Introduction de Jean-Pierre Luminet, parrain du Salon « Mathématiques et lumière » (28 au 31 mai 2015)

Introduction de Jean-Pierre Luminet, Astrophysicien, parrain du 16ème Salon Culture et Jeux Mathématiques sur le thème de « Mathématiques et lumière » en 2015

 

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Dans le cadre de l’année internationale de la lumière décidée par l’UNESCO, il paraissait naturel d’associer la seizième édition du Salon Culture et Jeux Mathématiques au thème extrêmement riche de la lumière. Des lumières, dois-je plutôt écrire. En effet, les phénomènes liés à la lumière et les disciplines qui les décrivent – des mathématiques à la physique, de l’astronomie à la biologie, de la physiologie aux arts visuels, etc. – recouvrent pratiquement tous les domaines de l’activité humaine.

 

Après tout, nous sommes des êtres faits de lumière (celle des étoiles, transformée en matière) et nous nous nourrissons d’elle. C’est donc l’ambition de la brochure Maths Lumière Express 2015 que de présenter, en une série de contributions rédigées par des chercheurs de différentes disciplines, un panorama général de la lumière dans tous ses états.

 

L’ouvrage est découpé en plusieurs sections, chacune consacrée à tel ou tel aspect de la lumière. Une présentation historique s’impose d’emblée, rappelant combien la nature de la lumière, et les mathématiques pour la décrire, ont fait l’objet de hautes spéculations depuis l’Antiquité. Il n’est pas surprenant d’y retrouver les contributions des plus grands noms de l’histoire des sciences, d’Euclide à Einstein en passant par Alhazen, Descartes, Kepler, Newton, Maxwell et bien d’autres. La physique et les mathématiques de la lumière constituent ensuite un chapitre essentiel. Les mesures de la vitesse de la lumière, dans le vide ou dans les matériaux, l’étude des phénomènes lumineux comme l’arc-en-ciel, la polarisation, la transparence, etc., sont autant de jalons essentiels dans l’histoire de la physique classique. Mais l’avènement, au début du XXe siècle, des théories de la relativité et de la mécanique quantique, a apporté des éclairages (le mot est approprié !) radicalement neufs sur les divers états de la lumière – onde, corpuscule, trame de l’espace-temps, etc.

 

Ils ont débouché sur d’innombrables innovations technologiques qui, comme le laser, constituent désormais notre quotidien. Or, notre quotidien, c’est aussi et surtout la lumière naturelle de notre étoile Soleil, et le petit miracle naturel qui réussit à convertir cette énergie lumineuse en matière vivante. Nous voici dans l’immense domaine de la biologie et des fascinants rapports que le vivant, sous toutes ses formes, entretient avec les phénomènes lumineux. La brochure serait incomplète si elle n’abordait pas aussi la question du rôle de la lumière dans les arts visuels : peinture, sculpture, photographie, cinéma. Car l’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art.

 

Devant un aussi riche contenu, les lecteurs, et les jeunes en particulier, devraient y trouver de quoi satisfaire leur curiosité, ainsi que quelques réponses aux innombrables questions qui ne manqueront pas de leur venir à l’esprit en fonction de leurs intérêts variés. Victor Hugo, cet immense poète curieux de toutes les disciplines de l’esprit, écrivait Chaque homme dans sa nuit s’en va vers sa lumière. En ces temps agités de nos civilisations, assombris par tant d’obscurantismes de divers

ordres, puissent ce salon Mathématiques et Lumière et cette modeste – mais ambitieuse – brochure, apporter à chacun ce petit surplus de lumière intérieure dont nous avons tous tant besoin.

 

Jean-Pierre Luminet

mars 2015

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« Ce cri qui nous décrit… », un beau livre de VLADIMIR (collection « L’Art en marche » dirigée par Luis Marcel aux Éditions La Découvrance)

Pour recevoir ce livre en service de presse, contactez guilaine_depis@yahoo.com / 06 84 36 31 85

Ce cri qui nous décrit…

de VLADIMIR

aux Éditions La Découvrance 

Collection : L’Art en marche dirigée par Luis Marcel

Parution 20 mars 2015

 

L’Art brut : c’est un art populaire, l’art de tout le monde, pour tout le monde.

Luis Marcel.

 

Vladimir, un artiste singulier et insolite

 

vladimir un .jpgFormat : 210 x 240

Nb de pages : 192, texte N & B / Illustrations : 100 photographies de tableaux en couleurs

Prix TTC : 29 euros

Thème CLIL : 3680 / Isbn 978-2-84265-853-3

Rayon librairie : Beaux-arts, Art brut, Peinture, Beaux livres

 

Le livre :

Mon fonctionnement, au niveau de l’affectivité, est resté celui d’un enfant de quatre ans tombant en larmes et paradoxalement le fonctionnement de l’intellect beaucoup trop développé, rationaliste à I’extrême, une démarche artistique de physicien ou d’analyste. Vladimir

Tu veux crier Vladimir ? Eh bien soit, exprime toi, vocifère, gueule, crache, vide toi de tout ce qui t’encombre, de toutes ces incompréhensions, de tes souffrances accumulées depuis le jour où ta vie a basculé.  Luis Marcel

 

Pascal Saint-Vanne dit Vladimir est un écorché vif. Artiste autodidacte, il peint sans discontinuer depuis son plus jeune âge avec passion, d’instinct, sans souci de plaire. Une centaine de ses tableaux, sur une période d’une dizaine d’années, sont reproduits dans cet ouvrage et sont rythmés par ses écrits singuliers et désemparés qui ne laisseront aucun lecteur indifférent.

 

Un cri de souffrance, de morbidité, de sensibilité grinçante… soit vous vous détournez, soit vous êtes captivé.

 

• Ce livre est préfacé par Luis Marcel, directeur et initiateur de cette collection. Luis Marcel fondateur de la galerie des 4 Coins et membre du comité des galeries d’Art, dirige le musée de l’Art en marche à Lapalisse (03) depuis 1997, année de sa création : espace unique en Europe qui fait figure de référence pour tous les connaisseurs et amateurs de l’Art brut et neuve invention.

 

• Les tableaux de Vladimir ont été photographiés par Pascal François, photographe professionnel du Centre national du costume de scène et de la scénographie, de la Compagnie Philippe Gentil, etc.

 

vladimir deux.jpgL’auteur : Vladimir est originaire de la Meuse, de Verdun, et y vit. Il n’a jamais eu d’autre passion que la peinture. Il peint d’instinct, le plus naturellement du monde, sans calcul.

Des collectionneurs, des marchands d’art et des amateurs achètent ses tableaux.

Ses oeuvres sont exposées en galerie et dans les musées d’Art brut européens.

Dernières expositions de tableaux : Marseille, Aurillac, Allauch, Toulon, Clermond-Ferrand, Nîmes, Pèzenas, etc.  En permanence : Musée de l’Art en marche de Lapalisse (près de Vichy) et collection Henri Sotta .

 Prochaines expositions :

– Vladimir invité de la manifestation Itinéraires singuliers à Dijon, du 26 mars au 24 avril 2015 (expositions des tableaux)

– 23 février au 23 avril : Médiathèque Artothèque de Melle (79)

– 9 au 28 avril : Bibliothèque de Parthenay (79)

– Avril et mai : Musée de l’Art en Marche, Lapalisse

– 4 au 10 octobre : Foire internationale Outsider 2×2 à Münster, Allemagne

 

L’Art Brut par Luis Marcel

Art brut, un déconditionnement, un pas vers la liberté

Fin XIXe début XXe, comme on le dit familièrement, c’était dans l’air du temps…

En France, en Allemagne, en Suisse, aux États-Unis, des médecins commençaient à s’intéresser aux créations des schizophrènes. Hans Prinzhorn (1886-1933), assistant à la clinique psychiatrique universitaire d’Heidelberg rassemblera cinq mille oeuvres de malades mentaux.

 Il se rendit compte que les pensionnaires ressentaient un besoin, une nécessité d’expression et de création telle qu’avec des moyens extrêmement rudimentaires, dans leurs coins, ils créaient des oeuvres on ne peut plus singulières, libres de toute contingence, de toute influence.

En clair, peintures, dessins, sculptures… leur permettaient d’échapper à leur quotidien.

Prinzhorn collectionnera les oeuvres réalisées par ses patients. Il les analysera et en fera une véritable étude scientifique. Son ouvrage Expressions de la folie publié en 1922 fait depuis autorité et l’unanimité dans le monde de la psychiatrie et de l’Art.

Involontairement, ses études et recherches feront de lui le grand initiateur de ce que Jean Dubuffet nommera plus tard l’Art Brut.

Il a été le premier à confronter la production des malades aux oeuvres contemporaines.

Ces créations permettent aux médecins de rentrer plus facilement en contact avec les malades, de peaufiner des diagnostics, d’échanger avec eux. Le fait de s’intéresser aux réalisations des patients est un moyen simple de leur manifester de l’intérêt. La collection Prinzhorn est unique au monde.

Dans le cadre de la propagande du parti national socialiste en Allemagne et en Autriche, l’exposition itinérante l’art dégénéré présentera en 1937 des oeuvres d’art moderne, de Chagall, Klee, Nolde… et celles des malades mentaux, dans le but de ridiculiser cette liberté créatrice qui échappe au système. Ce sera la première présentation au public de cette fameuse collection… Elle sera qualifiée par la suite de Beauté Insensée…

Max Ernst offre l’ouvrage de Prinzhorn à son ami Paul Éluard. Les surréalistes et d’autres artistes contemporains reconnaîtront comme leurs pairs les créateurs anonymes qui oeuvraient derrière les murs des asiles. Dès 1924, dans le premier manifeste du surréalisme ils défendent l’art des fous.

En 1945 Jean Dubuffet propose une première définition de l’art brut. En 1948, avec André Breton et quelques amis, ils créent la compagnie de l’Art Brut.

Luis Marcel

Un magnifique livre d’aventures maritimes : « Mingming au rythme de la houle » de Roger Taylor (COUP DE COEUR !!!) aux Éditions La Découvrance

Mingming au rythme de la houle

de Roger TAYLOR (élu « Marin de l’année » en Grande-Bretagne)

Site officiel http://www.thesimplesailor.com/france.html

aux Éditions La Découvrance / Parution avril 2015 

Roger Taylor est bilingue, exquis et souvent en France, peut être interviewé. Pour prendre rendez-vous et/ou recevoir son livre, contactez Guilaine Depis au 06 84 36 31 85 / guilaine_depis@yahoo.com 

taylor un .jpgTitre original : Mingming and the tonic Wildness Traduit de l’anglais par Marie-Odile Ottenwaelter et Éric Andlauer 

 

300 pages, 30 photos N & B, 21 €

 

 

 Le livre : Mingming au rythme de la houle évoque les deux derniers voyages en solitaire de Roger Taylor. Ces voyages lui ont été inspirés par ceux de H. W. Til-man, le célèbre alpiniste et navigateur, qui a couru les océans à la recherche de mon-tagnes vierges atteignables depuis la mer.

 

La première partie du livre, intitulée Tem-pêtes, porte sur un périple de 4 000 milles, en soixante-sept jours et sans escale, qui commence à Plymouth, traverse l’Atlantique Nord, puis emprunte le détroit de Davis ; s’étant cassé une côte lors d’une tem-pête à l’ouest du Groenland, Roger Taylor a dû faire demi-tour et renoncer à atteindre le cap Dyer de l’île Baffin, à l’entrée du passage du Nord-Ouest . Partir sur un bateau aussi petit, avec cent jours de vivres et d’eau, pour affronter des mers tempétueuses et le risque de glaces, constituait un énorme défi.

 

Dans la deuxième partie, intitulée Montagnes, Roger Taylor repart dans l’Atlantique Nord-Est pour aller jusqu’à la limite des eaux navigables, par 80° de latitude nord, à 600 milles du pôle Nord. Il revisite son île mythique de Jan Mayen, puis longe la côte ouest du Spitzberg. 

 

 

taylor deux.jpg — Tout au long de ce livre, l’auteur évoque, avec son humour habituel so british, le quotidien de la navigation océanique en solitaire, les aléas de la vie à bord, mais aussi le bonheur d’observer la faune océane, la mer, le ciel, les terres entraperçues. De façon poétique et innovante, il décrit, avec un regard de peintre, la texture de la mer, des vagues et de la houle, dans différentes configurations de vent, de tempête, de lumière, allant du calme plat à de monstrueuses déferlantes. Se retrouvant, au milieu de nulle part, entouré de milliers de puffins majeurs en migration, s’émerveillant de la rencontre aussi fortuite qu’improbable avec un albatros à sourcils bruns, il poursuit une réflexion plus philosophique sur l’égarement, la solitude et les sociétés des oiseaux pélagiques. Se sentant pousser des nageoires à force de vivre dans cet univers en mouvement perpétuel, il s’interroge sur le bien-fondé de la décision des animaux qui ont quitté le monde océa-nique pour rejoindre la terre ferme. Pour sa part, il considère, à l’échelle de l’évolution, que ce sont les animaux marins qui ont eu raison, car la partie pérenne de notre planète est océanique. 

Le quotidien de la navigation océanique en solitaire, les aléas de la vie à bord, mais aussi le bonheur d’observer la faune océans, la mer, le ciel, les terres entraperçues, voilà ce que nous raconte Roger Taylor de façon poétique et innovante. Avec un regard de peintre et une écoute de musicien, il décrit la texture de la mer, les vagues et la houle, dans différentes configurations de vent, de tempête, de lumière, allant du calme plat à de monstrueuses lames déferlantes. Au milieu de nulle part, entouré de milliers de puffins majeurs en migration, s’émerveillant de la rencontre aussi fortuite qu’improbable avec un albatros à sourcils noirs, l’auteur poursuit une réflexion philosophique sur l’égarement, la solitude et l’humanité.

Naviguer de Plymouth jusqu’à l’ouest du Groenland, dans le détroit de Davis, ou du nord de l’Écosse jusqu’à la latitude 80°N., au-delà du Spitzberg, en affrontant des mers tempétueuses et le risque de glaces, constituait un énorme défi. L’avoir fait sur un bateau de six mètres vingt, avec cent jours de vivres et d’eau, est une démonstration magistrale de navigation minimaliste.

Capture d’écran 2015-03-31 à 00.14.35.pngL’auteur : Navigateur chevronné, Roger Taylor est aussi homme d’affaires, linguiste, musicien, peintre, et naturaliste. Depuis sa jeunesse, il a connu un naufrage et des fortunes de mer, navigant sur tous les océans.

En janvier 2010, il a reçu la médaille Jester du Ocean Cruising Club pour sa contribution exceptionnelle à l’art de la navigation en solitaire ainsi que la prestigieuse médaille du Royal Cruising Club pour son sens marin.

Il est lauréat du prix Henri Queffélec 2013 pour Mingming et l’art de la navigation minimaliste (La Découvrance).

 Ouvrages édités et traduits en français : Mingming et l’art de la navigation mini-maliste, édit. La Découvrance, 2012 – Prix Henri Quéffelec 2012. Voyages d’un simple marin, édit. La Découvrance, 2014 

Les traducteurs : — Marie-Odile Ottenwaelter est dans l’en-seignement supérieur et est professionnelle de la traduction. — Éric Andlauer issu de l’aéronautique a toujours navigué depuis son enfance. Il a remporté la première édition du Jester Challenge en 2006. 

Isbn 978-2-84265-851-9 

Collection : L’Aventure 

Format : 148 x 210 

Thème CLIL : 3640 

 

Rayon librairie : littérature de voyage, maritime 

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Des récits inédits de Mario Tobino : « L’ange du Liponard et autres récits de mer » – une traduction des Éditions de la Découvrance (parution 24 mars 2015)

Capture d’écran 2015-03-29 à 16.10.18.pngL’ange du Liponard

et autres récits de mer

 

de Mario Tobino

Traduit de l’italien par Patrick Vighetti

Édité pour la première fois en français –

 

Nb de pages : 130 p, texte N & B

Prix TTC : 13 euros (sortie : 24 mars 2015)

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Le livre

L’ange du Liponard rassemble neuf récits de mer qui romancent, parfois même poétisent, des souvenirs personnels comme des témoignages sur des figures que Mario Tobino a pu

connaître (Nuti, Truppino…), et dont il s’entend à rendre, dans une langue sobre, ciselée, aussi

bien les faits et gestes que les inquiétudes, les pensées, les rêves qui travaillent l’esprit de ces

marins. Toute l’oeuvre du romancier-poète-psychiatre italien allie ainsi lyrisme maîtrisé et art

de l’ellipse, descriptions essentielles et interrogations sur les âmes, réalisme et poésie.

 

Sommaire

1 – L’ange du Liponard

2 – La jalousie du marin

3 – Les débuts d’un marin

4 – Ceux de Viareggio

5 – Deux marins

6 – Le vieux marin

7 – Un marin extraordinaire

8 – Un dîner à bord de l’Emilia Guidi

9 – Une fête à Télaro.

 

L’auteur

Mario Tobino (1910, Viareggio Toscane – 1991, Sicile) a été un romancier très

populaire en Italie, dont les ouvrages largement autobiographiques ont mêlé son expérience de médecin psychiatre, ses années de guerre en Libye mais aussi sa jeunesse à Viareggio où il a côtoyé le monde maritime. Plusieurs de ses romans parlent de la mer, de la vie littorale, de ses racines liguriennes et toscanes : Il figlio del farmacista (Le fils du pharmacien), Bandiera nera (Drapeau noir), Sulla spiaggia e di là dal molo (Sur la plage et au-delà de la jetée), Il clandestino (Le clandestin), etc.

 

Livres de Mario Tobino édités en français

– Le désert de Lybie, édit. Alinéa 1990

– Les derniers jours de Magliano, édit. La fosse aux ours 2006 – traduit de l’italien par Patrick Vighetti

– Trois amis, édit. Plon 2011 – traduit de l’italien par Patrick Vighetti

 

tobino deux.jpgLe traducteur

Patrick Vighetti est né à Saint-Fons (Rhône) en 1961. Il a mené des études de philosophie à l’Université Lyon III ; doctorat de 3e cycle avec une thèse sur le philosophe napolitain Giambattista Vico : Vico face à Descartes : le lien entre l’anticartésianisme et le pressentiment des sciences humaines dans la philosophie de G.B. Vico (décembre 1985). Aujourd’hui Patrick Vighetti enseigne la philosophie dans un lycée lyonnais. Il traduit de l’italien des livres de littérature générale, philosophie et sciences humaines.

 

Une sélection des livres traduits par Patrick Vighetti

Une sélection de romans : Attentat contre le Saint Suaire, Laura Mancinelli, La Fosse aux ours 2001 ; La chanson de Colombano, Alessandro Perissinotto, La Fosse aux ours 2002 + Folio Policier Gallimard 2004 ; Train 8017, A. Perissonotto, La Fosse aux ours 2004 + Folio Policier Gallimard 2008 ; Les derniers jours de Magliano, Mario Tobino, La Fosse aux ours 2006.

 

Une sélection de livres de philosophie, sciences humaines : Les philosophes et les machines, P. Rossi, PUF 1996 ; Aux origines de l’Occident, Augusto Forti, PUF 2011 ; Manger, P. Rossi, Arléa 2012 ; Espoirs, Paolo Rossi, Arléa 2010.

 

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Isbn 978-2-84265-844-1

Parution : 24 mars 2015

Collection : Azur

 

Format : 15 x 21

CLIL : 3444

 

 

Rayon en librairie : littérature étrangère, Italie + littérature de voyage, maritime

 

 

 

 

Yiming Min sculpteur chinois en France par Argoul (25 mars 2015)

Yiming Min sculpteur chinois en France

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Présenté en décembre à l’espace Pierre Cardin avenue Gabriel à Paris en 24 œuvres dans le cadre du Salon de la Société nationale des beaux-arts, Yiming est désormais exposé au Havre. Né en 1957 et présent à l’art depuis 1997, le sculpteur du Fujian collectionne les prix en République populaire, dans la meilleure tradition collectiviste de la société chinoise. Il vise désormais la reconnaissance internationale et a choisi notre pays pour se faire connaître.

Membre de l’Association des sculpteurs de Chine, membre du Conseil permanent de l’Association chinoise des beaux-arts de l’environnement, membre du Conseil permanent de l’Association des beaux-arts environnementaux de la province du Fujian, président de l’Association chinoise des beaux-arts environnementaux de la ville de Amoy (Xiamen), directeur de la Société académique de sculpture de la ville de Amoy, Yiming Min joue collectif. Il est inséré, reconnu, représentatif.

Son talent est indéniable, luttant avec la matière, utilisant sa force brute pour la circonvenir en message. Les propos français du catalogue laissent dubitatif… Qu’est-il besoin de jargonner en « gestique suprêmement maîtresse d’elle-même » (que diable cela peut-il bien vouloir dire, concrètement ?), ou chercher « le chemin de l’intention », « une récurrence de formes d’âme » ? Qu’est-il besoin de « références et de comparaisons » ? Certes, Yiming Min est de Chine populaire, il a donc « le geste de l’obéissance et de l’écoute » ; reconnu par les autorités – donc par le Parti – il a aussi « le geste de la force et de la volonté » (collective, dans la ligne). Mais qu’est-ce que cela nous dit sur sa sculpture, sur ce qu’il présente à voir ?

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Démiurge, certes, il éclate la terre elle-même pour en livrer le cœur d’or et de métal.Capture d’écran 2015-04-09 à 12.39.12.png

Social, il montre la collectivité comme un bloc d’où émergent des individualités de jambes, bras et têtes. 

Regardant l’avenir – radieux – il sculpte un bébé nu d’or fin au-dessus de l’œuf terrestre et né du ventre éclaté d’une poule aux ailes étendues.

Sa Conscience est faite de ventre et de muscles plus que de tête, conscience viscérale plus qu’intellectuelle, pieds sur terre bien ancrés, bras noueux protégeant le visage qui se lamente.

L’on sent une force venue de l’intérieur dans les œuvres de Yiming Min, un grondement qui sourd de la matière pour animer le matériau. Il y a lutte, humanité qui se débat pour émerger, mais aussi servitude, celle de la matière visqueuse, lourde à manier, matière sociale longue à modifier. C’est bien cette énergie vitale qui parle par les formes, qui saisit par sa compacité. Un message universel malgré les origines.

Site du sculpteur www.minyiming.com
Courriel minyiming@163.com
Attachée de presse en France : Guilaine Depis 

Les illustrations de cette note sont issues du catalogue de l’exposition à Paris, décembre 2014. Je ne sais si j’ai l’autorisation implicite de les reproduire dans ce blog bénévole et non lucratif – à titre d’incitation à aller voir. Si l’auteur ou son curateur français en font la demande, je les retirerai.

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À paraître : « Le roman vrai d’un fasciste français, Vies et mort de l’homme qui tua Pierre Goldman et Henri Curiel » de Christian ROL à La Manufacture des Livres le 24 avril 2015

Parution le 24 avril 2015

à La Manufacture des Livres

 

couv ROL.jpgLe roman vrai d’un fasciste français,

Vies et mort de l’homme qui tua Pierre Goldman et Henri Curiel

de Christian Rol (Document)

isbn : 9782358870993 /

code Sodis : 7862214

288 pages / 19,90 €

 

Pour recevoir en service de presse ce récit biographique consacré à René Resciniti de Says (dit « René l’élégant ») décédé en 2012 et/ou pour interviewer l’auteur Christian Rol, merci de contacter l’attachée de presse du livre : Guilaine Depis / 06 84 36 31 85 / guilaine_depis@yahoo.com 

 

Le 4 mai 1978, Henri Curiel, militant communiste et anti-colonialiste, membre du réseau Jeanson des “porteurs de valises” est abattu à son domicile parisien. Le 20 septembre 1979, Pierre Goldman, figure de l’extrême gauche des années 70, est tué par balles à bout portant à quelques mètres de chez lui dans le 13e arrondissement. Ces assassinats qui ne seront jamais élucidés sont signés par une organisation d’extrême droite inconnue : Honneur de la Police. En 2012, peu avant de mourir, un individu discret revendique – à visage couvert – sa participation à l’assassinat de Pierre Goldman. Quant à l’autre « exécution » dont il assume la paternité auprès de quelques proches, elle est pour la première fois révélée dans ce livre.

Capture d’écran 2015-04-09 à 00.57.14.pngCamelot du roi et membre de l’Action française à 14 ans, René Resciniti de Says est un ancien parachutiste. Parti guerroyer dans les Phalanges libanaises, et en Afrique aux côtés de Bob Denard, il a également été « instructeur militaire » en Amérique latine : un “affreux”.

Loin d’être un nervi au front bas, mais ne dédaignant pas l’étiquette de “voyou “, Resciniti de Says est un authentique marquis italien né des noces bâclées entre une mère chanteuse lyrique et un père aventurier parti très tôt du domicile conjugal sur les Champs-Élysées. En outre, s’il est « monarchiste », dandy aux élégances onéreuses, ses amitiés, elles, ne le sont pas toujours… et sa conduite non plus. La personnalité baroque de René Resciniti de Says – ce lettré peut déclamer des vers, ivre devant l’Institut après une nuit à se battre – sa vie et sa complexité nous épargnent l’écueil du registre « fana-mili facho » réducteur et sclérosant. D’abord, parce qu’il ne fut pas que cela. Sa vie nous renvoie aussi bien au cinéma qu’à la littérature, deux registres qu’il prisait tant. Où l’on passe allègrement des Quatre Cents Coups à la Fureur de vivre – il vouait dans ses jeunes années une adoration à James Dean -, à la langue d’Audiard d’un Paris interlope, à Beyrouth sous le feu ; et aux personnages de Blondin à qui il ressemblait tellement à la fin de son existence.

020.JPGChristian Rol (photo ci-contre) revient sur les assassinats commandités au plus niveau, mais au delà du document choc et de l’affaire d’État dont il fut la main armée par les « services » ne devrait pas manquer de remuer le monde politique, celui du Renseignement, de certains intellectuels et des journalistes. Il s’immerge aussi dans une jeunesse agitée au coeur des groupuscules politiques de droite : Occident, Ordre Nouveau et Action Française, qui ensanglantèrent le Quartier latin des années 60 et 70 ; et qui furent un vivier riche en gros bras pour les services parallèles du pouvoir de l’époque et en futur leaders politiques de la France d’aujourd’hui. Il donne là un « roman vrai » d’un personnage picaresque avec qui nous voyageons d’un monde à l’autre en embrassant un destin hors norme.

“Roman“ signifiant qualité d’écriture, densité et exigence littéraire destinées à coller au personnage.

Christian Rol est grand reporter et a prêté sa plume à plusieurs personnalités.

 

Nouveauté ! Brésil ! « Un capitaine de volontaires » de Joachim Maria Machado de Assis (La Découvrance & Les Arêtes)

Demandez le en service de presse !

Littérature étrangère, fiction, Brésil

Un capitaine de volontaires

Joachim Maria Machado de Assis

coédition La Découvrance & les Arêtes

Parution Salon du Livre de Paris 2015

(Extrait en cliquant ici)

 

machado un .jpgFormat 15×15

32 pages 

9 euros

 

 

Couverture avec rabats sur papier ivoire Intérieur : Olin ivoire 100 g

 

Attachée de presse : Guilaine Depis 

Tél 06 84 36 31 85 / Courriel : guilaine_depis@yahoo.com

 

« Derrière Garcia Marquez il y a Borges, et derrière Borges, source et origine de tout,

Machado de Assis ». Salman RUSHDIE

 

machado deux.jpgLe livre :

Entre remord et regret.

Nous étions deux, et elles, deux. Nous y allions tous deux en visite, par habitude, par délassement, et finalement par amitié. Je devins l’ami du maître de maison, et lui devint mon ami. Le soir, après dîner – l’on dînait tôt en 1866 –, j’y passais pour fumer un cigare. Le soleil entrait encore par la fenêtre, d’où l’on voyait une colline avec des maisons. La fenêtre opposée donnait sur la mer. Je ne citerai ni la rue ni le quartier ; je puis citer la ville, c’était Rio de Janeiro. Je tairai le nom de mon ami ; mettons une lettre, X***. Elle, l’une d’elles, s’appelait Maria.

 

Observateur critique et parfois cynique de la nature humaine, Joachim Machado de Assis aborde le thème de la rivalité amoureuse au moment de la guerre de la Triple Alliance qui opposa le Brésil, Argentine et Uruguay au Paraguay qui en ressortit exsangue (1865 à 1870).

 

L’auteur

Joaquim Maria Machado de Assis, journaliste, auteur de nouvelles, chroniqueur, romancier, poète et dramaturge, est né à Rio de Janeiro, le 21 juin 1839, et est également mort à Rio de Janeiro le 29 septembre 1908. Né pauvre, de santé fragile, il est le fils d’un père noir descendant d’esclave, ouvrier, et d’une mère portugaise, blanchisseuse. Autodidacte de génie, il est le fondateur de l’Académie 

 brésilienne des lettres (1897) dont il restera le président jusqu’à sa mort.

Considéré largement comme l’écrivain le plus important de la littérature brésilienne, célèbre pour beaucoup de ses livres comme Les Mémoires posthumes de Bras Cubas, Don CasmuroQuincas Borbas,  et L’Aliéniste, il n’a pas cependant gagné la popularité qu’il mérite en dehors du Brésil.

Machado est un ironiste, sceptique, fin observateur de la nature humaine.

Il n’a pas l’exubérance, l’irrationnel, le baroque que l’on prête habituellement à l’auteur sud-américain. Rien n’échappe à son oeil critique, sa perspicacité qui en font l’un des auteur les plus importants du XIXe  siècle, sans frontière.

 

Livres déjà traduits en français

L’aliéniste,  édit. Métailié

Mémoires posthumes de Bras Cubasédit. Métailié

Quincas Borba , édit. Métailié

 

La traductrice

Originaire de Porto Alegre, de parents français, Dorothée de Bruchard diplômée de littérature portugaise et française, après avoir enseigné devient traductrice – depuis 1980 –, puis créa une maison d’édition Paraula (1993 à 2000) qu’elle dut abandonner pour choisir définitivement la traduction de textes brésiliens en français ou l’inverse.

 

Une coédition

Lorsque deux maisons d’édition rochelaises se rencontrent…

 

Toutes deux tournées vers l’horizon, la mer, le voyage, extérieur pour l’une, intérieur pour l’autre, qui ont souhaité par cette collaboration amicale montrer que la mer réunit au lieu de séparer, comme l’a écrit Fernando Pessoa.

 

Capture d’écran 2015-03-17 à 17.54.13.pngLes Arêtes : spécialisée dans la poésie et l’art contemporain. Entre édition courante et livre d’artiste.

Depuis plusieurs années publie des auteurs de langue portugaise (Brésil).

 

et

 

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La Découvrance : spécialisée dans la littérature maritime et de voyage, produit aussi des eBooks.

 

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La critique du roman « Roger la Grenouille » de Claude Delay par Alan Argoul (11 mars 2015)

NDLR : C’est dans le restaurant du roman qu’a été remis le Prix de la Page 112 le 11 mars 2015 à Sylvain Tesson pour « Berezina ».

Présentation vidéo du restaurant aujourd’hui : 

http://www.restovisio.com/restaurant/roger-la-grenouille-395.htm

Le roman

 

ROGER

 

LA GRENOUILLE 

 

de Claude DELAY

 

par Alan ARGOUL

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 Claude Delay, épouse du chirurgien Tubiana, est écrivain de l’Académie française et psychanalyste ; elle a écrit diverses biographies sur Chanel, Giacometti et Marilyn, entre autres, dont j’ai rendu compte il y a quelque temps. Pour les 78 ans en 1978 du bistrotier parisien célèbre près de la Seine, Claude Delay a composé ce portrait intime, issu des souvenirs du Chef.

Roger la Grenouille est un restaurant, sis 28 rue des Grands Augustins dans le 6ème arrondissement de Paris ; Roger la Grenouille est un homme, l’âme du bistro, orphelin obsédé par la mangeaille et dont la gouaille a enchanté Paris, des sans-logis aux enfants pauvres.

Il a accueilli des artistes, des professeurs et étudiants en médecine (la fac est toute proche), des écrivains (Léon-Pol Fargue, Malraux) et peintres dans la dèche avant d’être célèbres (Derain, Picasso, Balthus), des actrices énamourées (Mistinguett, Rita Hayworth), des aviateurs pionniers (Mermoz, Saint-Ex), des officiels incognito (Bidault, Auriol, Spaak le belge, Ali Khan) et jusqu’au pape Jean XXIII (connu lorsqu’il n’était que nonce Roncalli)… « A table, il a mis ses rangs, de bourgeois du coin, de curés et de copains. Et nourris les exclus, les clochards, les enfants » p151.

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Roger Spinhirny (au nom alsacien) et son jumeau Henri ont été abandonnés par leur fille-mère à l’âge de 4 ans. Il était mal vu, dans la France catholique en plein débat passionnel sur la loi de séparation de l’Église et de l’État 1905, de n’avoir pas de mari officiel. Le père ignorait ses enfants, soit il n’en savait rien, soit il était trop jeune pour s’en soucier. La « Grande » guerre (par le nombre morts, pas par la gloire…) l’a incité à les rechercher, mais bien tard ; il ne les a jamais vus, mort en 1917 par la bêtise crasse du général Nivelle. La mère, Rosalie, était chef de cuisine à l’hôtel des Réservoirs, à Versailles. Elle ne pouvait pas déroger, ce dragon femelle : hop ! en nourrice les gniards, avant l’orphelinat industriel et catholique d’Élancourt, immense bâtisse caserne où sévissaient les bonnes sœurs sous-off. Il fallait les dompter, ces fils de Satan de moins de 10 ans, les punir d’être nés hors des liens sacrés du mariage catholique, les remettre à leur place – inférieure – dans la société bien-pensante.

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Roger dit Nini (son nom était imprononçable) ne s’en est jamais remis. Nini peau-de-chien (il pelait enfant à cause de la crasse), Nini patte-en-l’air, il a des surnoms de révolté. Dur à cuire, généreux avec les pauvres, obnubilé par le manger, il a eu 14 ans en 14 – trop tôt pour aller en guerre – et 40 ans en 40 – trop tard pour être mobilisé. Sa bataille aura été alimentaire, depuis trouver à manger comme commis boucher, serveur de grand hôtel, cuisinier parfois, jusqu’à donner à manger lorsqu’il crée en 1930 le restaurant Roger. Il ne l’appellera la Grenouille que lorsqu’il aura financièrement presque touché le fond, « mangé la grenouille » selon l’expression populaire.

Le quartier si chic aujourd’hui, discret et volontiers snob, des rues entre boulevard Saint-Michel et rue Dauphine, était avant guerre le repère des putes de 13-14 ans et de leurs barbeaux. Ils se battaient au couteau parfois le soir, à l’angle de la rue Christine et de la rue de Savoie. Les vieux hôtels particuliers, enserrés dans des rues étroites débouchant sur la Seine, abritaient des bordels et des garnis pour rapins ou artistes dans la dèche. Picasso a peint Guernica au bout de la rue. Ce sont les professeurs de médecine de la fac juste au-delà du boulevard Saint-Germain (dans la rue où Marat fut tué), qui vont faire la réputation de Roger, comme Jean Rostand. « C’est alors que, un jour de 1933, le professeur Vilmain, avec sa belle barbe entra. – Vous avez des grenouilles ? – Oui, Monsieur, ment effrontément Roger qui se précipite chez le marchand de poisson rue de Buci… » p.66.

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Roger la Grenouille a fait de l’authentique. Que des produits frais achetés aux marchands qu’il connaissait de père en fils, dans le quartier ou aux Halles de Baltard (avant déménagement à Rungis). Il donnait les restes aux gens dans la dèche ; par fidélité, il a invité chaque jeudi les enfants orphelins ; il a aidé les résistants, caché quelques Juifs dans sa propriété de campagne durant l’Occupation. « Ce mélange typiquement français d’anarchiste et de conservateur, ne lui ont pas enlevé son côté gueule d’amour » p.121.

Depuis février 2006, Roger la Grenouille a été repris par Sébastien Layrac, gérant du restaurant Allard, cuisine traditionnelle, à 50 m rue de l’Éperon, en face du lycée Fénelon très connu pour les amours adolescentes de Gabriel Matzneff dans les années post-68. Il a gardé son décor et son authentique. Il a conservé sa carte traditionnelle française avec cuisses de grenouille, escargots, queue de bœuf et foie gras – et ses desserts normands, résidence campagnarde du vrai Roger.

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Une très bonne adresse, parisienne populaire.

Claude Delay, Roger la Grenouille, 1978, Pauvert, 156 pages, €11.59

La page Facebook de Roger la Grenouille-restaurant 

Le restaurant Roger la Grenouille sur :

Tripadvisor Figaroscope Télérama Parisinfo Resto à ParisBienvenue à ma table, blog Ideal gourmet, « offrez ce restaurant » en pochette-cadeau valable 1 an

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Le récit biographique de Claude Delay, préfacé par Jacques Laurent, sur le fondateur du restaurant Roger la Grenouille (accueillant la remise du Prix de la Page 112 en 2015 à Sylvain Tesson)

Ce livre de Claude Delay est aussi un restaurant où a été remis le 3ème Prix de la Page 112 à Sylvain Tesson mercredi 11 mars 2015

Présentation vidéo du restaurant aujourd’hui : 

http://www.restovisio.com/restaurant/roger-la-grenouille-395.htm (et en photo l’écrivain Claude Delay, Philippe Tesson et l’attachée de presse de Claude Delay, Guilaine Depis)

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« Je voulais trouver une place où l’on mange… Je pensais qu’à une chose, c’est de manger. » C’est Roger Spinhirni, dit Roger la Grenouille, qui parle. Sa mère qui l’abandonne, son enfance misérable, l’orphelinat d’Elancourt, il n’oubliera jamais. Sa vie entière est une faim insatiable ; il n’a de cesse de la nourrir des souvenirs qu’il collectionne dans l’antre fétichiste de son restaurant de la rue des Grands Augustins. Manger, et surtout, faire manger, c’est le coeur de sa vie. Balthus, Fargue, Vitrac, Picasso, les Joliot-Curie, Mistinguett, Malraux, et bien d’autres, tous ses habitués, ses familiers, sa famille, attablés serrés comme on fait chez lui, l’ont compris. 

Aujourd’hui, à la suite des artistes, des intellectuels et des hommes politiques, les touristes du monde entier se bousculent pour connaître l’un des lieux célèbres de Paris.

Mais Roger qui ramasse encore les miettes de pain sur les tables, s’il aime les grands de ce monde, nourrit aussi, et pour rien, les carabins sans le sou, les poètes affamés, les clochards et les gosses du quartier.

Claude Delay, subtilement, le laisse parler, et comme c’est son métier, elle déchiffre ses dires avec science, sympathie et humour.

10317833_10152797095418995_7872249549775727332_o.jpg« Ce n’est pas un hasard, dit Jacques Laurent, dans sa préface, que Claude Delay, après avoir écrit un livre sur Coco Chanel, en écrit un sur Roger la Grenouille. Cette jeune femme est attirée par les mystères de Paris. »

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