Publicité : DVD Georges Kiejman dans Le Monde (27.04.07

Antoinette Fouque présente… Georges Kiejman – Les grands procès de l’Histoire

Editions Montparnasse + Editions des femmes – Antoinette Fouque

Coffret de deux DVD et un livre : l’affaire Caillaux, l’affaire Kravchenko, le procès Pétain

La bibliothèque des regards, une nouvelle collection de DVD. En vente dans tous les rayons spécialisés et en librairie.

Marie Darrieussecq découvre les éditions Des femmes par la Bosnie

11-1.jpgBosnie, début des années 90. Le viol est massivement utilisé comme arme de guerre et d' »épuration ethnique ». A Paris, quelques étudiantes et étudiants se demandent comment agir. Une amie m’emmène aux Editions Des femmes, il s’y tient une réunion. Pour dire la vérité, je ne me rappelle pas grand chose de notre « action » pleine de bonne volonté. Je me souviens surtout d’Antoinette Fouque, et du fait que ce jour-là, quelques cases de mon cerveau se sont réagencées. Je suis sortie des Editions Des femmes en me posant davantage de questions sur le féminin que sur la guerre qui ravageait alors la Bosnie, mais peut-être était-ce justement un bon début.
 
Habituée à penser au masculin par mes études, mon éducation familiale et ma langue, je découvrais tout à coup que mon cerveau, peut-être, était sexué. Aujourd’hui je ne sais toujours pas si je « pense femme » ou si je « pense neutre », mais je sais que j’écris, entre autres, pour dire le féminin dans une langue qui l’annule. Antoinette m’a fait prendre conscience qu’il suffit d’un chien pour masculiniser une phrase où il n’y a que des femmes : les millions de Françaises et le chien sont soumis à une grammaire masculine, que l’on se plaît à dire neutre. Changer la langue, c’est un travail d’écrivain – ou d’écrivaine, comme vous voudrez. Il y a eu pour moi une certaine logique, et de la joie, à voir un de mes textes publié « aux femmes ».
M.D.
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couv.jpgMarie Darrieussecq
Claire dans la forêt suivi de Penthésilée, premier combat
80 p. – 9 € – 2004
Dans ce pays où la raison et les coutumes régissent tout, les villageois les plus censés semblent soumis à la présence de forces irrésistibles. Si Claire avait vécu loin de la forêt – loin du pouvoir étrange des forêts – son destin aurait-il été différent prise entre deux hommes et deux désirs ?  » Après Claire dans la forêt, Penthésilée, premier combat, est un conte à la manière de Kleist, une rêverie sur le mythe des amazones.
Claire et Penthésilée : deux contes, deux jeunes filles, pôur une suite lyrique.
M.D.

Marie Darrieussecq est née le 3 janvier 1969 à Bayonne. Après des études de lettres, elle enseigne brièvement à l’université de Lille III puis publie son premier livre, Truismes (POL, 1998). En 2001, elle donne naissance à un petit garçon et publie dans la foulée Le bébé (POL, 2002).

+ voir Le Bébé de Marie Darrieussecq, lu par Lio dans La Bibliothèque des Voix

« Les grands procès de l’Histoire » par Maître Georges Kiejman

Maître Georges Kiejman raconte les grands procès de l’Histoire

DVD 1 :
L’affaire Caillaux – 1914 (52mn), réalisé par François Chayé
L’affaire Kravchenko – 1949 (58mn), réalisé par François Chayé
DVD 2 :
Le procès Pétain (90mn), réalisé par Guy Seligman
Entretien de Philippe Labro avec Georges Kiejman, émission Ombre&Lumière

Office 13/04/2007

Maître Georges Kiejman raconte trois grands procès de l’Histoire de France : leur déroulement au jour le jour, mais aussi leur inscription dans l’Histoire. Les procès qu’il a choisi de raconter, l’affaire Caillaux, l’affaire Kravchenko et le procès Pétain ont joué tous les trois un rôle important dans notre histoire.

L’affaire Caillaux
Le 16 mars 1914, le directeur du Figaro – Gaston Calmette – est abattu de plusieurs balles de revolver. La meurtrière est l’épouse de l’un des hommes politiques les plus en vue, Joseph Caillaux. Depuis plusieurs mois, chaque jour, celui-ci est injurié, traqué par une campagne de presse virulente, conduite par le directeur du journal lui-même. Henriette Caillaux, craignant que les publications n’aillent trop loin, a décidé de venger l’honneur de son mari.
Pourquoi raconter un procès qui a des faux airs de vaudeville et pourrait passer pour simplement anecdotique ?
Parce que ce procès est atypique. S’inscrivant dans un contexte international explosif, il mêle comme jamais le politique et l’intime : l’acquittement de Henriette Caillaux vient trop tard, et la guerre vient trop tôt. En avril 1914, grâce à la victoire de la gauche, Caillaux, grand pacifiste, aurait pu gouverner la France. Peut-on rêver que le meurtre de Calmette n’ayant pas eu lieu, Caillaux aurait réussi à sauver la paix ?

L’affaire Kravchenko
En avril 1944, un « représentant du gouvernement soviétique », Victor Kravchenko, en poste à Washington, abandonne ses fonctions. Puis il entame la rédaction d’un livre (I chose freedom), publié en 1946, et vendu à des millions d’exemplaires dans lequel il raconte ses désillusions de jeune communiste : il y dénonce notamment l’existence des camps de concentration en Union soviétique. Jamais on n’avait présenté un témoignage aussi accablant contre la Russie soviétique : pour la première fois, une lumière cruelle est jetée sur la réalité d’un système politique qui, pour la moitié de l’humanité, représente alors l’espérance suprême, celle de voir liberté, égalité et fraternité enfin assurées.

En 1947, l’édition française du livre, J’ai choisi la liberté, provoque des réactions vives : l’hebdomadaire Les lettres françaises publie plusieurs articles qui affirment que le livre de Kravchenko est un faux, l’œuvre de spécialistes antisoviétiques des services secrets américains. Kravchenko décide alors d’engager un procès en diffamation.
Le procès a lieu en janvier 1949 à Paris, en pleine Guerre froide. Ce qui va se jouer pendant ce procès suivi par le monde entier, c’est la crédibilité du régime de l’Union Soviétique : le procès Kravchenko va cristalliser la guerre virtuelle que se livrent les deux Grands, en France où, pour la plupart des intellectuels français, l’anticommunisme est une maladie honteuse dont ils entendent se garder.
La condamnation finale est immense par ses conséquences : une simple faille dans les certitudes de l’époque, mais, désormais, la faille ne va pas cesser de s’élargir.

Le procès Pétain
Le 26 juillet 1945 s’ouvre à Paris l’un des procès les plus importants de notre Histoire : ce procès est celui de Philippe Pétain, Maréchal de France, héros de la guerre de 14-18, vainqueur de Verdun. Il est accusé de complot contre la République et d’intelligence avec l’ennemi, autrement dit de trahison.
Ce procès a bien sûr des enjeux politiques considérables. L’enjeu le plus important du procès, au-delà du sort personnel du Maréchal Pétain, c’est la légitimité du gouvernement provisoire de la République, rassemblé autour du Général de Gaulle : que le Maréchal soit absous ou condamné à une peine de pur principe et il faudra admettre qu’il était en droit de diriger la France comme il l’a fait. Si, au contraire, le Maréchal est condamné à une lourde peine, voire à la peine capitale, c’est l’ignominie du régime de Vichy qui est condamnée avec lui. Ce qu’il faut, au terme de ce procès, c’est éviter que la France ne se divise entre les vaincus et les victorieux. Il faut que chacun soit convaincu que c’est seulement avec le Général de Gaulle qu’il est de nouveau possible d’être fier d’être Français.
Le procès de Philippe Pétain fut à bien des égards un « procès fantôme », il eut cependant le mérite d’exister. Le procès a-t-il atteint son but : réconcilier les français dans une France unie ?

Bonus
Georges Kiejman, célèbre avocat pénaliste, s’entretient avec Philippe Labro : ils évoquent sa jeunesse, ses années de formation, son métier, son expérience de la politique, mais aussi sa vision de la vie, ses joies et ses regrets…

Georges Kiejman, célèbre avocat pénaliste, est spécialiste des questions liées à la presse, ainsi qu’à la propriété littéraire et artistique. Il a défendu de nombreux créateurs, des personnalités politiques et parfois même des États. Homme politique, il a été ministre délégué à la Justice en 1990-91, à la Communication en 1991-92, puis aux Affaires étrangères en 1992-93.

« Mes poèmes ne changeront pas le monde » de Patrizia Cavalli

Poésie
Patrizia Cavalli
Édition bilingue. Traduit de l’italien par Danièle Faugeras et Pascale Janot.

Office 05/04/2007

Poésie rassemble trois recueils, Mes poèmes ne changeront pas le monde (Le mie posie non cambieranno il mondo, 1974, dédié à Elsa Morante), Le Ciel (Il Cielo, 1981) et Le moi singulier qui est le mien (L’io singolare proprio moi, 2006). Ils sont tous les trois composés de très courts poèmes : des saynètes où la simplicité de l’écriture, où la futilité des thèmes ne sont qu’apparentes. Où l’expression subtile de sentiments, de sensations opposent une réalité toujours trop étroite à l’aspiration au grandiose. Dans cette écriture intime, autobiographique, le lyrisme côtoie l’humour et la dérision. Les petites scènes de la vie quotidiennes, où l’écriture parvient à saisir ce qui échappe, se mêlent aux fragments introspectifs, de la femme ou de l’écrivain. Dans une condensation qui rappelle l’art de l’aphorisme, les poèmes de Patrizia Cavalli « font mouche » : quelques mots, quelques lignes suffisent à faire surgir une vision du monde très singulière.

« Ce poète désenchanté et presque préhistorique, maître hors pair du vers et de la rime intérieure (…) est parvenu à retrouver l’unité de parole et de forme de vie que les Anciens appelaient « muse » et a écrit la poésie la plus intensément « éthique » de la littérature italienne du vingtième siècle. »
Giorgio Agamben

« Quelquefois un silence peut être
l’apparence que prennent de plus vastes pensées
lesquelles ne peuvent s’ouvrir
à la cadence d’une voix quotidienne.
Mais ce n’est pas ton cas
ma chère : dans ton cas c’est seulement
un total manque de joie. »

« Je me souviens très peu de moi
moi qui à moi toujours ai pensé.
Je me disparais comme l’objet
trop longuement regardé.
Je reviendrai dire
ma lumineuse disparition. »

Patrizia Cavalli, née en Ombrie en 1947, vit à Rome depuis 1968. Traductrice de théâtre (Shakespeare et Molière, notamment), elle a une œuvre poétique importante, qui éveille en Italie un intérêt grandissant. Sempre apero teatro (1999), Toujours ouvert Théâtre, a été traduit en français par René de Cecatty et publié aux éditions Rivages en 2002.

« Le silence du nom et autres essais » de Esther Cohen – Interprétation et pensée juive

Le silence du nom et autres essais – Interprétation et pensée juive
Esther Cohen

Traduit du mexicain par Anne Picard.
Préface de Catherine Chalier.

Office 05/04/2007

Dans Le silence du nom, Esther Cohen rassemble des essais traitant du nom qui, dès son apparition, nous marque de l’empreinte de la mort. L’auteure aborde plus particulièrement cette symbolique de l’acte de la dénomination dans la tradition juive et kabbalistique, mais aussi chez des philosophes modernes comme Levinas, Benjamin ou Derrida.
Cette édition française du Silence du nom incorpore trois essais qui inaugurent un autre moment de la réflexion d’Esther Cohen : « Le Territoire de la parole écrite », « Le labyrinthe » et « La sexualité dans la kabbale », réunis dans La parole sans fin. Essais sur la kabbale, publié en 1991. Dans ce livre, Esther Cohen s’intéresse au rôle du Texte par rapport à la culture mystique juive ; le nom y apparaît déjà clairement comme objet d’étude. Elle s’attache principalement au destin du Livre à partir de la destruction du Second Temple en 70 après J.-C., et à la manière dont l’absence de territoire a fait du Livre une terre, une patrie et une identité. L’auteure fait en outre ressortir un caractère érotique inhabituel dans la tradition juive. La kabbale nous est dévoilée comme un monde exceptionnel où la Torah est la fiancée qu’il faudra posséder, non point par la force, la violence, mais au contraire par la caresse, la parole d’amour, le désir et la volupté. Tandis que lecture et l’interprétation impliquent le corps et la sexualité, le Livre devient un territoire féminin à explorer.

Esther Cohen est diplômée en philologie et littérature anglaises et docteure en philosophie. Elle a en outre suivi un cursus de sémiotique à l’université de Bologne et des séminaires d’études cabalistiques à Jérusalem et à New York. Elle enseigne la critique littéraire à l’UNAM (Universidad Nacional Autónoma de México). Elle est également éditrice et traductrice. L’un de ses livres les plus récents a été publié en français : Le corps du diable. Philosophes et sorcières à la Renaissance (Léo Scheer, 2004).

« Le gars » de Marina Tsvetaeva, grande poétesse russe suicidée

« Le gars » de Marina Tsvetaeva (argumentaire en pièce jointe) (SUICIDEEE A L’AGE DE 49 ANS)

Marina Tsvetaeva est une poète russe née à Moscou en 1892. On a dit qu’elle était l’une des quatre plus grands poètes russes du 20e siècle, parmi Anna Akhmatova, Osip Mandelstam et Boris Pasternak. Aussi, Rainer-Maria Rilke a su discerner dans ce poète isolé et mal connu l’une des toutes premières voix de notre époque. Pasternak la décrit comme suit : «Tsvetaeva était une femme à l’âme virile, active, décidée, conquérante, indomptable. Dans sa vie comme dans son oeuvre, elle s’élançait impétueusement, avidement, vers le définif et le déterminé; elle alla très loin dans cette voie, et y dépassa tout le monde.. Elle a écrit une grande quantité de choses inconnues chez nous, des oeuvres immenses et pleines de fougues».
On a aussi découvert beaucoup de choses au sujet de la vie sentimentale de Tsvetaeva. De doctes personnes ont fouillé le passé de cette poète, d’autres fouillent encore. Mais, au fond, que reste-t-il de tout cela : SA POÉSIE.

(Source http://www.espacepoetique.com/ChoixP/marina.html)

« Simplement compliqué » de Thomas Bernhard, lu par Jacques Franz

Simplement compliqué.jpgSimplement compliqué (1986)
Thomas Bernhard

Office 20/04/2007

Seul dans sa chambre en désordre, un vieillard monologue en clouant une plinthe. Ancien acteur shakespearien, nostalgique d’un grand théâtre perdu, le personnage s’autorise une fois par mois à porter la couronne de Richard III, le rôle de sa vie. Souvenirs de théâtre, préoccupations matérielles et considérations misanthropes rythment le discours de celui qui s’est définitivement séparé de ses contemporains : seule lui rend visite une petite fille, Catherine, qui vient lui apporter du lait tous les mardis et vendredis, et dont la présence perturbe à peine le flot de paroles du vieil homme.
On assiste alors à un divorce effrayant entre les mots et la vie : les paroles éloignent la vie, prennent sa place. La simplicité du quotidien devient le prétexte d’un discours des plus compliqués. Le personnage, à la fois triste et grotesque, se perd dans une représentation de lui-même : à la fin de la pièce, on le voit appuyer sur la touche d’un magnétophone, et écouter les paroles qu’il vient de prononcer. Thomas Bernhard représente un théâtre fasciné par lui-même au point d’être entièrement coupé du monde : cet acteur qui ne joue plus est désormais le spectateur d’une vie qui s’est arrêtée.

Thomas Bernhard (1931-1989) passe son enfance à Salzbourg auprès de son grand-père maternel. Après des expériences dans le journalisme et la critique, il écrit son premier roman, Gel en 1962, mais se concentre de plus en plus sur des œuvres théâtrales. La vie de Thomas Bernhard est marquée par la succession de scandales que ses livres provoquent : très sévère à l’égard de l’Autriche, son œuvre critique très fortement la culture autrichienne et les Autrichiens.

« La vie parfaite », lu par Catherine Millot elle-même

Catherine Millot
La vie parfaite

lu par l’auteure

1 CD – 18 €

« Ce sont de belles âmes, si l’âme veut dire le courage à supporter l’intolérable de son monde. C’est à leur manière d’y faire tête que les amis se reconnaissent, disait Lacan. Ainsi les ai-je toutes trois choisies : ce sont des amies. Avec chacune je me suis embarquée comme pour une traversée, me laissant transporter sans savoir vers quel port ou quel naufrage. J’ai connu avec elles de grands bonheurs, mais aussi d’amères déceptions et des chagrins sans consolation. (…) Guyon, Weil, Hillesum nous serviront-elles de guide vers le pays respirable, le pays du réel dont elles eurent la passion ? »
Catherine Millot

La vie parfaite.jpgTrois portraits, trois femmes exceptionnelles : trois vies marquées par l’expérience mystique. Jeanne Guyon, directrice spirituelle de Fénelon, enfermée à la Bastille sur ordre de Louis XIV pour avoir voulu enseigner la mystique aux plus humbles. Simone Weil, morte à Londres en 1943 de désespoir de ne pouvoir retourner se battre en France. Etty Hillesum, déportée à Auschwitz où elle mourut en 1943.
Chacune emprunte le long chemin du délaissement de soi, du dénuement, du renoncement à toute forme de satisfaction, pour parvenir à une parfaite «indifférence» : non pas un désintérêt, mais une disposition à ne pas faire de différence, à ne pas avoir de préférence pour un événement, un lieu, une personne… apprendre à tout accueillir avec la même générosité désintéressée, au-delà du bien et du mal. L’évanouissement du moi permet l’avènement d’un espace infini, consacré à tout ce qui vient de l’extérieur. Dès lors, la soumission au réel (à la volonté divine), sans aucune résistance, permet paradoxalement de conquérir la plus grande liberté. C’est l’avènement de la « vie parfaite ».

Catherine Millot, écrivain et psychanalyste, est l’auteure de plusieurs essais tels que Freud antipédagogue (1979), La vocation de l’écrivain (1991), Gide Genet Mishima (1996), Abîmes ordinaires (2001).

« Mélodrames romantiques », interprétés par Daniel Mesguich & Cyril Huvé (Liszt, Schumann, Schubert)

Mélodrames romantiques
Mélodrames romantiques.jpg
Lu par Daniel Mesguich
Sur une musique du pianiste Cyril Huvé

Office du 18/05/2006

Frantz Liszt : Le moine triste, Helge, Le roi fidèle, Léonore, L’amour du poète défunt.
Robert Schumann : La belle Hedwige, L’enfant de la lande, Les fugitifs
Frantz Schubert : Adieu à la terre

Daniel Mesguich et Cyril Huvé se sont rencontrés en 1986 dans les studios de France-Musique.
A l’occasion de fréquents concerts en France et à l’étranger, ils ont exploré ensemble le répertoire du mélodrame, la « déclamation avec accompagnement de piano » dans les œuvres de Schumann, Schubert, Liszt, Richard Strauss.
Célèbre acteur de théâtre et de cinéma, Daniel Mesguich a été l’élève d’Antoine Vitez au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, où il enseigne depuis 1983, Metteur en scène de Théâtre et d’Opéra, il a dirigé le Théâtre Gérard Philippe, puis le Théâtre National de Lille Nord-Pas de Calais.

Disciple de Claudio Arrau, Cyril Huvé joue un rôle de pionner dans l’interprétation sur instruments historiques, une spécialité dont il transpose les enseignements en jouant du piano moderne. Ces dix dernières années, professeur-assistant au CNSM de Paris, Cyril Huvé a joué dans de nombreux festivals et en soliste avec orchestre. Son enregistrement des Paraphrases de Liszt sur les opéras de Verdi s’est vu décerner le « choc » du Monde de la Musique.

Vient de paraître chez Cyprès son enregistrement de l’intégrale des Sonates pour pianoforte et violon de Beethoven avec la violoniste Jorja Fleezanis.

« La dernière femme », lu par Jean-Paul Enthoven lui-même

La dernière femme.jpgNeuf femmes (neuf muses ?) font l’objet d’un portrait dans la galerie privée, intime, de Jean-Paul Enthoven. Huit femmes célèbres qu’il a bien, peu ou pas du tout connues, mais qui n’ont cessé de l’accompagner pendant sa vie. Et une rencontre amoureuse, relation intime qui vient clore une série de mythes au féminin.
Pour le livre audio, trois portraits ont été retenus : celui de Louise de Vilmorin, auteure à succès, séductrice insatiable, femme au charme fascinant dont l’auteur tente de percer le secret. Celui de Françoise Sagan, dont il décrit surtout les dernières années de la vie : des années difficiles, où l’auteure qui avait tant plu au tout-Paris se retrouve presque seule. Tout le monde semble attendre la mort de l’écrivain pour que ressuscite le « mythe Sagan ». Celui de la « dernière femme » enfin : rencontrée lors de l’enterrement d’un ami commun, Flaminia ne semble d’abord promettre qu’une aventure sans lendemain. Et pourtant, le contexte de la rencontre fait planer sur elle une question : et si Flaminia était la « dernière femme » ? Est-ce cette question qui rend l’auteur plus attentif à la blancheur des mains de Flaminia ?

Jean-Paul Enthoven, éditeur et critique littéraire, est l’auteur d’un essai littéraire, Les Enfants de Saturne (1996), et d’un roman, Aurore (2001).