Samedi 30 mai à 15h, INVITATION À LA HALLE SAINT-PIERRE AVEC L’ARTISTE D’ART BRUT VLADIMIR – RSVP

INVITATION RSVP (guilaine_depis@yahoo.com / 06 84 36 31 85) à Paris à la Halle Saint Pierre, 2 rue Ronsard, 75018 le samedi 30 maià partir de 15 heures, pour la présentation du livre de Vladimir, collection l’Art en Marche, en présence de Catherine Artheix, Editrice de la Découvrance et de Luis Marcel, Directeur de la collection l’Art en marche.

Rencontre animée par Guilaine Depis, attachée de presse du livre. http://www.hallesaintpierre.org/2015/04/vladimir/

 

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vladimir un .jpgAUTRES INVITATIONS AUTOUR DU LIVRE DE L’ARTISTE VLADIMIR / 

 

L’ART EN MARCHE

9, avenue du 8 Mai 1945

03120 – LAPALISSE

Tél. : 06 16 28 50 92 MAI 2015

Mail. : luis.marcel@art-en-marche.fr

Web : www.art-en-marche.fr

Blog : artenmarche.canalblog.com

FB : www.facebook.com/artenmarche

Lapalisse et Paris : L’événement du mois sera la présentation officielle du livre

« Ce cri qui nous décrit » de Pascal Saint Vanne dit Vladimir

 

Lapalisse au musée de l’Art en marche, vernissage les samedi 16 et dimanche 17 mai, les après-midis à partir de 15 heures jusqu’à 19 heures et sur rendez-vous pour d’autres horaires.

Un buffet campagnard et un canon de rouge accompagneront l’évènement.

L’exposition durera jusqu’à fin juin. Vous bénéficierez du prix de souscription de 25 euros.

 

Paris à la Halle Saint Pierre, 2 rue Ronsard, 75018 le samedi 30 mai, à partir de 15 heures, présentation du livre de Vladimir, collection l’Art en Marche, en présence de Catherine Artheix, Editrice de la Découvrance et de Luis Marcel, Directeur de la collection l’Art en marche. http://www.hallesaintpierre.org/2015/04/vladimir/

 

Vichy à l’Orée des Thermes, 49 avenue Thermale, le mercredi 27 mai, Luis Marcel animera deux conférences. La première à 16 heures, la seconde à 20 heures. Le thème abordé sera la collection de l’Art en marche et l’art brut avec projection d’images du musée.

 

Saint Pourçain sur Sioule salle Art Media, ancienne salle de la justice de paix, le mardi 2 juin à 20 heures 30conférence animée par Luis Marcel. Le thème : « Découvrir les oeuvres du musée de l’Art en Marche (art brut et neuve invention) en images, apprendre à les observer, les analyser,… ». http://www.ville-saint-pourcain-sursioule.com/fr/Article/851/Vie-locale-Salles-municipales-Salles-culturelles-La-salle-Art-Media

 

Les photographies du livre de Vladimir et celles du musée sont de Pascal François http://www.pascal-francois.fr/

Il est l’un des membres fondateurs de l’Art en marche, actuellement trésorier de l’association.

Il est aussi le photographe attitré des Salins de Guérande et du Centre National du Costume de Scène et de la Scénographie de Moulins.

Association Loi 1901 – N° W033000627 du 30 juillet 1996

 

N° SIRET 412 216 418 00027

Vladimir « envoûte » selon Argoul (28 mai 2015)

Vladimir, Ce cri qui nous décrit…

vladimir ce cri qui nous decrit
Pascal Saint-Vanne, peintre écrivain – né à Verdun – crie en écorché vif sous le patronyme de Vladimir. Le grand prince de Kiev a décidé le baptême pour la Russie en 988 avant que son métropolite du même nom ne périsse en martyr en 1918. Pascal-Vladimir est créateur d’art brut parce qu’autodidacte sans culture du geste scolaire, exprimant sans tabou le subconscient, révolté social, anarchiste limite libertarien. Il en veut aux Normalisateurs, qu’ils soient médecins-psychiatres qui castrent chimiquement les délires artistes, les gens du marketing qui packagent le prêt-à-jouir pour le commun abêti, ou les « Mélenchon Le Pen » qui imposent impérialement leurs façons de voir aux citoyenfantiles.

« De la tripe ou du banquier, qui produit, à votre avis, l’œuvre la plus authentique ? »L’auteur éructe sa rancœur. Vlad l’empaleur enfile le monde actuel au bout de son pinceau et le lacère avec délectation de sa plume. Sainte Colère ! Dont « la rapidité d’exécution s’est faite de la lenteur ». Il enfile les mots comme des perles d’un collier étrangleur. Un exemple :

« Nous sommes au sommet d’un populaire assommé, déraisonné : il nous en pollue le salubre et l’insalubre du lugubre ou le dernier salut de l’air, et la terre n’est pas conçue pour se taire et il devrait y avoir encore à faire parmi tout ce décor ou serait-ce le corps à corps aux gestes télévisés : une dualité très perverse s’est ainsi réalisée dans cette impasse bien paisible, cette docilité mondialisée nous fronce bien des sourcils, à sa sourde vitesse : j’irais montrer mes fesses délectées dans la paresse, il en reste ainsi la baise d’un peuple défroqué… » p.25. C’est ample, dense, presque somptueux de sens à découvrir.

vladimir 1995

Lui Vladimir impose le fascisme narcissique du « narcisme » par ses « autoportraits fusionnés à la pornographie de la femme » – comme il l’explique en des textes confus où la phrase est dissociée pour mieux associer les assonances. Son « je auto-érotique » provoque, consciemment, pour faire sortir de sa coquille et réagir. Il y aurait du Rimbaud si Vladimir en avait l’âge ; bien qu’il chie les ombres comme Schiele, il y a plutôt du Artaud ou du Rotko.

« Mes couleurs n’expriment que de la vie et ne veulent rien dire ». Art à la racine, psychose. Des yeux hallucinés vous fascinent, trous noirs parmi les ombres violentes. Ils interpellent, ils appellent. Dialogue impossible, tant la raison est ici volontairement absente. Il faut subir l’assaut, se laisser hanter par les fresques qui gagnent à être vues en grand. Les couleurs sont « mortes dans la douleur », ambiance rouge pâle que perçoit le fœtus dans le ventre. Et tout ce noir. Des yeux, des trous, des ombres, embabouinées de mandibules en noir et sang sur fond de glaires, parfois. Tout l’être disparate criant la Mère.

« Rature de la nature », ce Vladimir ? Il promeut « l’acte de peindre la fièvre exaltée du nulle part », presque sartrien inclination Heidegger lorsqu’il démontre que « l’être doit disparaître avant l’après d’atteindre l’acte d’exister !…» Reconnaissez son génie dans l’acrobatie des concepts. « La schizophrénie est un luxe, très en vogue dans le chic et l’Afrique » p.107. Les textes qui accompagnent les peintures sont « le constat qu’il est urgent de constater » p.188.

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Mais vous convaincre de raison sur une œuvre de passion n’est pas de saison. Il vous faut voir Vladimir, vous perdre dans ses textes qui – dissociant – associent. Vous perdre dans ses peintures expressionnistes de turbulences. Il envoûte, il crie de mots et de couleurs. Il est lui – et nul autre.

Vladimir, Ce cri qui nous décrit…, 2015, éditions La Découvrance, 215 pages et 100 photos couleurs des œuvres, préface par Luis Marcel, €29.00

Le site de référence Actualitté repère le livre de Vladimir – Merci à Félicia-France Doumayrenc (26 mai 2015)

 
 
 
 
 
De nombreux peintres tel Léonard de Vinci qui affirmait que « la peinture est une chose intellectuelle », Delacroix, Salvador Dali, Paul Klee, Kandinsky ont écrit sur la peinture. D’autres ont construit autour de leur peinture une approche où se mêlaient mots et œuvre picturale (comme le livre Pure Perte de Ramon Alejandro) d’autres encore étaient aussi auteurs et l’on pense aux anagrammes de Hans Bellmer.
 
vladimir un .jpgDe même, de nombreux écrivains ont écrit sur les peintres Bernard Noël sur Matisse, André Velter sur Ernest Pignon Ernest pour ne citer qu’eux. Beaucoup d’écrivains dessinaient parallèlement à leurs travaux littéraires : Victor Hugo, Henri Michaux, etc. 
 
La peinture amène, de façon naturelle, à son explication, donc à sa mise en langue. Le livre de Vladimir Ce cri qui nous décrit est une vision extrêmement subjective du monde dans lequel le peintre vit dans la ville de Verdun. 
 
Un ouvrage où sont réunis textes et peintures qui détonnent dans l’univers policé habituel.
 
Car Pascal Saint-Anne dont le pseudonyme est Vladimir n’a ni ses pinceaux ni sa plume dans sa poche.
Sa peinture torturée où l’abstrait (il pratique l’art brut) nous fait parfois découvrir un visage, un corps défragmenté, des paysages tourmentés, est répertoriée dans cet ouvrage qui réunit plus d’une centaine de tableaux sur une période d’une dizaine d’années.
 
Peinture où les mots de Vladimir se mélangent aux coulures comme pour mieux leur donner forme, les rendre singulières, uniques, peinture sombre et parfois tragique où les mots de par leur truculence éclairent les toiles d’une vision pénétrante.
 
Aucun sujet n’est oublié, le peintre parle aussi bien dans ses courts textes quasi poétiques de mort, d’érotisme, de politique, de vie, d’amour, de solitude, de tristesse, etc. Vision d’un monde particulier qui s’articule dans des phrases tout aussi torturées que ses toiles, l’auteur nous emporte dans un univers parfois grinçant, parfois malicieux, parfois totalement mortifère. Il joue avec les mots : «C’est l’été d’un étranglé : car, ici, pas d’étranger une étrangère et l’étagère… l’air est sans étage ».
 
 
Il critique ouvertement la politique du Front National, ainsi que la politique en général d’ailleurs, manie l’art de l’écriture érotique, nous emmène sur des chemins troubles où les mots deviennent des traits et où les traces de peinture se transforment en phrases.
Livre atypique préfacé par Luis Marcel qui lui ouvre les portes de la langue en lui disant « tu veux crier Vladimir ? Eh bien soit, exprime-toi, vocifère, gueule, crache, vide-toi de tout ce qui t’encombre, de toutes ces incompréhensions, de tes souffrances accumulées depuis le jour où ta vie a basculé ».
 
Quel est le jour où la vie de Vladimir a basculé ? C’est ce qu’on se demande en regardant de nombreuses fois, les reproductions de ses peintures remarquablement photographiées par Pascal François, en essayant de comprendre tous ces textes de l’année 2014. Pourquoi juste cette année-là ? S’est-elle imposée à Vladimir comme l’an de l’écriture, comme la langue de la peinture ?
 
De cela nous ne savons rien.
 
Ce livre qu’on pourrait qualifier de livre objet tant il est beau est un mystère. Peut-on l’aimer de manière inconditionnelle ? Cela semble délicat à affirmer. Car cet ouvrage dérange et ne peut laisser celui qui le tient, en main, insensible.
 
Mais, comme tout livre de peinture ou livre sur la peinture d’un peintre, il ne peut nous laisser indifférents. Il prend aux tripes, et on aimerait savoir quelle est la fêlure qui a poussé Vladimir à se livrer ainsi tout en se cachant derrière ses toiles d’art brut.

La Montagne remarque l’artiste Vladimir édité par Luis Marcel à La Découvrance (5 mai 2015)

Capture d’écran 2015-05-05 à 15.53.46.pngEXPOSITION • L’Art Brut s’expose sur les cimaises dè l’Orée des Thermes

Créer des liens autour de l’art 

Une centaine de peintures et de sculptures d’artistes de l’art brut sont exposées à la résidence L’Orée des Thermes. Avec conférence et ateliers avec des scolaires.

Par Fabienne Faurie

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L’art brut sort du musée de Lapalisse pour s’exposer sur les cimaises de la résidence seniors L’Orée des Thermes.

Au programme, une exposition d’une centaine de tableaux, des conférences et un projet pédagogique mené avec les écoles. Tout cela, autour de cet art singulier que valorise Luis Marcel, fondateur du musée et de l’association L’Art en marche.

Cet événement artistique s’inscrit dans les objectifs de Jean-Philippe Tardy, directeur de l’Orée desThermes : « II s’agit d’ouvrir la résidence sur l’extérieur et les résidents sur la ville. L’interventionde Luis Marcel est une sensibilisation à un art dont ils ne sont pas familiers.

Les échanges, lors du vernissage mercredi dernier, ont été riches permettant un autre regard sur les oeuvres exposées ».

Avec sa fougue habituelle, Luis Marcel a su séduire son auditoire autour des peintures et sculpturesexposées. Il y a Jacques Déal et ses collages en grand format qui composent un univers fantastique; les totems en bois polychrome de Moss ; les peintures de Dimisca, Tourlonias etc. Et, une dizained’artistes qui se sont exprimés sur la vigne et le vin en touches colorées et avec beaucoup d’humour :Françoise Pontanier ; Monique Le Chapelain ; Martine D’Olivo ; Eddy Vitalone, etc.

vladimir un .jpgÀ découvrir aussi une série d’autoportraits insolites de Vladimir ou Pascal Saint-Vanne un artiste atypique.

Luis Marcel vient d’ailleurs d’éditer ses écrits Ce cri qui nous décrit, aux éditions La Découvrance.

Durant l’exposition qui va durer jusqu’à fin août, est projeté un film sur l’art brut réalisé par des étudiants du Pôle Lardy. Quant au projet pédagogiquemené avec les écoles à l’Orée des Thermesautour de visites et d’ateliers, il permettra une rencontre intergénérationnelle. Il sera mené conjointement par Corinne Matéos et Didier Lutz, conseillers pédagogiques en arts visuels.

Rendez-vous. Conference sur l’art brut, animée par Luis Marcel, mercredi 27 mai à 15 heures et à 20 heures Ouvert a tous Réservations au 04 80 977 977

Le Musée d’art brut prépare sa saison estivale avec Vladimir (3 mai 2015)

Capture d’écran 2015-05-05 à 15.53.46.pngLAPALISSE

Le Musée d’art brut prépare sa saison estivale

Programmation : Une réunion constructive entre Luis Marcel et ses artistes.

Une réunion vient de se tenir au Musée d’art brut en vue de définir les prochaines activités de la saison estivale.

Capture d’écran 2015-05-05 à 16.08.06.pngParmi les artistes invitées, Odile Gantier, artiste plasticienne, prépare une exposition sur les tatouages avec les détenus de Moulins et Roanne. On pourra la découvrir en septembre.

Magalie S., créatrice de la compagnie « Le goût de la peau », travaille pour la première de « Pasiphaé ou le désir insoumis », où elle gère conception, chorégraphie, mise en scène, écriture et interprétation, etc. Cette artiste polyvalente devrait être présente une semaine, en juin, pour une résidence d’artiste. 

Le directeur du musée, Luis Marcel, pour sa première comme éditeur d’ouvrages de collection, a également présenté le livre de Vladimir (Pascal Saint-Vanne) Ce cri qui nous décrit.

vladimir un .jpgCet artiste autodidacte peint d’instinct, sans calcul, sans chercher à plaire. Et chaque oeuvre est un cri, un appel à la liberté.

Luis Marcel a préfacé l’ouvrage dans lequel il joint à chaque tableau un texte de Vladimir, un texte tout aussi cruel, violent, sans concession. On peut trouver l’ouvrage au musée lapalissois.

« Ce cri qui nous décrit… », un beau livre de VLADIMIR (collection « L’Art en marche » dirigée par Luis Marcel aux Éditions La Découvrance)

Pour recevoir ce livre en service de presse, contactez guilaine_depis@yahoo.com / 06 84 36 31 85

Ce cri qui nous décrit…

de VLADIMIR

aux Éditions La Découvrance 

Collection : L’Art en marche dirigée par Luis Marcel

Parution 20 mars 2015

 

L’Art brut : c’est un art populaire, l’art de tout le monde, pour tout le monde.

Luis Marcel.

 

Vladimir, un artiste singulier et insolite

 

vladimir un .jpgFormat : 210 x 240

Nb de pages : 192, texte N & B / Illustrations : 100 photographies de tableaux en couleurs

Prix TTC : 29 euros

Thème CLIL : 3680 / Isbn 978-2-84265-853-3

Rayon librairie : Beaux-arts, Art brut, Peinture, Beaux livres

 

Le livre :

Mon fonctionnement, au niveau de l’affectivité, est resté celui d’un enfant de quatre ans tombant en larmes et paradoxalement le fonctionnement de l’intellect beaucoup trop développé, rationaliste à I’extrême, une démarche artistique de physicien ou d’analyste. Vladimir

Tu veux crier Vladimir ? Eh bien soit, exprime toi, vocifère, gueule, crache, vide toi de tout ce qui t’encombre, de toutes ces incompréhensions, de tes souffrances accumulées depuis le jour où ta vie a basculé.  Luis Marcel

 

Pascal Saint-Vanne dit Vladimir est un écorché vif. Artiste autodidacte, il peint sans discontinuer depuis son plus jeune âge avec passion, d’instinct, sans souci de plaire. Une centaine de ses tableaux, sur une période d’une dizaine d’années, sont reproduits dans cet ouvrage et sont rythmés par ses écrits singuliers et désemparés qui ne laisseront aucun lecteur indifférent.

 

Un cri de souffrance, de morbidité, de sensibilité grinçante… soit vous vous détournez, soit vous êtes captivé.

 

• Ce livre est préfacé par Luis Marcel, directeur et initiateur de cette collection. Luis Marcel fondateur de la galerie des 4 Coins et membre du comité des galeries d’Art, dirige le musée de l’Art en marche à Lapalisse (03) depuis 1997, année de sa création : espace unique en Europe qui fait figure de référence pour tous les connaisseurs et amateurs de l’Art brut et neuve invention.

 

• Les tableaux de Vladimir ont été photographiés par Pascal François, photographe professionnel du Centre national du costume de scène et de la scénographie, de la Compagnie Philippe Gentil, etc.

 

vladimir deux.jpgL’auteur : Vladimir est originaire de la Meuse, de Verdun, et y vit. Il n’a jamais eu d’autre passion que la peinture. Il peint d’instinct, le plus naturellement du monde, sans calcul.

Des collectionneurs, des marchands d’art et des amateurs achètent ses tableaux.

Ses oeuvres sont exposées en galerie et dans les musées d’Art brut européens.

Dernières expositions de tableaux : Marseille, Aurillac, Allauch, Toulon, Clermond-Ferrand, Nîmes, Pèzenas, etc.  En permanence : Musée de l’Art en marche de Lapalisse (près de Vichy) et collection Henri Sotta .

 Prochaines expositions :

– Vladimir invité de la manifestation Itinéraires singuliers à Dijon, du 26 mars au 24 avril 2015 (expositions des tableaux)

– 23 février au 23 avril : Médiathèque Artothèque de Melle (79)

– 9 au 28 avril : Bibliothèque de Parthenay (79)

– Avril et mai : Musée de l’Art en Marche, Lapalisse

– 4 au 10 octobre : Foire internationale Outsider 2×2 à Münster, Allemagne

 

L’Art Brut par Luis Marcel

Art brut, un déconditionnement, un pas vers la liberté

Fin XIXe début XXe, comme on le dit familièrement, c’était dans l’air du temps…

En France, en Allemagne, en Suisse, aux États-Unis, des médecins commençaient à s’intéresser aux créations des schizophrènes. Hans Prinzhorn (1886-1933), assistant à la clinique psychiatrique universitaire d’Heidelberg rassemblera cinq mille oeuvres de malades mentaux.

 Il se rendit compte que les pensionnaires ressentaient un besoin, une nécessité d’expression et de création telle qu’avec des moyens extrêmement rudimentaires, dans leurs coins, ils créaient des oeuvres on ne peut plus singulières, libres de toute contingence, de toute influence.

En clair, peintures, dessins, sculptures… leur permettaient d’échapper à leur quotidien.

Prinzhorn collectionnera les oeuvres réalisées par ses patients. Il les analysera et en fera une véritable étude scientifique. Son ouvrage Expressions de la folie publié en 1922 fait depuis autorité et l’unanimité dans le monde de la psychiatrie et de l’Art.

Involontairement, ses études et recherches feront de lui le grand initiateur de ce que Jean Dubuffet nommera plus tard l’Art Brut.

Il a été le premier à confronter la production des malades aux oeuvres contemporaines.

Ces créations permettent aux médecins de rentrer plus facilement en contact avec les malades, de peaufiner des diagnostics, d’échanger avec eux. Le fait de s’intéresser aux réalisations des patients est un moyen simple de leur manifester de l’intérêt. La collection Prinzhorn est unique au monde.

Dans le cadre de la propagande du parti national socialiste en Allemagne et en Autriche, l’exposition itinérante l’art dégénéré présentera en 1937 des oeuvres d’art moderne, de Chagall, Klee, Nolde… et celles des malades mentaux, dans le but de ridiculiser cette liberté créatrice qui échappe au système. Ce sera la première présentation au public de cette fameuse collection… Elle sera qualifiée par la suite de Beauté Insensée…

Max Ernst offre l’ouvrage de Prinzhorn à son ami Paul Éluard. Les surréalistes et d’autres artistes contemporains reconnaîtront comme leurs pairs les créateurs anonymes qui oeuvraient derrière les murs des asiles. Dès 1924, dans le premier manifeste du surréalisme ils défendent l’art des fous.

En 1945 Jean Dubuffet propose une première définition de l’art brut. En 1948, avec André Breton et quelques amis, ils créent la compagnie de l’Art Brut.

Luis Marcel