Frédéric Taddéi invite Marie-Hélène Grinfeder dans son émission « Social Club » sur Europe 1 (enregistrement le 11 juin 2014)

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Mercredi 11 juin 2014, Frédéric Taddéi a choisi de s’intéresser au livre Les Jeux de l’art et de l’argent de Marie-Hélène Grinfeder, paru chez France Empire.

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Ce roman, savoureux, construit comme une oeuvre d’art, a retenu toute l’attention du grand journaliste et de son équipe de l’émission « Social Club ».

Vous pourrez écouter sur Europe 1 cette émission le 9 juillet 2014, et même la regarder sur le site internet de Frédéric Taddéi puisqu’elle a été filmée !

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Art Croissance n°9 accorde un long entretien à Marie-Hélène Grinfeder – Merci à Adeline Christova (parution fin juin 2014)

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POUR ART-CROISSANCE N°9

LES JEUX DE L’ART ET DE L’ARGENT, premier roman de Marie-Hélène Grinfeder, est avant tout un polar-plaisir se jouant du monde du marché de l’art et y dévoile ses arcanes. Par le biais de la fiction, Marie-Hélène Grinfeder, nous livre de manière jouissive ce monde qu’elle ne connait que trop bien : ventes aux enchères, spéculation et création. Ce roman qui nous fait voyager : de Londres à Paris en passant par Bruxelles où nombre d’exilés fiscaux s’y sont donné rendez-vous, mais aussi Milan, Moscou ou la principauté de Monte Carlo. Pour rappel, Marie-Hélène Grinfeder est historienne de l’art et expert en art du XXe siècle ainsi qu’en art contemporain. Elle est membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art et a déjà publié Adam et Ève, livre de bibliophilie illustré par deux sérigraphies originales de Louis Cane, aux Éditions MHG en 1999, Des voluptés, AFAA, Ministère des Affaires étrangères, Brève histoire de l’art de cinq siècles de peinture française en 1995 et Les années supports surfaces aux Éditions Herscher, en 1991.

 

Entretien avec Marie-Hélène Grinfeder par Adeline Christova

 

Tout d’abord, quelles étaient vos motivations principales à la source de l’écriture de votre roman qui, par bien des biais, est une diatribe du marché de l’art actuel ?

 

Écrire sur l’art actuel : saisir quelque chose qui vous échappe, un amour fou, un dépit amoureux, une tendresse, une admiration, se conforter dans une imagination illimitée, trouver ses ressorts, son intelligence, au-delà de son système financier. C’est en réalité une histoire d’amour avec l’art, où l’on trouve, pèle mêle, l’amour, bien sûr, l’attirance, la séduction, mais aussi le dépit, pouvant aller jusqu’à la répulsion, le doute aussi pouvant aller jusqu’au soupçon, l’incertitude, pouvant aller jusqu’au désarroi. Tess de Bellac, l’héroïne, se conduit ainsi face au sentiment amoureux, et tout le roman est construit avec ce même questionnement.

 

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Le monde du marché de l’art mêlant passion, pouvoir, luxure, folie des grandeurs nous fascine tout autant qu’il nous effraie. Ne sommes nous pas en plein paradoxe voire schizophrénie ? A savoir, que ce monde est désiré tout autant que méprisé par les artistes et les acteurs du marché ?

 

C’est le propre de tout ce qui touche à l’argent, désir et répugnance, c’est le propre de notre civilisation, ce qui n’est pas vrai pour de nombreux autres pays, qui d’ailleurs n’ont pas les mêmes désirs de collectionner. Je vais vous raconter une anecdote. Quand je suis expert d’une vente aux enchères, à drouot, il n’est pas rare qu’un collectionneur me demande : « Que pensez-vous de tel tableau ? » Je n’ai alors que deux alternatives, parler de ses qualités, ou de son prix. c’est ainsi que si je réponds par l’éloge de l’oeuvre, de sa place dans l’histoire de l’art (et à ce stade mon interlocuteur cache un bâillement), de ses qualités propres, cet interlocuteur me demandera, l’air un peu gêné : « Mais comment voyez-vous sa cote dans l’avenir ? » Si je parle d’emblée de sa cote, un nouvel interlocuteur, rassuré, me demandera : « Oui, bien sûr, c’est très intéressant, mais ce que je voulais savoir, c’est quelle est la place de l’artiste dans l’histoire de l’art ? ». C’est l’illustration même des rapports du public avec l’argent.

 

L’univers que vous nous décrivez représente un microcosme, une infime minorité du monde de l’art qui concentre pourtant tous les regards ? N’y a t-il pas un risque de négliger la création contemporaine en dehors de ces circuits d’élite ?

 

Ils sont rares les vrais connaisseurs en art qui vont trouver beau un tableau inconnu et surtout sans valeur, ou sans espoir de valorisation. la question est capitale, et on ne peut cependant pas y répondre simplement, car la caractéristique principale de la perception de l’art actuel, est qu’il est extrêmement difficile, pour beaucoup, de trouver beau un tableau inconnu et sans cote, et j’ajouterai surtout pour certains professionnels, qui ne sont pas obligatoirement des esthètes, mais qui trouveront volontiers plus passionnante une oeuvre de prix, connue et reconnue. Cependant il faut bien penser que le marché se renouvelle en permanence, d’une part et qu’il y a de plus en plus d’artistes, ce qui signifie que les élus sont peu nombreux, et les choix de quelques professionnels avertis s’avèrent difficiles. Et de plus il y a de nombreuses « réhabilitations» si je puis dire, ce qui est heureux. Et cet état de fait se retrouve dans le choix des expositions des institutions muséales de France et de Navarre, importantes ou pas. il s’agit là d’un consensus général qu’il faudrait idéologiquement transcender, ce qui est fait quelques fois, mais qui, dans ces cas-là, n’engendre malheureusement pas le déplacement des foules.

 

Dans votre roman, le marché de l’art qui bien que malmené par un scandale pouvant le mettre à mal et l’estoquer repart malgré tout de plus belle. Ce marché mondialisé est-il une hydre disposant de plusieurs têtes ?

 

C’est plutôt un phénix qui renait de ses cendres, quoiqu’on fasse, quoiqu’il arrive, mais peut-être à la suite d’une crise, repartira-t-il également avec d’autres artistes qui n’ont pas été « spéculés ».

 

Qu’avez-vous pensé du dernier roman de Michel Houellebecq, La carte et le territoire, qui tutoyait le monde de l’art contemporain ainsi que son marché ?

 

C’est un livre que j’aime beaucoup, car il est une brillante démonstration portant sur les paradoxes de l’art contemporain.

 

Votre roman vous vous vaut-il quelques inimitiés depuis qu’il est sorti ?

 

Il est trop tôt pour le dire, mais cela peut arriver, surtout si on le prend au pied de la lettre.

La Librairie Fontaine Hugo organise une belle soirée autour du livre de Marie-Hélène Grinfeder (12 juin 2014)

Jeudi 12 juin 2014, la Librairie Fontaine Hugo a mis les petits plats dans les grands pour recevoir Marie-Hélène Grinfeder. Les lecteurs ont défilé toute la soirée, l’auteur, attentif, leur a accordé du temps, des mots, à chacun comme elle sait si bien faire. Un enchantement !

Si vous l’avez ratée à cette date, rendez-vous le 25 juin à la Librairie Fontaine Haussmann, 50 rue de Laborde dans le 8ème, pour une autre soirée de rencontre avec Marie-Hélène Grinfeder.

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Les Petites Affiches des Alpes-Maritimes recensent le polar de Marie-Hélène Grinfeder (12 juin 2014)

Voici l’article d’Elsa Comiot publié en page 7 du journal Les Petites Affiches des Alpes-Maritimes du 12 juin 2014

 

Elsa COMIOT, Rédactrice en Chef Les Petites Affiches des Alpes-Maritimes

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FRANCE – LIVRE

Vente aux enchères : on lève le voile. Dans le roman Les Jeux de l’art et de l’argent, l’auteur Marie-Hélène GRINFEDER montre le monde périlleux et fascinant du marché de l’art.

Ce polar frappe par la surenchère d’action et la folie contagieuse de ses personnages qui évoluent dans un monde clos régi par

la démesure et ponctué par les crimes passionnels.

Protégée par la fiction, l’auteur du livre Les années supports surfaces (Herscher, 1991) s’en donne ici à coeur-joie pour décrire, comme cela n’a encore jamais été fait, les milieux de la vente aux enchères, de la spéculation en matière artistique et de la folie magique de l’art. Marie-Hélène GRINFEDER est historienne de l’art et expert en art du XXème siècle et en art contemporain. Elle est membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art.

Les librairies Fontaine mettent Marie-Hélène Grinfeder à l’honneur : venez assister le 12 et/ou le 25 juin à ses rencontres avec ses lecteurs. Deux soirées autour des « Jeux de l’art et de l’argent », son premier roman juste paru chez France Empire

Quelques photos souvenirs de la signature, superbement réussie, de Marie-Hélène Grinfeder à la Galerie BOA, 11 rue d’Artois 75008 Paris lundi 26 mai 2014.

Tous nos remerciements à Philippe Ageon pour avoir accueilli la soirée. 

Nous vous donnons à présent deux nouveaux rendez-vous autour des « Jeux de l’art et de l’argent », qui vient de paraître chez France Empire :

le jeudi 12 juin à la Librairie Fontaine Victor Hugo, 95 avenue Victor-Hugo entre 17h et 19h.

– le mercredi 25 juin à la librairie Fontaine Haussmann 50 rue de Laborde 75008 Paris de 18h30 à 20h30. RSVP guilaine_depis@yahoo.com

Pour recevoir Jeux de l’art et de l’argent » en service de presse et/ou pour interviewer Marie-Hélène Grinfeder, merci de prendre contact avec son attachée de presse au 06 84 36 31 85

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« Pénétrer les arcanes d’un milieu fermé » en lisant le roman de Marie-Hélène Grinfeder (article d’Alan Argoul le 26 mai 2014)

Capture d’écran 2014-05-28 à 12.47.04.pngAlan Argoul a publié sur son site cette critique le 26 mai 2014

Pas encore un Da Vinci Code à la française, mais un petit air ; une référence aux romans littéraires de Maurice Rheims, un zeste d’amateurisme et de premiers pas policiers en plus. Nous sommes dans le monde impitoyable de l’Hârt, comme disait Flaubert, ce mélange de foi religieuse pour ce qu’on ne comprend pas et d’odeur persistante de l’argent. Dès la première page, un veau conservé en bac de formol est vendu chez Sotheby’s pour 10 millions de £… Le grand règne du n’importe quoi commence.

C’est que la mode engendre la spéculation, qui crée une bulle, appelant au krach et à la ruine ! Rien de nouveau sous le soleil, depuis le krach des tulipes, déjà, en 1637. La peinture a beau se draper des oripeaux de l’art et les spéculateurs se dire collectionneurs par souci de se distinguer, c’est bel et bien l’argent qui commande. De quoi inciter les fraudeurs à monter une belle arnaque. Je ne vous en dirai pas plus, sinon que la Belgique est la plaque tournante d’un trafic venu de Russie via Kiev en passant par Hongkong : toutes les places louches, mal gardées, sont là. Vous avez même un trader enrichi, retrouvé mort sous un homard en métal de 150 kg ; l’auteur n’a pas osé le « homard m’a tuer » de sinistre mémoire, mais l’humour y est.

Capture d’écran 2014-05-28 à 12.47.47.pngTess de Bellac, de père périgourdin mais de mère incertaine (anglaise p.27 puis italienne avec le même aplomb p.105), est expert auprès des commissaires-priseurs parisiens. Tout comme l’auteur, elle est historienne d’art et a commencé un livre sur l’art contemporain. Elle habite la rue improbable « de la Clé » – qui n’existe pas – près de la rue Monge, après avoir pris l’Eurostar qui « pénétrait dans le tunnel à 300 km/h » p.17 – ce qui est faux : la vitesse y est limitée à 160 km/h. Tess possède aussi une photo d’Henri Cartier-Bresson représentant Hyères, datée de « 1939 » – ce qu’une simple recherche sur « Monsieur » Gogol aurait ramené à 1932, date réelle. Ces petits détails agaçants pour tous les amateurs de thrillers ou de romans policiers sont à peine compensés par la description plutôt bien vue des cafés de Saint-Germain des Prés et des hôtels de Moscou. A noter aussi que l’expert en tableaux contemporains boit du Saint-Julien Lalande-Borie – qui existe – un cru secondaire à prix raisonnable mais de bon goût, selon Robert Parker.

L’intrigue est plutôt bien menée et l’on ne s’ennuie pas, avec les rituelles scènes de crime et de coucheries torrides que contient tout polar digne de ce nom.

 

Mais ce qui m’a le plus intéressé sont les réflexions sur l’art contemporain, disséminées ça et là, par une orfèvre en la matière. « L’art a toujours été là où sont l’argent et le pouvoir. Il a d’abord été celui des prélats, puis celui des princes, et actuellement celui des marchands. Quand on sait ça, on a tout compris, tout le reste en découle » p.51. La marchandisation empêche-t-elle la création ? Pas toujours, fondamentalement non, car appartient à l’art « une œuvre où l’on peut voir un symbole qui sublime les sens, qui suscite une réflexion »p.84. A condition d’avoir quelque chose à dire, et à ne pas imiter servilement la transgression en se croyant incompris, donc génial. « N’ayant rien à dire de personnel, il s’était montré incapable d’inventer son propre langage, ce qui est logique » p.55. L’inventeur de la pissotière au musée a dit quelque chose, ses successeurs qui mettent un veau dans le formol ne font que mécaniser un message qui n’a plus rien de « révolutionnaire ».

Capture d’écran 2014-05-28 à 12.48.07.pngIl est donc nécessaire, pour que le niais comprenne ce qu’il achète et pourquoi cette rareté doit être chère, que « tout acte artistique contemporain demande un mode d’emploi, garantissant le bien-fondé intellectuel et culturellement correct de l’œuvre » p.104. Comment gagner de l’argent en artiste ? Il faut « tous les ingrédients qui font prendre la mayonnaise : la rupture avec l’historicité en art, le jamais vu, le jeu, la facilité, un zeste de vulgarité, des petites mains pour exécuter les œuvres, des originaux pour conserver à l’art son aura et accéder ainsi à toutes les possibilités de spéculation, des multiples pour toucher le plus grand nombre »p.174.

Ce roman captivera les amateurs de bonne intrigue, sera goûté des lecteurs intéressés à pénétrer les arcanes d’un milieu fermé ; il donnera en outre des informations utiles aux gérants de fortune et autres Private Bankers pour conseiller leurs clients sur l’investissement en art contemporain.

Marie-Hélène Grinfeder, Les jeux de l’art et de l’argent, 2014 éditions France-Empire, 194 pages, €17.10

Le site Art Croissance met en lumière le roman de Marie-Hélène Grinfeder (27 mai 2014)

couvgrinfeder.jpgLes jeux de l’art et de l’argent présentés sur le site Art Croissance 

Un roman de Marie-Hélène GRINFEDER

LES JEUX DE L’ART ET DE L’ARGENT, premier roman original et de Marie-Hélène GRINFEDER, est avant tout un polar-plaisir se jouant du monde du marché de l’art et y dévoile ses arcanes. Construit comme une œuvre d’art, ce roman frappe par son action (très cinématographique), ses personnages ambivalents et la description sans concession d’un marché dont le grand public ignore le dessous des cartes… Par le biais de la fiction, Marie-Hélène GRINFEDER, nous livre de manière jouissive ce monde qu’elle ne connait que trop bien : ventes aux enchères, spéculation et création. Ce roman qui nous fait voyager de Londres à Paris en passant par Bruxelles où nombre d’exilés fiscaux s’y sont donné rendez-vous, mais aussi Milan, Moscou ou la principauté de Monte Carlo. Rare femme immergée dans un sérail d’hommes rarement honnêtes mais souvent passionnés soit par l’argent soit par l’art (voire les deux), Tess de Bellac est une héroïne en proie avec elle-même autant qu’avec des êtres « faustiens ». Ce roman, dont l’intrigue est menée tambour battant, se lit comme un polar… Un polar rimant avec art et dollar, bien évidemment ! Pour rappel, Marie-Hélène GRINFEDER est historienne de l’art et expert en art du XXe siècle ainsi qu’en art contemporain. Elle est membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art et a déjà publié Adam et Ève, livre de bibliophilie illustré par deux sérigraphies originales de Louis Cane, aux Éditions MHG en 1999, Des voluptés, AFAA, Ministère des Affaires étrangèresBrève histoire de l’art de cinq siècles de peinture française en 1995 et LES ANNÉES SUPPORTS SURFACES aux Éditions Herscher, en 1991.

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Invitation lundi 26 mai à la signature du roman de Marie-Hélène Grinfeder

couv grinfeder.jpgINVITATION À LA SIGNATURE

du premier roman de 

Marie-Hélène Grinfeder

(auteur des Années Supports surfaces)

Les Jeux de l’art et de l’argent

logo france empire.pngLundi 26 mai 2014,

jour de sa sortie en librairie

à partir de 17h30

à la Galerie BOA,

11 rue d’Artois 75008 Paris (métro Saint-Philippe du Roule) 

Remerciements à Philippe Ageon de la Galerie BOA d’accueillir notre soirée.

champagne_glasses__66353_zoom.jpgAfin d’organiser au mieux cette première dédicace à l’issue de laquelle nous vous offrirons une coupe de champagne, RSVP : guilaine_depis@yahoo.com / 06 84 36 31 85

Pour recevoir « Les Jeux de l’art et de l’argent » en service de presse et/ou pour interviewer Marie-Hélène Grinfeder, merci de contacter son attachée de presse Guilaine Depis au 06 84 36 31 85 / guilaine_depis@yahoo.com

Les Échos recommandent « Les Jeux de l’art et de l’argent » de Marie-Hélène Grinfeder : un très bel article de Pascal Ordonneau dans Le Cercle + (20 mai 2014)

Le marché de l’art entre jeux dangereux et grands prédateurs par Pascal Ordonneau

LE CERCLE. Chronique du livre de Marie-Hélène Grinfeder : « Les jeux de l’art et de l’argent » aux Editions France-Empire. La réalité dépasse la fiction dit-on. Pour tout ce qui touche au marché de l’art, réalité et fiction se donnent la main et avancent de concert. Les prix sont inimaginables sur le marché de l’art? Les requins à vendre sont de vrais œuvres? Beaucoup d’argent, ce serait beaucoup de passion.

Marie-Hélène Grinfeder: "Les jeux de l’art et de l’argent"

Marie-Hélène Grinfeder: « Les jeux de l’art et de l’argent »

J’ai chroniqué dans les colonnes des Echos.fr des livres sur l’art, sur son marché, les étonnements qu’il suscite, les ambitions et les monceaux d’argent qui s’y déversent. Parmi ces livres, il y a eu de véritables sommes, je pense au «marché de l’Art à Naples aux XVIème et XVIIème siècles». D’autres, plus journalistiques mais pas moins passionnants, interrogeaient le marché de l’art contemporain : « le requin qui valait 10 millions de dollars »en fait partie, à l’opposé, dans un style et un propos plus sévères, j’avais aimé « Recherches et réflexions sur l’Economie du Patrimoine culturel » qui présente une réflexion générale sur une question compliquée : l’Art et l’Etat. Cette fois-ci, c’est un roman « les jeux de l’art et de l’argent » qui m’a captivé.

Documentaire, roman, livre de souvenirs, il est un peu tout ça et davantage encore, sous le couvert d’une intrigue policière, cet ouvrage, comme l’ont montré les livres cités, évoque les méandres d’un marché aux antipodes de toutes les théories, classique ou marginaliste. Amoureux des marchés pures et parfaits, défenseurs de la transparence cristalline et de la gouvernance éthique, s’abstenir ! Si le livre de Marie-Hélène Grinfeder est prenant, il le doit à la mise à nu des ressorts parfois étrange de ce marché, univers des passions artistiques les plus absolues et marigot où croisent d’étranges animaux, les crocodiles et les serpents n’étant pas nécessairement les plus dangereux.

Marie-Hélène Grinfeder est à son aise dans cet univers: historienne de l’art et expert en art du XXIème siècle et en art contemporain, membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art, elle a déjà publié Adam et Ève, illustré Louis Cane (Éditions MHG) ; Des voluptés, Brève histoire de l’art de cinq siècles de peinture française (AFAA, Ministère des Affaires étrangères) et Les années supports surfaces (Éditions Herscher, 1991). Ce n’est donc pas tout à fait un roman, même si l’histoire est romanesque. Mais le marché de l’art est si animé ! Et l’argent y est si présent !

Tess de Bellac, l’héroïne de cette histoire, est justement expert en art contemporain, réputée pour une forme d’inflexibilité qui signifie un dégoût prononcé pour les combines et les complaisances. Il est si facile quand on est « considérée » de déraper un peu et de faire taire ses doutes sur une signature, une date, un auteur. C’est justement là que l’histoire va se nouer. Tess a-t-elle été manipulée ? Aurait-elle dû s’écouter davantage et refuser son « imprimatur » aux tableaux « exceptionnels » objets d’une vente dont on attend qu’elle soit millionnaire en euros.

Le roman va tanguer entre faux, signatures contrefaites, techniques d’analyse… entre voyous et dangereux « tricheurs ». L’argent rend fou et l’art, à certains degrés, c’est de l’or pur, débarrassé de toute gangue. « L’art sans l’argent, c’est le rêve sans l’adrénaline » glisse un collectionneur dans l’oreille de Tess au tout début du roman quand est retombé le marteau du commissaire-priseur sur une enchère gagnante de 10 000 000 de dollars, un veau de 18 mois conservé dans un aquarium de formol, les cornes dorées à l’or fin.

Il va aussi se mouvoir entre meurtres et enquête policières, entre Paris, Londres, New-York et Moscou, entre grands restaurants et grands hôtels. L’affaire (le Roman) est bien menée. On n’en dira pas davantage sur une intrigue bien ficelée et dont la chute, comme il se doit, n’est pas tout à fait ce qu’on attendait. Le mot de la fin ? « Je vends le vent, je vends le rêve. C’est ça, la valeur sûre. »

A lire pour le plaisir et pour en apprendre encore davantage sur cet univers où le veau d’or a toujours ses cohortes d’adorateurs.

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« Les Jeux de l’art et de l’argent » de Marie-Hélène GRINFEDER, parution le 26 mai 2014 chez France Empire

couv grinfeder.jpgLes Jeux de l’art et de l’argent

Marie-Hélène Grinfeder

Invitation à sa signature le soir-même de sa sortie (voir lien)

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194pages

Format : 154 x 240

ISBN : 978-2-7048-1271-4

Prix : 18

Parution : 26 mai 2014

Pour le recevoir en service de presse et/ou pour interviewer Marie-Hélène Grinfeder, merci de contacter son attachée de presse Guilaine Depis au 06 84 36 31 85 / guilaine_depis@yahoo.com

Les Jeux de l’art et de l’argent, premier roman original et totalement amoral de Marie-Hélène Grinfeder, est avant tout un polar-plaisir qui ose montrer le monde violent, périlleux et fascinant du marché de l’art.

« Je vends le vent, je vends le rêve. C’est ça, la valeur sûre. »

Construit comme une œuvre d’art captivante et excentrique, ce roman frappe par la surenchère d’action et la folie contagieuse de ses personnages. Protégée par la fiction, Marie-Hélène Grinfeder, auteur du livre de référence Les années Supports surfaces, s’en donne ici à cœur-joie pour décrire, comme cela n’a encore jamais été fait, les milieux de la vente aux enchères, de la spéculation en matière artistique et de la folie magique de l’art.

Reflet d’un monde clos régi par la démesure et ponctué par les crimes passionnels, Les jeux de l’art et de l’argent sont également le subtil témoignage voilé des frasques observées par l’auteur. Marie-Hélène Grinfeder évolue professionnellement dans un univers particulier qui, petit à petit, rejoint l’irréalité, celle-là même dont l’art est fabriqué.

 Ce roman permet des voyages dans les hautes sphères de l’art : de Londres à Paris en passant par Bruxelles, Milan, Moscou et Monte Carlo. Les personnages masculins mènent la danse : vulnérables et insensés. Seule femme immergée dans un milieu d’hommes plus ou moins corrompus, Tess de Bellac est une héroïne attachante et innocente, libre et indépendante, en lutte contre des événements qui risquent pourtant d’ébrécher sa probité.

L’intrigue, trépidante, ambiguë, dévoile les excès du marché de l’art fondés sur des spéculations financières, et où chacun finit par se poser la question : « Et l’art dans tout cela ? »

IMG_2053.jpgMarie-Hélène Grinfeder est historienne de l’art et expert en art du xxième siècle et en art contemporain. Elle est  membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art et a déjà publié Adam et Ève, livre de bibliophilie illustré par deux sérigraphies originales de Louis Cane, aux Éditions MHG en 1999, Des voluptés, AFAA, Ministère des Affaires étrangères, Brève histoire de l’art de cinq siècles de peinture française en 1995 et Les années supports surfaces aux Éditions Herscher, en 1991.

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