Neige ou Soleil (Laurence Zordan ou Pomme Jouffroy pour les Prix littéraires ?!)

flocon_neige.jpgLaurence Zordan (A l’horizon d’un amour infini) est le joyau Pôle Nord de nos auteurs quand Pomme Jouffroy (Res Nullius) en est le trésor tropical. Enfin, ça, ce sont mes raccourcis à moi – comment je rencontre les livres et lis les personnes.
Une beauté glaciale et une beauté brûlante. Aux Editions Des femmes on en a pour tous les goûts !

Que la splendeur de la neige (Laurence) ou que le rayonnement du soleil (Pomme) soit récompensé (e) d’un prix littéraire en 2007, nous nous réjouirons identiquement ! Excellente chance aux deux romancières de l’année !

« Res Nullius » dans Les Echos par Jean-Claude Hazéra (6 août 2007)

Paru dans « LES ECHOS » du 6 août et sur le site web des ECHOS

La vie devant soi


« Res Nullius »
de Pomme Jouffroy

Editions Des femmes, 250 pages, 18 euros

On s’approche, on s’éloigne, on s’approche et on ne comprend toujours pas comment les taches de peinture posées par le peintre sont devenues cette lumière, ce regard ou ce sourire. Même impression avec l’écriture de Pomme Jouffroy. Elle pose ses personnages à sa manière. Pour Majnouna, par exemple, ça commence par « Mon grand-père avait dix-huit ans quand elle a explosé en vol« . Et ça marche. Quelques répliques et anecdotes plus loin, ils sont là et nous avons envie d’en savoir plus sur eux. Ce nouveau livre raconte deux histoires parallèles : les amours d’Arnaud et d’Hélène et la vie de Majnouna, supermamie quasi centenaire, et de son arrière petit-fils. Ces deux histoires vont se rejoindre, elles n’étaient pas parallèles. L’important n’est pas dans l’intrigue, mais dans l’épaisseur des moments, des présents successifs, car le sujet de « Res Nullius », c’est la vie, tout simplement. « Votre prochaine étape est prévue ? Rien n’est prévu. Sauf le voyage. » Et au cours du voyage, Pomme Jouffroy nous arrête où elle a envie, évoquant des univers qu’elle connaît manifestement bien : la médecine – elle est chirurgienne – , les chevaux, le cirque, les échecs. Son imagination a besoin pour notre plus grand plaisir de s’appuyersur du concret, lmes luthiers dans son précédent roman, « Rue de Rome », le cirque et les chevaux dans celui-ci. Par moments, elle part très loin, chez les Navajos ou dans une histoire de fées à sa manière – une malencontreuse erreur de baguette impose à la princesse Huguette quarante-neuf expériences sexuelles avant de trouver un mari.

Le désir et le plaisir

Parfois, son texte se nourrit et nous nourrit de ce terre-à-terre si important pour autant qu’on sache y prêter attention : la cuisine, les repas, le bain des enfants, leurs tartines… La vie, quoi. « La vie est si bonne, tu ne vas pas bouder tout de même ! » Le désir et le plaisir sont au centre de ce livre de femme dont le personnage central est une femme. De ce désir, elle parle en termes parfois crus, jamais vulgaires. On n’est même pas gêné de devenir voyeur avec Arnaud quand il tombe amoureux d’Hélène, femme mûre nettement plus âgée que lui, en la voyant vivre depuis les fenêtres d’une salle de classe. Pourquoi ce titre latin, au fait ? « Res Nullius » : objets sans maître que l’on peut s’approprier. C’est ainsi que Majnouna appelle ces petits morceaux de verre que la mer roule et use sur les plages et dont vous êtes libres de faire des « diamants » dans vos jeux. « Les res nullius, je pense aujourd’hui que ce sont probablement les choses les plus importantes dans la vie », dit-elle, peu de temps avant sa mort.

Jean-Claude Hazera

Esprit du Prix du Style (fondé par Antoine Buéno)

Le Prix du Style (le plus désirable de TOUS les Prix !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!)

Créé par le label littéraire Plume et plomb, le Prix du Style fondé par le sensationnel jeune écrivain Antoine Buéno (à lire absolument !)  a vocation à récompenser, pour sa qualité stylistique, un livre écrit par un auteur vivant, d’expression francophone, paru dans l’année écoulée. Pour sa troisième édition, le Prix du Style sera remis fin novembre 2007, par un jury prestigieux, au restaurant-club Le Lup (2, rue du Sabot, 75006 Paris).

Composition du jury du Prix Marguerite Audoux

Le Prix Marguerite Audoux (http://www.prix-litteraires.net/prix/571,prix-marguerite-audoux.html)

Le Prix Marguerite Audoux récompense un ouvrage de langue française dont l’auteur peut être considéré comme proche de la personnalité de Marguerite Audoux, prix Fémina en 1910 pour Marie-Claire. En 2004, Xavier Houssin a été couronné avec 16, rue d’Avelghem. En 2005, ce fut le tour de Henri Raczymov avec Avant le déluge : Belleville années 50 et en 2006 celui de Françoise Henry avec Le rêve de Martin.

Composition du jury du Prix Fémina

 Le Prix Fémina (http://www.prix-litteraires.net/femina.php)

Le Prix Fémina a été fondé en 1904 par une vingtaine de femmes journalistes de la revue « Vie heureuse » (qui deviendra « Fémina ») pour rendre plus étroite les relations de confraternités entre les femmes de lettres. Il est décerné à une œuvre d’imagination par un jury composé de douze femmes. Le lauréat est annoncé fin octobre ou début novembre à l’hôtel parisien Crillon, quelques jours avant ou après le Prix Goncourt.
Il a notamment récompensé Roland Dorgelès pour Les croix de bois en 1919, Georges Bernanos pour La joie en 1929, Antoine de Saint-Exupéry pour Vol de nuit en 1931 et Marguerite Yourcenar pour L’œuvre au noir en 1968. Le Prix Fémina 2006 a été attribué à Nancy Huston pour son roman Lignes de faille.

Femmes d’Histoires – Histoires de femmes au Château de Bligny

85287-julie-debazac-au-festival-epona-637x0-1.jpgSamedi 7 juillet, la comédienne Julie Debazac et moi avons pris le train jusqu’à Bar sur Aube. Là, nous attendait Yannick Pénagos, à l’initiative de ce nouvel événement littéraire en Champagne, « Femmes d’Histoires – Histoires de femmes ». http://laparlote.skyrock.com/ Et une flûte de champagne. La présence de notre maison d’édition était, sur un tel thème, assez incontournable. Samedi, nous avons notamment pu écouter (entre deux flûtes de champagne) s’exprimer dans de passionnants exposés ou en aparté Héloïse d’Ormesson et Gilles Cohen-Solal, Emmanuelle de Boysson, Isabelle Alonso, Xavière Gauthier, Geneviève Moll, Danièle Bour, Elisabeth Barillé, Carole Chrétiennot, Catherine Velle… Une flûte de champagne entre chaque intervention. Une flûte de champagne pour fêter chaque nouvelle rencontre avec l’une de ces femmes de lettres. Apéritif au champagne, dîner au champagne. Rêves de champagne la nuit. Dimanche 8 juillet, la journée a commencé par du (devinez………) « CHAMPAGNE ! » (bravo !) au petit-déjeuner, puis du champagne au déjeuner, avec l’entrée, avec le plat, avec le dessert (et pour le quatre heures aussi !). Bon, pour le champagne, vous avez compris ! Exceptionnel par ailleurs, car il n’a fait tourner aucune tête – même pas la mienne qui y suis spécialement sensible ! Pour les auteurs, après la lecture de son « Stella » d’Anaïs Nin (son livre audio chez nous) par Julie Debazac, Pomme Jouffroy a lu son « Res Nullius », Catherine Weinzaepflen a lu son « Orpiment », François Guéry a lu son « Lou Salomé, génie de la vie » et Michèle Idels a conclu par une présentation des éditions Des femmes. Hacina Zermane faisait partie du voyage, mais elle n’a pas souhaité lire son « Sheh, bien fait pour toi ! » préférant laisser la primeur de cet exercice à Line Renaud qui enregistrera bientôt un livre audio de ce témoignage. Le soleil était au rendez-vous, les « stars » ravies de goûter à la vie de château… et votre humble servante logée au couvent de la Soeur Pâquerette ! Un peu déçus de l’insuffisante communication opérée par l’organisateur autour de ce week-end et de la trop faible population du Château de Bligny qui en a découlé, nous en gardons tous un souvenir fort amusant ! (et puis, le champagne……..!)

Les deux auteurs de fiction du moment : Pomme Jouffroy et Catherine Weinzaepflen

D’abord, chapeau à Pomme (pour changer des melons 😉 parce qu’elle est depuis que je suis l’attachée de presse des éditions Des femmes le seul de mes auteurs dont Patrick Poivre d’Arvor a présenté le livre, « Res Nullius », les 23 et 24 juin dans « Place au livre » sur LCI. Pomme a un autre admirateur légèrement moins célèbre mais aussi dévoué, Michel Renard, un lecteur qui a tant le goût de sa littérature qu’il crée des blogs consacrés à ses ouvrages ! N’hésitez pas à aller vous promener sur celui de « Res Nullius », bébé tout neuf, ici : http://resnulliusroman.canalblog.com/

La géniale Françoise Objois me prie de vous dire que l’émission qu’elle a réalisé le 9 juin sur « Am See » de Catherine Weinzaepflen est téléchargeable et écoutable ici pendant huit semaines : http://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ Je regrette de ne pas avoir trouvé de lien similaire pour « Les Jeudis littéraires » du 5 juin, émission dans laquelle le non moins génial Philippe Vannini a présenté « Am See » mais en plus « Orpiment », sur Aligre.Fm (93.1) L’auteur et moi-même étions enchantées par ces deux émissions radio.

« Res Nullius » par Véronique Dupont (le Journal des Maires des Yvelines)

Maires des Yvelines UMY
Le Journal des Maires – Juillet 2007, numéro 38

Véronique Dupont
Détente / roman

Dans notre dossier consacré à la santé publique (mai 2004), nous avions évoqué le combat de Pomme Jouffroy, chirurgien orthopédiste, pour la survie des services de chirurgie de l’hôpital dans lequel elle exerçait.

Si, trois ans plus tard, elle manie toujours le bistouri, elle n’en a pas pour autant lâché la plume et publie même cette année sa troisième oeuvre de fiction, Res Nullius, élégant chassé croisé entre deux histoires que rien, de prime abord, ne semble devoir réunir.

Les deux voix que l’on entend sont celles d’Arnaud, amoureux fou d’une femme qui pourrait être sa mère, et celle de Paul qui découvre aux côtés de Majnouna, sa fantasque arrière-grand-mère, un monde transformé par la pénurie de pétrole, un monde où, par exemple, le dopage des sportifs n’a plus lieu d’être : « la fin de la croissance a du bon, elle a mis un terme à tout ça, plus de télé, plus de déplacement dans le monde entier, les sportifs ont bien été obligés d’arrêter de se shooter, de toutes façons il n’y a plus de place pour ce genre de distraction, il faut vivre maintenant, on n’a plus le temps de courir ».

Plus le temps de courir, certes, mais le temps tout de même de « picorer la plage », à la recherche de morceaux de verre polis par le ressac, ces res nullius « qui n’appartiennent à personne, comme les poissons dans la mer et les étoiles dans le ciel ».

Res Nullius
Pomme Jouffroy
Editions Des femmes
17 E