Nous deux consacre deux pges à Mémé part en vadrouille
Catégorie : ACTU Fiona Lauriol
Vendée blog adore Fiona Lauriol
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Radio Vinci autoroutes a craqué pour Fiona Lauriol
« 101 ANS MÉMÉ PART EN VADROUILLE » DE FIONA LAURIOL

« Au départ, elle ne voulait pas trop bouger. Au fur et à mesure du voyage, plus on avançait, plus elle retrouvait de la motricité. Elle s’éveillait et s’émerveillait de tout », nous a raconté Fiona Lauriol dans Marque-pages.
Les deux femmes, accompagnées par les parents de Fiona Lauriol, qui voyagent dans un autre véhicule, parcourent les routes pendant de longs mois. Jusqu’à se retrouver piégées par le premier confinement en Espagne. Elles parviennent à rentrer en France au printemps 2020. Et c’est là que va finalement s’éteindre la grand-mère de l’autrice.
Son récit n’en est pas moins lumineux, tant son témoignage est bourré d’énergie et d’humanité. « On devrait tous partir avec des supers souvenirs qui font rire au-delà de notre dernier souffle (…). Tout est possible pour qui s’en donne les moyens. L’espoir déplace des montagnes et il faut surtout arrêter de se dire qu’arrivé à un certain âge, on doit arrêter de respirer. La vieillesse n’est pas une maladie ! »
Ce témoignage livré par Fiona Lauriol est donc avant tout l’histoire d’une fin de vie pleine de liberté, de défi et de courage.
Mémé part en vadrouille parmi les articles les plus lus de Ouest France en 2021
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La revue trimestrielle Entre nous adore Mémé part en vadrouille
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Les Sables Vendée journal hebdomadaire a repéré Fiona Lauriol
Les Sables Vendée journal hebdomadaire a repéré Fiona Lauriol (repris par actu.fr) et (Le Journal du pays Yonnais du 30/12/21)
Argoul a passé un bon moment avec Fiona Lauriol
Fiona Lauriol, 101 ans – mémé part en vadrouille
Fin août 2018, mémé a 101 ans et se morfond en Ehpad. Comme elle est seule, elle est désagréable ; comme elle crie la nuit et embête le monde, on lui donne des somnifères ; comme elle est vaseuse la journée, elle n’a plus le goût à rien. Qu’à chier pour faire chier le monde et engueuler ceux qui s’occupent d’elle comme d’un paquet pour lequel on est payé. D’où la décision de sa petite-fille Fiona, avec l’accord de sa mère Fosca, de retirer mémé de la maison de retraite pour s’occuper d’elle à plein temps.
Non pas qu’il y ait eu tendresse ou lien particulier entre grand-mère, née en 1917, et petite-fille, née en 1982. Mais un souci de la plus jeune, routarde convaincue dès son plus jeune âge ayant parcouru le monde, à ne pas laisser mémé passer le siècle sans lui offrir quelques beaux derniers instants.
Ces instants vont durer des mois car mémé partira définitivement à 103 ans. Mais, entretemps, quel périple ! Partis de Vendée pour la Provence, puis retour en camping-car un peu exigu ; repartis pour l’Espagne puis le Portugal dans un camping-car pour quatre et plus neuf. Les parents viennent aussi, en « fourgon » la première fois, puis en fourgon plus voiture pour se déplacer plus facilement en courses et en visites. C’est tout un convoi étiqueté « 101 ans, mémé part en vadrouille », qui parcourt les routes du sud.
Mémé est ravie. Bien-sûr, je vous passe le premier chapitre de (re) connaissance mutuelle avec merde à nettoyer et change de couches ; comédie pour les médicaments et pour avaler une bouchée ; caprices pour être servie, à bonne température, et qu’on s’occupe d’elle, y compris à trois heures du matin. C’est mémé, c’est-à-dire une vieille retombée en enfance ou presque, partant parfois dans des délires où Fiona qui s’occupe d’elle est l’Autre qu’on peut engueuler à loisir, ou chanter en pleine nuit pour bien la réveiller et avoir de la compagnie. Heureusement pas d’Alzheimer.
Et puis les semaines passent, puis les mois, et chacun trouve ses marques. Mémé est ravie de voir du nouveau chaque jour et de la famille constamment à ses côtés. Elle découvre des fêtes, se déguise, est prise en photo, passe à la télé ! Une belle fin pour une vie commencée dans la misère, mendiant dès 2 ans dans une Italie très pauvre, avant de planter le riz les pieds nus dans l’eau à 12 ans. Tout un monde passé, italien, catholique, macho, où les filles devaient trouver le bon parti qui fait bouiller la marmite et élever la marmaille sans laquelle on n’est décidément pas une femme.
Fiona est le garçon manqué, toujours pas mariée à 38 ans, sans mec ni gosse non plus, en bref une horreur pour mémé. Elle veut l’apparier à tous les mâles en uniforme qui l’impressionnent, surtout les blonds musclés, on ne sait pourquoi. Mais Fiona glisse, bavarde, sourit, traduit, s’exprime en sabir multilingues, s’entremet. Le camping-car est une occasion de se déplacer libre qui permet de s’arrêter presque partout (sur les parkings réservés ou en demandant l’autorisation). Cette indépendance permet le luxe des relations de hasard. Et il y en a !
Sauf qu’en avril 2020, patatras ! C’est le Covid. Les confinements commencent, les déplacements limités, les frontières se ferment. La famille est en Espagne avec ses trois véhicules et elle va passer 57 jours sans bouger du parking de la commune de Bellus, près de Valence en Espagne. Avec plusieurs autres étrangers bloqués aussi, venus de toute l’Europe (dont un Belge particulièrement borné). La vie s’organise.
Tout cela est raconté par le menu d’un ton alerte, avec des anecdotes parfois drôles, toujours d’un optimisme à tout crin. L’autrice, qui habite La Faute-sur-mer où la tempête Xynthia a sévit (et sur laquelle elle a écrit un premier livre), a le chic de se mettre dans des galères faute de se poser un moment pour penser les choses. Ainsi ses locataires ne la payent que lorsqu’elle va les voir – c’est pratique quand on voyage ! Au lieu de rentrer dès la menace pandémique connue (surtout que Macron n’a confiné que tardivement, à cause des politicards qui voulaient absolument être réélus aux municipales), on tergiverse, on discute avec les parents qu’on devine plutôt intellos brouillons. Autodidacte, Fiona fait des cuirs en écrivant notamment « ça va jazzer » au lieu de « jaser » dans le camp, mais elle est sympathique. Son optimisme sans faille en toutes circonstances emporte l’adhésion. Le lecteur passe un bon moment, sur plus de 400 pages sans jamais s’ennuyer.
Un cadeau de Noël qui sera apprécié de celles et ceux qui ont des « mémés » en Ehpad et qui se disent que peut-être une vie en famille serait moins triste pour passer le temps. Car la relation n’est jamais à sens unique.
Un QR code à la fin du livre permet de voir quelques photos de mémé en vadrouille.
Fiona Lauriol, 101 ans – mémé part en vadrouille, 2021, Blackephant éditions, 441 pages, €16.90 e-book Kindle €11.99
Attachée de presse BALUSTRADE : Guilaine Depis, 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com