« des nouvelles qui se lisent avec bonheur » selon Argoul

Christian de Moliner, Les exploits de Jasmine Catou

La chatte détective poursuit ses enquêtes dans l’actualité la plus immédiate, le salon des mathématiques qui se tient chaque année en juin à Paris et le confinement Covid.

Pas sûr que le salon, cette fois-ci, soit physique – mais les mathématiciens concurrents se livrent une lutte à mort pour gagner le prix. Et celui qui l’emporte ne l’emporte pas en paradis. Quoique : Who done it ? comme disent les vieilles anglaises, expertes en intrigues mortelles : Qui l’a fait ? Malgré ses talents d’observation aiguë pour tout ce qui bouge, Jasmine la chatte n’est pas sûre – mais après tout, si c’était vrai ? Si son hypothèse audacieuse était la bonne ? Reste le problème fondamental de tout chat : comment communiquer ce qu’elle sait à un humain ?

Quiconque côtoie de près ces petits félins adaptés à l’homme depuis des millénaires sait très bien que le chat communique. Mais pas avec les instruments humains. Si son miaulement se module selon ce qu’il ressent et ce qu’il veut, c’est surtout par son attitude et sa mimique faciale qu’il s’exprime. Mais ce ne sont que des réactions simples de plaisir, de requête et d’amour – rien de sophistiqué. Dès lors, comment « dire » ce que l’on a compris d’une question qu’il faudrait poser ou d’un indice à examiner ?

C’est pourquoi l’auteur qui fait agir la chatte est ingénieux. Le lecteur est surpris à chaque fois a de constater que dire ce qu’on sait est possible, même quand on est une chatte devant des humains raisonneurs. La logique fait-elle partie de l’organisation mentale d’un chat ? En tout cas, la relation directe de cause à effet est indispensable aux prédateurs, dont les félins sont les plus affûtés.

Un seul mort dans ces trois nouvelles qui renouvellent les exploits de Jasmine la chatte. L’auteur se sert de la vie de sa maitresse, l’attachée de presse parisienne Agathe, pour mettre en scène des intrigues. Une recette de cuisine d’une autrice qui va sortir un second tome de son best-seller se retrouve malencontreusement livrée à la presse concurrente. Par qui ? l’amant d’Agathe qui a utilisé son ordinateur à son insu soi-disant pour envoyer un mél ? Par un stagiaire de la chaîne de production de l’article prévu pour dans quelques jours ?

Covid-19 relate une émission de radio qui a réellement eu lieu… avec Jasmine Catou en vedette. Mais elle est transposée aujourd’hui, sous le confinement pandémique. Un vieux professeur arrive avec son chien philosophe, Agathe avec sa chatte fourrée détective ; leur sont confronté un vétérinaire rationaliste que l’anthropomorphisme systématique appliqué aux bêtes agace. Un test : il a perdu son portable, Jasmine sera-t-elle capable de le retrouver ?

D’un ton léger, d’un style agréable, ces nouvelles policières à la manière de dame Agatha, se lisent avec bonheur. De quoi en faire tout un recueil pour éditeur policier.

Christian de Moliner, Les exploits de Jasmine Catou, 2020, Les éditions du Val, 97 pages, €6.50 e-book Kindle €3.00

Les exploits précédents de Jasmine Catou sur ce blog

OPERATION CORONAVIRUS : le texte politique de Christian de Moliner

Balustrade Coronavirus, auteurs politiques & polémistes

Balustrade Coronavirus, auteurs politiques & polémistes

Christian de Moliner, auteur notamment de « Islamisme radical : comment sortir de l’impasse ? »
La crise du grand confinement (…) Au fond qu’est-ce une société juste ? (…) Pour ma part, j’estime que dans une société « idéale » doit exister un filet de sécurité pour les accidentés de la vie, mais aussi pour les paresseux qui refusent de travailler. Le RSA, le paiement du loyer aux propriétaires, des bons alimentaires sont donc souhaitables à mes yeux. Seule condition que j’imposerais : le nombre de bénéficiaires de ces prestations ne doit en aucun cas augmenter artificiellement et on doit éviter que 300 000 nouveaux arrivés s’invitent d’eux même chaque année au partage du gâteau, sans avoir été invités par qui que ce soit. Pour le reste un écart plus faible de revenus que celui en place actuellement serait sans doute souhaitable ainsi qu’une réflexion sur les catégories qui dans un monde idéal, devraient être surpayées ou sous payées. Faut-il mettre en avant le diplôme ? L’utilité sociale ? La pénibilité ?  Ce débat sera difficile à mettre en place « les privilégiés » défendant bec et ongles leurs avantages, les « défavorisés » souhaitant accéder à un meilleur niveau de vie. Lire le début de cet article en cliquant ICI

« un livre qui instruit le débat actuel sur l’islam »

Christian de Moliner, Islamisme radical : comment sortir de l’impasse

Tout est parti d’un billet sur le site de Causeur en novembre 2017. « Je préconisais, afin d’abaisser les tensions actuelles, d’accorder aux musulmans qui le souhaitent, un statut particulier et une législation spécifique » p.7. Une telle proposition – iconoclaste dans le climat d’aujourd’hui – a eu « un retentissement mondial » sur le net. Un éditeur a donc demandé à son auteur d’en faire un livre.

Etoffé et étayé, la proposition est développée en trois parties : un tour d’horizon mondial et historique du problème des minorités ethniques et religieuses, un statut coranique qui serait compatible avec la Constitution française suivi de propositions concrètes, les réponses aux critiques des extrêmes de gauche et de droite suscitées par l’article de 2017.

Dans l’histoire des minorités, rien n’a jamais vraiment fonctionné sauf une chose : l’expulsion. De l’Edit de Nantes pour les protestants à l’expulsion des Morisques et des Juifs d’Espagne et des Arméniens et des Grecs en Turquie dans les années 1920, en passant par les minorités dhimmi des pays musulmans et aux millets turcs ou à la mosaïque ingérable libanaise, seule une décision politique radicale permet de mettre tout le monde d’accord. La dictature à la syrienne, libyenne ou irakienne ou le fédéralisme complet des « nationalités » qui tend toujours vers le nationalisme et la revendication d’indépendance. En témoigne le Soudan qui s’est fractionné entre musulmans au nord et chrétiens ou animistes au sud, et la Yougoslavie qui a éclaté entre Bosniaques musulmans et Serbes orthodoxes.

Les propositions de Christian de Moliner, dans ce contexte, paraissent bien hasardeuses et ne satisferont personne. Il veut proposer un « deal », dans la lignée de Trump, un « compromis raisonnable » comme on tente de le faire (sans grand succès) au Canada. Il aurait pu développer l’exemple des Corses, des Basques et des Juifs de France en tant que minorités qui ont su concilier particularités communautaires et loi républicaine. Car le communautarisme n’aboutit pas forcément au séparatisme, cette distinction des mots et des concepts (que le président Macron étudie pour un prochain discours, dit-on) est riche de potentialités concrètes.

Pourquoi ce deal ? Parce que l’auteur estime que « la France connait un problème musulman et est menacée par une inexpiable guerre civile et religieuse, dont les nombreux attentats islamiques sont les prémices ; 30% de croyants, près d’un million et demi d’habitants de l’Hexagone, rejettent le modèle occidental et veulent être réglés par la charia. Leur nombre ne cessera de croître et ils seront peut-être 7% de la population française après 2050 » p.84.

Déjà ces causes posent problème dans le raisonnement : extrapoler les statistiques actuelles sur la prochaine génération est hasardeux ; c’est faire trop grand cas de la mode. N’était-elle pas au communisme stalinien dans les années 50 avant de virer tiers-mondiste dans les années 60 ? au gauchisme libertaire dans les années 70 avant de virer réactionnaire et socialiste bourgeois ? Une nouvelle Cause à défendre est déjà née : l’écologie heureuse, suite autarcique de la mondialisation heureuse, l’éolienne sur le toit et le potager échangiste mais avec Internet et les réseaux. Une « religion de caserne » (Claude Lévi-Strauss) n’a pas sa place dans cette utopie du jardin d’Eden où l’harmonie avec la nature et avec les autres compte plus que tout.

La « charia » apparaît aujourd’hui comme un marqueur culturel plus qu’une foi maniaque (les terroristes ne connaissent quasiment rien de la religion) ; les musulmans en France se sentent rejetés et aucun pays d’origine, notamment au Maghreb ou au Proche-Orient, n’est pour eux très tentant… Mais cela peut changer, tout comme la minorité juive avec la naissance d’Israël ; elle a inversé la diaspora (sauf l’américaine). Le retour au pays de Roumains éduqués ou de Chiliens exilés sont d’autres exemples. Quant à la « guerre civile », l’auteur a peut-être trop fréquenté les sites d’extrême-droite pour ne pas en être contaminé. Les activistes en réaction aux islamistes sont une infime minorité, et fort maladroite faute de cerveaux politiques, si l’on en croit les arrestations récentes de clampins.

Comment proposer ? Le deal ne fonctionne pas sur une foi ; Allah ne peut être l’objet d’un compromis, il est tout ou rien. Croire que « ces facilités accordées aux croyants le seront en échange de contreparties indispensables (…) la liberté d’expression », l’égalité des femmes et d’héritage entre filles et garçons, est pour le moins candide. « Donnons aux musulmans rigoristes le moyen de s’épanouir en France », n’hésite pas à écrire l’auteur dans un élan de lyrisme p.174 ! Seuls les religieux modérés, qui font de la foi une affaire privée comme les autres religions, l’accepteraient – mais ils le font déjà… Laissons plutôt aux juges, dans le cadre des lois existantes, l’application au cas par cas. Les propositions concrètes de l’auteur sur les emprunts, l’assurance, l’adoption, le divorce, les dots, l’héritage, l’enterrement, l’hôpital, les deux jours de congés, toutes règles qui diffèrent dans le droit coutumier musulman de nos lois et coutumes, peuvent être reprises par simple assouplissement de la légalité – sans même changer la loi. En quoi cela constituerait-il un « statut attractif » pour les tenants d’une charia de rigueur ?

Quant aux enclaves musulmanes dans les communes de France, analogues aux « mairies de quartier » à Paris, c’est assez cocasse tant les limites à l’autonomie sont immédiatement exposées : chacun pourra « librement » aller et venir, se faire soigner par qui il veut, boire de l’alcool et manger du cochon, se voiler ou pas sauf dans l’espace public… Autrement dit, c’est trop ou trop peu : ouvrir la boite de Pandore paraît plus dangereux qu’affirmer tranquillement mais avec fermeté la prééminence des lois de la République, tout comme les pays musulmans le font pour leur législation quand il s’agit d’étrangers. Promenez-vous torse nu en Arabie saoudite, en décolleté profond et cheveux libres en Iran, faites du nudisme en Egypte, buvez de la bière en public au Pakistan, shootez-vous en Indonésie ! Là, pas d’accommodements raisonnables : c’est l’arrestation immédiate et la prison, en attendant au mieux l’expulsion, au pire le croupissement durant des mois ou des années, parfois la peine de mort.

Les exemples de Grèce ou de Mayotte documentés par l’auteur sont intéressants mais il ne s’agit pas de la même chose. Les exceptions de statut personnel sont liées à la présence ancestrale d’une minorité de religion musulmane dans les siècles, pas d’une immigration de travail qui a fait souche et dont les descendants se radicalisent pour des raisons d’identité, dans une économie ralentie qui les intègre moins.

En fait, l’auteur semble batailler plus contre les islamo-gauchistes en tentant de les amadouer avec ses propositions mi-chèvre mi-chou qu’avec les islamistes radicaux (qui, disons-le tout net, n’en ont rien à foutre). Il serait soi-disant impossible de réprimer les actes musulmans sectaires « devant la bronca que provoquerait cette remise en question dans les milieux progressistes et bien-pensants : ils prétendraient encore, avec une évidente mauvaise foi, qu’on stigmatise les musulmans ! » p.86. Mais c’est confondre le cercle très étroit des intellos autour de Saint-Germain-des-Prés avec la France tout entière. Les actes sectaires sont condamnés par une Justice qui n’a que faire des zassociations de plus égaux que les autres, et par une opinion citoyenne qui se manifeste avec évidence dans les urnes : pourquoi les Insoumis récoltent-ils moins de votants que les Lepéniens, qui en recueillent eux-mêmes moins que les partis de gouvernement ? Le socialisme bobo a été balayé sans appel après Hollande. La mode des gentils islamistes est passée avec les massacres de civils et d’enfants par les beurs terroristes nés en France. La religion tue ; elle n’est pas une politique.

Je ne crois pas à une guerre civile en France mais, si cela devait être le cas, nous aurions vite une dictature nationaliste, donc la déchéance de nationalité et l’expulsion rapide des inassimilables qui ne seraient pas encore tombés sous les balles de l’armée. Car tout organisme attaqué se défend pour sa survie, le pays France comme un autre, à moins qu’il ne soit envahi par plus fort que lui.

Au total, ce petit livre polémique a le mérite de poser concrètement le problème des musulmans en France. L’islamisme radical est clairement incompatible avec la République et avec les valeurs européennes (et même occidentales). Mais la religion musulmane en tant que telle a sa place comme les autres si, comme les autres religions, elle cantonne sa foi dans la sphère privée. Au moment où le président va discourir sur le sujet, lire ce petit livre instruit sur le débat.

Christian de Moliner, Islamisme radical : comment sortir de l’impasse, 2019, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 196 pages, €19.00

Attachée de presse BALUSTRADE : Guilaine Depis, 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com

Christian de Moliner sur l’islam, la France et la politique fiction, chroniqué sur ce blog :

Christian de Moliner interviewé sur son essai choc : la réserve des Français de souche

Après les Indiens d’Amérique, la réserve, avenir du Français de souche ?

Il y a quelques années, de jeunes militants Identitaires, en Bretagne mais aussi à Paris, apposaient des autocollants sur lesquels on pouvait voir des Indiens d’Amérique, le tout marqués d’un slogan « Pour ne pas finir comme eux ». La réserve, avenir du Français de souche, c’est d’ailleurs le titre du nouveau roman de Christian de Moliner, qui écrit parfois pour Breizh-info.

Voici la présentation du livre, édité par les Editions du Val et disponible ici

Une implacable guerre civile et religieuse menace notre pays tandis que les Français de souche, c’est-à-dire tous ceux qui, en dehors de toute origine et toute religion, acceptent la laïcité et assument les valeurs séculaires de la France, subissent une double offensive : les musulmans intégristes veulent leur imposer leur vision restrictive de la société alors que les racialistes les renvoient par idéologie au niveau de parias. Face à ce que certains ressentent comme d’intolérables agressions, l’exaspération monte et le risque est grand que ne se créent dans le futur des réserves pour Français extrémistes. Après avoir fait un panorama mondial des peuples submergés par l’immigration, de ceux qui ont dû changer de langue ou de religion, de ceux qui ont réagi, après fait le tour des innombrables conflits religieux ou ethniques qui secouent notre planète, l’auteur montrera que la différence induit le plus souvent des heurts intercommunautaires et que la mise en place de réserves est malheureusement un avenir possible, même s’il est glaçant. Il esquissera également quelques pistes pour que cette dystopie ne se réalise pas.

Nous nous sommes entretenus avec son auteur, ci-dessous :

Breizh info : Le titre que vous avez choisi pour votre essai interpelle.  Qu’est-ce qu’un Français de Souche pour vous ?

Christian de MOLINER  : « Français de Souche » ne signifie ni « blanc catholique, protestant ou juif » ni « descendant de Gaulois ». À mes yeux est « Français de Souche » quiconque accepte le roman national de notre pays, les quarante rois qui ont fait la France, les deux empereurs, les cinq Républiques, la culture de notre pays sans aucune exclusive et surtout se sent citoyen français avant d’être membre d’une communauté quelle qu’elle soit. La « race » n’a absolument rien à voir avec cette notion, c’est avant tout un état d’esprit. Un musulman qui place les lois actuelles avant les préceptes de sa religion, ou une personne dont les parents sont nés en Afrique noire peuvent, bien entendu, être considérés comme « Français de Souche » s’ils remplissent les critères que j’ai énoncés.

Breizh info : Le mot « réserve » est également très fort. Il fait penser aux Indiens d’Amérique.

Christian de MOLINER : Dans la première partie de mon essai, je fais le tour des pays envahis par des colons Européens ou Coréens. Je voulais décrire les mécanismes qui ont conduit des peuples à être dépossédés de leurs terres, aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle Zélande, en Nouvelle Calédonie, au Japon, … À chaque fois, les indigènes ont été refoulés sur les terres les moins fertiles de leurs pays et on ne leur a laissé en moyenne que 10 % de leur ancien territoire, les fameuses réserves. Cependant, dans tous les pays démocratiques sans exception, on a assisté dans les années 1950-1960 à une prise de conscience chez les descendants de colons ; ces derniers ont alors essayé de réparer les torts infligés aux Autochtones.

Breizh info : Ne tombez-vous pas dans le traditionnel refrain propre à la Gauche : les méchants Blancs ont spolié de malheureux et pacifiques peuples indigènes ?

Christian de MOLINER : Certainement pas : je rappelle que les Amérindiens des USA et du Canada étaient esclavagistes, que les Espagnols se sont bien mieux comportés que leurs prédécesseurs Inca et Aztèques, que les Maoris de Nouvelle Zélande et les Aborigènes d’Australie menaient entre eux des guerres terribles et inhumaines : les vaincus étaient massacrés, réduits en esclavage voire dévorés rituellement. Les colons Britanniques se sont montrés bien moins cruels (et de loin !) que les indigènes des terres Australes. En outre, juger le comportement de nos ancêtres à l’aune de nos propres critères moraux est un non-sens total : jusqu’à la Première Guerre Mondiale, on jugeait normal (ou presque) qu’un pays plus fort impose sa loi à un État incapable de se défendre, prétendument pour le guider et l’aider. Par exemple, Victor Hugo, le chantre de la Gauche était un fervent adepte de la colonisation.  En outre, dans la longue histoire humaine, les Blancs sont avec les Romains les seuls envahisseurs à avoir accordé l’égalité civique aux peuples qu’ils ont subjugués.

Breizh Info : Vous évoquez des peuples confinés à un moment dans des réserves. Pour vous, la France serait-elle elle aussi envahie ?

Christian de MOLINER : Parler d’invasion n’est pas approprié, notre situation n’est pas comparable à celle des Amérindiens et je ne me lamente pas sur une hypothétique submersion migratoire. Dans mon essai, j’explique (et surtout je déplore !) que les « Français de Souche » (au sens non raciste que je donne au début de cette interview), se sentant agressés par les revendications grotesques des racialistes et celles séparatistes des communautaires islamiques risquent, par lassitude, d’éprouver le désir de se regrouper entre eux dans des « réserves » où ils voudront préserver « leur mode de vie ». Ce repli s’il se mettait en place serait à mon avis une catastrophe lourde de conséquences et il faut tout faire pour l’éviter.

Breizh Info : Que préconisez-vous pour éviter cette évolution que vous jugez néfaste ?

Christian de MOLINER : Il faut avant tout lutter contre les délires racisés et contre l’adoption systématique des normes islamiques dans notre société. Quand on ne sanctionne pas un rappeur qui propose de fracasser contre un mur le crâne des bébés Blancs, quand on n’entame pas de poursuites contre une syndicaliste étudiante qui suggère de gazer les Blancs, quand on ne fait pas la leçon aux camarades de Mila, qu’on ne leur explique pas que leur attitude est intolérable, quand on n’interdit pas des réunions excluant les « Blancs » on provoque chez les Français de Souche qui sont la grande majorité des habitants de ce pays un sentiment de rejet et on attise chez eux leur désir de sécession. Il faut être clair : certaines propositions venant des « racisés » ou des « racialistes » ainsi qu’une partie des injures adressées à Mila sont tout simplement racistes et il faut les dénoncer haut et fort. On ne doit jamais accepter le racisme ; on doit le combattre vigoureusement.

Breizh Info : Vous n’êtes pas un adepte du « Vivre ensemble » ?

Christian de MOLINER : Je dresse dans cet essai le panorama des guerres ethniques ou religieuses sur l’ensemble de la planète. Il est effrayant : sur 193 états reconnus par l’ONU, 27 ont moins de 500 000 habitants et la faiblesse de leur population fait qu’ils sont épargnés par le fléau de guerre civile. Imagine-t-on des problèmes intercommunautaires à Andorre ? Sur les 166 états reconnus par l’Onu et ayant plus d’un demi-million d’habitants 74 % ont connu depuis 1920 des conflits d’origine ethnique ou religieuse, faisant de nombreux morts. Les États où la cohabitation entre groupes différents se passe bien sont rares. Et souvent après des décennies de calme et d’harmonie intercommunautaire, un pays peut connaître une explosion subite de haine.

Breizh Info : Selon vous du fait du fractionnement de la France en communautés antagonistes, la guerre civile est-elle inévitable ?

Christian de MOLINER : Pas nécessairement : si l’appartenance à un peuple prime toute autre considération de religion, de couleur de peau ou de langue, la paix civile est assurée. Au seizième siècle, Protestants et Catholiques se sont livré des guerre féroces et cruelles. Trois siècles plus tard, la religion n’avait plus aucune importance !  Guizot qui était protestant a pu ainsi être Premier Ministre de Louis Phillipe. Hélas si « les Français de Souche » ne se reconnaissent pas dans l’image de la France que veut leur donner leur gouvernement, ils risquent d’éprouver s des sentiments séparatistes, une envie de se replier sur des zones qui leur seront réservées ; le pire sera alors certain. Le pouvoir a une lourde responsabilité sur les épaules : il doit réagir : par exemple, dissoudre la LNA serait un des moyens d’éviter la guerre civile.

Propos recueillis par YV

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Les 4 vérités mettent à l’honneur Christian de Moliner pour « Islamisme radical : comment sortir de l’impasse ? »

Christian de Moliner avait publié en 2017 un article intitulé: «Partition, remède à l’islamisation?» Cet article connut un retentissement international important et suscita un large débat. L’auteur revient dans ce petit livre sur cette idée qui pourrait se résumer ainsi : accepter de donner un statut particulier à la minorité de musulmans radicaux et désireux d’être gouvernés selon la charia, en échange d’une acceptation des lois françaises. Il est douteux que cela produise un apaisement durable. Mais ce livre a au moins le mérite de mettre sur la table la question de l’incompatibilité de la charia avec nos mœurs et nos lois – et donc la question de la coexistence de deux communautés étrangères, sinon hostiles, sur notre sol.

POSTÉ LE 16 JUILLET , 2019, 2:53

 

« Islam radical : comment sortir de l’impasse ? » un essai de Christian de Moliner chez Pierre-Guillaume de Roux le 6 juin 2019

Après le succès de La Guerre de France* (retrouvez l’essentiel de la presse sur « La Guerre de France » sur ce lien https://guilaine-depis.com/category/christian-de-moliner/la-guerre-de-france/(éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2018), un haletant thriller qui imaginait une guerre civile entre les islamistes et les nationalistes, l’écrivain Christian de Moliner publiera aux mêmes éditions Pierre-Guillaume de Roux un essai corollaire à ce roman sur le même thème (guerre islamistes/nationalistes si présent dans l’actualité)

le 6 juin 2019 : (argumentaire à télécharger ici argu islamisme)

Photo ci-contre de Christian de Moliner avec Eric Zemmour

*« La Guerre de France a su capter une réelle angoisse »  VALEURS ACTUELLES 06/09/18

*« La Guerre de Franceest un très bon roman : Même si aucun avenir n’est sûr dans l’histoire, ce roman, en développant une des possibilités en germe dans notre présent, sonne, à côté de ceux de Michel Houellebecq et de Boualem Sansal, comme un avertissement.» ROBERT REDEKER 15/09/18

*« Le titre du livre n’est pas sans mettre la puce à l’oreille et faire entrer le fictif brutalement dans une actualité délicate : en effet, en juin 2018, une organisation dont le site internet était nommé « guerre de France » préparait, semble-t-il, des assassinats contre des imams et des femmes voilées. Ni l’auteur, Christian de Moliner, ni son éditeur, Pierre-Guillaume de Roux, n’en savaient rien au moment de déposer le titre du livre, qui tenait tant à cœur à son auteur depuis de longues années. » CAUSEUR 30/08/18

Contact presse : guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85

Présentation de son nouveau livre à paraître le 6 juin 2019  Islamisme radical : comment sortir de l’impasse ? par Christian de Moliner – EAN : 9782363713025 – Prix : 19 euros TTC

Une minorité, seule une minorité des musulmans représente, en France, une source permanente de conflits, eux-mêmes générateurs de stigmatisation pour l’ensemble de la communauté : les islamistes dits radicaux.

D’après Christian de Moliner, seul un statut particulier doté d’une autonomie relative lui permettra de trouver son équilibre et de coexister pacifiquement avec les autres citoyens.

Les nombreux précédents historiques, présents ici et ailleurs, alimentent sa réflexion notamment sur le terrain juridique. Quelles seraient les dispositions de la charia susceptibles d’être retenues ? Jusqu’où s’étendrait l’autonomie des enclaves ainsi créées ? les droits fondamentaux édictées par notre Constitution seraient-ils préservés ?

Ni ghetto, ni zone de non-droit, ni poudrière dissimulant l’existence d’un État dans l’État, l’enclave née du statut particulier accordé à cette frange de la population française devrait, à long terme, se révéler l’instrument d’un apaisement durable et, qui sait, d’une réconciliation décisive.

Christian de Moliner, chroniqueur, essayiste, romancier, apporte, ici, un développement substantiel à l’idée qu’il avait d’abord présentée dans «Partition, remède à l’islamisation ? », un article paru surwww.causeur.fr en novembre 2017. Face au retentissement international – mais aussi aux malentendus – qu’il avait suscités, il fournit des réponses argumentées tout en démontrant sa connaissance profonde des lois islamiques issues du Coran et en anticipant les réactions des différents mouvements politiques en France.

Eric Zemmour et Christian de Moliner : une rencontre amicale et complice, beaucoup d’idées partagées

Eric Zemmour et Christian de Moliner : Ils se sont rencontrés lors de la parution du roman de Christian de Moliner « La Guerre de France » en septembre 2018, qui imaginait dans la fiction une guerre entre nationalistes et islamistes.

Soyons certains qu’ils se reverront lors de la parution du nouvel essai de Christian de Moliner, pendant au roman « Islamisme radical : comment sortir de l’impasse  ? »