Découvrance – Mingming au rythme de la houle de Roger Taylor (élu « Marin de l’année » en Grande-Bretagne)

roger traducteurs.jpgTitre original : Mingming and the tonic Wildness, traduit de l’anglais par Marie-Odile Ottenwaelter et Éric Andlauer (photo en face)

Le livre

Mingming au rythme de la houle évoque les deux derniers voyages en solitaire de Roger Taylor. Ces voyages lui ont été inspirés par ceux de H. W. Til-man, le célèbre alpiniste et navigateur, qui a couru les océans à la recherche de montagnes vierges atteignables depuis la mer.

La première partie du livre, intitulée Tempêtes, porte sur un périple de 4 000 milles, en soixante-sept jours et sans escale, qui commence à Plymouth, traverse l’Atlantique Nord, puis emprunte le détroit de Davis ; s’étant cassé une côte lors d’une tempête à l’ouest du Groenland, Roger Taylor a dû faire demi-tour et renoncer à atteindre le cap Dyer de l’île Baffin, à l’entrée du passage du Nord-Ouest . Partir sur un bateau aussi petit, avec cent jours de vivres et d’eau, pour affronter des mers tempétueuses et le risque de glaces, constituait un énorme défi.

Dans la deuxième partie, intitulée Montagnes, Roger Taylor repart dans l’Atlantique Nord-Est pour aller jusqu’à la limite des eaux navigables, par 80° de latitude nord, à 600 milles du pôle Nord. Il revisite son île mythique de Jan Mayen, puis longe la côte ouest du Spitzberg.

Tout au long de ce livre, l’auteur évoque, avec son humour habituel so british, le quotidien de la navigation océanique en solitaire, les aléas de la vie à bord, mais aussi le bonheur d’observer la faune océane, la mer, le ciel, les terres entraperçues. De façon poétique et innovante, il décrit, avec un regard de peintre, la texture de la mer, des vagues et de la houle, dans différentes configurations de vent, de tempête, de lumière, allant du calme plat à de monstrueuses déferlantes. Se retrouvant, au milieu de nulle part, entouré de milliers de puffins majeurs en migration, s’émerveillant de la rencontre aussi fortuite qu’improbable avec un albatros à sourcils bruns, il poursuit une réflexion plus philosophique sur l’égarement, la solitude et les sociétés des oiseaux pélagiques. Se sentant pousser des nageoires à force de vivre dans cet univers en mouvement perpétuel, il s’interroge sur le bien-fondé de la décision des animaux qui ont quitté le monde océanique pour rejoindre la terre ferme. Pour sa part, il considère, à l’échelle de l’évolution, que ce sont les animaux marins qui ont eu raison, car la partie pérenne de notre planète est océanique.

Le quotidien de la navigation océanique en solitaire, les aléas de la vie à bord, mais aussi le bonheur d’observer la faune océans, la mer, le ciel, les terres entraperçues, voilà ce que nous raconte Roger Taylor de façon poétique et innovante. Avec un regard de peintre et une écoute de musicien, il décrit la texture de la mer, les vagues et la houle, dans différentes configurations de vent, de tempête, de lumière, allant du calme plat à de monstrueuses lames déferlantes. Au milieu de nulle part, entouré de milliers de puffins majeurs en migration, s’émerveillant de la rencontre aussi fortuite qu’improbable avec un albatros à sourcils noirs, l’auteur poursuit une réflexion philosophique sur l’égarement, la solitude et l’humanité.

Naviguer de Plymouth jusqu’à l’ouest du Groenland, dans le détroit de Davis, ou du nord de l’Écosse jusqu’à la latitude 80°N., au-delà du Spitzberg, en affrontant des mers tempétueuses et le risque de glaces, constituait un énorme défi. L’avoir fait sur un bateau de six mètres vingt, avec cent jours de vivres et d’eau, est une démonstration magistrale de navigation minimaliste.

L’auteur

Navigateur chevronné, Roger Taylor est aussi homme d’affaires, linguiste, musicien, peintre, et naturaliste. Depuis sa jeunesse, il a connu un naufrage et des fortunes de mer, navigant sur tous les océans.

En janvier 2010, il a reçu la médaille Jester du Ocean Cruising Club pour sa contribution exceptionnelle à l’art de la navigation en solitaire ainsi que la prestigieuse médaille du Royal Cruising Club pour son sens marin.

Il est lauréat du prix Henri Queffélec 2013 pour Mingming et l’art de la navigation minimaliste (La Découvrance).

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(photo avec son attachée de presse)

Isbn 978-2-84265-851-9

Collection : L’Aventure

Format : 148 x 210

Thème CLIL : 3640

Rayon librairie : littérature de voyage, maritime

Parution avril 2015

300 pages

30 photos N & B

21 €

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