Un homme NU chez Antoinette Fouque !!!!!!!!! (Photos de Sophie Bassouls & Poèmes inédits d’Alina Reyes) VERNISSAGE JEUDI 6 NOVEMBRE, DES 18h30, BIENVENUE !!

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Après bien des années de photos pour la presse et pour l’édition, j’avais envie de faire autre chose et d’explorer en particulier un corps d’homme, corps qui, par nature, pour une femme demeure mystère. Aussi de travailler sur le thème de la maigreur .

Alors que la nudité féminine s’exhibe partout, la nudité masculine reste encore sujet tabou, un ami accepta d’entrer dans ce projet et de me «prêter» son corps .

Il ne s’agissait au départ que de photographies que j’envisageais sous forme de montages, de découpages que j’intitulais « Corps en Morceaux ».
Nous fîmes plusieurs séances de photos sur quelques années. J’étais attentive à rester dans un certain académisme, loin du glamour comme de la vulgarité, mais consciente au fil des prises de vues que le travail envisagé possédait une charge de provocation possible.

Le résultat m’effraya : trop dur, trop sévère . Malmener un corps devait m’amener également à le sublimer. Mon goût pour la peinture m’aidât à imaginer autre chose .

Ces photographies découpées, remontés, ajustées, décalées, toutes en Noir et Blanc relevaient un peu de l’autopsie. Pourquoi ne pas couvrir ce corps d’or, comme un bijou ?

Déposer de l’or de différents tons, de différentes densités sur les tirages, aussi bien sur le corps qu’autour de lui fût la clé de ce travail.

A cette période, commençant à utiliser un ordinateur, la technique me permit de jongler avec les images très facilement, de faire de multiples essais sans passer des heures dans un laboratoire. .
Dans un premier temps j’ai travaillé sur de petites maquettes, une fois satisfaite, j’ai fait réaliser ces grands tirages ( 60 X 85 °) sur lesquels j’ai peint directement.

Je désirais vraiment que cette que cette série, à mes yeux inhabituelle, puisse être vue et je la présentais à différentes galeries. Partout un réel intérêt, mais cette réponse « ce n’est pas vraiment de la photo ! ».

Jusqu’au jour où Antoinette Fouque, à qui je montrais ces « Nus et Or » me proposât immédiatement, avec enthousiasme, preuve de sa grande tolérance, de les exposer dans son nouvel espace « Des Femmes ». Je comprends aussi son geste comme un encouragement pour moi vers cette recherche qui allie photographie et imaginaire.

Alina Reyes a écrit un cycle de sept poèmes inspirés par ces « Nus et Or ».
Qu’elles soient toutes deux plus que chaleureusement remerciées.

Sophie Bassouls

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Petits pas d’or dans les allées

De ton corps, ô monts, ô sommets

Que j’adore ! Oh, mille-mille-pattes

Du gazon des amours, où,

Oui, où t’en vas-tu, et d’où, doux

Vilain loup, t’en reviens-tu ?

Dis-moi le donc, lequel de nous

Deux s’amuse à se promener

Dans le jardin de l’autre ? Quel

Autre est l’hôte de son hôte ?

Mille-mille pas font de ton

Corps l’icône d’or de mon

Désir, pure essence sacrée.

Alina Reyes

Les sept poèmes inédits d’Alina Reyes pour l’expo de Sophie Bassouls

reyes.jpgPour photos Sophie Bassouls

1

Petits pas d’or dans les allées

De ton corps, ô monts, ô sommets

Que j’adore ! Oh, mille-mille-pattes

Du gazon des amours, où,

Oui, où t’en vas-tu, et d’où, doux

Vilain loup, t’en reviens-tu ?

Dis-moi le donc, lequel de nous

Deux s’amuse à se promener

Dans le jardin de l’autre ? Quel

Autre est l’hôte de son hôte ?

Mille-mille pas font de ton

Corps l’icône d’or de mon

Désir, pure essence sacrée.

2

Tu es tout en dents, non ?

Je suis toute en lèvres, oui.

Tu es tout en os, bon sang,

Je suis toute ouïe, bon Dieu,

Tu es tout yeux, je suis toute

Regard.

Combien d’os as-tu, tout nu ?

Combien de dents pour me défendre

De toucher ton seul, ton unique

Os ?

Hosannah du profond de mes chairs !

Je pressens la source qui vient.

3

Allons, mon grand, es-tu vraiment

Si sérieux ? Et moi, suis-je à ce point

Distante ? Nous sommes-nous bien

Regardés ? Quand pourrons-nous

Nous voir ? Allons, moi, laisse tomber

La prose. Allons, toi, abandonne

La pose. Que l’objectif en pause

S’emmêle les pinceaux face

Aux gestes de la vie. Joie !

4

Ton sexe à sexte, j’ai le compas

Dans l’œil. Mon texte en vue, je sors

Le petit oiseau de ma tête.

Te déclicqueras-tu, lumière ?

Dans le noir de la chambre une rose

Éclôt. Invisible en la nuit

Une rose sans bruit, soudain,

Se déboutonnant, répand

Un violent parfum d’île

Au trésor.

5

Puis voici l’oasis, le puits.

Puis voici le mirage, puis

L’espoir, le doute, et peut-être

La déréliction. Puis voici

Que je me perds en te perdant,

Pays, vert paradis de nos

Enfances. Voici que résonne

La sentence. Voici venu,

Animal triste, le crépuscule

De l’idole, l’heure assombrie

De toutes les langues de bois.

Voici la séparation, la mort

Dans l’âme et le mors aux dents.

Voici le temps du ridicule

Appariement de l’homme avec

La femme quand du meilleur ne reste

Que le moins bon. Allons, nomades,

Ne pas nous éterniser

Ci-bas quand monte à l’horizon

L’or nouveau de nos amours nouvelles !

6

Bonjour, le jour, l’amour

Chante aux gorges des oiseaux !

Leur réveil sont ta joie, l’abri

Où j’ai dormi en toi, jardin.

Le soleil qui se lève verse

Des cailloux d’or dans tes allées.

Oui, je me repère en toi, corps

De l’être que je suis venue

Chercher, si nue d’aurore,

Aux tympans de la maison de Dieu.

Entends-tu rire la rivière ?

Qui coule vive sur tes cailloux,

Qui roule en ton lit ses pépites,

Allumant en mes gorges mon chant ?

Oh, bonjour, amour, je t’aime.

7

Je cueille des rameaux, des palmes

Et des plumes, je tresse

Un nid pour l’oiseau que j’attends.

Dès l’aube l’on entend mon cœur

Qui caracole, pourquoi ?

Je suis montée au ciel pour te chercher,

Toi qui te trouves où je me cherche.

Comment y suis-je allée ?

En me quittant. Aux bords de la rivière

Mes pas dans le sable me réécrivent

Entièrement. L’eau me lave les yeux,

Qu’ils soient limpides pour le jour

Où tu viendras t’y voir. L’eau me lave

Les lèvres, qu’elles soient fraîches au jour

Venu de te dire la beauté

De tes os, de ta peau, du secret

De ton cœur.

Présentation de Sophie Bassouls (oeuvre)

sophie.jpgSophie BASSOULS, photographe
( curriculum vitae )

Née à Neuilly en 1936, Sophie Bassouls a commencé son travail de photographe
Au Figaro Littéraire il y a 40 ans .

Elle travaille ensuite pour différentes agences de presse photographiques, Norma, Rush et Sygma, devenue Corbis-Sygma, où de 1986 à 2003 elle couvre l’actualité littéraire .

Elle a photographié plus de 3000 écrivains.
Elle développe aussi des thèmes personnels .

Livres :
Sous le soleil, à l’ombre du boulevard en collaboration avec Eudes Panel et Benjamin levesque, Editions Aréa 2005
550 Ecrivains, Flammarion 2001 »
Paris est une ville pleine de lions texte de Geneviève Dormann, Editions Albin-Michel
Portraits de la Littérature, Editions Pierre-Marcel Favre

Expositions :
2004 : Vincennes « Les américains à Paris »
Dublin , Institut Français « Noms de plume »
2003 : Nice « Visages d’Écrivains Européens »
Angers , Grand Théâtre »550 Écrivains hors-textes »
2002 : Le Caire, Institut Français « Ecrivains d’Egypte et de France »
Porto « Sob Influencia »
2001 : Paris , Bibliothèque Historique de la ville de Paris « Écrivains, 666 photos »
2000 : San Francisco , Goldwasser Rare Books « Americans writers in Paris «
: New-York, French Institute « American Writers in Paris »
1997 : Naples « Tolérance Intolérance »
1995 : Naples « Le tour du monde en 80 Écrivains »
: Bologne « Le tour du Monde en 80 Écrivains »

Alina Reyes, poète (biobibliographie)

Alina.jpg

Alina REYES, écrivain
(illustre par ses poèmes l’exposition « Nus et or » de Sophie Bassouls)

Blog : http://amainsnues.hautetfort.com
Alina Reyes est née en 1956 près de Bordeaux. Elle est l’auteur du Boucher (Seuil, 1988), traduit en 25 langues. Elle a notamment publié Quand tu aimes il faut partir (Gallimard, 1993), Derrière la porte (Laffont, 1994), Il n’y a plus que la Patagonie (Julliard, 1997), et aux éditions Zulma : Poupée, anale nationale (1998), Corps de femme (1999), Ma vie douce (2001), Une nuit avec Marilyn (2002), Politique de l’amour (2002) et La Dameuse (2008)

Bibliographie détaillée :
Alina Reyes est née en 1956 près de Bordeaux. En milieu populaire, communiste. Enfance et adolescence à Soulac-sur-Mer (racontée dans Le chien qui voulait me manger et dans Ma vie douce). Interne à Royan où elle choisit d’apprendre le grec ancien, elle commence à tenir son journal en I968. Quitte le lycée avant le bac, années de bohème. En 1981, mère de deux garçons, elle s’installe à Bordeaux où elle reprend ses études : journalisme et lettres (DEA). Collabore à la presse locale (écrite et radiophonique), fait des remplacements de professeurs en collège. En 1988, publie le Boucher. Dans les années suivantes, vit à Montréal, puis à Paris et dans les Hautes-Pyrénées. Naissance de ses deux derniers fils en 1994 et 1996. Depuis son premier roman, Alina Reyes construit une œuvre littéraire marquée par le questionnement du corps revendiqué comme acte politique : l’érotisme ou le refus de la chair y traduisent l’aspiration de l’être à une difficile, voire impossible, libération. (cf. en particulier Poupée, anale nationale, mais aussi Lilith, Nus devant les fantômes – Franz Kafka et Milena Lesenska…). Aborde par ailleurs la question sociale à travers des livres autobiographiques tels que : Quand tu aimes il faut partir, Moha m’aime ou Ma vie douce, journal 1979-2000). Poursuit, parallèlement, une activité de chroniqueuse (entre autres dans Le Devoir, à Montréal, puis à Libération magazine, Globe, Pyrénées magazine, Edelweiss, à Genève, etc). Nombreuses publications dans la presse écrite, quotidiens et magazines ; collaborations à des revues littéraires (L’Infini, Supérieur Inconnu, Le Passant ordinaire, Inventaire/Invention, revue sur Internet, qui publie son premier long poème, Autopsie) ; lectures et conférences en Europe et aux Etats-Unis. A réalisé un court-métrage, Métamorphoses, dans la série « L’érotisme vu par (des écrivains) », pour Canal + en 2001
Derniers livres parus : Forêt profonde (Le Rocher, 2007) ; La jeune fille et la Vierge (Bayard, 2008) ; La Dameuse (Zulma, 2008).

Pépita Dupont fait « le jour où » d’Antoinette Fouque dans Paris Match !!

AF.jpg« Je rêve maintenant d’un Grenelle pour les femmes.. », dit Antoinette, photographiée ici en 1988.

PARIS MATCH du 01 Novembre 2008 – 12:09
Le jour où… le MLF est né dans un petit studio. Par Antoinette Fouque
Récit. J’étais heureuse dans ma vie d’épouse et de mère mais je me sentais transparente dans la vie publique. Le 1er octobre 1968, nous nous sommes réunies dans un appartement prêté par Marguerite Duras pour « vider notre sac »…

Le jour où… Propos recueillis par Pépita Dupont

Je suis une jeune intellectuelle de 31 ans, prof de lettres,en thèse avec Roland Barthes et j’écris un peu pour « La Quinzaine littéraire ». Mariée depuis neuf ans, je suis mère d’une petite Vincente, âgée de 4 ans, que j’ai désirée. Jusqu’à sa naissance, je croyais que nous étions égaux, filles et garçons, mais à l’occasion de cette grossesse je me suis aperçue que c’était moi qui avais fabriqué cette enfant. J’ai une santé fragile, et j’ai passé neuf mois à lutter contre l’angoisse. Celle de toutes les ­futures mères, car à l’époque il n’y avait pas d’échographie. J’ai accouché d’une très jolie petite fille mais je sais que si on met au monde un garçon, dans la culture méridionale à laquelle j’appartiens, on ­entre dans le patriarcat. On fait partie de la société du père et du fils, on est la Vierge Marie. Quand on met au monde une fille, c’est différent. Alors je m’interroge : « Qu’est-ce qu’une femme ? »

En janvier 1968, Josiane Chanel, une de mes amies, me présente ­Monique Wittig dans un bar de l’Odéon. C’est déjà un écrivain reconnu, elle a reçu en 1964 le prix Médicis pour « L’Opoponax ». Elle est en train de traduire « L’homme unidimensionnel » de Marcuse. Elle m’avoue qu’elle souffre terriblement de se sentir disqualifiée. Jamais elle n’apparaît sur les photos des auteurs du Nouveau Roman. Il n’y en a que pour les hommes. Monique me dit : « C’est pas possible, il faut qu’on se révolte. » Ça tombe bien, je suis d’accord. Nous partageons la même colère contre la misogynie ambiante.

Dans le milieu intellectuel que je fréquente, je me sens transparente. A la maison, j’ai un mari merveilleux, mais à l’extérieur je cherche ma vérité, dans la philo, la psychanalyse. Or Freud dit dans ses textes qu’à 30 ans une femme est vieille. Je me sens pourtant très jeune, très dynamique. Je veux comprendre pourquoi il n’y a pas de femmes sur les bancs de l’Assemblée nationale. Et puis 1968 arrive. Le 13 mai, avec Monique, Josiane et d’autres amies, nous créons un comité révolutionnaire d’action culturelle. Bulle Ogier, Danièle Delorme, Nathalie Sarraute, André Téchiné, Marguerite Duras, Michèle Moretti, Umberto Eco, Maurice Blanchot viennent nous soutenir. Il y a aussi Agnès Varda. Imaginez-vous qu’à l’époque elle était la seule femme cinéaste !

Le 1er octobre, jour de mon anniversaire, on se réunit dans un petit studio prêté par Marguerite Duras rue de Vaugirard. Nous sommes une trentaine de femmes de 16 à 33 ans. Chacune à tour de rôle prend la parole. Et apparaissent des choses qui ne peuvent se dire qu’en l’absence des hommes. Une avocate parle de sa mère qui a été battue par son père, une autre de son oncle, un photographe célèbre, qui l’a violée. Monique, elle, dénonce le culte de la virginité. Cela ressemble un peu aux « Monologues du vagin » avant l’heure. Par la parole, nous faisons tomber des tabous. Nous ne ­voulons plus avorter de manière sanglante, ni accoucher dans la douleur, faire des enfants que nous ne désirons pas, que l’on nous interdise d’entrer à Polytechnique, ou ceci ou cela. Il y a des rires, des larmes, une liberté d’adolescence.

C’est dans cette effervescence enivrante qu’est né le MLF. Au début, nous étions trois, puis on a été vingt. On nous traitait de folles mais, lorsque nous avons été des milliers, certains ont commencé à avoir peur et à se méfier. Evidemment, tous les hommes de cœur sont venus avec nous. La lutte que nous avons menée au MLF, je le dis, n’était pas contre nos compagnons, c’était une révolution des mœurs. Mon mari m’a toujours soutenue car pour lui cela allait de soi. Ma mère aussi venait à toutes nos manifs. Elle était analphabète.

Bio express
1936 Naissance le 1er octobre à Marseille.
1968 Cofondatrice avec Monique Wittig et Josiane Chanel du MLF. Animatrice du groupe Politique et Psychanalyse.
1973 Créatrice et fondatrice des éditions Des femmes.
1994 Députée européenne.
2008 Auteur de « Génération MLF. 1968-2008 », éditions Des femmes.

VENDREDI, Macha Méril et Chantal Chawaf dès 18 h 30 !!

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NOUVEAUTE LIVRE AUDIO, Un jour, je suis morte de et lu par Macha Méril
ISBN : 3328140021073 * Extrait – 1 CD – 18 € * Office 11/09/2008 http://www.machameril.com/

« Un jour, je suis morte. J’ai eu du mal à m’en remettre. Je ne m’en remets pas, en vérité. » M.M.

Le roman Macha Méril commence par cette révélation inattendue. Sous le masque de la comédienne, femme épanouie, « apparente, rigolante, fornicante », se cache une blessure profonde. Rendue stérile par un avortement bâclé dans sa jeunesse, sa tentative de maternité se soldera par une fausse couche. Errant entre passé et avenir, l’actrice nous livre son ressenti, sans pathos mais avec émotion et courage. Le récit dévoile cette part d’ombre qui la hante, cette sensation douloureuse et obsédante de perte. Une vie passée entre être et non-être, un être-à-demi… puisque pour Macha Méril le destin d’une femme, son accomplissement et sa seule vérité est d’être mère. Sacralisant l’enfantement, qu’elle ne connaîtra jamais, elle évoque cette épreuve. La confession d’une femme qui met une incroyable énergie à défendre une cause qui transcende l’individu : « Alors tous les enfants de la Terre seront mes enfants, j’aurais gagné sur ma mort prématurée. » Un écrit intense et pudique, subjectif et sincère.

Macha Méril est née en 1940 à Rabat au Maroc. Très vite repérée par le cinéma, son premier rôle important arrive en 1960 avec La Main chaude de Gérard Oury. Elle tourne ensuite dans Une femme mariée de Godard, qui la fait connaître dans le monde entier. De nombreux cinéastes européens la sollicitent, Buñuel, Pialat, Dario Argento, Claude Lelouch… En 2005, elle reçoit le Prix « Reconnaissance des cinéphiles ». Se dédiant aussi à l’écriture, elle a publié avec succès plusieurs roman, dont Biographie d’un sexe ordinaire (Albin Michel, 2003) ou Les Mots des hommes (Albin Michel, 2005).
Macha Méril a lu des extraits de son texte « Un jour, je suis morte » au Marathon des Mots de Toulouse, le 13 juin 2008.

Article de Christophe Combarieu sur le célèbre site aufeminin.com :
Ce jour est celui où, après une fausse-couche, Macha Méril comprit qu’elle n’aurait jamais d’enfant. Un fardeau pour cette femme
qui ne cessera d’en souffrir. C’est ce qu’elle raconte dans ce récit, forcément partial, comme lorsqu’elle écrit : « Les femmes qui n’enfantent pas sont des erreurs. »
«Un jour, je suis morte. J’ai eu du mal à m’en remettre. Je ne m’en remets pas, en vérité.»
Ainsi commence le récit inattendu de Macha Méril, qui nous révèle sa part d’ombre dans une confession empreinte de sincérité, de complicité, d’émotion. La comédienne a choisi de nous conter le jour où, suite à une fausse couche, elle ne pourrait plus avoir d’enfant, et puis surtout toutes ces années qui ont suivi cette «mort», toute cette vie passée entre être et non-être. Dans une langue d’une grande sobriété, presque dépouillée, mais d’une grande justesse, Macha Méril exprime toute la détresse d’une femme qui ne sera plus jamais vraiment femme à ses yeux, puisqu’elle ne connaîtra pas l’évènements sacré qu’est l’enfantement. La douleur de ne pas être mère est le fondement, la clé de voûte de ces pages, une obsession sans cesse répétée, et ô combien compréhensible. Telle une litanie. (source : http://www.aufeminin.com/news/culture/livres/n7411.html)

Edité chez Albin Michel ET en livre audio pour la Bibliothèque des Voix des Editions Des femmes

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Les Obscures, 200 p. – 18 € – 25.08.08 L’extrait que je vous avais PROMIS dans mon émile précédent !! (miam miam !!) : »On était travaillées comme le sol rugueux d’écorce de grains, on était riches comme lui, de la concentration de foin, de tubercules, de racines, on marchait à grandes enjambées sur les chaumes pâturés par les moutons ; nos robes parfumées d’argile, de silice, de soleil, de brume sentaient les effluves des cours de ferme, les moissons, les roses ; on communiait avec la boue bordant les étangs, on se réappropriait les rivières, on jouait, on courait à perdre haleine dans les ondulations du terrain (…). On pressentait que les vacances finiraient, que notre existence de vagabondes serait sanctionnée, on jouissait d’un faux répit. C’était un sursis. On se doutait que la mort, la folie, la solitude, le suicide nous coursaient. Mais on ne voulait rien prévoir, on voulait seulement se sentir vivante… » C.C

Le site officiel de l’auteur : http://www.chantal-chawaf.com/

Et toutes mes félicitations à Marc Alpozzo, véritablement ébloui par sa découverte (grâce à moi !! ) de l’oeuvre de Chantal Chawaf)
http://marcalpozzo.blogspirit.com/ pour son sublime article dans le Magazine des Livres du cher Joseph Vebret http://www.magazinedeslivres.com/ dont voici un petit morceau :

LES VIES ABIMEES
(…)
La densité de ce roman d’environ deux cents pages, le regard critique courageux qu’il porte sur une société patriarcale qui hisse la phallus au firmament, valorisant la force, la domination, l’argent, le succès, font de cette nouvelle fiction un grand moment de libre-pensée, de vrai esprit critique contre la fronde actuelle, véritable dictature de la « pensée unique » qui réduit toute chose, tout être vivant à un pur et simple objet de consommation immédiate. Plus qu’un roman, Les obscures, est un hymne à la vie, à l’amour, et à la fraternité. M.A. Pour lire la suite, http://editionsdesfemmes.blogspirit.com/archive/2008/09/29/superbe-article-sur-les-obscures-par-marc-alpozzo-magazine-d.html

Depuis sa première fiction, Rétable, la Rêverie (Des femmes, 1974), Chantal Chawaf développe une oeuvre originale et incandescente, riche aujourd’hui de plus d’une vingtaine de titres dont notamment, Cercoeur (Mercure de France, 1975), Le Soleil et la terre (J.J. Pauvert, 1978), Maternité (Stock, 1979), Crépusculaires (Ramsay, 1981), Le Corps et le verbe (Presses de la Renaissance , 1992), Le Manteau noir (Flammarion, 1998), L’Ombre (Le Rocher, 2004), Infra-Monde (Des femmes, 2006)…

SAMEDI, les auteurs de la maison lisent en musique ! Dès 17 h !!

Samedi 11 octobre : concert & lectures à l’Espace des Femmes !!

Dès 17 h, venez écouter Laurence Zordan lire « Blottie« , Catherine Weinzaepflen lire « Le temps du tableau« , Michèle Ramond lire « Lise et lui« , Victoria Thérame lire son mythique « Hosto-Blues » et Françoise Collin lire « On dirait une ville« …

Les musiciennes seront : Sophia Vaillant, pianiste classique et tango Sophia.jpg http://sophiavaillant.com/topic/index.html

Et

Yuko et Mayumi Sugiyama, flûtes traversières, soeurs jumelles italiennes de père japonais et de mère italienne Sugiyama.jpg http://www.duosugiyama.com/at-concerti-fr.html

DIMANCHE, spectacle Catherine David et Chloé Lambert + dédicace de Blanche de Richemont ! RDV à 17 h !!

Bienvenue à l’Espace des femmes, 35 rue Jacob, Paris 6ème à l’occasion de l’événement LIRE EN FÊTE 2008 ! CE Dimanche 12 octobre à 17 h, nous vous proposons un spectacle UNIQUE de littérature et de musique mêlées qui promet bien des émerveillements : « Crescendo »david.jpg Lambert.jpg

CATHERINE DAVID, écrivain, journaliste, pianiste amateur, et CHLOÉ LAMBERT comédienne,

joindront le geste à la parole,
le piano à l’écriture,
pour traverser les apparences
qui séparent la musique des sons
de la musique des mots.

En lisant et en jouant…

Schubert, Chopin, Schumann, Brahms, Rachmaninoff

par Catherine David au piano
avec en alternance, par Chloé Lambert, lecture d’extraits de deux ouvrages de Catherine David :

« Crescendo, avis aux amateurs » (Actes Sud 2006)
et
« La Beauté du Geste » (Calmann-Lévy 1994, Actes-Sud-Babel 2006).

Le programme sera distribué sur place.

CATHERINE DAVID
Romancière, essayiste, pianiste amateur, vit à Montmartre et partage son temps entre l’écriture et la musique. De mère américaine et de père français, elle est née à Paris. Après un passage dans l’édition (Gallimard, Jean-Jacques Pauvert), elle s’est dirigée vers la critique littéraire et le journalisme au Nouvel Observateur dans le domaine culturel – littérature, histoire, philosophie, sciences humaines, histoire des sciences. Catherine David a notamment publié :
L’Océan miniature, roman, Seuil 1983
Simone Signoret ou la mémoire partagée, essai biographique, Robert Laffont 1990, ET en livre audio pour LA BIBLIOTHEQUE DES VOIX des EDITIONS DES FEMMES (réédition en 2006)La Beauté du geste, essai sur le piano et le tai chi chuan, Calmann-Lévy 1994 et Babel 2006
Passage de l’Ange, roman, Calmann-Lévy 1995
L’Homme qui savait tout, le roman de Pic de la Mirandole, roman, Seuil 2001
Clandestine, récit, Seuil 2003
Crescendo, avis aux amateurs Actes Sud, 2006

CHLOE LAMBERT
Prix Suzanne Bianchetti SACD 2005, CHLOE LAMBERT poursuit une triple carrière au théâtre, au cinéma et à la télévision.
Formée à la scène par Jean-Pierre Martino et Pierre Debauche, elle a joué notamment sous la direction de Benno Besson, Jacques Rosner, Bernard Bloch, Bernard Murat, Jorge Lavelli, dans deux pièces de Florian Zeller… Et en 2007-2008, dans deux pièces de Sacha Guitry au théâtre Edouard VII à Paris, avec les deux Brasseur, père et fils.
Au cinéma on a pu la voir notamment dans « Mariages » de Valérie Guignabodet et « Chaos » de Colinne Serreau.
A la télévision, elle a été la partenaire d’Eddy Mitchell dans le film de Laurent Heynemann d’après Maupassant, « l’Héritage », diffusé en 2007 sur France 2.
CHLOE LAMBERT tourne actuellement avec Hannah Schygulla une saga inspirée de la vie de la famille Servan-Schreiber.
(Voir son CV détaillé sur le site www.zelig-fr.com )

*****
-RICHEMONT.jpg A 18 h 30, Blanche de Richemont dédicacera son premier roman, « Pourquoi pas le silence » qui vient de sortir aux éditions Fayard.
Cf article de la très efficace amie Claire Julliard sur http://bibliobs.nouvelobs.com L’auteur. Comme son style vif et épuré le laisse deviner, Blanche de Richemont, née en 1978, n’est pas une débutante: on lui doit ainsi un superbe «Eloge du désert» (Presses de la Renaissance) pour lequel cette grande voyageuse a vécu pendant des mois dans des conditions extrêmes, suivi d’un «Eloge du désir» (même éditeur).

L’histoire. Après la mort de son cousin, Paul, un adolescent de 15 ans, décide de prendre la vie à bras-le-corps, de défier le monde, de tout oser. Mais il n’y parvient pas. Lorsque ce garçon sage croit frapper un grand coup, il ne fait qu’effleurer. Trop fragile, il n’est pas celui qu’il rêverait d’être, ni l’enfant qu’imaginait son père, un commandant de bord bardé de décorations. Tandis que ce dernier navigue en mer, Paul plonge dans les livres, incapable de trouver sa place dans le monde. Avec les filles aussi, il reste en retrait. Et la romance qu’il entame avec Camille ne réussira pas à l’arracher à sa tristesse. Il ne sait ni aimer, ni s’aimer, ni être simple. Sa distance et ses silences font dire à sa petite amie: «Je sors avec un nuage.» La souffrance de Paul ne se raisonne pas, il ne peut l’exprimer. Il semble vivre depuis l’enfance «une mauvaise passe qui ne passe pas». L’entourage s’inquiète pour l’avenir de cet écorché vif, étranger à sa propre existence, qui vacille dangereusement.