Blockchain : une série de conférences sur la nouvelle révolution (avec Remy Peretz) par Jean-Pierre Largillet

Blockchain : une série de conférences sur la nouvelle révolution

En introduction du hackathon autour des technologies blockchain qu’il organise du 4 au 11 février, le collectif Côte d’Azur blockchain Stampede a monté une série de conférences vendredi 4 février à partir de 14 heures sur cette nouvelle révolution. L’occasion d’entrer dans le mouvement et de découvrir les acteurs et startups azuréens déjà engagés. A suivre en digital.

Blockhain conférences

C’est le grand jour vendredi 4 février pour le collectif Côte d’Azur blockchain Stampede et son hackathon qu’il organise du 4 au 11 février en partenariat avec le Village francophone Côte d’Azur. En introduction de l’événement et pour acculturer le plus grand nombre à la Blockchain, ses applications, ses atouts, ses freins, une série de tables rondes et conférences se tiendront ce vendredi après-midi de 14 heures à 18h45 et déboucheront sur le démarrage du Hackathon.

Il sera plus particulièrement de Fintech et de Web3.0. Pour les Fintechs, seront explorés les forces et faiblesses des protocoles Blockchain & outils transpartisans, smart contracts, NFT, crypto-actifs, cryptomonnaies, impacts de la tokenisation dans les actifs virtuels, aspects réglementaires… Concernant le Web3.0, l’analyse portera sur le trio blockchain, NFT et Métavers. L’occasion aussi d’entrer dans la révolution blockchain, mais également de faire connaissance avec les acteurs azuréens de ces technologies émergeantes et des startups qui sont déjà engagées dans le mouvement et seront peut être les étoiles de demain.

Voici le programme des conférences.

  • 14h15 – 14h30 : Ouverture du Côte d’Azur Blockchain Stampede
  • 14h30 – 14h45 : Les Cryptomonnaies et les NFT décryptés. Avec Kathleen Jobin et Rémy Peretz. Kathleen Jobin est professeur en BlockChain et crypto-monnaies et PDG d’une Startup qui imagine l’interaction entre les jeux vidéo et la BlockChain. Elle présente son livre « Investir dans les cryptomonnaies comme on investit en bourse ». Il apporte sur ce marché en pleine croissance, les conseils indispensables de spécialistes reconnus pour investir sans faire d’erreur. Rémy Peretz, coproducteur du podcast NFT Morning, parle de son livre « NFT Revolution », taillé pour vous si vous considérez déjà que les NFTs vont révolutionner le monde de l’art et de la finance.
  • 14h45 – 15h30 : Les NFT : phénomène de mode ou réelle révolution ? Une table ronde pour décrypter le phénomène des NFT en présence d’experts français et internationaux : Aurélien Lallemant (Le Village By Crédit Agricole PCA), Julien Bonnel (Wynd), tous deux co-fondateurs du Côte d’Azur Blockchain Stampede ainsi que Christophe Gauthier, CEO de FRENCH-ICO.com®, solution de financement en cryptomonnaies et plateforme de vente aux enchères de NFT, Philippe Nadeau, Directeur Général de DigiHub Shawinigan, Rémy Peretz, Sylvain Theveniaud, directeur de l’Accélérateur Allianz, fondateur de NFT Oasis, serial investisseur dans les cryptomonnaies et les NFT (Cryptense, Ledger, Artpoint, Exclusible ,…)
  • 15h30 – 16h00 : Le Sℎawitosℎi la cryptomonnaie locale de la ville de Shawinigan avec Frédéric St-Laurent. Entrepreneur expérimenté dans le domaine des paiements et des cryptomonnaies, il fera un témoignage sur le projet d’expérimentation d’une cryptomonnaie propre à la ville de  Shawinigan au Canada, le Shawitoshi (contraction de Shawinigan et de Satoshi Nakamoto, le développeur présumé du Bitcoin)
  • 16h00 – 16h30 : Tout savoir sur la réglementation des crypto-actifs avec Hugo Bordet. Chargé d’affaires réglementaires chez ADAN (Association pour les Développement des Actifs Numériques), il revient sur les principaux aspects réglementaires à prendre en compte dans tout processus de création d’actifs numériques
  • 16h30 – 17h00 : Cardashift, le premier launchpad à impact de l’histoire de la Blockchain ! Tangui Friant, Co-fondateur de Cardashift, présentera Cardashift, le premier launchpad communautaire fondé sur la blockchain Cardano (ADA) qui vise à financer et accélérer de nouveaux projets résolvant des problèmes sociétaux et environnementaux du monde entier.
  • 17h00 – 17h30 :  La Blockchain comme levier de croissance par Krill.io & Wynd. Ce sont deux sociétés en hyper-croissances de notre territoire qui témoigneront du potentiel business et des usages de la Blockchain. Kryll.io, après une ICO de 3,5 M€ en 2018, a lancé la toute première plateforme publique de crypto trading qui automatise les stratégies de placements sur les marchés. Wynd figure à l’indice French Tech FT120 du gouvernement français qui référence les 120 entreprises technologiques les plus en hyper-croissance. La startup a conçu une plateforme de commerce unifié permettant aux enseignes comme Carrefour, Decathlon ou Orange et aux commerçants locaux de gérer leur encaissement omnicanal, leur logistique et leur relation client. Une plateforme reconnue au niveau international par le cabinet Gartner qui l’a référencé parmi les meilleures du marché
  • 17h30-19h30 : Lancement du Hackathon

Christian Mégrelis publie dans Causeur

30 ans après…la Russie

ou :Supplément aux « Lettres de Russie-1839 » d’ Astolphe de Custine.

Décembre 2021.La France s’expose à Moscou, dans ses plus beaux atours. Mille ans d’amitié franco-russe, exposition à  l’initiative de l’Ambassade de France qui a la mémoire longue, pendant que la Russie fait de même à Paris avec l’exposition Répine, le plus grand peintre russe du XIX -ème siècle dont l’œuvre phare, « Les bateliers de la Volga » a fortement marqué les esprits à l’époque de l’école naturaliste française, dans le sillage de Zola.

On y apprend que la dynastie capétienne, une des plus longue de l’histoire du monde, n’existe que par le remariage en 1051 de Henri Ier, veuf sans enfant, avec une princesse Anne de Kiev, fille du roi Iaroslav. Le lectionnaire byzantin offert en dot à Henri 1er a été présenté à tous les sacres des rois de France pendant près de mille ans.

Et chacun sait que la langue de cour à Saint Pétersbourg au XVIIIème et au XIXème siècles était le français. On connait la célèbre exclamation de Voltaire à la Grande Catherine : « Catherin je suis, Catherin je mourrai ! »

Le pacte franco-russe de 1894 a marqué le début de la première révolution industrielle de la Russie, avec les investissements massifs des entreprises françaises et la création des grandes industries textiles, minières et sidérurgiques et la construction du méga projet du Transsibérien. Provoqué par la révolution de 1917 financée par l’Allemagne, le retrait de la France a été une des conséquences de la plongée de l’Union soviétique dans une ère de tyrannie obscurantiste qui a duré 75 années, dans la droite ligne de l’autocratie fustigée par Custine.

Obsédés par les souvenirs des révolutions de 1789 et de 1917 et des massacres qui les ont accompagnées, les putschistes de 1991, comme ceux qui les ont arrêtés, ont réussi à mener une double révolution pacifique qui a mis fin à la plus grande imposture politique du XXème siècle et à l’URSS qui en était la fille naturelle. La nouvelle Russie est née de cette tourmente géopolitique majeure. Le plus vaste empire de l’histoire s’est effondré sur lui-même sans un coup de feu et dans l’allégresse générale.  Une première absolue dans l’histoire de l’humanité

Les débuts de la nouvelle Russie étaient problématiques. Plus un sou en caisse, des têtes nucléaires éparpillées sur un territoire immense, à la merci de seigneurs de la guerre locaux, une administration totalement corrompue,  des pénuries généralisées, des frontières improvisées. Le monde retenait son souffle. La raison russe l’a  emporté  et ce qui aurait pu amorcer la fin de la civilisation est devenu un mouvement pacifique d’abolition de la tyrannie.

Si les premiers pas des  républiques néees de l’éclatement de l’URSS furent pacifiques, on le doit à la sagesse de dirigeants de fortune pour la plupart issus de la nomenklatura soviétique. Mais leur incompétence se manifesta  dans le domaine économique où les privatisations s’accompagnèrent d’un des plus grands pillages économiques de l’histoire de l’humanité. En l’espace de dix ans, entre le mur de Berlin et la crise de 2008, à la faveur des décrets de convertibilité du rouble de 1992 et 2006, des centaines de milliard de dollars ont disparu des caisses des entreprises exportatrices de matières premières (pétrole gaz, cuivre, charbon, bois, pêche entre autres) et de produits de base (engrais, aluminium, produits semi finis), privant une économie exsangue de ses ressources. On a vu apparaitre sur la scène mondiale ces étranges nouveaux « grands ducs » dilapidant des fortunes usurpées et totalement stériles, en grands « robber barons » de bandes dessinées (les vrais  « robber barons » américains, eux, avaient construit les Etats- Unis).

Malgré les immenses efforts qui ont présidé à la mise en ordre de marche d’un système déconstruit, les erreurs initiales, dont les principaux responsables sont morts ou exilés, pèsent encore lourd.

30 ans après » la plus grande mutation géopolitique de l’histoire » selon Vladimir Poutine, la fin du communisme et de l’URSS, qui n’ont fait aucune victime, la Russie a-t-elle besoin de nous ? Et avons-nous besoin d’elle ?

Dans un monde globalisé, tout le monde a besoin de tout le monde. Une fois ce truisme asséné, la géopolitique s’invite à la table.

La Russie, même détachée des acquis de l’URSS, est toujours un empire eurasiatique, héritier à la fois des mongols de Gengis Khan et des slaves de la grande plaine cis-ouralique. Cette double descendance a été remise à l’ordre du jour par la conquête des steppes asiatiques au XVIIème siècle et l’irruption des russes sur le Pacifique en 1639. La Russie coiffe littéralement l’Asie du sud, menace le Japon et jouxte l’Amérique depuis la vente, en 1867 de l’Alaska aux Etats-Unis. Sa population est le reflet de sa géographie. Slaves, tatars, turkomans, mongols vivent en bonne intelligence, ayant tous adopté la culture russe, même s’ils  gardent leur religion.

On ne peut véritablement dialoguer avec un état que lorsqu’on a compris les ressorts de son ambition. Les français, nombreux à Saint Pétersbourg depuis la révocation de l’édit de Nantes, régents de la Nouvelle Russie et d’Odessa à travers le duc de Richelieu, son  gouverneur en 1803, savaient de quoi ils parlaient lorsqu’ils plaidaient déjà pour une alliance franco-russe au moment de l’invasion napoléonienne. A sa concrétisation, en 1894, la Russie commença enfin sa révolution industrielle et la France était au cœur du projet.

Suivant l’exemple des Etats Unis qui, après la Révolution française répudiaient leurs dettes vis-à-vis de la France sous le prétexte qu’ils devaient l’argent à un roi qui n’existait plus, Lénine dénonça toutes les conventions financières avec la France sous le prétexte que l’argent avait été prêté au tsar, qui n’existait plus. La crise qui s’en suivit a marqué des générations de français. La Russie de 1991 n’a pas pris la dimension de ce scandale dans la mémoire française. Il faut continuer de lui expliquer.

« Comment, vous défendez la Russie de Poutine, qui est indéfendable ? «  me dira-t-on ! A quoi je demanderai où en était la démocratie en France en 1819, à l’époque de  Custine,  30 ans après 1789 ?

Il s’agit de savoir si la France a, ou non, intérêt à renouer avec la Russie. L’exposition en cours est un geste dans ce sens, en rappelant ce que les deux nations doivent l’une à l’autre et en mettant en évidence un « soft power » que la France est la seule à avoir. La relation entre deux Etats ne doit pas dépendre de dirigeants forcément provisoires, mais de données économiques et géo politiques étayées par le tropisme réciproque de deux peuples.

A cette aune, la réponse est évidente. Chaque fois que la Russie s’est allié à nos voisins de l’est, les choses ont mal tourné pour la France, quel que soit son régime politique. Chaque fois que les deux pays ont travaillé ensemble, c’est le contraire qui s’est passé. C’est précisément ce que montre l’exposition de Moscou qui dégage un fort potentiel émotionnel. Les Russes en sont à requalifier nos conflits en querelles de famille !  On est loin de la Russie de Custine !

Hélas, il manque à cette empathie une politique, des projets et des hommes qui la matérialiseraient.

La France désindustrialisée n’a plus grand-chose à apporter à une Russie qui est comme chez elle en Allemagne 70 ans après avoir conquis Berlin, et qui ouvre toutes les portes aux entreprises allemandes. Même chose avec le Japon. Et la prise en main de la Sibérie par les capitaux chinois n’est qu’une question de temps. Et pourtant ce qui existe marche : Renault, Total, Auchan (premier employeur étranger en Russie), mais on les compte sur les doigts d’une main. Il suffirait d’un bon accord économique et financier pour que tout démarre. Nous devrions peut-être prendre exemple sur les allemands dans nos protestations sociétales et géopolitiques teintées de naïveté. Ne pas nous laisser entrainer par des européens anti russes historiques comme les Baltes et la Pologne qui, eux, ont vraiment des raisons de se méfier. Montrer à des dirigeants qui en ont toujours fait preuve à notre égard, du même respect que celui du Président Jacque Chirac, dernier chef d’Etat à avoir une juste vue de l’importance de la Russie pour la France.

Des projets ? Il y en aurait beaucoup, dans l’espace, l’industrie navale, l’IT, le développement de la Sibérie, terre du XXIIème siècle avec le réchauffement. A condition de les conduire d’état à état . Le détour par l’Europe nous met forcément dans le sillage de l’Allemagne ,ne nous laissant que des miettes. Pas besoin de beaucoup d’imagination mais de beaucoup de travail et de confiance. Alors, une expérience de trente ans en Russie m’autorise à dire que ça marche. Le marquis , engoncé dans ses préjugés aristocratiques, avait prédit une éternité autocratique. Trente ans après la renaissance de la Russie, lentement mais sûrement, un grand retour de la France en Russie pourrait ressusciter une vision commune qui s’était arrêtée en 1917.  Il suffirait de le vouloir.

Christian Mégrelis

Auteur de « Le naufrage de l’Union soviétique : choses vues » Transcontinentale d’Ed. 2020

Chef d’entreprise, vice-président de l’IUE (International Union of Economists)- Académie des Sciences de Russie.

François de Coincy dans Forbes se met dans la peau d’un Président de la République

Si j’étais candidat, je proposerais… | François de Coincy : “Rendre l’investissement des entreprises intégralement déductible des impôts”

La démarche qui nous amène à croire qu’une entreprise est bénéficiaire alors qu’elle n’a pas encore récupéré sa mise provient de notre système de comptabilité en base annuelle qui répartit l’investissement par amortissement de manière arbitraire sur les périodes futures.

Toute entreprise ne commence à gagner réellement de l’argent que lorsque le cumul de ses revenus nets a excédé le coût de ses investissements. Avant, le résultat comptable affiché n’est qu’une fiction, dépendant du taux d’amortissement retenu. Ce résultat peut être positif sur une période alors que finalement, le cumul des résultats ne couvrira jamais l’investissement initial. Ce bénéfice comptable n’est en réalité qu’un indicateur, un indicateur utile, mais il n’est pas la représentation d’un résultat réel.

La conséquence fiscale est que l’État prélève de l’argent, sous forme d’impôt, sur des bénéfices hypothétiques non perçus par l’entreprise.

En ayant l’intégralité de leurs nouveaux investissements déductibles du résultat fiscal, les entreprises vont être incitées à investir chaque année, au moins l’équivalent de leurs résultats annuels.  Beaucoup de PME, dont les actionnaires sont souvent allergiques à la fiscalité, choisiront d’acheter des biens d’équipements productifs pour éviter de payer des impôts. Elles vont rechercher plus activement les occasions d’engager des projets au-delà des seuls investissements de remplacement qu’elles effectuaient habituellement. Les nouveaux projets seront plus faciles à financer puisque le temps de retour net sur investissement qui aurait été de 10 ans avec un IS à 30% se trouve réduit à 7 ans avec cette mesure.

Pour les entreprises françaises, engagées sur l’économie mondiale, investir pour localiser à l’étranger va devenir moins intéressant et pour les entreprises internationales, le choix de l’implantation française va devenir au contraire bien plus attractif. Cette mesure va générer des emplois immédiats pour réaliser ces investissements qui à leur tour produiront par la suite une activité régulière locale.

La perte de recettes de l’Etat, qui pourrait être de l’ordre de 20 milliards, est un simple décalage dans le temps. Le bien étant amorti dès la première année, les années suivantes verront la base fiscale de l’entreprise s’élargir et l’Etat récupèrera progressivement son manque à gagner initial. L’impôt payé par les entreprises, de l’ordre de 40 milliards par an, représente une assiette fiscale d’environ 150 milliards. Si ce potentiel était utilisé à raison de 50%, cela représenterait un investissement complémentaire de 75 milliards et si cet investissement était au 2/3 réalisé par des entreprises françaises, cela représenterait de l’emploi pour 1 million de personnes.

La mise en œuvre d’une telle mesure permettra donc à nos dirigeants d’avoir une vision à plus long terme, portée sur l’ investissement, que la courte vue donnée par le résultat annuel.

Par François de Coincy, ancien chef d’entreprise, auteur de « Sept idées libérales » (L’Harmattan)

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