Remise des Prix « Coup de coeur » de l’Académie Charles-Cros (dimanche 20 juin, 17 h 30)

A l’occasion du Marché de la poésie du jeudi 17 au dimanche 20 juin, place Saint-Sulpice, les éditions des femmes-Antoinette Fouque présentent leurs nouveautés aux membres du jury de l’Académie Charles-Cros :
 
Bibliothèque des voix
 – Dis-moi que tu me pardonnes de Joyce Carol Oates, texte intégral lu par Isabel Otero
 – Des yeux de soie de Françoise Sagan, nouvelles lues par Anouk Aimée
 
Bibliothèque des regards
 – Coffret Marguerite Duras : La mort du jeune aviateur anglaisEcrire.
1 DVD comprenant deux films réalisés par Benoît Jacquot
2 CD, textes lus par Fanny Ardant
En co-édition avec les Editions Montparnasse
 
et aux
Editions France 5/ Cinétévé
 – Antoinette Fouque : Qu’est-ce qu’une femme ? Un film de la collection Empreintes, réalisé par Julie Bertuccelli, suivi d’entretiens avec Simone Veil, Alain Touraine, Chantal Chawaf…
 
Dimanche 20 juin, 17 h 30 : remise des prix « Coup de coeur Parole enregistrée » de l’Académie Charles Cros
 
Marché de la Poésie – Stand F1
Place Saint-Sulpice 75006 Paris

« Des yeux de soie », Nouvelles de Françoise Sagan lues par Anouk Aimée (sortie le 10 juin 2010 aux éditions Des femmes-Antoinette Fouque)

Antoinette Fouque présente La Bibliothèque des Voix

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Des yeux de soie, Nouvelles de Françoise Sagan, lues par Anouk Aimée

 
Les personnages de ces courtes nouvelles, publiées en 1976, ont en commun l’apparence du bonheur. Mais derrière les masques se trouvent des hommes et des femmes seuls, inquiets, fragiles et sans défense.
C’est tout l’art de Françoise Sagan, fait de légèreté et d’humour, de mettre à nu en chacun d’eux, la fêlure.
Une conclusion inattendue, une petite surprise, une fin abrupte révèlent fugitivement une vérité cachée.
 
1 CD – 69 minutes – Enregistrement réalisé en 2010
Réalisation : Michelle Muller
Photo : Carole Bellaiche / H & K – Denis Westhoff

Brigitte Kernel conseille d’écouter Sagan grâce aux CD des Editions Des femmes (hors-série de Muze)

Grand dossier Sagan dans Muze (hors série juillet août 2009)
Destin Françoise Sagan
La vie en excès de vitesse
Par Brigitte Kernel
 
image003.jpgEcouter Sagan Avec mon meilleur souvenir
Un document exceptionnel, Françoise Sagan lit elle-même ses Mémoires, publiées en 1985. De cette expérience, elle dira : « Contrairement aux prédictions pessimistes de l’ingénieur du son, je me débrouillai fort bien. » Deux coffrets cassettes aux éd. Des femmes.

Françoise Sagan
Avec mon meilleur souvenir
lu par l’auteur

Musique originale de Frédéric Botton
Texte intégral
Tome 1 – Coffret 2 Cassettes – 25,50 €
Tome 2 – Coffret 2 Cassettes – 25,50 €

1 coffret 3CD- 32 €

Dix ans après avoir enregistré Avec mon meilleur souvenir, le plus personnel et le plus accompli de ses livres, Françoise Sagan raconte dans Derrière l’épaule cette expérience inédite : « Le studio donnait sur une cour, style Utrillo, où un enfant et un chat se succédaient. Contrairement aux prédictions pessimistes de l’ingénieur du son, je me débrouillai fort bien, ne bégayai pas et inscrivis ma voix sur un disque, comme une professionnelle, pendant trois jours… C’était l’été, je crois, et j’ai gardé un souvenir paresseux et réussi de ces trois jours ». 
Lectrice, Françoise Sagan retrouve, mieux qu’aucune autre, le ton, la voix, l’accent du cœur qui précèdent le texte et l’ont dicté. Pulsions, émotions, passions, admirations, rencontres font la musique pudique, intime, singulière de ses souvenirs.

Françoise Sagan, lue par Catherine Deneuve (« Bonjour tristesse ») + texte de Catherine Deneuve dans Le Nouvel Observateur (1987)

Catherine Deneuve lit Bonjour tristesse de Françoise Sagan

Prologue : Bertrand Poirot-Delpech – Texte intégral – 3 CD – Durée totale : 157′ – Enregistrement réalisé en 1986

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Françoise Sagan a dix-huit ans au printemps 1954 lorsqu’elle écrit Bonjour tristesse, qui lui vaut le prix des Critiques et fait d’elle l’enfant terrible des années 60.

Cécile, adolescente, met en oeuvre un drame qui coûtera la vie à Anne, maîtresse de son père. Quand celle-ci quitte leur maison de vacances, Cécile lui crie :
« Anne, Anne, ne partez pas, c’est une erreur, c’est ma faute, je vous expliquerai… Anne, nous avons besoin de vous ! Elle pleurait. Alors je compris brusquement que je m’étais attaquée à un être vivant et sensible, et non pas à une entité. Elle avait dû être une petite fille, un peu secrète, puis une adolescente, puis une femme. Elle avait quarante ans, elle était seule, elle aimait un homme et elle avait espéré être heureuse avec lui dix ans, vingt ans peut-être. Et moi… Le visage, ce visage, c’était mon oeuvre. J’étais pétrifiée, je tremblais de tout mon corps contre la portière. « Vous n’avez besoin de personne, murmura t-elle, ni vous, ni lui.« 

Message personnel par Catherine Deneuve (dans Le Nouvel Observateur, janvier 1987 )

Bonjour tristesse est la seconde cassette que j’ai enregistrée. La première, c’était Les Petits Chevaux de Tarquinia, que Marguerite Duras avait adapté spécialement pour une lecture à haute voix. Le côté très narratif m’avait fait penser à Antonioni, à cette lenteur inexorable des choses de la nature… J’ai eu un plaisir fou à lire Sagan. Je souriais souvent en la lisant. Sans doute parce que tout m’attendrissait, le côté Saint-Tropez, Jaguar et pieds nus, bref, les images des années 60, et des années Sagan, précisément. C’est un texte qui n’a pas vieilli, toujours aussi juste, exact, avec cette simplicité qui vous donne du plaisir. Pour moi, les deux livres – Les Petits Chevaux et Bonjour Tristesse – sont des livres cinématographiques, enfin je veux dire par là qu’ils s’approchent, dans leur ton et par leurs descriptions, davantage du cinéma que du théâtre. Mais en même temps le travail que l’on me demandait ressemblait un peu à celui qu’exige le théâtre. Et, on le sait, le théâtre est quelque chose qui me fait peur et qui m’attire. Alors ça m’enchantait, ce travail-là, c’était comme une manière d’apprivoiser le démon.

Enregistrer un texte, pour moi, c’est un exercice entre le sprint et la course de fond. Il faut se lancer. On lit d’une seule traite, comme s’il s’agissait d’une représentation. Tout doit passer par la voix. Je suis très sensible aux voix, elles évoquent des visages, ce sont des formes magiques, elles portent un message personnel. Grâce aux voix, l’intimité passe entre le lecteur et l’auditeur…

Le texte, il faut qu’il me parle à l’oreille, à l’oreille interne. Comme les mots de Sagan. Pour Bonjour Tristesse, j’ai pris des notes. Je voulais jouer plat, trouver un rythme, travailler les dialogues. Je relisais souvent des passages mais je ne les apprenais pas par coeur. Je n’avais pas le livre en mémoire, j’avais envie plutôt d’être empoignée par lui. Il y a encore une chose que je voudrais dire : lire de cette façon, ça me donne envie d’écrire. Il faut que je passe à l’acte, il le faut.

 

Le Nouvel Observateur, janvier 1987 

Sagan (Bibliothèque des voix, Des femmes-Antoinette Fouque)

Antoinette Fouque a enregistré Françoise Sagan lire son propre livre : Pépite !C-0001-11=Pepite%20Or.jpg

image003.jpgFrançoise Sagan
lit Avec mon meilleur souvenir
Dix ans après avoir enregistré Avec mon meilleur souvenir, le plus personnel et le plus accompli de ses livres, Françoise Sagan raconte dans Derrière l’épaule cette expérience inédite : « Le studio donnait nsur une cour, style Utrillo, où un enfant et un chat se succédaient. Contrairement aux prédictions pessimistes de l’ingénieur du son, je me débrouillai fort bien, ne bégayai pas et inscrivis ma voix sur un disque, comme une professionnelle, pendant trois jours… C’était l’été, je crois, et j’ai gardé un souvenir paresseux et réussi de ces trois jours. »
Lectrice, Françoise Sagan retrouve, mieux qu’aucune autre, le ton, la voix, l’accent du coeur qui précèdent le texte et l’ont dicté. Pulsions, émotions, passions, admirations, rencontres font la musique pudique, intime, singulière de ses souvenirs.francoise-sagan-003.jpg
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