CREDIF – Dimanche 16 mars, le Prix Zoubeida Béchir pour les écrits des femmes récompense Monia Haddaoui !!

0ca879a08158abe1da862fa1005e2ff6.jpg http://www.credif.org.tn/fr/indexa.php

Dimanche 16 mars 2008, Monia Haddaoui se rendra en Tunisie à l’invitation du CREDIF (Centre de Recherches, d’Etudes, de Documentation et d’Information sur la femme) où elle recevra à 15 heures le Prix Zoubeida B’Chir pour les écrits de femmes.

Madame Leïla Ben Ali assistera notamment à la cérémonie récompensant le livre de Madame Haddaoui « Ils ont lapidé Ghofrane » (éditions Des femmes-Antoinette Fouque, mars 2007)

Le site de l’association Ghofrane http://ghofrane.ifrance.com/ par l’intermédiaire duquel Monia Haddaoui recevait tant de courriers lui a donné l’idée de créer un blog http://ghofrane.skyrock.com/

Le prix Zoubeida B’chir vise à assurer certains objectifs, il s’agit :

1. D’encourager les femmes tunisiennes à la création littéraire et à la recherche scientifique.
2. Faire connaître les contributions féminines dans les différents thèmes du prix et encadrer les femmes créatrices qui se distinguent par leur productions, littéraires et scientifiques.
3. Sensibiliser les chercheurs (hommes ou femmes) à la production scientifique relative aux conditions de la femme en Tunisie.
4. Créer un répertoire bibliographique propre aux écrits des femmes tunisiennes et en assure la publication périodique au sein d’une bibliographie spécialisée.

Monia Haddaoui parmi Les cent qui font bouger la France (Béatrice Schönberg, france 2), le 11 décembre !! A vos postes !!

403218069_small.jpgLe SEUL témoignage de la maman d’une jeune femme lapidée en France en 2004 : « Ils ont lapidé Ghofrane » de Monia Haddaoui

Les 100 qui font bouger la France, nouveau magazine événement de France 2 présenté par Béatrice Schönberg le 11 décembre 07

Diffusion d’un reportage sur Monia Haddaoui de 15 minutes, coordonné par Esther Goldman au tout début de l’émission (première partie de soirée, 20 h 50) du 11 décembre. + Monia Haddaoui sera sur le plateau !!

Octobre 2004, le corps de Ghofrane Haddaoui, vingt-trois ans, est découvert sur un terrain vague de Marseille, recouvert de multiples blessures, le crâne défoncé.

Monia Haddaoui est la mère de Ghofrane Haddaoui, retrouvée morte dans un terrain vague des quartiers Nord de Marseille. Ghofrane avait 23 ans. Elle fut lapidée par trois garçons mineurs dans la nuit du 17 octobre 2004.

Pour accéder au site de l’association : http://ghofrane.ifrance.com

Sisyphe.org – Lapidation par Elaine Audet (12.11.07)

http://www.sisyphe.org/article.php3?id_article=2787

Lapidation de Ghofrane en France par Elaine Audet

Élaine Audet a publié, au Québec et en Europe, des recueils de poésie et des essais, et elle a collaboré à plusieurs ouvrages collectifs. De 1990 à 2004, elle a rédigé une chronique littéraire et féministe pour le mensuel d’information politique L’aut’journal. Depuis 2002, elle est éditrice associée de Sisyphe.

Octobre 2004, le corps de Ghofrane Haddaoui, vingt-trois ans, est découvert sur un terrain vague de Marseille, recouvert de multiples blessures, le crâne défoncé.

Dans ce livre, chargé d’émotion et de révolte, la mère de la jeune Française d’origine tunisienne, Monia Haddaoui, relate le chemin qu’elle a parcouru afin de découvrir la vérité sur l’assassinat de sa fille. Parallèlement à l’enquête de police, avec une énergie désespérée, une détermination et une force peu communes, elle crée un vaste mouvement de solidarité et commence ses propres recherches, afin d’infirmer la théorie de la défense plaidant, classiquement, un crime passionnel, et afin d’établir que sa fille a été lapidée.

Une lapidation en France ?

La question de la lapidation, que les autorités policières refusent d’admettre, constitue le premier obstacle à franchir. Dans le rapport policier, on parle de « gifle ». Les femmes sont-elles devenues si fragiles qu’elles meurent d’une simple gifle, qu’il s’agisse de Marie Trintignant ou de Ghofrane ?! Selon le Larousse, « tuer à coups de pierres », c’est « lapider », et c’est ce que Monia Haddaoui dit au président de la Cour : « Je lui ai dit que je ne critiquais ni l’islam ni aucune religion mais que je tenais à affirmer que ma fille avait été lapidée. Beaucoup m’ont reproché d’utiliser ce mot. » En dépit de toutes les pressions, elle contraint la justice à voir qu’il n’y avait pas trois pierres mais plus de trente.

Cette « mère indigne », selon les règles de l’ordre patriarcal dans lequel nous vivons toujours, refuse de se taire et résiste à toutes les formes d’intimidation : « Je maintiens que Ghofrane a été lapidée. Tuer quelqu’un à coups de pierres en réunion, c’est le lapider […] il s’agit d’une pratique qui relève de la tradition, et non pas de la religion, et qui déshonore ceux qui l’exercent au nom de Dieu […] il est à craindre que dans l’histoire de l’humanité, de nombreuses personnes aient eu à subir cette mort atroce – juives, chrétiennes et musulmanes confondues (p.100). » Et elle pose cette question que les autorités veulent éviter à tout prix : comment expliquer la lapidation de sa fille à Marseille, en France, pays des droits de l’Homme ?

L’alibi du crime passionnel

Certains auraient voulu démontrer que c’était un crime passionnel, comme ils ont voulu le faire croire pour le meurtre de Sohane, morte brûlée vive à Vitry en 2002 : « Je trouve tout de même incroyable que, à chaque fois qu’une femme souffre de violences, et même en meurt, les médias trouvent des raisons qui minimisent la responsabilité des coupables ! On argue du crime passionnel, de l’enfance difficile… Mais qui donc peut se targuer d’avoir une vie facile ? Qui d’entre nous a toujours tout vu en rose ? La plupart des gens ont souffert, mais ne sont pas devenus délinquants ni criminels pour autant… (p.72). « 

L’aveuglement d’une certaine gauche

Monia Haddaoui remet aussi en question les positions d’une partie de la gauche qui ferme les yeux sur les conséquences du fondamentalisme religieux au nom de l’islamophobie et du racisme. Pour cette mère inconsolable : « Une société ne peut marcher que s’il y a des droits mais aussi des devoirs. […] Il faut empêcher certains imams de propager des discours de haine. Ils endoctrinent toute une jeunesse et n’ont rien à voir avec la vraie religion, celle qui enseigne la paix. Je suis musulmane même si je ne suis pas pratiquante et je dis que l’islam comme les autres religions ne dit pas qu’il faut faire le mal, qu’il faut tuer. »

Le combat de cette femme courageuse l’a amenée à créer l’Association Ghofrane en faveur des victimes du machisme, du sexisme et de l’intolérance. Elle écrit sur le site de l’Association des mots qui font réfléchir aux enjeux du débat sur les accommodements religieux au Québec : « Au lieu de chercher à ramener systématiquement la communauté d’origine arabo-musulmane au centre de la religion, afin de la réduire à l’islam comme si c’était une condamnation à vie, nous devons oeuvrer pour sa libération des chaînes de l’emprise religieuse qui ne cesse de nous exploiter au nom de dieu. Face au rassemblement du culte musulman qui promeut le renforcement du communautarisme et piétine nos valeurs républicaines, nous devons dresser un rassemblement de nous, laïques mususulmans, qui prônons l’intégration et la tolérance, la laïcité « sensée », pour être le porte-parole de l’ensemble des variantes d’une société. […] Il est inadmissible au troisième millénaire que le monopole des décisions soit entre les mains religieuses qui ne cessent de nous terroriser intellectuellement et physiquement à l’échelle planétaire. »

Le 13 avril 2007, deux des auteurs de la lapidation de Ghofrane sont condamnés à 23 ans de prison. En France, et ailleurs, des femmes et des jeunes filles comme Ghofrane, Sohrane, Shérazade, Samira, meurent brûlées, torturées, lapidées, victimes de la vision complaisante et complice d’une société qui admet les rapports sexistes de domination, le droit de vie ou de mort des hommes sur les femmes au nom de préceptes religieux ou de coutumes qui devraient être condamnées au même titre que le racisme et l’antisémitisme.

La haine des femmes a la vie longue. À nous d’y mettre fin en suivant l’exemple de Monia Haddaoui et de tant d’autres femmes dans le monde qui bravent l’intolérance et la violence au nom de leur droit inaliénable de vivre libres.

Mona Haddaoui avec Anne Bécart, Ils ont lapidé Ghofrane, Paris, Des femmes, 2007.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 12 novembre 2007.

© Sisyphe 2002-2007

Ghofrane sur www.ripostelaique.com (21.09.07)

http://www.ripostelaique.com/spip.php?article103

L’INTERVIEW DE LA SEMAINE > Monia Haddaoui, mère de Ghofrane
L’INTERVIEW DE LA SEMAINE
Monia Haddaoui, mère de Ghofrane
vendredi 21 septembre 2007, par Brigitte Bré Bayle

Monia Haddaoui est la mère de Ghofrane Haddaoui, retrouvée morte dans un terrain vague des quartiers Nord de Marseille. Ghofrane avait 23 ans. Elle fut lapidée par trois garçons mineurs dans la nuit du 17 octobre 2004.
Riposte Laïque : « Ils ont lapidé Ghofrane », le livre que tu as écrit avec Anne Bécart, a été publié en 2007 juste avant le procès des assassins de Ghofrane. Pourquoi as-tu écrit ce livre ? Fait-il partie de ce que tu appelles ton combat ?
Monia Haddaoui : Dès que Ghofrane a été lapidée, depuis le premier jour, parce que je voulais retrouver les assassins de ma fille, j’ai constitué mon propre dossier. Avec mes enfants et mes amis, nous avons organisé des équipes et nous nous sommes répartis les choses à faire. Jour après jour, j’ai tout marqué. Tout ce que j’assumais, tout ce que je subissais au quotidien, je l’ai écrit et je l’ai gardé. En 2005, j’ai assisté à la Marche Mondiale des Femmes et j’ai parlé devant les participants. On m’a alors proposé d’écrire un livre. On m’avais déjà contactée juste avant l’arrestation des trois garçons mais je trouvais que c’était trop tôt. Je n’étais pas prête. Je n’étais pas entrée dans mon combat à cause du poids de l’assassinat.
En 2005, j’ai fini le récit de mon histoire et nous l’avons proposé à un certain nombre d’éditeurs. Je ne voulais pas d’un éditeur qui ne voie que le côté commercial de la vente de mon livre parce que pour moi ce n’était pas l’argent qui comptait c’était un message que je voulais faire passer. D’ailleurs ce livre n’est pas cher et nous n’avons que 90 centimes par livre vendu que nous versons à notre association. En fait, je voulais que ce livre soit un témoignage de mon combat, un symbole du combat de toutes les femmes contre les violences qui leur sont faites, un appel à la lutte de tous contre la barbarie. Je voulais vraiment que ce récit touche beaucoup de femmes. Parmi les éditeurs qui se proposaient j’ai choisi Antoinette Fouque parce qu’elle est une femme de combat. Elle a milité pendant plus de 40 ans pour les droits des femmes et a fait partie du MLF. Ce livre est sorti le 8 mars 2007, journée internationale des femmes.
Riposte Laïque : Dans le titre de ton livre il y a le mot « lapidé ». Ce mot que tu as volontairement mis en évidence a été rejeté par un certain nombre de personnes. Peux tu nous dire pourquoi ?
Monia Haddaoui : « Ils ont lapidé Ghofrane », je l’ai dit tout de suite. Je l’ai utilisé pour l’enquête du meurtre de ma fille, je l’ai prononcé lors de l’arrestation des assassins. Je savais ce que j’affirmais. Pour connaître la vérité sur le meurtre de ma fille, j’ai employé un moyen que les journalistes appellent le système D. Je me suis débrouillée à ma manière. Toutes les informations que j’ai pu recueillir, j’en ai fait un dossier. Tout ce qui concernait l’assassinat de ma fille me revenait par mes démarches et ceux de mes proches. Les documents qu’avait la police, je les avais aussi. Je me suis retrouvée avec un dossier de 400 pages que j’ai apporté au palais de justice.
La police était venue chez moi le 20 octobre. Le lendemain, j’avais chez moi les photos de Ghofrane, la tête couronnée de pierres. Le soir même on est allés sur le terrain où avait eu lieu le crime. On a vu les grosses pierres, les cheveux de Ghofrane et le sang. Je me suis évanouie. Le lendemain, on est revenus et on a tout ramassé. Selon le Larousse, « tuer à coups de pierres » c’est « lapider » et c’est ce que j’ai dit au président de la Cour. Je lui ai dit que je ne critiquais ni l’islam ni aucune religion mais que je tenais à affirmer que ma fille avait été lapidée. Beaucoup m’ont reproché d’utiliser ce mot. Deux organisations seulement m’ont soutenues et ont défendu le fait que Ghofrane avait été lapidée : l’Union des Familles Laïques, grâce à toi, Brigitte, et à Jocelyne Clarke, et l’Alliance des Femmes pour le Démocratie.
Les associations que j’ai contactées au début m’ont aidée à médiatiser l’affaire et aussi pour l’arrestation des coupables. L’association « Ni putes, ni soumises » et les autres organisations m’ont soutenues à ce moment là, je les remercie du fond du cœur. Au début c’était tout un collectif qui participait aux marches silencieuses dans Marseille. Le mot lapidation ne posait pas de problème. Et puis plus tard, « silence radio ». Même le Collectif 13 qui représente plus d’une trentaine d’associations s’est rétracté. Je ne comprenais pas les raisons de leurs hésitations. Bientôt, on allait me dire que Ghofrane avait été caressée par des pierres, quelle avait été amadouée par des pierres. On sait maintenant qu’elle a reçu une quarantaine de pierres. Ghofrane s’est vue mourir. Elle a eu 17 dents cassées, 2 arrachées jusqu’à la racine avant qu’elle ne meure. On a constaté 40 impacts sur son crâne. La lapidation, c’est un crime sadique, c’est un acte de barbarie.
Riposte Laïque : Les assassins de Ghofrane étaient mineurs au moment des faits. Que penses- tu de la modification de la loi sur les mineurs ?
Monia Haddaoui : Pour le procès, les jurés ont refusé d’invoquer la minorité des accusés et c’est une bonne chose. Au procès, j’ai parlé avec une grande dignité et je n’ai pas pleuré. Je suis sortie la tête haute. J’avais fait mon travail. J’avais contraint la justice à voir les faits : il n’y avait pas trois pierres mais plus de trente. Certains auraient voulu démontrer que c’était un crime passionnel, comme ils ont voulu le faire croire pour le meurtre de Sohane, morte brûlée vive à Vitry en 2002. L’un des assassins de Ghofrane a bien déclaré « on a voulu faire un coup foireux à cette fille » Il faut aller sur le terrain, là où cela s’est passé pour comprendre que Ghofrane a été amenée à cet endroit pour y être lapidée.
Il n’y a eu aucun regret de la part des assassins. « On croyait que Ghofrane était une fille de riches » ont-ils dit. Pour eux ce fut un beau film d’horreur. Ils ont eu beaucoup de plaisir à faire ça. La lapidation de Gofrane a été reconnue par la Garde des Sceaux, Rachida Dati, qui m’a envoyé une lettre rendant hommage à ma fille. Moi, je dis qu’il ne faut pas avoir peur des mots, il ne faut pas avoir peur des sanctions. Le verdict de ce procès a été rendu au nom du peuple français, il concerne le peuple français.
Riposte Laïque : Quelle a été l’attitude du président de la République ?
Monia Haddaoui : Sarkozy est venu le 15 avril, deux jours après le procès des assassins de Ghofrane. C’était un dimanche. Je n’ai pas vu un président, j’ai vu un père. Il a été profondément troublé par les photos de Ghofrane. Il avait de la peine, un sentiment de profonde tristesse. Je lui ai dit que dans ce pays, on ne pouvait plus assumer un code pénal datant de 1945. Ce ne sont plus les mêmes personnes qui commettent les meurtres.
Aujourd’hui certains jeunes ont installé la barbarie, la loi du silence. Ils volent, ils agressent, ils tiennent les cités. Même la police n’a plus le droit d’y aller. Ces jeunes sont des caïds. Pendant mon drame, pendant cinq mois, j’ai fréquenté les rues et j’ai vu. Ce n’est pas comme ceux qui parlent des mineurs délinquants en restant assis sur leur chaise. Ceux qui sont contre cette loi des mineurs, je les invite à venir voir ce qui se passe dans la rue. Si avant ils arrachaient un sac avec un bras, à présent ils arrachent le sac, le bras, et ils arrachent le pied. J’appelle cela de la destruction humaine, de la méchanceté gratuite. Ils vous volent et ils vous détruisent en même temps. Mais si on dit trop fort ce qu’ils sont, on est accusé de racisme.
Riposte Laïque : Comment expliques-tu cette délinquance de plus en plus jeune et la formation de ces bandes qui imposent leurs lois, les actes de barbarie ?
Monia Haddaoui : Moi je pense que cela vient de la démission des parents qui ne s’autorisent plus à faire preuve d’autorité. Ils n’osent pas. Aujourd’hui, pour une gifle donnée à ton gamin tu risques la prison. Il y a des enfants qui n’ont plus de repères. Ils tombent dans la délinquance. Ils subissent l’influence des grands frères, de ceux qui leur donnent l’illusion d’être important. Certains enfants sont retirés de leur famille. Ils sont placés dans des foyers. Il y a des foyers qui fabriquent des assassins. Parfois il y a des délinquants qui sortent de prisons avec l’intention de recommencer et ils replongent pour des affaires plus graves. On ferme les yeux sur cela comme sur l’influence de certains imams des prisons qui sont des salafistes. Ils prêchent une religion qui n’est pas la mienne. Il faudrait que la société prenne mieux en charge ces petits délinquants à leur sortie de prison. Qu’ils puissent repartir à zéro, avec un encadrement, un travail, un logement.
Tout cela c’est la gauche qui l’a créé. La gauche a trop fait de social. Ils ont cassé la culture de l’effort, la culture du travail. Une société ne peut marcher que s’il y a des droits mais aussi des devoirs. Si on raconte qu’il n’y a que des droits, on en arrive à une société d’assistés. Il faut que les délinquants soient sortis de force de leur quartier, il faut les envoyer ailleurs. Il faut faire éclater les ghettos. Il faut empêcher certains imams de propager des discours de haine. Ils endoctrinent toute une jeunesse et n’ont rien à voir avec la vraie religion, celle qui enseigne la paix. Je suis musulmane même si je ne suis pas pratiquante et je dis que l’islam comme les autres religions ne dit pas qu’il faut faire le mal, qu’il faut tuer. Je ne comprends pas pourquoi certains musulmans n’aiment pas les juifs. Je peux affirmer que si des juifs m’ont aidée dans mon combat pour Ghofrane, très peu de musulmans l’ont fait.
Les assassins de ma fille, pour moi, ce sont des sortes de terroristes, ceux qui ont incendié le bus à Marseille et brûlé Mama Galledou sont de la même trempe, ils étaient des mineurs. Il faut ouvrir les yeux sur la gravité de la situation, considérer que ceux qui s’attaquent aux biens publics seront capables de faire pire. Moi, ces gamins, je les appelle des petits terroristes en puissance En tous les cas il faudrait que la justice les considère comme tels.
Riposte Laïque : Peux-tu nous dire quelques mots de l’association que tu as créée et qui porte le nom de « Ghofrane »
Monia Haddaoui : L’association « Ghofrane » est née pour défendre la mémoire de ma fille et pour que la justice reconnaisse la torture et l’acte de barbarie. A présent notre association se mobilise pour sensibiliser et aider les victimes. Nous intervenons dans les lycées, dans les collèges pour parler de la violence, du racket, de la délinquance, de cette violence au quotidien que les femmes et les jeunes filles subissent et que subissent tous les citoyens qui ne peuvent plus se promener tranquillement dans leur quartier ou dans leur ville. Nous voulons que la lapidation,encore si répandue dans les pays islamistes, soit considérée partout comme un crime contre l’humanité. Nous nous battons aussi contre l’obscurantisme et contre tous les extrémismes religieux. Nous ne comprenons pas que les responsables politiques ferment les yeux sur l’influence des imams intégristes, que j’appelle des « vampires », sur les jeunes musulmans. Comme d’autres associations, nous n’avons pas peur de dénoncer cette violence, nous n’avons pas peur des mots.
Comme je l’ai écrit dans mon livre, je dis qu’il faut défendre les grands principes fondateurs de la République avant qu’une jeunesse sans scrupule ne détruise la liberté, l’égalité et la fraternité. L’association « Ghofrane » a besoin de votre soutien, de vos encouragements, de vos dons.
Pour accéder au site de l’association : http://ghofrane.ifrance.com

L’association Ghofrane

L’association Ghofrane : http://ghofrane.ifrance.com 6 rue Senac 13001 Marseille

Monia Haddaoui continue son combat pour la mémoire de Ghofrane et la sécurité des quartiers, la prévention de la délinquance et des actes de barbarie etc tout en ayant commencé un nouveau job d’agent d’état civil dans le premier arrondissement de Marseille. Elle y gère les sorties d’actes d’état civil.

Son association, l’association Ghofrane est au 6 rue Senac 13001 marseille actuellement et les personnes s’y activant s’occupent de plusieurs victimes. Monia juge impressionnant le nombre de femmes luttant et souffrant au quotidien qui viennent chercher secours dans ces murs. Toute sa reconnaissance va à Antoinette Fouque ainsi qu’à la Mairie de Marseille qui l’épaule depuis les balbutiements de son enquête, le début de son drame barbare.

Monia Haddaoui, Rachida Dati et Nicolas Sarkozy

La maman de Ghofrane, lapidée à l’âge de 24 ans à Marseille en 2004, a été conviée par la ministre de la Justice, Place Vendôme, à la Garden Party du 13 juillet. Rachida Dati l’a prise dans ses bras dans une fervente émotion.

Le lendemain, c’est à l’Elysée que l’auteur de « Ils ont lapidé Ghofrane » (argumentaire en pièce jointe) a été reçue, sur invitation personnelle du Président de la République, Nicolas Sarkozy.

Combats de femme : Monia Haddaoui et Hacina Zermane (lapidation et polygamie)

Les femmes remarquées et épaulées par Antoinette Fouque dans leurs combats continuent à progresser sur le terrain pour faire entendre leurs voix : Ainsi, Monia Haddaoui, la maman de la jeune Ghofrane lapidée à Marseille http://ghofrane.ifrance.com/ a le soulagement de vous faire part de son retour en guerre pour la mémoire de sa fille et pour que justice soit faite. Les ombres seront levées sur cette affaire de barbarie (« Ils ont lapidé Ghofrane »), Monia fait tout pour. En attendant les suites judiciaires du procès, je partage sa joie d’avoir obtenu un beau local au 68 rue Senac à Marseille pour abriter son association de lutte contre la délinquance. Monia a la chance d’avoir la mairie de Marseille avec elle. De plus, son histoire a tant ému le Président Sarkozy qu’il a repensé à elle pour l’inviter à la garden-party du 14 juillet. La veille, Monia sera reçue par le nouveau Garde des Sceaux, Rachida Dati – rendez-vous important s’il en est tant la loi sur les multi récidivistes tient à coeur à Monia. Le nouveau ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie m’a aussi d’ores et déjà informée de son désir de s’entretenir avec elle.

Autre grande souffrante, la barbarie en moins, Hacina Zermane, l’auteur (avec Myriam Mascarello, journaliste sur France 24) de « Sheh, bien fait pour toi ! », le témoignage d’une femme séropositive confrontée à des préjugés. Hacina fourmille d’idées pour créer une association de lutte contre la polygamie (sa séropositivité lui venant de là). Gageons que les militantes de l’Alliance des femmes lui prêteront main forte.

Antoinette Fouque sur France Culture, Week-end littéraire au Château de Cirey, Catherine, Pomme, Hacina, Julie, Monia et les autres…

9622.jpgEn dépit de cette catastrophique météo marquant l’ouverture du mois de juillet à Paris, je forme l’espoir de réussir à éveiller votre enthousiasme, voir à toucher votre sensibilité, en vous faisant partager les quelques ingrédients de la semaine qui nourrissent mon énergique optimisme quant aux proche avenir des Editions Des femmes. 1) (RAPPEL) Antoinette Fouque sera donc demain, jeudi 5 juillet, l’invitée de Francesca Isidori, de 10 h à 11 h, dans « Affinités électives » sur France Culture (93.5 à Paris). La fondatrice des Editions Des femmes reviendra sur son parcours de combattante, sur son oeuvre et évoquera la sortie de son livre-événement, « Gravidanza » – l’anti « No Kid » de Corinne Maier. L’émission sera multidiffusée le samedi + disponible à l’écoute sur le site internet : http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/affinites/index.php

2) Catherine Weinzaepflen, l’auteur de « Am See » (réédition d’un ouvrage qui avait obtenu un grand succès de presse en 1985 chez Flammarion), sera également demain à la radio dans les « Jeudis littéraires » de Philippe Vannini de 10 h à midi sur Aligre Fm (93.1 à Paris). Ce même écrivain avait déjà été reçue par Françoise Objois dans son émission « Traverses » sur Radio Campus le samedi 9 juin de 13 à 14 h. L’émission (106.6 Mhz dans le Nord Pas de Calais) avait été d’une immense qualité. Bravo à elle !

3) A souligner l’article de Bruno de Cessole sur « Souvenirs 1843 – 1854 de Juliette Drouet » collectés par Gérard Pouchain dans « Valeurs actuelles » et celui de Robert Maggiori sur « Lou Salomé, génie de la vie » de François Guéry dans « Libération ». Je suis si heureuse de ces articles que je vous les recopie dans de prochains posts afin de vous donner l’eau à la bouche sur ces deux ouvrages de et sur une femme de lettres et je remercie chaleureusement les deux journalistes auteurs.

4) Les Editions Des femmes seront en lumière le week-end du 7 et du 8 juillet lors d’un nouvel événement littéraire au Château de Cirey, en Champagne. Pomme Jouffroy ( « Res Nullius« ), François Guéry (« Lou Salomé, génie de la vie« , Hacina Zermane « Sheh, bien fait pour toi ! ») et Catherine Weinzaepflen ( « Am See« ) seront du voyage, dédicaceront leurs livres et en liront des passages autour du thème « Femmes d’Histoires, Histoires de femmes ». La comédienne Julie Debazac lira quant à elle un passage de son livre audio « Stella » d’Anaïs Nin. Ce week-end d’esprit décontracté, dont Elisabeth Badinter est la marraine en 2007, rendra hommage à Emilie du Châtelet, Louise Michel et Yvonne de Gaulle. Héloïse d’Ormesson, Danièle Bour et Xavière Gauthier seront à l’honneur. (Antoinette Fouque, qui travaille trop en ce moment pour avoir le temps d’y participer, le sera l’année prochaine). Pour en savoir davantage, jetez un coup d’oeil sur le blog de l’organisateur, Yannick Pénagos : http://laparlote.skyrock.com/

5) L’amitié que idFM Radio Enghien 98.0 FM nous témoigne fait chaud au coeur. Ma reconnaissance s’adresse en particulier à Jocelyne Sauvard ( www.jocelynesauvard.fr ) qui a interviewé Patrizia Cavalli (« Mes poèmes ne changeront pas le monde« ) avant que la poétesse ne reparte en Italie samedi dernier dans son émission « Parlez-moi la vie » de 16 h 30 à 18 h 30 et à Noëlle Veaux-Khoury, fidèle de l’actualité des Editions Des femmes, qui présente un « Féminoscope » de 15 h à 16 h le lundi.

6) Monia Haddaoui >(« Ils ont lapidé Ghofrane » http://ghofrane.ifrance.com/), suite à sa jolie rencontre avec Jean-Pierre Allali à Radio Juive dimanche dernier, a été mise en contact avec le célèbre éditorialiste du Figaro Ivan Rioufol. Un dîner-débat avec et autour de celui-ci aura lieu ce jeudi 5 juillet (quelle actualité ce même jour !) dans le 8ème arrondissement de Marseille. Monia Haddaoui aura l’occasion de s’exprimer sur la barbarie qui a frappé la chair de sa chair. Envoi des livres cités dans la suite de mon texte sur simple demande (mentionnant une adresse postale !) à presse.desfemmes@orange.fr.

PROGRAMME HISTOIRE / SOCIETE

Re-Bonjour,

Suite à mon courriel « Bibliothèque des voix », je souhaite vous informer de la naissance de la « Bibliothèque des regards » aux Editions Des femmes.

Maître Georges Kiejman a inauguré cette nouvelle collection en partenariat avec les Editions Montparnasse en choisissant notre maison pour publier « Les grands procès de l’histoire ». Dans ce DVD, nous pouvons voir le célèbre avocat nous raconter trois procès historiques : l’affaire Caillaux (un procès politique), l’affaire Kravchenko (un procès idéologique) et le procès Pétain (une affaire d’Etat). Un DVD essentiel, idéal pour tous.

Par ailleurs, je vous rappelle que Monia Haddaoui, la maman de la jeune femme lapidée à Marseille en 2004, aujourd’hui apaisée par l’issue du récent procès des meurtriers de sa fille, a choisi les Editions Des femmes pour éditer son livre choc « Ils ont lapidé Ghofrane » au sein de la collection « Témoignage ». Encore brûlant d’actualité.

… J’attends impatiemment votre intérêt/vos réactions sur le DVD de Georges Kiejman et/ou sur le livre de Monia Haddaoui, vos demandes de complément d’information etc

Restant à votre disposition