Ce lundi 29 mars au salon du Livre de Paris, Table ronde « Pourquoi Des femmes aujourd’hui ? », de 17 à 18 h, Place des Livres

LUNDI, SOYEZ PRESENTS A 17 HEURES AU SALON DU LIVRE DE PARIS 2010, NOUS VOUS RESERVERONS LE MEILLEUR ACCUEIL POUR ASSISTER A UNE TABLE RONDE CONSACREE A NOTRE MAISON D’EDITION, VOUEE A ENCOURAGER LA CREATION DES FEMMES..!

 

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LUNDI 29 MARS

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De 17h00 à 18h00, PLACE DES LIVRES

* Table ronde : Pourquoi des femmes aujourd’hui ? Avec les éditions Des femmes. Avec Chantal Chawaf, Jacqueline Merville et d’autres auteurs publiés par Antoinette Fouque.

 

Venez nombreux, faites passer l’invitation autour de vous…

 

Davantage d’information sur notre stand H 81 du Salon du Livre, Porte de Versailles ou au 06.84.36.31.85. Merci de votre attention, à très vite, à demain !

Laure Murat rend compte dans Libération de sa lecture de « Pour l’amour de Freud » de H.D. (Libé des Livres du 25 mars 2010)

LIVRES ESSAIS
LIBERATION JEUDI 25 MARS 2010
 
DOOLITTLE, CHAMBRE D’ECHOS
« PARFAITE BISEXUELLE », LA ROMANCIERE RACONTE SA PSYCHANALYSE AVEC FREUD
 
pourlamourdefreud.jpgHIDLA DOOLITTLE
« POUR L’AMOUR DE FREUD »
Préface d’Elisabeth Roudinesco. Traduit de l’anglais par Nicole Casanova et par Edith Ochs pour la correspondance entre H.D. et Bryher. Des femmes-Antoinette Fouque, 330 pp., 16 euros
 
« Vous aviez deux choses à cacher, d’une part que vous étiez une fille, d’autre part que vous étiez un garçon. » Cette formule, Freud l’adressa à Hilda Doolittle, dite H.D., qui commentera, à l’idée d’incarner le « phénomène presque disparu [de] la parfaite bisexuelle » et de contribuer à l’histoire de la psychanalyse : « Bon, c’est terriblement excitant ». L’épisode a lieu en 1933, au cours des trois mois d’analyse qu’H.D. a poursuivi avec le maître de Vienne, à raison d’une séance quotidienne. De cette expérience intensive, la poétesse tirera deux textes : « Ecrit sur le mur », dédié à « Sigmund Freud, médecin irréprochable », paru en 1945-1946, et « Avent », extraits de son journal de 1933 rassemblés en 1948. Traduits en français sous le titre Visage de Freud (Denoël) en 1977, devenus introuvables, ils sont aujourd’hui réédités dans une nouvelle traduction, augmentés d’une section réunissant la correspondance entre H.D., Freud et Bryher, et d’une éclairante préface d’Elisabeth Roudinesco, où sont notamment détaillés et contextualisés les fourvoiements de Freud sur la sexualité féminine.
 
Ménage à trois. En recevant H.D. sur son divan, Freud, alors âgé de 77 ans, a conscience de prendre une patiente à plus d’un égard hors norme. Icône de l’Imagisme, ce mouvement poétique figuré par Ezra Pound dont elle fut l’amante, H.D. a tôt emprunté les chemins du ménage à trois et d’une bisexualité insouciante, en voyageant avec Frances Josepha Gregg, ancienne étudiante de Pound avec laquelle elle vécutr une idylle, et le mari de celle-ci. Mariée à Richard Aldington en 1913 mais séparée deux ans plus tard, elle rencontre en 1918 Annie Winifred Ellerman, dite Bryher, destinée à devenir la compagne de sa vie. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir une fille avec Cecil Gray, un ami d’Aldington qui reconnaîtra l’enfant, prénommée Perdita. Bryher, de son côté, demande en 1921 la main de Robert Mc Almon, ex-amant de H.D. Ce mariage de convenance sera remplacé par un autre en 1927 : Bryher épouse Kenneth MacPherson, avec lequel H.D. a une liaison et dont elle attend un enfant – qu’elle décide de ne pas garder. La même année, Bryher et MacPherson acceptent d’adopter… Perdita Aldington. Vous êtes perdu ? C’est normal.
Familles (sur)recomposées, homoparentalité, liaisons à puissance n : H.D., dont la beauté solaire et fragile émeut manifestement les deux sexes, n’est pas seulement une pionnière dans sa liberté à vivre toutes les variations des équations affectives. Avec son cycle de romans intitulé Madrigal, l’écrivaine, contemporaine de Virginia Woolf et de Gretrude Stein, a ouvert un chapitre essentiel de l’histoire de l’autobiographie féministe, dont témoigne notamment le Don.
 
« Autre scène ». Contrairement à ce que l’on croit trop souvent, la psychanalyse n’entretient que des rapports très lointains et pour ainsi dire anecdotiques avec l’autobiographie et le récit de soi. Cette « autre scène », qui privilégie l’analogie, la métaphore, l’écho, la résonance, la rime, en somme, a en revanche tout à voir avec la poétique et son exigence à s’affronter, par la parole, à l’énigme du verbe et du sens. H.D. ne « raconte » pas son analyse dans « Ecrit sur les murs », pas plus qu’elle ne la déroule dans « Avent », le journal de 1933, de la même encre. Elle en retranscrit la mise en oeuvre et donne à lire, entre les lignes, un cheminement, avec ses écarts et ses disgressions, ses écueils et ses progrès, dans un processus qui est le même que celui de l’écriture. Nous sommes dans le chantier de l’écrivain/analysant, dans la boite noire où s’échappe une divagation, entre associations libres et roman familial. « Je ne veux pas classifier le contenu de nos entretiens et les raconter d’une manière logique ou livresque. C’était […] « une atmosphère », il est beaucoup question de rêves, qu’H.D., sans surprise, compare à des « manuscrits enluminés », les rêves « banals et fastidieux » correspondant « à la catégorie de la presse écrite », d’autres songes suivant « une ligne comme un graphe sur une carte ». Ce sont ces « hiéroglyphes de l’inconscient » qu’elle s’attache à décrypter. L’analyse, c’est, aussi, (ré)apprendre à lire.
 
roudinesco_1200675899.jpgAventure. Parce qu’il met de la sorte en perspective analyse et travail littéraire, par touches liminales et sans jamais le formuler explicitement, Pour l’amour de Freud brille d’un éclat singulier par rapport aux « témoignages » sur le sujet, dont l’actualité éditoriale a récemment donné un exemple avec Mon analyse avec le Professeur Freud d’Anna G. (Libération du 11 mars 2010). Il n’est pas anodin que nombre d’écrivains redoutent d’entreprendre une analyse, de peur de dilapider leur singularité dans une explosion jugée trop risquée ou de devoir se soumettre à une injonction normative. H.D., dont le mode de vie n’attire aucune remarque d’ordre moral de la part de Freud, choisit, elle, de s’y mesurer. Par défi, par nécessité, par curiosité pour la grande aventure intellectuelle que la psychanalyse représente alors. Mais non sans crainte : « Les explications du Professeur étaient trop éclairantes parfois, semblait-il ; les ailes de chauve-souris de ma pensée battraient douloureusement sous ce projecteur soudain. » Le récit de son analyse, ou plutôt sa réécriture, comme un redoublement analogique de l’expérience, s’emploie à déjouer cette peur, dans une lutte dont on comprend qu’elle s’est engagée entre H.D. et elle-même. Le « Professeur », dont elle note souvent « le sourire oblique », « touchait le pétrole » mais c’est au patient de trouver ses champs d’applications. Cinq mois après son départ de Vienne, Freud lui écrivait ,: « Je suis profondément satisfait d’apprendre que vous êtes en train d’écrire. C’est pour cela que nous avons plongé dans les profondeurs de votre inconscient, je m’en souviens. »
En ces temps de tirs groupés contre la psychanalyse, sans doute n’est-il pas inutile de rappeler que Freud n’exigea jamais qu’une seule chose de H.D., une seule et unique : « Je vous en prie, jamais – je veux dire jamais, en a
ucun moment, en aucune circonstance – , n’essayez jamais de me défendre, si et quand vous entendez des remarques injurieuses sur moi et mon travail.
[…] Vous ne ferez pas de bien au détracteur en commettant la faute d’entreprendre une défense logique. Vous approfondirez seulement sa haine ou sa peur et ses préjugés. »
 
LAURE MURAT

Des femmes au Salon du Livre de Paris : du jeudi 25 mars au mercredi 31 mars 2010 (Porte de Versailles, Stand H81) – Dédicaces, tables rondes…

Ante-Scriptum en deux invitations psychanalytiques :

1) Soirée de Lectures psychanalytiques par Roger Dadoun Jeudi 8 avril à 18h30 à l’Espace des femmes, 35 rue Jacob 75006 (pour en savoir davantage, cliquez ICI)

2) Soirée de rencontre avec Elisabeth Roudinesco  (pour connaître aussi les autres possibilités d’assister à une conférence d’Elisabeth Roudinesco, grande historienne de la psychanalyse, spécialiste de Freud, cliquez ICI) autour du livre de H.D. qu’elle préface (argumentaire de ce livre ICI) Jeudi 15 avril à 19h30 à l’Espace des femmes, 35 rue Jacob 75006

 

NOUVEAUTES DES EDITIONS DES FEMMES-ANTOINETTE FOUQUE (à réclamer en service de presse à guilaine_depis@yahoo.com sans oublier de mentionner une adresse postale pour l’envoi) (suivre les liens posés sur les titres pour davantage d’information au sujet de ces cinq nouveaux livres) :

 

1) « PRESQUE AFRICAINE » de JACQUELINE MERVILLE

2) « JE SUIS NEE », réédition augmentée d’une préface et de textes d’enfance inédits du « Manteau noir » de CHANTAL CHAWAF

3) « POUR L’AMOUR DE FREUD » de HILDA DOOLITTLE, préface d’ELISABETH ROUDINESCO

4) Traduction d’un essai sur HYPATIE D’ALEXANDRIE

5) Livre audio de YVES BONNEFOY

 

SALON DU LIVRE 2010 : Antoinette Fouque et Des femmes vous invitent à visiter leur stand H 81 et à rencontrer leurs auteurs du vendredi 26 mars au mercredi 31 mars de 10h à 19h – (nocturne jusqu’à 22h, mardi 30 mars).

Rappel : Soirée d’inauguration, pour les écrivains et journalistes, jeudi 25 mars dès 19h * Paris Expo – Porte de Versailles * Stand H 81 – Hall 1 – 1 * Téléphone du stand : 01.57.25.20.31 (pour les auteurs qui dédicacent, si vous êtes perdu(e), appelez-moi au secours au 06.84.36.31.85)

 

 

 

PROGRAMME DANS L’ORDRE CHRONOLOGIQUE DES DEDICACES ET TABLES RONDES :

 

SAMEDI 27 MARS – STAND H 81

14h00

* Emmanuel Pierrat, Troublé de l’éveil (La Bibliothèque des voix)

15h00

* Jean-Joseph Goux, Renversements

* Jacqueline Merville, Presque africaine

16h00

* Chantal Chawaf, Je suis née

* Pomme Jouffroy, De la rhubarbe sous les pylônes

 

DIMANCHE 28 MARS – STAND H 81

14h00

* Marion Koeltz, traductrice de Hypatie d’Alexandrie, de Maria Dzielska

15h30

* Chantal Chawaf, Je suis née

16h00

* Elisabeth Roudinesco, pour la préface de Pour l’amour de Freud de Hilda Doolittle

 

LUNDI 29 MARS

De 17h00 à 18h00, PLACE DES LIVRES

* Table ronde : Pourquoi des femmes aujourd’hui ? Avec les éditions Des femmes-Antoinette Fouque

 

MARDI 30 MARS – STAND H 81
12h00

* Macha Méril, Un jour, je suis morte (La Bibliothèque des voix)

17h00

* Isabel Otero, Dis-moi que tu me pardonnes de Joyce Carol Oates (La Bibliothèque des voix)

19h00

* Christophe Bourseiller, Qui êtes-vous ? Antoinette Fouque (Bourin éditeur)

* Chantal Chawaf, Je suis née

* Jacqueline Merville, Presque africaine

* Pomme Jouffroy, De la rhubarbe sous les pylônes

 

MERCREDI 31 MARS

De 15h00 à 16h00, PLACE DES LIVRES

* Jacqueline Merville est invitée à la table ronde : Poèmes de femmes ou poésie féminine ?

 

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LE PROGRAMME PAR AUTEUR ET PAR ORDRE ALPHABETIQUE : 

 

Christophe Bourseiller

Mardi 30 mars – 19h00/21h00 – « Qui êtes-vous, Antoinette Fouque ? » chez Bourin Editeur  

  

Chantal Chawaf

Samedi 27 mars – 16h00/18h00 – Je suis née (réédition augmentée du « Manteau noir« , Flammarion, 1998)

Dimanche 28 mars – 15h30/17h00 – Je suis née (réédition augmentée du « Manteau noir« , Flammarion, 1998)    

Mardi 30 mars – 19h00/21h00 – Je suis née (réédition augmentée du « Manteau noir« , Flammarion, 1998)   

 

Jean-Joseph Goux

Samedi 27 mars – 15h00/17h00 – Renversements    

 

Pomme Jouffroy

Samedi 27 mars – 16h00/18h00 – De la rhubarbe sous les pylônes    

Mardi 30 mars – 19h00/21h00 – De la rhubarbe sous les pylônes    

 

Marion Koeltz

Dimanche 28 mars – 14h00/16h00 – Hypatie d’Alexandrie de Maria Dzielska (traductrice)    

 

Macha Méril

Mardi 30 mars – 12h00/14h00 – Un jour, je suis morte (Bibliothèque des voix)    

 

Jacqueline Merville

Samedi 27 mars – 15h00/17h00 – Presque africaine    

Mardi 30 mars – 19h00/21h00 – Presque africaine    

 

Isabel Otero

Mardi 30 mars – 17h00/19h00 – Dis-moi que tu me pardonnes de Joyce Carol Oates (Bibliothèque des voix)    

 

Emmanuel Pierrat

Samedi 27 mars – 14h00/16h00 – Troublé de l’éveil (La Bibliothèque des voix)  

  

Elisabeth Roudinesco

Dimanche 28 mars – 16h00/18h00 – Pour l’amour de Freud de Hilda Doolittle (préface)   

 

Elisabeth Roudinesco à l’Espace des Femmes-Antoinette Fouque, jeudi 15 avril à 19h30, 35 rue Jacob. Grande soirée consacrée à Hilda Doolittle, dont le livre « Pour l’amour de Freud », préfacé par Elisabeth Roudinesco vient de paraître.. Venez nombreux !

Un hors-série du Monde « Une vie, Une oeuvre » SPECIAL FREUD est disponible dans tous les kiosques depuis samedi 20 mars. Elisabeth Roudinesco en est une des principales plumes. Vous aurez l’occasion de la rencontrer à trois reprises, trois lieux, trois dates différentes, dans les jours qui viennent :

roudinesco_1200675899.jpg* Dédicace d’Elisabeth Roudinesco sur le stand des éditions Des femmes au Salon du Livre de Paris, dimanche 28 mars de 16h à 18h.

* Elisabeth Roudinesco et Thomas Wieder à la Fnac des Ternes dialogueront sur le thème « Pourquoi Freud ? », vendredi 9 avril à 17h30.

* Antoinette Fouque et Des femmes vous invitent à rencontrer Elisabeth Roudinesco, universitaire, historienne et psychanalyste française, auteure de la préface de « Pour l’amour de Freud » de Hilda Doolittle, dite H.D., jeudi 15 avril à 19h30, 35 rue Jacob, 75006 Paris.

freud.jpgSIGMUND FREUD : LA RÉVOLUTION DE L’INTIME – HORS-SÉRIE

Retrouvez dans ce hors-série, une sélection de textes clés qui éclairent la pensée du père de la psychanalyse, des points de vue de Jean-Paul Sartre, Karl Popper, Stefan Zweig, Thomas Mann et Jacques Lacan.

Portrait
Peut-on aujourd’hui dessiner les contours d’un nouveau Freud dont les concepts éclairent le XXIe siècle ? C’est à cette tâche que s’attelle l’historienne de la psychanalyse Elisabeth Roudinesco dans le portrait qu’elle brosse de ce « conquérant des lumières sombres ». Pour que « la question de la psyché, du désir et de l’inconscient redevienne, au même titre que celle du bonheur et de la révolution, une idée neuve dans le monde ».

L’œuvre
Les textes de Freud sont dans le domaine public depuis janvier 2010. C’est l’occasion, à travers de nouvelles traductions, de lire et relire ses livres – il en a écrit vingt-trois -, en s’intéressant moins aux querelles d’interprétation qu’ils ont suscitées qu’à ses idées. De Psychopathologie de la vie quotidienne à Moïse et le monothéisme, Le Monde a sélectionné et commenté les textes qui éclairent la pensée du père de la psychanalyse.

La psychanalyse
Dans un entretien, l’universitaire américain Eli Zaretsky revient sur la réception de l’œuvre de Freud en Europe et aux Etats-Unis en la mettant en perspective avec l’histoire de la pensée moderne. Pour lui, « la psychanalyse fut bel et bien une révolution ». Afin d’éclairer l’histoire de la psychanalyse, nous proposons les portraits des maîtres et des disciples de Freud, et des disciples de Freud, et des dissidents du mouvement freudien.

Débats
L’œuvre de Freud n’a cessé de provoquer des débats passionnés, voire féroces. Les textes que Le Monde publie, dans ce hors-série, de Pierre Janet à Karl Popper en passant par Jean-Paul Sartre, posent les questions suivantes : la sexualité régit-elle le psychisme ? Le complexe d’Œdipe est-il universel ? La psychanalyse est-elle une science ? L’inconscient existe-t-il ? Les « cas » sont-ils des fictions ? En contrepoint, les hommages de Thomas Mann, Stefan Zweig, Bruno Goetz et Jacques Lacan.

Date de sortie : mars 2010.

Marie-Françoise Colombani interviewe Antoinette Fouque (Etats Généraux de Elle, du 19 mars 2010)

etatsgeneraux.jpgElle, du 19 mars 2010

ANTOINETTE FOUQUE « IL FAUT UN GRENELLE DES FEMMES »

Militante de la première heure, membre de l’Observatoire de la parité depuis 2002, Antoinette Fouque a suivi les débats des Etats généraux de la femme en 1970. Elle nous dit ses attentes pour les femmes aujourd’hui.

Cette année, le MLF aura 42 ans selon Antoinette Fouque, et non 40 comme l’affirment certaines féministes. En dehors de cette controverse, celle à qui l’on doit la cofondation du Mouvement de libération des femmes et la création des éditions Des Femmes garde un oeil vigilant sur le sort des femmes. Interview.

ELLE. Etes-vous toujours féministe ?

Antoinette Fouque. On ne peut pas ne pas l’être ! Mais je n’aime pas ce terme. Je l’ai mis en réserve le jour où ma grossesse a commencé. Depuis, je préfère employer le mot « femme » dans sa réalité concrète et psychique. Face à l’universalisme qui prône que la femme est un homme comme les autres, j’ai toujours défendu la différence des sexes qui se joue sur un point essentiel : le fait de créer un enfant. Le féminisme a voulu passer du modèle traditionnel, la femme tout entière dans l’utérus, à un modèle dit « libéré » de la maternité. Mon projet avec le MLF a toujours été de réconcilier les deux.

aff.jpgELLE. Pourquoi cette polémique autour de la date de naissance du MLF ?

A.F. En mai 1968, les banderoles proclamaient : « La victoire est au bout du fusil » ou « au bout du phallus ». Révoltées par l’occultation des femmes, nous organisons, en octobre, avec Monique Wittig, une première réunion non mixte, dans un studio prêté par Marguerite Duras. C’est la naissance du MLF. Après deux années de rencontres, le baptême politique a lieu au printemps 1970, avec un grand meeting à l’Université populaire de Vincennes. Puis certaines ont organisé l’opération « Il y a plus inconnu que le Soldat inconnu : sa femme ». Cela a été le baptême médiatique. Ce n’est pas plus grave que ça.

ELLE. En 1970, lors des premiers Etats généraux organisés par le journal ELLE, le MLF est venu manifester. Pourquoi ?

A.F. A l’époque, nous nous sentions des femmes actives, révoltées, alors que les participantes nous paraissaient passives… On était tiraillées entre le désir de boycotter et celui de prendre part au débat. Nous sommes arrivées très remontées, mais on nous a invitées à monter à la tribune et nous avons dit en substance l’importance de cette révolution des femmes. Ça s’est, en fait, passé très joyeusement !

ELLE. Que pensez-vous de l’évolution des dernières années ?

A.F. Je pense que la domination masculine perdure. Il n’y a qu’à lire le livre de Florence Aubenas (1). Les femmes fournissent 75 % du travail mondial et ne détiennent que 2 % des richesses (2). La plus grande richesse, ce sont elles qui la produisent : elles mettent les enfants au monde. Or, c’est pour cette raison qu’elles sont discriminées ! Tant que la gestation, la procréation ne seront pas reconnues dans leur dimension créatrice de richesse et d’éthique, la maternité restera un esclavage, c’est-à-dire un handicap pour l’accès des femmes à l’égalité. C’est pour cela qu’il faut un Grenelle des femmes.
(1) « Le Quai de Ouistreham » (Editions de l’Olivier). (2) Source PNUD.

ELLE. Etes-vous pessimiste ?

A.F. Si on regarde à court terme, on a l’impression que le sort des femmes n’évolue pas, voire régresse. Si on prend de la hauteur, on voit qu’en quarante ans il y a eu plus de progrès qu’en quatre mille ans. Le pessimisme a une qualité, il oblige à la vigilance et à se battre pour l’indépendance sexuelle, économique et politique, nécessaire à l’indépendance symbolique, c’est-à-dire à l’affirmation de l’existence et du génie des femmes.

Marie-Françoise Colombani et Elvire Emptaz

Un très bel article (le premier !) sur « Presque africaine » de Jacqueline Merville, par l’excellent Alan Argoul (17.03.10)

Mercredi 17 mars 2010, article d’Alan Argoul  http://argoul.blog.lemonde.fr/2010/03/17/jacqueline-merville-presque-africaine/

Jacqueline Merville, Presque africaine Article repris par Medium4You et cité sur le site de l’auteur.

jacqueline-merville-presque-africaine.1268672519.jpgPresque, parce qu’on ne parvient pas à dire. Presque, parce que l’Afrique, c’est fini ; on n’y reviendra pas. Des bulles de conscience crèvent comme des éclairs à la surface de cet inconscient qui tient à le rester. Pour protéger. Comment se reconstruire, envisager un avenir, après la catastrophe ? Supplice, torture, « l’insensé tombé sur toi ». Est-elle l’auteur, cette femme blanche égarée en Afrique pour voir, comme « toutes celles qui ne cessent de marcher dans le monde » ? Est-ce empathie pour toutes ces femmes qui subissent parce qu’elles sont bâties en trou et non en trique ?

Cette longue nouvelle méditative, poétique, égrène l’indicible. Non seulement ce qui ne parvient pas à sortir de soi pour devenir objectif, mais encore ce que tout le monde refuse obstinément d’écouter. Ce monde, c’est le monde « normal » de tous ceux « qui ne sont pas comme eux, les contents, les contentes, les bien assis, les gentils vivants. » Les stratégies d’évitement sont connues : elle l’a bien cherché, elle n’est pas conforme, déjà rebelle à Creys-Malville contre les hommes en noir que sont les CRS. L’aventure forcée en continent noir, n’est-ce pas la quintessence de ce pouvoir obtus, fondé uniquement sur la force, la domination mâle ?

Il y a du féminisme en Jacqueline, de la révolte contre la brute, la puissance mâle érigée, macho, tricarde, militaire. Les régimes des roitelets noirs apparaissent sous les traits de ce machisme exacerbé, sexe brandi, canon des chars, « pacification » forcée par clouage au sol, si possible en béton pour faire plus mal, plus mâle. Une femme blanche dans la brousse éveille la possession, la revanche du Noir musclé contre la femelle languide, faire taire sa « voix coloniale », celle qui impose, méprise et ordonne. Assouvissement, domination, triomphe de soi – comment dire cette conjonction du sexe, de la passion et des valeurs dans l’Acte ?

Déposition, confession, carnets écrits, rien ne va. Par les flics locaux, le bourreau torse nu est libéré de ses entraves ; la fille qui écoute passivement n’est là qu’une fois ; les carnets usés, noircis d’écriture incohérente, partent en fumée dans une cheminée des Cévennes. Il faut se purifier, dire pour accepter, mais il est dur de dire ce qui ne se dit pas, ce qui ne s’accepte pas. Où fuir ? Dans la durée qui fabrique du souvenir ? Dans l’écriture poétique qui reconstruit une histoire ?

Peut-être est-ce cela, le salut ? Le dire comme ça vient, par bribes et bulles, en recréant l’événement selon une logique absente sur le moment, une logique poétique (de ‘poiesis’ action de faire) seul moyen de la distance avec ce qui vous est arrivé. Le dire pour les femmes blanches, routardes naïves, mais aussi pour toutes ces femmes africaines qui ne peuvent rien dire, faute de mots et de pouvoir.

Car le mot est à peine prononcé, sitôt refusé, mais ce dont il s’agit ici est bien le pire pour une femme : le VIOL !

Lisez ce livre, il vous remue. Même mâle, vous y serez sensible. Nulle description à la Sade, ni scénario comme au cinéma, un viol ne se dit pas comme on décrit le fonctionnement d’une machine. Vous êtes victime, vous êtes dedans, vous êtes clouée. On ne raisonne pas dans ces cas là ; on ressent, on sent, on se sent. Douleurs, odeurs, la peur. C’est évoqué à mots choisis ; suggéré par métaphores.

« C’était en Afrique, elle jouait de la cora.
J’écoutais la religieuse jouer de cet instrument. Je n’étais pas morte. »

Ce n’est pas un haïku, mais y ressemble : tout est dit. Il n’y a au fond que la poésie pour le dire. Jacqueline Merville écrit et peint, colle des papiers comme en Asie ; vous serez heureux de la connaître.

Jacqueline Merville, Presque africaine, mars 2010, éditions Des femmes Antoinette Fouque, 75 pages, 9.5€

« Je suis née » de Chantal Chawaf (première édition Flammarion en 1998 sous le titre « Le Manteau noir ») – (nouveauté Salon du Livre de Paris 2010)

je suis née_couv.jpgJE SUIS Nee

Chantal Chawaf

 

MARS 2010 FICTION

Le 4 avril 1943, un bombardement fait près de 500 morts à Boulogne et à Auteuil. Parmi eux, un couple en route vers la maternité. Avant de mourir, la femme met au monde une petite fille.  

Je suis née est le récit de cette naissance sous les bombes où le don de vie à l’enfant et la mort de la mère se superposent. Absence et plénitude sensorielle. Cri de vie au milieu d’une tragédie qui irrigue de manière troublante les souvenirs et la chair de la petite fille tenue jusqu’à l’âge de vingt ans dans l’ignorance de sa généalogie par ceux qui l’ont illégalement adoptée.

Naissance tronquée, vie frelatée. Informée de ce que son corps, son inconscient, son écriture, n’ont en réalité jamais cessé de savoir, elle part à la recherche de ses parents disparus, questionne des témoins, s’engage dans l’enfer des archives où elle rencontre la réalité administrative sordide de l’Etat français sous le régime de Vichy, et la mémoire des milliers de victimes civiles sacrifiées dont elle prend sur elle la douleur. Elle finira par comprendre que fille, elle est la partie de la mère qui est sauvée et qui peut continuer la vie.

« Ce lien vient du corps et il a la force de l’esprit qui survit au corps ».

C’est ce lien que par et dans son écriture Chantal Chawaf explore, lien d’avant l’état-civil, approfondi, biologique et psychique à la mère, encore largement méconnu, qui commence seulement à être envisagé par les scientifiques.

Initialement paru sous le titre Le Manteau noir (Flammarion, 1998), ce livre d’une violence intensément poétique est ici enrichi et éclairé par des textes d’enfance inédits de l’auteure. Deux âges d’écriture, deux mémoires coexistent de manière saisissante : les résonances entre le texte de l’écrivain adulte et l’écriture instinctive de l’enfant qui ignore, elle, l’origine de son inspiration grave, se répondent, mettant en lumière le même message reçu dans l’obscur passé fœtal qui nous rattache à l’espèce humaine, où se mémorise notre apprentissage du monde.

Ecriture de la naissance, naissance à l’écriture : c’est le sens lumineux de cette double expérience.

Chantal (8905)ok.jpgJE SUIS Nee

Chantal Chawaf

 

ISBN : 978-2-7210-0607-3

Format 13 x 20 cm, environ 500 pages, 20 €

Nouvelle édition (Première édition Flammarion 1998 sous le titre Le Manteau noir)

Office 18 / 03 / 2010

 

            « C’est d’abord un bruit si bas. Ce ronronnement… On l’entend approcher. La mère de la petite fille a reconnu le bruit. C’est un bruit de moteur d’avion. « Ca y est ! ça y est ! » s’est dit la mère. Elles se sont crues tranquilles l’une dans l’autre, ce jour-là. Il a fait beau. La petite fille s’est sentie éclairée par de douces vagues roses. À la surface de la mère, sur sa peau, dans ses yeux, dans ses cheveux, brillait l’été. C’est la fin de la jou
rnée. On entend les moteurs des avions. Ils arrivent de loin. » C.C.

 

« En 1974 paraissait un ouvrage d’une densité poétique peu commune. Une jeune femme, Chantal Chawaf, entrait en littérature avec ce premier livre inclassable : une narration, en diptyque, où s’inventait un langage pour dire à la fois la mort et la naissance, l’absence et la plénitude sensorielle. C’était dans Retable (Des femmes), déjà, l’évocation d’une naissance traumatique, celle d’une enfant arrachée au corps d’une mère mourante tandis qu’en contrepoint, dans La Rêverie, se déployait un cantique charnel. Un quart de siècle plus tard, Chantal Chawaf boucle magistralement la boucle avec un grand roman, Le manteau noir, son dix-neuvième ouvrage ».

            Monique Petillon, Le Monde, 8 mai 1998

 

« Le manteau noir est, on l’a compris, le plus beau roman de Chantal Chawaf : un opéra, une symphonie, un thrène, un admirable et surprenant concert ».

                     Didier Jacob, Le Nouvel Observateur, 14 février 1998

 

« Un livre fort et exigeant, impudique et vibrant ».

                  Régine Deforges, L’Humanité, 10 mars 1998

 

Passionnant, prenant, d’une écriture facile et fluide, Le Manteau noir est un livre qu’on ne quitte plus une fois qu’on l’a ouvert. Il offre à un grand nombre de lectrices et lecteurs une porte d’entrée magnifique dans l’œuvre d’une grande écrivaine de notre temps.

 

Chantal Chawaf est écrivaine et éditrice. Depuis Retable, la Rêverie, son premier livre (Des femmes-Antoinette Fouque, 1974), elle a publié de nombreux romans, essais, nouvelles et poèmes, parmi lesquels L’Eclaircie (1990) et Issa (1999) chez Flammarion, L’Ombre (2004) et Sable noir (2005) au Rocher, et, aux Editions Des femmes-Antoinette Fouque : L’Intérieur des heures (1987), La Sanction (2004), Infra-monde (2005), Les Obscures (2008).

Des femmes au Printemps des Poètes (Venue spéciale à Paris de la grande poétesse italienne Patrizia Cavalli !) – Lundi 15 mars à 18 h 30, 35 rue Jacob 75006

pdpLR_a3-1.jpgA l’occasion du Printemps des Poètes 2010, sur le thème « Couleur femme »,

Antoinette Fouque et Des femmes

vous invitent à une soirée exceptionnelle 

Lundi 15 mars à 18 h 30 (35 rue Jacob, 75006)

avec des lectures de leurs poèmes par

Patrizia Cavalli, Chantal Chawaf, Jacqueline Merville

ainsi que des lectures d’autres textes poétiques par les comédiennes

Alice Butaud, Judith Magre, Macha Méril, Emmanuelle Riva

12ème Printemps des Poètes

Du 8 au 21 mars 2010, sur le thème Couleur femme *

« Disons-le sereinement, en poésie comme dans les autres domaines artistiques, la femme a le plus souvent été cantonnée à un rôle subalterne : muse, confidente, consolatrice… La valeur péjorative de l’appellation « poétesse » en dit plus que de longs discours. La question n’est pas de débattre s’il y a ou non une poésie féminine. La question est de mettre en lumière l’apport, à travers l’histoire, des femmes poètes et leur présence remarquable dans la création contemporaine. Ce pourra être aussi l’occasion de considérer les représentations du féminin dans l’imaginaire poétique, au-delà des stéréotypes de la célébration amoureuse. »

Jean-Pierre Siméon

* tiré du titre du recueil de Guénane Cade aux éditions Rougerie.


AndreeChedid_000.jpgUn éclairage particulier sera porté sur l’œuvre d’Andrée Chedid.

Andrée Chedid
Textes pour un poème
Poèmes pour un texte

lu par l’auteur et par Bernard Giraudeau


1 CD –
18 €
« Ces pages, lues à deux voix, sont tirées de Textes pour un poème (1949-1970) et de Poèmes pour un texte (1970-1991). Les deux livres présentent un choix, à travers quarante années de poésie.
Les titres qui s’inversent voudraient refléter – comme dans un miroir – la même image, suggérer une même démarche. Troquant leur pluriel pour un singulier – ou vice versa – les mots cherchent à désigner l’élan du multiple vers l’unité ; de l’instantané vers un point perfectible heureusement, jamais bouclé.
Les guet-apens de l’événement et du temps, qui tentent d’enserrer chacun entre les parois de l’âge, des frontières, du milieu social devraient être très vite balayés par les souffles de la poésie.
Les chemins qu’elle nous offre – en dépit de son terrain glissant, de ses achoppements, de ses creux – procurent à l’existence un essor renouvelé, un désir persistant, qui raniment sans cesse l’appétit d’être au monde.
La poésie n’est pas refus ou survol de la vie ; plutôt une manière de la féconder, de rendre compte de ses largesses. Elle témoigne aussi d’une soif qui nous hante, d’une interrogation qui nous garde en haleine.
Chaque poème achevé devrait apparaître comme un caillou dans la forêt insondable de la vie ; comme un anneau dans la chaîne qui nous relie à tous les vivants.
Le Je de la poésie est à tous
Le Moi de la poésie est plusieurs
Le Tu de la poésie est au pluriel. »
Andrée Chedid

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dominiqueblanc2.jpgLa comédienne Dominique Blanc sera la marraine de l’édition 2010.

Dominique Blanc lit
Gradiva
de Wilhelm Jensen

Texte intégral – Coffret 2CD – 27 €


Gradiva, celle qui avance. Gradiva rediviva, celle qui réapparaît à l’heure de midi dans les ruines de Pompéi et qui va donner vie, forme, objet au désir de Norbert Hanold, jeune archéologue. Gradiva, fantaisie pompéienne, écrite par Wilhelm Jensen en 1903 est surtout connue par le texte de Freud publié en 1907. Désireux de percer le secret de la création artistique, il analyse le texte de Jensen. « Nous brûlons de savoir, écrit-il, si une guérison du genre de celle que Zoé/Gradiva réalise chez Hanold est compréhensible ou, tout au moins possible, et si le romancier a aussi bien saisi les conditions de la disparition du délire que celles de sa genèse. »

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 Dominique Blanc lit
Mattea
de George Sand

Texte intégral – Coffret 2 CD – 27 €


« Mattea était une fort belle créature, âgée de quatorze ans seulement, mais déjà très développée et très convoitée par tous les galants de Venise. Ser Zacomo, son père, ne la vantait point au-delà de ses mérites en déclarant que c’était un véritable trésor, une fille sage, réservée, laborieuse, intelligente… Mattea possédait toutes ces qualités et d’autres encore que son père était incapable d’apprécier, mais qui, dans la situation où le sort l’avait fait naître, devaient être pour elle une source de maux très grands. Elle était douée d’une imagination vive, facile à exalter, d’un cœur fier et généreux et d’une grande force de caractère. »
G.S.

Le Grand jour du poème à l’autre aura lieu le vendredi 12 mars.

NB : Le 8 mars correspond à la Journée Internationale des Femmes et le 21 mars à la Journée mondiale de la Poésie (Unesco).

Mâkhi Xenakis évoque son oeuvre sur SavoirChanger.Org (Interviews vidéos de Laureline Amanieux) – 8 mars 2010

vg-coeur-rouge-transparent.jpgCHAUD DEVANT ! SPECIAL COUP DE COEUR !

Le site SAVOIR CHANGER.ORG de LAURELINE AMANIEUX, Auteur d’Essais chez Albin Michel, et docteur es Lettres, nous offre des entretiens inédits avec Mâkhi Xenakis. A consommer sans modération ! 😉

PREMIERE VIDEO : ALLER VERS SON CHEMIN   ICI

xenakislau1.jpg«Je vous appelle parce que… vous êtes la seule personne qui pouvez me sauver la vie. » C’est ce que l’artiste Mâkhi Xenakis déclare à Louise Bourgeois en 1987.

Dans cette première partie, Mâkhi Xenakis revient sur son parcours, de l’architecture avec Paul Virilio aux décors et costumes pour le théâtre, notamment avec Claude Regy. En 1987, titulaire d’une bourse « hors les murs » de la villa Médicis, Mâkhi Xenakis rencontre à New York l’artiste Louise Bourgeois qui devient pour elle un maître et lui apprend à transformer la « petite bonne femme » de ses premiers dessins en un univers de formes mouvantes, arachnéennes, et de femmes plus amples et affirmées.

 

DEUXIEME VIDEO : VERS UNE FEMINITE SOLAIRE   ICI

xenakislau2.jpg« J’ai eu envie de retourner vers cette féminité solaire de la femme telle qu’elle se ressent… dans une complicité avec une autre… puis dans une maternité. »

Après l’exposition des « Folles d’enfer » qui sort de l’oubli ces femmes anonymes maltraitées à l’hôpital La Salpêtrière, l’artiste Mâkhi Xenakis sculpte des femmes épanouies, inspirées par les déesses archaïques pour changer des stéréotypes contemporains de femmes anorexiques, malheureuses, ou effrayantes… afin de nous sentir pleinement vivants.

Liens sur le web :

Le site officiel de l’artiste : http://www.makhi-xenakis.com/fr/default/index/index/2/Site-officiel-de-Makhi-Xenakis.html

Deux vidéos :

 _ Le journaliste Olivier Barrot parle du livre « Laisser venir les fantômes » : http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/video/2099853001/makhi-xenakis-laisser-venir-les http://elles.centrepompidou.fr/blog/?p=52

_ Un extrait du livre « Les folles d’Enfer » lu par 15 voix féminines et des images de l’exposition : http://elles.centrepompidou.fr/blog/?p=52

L’intervenante : Née à Paris en 1956, Mâkhi Xenakis vit et travaille à Paris. Le dessin fait depuis toujours partie de son quotidien, puis la sculpture a pris une place décisive dans son art. Elle est également écrivain. Depuis 1998, elle a publié, aux éditions Actes Sud,  un livre avec Louise Bourgeois, «Louise Bourgeois, l’aveugle guidant l’aveugle», puis « Parfois seule », «Laisser venir les fant
ômes» dans lequel elle raconte ses souvenirs de son père, le compositeur Iannis Xenakis, « Les folles d’enfer de la Salpêtrière » consacré aux femmes enfermées et maltraitées dans cet hôpital pour accompagner l’exposition de sculptures des « folles d’enfer», et enfin « Laisser venir les fantômes».

Du 8 mars au 30 avril 2010, Mâkhi Xenakis expose ses nouvelles sculptures valorisant une féminité solaire à l’Espace des Femmes à Paris (relié aux éditions des Femmes-Antoinette Fouque, 35 rue Jacob) : « Elles nous regardent ».

Brunch littéraire au Dansoir dimanche 14 mars avec Mâkhi et Françoise Xenakis. Bienvenue !

makun.JPGLE DANSOIR – KARINE SAPORTA

Parvis de la Bibliothèque Nationale de France – Site François Mitterrand – entre les tours T3 et T4 – 13ème

Dimanche 14 mars 2010, de 13h à 15h

makdeux.JPG

BRUNCH LITTERAIRE AU DANSOIR 

 

Semaine de la femme:

« Mère et fille : 1 même nom, 2 parcours »

animé par Jacqueline Zana-Victor

En présence de :

Françoise XENAKIS : journaliste et écrivain, auteur du livre  » J’aurais du épouser Marcel », Editions Anne Carrières

et

Mâkhi XENAKIS : dessins, sculptures, livres

Exposition : « elles nous regardent » du 8 Mars au 30 avril 2010 Espace-Galerie Des femmes-Antoinette Fouque, 35 rue Jacob 75006 Paris www.makhi-xenakis.com

Accès : Entre les tours T3 et T4 de la BnF / Côté Avenue de France, au niveau du cinéma MK2.

Parking : Tolbiac Bibliothèque ou Vincent Auriol

Métro : Ligne 14 et RER C – Bibliothèque F. Mitterrand / Ligne 6 – Quai de la gare

Réservations – Renseignements : Tél.01 48 07 00 17

E-mail dansoir@karinesaporta.com / Site www.ledansoir.saporta-danse.com

Brunch : 12 / Thé ou café et jus de fruits à volonté, viennoiseries, collations thématiques.