Claude Jetter, exposition « You said babies ? » et « Abstract close-ups » (photographies en noir et blanc)

Exposition de photos de Claude Jetter « You said babies ? » et « Abstract close-ups »
à la Galerie Des femmes-Antoinette Fouque, 35 rue Jacob, 75006 Paris
du 3 juin (vernissage dès 18 h 30) au 31 juillet 2010
jetter_mail.jpg***
Présentation de Claude Jetter
 
Claude Jetter est née et vit à Paris. Son travail de photographe est primé à plusieurs reprises. Elle reçoit le Prix Photographie – Christ (thème « les bijoux ») puis le Prix Leica en 1994 (thème « fascination noir et blanc »).
 
Le succès de sa série photographique sur les bébés dépassera nos frontières, en témoigne plusieurs expositions collectives et personnelles qui se déroulèrent aussi bien au Portugal et en Allemagne qu’en France. Elle fut exposée pour le Mois de la Photo à Paris chez Agnès b.
 
La Bibliothèque Nationale de France ainsi que la Maison Européenne de la Photographie retinrent son travail, la Suisse, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Tchécoslovaquie, l’Espagne, le Japon. Tant de pays qui accueillirent les portfolios de Claude Jetter.Jetter008.jpg
Jetter006.jpg
*************************************************************************************************************

CLAUDE JETTER, Photographe

Jetter002.jpg

Jetter005.jpgJetter003.jpgJetter004.jpg

Jetter007.jpg

PRIX

1989                       Lauréate de la Dotation AGFA/FORUM-PHOTO dans le cadre du XI° FESTIVAL « OFF » en Arles.

                            Primée par le Jury GALERIE D’ESSAI Dotation PHOTO-SERVICE aux RENCONTRES INTERNATIONALES DE LA PHOTOGRAPHIE en Arles.

1990                       Primée par PHOTOGRAPHIE-CHRIST (thème « les bijoux »).

                               Primée par PHOTO-REPORTER (thème « l’émotion »).

1992                       Primée par la BIENNALE D’ART CONTEMPORAIN DES PAYS FRANCOPHONES de Sénart.

1994                       Primée par LEICA (thème « fascination du noir et blanc »).

Jetter001.jpgEXPOSITIONS COLLECTIVES

1988                       ASSOCIACAO CULTURAL DE FOTOGRAFIA E CINEMA AMADOR de Braga (Portugal).

1991                       MONAT DER FOTOGRAFIE à Kleve (Allemagne).

1993                       GALERIE CONTREJOUR à Paris.

1994                       GALERIE XIII en Arles.

                               GALERIE D’ESSAI – R.I.P. d’Arles.

1994-95                  BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE FRANCE – GALERIE COLBERT à Paris.

                               « La matière, l’ombre, la fiction ».

1996                       2ème MOIS « OFF » DE LA PHOTOGRAPHIE A PARIS.

1997                       ESPACE QUARTIER LATIN à Paris.

                               BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE France – SAGA à Paris « De main de maître ».

EXPOSITIONS PERSONNELLES

1990                       MOIS DE LA PHOTO à Paris ; Agnès b.

1991                       ESPACE QUARTIER LATIN à Paris.

                               FOTOGALERIE IN DER SCHWANENBURG à Kleve (Allemagne) – « Babyportraits ».

1993                       GLASHAUS GALERIE FUR NEUE FOTOGRAFIE à Singen (Allemagne).

COLLECTIONS

                               BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE FRANCE

                               MAISON EUROPEENNE DE LA PHOTOGRAPHIE

                               ARTOTHEQUE DE SENART PRIVEES

Jette Black n°5.jpg

Jetter Black n°2.jpgJetter Black n°3.jpg

Jetter Black n°11.jpg

 

 

 

 

 

PARUTIONS

1989 à 1998           Portfolios dans PHOTOGRAPHIE (Suisse, FOTOGRAPHY (Angleterre), FOTOMAGAZIN (Allemagne), FOTOGRAFIE (Tchécoslovaquie ), LA FOTOGRAFIA (Espagne), PHOTOBLÄTTER (Allemagne), Sh.I.N.C (Japon), ENFANTS MAGAZINE.

                              LA RECHERCHE PHOTOGRAPHIQUE, CAMERA INTERNATIONAL, PHOTO-REPORTER, PHOTOMAGAZINE, PHOTONEWS (Allemagne), COMMERCIAL PHOTO TOKYO (Japon).

                              LE MONDE, LIBERATION, ACTUEL, ENFANTS MAGAZINE, FÖRÄLDRAR & BARN (Suède), FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG, L’ESPRIT LIBRE, LE MONDE DE L’EDUCATION.

                                Edition ABBEVILLEPRESS « Sourires ».

Jetter Black n°6.jpgJetter Black n°9.jpgJetter Black n°8.jpgJetter Black n°1.jpg

 

 

 

 

 

 

 

TRAVAUX

1988 à 1990            Photos de plateau de télévision A2 : « Du côté de chez Fred ».

1989-1993               Cartes postales ADMIRA.

1991&nbsp
;                      
ENFANTS MAGAZINE.

1992                        LIBERATION.

1993-1994               Photos de publicité.

Le premier article écrit sur l’exposition, prolongée jusqu’au 30 mai 2010, de Mâkhi Xenakis

Paru jeudi 25 mars 2010 sur le blog d’Alan Argoul http://argoul.blog.lemonde.fr/2010/03/25/makhi-xenakis-elles-nous-regardent/

Qui ? Les femmes, ou plutôt la féminité – façonnée en potier, comme Jéhovah le fit jadis aux commencements du monde. Gouttes de terre rose que le Souffle animera, fera chair. Deux trous pour les yeux, deux trous pour le nez, deux trous pour la bouche, deux seins, deux pieds, deux fentes tout en bas, devant et derrière. La Femme est née sous le signe du deux. Double de l’homme dont elle est côte, double dans le temps avec l’enfant, double en soi. Mais celles de Mâkhi Xenakis n’ont pas de mains, symbole de l’agir, du pouvoir sur les choses : seraient-elles des bites en acte réservées aux mâles ?

makhi-xenakis-elles-vous-regardent.1269254576.jpg

Mâkhi Xenakis a de qui tenir. Fille de Françoise, journaliste et écrivain et du compositeur Iannis, elle est artiste, née à Paris en 1956. Elle sculpte, elle peint, elle écrit. De la sensation aux sentiments et aux idées : les trois étages de l’humain. Elle a étudié l’architecture avec Paul Virilio, créé décors et costumes pour le théâtre. Ses livres sont publiés aux éditions Actes Sud.

makhi-xenakis-elles-vous-regardent-dessin.1269254592.jpgCe qu’elle dessine est accroché aux murs de l’Espace des femmes. Alentour des sculptures et par contraste, les dessins sont précis, ils portent non sur la totalité mais sur le détail. La féminité se fait enveloppante, ensorceleuse, agrippante. L’œil perçoit des entrelacs d’algues ou de poils qui entourent un vortex où il est attiré, saisi de vertige. Ce sont des bouches, des sexes, des grottes. Les cheveux des sirènes marines, les mandibules des goules avides, la prolifération des cils paramécies. Les dessins sont un dedans qui captive votre envie d’explorer, les sculptures un dehors qui vous donnent envie de protéger.

Ce qu’elle sculpte entre 2007 et 2010, ces boules roses en goutte d’huile, bien assises, Mâkhi les appelle des « créatures ». « Inspirées à la fois des déesses archaïques, des femmes ‘impudiques’ de Manet ou de Picasso, des Causeuses de Camille Claudel ou encore de certaines sculptures de Louise Bourgeois. Ces ‘créatures’ se montrent telles qu’elles se ressentent à la fois dans leur fragilité leur vulnérabilité mais aussi leur plénitude, leur animalité, leur étrangeté. » Dit-elle.

Leur présence est forte, surtout lorsque vous visitez l’exposition quand il y a peu de monde. « Elles n’attendent personne pour être. » Elles sont là, vision en triangle à l’oeil, en pyramide au toucher, bien campées sur leur nid et impassibles. Elles sont l’œuf, la terre-mère, la chair qui devient. Guilaine Depis, l’attachée de presse des Femmes, attire judicieusement le regard sur leur surface : elles sont couvertes d’un léger duvet blond, pareil à la vraie peau humaine. Nous sommes loin du marbre antique qui irradie sa lumière depuis l’intérieur. Nous sommes dans le travail de l’artisan et non des dieux. La terre est mate et ne brille pas comme la pierre mais elle n’est pas froide comme elle et si vous pouviez toucher (c’est interdit !), elle apparaîtrait tiède comme la chair. Peau de terre contre peau de pierre, nous sommes au XXIe siècle après, pas au Xe siècle avant. Les dieux n’insufflent plus la vie, à nous de la faire naître.

 

 

paris-espace-editions-des-femmes.1269254607.jpg

Placides, reposantes, elles vous regardent. Les féminités posées. Sans rien dire par les mots, mais leurs formes et leur couleur disent pour elles. Point de bavardage mais une parole. Point de futile mais du fondamental, du féminin pluriel. Vous vous sentez étrangement apaisé parmi elles. Elles nidifient à plusieurs. Elles ont essaimé parfois sous cloche de verre pour être emportées et adoptées.

Elles sont là, elles vous attendent. Venez les voir !

Exposition présentée du 8 mars au 30 mai 2010 (prolongation d’un mois) du lundi au vendredi de 11h à 19h, le samedi de 13h à 19h, Espace Galerie des Femmes, 35 rue Jacob 75006 Paris

Librairie-espace des Femmes
Le site de Mâkhi Xenakis
Une vidéo de Mâkhi Xenakis

Pour le 8 mars, Exposition « Elles nous regardent » de Mâkhi Xénakis – Espace des Femmes-Antoinette Fouque, VERNISSAGE VENDREDI 12 MARS A 18H30

Xenakis9.JPG

Antoinette Fouque et

 

 

Mâkhi Xenakis

A l’occasion de son exposition à l’espace galerie des femmes, Mâkhi Xenakis présente des sculptures récentes, les créatures, réalisées entre 2007 et 2010 ainsi que plusieurs séries de dessins et de gravures réalisées entre 1988 et 2010.

seront heureuses de vous accueillir le vendredi 12 Mars à partir de 18h30 au vernissage de l’exposition

elles nous regardent…

dessins, sculptures, livres , vidéo

 

de Mâkhi Xenakis 

xenakis2.JPG

Exposition présentée du 8 mars au 30 avril 2010

du lundi au vendredi de 11h à 19h , le samedi de 13h à 19h

Espace-Galerie des Femmes

35 rue jacob 75006 Paris. Tel : 0142226074 ou 01 42 60 93 76 (Librairie) wwwdesfemmes.fr

photos Mâkhi Xenakis: vues d’atelier, sculptures en ciment, pastels noirs sur papier,2010. 

 

Les dessins : Masses mouvantes vivantes qui prolifèrent parfois sur toute la surface du papier, univers organiques marins ou espaces mentaux qui s’affrontent ou laissent apparaître un vide dans lequel on peut se sentir happé… Les thèmes du regard, de l’araignée, du vertige et des forces de vie apparaissent et disparaissent de manière récurrente.

 

Les sculptures : Après mon travail d’écriture et de sculpture sur les « folles d’enfer » et la question de l’enfermement, mes nouvelles sculptures se tournent de nouveau vers les questions liées à la féminité, à la maternité : Inspirées à la fois des déesses archaïques, des femmes « impudiques » de Manet ou de Picasso, des « causeuses » de Camille Claudel ou encore de certaines sculptures de Louise Bourgeois. Ces « créatures » se montrent telles qu’elles se ressentent à la fois dans leur fragilité leur vulnérabilité mais aussi leur plénitude, leur animalité, leur étrangeté. Mâkhi Xenakis, 2010

 

Ce qui me paraît nouveau dans ce travail, c’est qu’elles ne bavardent pas mais qu’elles se parlent, elles existent les unes par rapport aux autres. Alors qu’elles sont dans une sorte de nudité primaire, elles sont aussi dans la parole, dans celle qui construit. Elles n’attendent personne pour être. C’est aussi une oeuvre sur la construction des femmes par la parole qu’elles ont entre elles…. Je trouve que leur nudité met surtout cela en avant. Catherine Gonnard, 2010.

 

Chemin singulier, personnel, hors des modes et des tendances, mais combien émouvant et courageux. Chaque itinéraire d’artiste lorsqu’il atteint cette authenticité, pour puiser au fond de lui-même et sauter dans le vide, nous apprend quelque chose sur nous-même, sur les forces de vie et de mort à l’œuvre dans tout travail créatif, et nous donne ainsi une leçon d’humanité. » Marie-laure Bernadac , Artothèque de Caen, 2002.

 

Les livres écrits par Mâkhi Xenakis et édités aux éditions Actes-Sud sont également présentés ainsi qu’une vidéo qu’elle a réalisée lors de son travail sur  les folles d’enfer de la Salpêtrière en 2004.

 

mâkhi.JPGBiographie complète:

 

Née à Paris. Vit et travaille à Paris.

Le dessin fait depuis toujours partie de son quotidien. Etudie l’architecture avec Paul Virilio et crée des décors et des costumes pour le théâtre, notamment avec Claude Regy.

En 1987, s’installe à New York pour peindre jusqu’en 1989. Y fait une rencontre décisive avec Louise Bourgeois.

En 1998, publie un livre avec Louise Bourgeois, «Louise Bourgeois, l’aveugle guidant l’aveugle» aux éditions Actes Sud.

En 1999, première exposition de sculptures accompagné du livre « Parfois seule », éd. Actes Sud.

En 2001, expose ses dessins et ses sculptures et publie «Laisser venir les fantômes» éd. Actes Sud.

En 2004, invitée à exposer des sculptures à la Salpêtrière, elle découvre dans les archives de l’assistance publique l’enfer carcéral vécu par des milliers de femmes depuis Louis XIV et publie « Les folles d’enfer de la Salpêtrière ». Elle présente parallèlement un ensemble de 260 sculptures dans la chapelle.

En 2008, publie « Laisser venir les secrets» ed. Actes Sud.

En 2009, est invitée par la manufacture de Sèvres à créer une sculpture en céramique à tirage limité, intitulée « La Pompadour ».

En 2010, est invitée à Présider le Jury du festival international du film sur l’argile et le verre à Montpellier.

 

Prix, bourses

1987 Bourse Villa Médicis hors les murs, section peinture, pour un séjour de 2 ans à New York

1996 prix de gravure Lacourière, Bibliothèque Nationale et Fondation de France.

 

collections publiques et privées (sélection)

FNAC

Centre Pompidou, cabinet d’art graphique

Manufacture nationale de Sèvres

Fonds municipal d’art contemporain de la ville de Paris

Bibliothèque Nationale de Paris

Musée Zadkine

Artothèque, Musée des beaux-arts de Brest

SACEM

Florence et Daniel Guerlain Paris

Antoine de Galbert Paris

Jean et Christina Mairet Paris Berlin

James Cottrell, Joe Lowett New York

Richard Axel New York

Alexander Economakis Athènes

 

expositions personnelles (sélection)

2009 galerie Annie Lagier, Isle sur la Sorgue, galerie Sainte Catherine, Rodez

2008 «Laisser venir les secrets », Le Méjan, Arles

«Continents noirs » galerie Tina Kambani, Athènes

2007 «Dessins, sculptures, vidéo » – Mairie du 13e – Paris

«Dessins » Librairie Bookstorming – Paris

«Continents noirs – dessins, sculptures, vidéo », Ecole d’arts Plastiques de Châtellerault

2006 «Moments artistiques» Paris

«Autour des folles d’enfer» – Sculptures, vidéo – Centre d’art Passerelle, Brest

«Gravures, livres d’artiste» Musée des beaux-arts, Brest

«Dessins » Ecole Supérieure d’Arts, Brest

2005 «Les folles d’enfer de la Salpêtrière, sculptures », jardins de la Salpêtrière. jardins de

Sciences-Po, Paris

«Heures Bleues, sculptures », Evian

2004 «Les folles d’enfer de la Salpêtrière » Chapelle et jardins de la Salpêtrière, Paris

Galerie Suzanne Tarasiève, Paris

2003 «Dessins, sculptures » Artothèque de Caen

2002 «Morceaux, livre d’artiste, pastels, sculptures » Musée Zadkine, Paris

«Laisser venir les fantômes, dessins, sculptures » Hôtel d’Albret, Paris

2000 «Parfois seule » Le Méjan, Arles

1999 «Sculptures, dessins » Galerie Edouard Manet, Gennevilliers

Galerie Alain Le Gaillard, Paris

1993 «Autoportraits » La Box, Bourges

 

expositions collectives (sélection)

2009 « Beautés monstres », Musée des Beaux-Arts de Nancy

« La lutte contre le Sida a 25 ans, les artistes soutiennent AIDE ». espace Azzedine AlaÏa, Paris.

« ART PROTECT » , galerie Yvon Lambert, Paris

15e Biennale de la céramique de Châteauroux

« elles @centrepompidou», centre Georges Pompidou, Paris

« ANIMA ANIMALIA », Biennale de céramique de Châteauroux

« Point à la ligne », château de Servières, Marseille

2008 «nouvel accrochage», collection Florence et Daniel Guerlain, Les Mesnuls

«drawing women», Johyun Gallery, Séoul, Busan

«Salon du dessin», galerie Catherine Putman, Paris

2007 «carte blanche à Dominique Aris » galerie Frédéric Moisan, Paris

«Une sélection de dessins, collection du Centre Pompidou », Musée des BA de Besançon

«Singuliers, pluriels» Galerie Catherine Putman, Paris

2006 «Acquisitions récentes, un choix » centre G. Pompidou », Paris

2005 « Le dessin », Espace d’art contemporain C Lambert, Juvisy sur Orges

« Peintures à histoires ». Musée des beaux-arts de Besançon

2004 « Mauvais genre » Ecole des beaux-arts, de Rouen

2001 Livingstone Gallery, La Haye

2000 « Et tous, ils changent le monde », Frac des Pays de la Loire, Carquefou

1998 « Regards noirs », Bibliothèque Nationale, Paris

1996 Foire de Bâle, Fiac, galerie Pièce unique

1994 «Autoportrait » Centre d’art contemporain, Castres

 

catalogues

2009 2010 Beautés monstres, Claire Stoullig, musée des BA de Nancy.

2009 elles@centrepompidou, musée national d’art moderne

Anima Animalia, 15eme Biennale internationale de céramique, Châteauroux

2008 Airyung Kim «Drawing woman» Johyun Gallery, Séoul, Busan

2007 Marc Partouche «le champs de Mâkhi» éd cardinaux, Ecole d’Art Plastique de Châtellerault

2006 Marion Daniel « Mâkhi Xenakis, donner figure» éd centre d’art Passerelle et ville de Brest

2004 Djamel Meskache « Une nuit d’enfer » et entretiens Mâkhi Xenakis et Jacques Victor Giraud,

Arboretum/Tarabuste Argenton-sur-Creuse

2002 Marie-Laure Bernadac « Mâkhi Xenakis, Spider girl ».

Mona Thomas « Une embrouille au cœur du silence » éd. Artothèque de Caen

1999 Claude Regy « Mâkhi » galerie municipale E Manet, Gennevilliers, Galerie Lucien Durand

Le Gaillard Aide à la première exposition » D.A.P.

1994 Patrick Talbot: « Mâkhi Xenakis, inquiétante étrangeté » éd. Michel Chomarat, Lyon

1993 Louise Bourgeois, Démosthène Davvetas, Catherine Strasser « Mâkhi Xenakis, autoportraits »

école des Beaux Arts Bourges

 

bibliographie (dessins, sculptures, livres)

2009 Elisabeth Couturier, « Les hommes au placard, les femmes au musée », Paris-Match n° 3132

L’art des femmes, elles@centrepompidou, Art Absolument n° 30

Mâkhi Xenakis, lettre à Pascal Amel, Art Absolument n° 27

2008 Julie Martin «Mâkhi Xenakis, sculpteuse de vies », revue Atmosphère n° 124

Claudine Galea «Les orages de Mâkhi », La Marseillaise

Natacha Wolinsky «Louise et Mâkhi, mano a mano, Beaux Arts Magazine

Myriam Bouttoulle «
Dans les pas de Louise », Connaissance des Arts

Guy Duplat «Les secrets de Louise Bourgeois », La libre Belgique

Jean Pierrard «Louise attaque », Le Point.fr

Émilie Bouvard «Cônes et bâtonnets, sculpture sur rétine », non fiction.fr

2007 Philippe Dagen «Mâkhi Xenakis, écorchés vifs et grotesque sauvage », le Monde

France Huser «Mâkhi Xenakis », Le nouvel observateur

2004 Philippe Dagen « Mâkhi Xenakis et les spectres de la Salpêtrière », Le Monde

Myriam Boutoulle « Mâkhi Xenakis, un cri silencieux » Connaissance des arts

Anne Dagbert «Mâkhi Xenakis Les folles d’enfer » Art Press

Sandrine Cabu « Folle Alliée », Libération

Michel Polac « la maison des fadas » Charlie-Hebdo

Anne Diatkine, « Mâkhi Xenakis, follement inspirée», ELLE.

Myriam Boutoulle, «Mâkhi Xenakis, totems intimistes», Connaissance des arts

2002 Philippe Dagen «Mâkhi Xenakis, plongée dans la mémoire» portrait, Le Monde

Josyane Savigneau, «Iannis Xenakis, un père» Le Monde des livres

France Huser «Laisser venir les fantômes» le Nouvel Observateur

Emmanuel Daydé « Laisser venir les fantômes », Hôtel d’Albret

2001 Anne Dagbert, site Internet galerie face à l’art

1998 Pierre Wat «Mâkhi Xenakis, jusqu’à épuisement», le Journal des Estampes

 

 

livres d’artiste

2009 « la légende d’Eer » texte de Platon, livre d’artiste.

2007 «Les mots des autres» nouvelle de Jean Frémon, éditions M Nitabah

2005 «Le regard du père», texte Mâkhi Xenakis, dessins Dominique le tricoteur éd. Centre Vendôme

2004 «Vingt-quatre heures pour toujours», dessin Mâkhi Xenakis, texte O Elytis, éd. l’ échoppe

2002 «Morceaux »,30 pastels originaux Mâkhi Xenakis, texte Jean Frémon, éd. L’échoppe

1997 «Jusqu’à épuisement », gravures Mâkhi Xenakis et étudiants, éditions Ecole des B A de Nancy

1996 «Parole montante », gravures Mâkhi Xenakis, texte Jamel Eddine Bencheikh éd.Tarabuste

1993 « Terre lumineuse », gravures Mâkhi Xenakis, texte D Davvetas, éd. Michel Chomarat

 

éditions

2008 «Laisser venir les secrets», éditions Actes Sud

«Louise Bourgeois, l’aveugle guidant l’aveugle» réédition Actes Sud / galerie Lelong

2004 «Les folles d’enfer de la Salpêtrière», éditions Actes Sud

«La petite fille» éditions Tarabuste

2002 «Laisser venir les fantômes» éditions Actes Sud

1999 «Parfois seule» éditions Actes Sud

1998 «Louise Bourgeois, l’aveugle guidant l’aveugle» éditions Actes Sud / galerie Lelong

 

lien Actes Sud : http://www.actes-sud.fr/ficheisbn.php?isbn=9782742751488

 

médias

2009 Pour l’exposition elle@centrepompidou

France-Inter, « l’humeur vagabonde », Kathleen Evin

2008 Pour le livre «Laisser venir les secrets»

France Musique, « Entre les mots », François Castang

Pour le livre« Louise Bourgeois, l’aveugle guidant l’aveugle »

ARTE, «le journal de la culture », Christophe Brunela

TSF, «coup de projecteur », Thierry Parret

France-Inter, « l’humeur vagabonde, Kathleen Evin

2005 Hommage à Jean-Pierre Pincemin

France-culture, « les nuits magnétiques», Marion Daniel

 

Pour le livre et l‘exposition «les folles d’enfer de la Salpêtrière » :

2009 http://elles.centrepompidou.fr/blog/?p=52

http://www.artabsolument.com/fr/default/movie/detail/ID/2/Makhi-Xenakis–Video—Les-folles-d-enfer-de-la-Salpetriere.html

2006 www.lemurdanslemiroir.fr/

2004 ARTE, « Métropolis», Pierre-André Boutang

France culture, « tout arrive », Marc Voinchet

France 2, « un livre, un jour », Monique Atlan

France Inter, «charivari », Michel Polac

France-Info, Patrick Pesnot

 

Conférences

2009 Cycle de promenade elle@centrepompidou, samedi 26 septembre ; elles.centrepompidou.fr/#336EBB

2008 « Un autre regard sur Camille Claudel », Visite de l’exposition par Mâkhi Xenakis, musée Rodin.

2006 Colloque organisé par la ville de Brest sur la santé mentale, conférence sur « Les folles d’enfer ».

2004 « Les folles d’enfer », hôpital de la Salpêtrière.

« Etranger à soi même » par Mâkhi Xenakis, colloque organisé par La pensée du Midi, Arles.

Texte intégrale consultable sur : http://www.lapenseedemidi.org/revues/revue14/articles/xenakis.pdf

 

adaptations théâtrales des «folles d’enfer »

2008 mise en scène Geneviève Robin, théâtre du Rodour, Morlaix

Théâtre Jean Villard Montpellier

2007 mise en scène Anne Dimitriadis au théâtre MC 93 de Bobigny, avec Nathalie Richard,

Julie-Marie Parmentier, Jérôme Derre

mise en scène Vivette Pons, La menuiserie, Rodez

mise en scène, 2006 -mise en scène Geneviève Robin par la compagnie Paris-Atlantique,

centre d’art Passerelle, Brest.

compagnie Passacaille, Lyon

 

bibliographie (théâtre)

pour le spectacle monté par Anne Dimitriadis au théâtre MC 93 de Bobigny :

2007 Georges Banu «La Salpêtrière, capitale de la douleur» Art press

Michelle Servin «Théâtres au long cours» Les temps modernes

Mathilde de la Bardonnie « pour l’honneur des sorcières» Libération

Elia Marder «le souvenir des folles», rue 89

Didier Mereuze «Le cri des gens déraisonnables» La Croix

Gilles Costaz «Follement tragique» Politis

«Hell or haven for society’s refuse» Paris Update

L L « les folles d’enfer de la Salpêtrière», L’express

Manuel Piolat « Des femmes que l’on ne voulait pas voir » La Terrasse

Joël Plantet « La folie sur la scène et gravée sur un plancher », Lien social

Evelyne Sellés-Fischer «théâtre folles à lier», Historia

Armelle Héliot, «enfermement du style», Le Figaro

Annie Chennieux «Les folles d’enfer », le JDD

«Même si le théâtre ce n’est pas votre truc », Paris.Première

Aurélie Clonrozier «Trois personnages en quête d’histoire’ , Croque madame

Perrine Le Querrec «les folles d’enfer », Etat-critique.co

Lionel labosse «les folles d’enfer»,www.alter-sexualité.com

Julien Rameaunot, www.pariscap.com :émissions

pour le spectacle monté par Geneviève Robin à Brest :

2008 «Le Télégramme», Sophie Prévost, Ouest France

2006 «Les loges de la folie», Le Télégramme

«Des femmes racontent les folles de la Salpêtrière », Ouest France

 

radio pour le spectacle à Bobigny :

Pascal Paradou, « culture vive », RFI

Joëlle Gayot, «sur scène », France Culture

 

rencontres: «Regards croisés sur la Salpêtrière »

Au théâtre de Bobigny, animée par Laure Adler avec la participation de Geneviève Fresse

Gérard Wacjman, Anne Dimitriadis et Mâkhi Xenakis

 

création de décors et de costumes

2004 « l’ombre de l’âne » opéra de Richard Strauss, mise en scène René Koering, opéra

de Montpellier

1987 «Triptyque» mise en scène Dido Likoudis, Centre Georges Pompidou

1986 «Enfant et Roi» mise en scène Jérôme Abenheimer, musée des Arts décoratifs

1985 «Cassandre» mise en scène Dido Likoudis, Café de la danse

1984 «Passagio» opéra de Luciano Berio, mise en scène Claude Regy, théâtre du Châtelet

1983 «Sombre Printemps» texte d’Unica Zurn, mise en scène Jérôme Abenheimer, piscine Deligny

1983 «Les soldats» pièce de Jacob Lenz, mise en scène Claude Regy, théâtre de la Bastille

 

site : www.makhi-xenakis.com

 

Images en haute définition et libres de droit disponibles pour la presse sur demande

contact Guilaine Depis : 06 84 36 31 85 :

  

SCULPTURES :

 

Elles nous regardent, vue d’atelier, 2010

Xenakis1.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

*****************************

Elles nous regardent, détail sculpture, 2009

xenakis2.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*****************************

Elles nous regardent, maternité, 2009

Xenakis3.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*****************************

Elles nous regardent, conversation, détail, 2009

Xenakis4.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 *****************************

Pastel noir sur papier canson, 130 x 150 cm, 2009

Xenakis5.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*****************************

Pastel noir sur papier canson, 50 x 64  cm, 2009

Xenakis6.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

*****************************

Pastel noir sur papier canson, 50 x 64 cm, 2010

Xenakis7.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*****************************

Pastel rose sur papier canson, 50 x 64 cm, 2009

Xenakis8.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publication, Presse,

 

dessins, sculptures (extraits):

  

Beautés monstres, musée des Beaux Arts de Nancy, 2009, 2010.

Claire Stoullig.

Catalogue ;
Mâkhi Xenakis, grandes créatures, ciment armé teinté.

 

La rencontre avec Louise Bourgeois, pendant son séjour à la Villa Médicis « hors les murs» à New York, qui aboutira à la publication du livre Louise Bourgeois. L’aveugle guidant l’aveugle, marque un tournant décisif dans la démarche de Mâkhi Xenakis. De retour à Paris, délaissant le travail de p
einture pour le dessin, elle se consacre peu à peu également à la sculpture et fait surgir des silhouettes de plâtre cannelées, au cou plus ou moins long, chargées d’une présence féminine évidente et forte. Rassemblées dans l’enceinte de l’hôpital de La Salpêtrière, à Paris, en 2004, les Folles d’enfer exprimeront très violemment inquiétudes, souffrances et affolements par leur regard absent: les yeux sont brutalement constitués de deux trous dans une boule de matière blanche. Ces fantômes de visages, qui traitent inévitablement de la question de l’enfermement, vont évoluer vers de nouvelles sculptures et aborder plus directement la féminité et la maternité. Les silhouettes filiformes grossissent allègrement, en laissant déborder une chair en excès faite d’une matière poreuse rose et ocre dont l’effet trouble et disgracieux, voire monstrueux, est distrait ou faussement adouci par des colifichets poilus noirs. Inspirées à la fois des déesses préhistoriques ou archaïques, des femmes « impudiques» de Manet, de Rodin ou de Picasso, des personnages monstrueux de Francis Bacon ou encore de certaines sculptures de Louise Bourgeois, ces « créatures » se montrent telles qu’elles se ressentent à la fois dans leur fragilité, leur vulnérabilité, mais aussi leur plénitude, leur animalité, leur étrangeté ». Ainsi, ces symboles de féminité par excellence, ou par outrance, qui évoquent Les Monstres endormis de Soudbinine (cal 26, p. 166-167) et leur font écho aujourd’hui, se jouent à merveille de la dualité beauté/monstre.

 

                                  ——————————————————————

 

LE MONDE Mardi 18 septembre 2007.

 

Mâkhi Xenakis, écorchés vifs et grotesque sauvage

 

PHILIPPE DAGEN

 

Les œuvres récentes de Mâkhi Xenakis sont terriblement vivantes. Ses dessins

au fusain accueillent jusqu’à leurs bords l’invasion proliférante des cellules qui s’organisent en chaînes et gonflent à en crever. Ses pastels sont de fomes rondes ou ovale, colorés de toutes les nuances du pourpre au rose. Des écorchés sans doute. mais de quels êtres? Des yeux et des orifices s’ouvrent dans la chair, le long de plis et de fentes.

On en aurait peur si Mâkhi Xenakis n’avait l’audace de disposer autour des pastels des dentelles noires, des plumes de boas ou des cols de fausse fourrure. L’effroyable bascule vers un grotesque sauvage qui fait songer à Louise Bourgeois. La parenté est déclarée: Mâkhi, fille du compositeur lannis Xenakis, a rencontré la terrible Louise à New-York en 1987, rencontre qu’elle tient pour décisive. Non qu’elle l’imite. Mais elle pousse aussi loin l’exploration des profondeurs intimes, sans hésiter devant la transgression.

Ses plus récentes sculptures en sont la preuve. D’un rose vif, parées de plumets, elles exaltent la féminité et la fécondité sous forme de fétiches d’une stupéfiante joyeuse puissance.

 

                            ——————————————————————-

  

LE NOUVEL OBSERVATEUR, septembre 2007.

Mâkhi Xenakis

 

France Huser

D’étranges sculptures, des petites créatures » dit Mâkhi Xenakis sont réalisées en résine et en pâte à modeler, mais la peinture à l’huile donne à leur nudité l’éclat des chairs de Renoir et de Manet. Ludiques, parodiques, elles semblent se moquer de leur coquetterie, des colliers ou des voilettes dont elles se parent . Leurs seins gonflés évoquent encore les déesse de la fécondité. Elles parlent explique l’artiste «  de l’intimité de la vulnérabilité, du désir » Provocantes, elles ne font pourtant que se montrer « telles qu’elles se ressentent&n
bsp;» De grands pastels explorent encore toute la vibrance des rose-mauve et des parme-violet. D’autres jouant d’échelles diverses n’utilisent plus que le fusain noir et la gomme pour une lancinante enveloppante répétition d’un même motif- l’œil ? Le regard ou les ondoiements de la mer, l’infini de ses mystères et la peur que doit vaincre toujours l’artiste.

 

*****************************

Livres, théâtre (extraits):

 

La Marseillaise, 2008.

 

Les orages de Mâkhi ,  « Laisser venir les secrets:’, Mâkhi Xenakis, Actes Sud.

 

ClAUDINE GALEA

 

La petite fille qui ouvre le livre de Mâkhi Xenakis est une enfant intranquille, habitée par des peurs, entourée d’adultes qui ne la rassurent pas. Alors elle dessine et, plus tard, elle sculpte, tentant d’ordonner l’effroi et de donner figure humaine aux monstres qui l’assaillent. L’adulte du second texte de ce livre bref et nerveux est prise dans l’étau de la jalousie. Mère et épouse d’un homme qui en préfère une autre. La chose est banale, mais Mâkhi Xenakis s’emploie par la tension extrême d’une écriture délivrée en saccades a en renouveler l’insupportable, et la nécessité de le dire encore et encore. Bègue et borgne est l’amour, et quand les yeux sont dessillés, le corps entier se soulève. De cette révolte condamnée par avance, reste à célébrer l’outrage.

Mâkhi Xenakis a de la langue, du rythme, et une foi inentamée en la parole amoureuse.

La fréquentation de l’œuvre de Louise Bourgeois, dont elle a tiré un très bel ouvrage* et celle des Folles de la Salpètrière** libèrent chez cette artiste hypersensible un fort potentiel de rébellion devant l’ordre des choses, qu’il soit intime, sentimental ou social.

L’enfermement (carcéral, psychiatrique ou névrotique), produit chez cette artiste – qui est d’abord dessinatrice et sculptrice -, une réaction paroxystique qu’elle contient dans son travail de créatrice. La façon de composer ses textes en témoigne. Ni ponctuation ni paragraphes. Un continuum de mots et de phrases qui chevauchent le blanc, le scandent

 et le consument. Rapprocher l’écriture de la parole, c’est a dire de sa mise en corps et en voix, semble le but recherché.

Dans ce nouvel opus, dessins d’enfant, pastels et gravures accompagnent le douloureux et fier oratorio d’une fillette puis d’une femme qui choisissent de vivre â fond les blessures pour renaître, ainsi que surgissent de la terre ou – du ciment les figures sculptées, droites et dures que Mâkhi invente.

 

« Louise Bourgeois, l’aveugle guidant l’aveugle » (1998), « Parfois seule » (1999), « Les Folles d’enfer » (2004), et aussi « Laisser venir les fantômes » (2001)

 

*****************************

Connaissance des arts, été 2008.

 

Louise et Mâkhi, mano a mano Louise Bourgeois, l’aveugle guidant l’aveugle, re-éditons actes sud/galerie Lelong, 2008.

 

Natacha Wolinsky

 

Un livre tient parfois à un fil. Téléphonique? Conversations transatlantiques entre deux artistes: Louise Bourgeois à New York, Mâkhi Xenakis à Paris. L’aînée, depuis l’atelier américain, propulse la cadette dans le labyrinthe de sa mémoire, la dépêche sur les lieux de l’enfance Parisienne. Au 174 boulevard Saint Germain, l’ancienne galerie de tapisserie des parents Bourgeois est devenue librairie. À Choisy-le-Roi, la maison de famille a disparu. Dans les couloirs du lycée Fénelon, Maki Xenakis découvre une monumentale statue d’Œdipe aveugle, guidé par sa fille Antigone. La boîte de Pand
ore est ouverte. Mâkhi avance en aveugle, guidée par Louise la voyante. De conversations en jeux de piste, les mythologies de l’enfance éclairent les mystères du geste créatif. Livre-clé donc, qui propage le goût su secret, n’explique rien mais laisse tout deviner des strates géologiques d’une vie faite œuvre.

 

*****************************

Le Monde, mai 2002,

 

Yannis Xenakis, un père, Laisser venir les fantômes, éditions actes sud 2002.

 

Josyane Savigneau

 

L’évocation émouvante d’une enfance auprès du grand compositeur, mort en 2001.

 

C’est un livre de deuil et c’est tout le contraire. Un texte émouvant, parce qu’il n’est pas triste, refuse la déploration et accepte de « laisser venir les fantômes (…) laisser venir les secrets ». Mâkhi Xenakis est plasticienne, elle expose en ce moment, à Paris, à l’hôtel d’Albret. Cette femme de 43 ans est la fille de Yannis Xenakis, grand compositeur du XXsiècle. La mort de son père, en février 2001, l’a ramenée vers son enfance parisienne au milieu du siècle dernier, quand on ne parlait pas de pub, mais de réclame et que l’une d’elles, fameuse, pour un apéritif, était «Dubo-Dubon-Dubonnet ». La petite Mâkhi la chantait en montant. Pourquoi Mâkhi? A cause d’une certaine Andromaque, mais surtout, lui dit son père, parce que c’est « le mot grec qui signifie bataille» …

Mâkhi vivait entre deux mondes qu’elle évoque magnifiquement, avec son regard de peintre. Un pied dans le XIXsiècle, un autre dans la modernité. En bas, chez « Tata-gros pièces en enfilades, parquets cirés qui grincent» domaine de la peinture; au quatrième étage, «chez nous, moi et mes parents », « les murs sont peints en blanc, certains sont en couleur, un en or, comme les icônes byzantines ( … ). Tout est conçu par lui» – univers du silence et de la musique. La boussole, la force qui domine tout, c’est la figure du père, sur laquelle veille sans cesse la tendresse attentive de la mère. « Lui, sa silhouette, grande, mince. Il bouge dans l’appartement comme un félin, sans bruit ( … ). Ce regard absolu parce qu’il n’ y a qu’un œil à regarder, avec qui entrer en liaison ( … ). C’est à cause d’un éclat d’obus, pendant la résistance en Grèce, en 1947. » Il faudra attendre vingt-sept ans pour que la condamnation à mort soit levée et que Mâkhi aille avec son père en Grèce, retrouver la famille. De lui, il reste, pour tous, une œuvre immense, mais pour Mâkhi – et désormais pour ses lecteurs -, des étés inoubliables, dans un endroit isolé, en Corse, près de cette Méditerranée où «il est enfoui ».

 

*****************************

THEATRE

 

Art Press, sept 2007.

 

 La Salpêtrière, capitale de la douleur.

 

Georges Banu,

 

J’ai été à la Salpêtrière … pour suivre, il y a plus d’un quart de siècle, le célèbre Faust mis en scène par le metteur en scène que la France découvrait alors, Klaus Mikael GrÜber. J’ai erré dans les couloirs de la chapelle, je me suis assis sur des lits d’hôpital, j’ai accompagné l’homme à la valise et à l’imperméable froissé qu’était Faust… tandis qu’un immense sac de boxe se vidait, telle une clepsydre géante, de tout son sable. Et durant le voyage qui n’avait pas pensé là bas à Charcot et à ses célèbres séances de thérapie par hypnose auxquelles étaient soumises les malades hystériques exposées à des assistances éblouies par la théâtralité de ces performances? Freud y a été, Stanislavski aussi: psychanalyse et mise en scène apparaissent en même temps et leurs fondateurs ont également suivi les expériences du maître de la Salpêtrière. Mais avec Charcot s’achevait le terrible cycle de l’enfermement qui avait débuté sous le règne de Louis XIV qui, à 17 ans, signa le décret de fondation de la terrible maison. Mâkhi Xenakis s’engage sur le chemin de la Salpêtrière et, à partir des registres de l’Assistance publique, elle en retrace les avatars. Elle découvre, en descendant le temps, que derrière la notoriété européenne de Charcot se cachent des victimes et des sanctions qui font de la Salpêtrière l’équivalent d’un goulag français. En entendant son texte, Les folles d’enfer de la Salpêtrière, (ed. Actes Sud) la violence du traitement infligé à des êtres mentalement malades ébranle le spectateur qui, de son fauteuil à Bobigny, entend la suite infinie de ce catalogue des malheurs. Séquestration, sanctions, envoi au Canada pour peupler les territoires colonisés: la Salpêtrière se trouve au carrefour de l’asile et de la prison. Ils finissent par se confondre.

Mâkhi Xenakis réagit en artiste et, tout en s’appuyant sur des archives ou des relevés cliniques, elle propose un texte où, faits concrets et écriture s’enlacent au point de fournir un matériau scénique particulièrement original. Ici l’histoire de la folie et des mesures qu’elle a engendrées sert d’assise à une parole de l’exaspération lyrique dont la première vertu est son rythme, rythme qui scande les phrases et dirige le récit inébranlable sur l’exclusion et les mesures que la société française met en place. Mais, ne l’oublions pas, Mâkhi Xenakis est également une artiste plastique imaginant les sculptures des femmes réduites à l’essentiel et qui, ensemble, forment le choeur de la douleur réuni sous la voûte de la chapelle tristement célèbre.

Silence, on détruit! Et ces statues, ainsi rassemblées, témoignent de la panique extrême qui s’empare des « folles d’enfer Il face au destin qui leur est imparti. Dans leurs yeux, c’est cette crainte qui se lit.

Vernissage de l’exposition « Le désordre enchanté » de Yolande Papetti-Tisseron (jeudi 14 janvier à partir de 18h30, 35 rue Jacob)

Le désorde enchanté de Yolande Papetti-Tisseron Photo Papetti Tisseron.JPG

Antoinette Fouque et Des femmes seront heureuses de vous accueillir jeudi 14 janvier 2010 à partir de 18h30 au vernissage de l’exposition imaginée par Anne Gorouben

Le désordre enchanté de Yolande Papetti-Tisseron

Psychanalyste et formatrice de travailleurs sociaux et peintre, l’artiste a publié deux livres aux Editions Des femmes : Du deuil à la réparation en 1986 et Des étoffes à la peau en 2004

Du 11 janvier au 27 février 2010

de 11h à 19h, du lundi au vendredi et samedi de 13h à 19h.

Espace-Galerie 35, rue Jacob 75006 Paris – 01.42.22.60.74 ou 01.42.60.93.76 (Librairie) – www.desfemmes.fr

Le désordre enchanté de Yolande Papetti-Tisseron (Yolande Papetti-Tisseron est décédée le 14 octobre 2009.)

J’ai proposé à son fils Antonin de présenter son oeuvre plastique. Etait-ce possible d’imaginer ses peintures en attente dans une cave ? Les Editions des femmes-Antoinette Fouque, qu’elle aimait tant, ont accepté immédiatement de les exposer à l’Espace des Femmes.

Je voulais montrer les oeuvres de Yolande, je voulais aussi faire entendre sa voix, cette voix si poétique et directe, si drôle et incisive. J’ai tout de suite pensé au livre délicieux, Des étoffes à la peau, qu’elle m’avait offert au début de notre rencontre en 1998. J’ai décidé de tisser des fragments de ce livre avec les oeuvres. Car ses peintures, quelques objets, vêtements, sauvés de la dispersion d’un appartement que l’on vide, et les citations des étoffes à la peau, présentés ensemble, montrent la cohérence de Yolande dans toutes ses expressions. Il y a dans ces pastels une ligne continue, avec une joyeuse absence d’inhibition, des directions de pensée développées dans tous ses textes.

Tendre, drôle, séduisante, belle, autoritaire, colérique, aimante, attentive, attentionnée, violente…c’était Yolande. Tous ces qualificatifs se rapportent aussi à son travail. Le papier est une seconde peau… Cajolé ou meurtri, caressé, sensuel et érotisé, violenté par les couleurs, griffé, creusé, troué, frotté, effacé, épuisé par le crayon qui rature, qui sature. Le collage vient alors réparer. Il possède une fonction particulière dans l’art de Yolande, les étoffes, fourrures, galons, papiers peints, objets parfois, viennent comme des points de suture. Des sparadraps, partout. Sous les formes, les couleurs, les plus inattendues. Avec la fantaisie, l’humour, la liberté qu’elle manifeste toujours. Elle fait ça, comme ça ! La tentative de réparation picturale, même si, disait-elle, toujours « ir-réparation », répond aussi à ce qui apparaît comme l’un des questionnements de sa vie.

En 1998, Yolande avait lu le texte de présentation de l’atelier que j’ai fondé à l’hôpital Sainte-Anne, Des passionnés. Yolande travaillait alors à la prison de la Santé et eût le désir, disait-elle, d’aller « tremper mes doigts dans les fusains, les pastels. Bref, les matériaux en « kit » du placard d’Anne Gorouben ». J’écrivais : « ce qui paralyse les gens en général, c’est le « je ne sais pas dessiner », cette phrase revient toujours. Comme si, ceci posé, l’on devait se priver du plaisir à manipuler la couleur, à l’avoir en mains, à en avoir plein les mains (le fusain, le pastel, sont de formidables entrées en « matière »). C’est comme ça, en s’y plongeant, qu’on partage l’atelier, vraiment ».

C’est une formidable entrée en matière que commence Yolande à l’atelier en 1999. Elle plonge en toute liberté, en toute amitié, échange, partage (elle y est très aimée), elle trouve un plaisir extraordinaire à peindre, elle invente ses techniques, elle invente, en le continuant, son chemin. Elle sait ce qu’elle fait, intuitivement, toujours. Est-il nécessaire de référer le travail de Yolande ? Art naïf ? Certainement pas. Art brut ?…

OEuvre comme elle, belle, inimitable, inclassable.

Anne Gorouben

Décembre 2009

Carole Bellaïche dans « Tam Tam » de Madame Figaro (12 décembre 2009)

fils.jpg

MADAME FIGARO – 12 DECEMBRE 2009
 
TAM TAM
 
Textos
 
A NE PAS MANQUER : « SCENES D’ENFANTS », l’expo de photos de Carole Bellaïche illustrant des petits moments de la vie partagés avec les enfants. (Jusqu’au 31 décembre à la galerie des Editions des Femmes-Antoinette Fouque, 35, rue Jacob, à Paris)
 
Coordination : Ségolène Wacrenier. Avec Carine Bizet et Marie-Sophie de Brugada N’Diaye. Et Clara Dufour, Justine Foscari, Sophie Grassin, Sophie Grassin, Sophie Grézaud, Elisabeth Guérin, Morgane Miel.

Le blog de PHOTO vous recommande l’exposition « Scènes d’enfants » de Carole Bellaïche

1637.jpgScènes d’enfants de Carole Bellaiche

Par Christophe | 19 Novembre 2009 à 04:30

Jusqu’au 31 décembre, l’exposition à la galerie des Editions des Femmes (35 rue Jacob, 75006), intitulée « Scènes d’enfants » et tirée du livre «ces choses qui font battre le cœur » de Catherine Grive, présente une quarantaine de photos en couleur et en noir et blanc de Carole Bellaiche… Le travail sur l’enfance présenté ici est réalisé avec les enfants de Bellaiche.

(…)

http://www.photo.fr/blog/677-SCENES-D-ENFANTS-de-Carole-Bellaiche.html

« Choses qui font battre le coeur » : Vernissage de l’exposition de Carole Bellaïche et Catherine Grive jeudi 19 novembre 2009, dès 18 h 30

B_mail.jpgAntoinette Fouque et les Éditions des femmes,

 

vous invitent au Vernissage de l’exposition de photographies de

 

 

 CAROLE BELLAICHE

  « SCENES D’ENFANTS »

 

 

tirées du livre Choses qui font battre le cœur de Catherine GRIVE

(Albin Michel Jeunesse)

 

 

Le jeudi 19 novembre 2009, à 18h30

35, rue Jacob 75006 Paris

Exposition ouverte du lundi au vendredi de 11h à 19h, le samedi de 13h à 19h, jusqu’au 31 décembre 2009

 

 

Tirages réalisés par Mathilde et Pascal à l’atelier Publimod.

02.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Choses qui font battre le cœur  

Dans la vie, soudain, parfois le cœur s’emballe. Les photos/L’exposition de CB dresse(nt) l’inventaire des réalités qui peuvent toucher un enfant, une sorte d’inspection du coffret de ses émotions, plus ou moins gaies, plus ou moins tristes. Inspirée des Notes de chevet de Sei Shonagôn*, ces « choses qui font battre le cœur » – une quarantaine – sont comme une fenêtre donnant sur un décor intime de sensations, et tente ce projet, à la fois étrange et familier, de vouloir décrire le monde tel qu’il apparaît aux yeux d’un enfant. 

*Sei Shonagôn a vécu au XIe siècle. Dame d’honneur de la cour impériale du Japon,  au service d’une princesse de quinze ans, elle a rassemblé des notes « sur les évènements qui s’étaient déroulés devant mes yeux et sur les réflexions que j’avais faites en mon âme », en une œuvre considérée comme majeure de la littérature japonaise.

03.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Carole Bellaïche est née à Paris en 1964.

Dès l’âge de treize ans, elle s’intéresse à la photo en faisant poser des amies de son âge.

C’est grâce à sa rencontre avec Dominique Issermann, un an plus tard, qu’elle comprend qu’elle peut faire de sa passion, un métier. La photographe suit son travail avec fidélité/attention et lui présente bientôt ses premiers clients, acteurs pour la plupart, afin de réaliser leur presse book. Ils deviendront au fil du temps, une source d’inspiration infinie. Les regards et les attitudes qu’elle sait capter témoignent toujours d’une grande complicité.

En 1985, elle entreprend une série de portraits de personnalités du cinéma qu’elle emmène dans les musées parisiens. Ce sera sa première exposition personnelle chez Agathe Gaillard en 1989. Puis s’enchaineront d’autres expositions, dont plusieurs pour le mois de la photo : « Sur l’enfance » en 1992, « Cahiers et légendes du cinéma » en 1994, « Les amants «  en 1998. Suivront deux grandes rétrospectives, une au musée des Archives avec le mois de la photo en 2002, et l’autre au musée du Cinéma de Turin, « La collectionneuse », qui regroupe quinze ans de portraits pour les Cahiers du Cinéma, en 2007.

Aujourd’hui, le portrait est toujours au cœur de son travail. Tout en y mêlant ses décors, ses lumières, ses ambiances, elle s’attache à exprimer le mystère d’une impression, à débusquer un éclat de rire, un geste qui en dit long…

Le travail sur l’enfance présenté ici est réalisé avec ses propres enfants, à l’occasion du livre co-écrit avec Catherine Grive « Ces Choses qui font battre le cœur » (Albin Michel).

06.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CATHERINE GRIVE

Née à Toronto au Canada, Catherine Grive est arrivée en France à l’âge de quatre ans. Elle a débuté dans la publicité et notamment participé à la création de la première régie publicitaire de radios locales privées. Elle a ensuite vécu à Londres, où elle a enseigné le français à de riches et gourmandes Américaines soucieuses d’enrichir leur vocabulaire culinaire. De retour à Paris, elle est partie sur la trace d’une histoire familiale, un aïeul disparu dans les premiers jours de la guerre de 1914-1918, et à l’origine d’un Guide des Cimetières militaires en France aux éditions du Cherche Midi. Elle a ensuite publié Bon Anniversaire, chez le même éditeur, un ouvrage truffé d’informations biographiques ou historiques, de citations littéraires sur chacun des âges de la vie. Pendant sept ans, elle a produit des émissions sur France Culture sur des sujets aussi sensibles qu’étranges (le Goût du Noir, la Peur du Vide, les Retrouvailles, les Salles d’attente…). Aujourd’hui, elle qui déteste voyager, traduit des ouvrages touristiques. Elle rédige aussi des beaux livres sur le patrimoine national, ainsi que des biographies familiales. Enfin, et pour son plus grand bonheur, elle écrit des livres pour enfants, poétiques et légèrement loufoques, pour différentes maisons d’édition, Gallimard, Albin Michel, le Rouergue…

04.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Exposition ouverte du lundi au vendredi de 11h à 19h, le samedi de 13h à 19h, jusqu’au 31 décembre 2009

05.jpg

Table ronde + Vernissage de La Couverture vivante (jeudi 16 octobre, dès 18 h 30)

 couvviv.JPG
Du 12 au 17 octobre 2009, Exposition La Couverture Vivante

Espace Des femmes – 35 rue Jacob – 75006 Paris

Vendredi 16 octobre, table ronde Tisser des liens entre les femmes du monde à 18 h 30, Vernissage à 20 heures

L’Espace Des femmes, un lieu pour la « solidarité absolue » des femmes

La Couverture Vivante est une création collective, composée d’autoportraits sur tissu, confectionnés par des femmes du monde entier afin de véhiculer un message de paix et de préservation du vivant.

Sur proposition de Michèle André, Antoinette Fouque accueille cette oeuvre à l’Espace Des femmes.

La Couverture Vivante, oeuvre commune de femmes, veut favoriser la « conscience citoyenne planétaire». « Le MLF, comme dit Antoinette Fouque, c’est le temps de la ’solidarité absolue’ : tant qu’une femme est esclave, je suis esclave aussi ; ma liberté commence avec celle de l’autre… ».

Quatre interventions et un débat :

 1) L’Espace Des femmes, relais du MLF : une histoire des solidarités. Catherine Guyot, Yvette Orengo ;

 2) Regard historique sur le rapport des femmes au corps et au monde à travers le vêtement. Le retour du « corps contraint » dans les vêtements ? Catherine Join-Dieterlé, ancienne conservatrice du Musée de la mode de la ville de Paris ;

 3) Au coeur des quilts. Autour de ces créations textiles, des femmes nord-américaines se rassemblaient et s’engageaient. Dominique Herbay ;

 4) La Compagnie Entre chien et loup propose un spectacle 2 : un état des lieux sur la condition des femmes vivant dans des pays occidentaux, sur leur implication dans la société civile et leur rapport au féminisme. Camille Perreau, Caroline Vergon.

Contact presse : pour La Couverture Vivante, Carole Menduni, + 33 (0)4 27 68 90 28, +33 (0)6 69 39 02 65 ; pour l’Espace Des femmes, Guilaine Depis, + 33 (0)6.84.36.31.85, guilaine_depis@yahoo.com

logo.JPG

La légende de La Couverture Vivante (exposition du 12 au 17 octobre 2009)

La Couverture Vivante

Une légende de demain

gcarrecarbonarenaima.gifIl était une fois un vaste monde aux confins des univers.

La vie s’était installée sous d’innombrables formes dans les immenses paysages de cette terre féconde.

Au fil du temps, une espèce en vint à dominer les autres.

Cette espèce vivante se dénommait elle-même « Etres humains », ce qui signifiait: «Créatures nées de la terre » par opposition aux dieux qui étaient célestes. L’ordre naturel des choses changea d’abord insensiblement puis de plus en plus rapidement.

Les humains soumirent les autres espèces vivantes, adaptèrent l’environnement à leur vision du monde et oublièrent qu’eux aussi venaient de cette terre sur laquelle ils vivaient. Coupés de leur origine terrestre, les humains étaient en train de perdre leur relation à l’invisible, aux forces élémentales d’un monde qu’ils en étaient venus à considérer comme le leur.

Ils se mirent à adorer des objets pour la possession desquels ils étaient prêts à toutes les formes de violence. C’est ainsi qu’ils semèrent la destruction autour d’eux pour alimenter les sacrifices exigés par le culte des « Objets – Machines ». Ils éventrèrent la terre pour lui arracher ses entrailles, ils empoisonnèrent l’eau et l’air, exterminèrent de nombreuses espèces vivantes…

Il arriva un temps où le principe même de vie sur cette terre, autrefois fertile et aimée, se trouva menacé. Cependant les humains emportés par leur frénésie ne voulurent pas comprendre les signes que leur adressa alors la Terre, en tant que matrice de la vie.
L’espèce humaine était alors fort nombreuse, des milliards de bouches avides cherchaient à arracher quelques lambeaux de cette précieuse terre pour en tirer un éphémère profit.

PetCarre09.jpgQuelque part, des femmes commencèrent à murmurer entre elles; elles se rendaient compte que le « Nouvel Ordre » mis en place par le genre humain était dominé par un instinct mortifère.

Elles aussi s’étaient soumises et avaient cru à la domination de l’être humain sur la loi de la Nature, mais elles ne pouvaient plus supporter de voir que les yeux de leurs enfants étaient vides.

Dans le regard des enfants, ces ancêtres du futur, elles avaient lu la condamnation de l’espèce, comme ultime héritage d’une civilisation ayant asservi le Sujet à l’Objet. Elles se souvinrent alors de leur nature magique, elles se rappelèrent qu’autrefois les femmes communiquaient avec les forces de la vie et qu’elles-mêmes en étaient toujours porteuses. D’une mémoire très
ancienne enfouie sous le conditionnement instauré par le « Nouvel Ordre », remontèrent les mythes des Origines.

Elles découvrirent alors le monde avec un nouveau regard, un regard venu du passé et tourné vers le futur. Et tout leur parut dangereusement absurde. Tant d’ingéniosité et tant d’obstination pour déboucher sur ce paysage saccagé, où la fleur meurt et l’oiseau ne chante plus…

livingblanket4552.jpgElles essayèrent d’alerter autour d’elles, d’autres membres de leur espèce, mais trop occupés à la survivance du plus fort, ils ne levaient plus les yeux de leurs cadrans, écrans, viseurs et autres appendices technologiques sans lesquels ils croyaient sombrer dans le néant. Aveuglés par l’urgence, ils ne discernaient plus l’essentiel.
Elles tinrent alors conseil et décidèrent d’envoyer une messagère consulter l’esprit d’une très ancienne Déesse Mère qui vivait, disait-on, près d’une montagne Sacrée.

La voyageuse parcourut le long chemin qui menait à la dite montagne.

Mais comment s’adresser à la Déesse Mère ? Celle-ci existait-elle vraiment ? Que croire en ces temps troublés ?

Il lui semblait bien par moments sentir des forces obscures agiter son âme mais on lui avait appris, comme aux autres, que l’âme n’existait pas.

Elle s’installa dans le col entre les deux sommets jumeaux qui coiffaient la montagne, alluma un feu, s’assit près des flammes, prépara ses offrandes et attendit.
Quatre nuits passèrent sans que rien ne se produise.

Désespérée, elle alluma le feu pour la cinquième nuit, offrit sa dernière gorgée de vin, son dernier morceau de pain et invoqua la Déesse Mère.

Il y eut un frémissement dans les flammes et son Esprit recueillit ce message :

00013.jpg« C’est la main qui permet à la conscience de s’ouvrir, retrouvez le pouvoir de vos mains.
Un chemin se présentera alors à vous et vous guidera hors des ténèbres qui ont envahi votre monde. »

La messagère retourna vers ses compagnes.Elles s’interrogèrent :

Plus personne ne se servait de ses mains, les machines faisaient tout. Ceux qui étaient en charge de la création étaient des spécialistes désignés par le « Nouvel Ordre », personne d’autre n’était habilité à créer.


La discussion dura longtemps, jusqu’à ce qu’une très vieille femme intervienne :

« Mes filles, cessez de parloter et mettez-vous au travail, je me souviens d’un temps où nous nous servions de nos mains tous les jours, en filant, en tissant, en cousant.
La main est le meilleur outil qui soit. Nous avons toutes des mains,

Filons, cousons, tissons ce qui reste dans nos cœurs et allons l
e montrer au monde. »

C’est ainsi qu’elles se mirent chacune à confectionner UN carré de tissu, dans lequel elles mirent leur foi et leur espérance.

Elles décidèrent de coudre les carrés les uns aux autres.

Bientôt la rumeur se répandit à travers toutes les terres et des carrés de tissus affluèrent de partout comme l’affirmation d’une conscience commune. Assemblés, les carrés de tissus formèrent une immense couverture, la plus grande qui ait jamais existé et les tissus chatoyants racontaient l’élan de vie arraché à la misère de ce monde moribond.
La couverture animée de tant d’espoir et nourrie du pouvoir des mains qui lui avaient donné vie se mit en mouvement.

Les gardiens de la mémoire et de la paix comprirent que partout où « La Couverture Vivante » irait, elle apporterait un élan de vie. Elle irait recouvrir des rivières, envelopper des communautés, protéger des forêts, apporter chaleur et réconfort là où régnaient divisions et indifférence.

PetCarre12.jpgDans son sillage jailliraient de nouvelles alternatives, les êtres humains ayant retrouvé leur pouvoir de création trouveraient des solutions pour nourrir, vêtir, célébrer, éduquer, soigner dans le respect de toutes Formes de vies.

La formidable énergie, mise en place par cette création collective, mettait soudain en évidence une communauté de destins dont la survie était tissée dans l’apparition
d’une conscience universelle.

La couverture était infinie, elle ne cessait de croître, étendard gigantesque de myriades d’êtres humains en chemin vers la joie simple d’ÊTRE.