« On dirait une ville » de Françoise Collin

POÉSIE

On dirait une ville suivi de Chronique d’un été
Françoise Collin

Office 15/11/2007

On dirait une ville, premier ensemble du recueil, est consacré à Paris : ses habitants, sa diversité, son cosmopolitisme. Description des rues, de la Seine, des personnes : Paris est une ville-monde, concentrant toutes les couleurs, toutes les lumières, toutes les musiques, toutes les nationalités, noyant les individus dans une foule turbulente…

Chronique d’un été, seconde partie du recueil, est un long poème fragmenté en poèmes courts, évocation délicate et sensible des sensations et des objets propres à l’été. Certains vers reviennent comme des refrains d’un poème à l’autre, suggérant la langueur estivale, ou le caractère immuable de ce qui peuple la saison chaude.

Au milieu d’images volontairement anodines (« les vaches ruminent », « une prune tombe »), qui suggèrent, comme la structure en refrain, la constance de ce « lot commun » des estivants, surgit la promesse d’un destin singulier : un don, offert sans avoir été souhaité : « le vœu que personne ne fit / en ta faveur / t’a rejointe » ; « pas de donateur mais seulement / en ce beau milieu d’été / un don ». Un don au milieu de l’été, un destin singulier qui se détache pour la personne à qui le poème est adressé.

Françoise Collin, philosophe féministe, écrivaine et essayiste, a fondé en 1973 les Cahiers du GRIF (Groupe de Recherches et d’Informations Féministes). Elle est l’auteure de plusieurs romans (Le jour fabuleux (1961), Rose qui peut (1963), …), et de nombreux essais (Maurice Blanchot et la question de l’écriture (1971), Le différend des sexes (1998), Parcours féministe (2005), …).

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