Sophie Reverdi, fondatrice de « Smart and Light », donne des bons conseils de nutrition dans le confinement

Émission du 1 avril 2020 : Coronavirus, confinement : comment ne pas sombrer dans l’oisiveté ?

réécouter ici : https://radionotredame.net/emissions/enquetedesens/01-04-2020/

Xavier Laqueille : addictologue, psychiatre. Chef du service d’addictologie au centre hospitalier Sainte-Anne.

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Sophie Reverdi : « L’intuition zéro coupé ». Ancienne obèse qui a créé un programme absolument unique, conçu dans ses tripes d’enfant, dédié aux obèses et à leur personnalité : Smart and light.

Laurence Cottet : ancienne alcoolique, patient expert en addictologie rattachée au CHU de Grenoble.

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Laurent Vidal : auteur des « Hommes lents » (Flammarion)

Sophie Reverdi choisie comme invitée de la semaine sur « Mon Guide Thalasso Spa »

Catherine Tingherian a choisi de mettre à l’honneur Sophie Reverdi comme invitée de la semaine sur Mon Guide Thalasso Spa !

Sophie Reverdi dans son récit autobiographique « L’intuition du zéro coupé » nous révèle tous ses combats contre l’obésité…

Fondatrice depuis plusieurs années d’une méthode douce pour maigrir sans privation « Smart and light », Sophie donne confiance et espoir à tous ceux qui souffrent de ces kilos si abominables et qui empoissent tant leur vie…
« Sans doute fallait-il que je regagne ces murs pour boucler la boucle », écrivez-vous…Vous pensez que pour se guérir, il est nécessaire de revenir aux sources…
Peut-on répondre à cette question autrement que de manière subjective… Il revient à chacun de trouver sa forme propre de guérison, son chemin personnel de transformation, sa porte de sortie, sa stabilité et sa paix. Que ce soit un retour aux sources, ou de manière diamétralement opposée, une fuite définitive, il revient à chacun de trouver sa voie de guérison… En revenant vivre dans ce lieu malheureux de mon enfance, je fus prise d’un tel effroi, d’une telle torpeur, d’une telle douleur, d’un tel sentiment de suffocation, que je devais pour me sauver, me trouver immédiatement des raisons essentielles et existentielles d’être là… Si l’on m’avait demandé de décrire l’enfer, j’aurais décrit cet appartement qui était pour moi, sa plus proche et intègre définition. L’ayant quitté à 14 ans, afin de me sauver la vie, je suis revenue vivre dans cet appartement 40 ans plus tard, contrainte par de nombreuses circonstances que j’évoque dans le livre, avec mes deux fils de 16 ans, et je devais « nous » reconstruire… C’est en cherchant plus de raisons encore, mais en priant pour qu’elles soient toutes très positives, que j’ai commencé l’écriture de ce livre. Alors pour eux, pour moi, pour nous, j’ai écrit et pendant les 4 années d’écriture de ce livre, j’ai réussi à trouver des dizaines de bonnes raisons, toutes plus belles les unes que les autres… Dieu merci. Aujourd’hui, je vis avec mes fils dans cet appartement que j’adore et où je me sens bien. Nous y avons mis nos énergies et nos vibrations d’amour, et on est bien….
Après votre intervention chirurgicale quant à la pose de votre anneau, vous écrivez « Peut-être fallait-il me déconstruire totalement pour recommencer à zéro »… Réapprendre à s’aimer… C’est ce que vous voulez dire… Expliquez-nous…
Là encore, lorsqu’on a pris une décision aussi ardente et radicale que je l’avais fait avec cette opération, me battant contre mes parents qui ne voulaient pas en entendre parler… D’ailleurs, à l’époque personne n’en avait entendu parler, il me fallait des raisons, de très bonnes raisons. Alors je me suis posée toutes les questions possibles, mais la première réponse était à chaque fois, « tu dois te sauver la vie ». On ‘avait condamnée à mort, et moi je ne voulais pas mourir, je voulais vivre, et si mon destin était entre mes mains, que mon chemin m’avait conduite jusqu’au cabinet du Docteur Albert-François Creff qui m’avait parlé de cette nouvelle opération, juste après m’avoir annoncé que mon obésité morbide me tuait, et si mon intuition me disait de le faire, je ne ressentais aucune peur. Mon destin ne serait pas la mort à 19 ans, non, mais la reconstruction. On m’avait détruite, mais je me reconstruirai, j’en étais capable, parce que j’étais encore très jeune, et que tout est possible quand on veut vraiment. Réapprendre à m’aimer, oui d’une certaine manière, même si je ne me détestais pas… Je détestais en revanche, l’idée qu’on m’avait fait du mal, que j’avais dû subir le mal des autres, et que cela s’était soldé par cette obésité infâme qui me collait à la peau, mais qui n’était pas moi. Moi j’étais Sophie, je n’étais pas cette amas triste et disgracieux, difforme de graisse, non, moi j’étais forte et belle, joyeuse et pleine de vie, j’étais légère et libre, je voulais revenir à l’essence de moi, et qu’on m’enlève immédiatement cette infâme carapace graisseuse et morbide. J’avais été pendant 18 ans le cobaye de tout ce qui se faisait sur le marché de la minceur à l’époque, mais rien n’avait marché, bien au contraire, je pesais 128 kilos et je ressemblais à une vieille dame bouffie et éteinte de 70 ans, collée à sa chaise, et passant ses tristes journées à engloutir salement tout ce qu’elle pouvait, je ne voulais plus de cette vision d’horreur, je voulais me retrouver et vivre pleinement, libre de mes mouvements, libre et en vie…
Je n’avais aucune certitude quant à l’issue de cette opération, mais il me semblait que je n’avais pas d’autre choix. L’idée que tout le monde (surtout mes ennemis) soit contre, renforçait mon envie de foncer, et d?être quelque part l’auteur de ma reconstruction. En me réveillant, après la pause de l’anneau, je ressentis de telles douleurs, (un abdomen coupé en deux, de haut en bas, sur le corps d’une très jeune fille, petite et obèse, ça ne pouvait pas être une partie de plaisir) que ma première réaction fut de regretter mon entêtement.
Je dus passer plus de 7 semaines en convalescence, afin de pouvoir remarcher, remanger dans des dés à coudre, entre douleurs insurmontables et auto-injection de morphine. Contrainte d’être maintenue contre un mur lorsque je voulais tousser, pour ne pas solliciter trop ma plaie gigantesque, vomissant mes tripes à chaque micro portion avalée… Et j’ai dû me reconstruire, puisque plus rien n’était pareil dans mon corps, mon estomac plein, se situait désormais juste à la fin de mon oesophage, et mon nez se mettait à couler quand ma poche, (dont le contenant était de la taille d’un oeuf), était remplie, et ça, ça voulait dire stop. Mais si par malheur, mon nez ne coulait pas et que j’avais avalé une cuillère de trop, la douleur entre mes seins était si puissante et intolérable, qu’il me fallait immédiatement enfoncer mes doigts dans ma gorge pour expulser le pauvre contenu de mon repas. On m’avait dit que je ne vomirais que pendant six mois, mais 45 ans après, je continue à vomir un repas sur trois… Et cela, je l’ai compris très vite, au bout de six mois écoulés rien n’avait changé, je vomissais même davantage encore puisqu’il me fallait recommencer à manger « vraiment », pour survivre ! Alors moi qui m’étais fait la promesse d’aider les autres enfants obèses à maigrir, je n’avais pas le droit de promouvoir cette saloperie d’opération, il me fallait trouver un moyen… Et je mis en marche un plan très précis afin de pouvoir trouver mon Saint Graal. Cela a pris près de 20 ans… Car je voulais le beurre et l’argent du beurre, je voulais offrir liberté et plaisir, efficacité et réussite, et ce fut un dur pari, mais que j’ai fini par remporter.
Parlez-nous de votre expérience en Tunisie…
Mon expérience en Tunisie fut sur le plan humain et professionnel, la plus belle et forte expérience de ma vie.
J’avais déposé mon projet à l’INPIE quelques mois plus tôt, j’avais aussi fait maigrir une jeune femme de 63 kilos en 13 mois, et le gouvernement tunisien, le ministère de la santé m’avait sollicitée pour collaborer avec eux. C’était « la chance de ma vie ». Je fus reçue et accueillie avec tant de chaleur, de respect, de gratitude, je fus encouragée, adulée et supportée par les plus grands experts, et en particulier par un homme extraordinaire, le Professeur Khemais Nagati, qui était non seulement le plus grand spécialiste africain du diabète, mais qui avait cofondé l’Institut de la Nutrition à Tunis. Il m’avait littéralement et avec une grande insistance demandé de venir l’aider. Quand il a vu les résultats de ma première cliente, il me dit ceci: « Madame, je suis un vieux monsieur qui se bat depuis plus de 40 ans pour évincer les fléaux de l’obésité et du diabète dans ce pays. Pour le diabète, nous avons trouvé des médicaments, mais nous ne savons pas faire maigrir nos patients : lorsque par miracle on arrive à leur faire perdre dix kilos, on est déjà content… Je travaille avec 40 personnes, tous des académiciens de renom, mais nous ne savons pas faire ce que vous faites, venez nous aider… »
Le Professeur Nagati fut mon mentor. Il était tellement dévoué à ses malades, il avait tellement de hantise à l’idée de ne pas les sauver de leurs souffrances, il avait même avec son argent à lui, monté des colonies de vacances pour les enfants diabétiques, sacrifiant toutes ses vacances qu’il aurait pourtant bien méritées, mais où il apprenait aux enfants à se soigner, à se faire leurs piqûres, mais surtout à comprendre leur maladie pour mieux la combattre. C’était aussi ma vision des choses, je pensais nécessaire même indispensable, et au risque d’en choquer plus d’un, de faire comprendre à mes clients les tenants et les aboutissants de leur maladie, pour qu’en toute connaissance de cause, ils puissent mieux combattre leur obésité. Le professeur Nagati m’imposa comme une référence, moi qui n’avais pas un seul diplôme scientifique, car il savait que j’avais les compétences pour aider tous ces gens qui venaient des quatre coins du pays, parfois de très loin, désargentés pour la plupart et souffrant monstrueusement de leurs handicaps, attendre parfois des journées entières dans le hall de lInstitut… Il voulait que je vienne l’aider à les sauver.
Alors, c’est ce que j’ai fait.
Je suis rentrée à Paris. J’ai embarqué mes deux fils de six ans, et nous avons débarqué à Tunis. Nous y sommes restés 10 ans.
J’y ai ouvert 3 centres. J’ai aidé plus de 1500 personnes à retrouver leur poids de santé, fière et infiniment reconnaissante d’avoir été choisie pour le faire par ce Grand Monsieur tellement extraordinaire.
L’Intuition du Zéro Coupé
Sophie Reverdi Editions CreateSpace Independent Publishing Platform
Au prix de 16 euros
Ce lien vous permet de voir en bas de page, une vidéo du Professeur Nagati: https://www.smartandlight.com/pf/khemais-nagati/

Yvonne Sanchez-Telecki consacre une émission de RFI à Sophie Reverdi

http://www.rfi.fr/es/salud/20191121-gastronomia-light-comer-bien-y-bajar-de-peso-la-vez-sophie-reverdi-smart-and-light

Salud y bienestar

Gastronomía light: comer bien y bajar de peso a la vez

Camarones cocidos sobre acar de verduras al curry. Sophie Reverdi

¿Se puede comer bien y a la vez bajar de peso? Es lo que afirman algunos expertos de nutrición en esta nueva tendencia de la llamada gastronomía light. La coach de nutrición francesa Sophie Reverdi, antigua obesa, ha concebido un programa saludable de nutrición que ha llamado Smart and Light y busca demostrar que se puede comer sabroso y a la vez perder peso. RFI hizo la degustación de este menú concebido por un chef.

Una nueva tendencia que está de moda en las dietas y regímenes para adelgazar es la llamada gastronomía light. Light por ligero, pero ¿ligero de qué?

Light para hablar de ligero de grasas y azúcares. Pero lo light no es sinónimo de una comida sin sabor y poco apetitoso. Se puede comer light y a la vez comer platos suculentos y nutritivos.

Sangría de Jamaica y limón, coctel de maracuyá con jengibre, ceviche de dorada con algas de Bretaña, acompañado de crujiente de apio e hinojo, todo esto aderezado con una salsa a base de mango….

Estamos en el distrito 16, en París, en el local de la coach de nutrición Sophie Reverdi, quien concibió un programa llamado Smart and Light. Para la ocasión, Sophie Reverdi ha invitado a un chef y nos ha dado a probar a varias personas este original menú…

 Ceviche de dorada con algas de Bretaña, pedacitos de apio e hinojo y salsa de mango. Sophie Reverdi

Después de saborear el ceviche y los cocteles de bienvenida,  el plato siguiente es un tartare de salmón a la citronela con mango fresco, cáscaras de limón y cilantro fresco. Le siguen un Achar o acar de verduras con curry, un plato típico de Indonesia, Malasia o Singapur, a base de verduras encurtidas en vinagre. Este acar de verduras va acompañado de unos camarones cocidos y un poco de cilantro japonés.

Sophie Reverdi fue obesa en su juventud. Después de muchos obstáculos, logró perder su peso excesivo. Ella nos habla más de su programa nutritivo Smart and Light: “Le enseñamos a la gente a cocinar de otro modo, una cocina que es natural, orgánica y además muy rica y sabrosa….Smart and Light no es una dieta, odio esa palabra, es más bien una manera de comer. Es cierto que es un régimen bajo en grasas, pero los platos están preparados de tal modo que no parece que son bajos en grasas, y éso es lo interesante de este programa.

Tartare de salmón a la citronela con trocitos de mango. Sophie Reverdi

Después de saborear el ceviche y los cocteles de bienvenida,  el plato siguiente es un tartare de salmón a la citronela con mango fresco, cáscaras de limón y cilantro fresco. Le siguen un Achar o acar de verduras con curry, un plato típico de Indonesia, Malasia o Singapur, a base de verduras encurtidas en vinagre. Este acar de verduras va acompañado de unos camarones cocidos y un poco de cilantro japonés.

Sophie Reverdi fue obesa en su juventud. Después de muchos obstáculos, logró perder su peso excesivo. Ella nos habla más de su programa nutritivo Smart and Light: “Le enseñamos a la gente a cocinar de otro modo, una cocina que es natural, orgánica y además muy rica y sabrosa….Smart and Light no es una dieta, odio esa palabra, es más bien una manera de comer. Es cierto que es un régimen bajo en grasas, pero los platos están preparados de tal modo que no parece que son bajos en grasas, y éso es lo interesante de este programa.“

Durante la degustación en el centro de nutrición de Sophie Reverdi. Sophie Reverdi

Magret de Canard, pechuga de pato sin piel, sobre cama de muselina de coliflor grafitti y zanahoria. Sophie Reverdi

El menú propuesto por Sophie Reverdi para esta degustación sigue con el plato fuerte, un magret de canard o pechuga de pato ligeramente horneada, sin la piel, dispuesta sobre una muselina de coliflor grafitti, una variedad de color morado y un puré de zanahoria con una pizca de harissa, una salsa picante de Marruecos.

Aquí puede escuchar el reportaje de RFI:

 MAG SALUD 2019_11_21 GASTRONOMIA LIGHT fin de voz: 13’05 »

Las posibilidades son variadas y actualmente la gastronomía light y natural es una opción saludable, teniendo cuidado de no confundirla con los alimentos endulzados con edulcorantes artificiales o todos los productos industriales acompañados del adjetivo “light”.

Entrevistados: Sophie Reverdi, creadora del concepto Smart and Light y autora del libro L’Intuition du Zéro Coupéy Rubén Bravo, experto en nutrición del Instituto Médico Europeo de la Obesidad en España.

Tarte tatin de manzana light: manzana, crema inglesa al ajonjolí negro y brik caramelizado. Sophie Reverdi

« une fulgurante luminescence qui à chaque frémissement libère des émotions puissantes » selon Lettres capitales, interview

LE BLOG LITTÉRAIRE DE DAN BURCEA

Grand Entretien. Sophie Reverdi: « Ce Jour-Là, Je Me Suis Dit Que Je Voulais Absolument Vivre »

« L’intuition du zéro coupé » de Sophie Reverdi fait partie de ces livres comparables à une fulgurante luminescence qui à chaque frémissement libère des émotions puissantes, faites de larmes et de rires, de peines et de joies, de tout ce que, en fin de compte, l’homme, dans son désir de brièveté sémantique, a décidé d’appeler un récit de vie. Écrit sous la forme d’une longue lettre adressée à ses deux garçons, le livre demande à être lu comme une première partie d’un testament inachevé, transmis de son vivant par une mère qui décide de se raconter et de fixer ainsi à l’aide des mots son portrait et celui des siens. Loin des clichés et des lamentations, cette autobiographie épistolaire refuse tout embellissement pour faire place à la vérité, à l’authenticité, à la fois dans le regard intérieur et dans celui accordé aux autres. Sophie Reverdi réussit à conjuguer la subjectivité, qui est la marque de tout écrit autobiographique, et le besoin de scruter avec un œil attentif le cours des événements pour en filtrer leur substance et y trouver le sens des moments cruciaux qui ont construit sa vie. Ces pages renferment ainsi la douleur de l’exil de ses parents, sa souffrance de fille aimée d’un amour paternel sauvage, « un amour d’ours des Carpates » comme elle le nomme, sa volonté de donner un sens à sa vie, sa passion et le don de soi au service de ses semblables, la promesse de réussir et tant d’autres qui, à eux seuls, suffisent pour remplir la belle et incroyable existence qu’est la sienne.

Ce sont autant de sujets sur lesquels nous avons voulu interroger Sophie Reverdi afin de nous éclairer sur les grandes lignes sur lesquelles repose son bouleversant livre.

Comment décide-t-on d’écrire une longue lettre à ses deux garçons et comment celle-ci devient par la suite un livre ?

Tout bêtement, par amour. Mes fils sont tout, et ce qui compte le plus à mes yeux est leurs vies que je veux pour eux la plus formidable possible, la vie qu’eux, Justin et Valentin, veulent pour eux-mêmes, et c’est à cela que j’aspire depuis leur naissance. Leur naissance était un pur émerveillement, dès que je les ai vus, je suis tombée en pâmoison devant ces deux cadeaux de l’Univers purement radieux et presque miraculeux, et j’ai ressenti une force monter en moi, qui ne m’a plus jamais quittée, et m’a permis pour eux de tenir en n’importe quelle circonstance. Ce livre, ne se voulait pas un testament inachevé de mon vivant, mais une déclaration d’amour intemporelle, qui ne connaîtra jamais aucune limite, si ce n’est le tarissement de la mémoire, un jour venu, de leurs descendances. Il me semblait impérieux de dire encore une fois à mes fils, mais aussi à l’Univers, merci, et à quel point je les aime et comme je suis fière d’eux, de ces hommes merveilleux et talentueux qu’ils sont devenus, de ces belles personnalités que sont les leurs, chacune dans un registre différent, de leurs belles âmes, de leur compassion, de leur droiture, de leur générosité, de leur ouverture d’esprit, de leur gentillesse, de leur dévotion, de leur culture, de leur ouverture d’esprit, de leur créativité, de leur soutien inconditionnel dans tous les choix que j’ai fait pour nous.

Combien de temps vous a-t-il fallu pour tout écrire ? Selon vos indices, l’écriture de votre livre aurait débuté en 2016.

Effectivement, en réalité, j’ai démarré l’écriture fin 2015, en novembre, et j’ai mis le point final de ce livre il y a un an. J’avais beaucoup de choses à dire, je voulais ne rien oublier et la première version était bien plus épaisse, près de 600 pages, puis j’ai coupé dans le texte, des morceaux de vies qui n’étaient pas indispensables au récit, puis j’ai voulu illustrer le livre de photos, pour les enfants, pour qu’ils puissent mettre des visages sur leurs ancêtres, puis faire une sorte d’album de vie, plutôt que de vacances, j’aime bien cette idée. Plusieurs personnes ont voulu m’en dissuader, mais j’ai persisté dans mon idée, et je suis contente de l’avoir fait. Lorsque je feuillète mon livre, il y a toute notre merveilleuse vie qui défile, et les sublimes visages de ceux que j’aime.

Pourriez-vous nous parler de vos parents, exilés tous les deux de la Roumanie d’après-guerre. Qui étaient-ils et pourquoi qualifiez-vous cet exil comme « un voyage dont aucun n’est sorti indemne » ?

Mes parents, étaient des émigrés roumains qui s’étaient retrouvés à Paris au début des années ’50, après s’être croisé lors d’un mariage à Bucarest, après la guerre, en 1946 ou ’47…. Ma mère avait beaucoup souffert de la guerre, mon père moins, mais ils avaient été marqués au fer rouge tous les deux par ces années de terreur, de discrimination, d’exil aussi de leurs parents et grands parents, comme je l’explique dans le livre. Mon père qui venait d’un milieu très bourgeois et conservateur de Bucarest, était ingénieur polytechnicien, et était tombé, sept ans plus tôt, fou amoureux de ma mère, le jour du mariage de son frère, qui, ce dernier, épousait une cousine du premier mari de ma mère avec qui elle était venue ce jour-là, qui était un violoniste espagnol. Je sais, c’est compliqué, mais, pour résumer tout ça, ma mère venait d’avoir un bébé, et quand mon père la remarqua dans la salle du mariage,  puisqu’elle était d’une beauté hors normes,  elle portait ma sœur Micky, (Maria-Michelina), qui avait quelques mois, et était au bras de son mari. Peu importe, même si le tableau était pourtant clair, mon père avait décidé à cet instant même, qu’elle serait à lui, et il lui fit la cour, par lettres, pendant sept ans, jusqu’à ce qu’il la retrouve à Paris, en 1952. À ce moment là, elle avait été abandonnée par son violoniste espagnol,  depuis déjà quelques années, et finit par céder à mon père. Ma mère, cette beauté unique et envoutante, venait d’un milieu très pauvre, et d’une autre région de la Roumanie, la Bessarabie. Elle avait cependant lu énormément de livres, son père était marchand ambulant de livres, et était d’une culture remarquable, dotée en plus d’un sens de la répartie foudroyant et d’un grand sens de l’humour. À cette époque, elle qui rêvait de devenir comédienne, s’était résolue à devenir esthéticienne, à cause de son accent roumain, et travaillait dans un institut de beauté des Laboratoires Renaud.  Mon père, quant à lui, avait ouvert avec son père, une ferraillerie, les Docks d’Issy-les Moulineaux, où il travaillait la nuit, pour pouvoir se repayer des études à l’École Polytechnique à Paris, puisque son diplôme roumain n’était pas reconnu.  Mais mon père, qui avait promis à ma mère sur tous les saints de l’aimer jusqu’à sa mort et de la protéger, s’acharna contre elle pour mieux la posséder, comme un prédateur sur sa proie, et finit par la détruire, jusqu’à ce que les démons de la guerre, qui hantaient les souvenirs de ma mère, firent une fulgurante réapparition pour hanter nos vies à tous…

Votre enfance se déroule sous le signe du manque d’amour – le premier traumatisme qui vous a construit. Il est décliné de deux façons différentes, opposées même : celle de l’absence de la mère « détruite par les souvenirs cauchemardesques et confus des années noires » qu’elle a vécu en Roumanie et celle de la présence intempestive du père que vous osez qualifier de « pauvre type ». C’est là que naît le syntagme du « zéro coupé » qui donne la moitié du sens du titre de votre livre. Pourriez-vous nous en dire un peu plus, sans trahir le contenu de votre récit et l’intérêt des futurs lecteurs ?

Je ne dirais pas manque d’amour, d’ailleurs à plusieurs passages dans le livre, je tente d’expliquer ce que nous vivions à la maison, mais plutôt, un amour sauvage, barbare, cru, sans filtre, sans respect, sans morale, sans tact, un amour brute et sauvage, presque animal, mais je ne veux pas utiliser ce mot, car si un papa ours, essaye d’apprendre à son petit, à défier les périls de la nature en lui donnant quelques petites leçons de karaté, il ne l’insulte pas, ne le dénigre pas, ne le punit pas, ne le tabasse pas avec un bottin de téléphone pour ne pas laisser de marques sur sa tête, ne l’enferme pas, ni ne l’humilie… Moi j’ai grandi dans cet amour là, et c’était pour moi ce que j’appelle aujourd’hui, l’amour des montagnes sauvages de Roumanie, le seul que je connaissais quand j’étais petite, mais au fond de moi, je savais bien que l’amour pouvait aussi être tendre, doux, serein, émerveillé, reconnaissant, splendide, ensoleillé, délicat et poétique, et que cet amour là, je le portais en moi.

Le second traumatisme – celui de l’obésité – ne tardera pas de montrer son visage d’horreur. Votre séjour, à l’âge de seulement douze ans, au « Camp Colang », aux États-Unis a fait resurgir en vous « la promesse plus importante de la vie ». De quoi s’agit-il et qu’est-ce que cela représentait pour vous à cette époque ?

Oui, après avoir pendant toute ma vie été trimballée de psys en psys, de nutritionnistes en spécialistes,  de centre de cures en hôpitaux pour enfants caractériels,  et dans tout ce que l’industrie de la minceur de l’époque avait à offrir ou pouvait réserver de bonnes surprises à l’enfant gros et malheureux que j’étais, puisque mon père n’arrivait pas à accepter l’échec que j’étais pour lui, et qu’il apparentait mon obésité à une déviance psychologique, à un sort jeté sur lui, ou finalement à la disgrâce d’avoir enfanté une petite fille grosse, paresseuse, sans volonté,  et inutile, qui ne valait même pas la moitié d’un zéro, ce qu’il s’acharnait avec délectation à me répéter, j’atterris à douze ans en Pennsylvanie, dans la première colonie de vacances de Weight Watchers. Et là, stupéfaction et effroi. Stupéfaction car tous les enfants étaient dix fois plus gros que moi, et que du coup, je me demandais comment leurs parents devaient les appeler, les millièmes de zéro ? Mais surtout, je suis en effroi devant la façon intolérable et insensée de la manière dont nous sommes traités, et je ne suis pas la plus à plaindre, vu que je ne suis pas la plus en difficulté. Ces pauvres enfants super obèses, sont sifflés comme du bétail, par les « cancelors », les encadrants , et contraints à des sports éreintants en continu, des journée entières, alors que leurs pauvres petits cœurs, sont déjà soumis à dure épreuve, avec tous le surpoids de leur corps, et toute la tristesse que cette difformité pesante induit dans leurs vies. Alors, du haut de mes douze ans, moi qui par la force des choses apprends en une semaine à parler anglais pour me sauver la peau, je me rebelle, je vais partout dire que cela est inconcevable, que leurs méthodes sont dangereuses, et nous mettent en grand péril, qu’ils n’ont pas le droit, surtout que pour toute alimentation, nous mangeons des bâtons de cèleri trempés dans un ketchup sans sucre innommable et un pauvre petit steak grillé, plat et infecte et sans sel. Alors là, erreur fatale, ma vie là-bas devient encore plus insupportable, ils redoublent de punitions envers moi, j’ai l’impression de revivre les heures noires de ma mère pendant la guerre. Je décide de m’enfuir, et je le fais, soulevant les barbelés du camp Colang, et me retrouve sac à dos et seule sur les routes de Pennsylvanie, mais libre. En marchant, je me fais la promesse de ma vie. Si un jour, je maigris, il faudra que je révolutionne toutes ces ignominies aberrantes et insensées, toute cette incompréhension, de ce que nous, enfants obèses sommes. Si un jour je maigris, j’y arriverai, et je les sauverai tous de cet enfer. Quand je pense qu’aujourd’hui encore, en Chine, où l’obésité est la plus importante du monde avec 500 millions d’obèses, les enfants sont envoyés dans des camps militaires pour maigrir, et qu’en plus ça coute une fortune, j’en suis malade.

Les fugues, la révolte et l’impression de se sentir mal dans sa peau ont eu une conséquence traumatique dans votre adolescence, elle vous poussera dans les cordes ultimes de votre survie. On vous dit que vous allez mourir si vous ne faites rien. Comment avez-vous vécu un tel avertissement ?

Je l’ai vécu, cette sentence de mort, comme un puissant électrochoc, puis comme une révélation et finalement comme une indispensable information et comme un dénouement pour ma survie et mon futur. J’ignorais à l’âge de 18 ans, après avoir vu plus de 50 médecins pendant toute mon enfance, que l’obésité pouvait être morbide, j’ignorais que j’étais malade, qu’il s’agissait non pas d’un sort jeté, mais d’une maladie mortelle, qui planait au-dessus de ma vie. Personne, avant ce grand Professeur Creff, ne m’en avait jamais avertie. Ce jour là, dans son cabinet, je suis sortie différente, et mes parents ont réalisé, mon père surtout,  que ce n’était pas une petite farce de la vie, mais que j’étais malade, et qu’il me fallait urgemment me soigner pour vivre. Ce jour là, mon père décida de ne plus jamais m’appeler le zéro coupé. Mais ce jour-là, je me suis dit que je voulais absolument vivre, et que quelle que soit la solution qui serait proposée, je me jetterai à corps perdu dedans, et c’est exactement ce que j’ai fait.

Votre premier ange gardien sur votre très longue liste de personnes apparues dans votre vie est le professeur Edward E. Mason. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette rencontre et sur les conséquences qu’elle a eu sur vous ?

Le Professeur Edward E. Mason était un très grand monsieur, et il m’a permis de faire et d’être ce que je suis aujourd’hui. Lorsque le Professeur Creff nous a annoncé cette bien triste et effrayante nouvelle dans son cabinet, je lui avais répondu : oui, mais moi je veux vivre, il faut me dire ce que je peux tenter…il doit bien y avoir quelque chose. Nous étions en 1988, et le Professeur Creff avait entendu parler d’une nouvelle médicale important, une opération, que le Professeur Mason avait inventé, la gastro plastie verticale calibrée, et qui était l’ancêtre de l’anneau. Le Professeur Creff nous décrit l’opération, qui consistait à mettre 3 rangées de douze agrafes en acier inoxydable, et un anneau en marlex qui permettaient de réduire la capacité de l’estomac à la taille d’un œuf, après, bien entendu, avoir ouvert l’abdomen dans toute sa longueur, écarter les côtes, sorti l’estomac et puis remettre joyeusement tout en place avant de recoudre. Ma mère avait failli s’évanouir et mon père préparait déjà son speech de refus catégorique. Mais j’ai résisté, j’ai résisté de tout mon petit cœur enrobé de graisse, et j’ai fait même pire que de la résistance ; j’ai fait un chantage récurrent pendant des mois, en leur disant que de toute façon, puisque j’allais mourir, s’ils refusaient de me laisser partir, je prendrais dix kilos par mois, et j’avais mis en place ce protocole à la perfection, je ne voulais rien entendre, je voulais tenter l’opération. Mes parents avaient demandé à des amis médecins américains ce qu’ils en pensaient, et la réponse avait été : une boucherie pour les cow-boys de l’Iowa, en plein milieu des champs de patates… Alors, j’avais commencé à écrire au Dr Mason des lettres désespérées, je le suppliais de m’aider. Dans l’une de ses réponses, il m’annonça qu’il se rendait à Boston ou 300 chirurgiens du monde entier seraient présents pour découvrir sa nouvelle invention, et que je n’avais qu’à convaincre mes parents de m’y accompagner, que cela pourrait les rassurer. Je réussis à les en convaincre et nous partîmes à Boston. En arrivant, complètement acharnée, je téléphonais en secret de ma chambre au Professeur Mason dans sa chambre, avant la conférence. Il me dit de venir le voir. Il fit des calculs savants et me dit que je n’étais pas assez grosse, je me mis à rire, en lui rétorquant que ce n’était pas un problème. Il n’avait pas très envie de rigoler lui, alors, ce magnifique grand monsieur, très droit, très croyant, très humain, me dit la chose suivante, Sophie, c’est une opération très lourde, très invasive, si je t’opère, si j’accepte de t’opérer, il faut que tu me promettes de faire au moins 4 ans de thérapie, pour apprendre à vivre avec ton nouveau corps, car plus rien ne sera comme avant. Mon père m’obligea à trouver un chirurgien français qui nous accompagnerait quelques mois plus tard à Iowa, c’était une condition sine qua non, car personne en France ne connaissait la procédure opératoire de Mason. Le Dr Creff me mit en relation avec un chirurgien français, le Dr Berrod qui fut donc du voyage, avec mon père et moi, au printemps. Lorsque je rouvris les yeux, Mason tenait ma main gauche et mon père, ma main droite, mais la douleur de mon corps coupé en deux fut tellement insupportable, que je me tournai vers mon père en pleurant pour lui demander pardon, mais c’était trop tard. Pendant 8 semaines de convalescence, on tenta de me nourrir dans des petits dés en plastic de compotes et d’aliments mixés, mais je vomissais tout, même une gorgée d’eau, je n’arrivais pas à la garder, Mason me rassurait en me disant que les vomissements ne dureraient pas plus de six mois, que j’allais m’habituer, qu’il fallait être patiente. Mais les vomissements ne se sont jamais arrêtés, et 35 ans plus tard, je vomis encore plusieurs fois par semaine. Néanmoins à force d’avoir mal et de tout vomir, en 18 mois, j’avais perdu 80 kilos, et je m’étais habituée, mais à quoi ? Pendant plusieurs années, j’ai frôlé l’anorexie, je ne mangeais que des glaces light au chocolat, et engloutissais de l’aspirine, car, sous nourrie, j’avais des migraines constantes. Tu parles d’une libération… Alors, j’étais encore loin de mon Saint Graal, cette méthode douce, respectueuse, et facile que je m’étais promis d’offrir aux autres enfants obèses, j’avais maigri, mais à qui pouvais-je promettre de trouver son bien-être ? À personne. J’avais entretenu des rapports très amicaux avec Edward Mason, et nous nous écrivions beaucoup  pour discuter de l’évolution post opératoire et de ma santé générale aussi bien physique que psychique. J’étais la première patiente française à être opérée et, pour lui, c’était très important que tout se passe pour le mieux. Je retournai aussi pendant quinze ans, une fois par an à Iowa pour me faire contrôler, sur une roue, après avoir bu du baryum, un liquide fluorescent qui pouvait, quand je tournais écartelée, comme une souris dans sa roue, détecter une altération de ma poche…. Et Mason, ce monsieur admirable, tenait le registre des gastroplastiés, depuis le premier opéré, et il était conscient de la machine dangereuse qu’il avait inventée, presque malgré lui, mais il voulait que ses opérés puissent vivre et vivre bien, décemment, il était terrifié à l’idée que ce ne soit pas le cas… Il m’avait dit que je faisais partie des 5 % de « total success », c’était un titre honorable, certainement, mais c’était aussi un bien petit pourcentage. Qu’en étaient-ils alors des autres 95%, étaient-ils des « Total failure », ou des « half failure » ? Parce que moi, toute honorée de ce nouveau titre, je passais ma vie avec un doigt enfoncé dans le fond de ma gorge à vomir mes tripes !

Des années plus tard, après avoir rencontré le docteur Albert Chocron, mon Dieu vivant, ou tout au moins sa réincarnation terrestre, et déjà terminé d’écrire mon projet, Edward Mason qui avait tout lu sur ma méthode, et avait consulté nos résultats, m’avait écrit, et cela est visible sur mon site : « que ma méthode était d’un intérêt majeur pour lui ainsi que pour des millions de personnes en attente de traitement. Que Smart and Light était l’unique alternative non intrusive et efficace aux chirurgies de ‘obésité… Quel cadeau, que l cadeau il m’avait fait….

La rencontre d’Emmanuel Reverdi, le mariage et la naissance de vos deux garçons sont arrivés comme une récompense à vos souffrances et comme une fin heureuse à vos recherches d’amour et de vie familiale. Quels souvenirs gardez-vous de ce temps et quelle place occupent-ils dans votre récit ?

Notre rencontre avait été foudroyante et j’ai eu tout de suite le sentiment qu’Emmanuel serait le père de mes enfants. Nous avons vécu une histoire d’amour très forte, qui nous a permis de concevoir ces deux bébés que nous aimons Emmanuel et moi éperdument, même si notre histoire n’a pas perduré dans le temps, elle était écrite, car il nous fallait mettre au monde ces deux petits princes que sont nos fils. Je garde de très beaux souvenirs de notre rencontre, de notre mariage, et de nos premières années de parents. De cette période nous avons aussi hérité de deux objets assez uniques que sont les deux albums de poésie parlée que nous avions conçus pendant ma grossesse à New York, et où les paroles et la musique décrivent l’enivrement de cette période mystique et productive.

Après toutes ces années d’attente, naît en vous une volonté nouvelle, celle du projet Smart and Light. Cette fois, vos anges gardiens s’appellent Françoise Courvalin et le DrAlbert Crochon. S’agit-il du moment fondateur de votre projet ?

Ce n’était pas une volonté nouvelle, ce projet était l’aboutissement de toutes mes expériences, mais aussi de quinze ans de recherches, après avoir maigri, pour trouver mon Saint Graal, celui qu’enfant je m’étais promise de trouver pour sauver d’autres enfants. Smart and Light comme il existe aujourd’hui, existait déjà en moi depuis la Pennsylvanie, cela n’était évidemment pas formulé exactement de cette manière, mais ce que je voulais c’était exactement cela : un programme bienveillant, respectueux, rassurant, stimulant, inondé de bonnes ondes, d’amour, de guidance, d’empathie, mais aussi sain, naturel, basé sur le plaisir des sens, sur le plaisir et la liberté de manger, de la cuisine très gourmande, sans restriction, sans grammage, sans pesage, sans contraintes, une cuisine avec du gout, des saveurs, des couleurs, du sens, une cuisine digne des plus grands restaurants mais facile à refaire chez soi, je voulais que les gens soient heureux, et que sans toutes les contraintes habituelles, ils n’aient aucune excuse à ne pas réussir, voilà ce que je voulais, et Smart and Light, c’est tout ça à la fois, la fusion entre un accompagnement plein d’amour et bienveillant, avec l’atout d’une cuisine alléchante, permissive, qui fasse maigrir, ce n’était pas un pari facile, il m’a fallu du temps, quinze ans, mais après ma rencontre avec Albert Chocron, qui m’avait fait découvrir les principes ingénieux de sa liste d’aliments, le programme avait enfin pris sa première respiration, j’avais enfin réuni tous les ingrédients dont mon programme avait besoin pour devenir réalité. Il est le parrain incontesté, pour ne pas dire le père de Smart and Light. Quant à Francoise Courvalin, cette femme exceptionnelle, cette immense grande dame, elle m’a littéralement portée à bout de bras pour sauver le projet des flots, et à vie, je lui dois ma reconnaissance.

Pourriez-vous nous présenter les grandes lignes de votre projet Smart and Light.

Smart and light est la fusion de deux concepts d’« accompagnement au changement  » et d « ’éducation culinaire et thérapeutique », différents, qui sont indissociables et indispensables à la garantie d’un succès définitif,  pour non seulement maigrir, mais pour ne plus jamais reprendre du poids et pouvoir retrouver une qualité de vie mille fois supérieure à celle d’avant le changement. Non seulement nous accompagnons dans leur voyage de transformation, nos coachés avec une bienveillance toute particulière, avec des liens très forts qui se tissent, et beaucoup d’amour, de stimulation, chaque jour, pendant les deux mois du programme, et ce, par le biais de Messenger, du téléphone, de textos ou de mails, (nous sommes ultra réactifs et répondons à nos clients immédiatement et ils ne se sentent jamais seuls ou perdus) mais nous les rendons aussi très vite autonomes à plusieurs niveaux, ( aussi grâce à nos outils : le Carnet de Route, qui est le livre Bible de la méthode, construit comme un carnet de voyage, très ludique et très efficace, mais aussi à travers les 220 tutoriels vidéos, qui se trouvent sur notre site smartandlight.com, et qui vont les accompagner dans leur quotidien en dehors des séances hebdomadaires de coaching en présentiel avec moi ou l’un de mes coaches certifiés)  et cela fait une grande différence pour les aider :  et le but est surtout de leur permettre de devenir leur propre coach minceur à l’issue de ces deux mois. Mais de plus, nous leur offrons un autre cadeau inestimable, à travers la découverte d’une cuisine gastronomique mais diététique et la plus bio possible, cuisine qu’ils peuvent manger en quantité illimitée, et partager avec leur entourage sans la moindre gêne, puisqu’il s’agit de recettes de très grands Chefs de cuisine adaptée de mon cahier des charges et très faciles à refaire à la maison.

Votre projet, les premiers résultats très encourageants vous amènent en Tunisie. La période tunisienne occupe une place tellement importante dans votre vie. Pouvez-vous nous décrire brièvement l’aspect scientifique et les contacts officiels nécessaires à votre projet ?

Oui, la Tunisie a vraiment été une chance immense et unique pour le projet, car les autorités de santé, et ensuite les académiciens tunisiens, ont eu cette grande humilité et l’incroyable idée, un peu semblable à celle d’Edward Mason dans sa lettre, de m’imposer sur le devant de la scène scientifique tunisienne, comme un expert de l’obésité, moi qui ne suis absolument pas une scientifique, ni même une diététicienne, et de reconnaître haut et fort, que je comprenais peut-être mieux qu’eux, les tenants et les aboutissants de cette maladie tortueuse, qui finalement, selon eux, ne devait pas comme pour d’autres maladies, être interprétée seulement sous un angle scientifique, pour la combattre et l’éradiquer… Que mon parcours, mes expériences, mon vécu, et mes recherches m’avaient menée à comprendre mieux que quiconque la personnalité des obèses, leurs besoins, leurs problématiques et leurs langages, leurs émotions, leurs envies, leurs besoins essentiels, mais aussi à réparer leurs blessures que je pouvais partager avec eux, à dissoudre leurs souvenirs terrifiants parfois, de longues années d’agonie mentale à souffrir de leur état. Les médecins étaient aussi convaincus qu’a travers la jouissance et la liberté du programme alimentaire que j’avais conçu, personne ne pouvait vraiment me résister, et que j’avais peut-être trouvé l’antidote de l’obésité qui faisait de tels ravages dans leur pays et sur le globe. De plus, comme vous avez peut-être remarqué, eux, les médecins, l’avaient en tous cas définitivement remarqué, je ne lâche pas facilement l’affaire… jusqu’à ce qu’elle soit dans le sac. Et cela était et est surement aussi un des atouts du programme, chez nous, on ne baisse pas les bras, on se bat jusqu’à trouver la porte de sortie, avec notre méthode, avec notre amour, avec notre énergie, avec tous nos atouts, pour nos coachés, et en général, on y arrive.

Le second aspect est humain. Vous attachez une telle importance à la valeur humaine des Tunisiens qui ont travaillé avec vous, qui ont été vos amis de cœur, mais aussi à tout un peuple si noble et si beau dans sa manière de vivre. Quels mots choisiriez-vous pour les décrire aujourd’hui ?

Ma famille, la Tunisie et les Tunisiens ont été notre famille, notre nid, notre nid douillet et sincère, et nous les aimons de tout notre cœur. Mon programme est empreint de beaucoup de recettes tunisiennes, très méditerranées, et ensoleillées, et que dire de plus, que nous les aimons, et nous sentons chez nous là-bas. Dans un autre registre, un peu moins gai peut-être, Sidi Bou Saïd, ce lieu magique, mystique et enchanteur m’a réparée de beaucoup d’années d’inconfort et de souffrances physiques et morales, m’a apporté la paix, et j’ai dit à mes fils, que je serais heureuse, qu’un jour, ils portent mes cendres sur le haut de cette colline enchanteresse et poétique, où je me suis sentie chez moi.

Comment avez-vous vécu la Révolution tunisienne de 2011 dont vous faites une description de l’intérieur ?

En Tunisie, on parle toujours du Miracle tunisien, et sur le moment, cette révolution, je l’ai ressentie comme une sorte de miracle, comme quelque chose d’absolument inattendu, bouleversant, puissant, absolument mémorable, hautement symbolique, même si les premiers jours et mois étaient totalement déstabilisants, les gens autour de nous en avaient tellement rêvé, même sans le dire, et ils vivaient littéralement un rêve éveillé, où enfin ils retrouvaient leur liberté et le rêve de démocratie qui était le leur. Je ne comprenais pas tous les enjeux, d’ailleurs je n’étais pas la seule, pendant des mois, personne ne comprenait vraiment ce qu’il se passait avec ce printemps arabe, et nous l’avons vécu, mes fils et moi, comme beaucoup de Tunisiens, avec exaltation et espérance.

De retour en France, vous recommencez à zéro, si j’ose dire. D’où vous vient cette énergie débordante ?  

Oui, presque à zéro, quel chiffre ! Effectivement, nous avons quitté la Tunisie en 48 heures, et sommes rentrés en situation d’urgence avec une lettre du Ministère de l’Intérieur, deux ans après la Révolution, car je me sentais en danger avec mes enfants en tant que Française, (deux jours après l’incendie de l’école américaine à Tunis, et une semaine après l’assassinat de l’ambassadeur américain en Lybie) et j’ai absolument tout laissé et mis les enfants dans un avion avec nos trois allers simples et leurs cartables. J’étais terrifiée et tétanisée. À Paris, rien ne nous attendait, nous n’avions ni toit, ni argent, (que je n’avais pas pu rapatrier) ni beaucoup de soutien familial, ma mère étant décédée en 2004, et mon père avait un Alzheimer… Le retour a été absolument horrible à tous points de vue, je n’arrivais même pas à croire que j’ai pu trouver la force en moi de partir. Je ne sais même pas non plus comment nous avons fait, pour tenir le coup tous les trois, ce sont des souvenirs insupportables dont je n’ai plus envie de parler, le livre le fera pour moi.

Mais, pour résumer, j’ai tenu le coup, et j’ai sauvé le projet, j’ai reconstruit petit à petit tout, notre vie, notre maison, et Smart and Light qui est ma prophétie, et dont la trajectoire, le symbole, le sens et le devenir me portent, et parfois me dépassent, je ne pourrai jamais laisser périr ce projet qui a sauvé tant de vies.

Où en est Smart and Light aujourd’hui ?

Smart and Light se porte comme un charme, je suis tellement heureuse de le voir à nouveau reprendre des couleurs, et continuer à m’offrir les plus beaux témoignages de gratitude de mes clients, qui valent pour moi, tout l’or du monde. Nous avons ouvert deux centres à Paris, aujourd’hui nous sommes situés à la Muette, mais mon ex associée, Jana Vitezova (qui était ma toute première cliente et réussite, puisqu’elle a perdu 63 kilos en 13 mois, et a cofondé le premier centre à Tunis avec moi) est, elle, au Luxembourg et continue à coacher là-bas, une autre de mes clientes, qui a perdu 50 kilos, Hela Jedidi, s’apprête à rouvrir un centre à Sidi Bou Saïd. Nous avons un projet de partenariat en cours avec un des géants de la restauration, car mon rêve, enfin l’un d’eux, serait de faire des fast-food Smart and Light, afin que tout le monde puisse avoir accès à des prix très démocratiques, à de la très bonne cuisine saine et gourmande, qui fasse maigrir plutôt que grossir. Je rêve aussi de pouvoir rencontrer le gouvernement chinois pour leur expliquer ma vision des colonies de vacances pour enfants, et je commence à investiguer dans ce sens, même si on me traite d’utopiste, c’est trop important. J’ai l’immense honneur aujourd’hui, de pouvoir échanger et d’être conseillée à titre amical par l’un des plus éminents spécialistes américains de l’obésité, qui est aussi un spécialiste du mouvement, car je souhaite absolument développer cet aspect plus concrètement dans mon programme dans les années à venir. Je suis aussi en train de mettre au point une certification pour mes clients qui ont maigri et qui veulent à leur tour devenir coach et enseigner ma méthode, ils sont nombreux à me le réclamer depuis des années.  Tous mes outils sont bilingues, français anglais, aussi bien mes livres méthodes que mon site et mon programme en ligne, car nous avons aussi des clients aux USA, au Royaume Uni et d’ailleurs une antenne aux États-Unis, mais je serais très heureuse de pouvoir aussi ouvrir un centre à Londres que j’adore et où il y a aussi un énorme problème d’obésité. Mon livre, « L’intuition du zéro coupé », est actuellement en train d’être traduit en anglais par une de mes clientes et amies, une autre de mes clientes et amies au Mexique est en train de le traduire en espagnol, donc ça bouge et j’en suis ravie. Ah oui, mon fils Valentin a lancé une chaine sur YouTube pour aussi présenter le travail de sa maman (rire).

Interview réalisée par Dan Burcea

Sophie Reverdi, « L’intuition du zéro coupé », CreateSpace Independent Publishing Platform, 2019, 218 p.

Pour d’autres informations sur l’autrice et le livre, veuillez consulter ces liens:

Le clip vidéo sur le livre de Sophie Reverdi, « L’intuition du zéro coupé »
https://www.youtube.com/watch?v=73dPAchzU7Q

Sur le Professeur Mason:
https://www.youtube.com/watch?v=ZKstBXB6ddw

Les lettres de Pr. Mason sur le site de Sophie Reverdi
https://www.smartandlight.com/pf/edward-e-mason/

François Deymier reçoit Sophie Reverdi pour un long superbe entretien d’une heure sur BTLV

François Deymier reçoit Sophie Reverdi pour un long superbe entretien d’une heure sur BTLV : émission à réécouter ici https://www.youtube.com/watch?v=MSNPNDZW89s&fbclid=IwAR2VRx6P_-40wM6y08K0QlwQPMVv2C2Y_6cMnsB1HwEa9wyo8V8BKsKxmx4

Une vie entière dédiée à combattre le fléau du siècle, l’obésité, décrite par l’OMS comme la première épidémie non contagieuse de l’humanité et décimant plus de 7000 personnes par jour dans le monde, Sophie Reverdi qui vient d’écrire l’intuition du zéro coupé, répond aux questions de François Deymier sur Btlv, dans  » Et si on allait mieux… »

« le plus beau livre que Critiques Libres aura lu de cette année 2019. », c’est « L’intuition du zéro coupé » de Sophie Reverdi

L’histoire d’une femme véritable

Quelle personne merveilleuse que l’auteur de ce livre ! Sophie Reverdi a, toute jeune, juré de consacrer sa vie à lutter contre une maladie bien de notre temps : l’obésité. Mais sans douleur. Car elle, Sophie, toute jeune, enfant, adolescente, en a souffert plus que sa part. Car elle a maigri dans la douleur.

On peine à croire tout ce qui est dit ici, mais les détails sont précis, les gens sont nommés, les lieux reconnus, et des photos émouvantes viennent en appui au récit. Sophie Reverdi, plus que sa vie, nous narre son œuvre.

L’histoire commence comme souvent bien avant la naissance de la narratrice. C’est au centre obscur de l’Europe qu’une jeune femme, que la photo nous révèle merveilleusement belle, comme savent l’être les Roumaines, échappe de justesse aux nazis. C’est la mère de Sophie. Cette jeune fille très éduquée va tomber sans cesse de Charybde en Scylla, car il ne fait pas bon être en Bessarabie, c’est-à-dire en Moldavie, dans les années quarante, surtout si l’on est un peu Tsigane.

Sauvée de justesse de l’envoi en camp de concentration, emmenée en Occident par un premier mari, la jeune femme se retrouva finalement fort mal mariée en secondes noces à un tyran domestique, à qui elle donna une fille, sa seconde, Sophie.
Dire que la famille est malheureuse est loin en dessous de la réalité : Sophie le supporte mal et mange, mange, mange, jusqu’à devenir, dit-elle, monstrueuse. 


Toute la première partie de ce récit concerne les mésaventures familiales, et nous plongeons en apnée dans le monde de cette Mitropa si complexe aux confins de la Roumanie menacée par l’Union soviétique. C’est tout un autre monde, souvent évoqué par Stefan Zweig, aux habitants talentueux et courageux, car dans toutes les bonnes familles on apprend la littérature, la musique et tant d’autres choses. Alors que leur monde s’écroule, ils parviennent in extremis à rejoindre l’Occident encore épargné, mais plus pour longtemps. Nous découvrons l’infinie débrouillardise de ces fugitifs sans cesse menacés.

Évidemment, pas question de revenir en Roumanie après 1945. Quelques années plus tard, le père juge le jeune Ceaucescu peu digne de confiance…
Sans insister, Sophie Reverdi évoque quelques belles personnes qui ont croisé le destin familial, formidable collection d’artistes, intellectuels, gens de toute sorte, tous sachant tout faire, et avec talent. Tout un monde perdu. Au génie européen s’ajoute le génie des désespérés.


Un jour, elle naît dans une famille qui se décompose déjà dramatiquement. Son enfance malheureuse, autour d’une mère atteinte de mélancolie profonde, la laisse sur le carreau. Elle devient le mouton noir de la famille, la seule qui ne sache rien faire, celle qui, de toute façon, est un zéro. Un zéro coupé, même, invente son père. Elle devient alors une handicapée : elle est obèse. Son enfance tourne en une vie de frustrations et de misère, jusqu’à ce qu’un séjour écourté dans un camp de vacances américain pour enfants suralimentés lui provoque une épiphanie salvatrice : elle sauvera les obèses de leur lourd destin. Ce sera le sien. Le zéro coupé a trouvé le but de sa vie et s’y consacrera sans jamais abandonner.

Elle maigrit. C’est sa première tâche. C’est terrible. La méthode est abominable, mais cela marche. Sophie rencontre des gens extraordinaires, encore, un tailleur pied-noir, un musicien de rock, un coach suédois ; elle passe son bac, apprend la gestion des établissements hospitaliers, s’épanouit et n’oublie jamais. De belles photos anciennes de sa famille, jusqu’à ses grands parents et de gens qui ont croisé sa vie, donnent un visage à ces silhouettes évoquées souvent trop succinctement. Mais le récit ne traîne pas, il est dense, varié, oblige parfois à y revenir, et l’auteur sait mener le suspens, ce qui, pour un livre de souvenirs, est exceptionnel.
Nous découvrons aussi, au passage, la mutation d’une adolescente certes jolie, mais difforme qui, au sortir de sa chrysalide, devient une jeune femme à la beauté rayonnante, puis maman.


On pourrait craindre que passer des tribulations d’une famille en détresse à la construction d’un centre de traitement de l’obésité serait l’occasion d’une baisse de la densité du récit. Il n’en est rien. Sophie – qui n’est pas encore Reverdi – sait compliquer son existence au-delà du pensable et c’est, on reconnaît là l’Europe centrale, en tout compliquant qu’elle saute tous les obstacles.
C’est en Tunisie que l’histoire se poursuit. Et de nouveau tourne le carousel de ministres, de médecins, de toute une société intelligente, d’un jeune homme qui saisit l’affaire de sa vie, et deviendra un précieux factotum.

Enfin l’institut ouvre dans un faubourg de Carthage… et, les premiers patients, immanquablement, deviennent des amis. Point de routine, pourtant, une méthode s’invente, et les gens maigrissent. Mais tout serait trop simple et la politique s’en mêle, tant et si bien que Sophie, devenue Reverdi, ouvre un centre à Paris, et tout recommence, avec de nouvelles têtes, un autre défilé de personnes bienveillantes (les autres ont dû passer à la moulinette temporelle, mais, c’est le miracle Reverdi, elles ne sont pas oubliées et réapparaissent un jour. L’amitié de Sophie est sans faille.

Le récit s’achèvera bien plus tard, dans une ribambelle de remerciements et d’éloges pour tout le monde car s’il est une autre chose merveilleuse dans cette Intuition du Zéro coupé, c’est que l’héroïne et narratrice ne s’attribue presque rien, sinon une opiniâtreté à toute épreuve. Tout est toujours présenté comme le résultat de l’aide qu’elle a reçu, du dévouement de ses amis, de l’intérêt que portent des personnalités à son projet, c’est presque comme si elle n’y était pour rien. C’est rare, c’est précieux. On se prend parfois à se dire qu’elle exagère, mais sa modestie est stupéfiante et surgit déjà « un homme merveilleux », une femme admirable » qui permet la réalisation d’un élément du projet.

Que dire d’autre enfin ? Le récit est tenu de bout en bout dans une langue d’une simplicité et d’une précision parfaites. Point de gras, si on peut dire, mais des rebondissements à chaque page. Se lit comme un polar, en somme.

Une annexe présente, de manière assez publicitaire, le programme « Smart and Light », c’est ainsi qu’elle l’a baptisé, en quelques pages. En parler n’est pas de mon ressort, mais vous pourrez consulter le site de Smart and Light ici : https://www.smartandlight.com



Sans doute le plus beau livre que j’aurai lu de cette année 2019.
 François MARTINI

La médium Dominique Vallée présente le livre de Sophie Reverdi (à partir de 29 minutes 10)

L’immense surprise et honneur que fait Dominique Vallée, l’une des plus célèbres médiums française, connue dans le monde entier, si chère à Sophie Reverdi, et qui présente son livre à la fin de son interview sur « on ne vous demande pas d’y croire ». Réécoutez l’émission à partir de 29 minutes 10 ici https://www.youtube.com/watch?v=XV0UhFu2Okg&fbclid=IwAR10AX_epqzFPP3AVkOLzdWVzRAL_hv9yosyyw2Kt6Zq4MyZsgH5VTvzc4Q&app=desktop