Mise au point de Virginie Calmels dont la candidature à la présidence de LR est recevable

Communiqué de presse en PDF du 30 08 22 en CLIQUANT ICI

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interview Virginie Calmels : guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85

Paris le 30 août 2022      

Voici la preuve formelle de la manipulation visant à m’écarter

de la candidature à la Présidence des Républicains

La Haute Autorité semble, selon la presse, vouloir confirmer sa position d’invalider ma candidature à l’élection pour la Présidence de LR au motif que je n’aurais pas renouvelé mon adhésion prise le 1er novembre 2021 avant le 22 juillet 2022, se réfugiant derrière le guide électoral diffusé aux adhérents le 25 juillet 2022.

Ceci appelle les précisions suivantes :

  1. 1. Sur la validité de mon statut d’adhérent :

Pour se porter candidat à la candidature, les Statuts (article 5) et le Règlement Intérieur (article 4.1) précisent que « l’on est adhérent si l’on est à jour de cotisation au 31 décembre ou au 30 juin précédent l’élection ». Étant à jour le 1er novembre 2021, je suis bien éligible à la candidature et j’ai jusqu’au 31 octobre 2022 pour renouveler ma cotisation annuelle. Il y avait environ 132.000 adhérents dans la même situation que moi au 31 décembre 2022. Le Parti a d’ailleurs communiqué à partir du 25 juillet sur la nécessité de renouveler son adhésion avant le 3 novembre 2022, seule date communiquée aux adhérents, car statutairement il est nécessaire d’avoir renouvelé 1 mois avant le scrutin prévu le 3 décembre 2022.

Le Guide Électoral ne peut modifier les dispositions des Statuts ou du Règlement Intérieur, il ne fait qu’apporter des modalités pratiques relatifs à l’élection.

  1. 2. Sur la privation des droits à parrainer de 84.000 adhérents :

Dans ce même guide, en ne retenant que les adhérents à jour de cotisation au 30 juin 2022 pour parrainer un candidat à la candidature, environ 84.000 adhérents se voient exclus de leurs droits à parrainer ce qui crée une distorsion des droits entre adhérents, contraire une fois encore aux Statuts.

Il paraît évident qu’on a voulu, sans fondement juridique exclure du processus les adhérents qui s’étaient mobilisés pour la Primaire fin 2021 qui a vu Valérie Pécresse gagner !

Dans quelle association ou institution (club de sport, bibliothèque, plateforme vidéo, etc) alors qu’on a renouvelé sa cotisation annuelle en novembre on perd tous ses droits au 1er janvier ? Si tel était le cas la cotisation serait alors acquittée prorata temporis, ce qui n’est pas le cas chez LR ! A suivre la logique de la Haute Autorité ce serait comme informer le 25 juillet que ceux qui n’auraient pas renouveler leur passeport au 22 juillet ne pourront plus voyager alors qu’il est écrit que leur passeport est valable 2 ans.

  1. 3. Sur la date du 22 juillet 2022 :

Admettons qu’en contrevenance aux Statuts et au Règlement Intérieur, la règle du 22 juillet du Guide Électoral ratifié en Bureau Politique le 19 juillet soit recevable.

Encore eut-il fallu que cette règle puisse s’appliquer à tous les adhérents ?

Or comment une règle peut-elle s’appliquer si elle n’est pas connue des adhérents ?

Il serait d’ailleurs intéressant que la Haute Autorité indique à quelle date les autres candidats à la candidature (tous membres du Bureau Politique) ont renouvelé leur adhésion et on constaterait que pour beaucoup d’entre eux, voire tous, ce renouvellement s’est opéré postérieurement au 19 juillet !

La Haute Autorité prétend que le guide électoral validé en bureau politique le 19 juillet 2022 a été « immédiatement mis en ligne sur le site du mouvement ».

Ceci est un mensonge pur et simple.

L’envoi par e-mail d’Annie Genevard aux adhérents du guide électoral précisant cette date butoir au 22 juillet, ainsi que la publication sur le site, se sont faits le 25 juillet, soit 3 jours après la date butoir !

Preuve d’une manigance grossière visant à fermer le jeu et empêcher toute candidature autre que celle d’un membre du Bureau Politique (étant seul à connaître cette règle) en contrevenance aux Statuts visant à permettre à tout adhérent d’être candidat à la candidature.

  1. a) Un premier mensonge se glisse dans l’e-mail d’Annie Genevard le 25 juillet 2022 en précisant que « le guide électoral a été publié sur le site le 22 juillet » ; il était déjà ridicule de soit-disant publier le 22 un guide avec date butoir au 22 en n’en informant les adhérents que le 25, mais il aurait été carrément grotesque de reconnaître que le guide a été non seulement envoyé mais également publié sur le site www.republicains.fr le 25 avec une date butoir au 22 !
  2. b) Un second mensonge se glisse dans la réponse de la Haute Autorité qui va même jusqu’à prétendre que la mise en ligne s’est faite « immédiatement après le Bureau Politique du 19 ».

Alors que mon intention de me porter candidate à la candidature avait déjà été évoquée avec plusieurs membres du Bureau Politique dès la mi-juillet 2022, j’ai immédiatement compris les manœuvres grossières et le bidouillage auxquels était en train de se livrer la direction du Parti afin de faire barrage à ma candidature, à moins que ce ne soit qu’un problème technique !

Dès lors j’ai fait immédiatement réaliser plusieurs constats d’huissier (procès-verbal de constat de 169 et 597 pages) qui permettent de valider mes affirmations.

De surcroît n’importe qui pourra constater que le nom du fichier du guide électoral porte l’adresse : 2022-07-25-IR-elections2022-guide-electoral.pdf (republicains.fr) soit la date fatidique du 25 juillet !

  1. 4. Alors que j’avais jusqu’au 31 octobre 2022 pour renouveler ma cotisation (étant à jour au 1er novembre 2021), j’ai décidé de renouveler ma cotisation le 26 juillet 2022. J’ai alors reçu un e-mail de l’adresse adhérents@républicains.frme remerciant « d’avoir choisi de rejoindre Les Républicains ou de renouveler mon adhésion». Ce mail a également donné lieu à un constat d’huissier.
  2. 5. Le 27 juillet 2022 j’ai reçu un e-mail de nepasrepondre@republicains.fr m’indiquant « vous n’êtes pas à jour de cotisation, adhérez ou réadhérez avant le 3 novembre pour participer à l’élection du Président des Républicains ». Ce mail a également donné lieu à un constat d’huissier.

Ceci atteste :

  1. a) Que la liste des adhérents dits non à jour n’avait pas été actualisée de ma cotisation de la veille, admettons qu’il ne s’agisse que d’une erreur technique !
  2. b) Que le Parti s’est employé dès l’e-mail d’Annie Genevard du 25 juillet (en application de la règle nouvelle édictée dans le guide électoral du 25 juillet) à faire croire aux adhérents à jour au 31 décembre 2021 qu’ils étaient exclus du process électoral du Président de notre mouvement de façon fallacieuse en indiquant « afin de prendre part à cette échéance majeure, vous devez avoir adhéré ou réadhéré entre le 15 décembre 2021 et le 3 novembre 2022. Vous recevrez cette semaine un mail indiquant votre situation ». Or cette « règle » contrevient aux Statuts et Règlement Intérieur attendu que tout adhérent à LR postérieurement au 4 novembre 2021 est bien à jour de cotisation avant le 3 novembre 2022. Il s’agit là encore d’exclure indûment du processus les adhérents qui s’étaient mobilisés pour la Primaire fin 2021.

Enfin, comme de nombreux adhérents, je reçois des mails envoyés en direct par messieurs Ciotti, Pradie et Nasrou, en violation des règles élémentaires de la RGPD. Le Parti n’a manifestement pas cru bon de faire cesser l’utilisation frauduleuse des fichiers d’adhérents et ne considère pas que la violation de la RGPD pourrait être un motif de non recevabilité de candidature à la candidature !

Ma candidature est donc parfaitement recevable. Et tout ceci pourrait donner lieu à rire s’il ne s’agissait du fonctionnement du Parti qui a donné à la France tant de Présidents de la République et qui prétend demain gouverner à nouveau le pays.

C’est à croire que la candidature d’une femme libre, ne vivant pas de la politique, engagée bénévolement pour tenter de redresser le Parti, ayant passé plus de 20 ans à diriger des entreprises (Canal+, Endemol France, Endemol Monde, FUTURAe) dérange !  Pourtant il est grand temps que le fonctionnement de LR change ! Plus que jamais, je suis confortée dans l’idée que ma candidature a du sens pour en finir avec ces méthodes indignes, pour en finir avec cette absence de respect de nos adhérents, pour en finir avec cet « entre soi » mortifère, pour en finir avec ces « petits arrangements entre amis ».

Je laisse 24h à la Haute Autorité pour se ressaisir

et permettre le débat démocratique que tous les adhérents attendent.

Communiqué de presse de Virginie Calmels candidate à la Présidence du parti « Les Républicains »

Cliquez ICI pour avoir le communiqué de presse en version PDF 29 08 22

COMMUNIQUE DE PRESSE de Madame Virginie Calmels,

candidate à la Présidence du Parti « Les Républicains »

Paris le 29 août 2022          

Ce matin dans l’info lettre POLITICO, les responsables du parti Les Républicains ont fait savoir que ma candidature n’était pas valide et ont transmis à des journalistes copie de la lettre que la Haute Autorité m’a adressée samedi.

Après avoir prédit que je n’aurai pas mes parrainages, puis refusé que je prenne la parole aux universités des jeunes républicains à Angers le week-end prochain (alors que l’autre candidat déclaré Eric Ciotti participera à une table ronde…), voilà désormais que l’on tente de trouver fort opportunément un moyen d’éviter ma candidature.

Pourquoi se donner tant de mal pour que je ne puisse pas me présenter à la présidence de mon Parti ? 

J’ai bien conscience que mon profil de femme chef d’entreprise qui ne vit pas de la politique dérange et que je viens bousculer un scénario bien huilé écrit d’avance.

Mais je n’imaginais pas qu’ils soient capables de telles manœuvres. 

La lettre de mise en demeure et de mise au point juridique que mon avocat Maître Jérémie Assous vient d’adresser à la Haute Autorité devrait permettre de clore le débat sur la validité de ma candidature. 

Décidément, si je suis un gros problème pour certains barons, je serai une solution pour les militants et les élus locaux, comme en attestent les très nombreux messages et les parrainages que je reçois sur mon site internet www.VirginieCalmels.fr .

Qu’ils sachent que je me battrai pour eux jusqu’au bout ! 

Ces tentatives pour empêcher ma candidature ne font que renforcer ma détermination à assainir un Parti qui en a bien besoin !

 

Virginie Calmels dans Sud Ouest du 25/08/22

Virginie Calmels brigue la présidence de LR : « Si on ne change pas, on finira comme le PS »

  Lecture 2 min
Virginie Calmels brigue la présidence de LR : « Si on ne change pas, on finira comme le PS »
Virginie Calmels : « Je suis une « ordo-libérale », c’est-à-dire très ferme sur la restauration de l’autorité de l’État et libérale sur le plan économique. » © Crédit photo : Archives Philippe Taris / “Sud Ouest”
Par Jefferson Desport – j.desport@sudouest.fr

L’ex-adjointe d’Alain Juppé à Bordeaux est candidate à la présidence des Républicains dont elle a déjà été numéro 2, avant d’être écartée par Laurent Wauquiez en 2018. Interview

Depuis février 2019 et votre départ de la mairie de Bordeaux, dans le sillage de celui d’Alain Juppé, vous êtes restée discrète au plan politique. Pourquoi revenir et briguer la présidence de LR ?

La décrépitude de mon parti me fait peur. Si on ne change pas, on finira comme le PS. Il y a quatre ans, j’étais numéro 2 de LR et déjà je tirais la sonnette d’alarme. J’ai dit que ce parti était en train de se rétrécir sur une ligne politique que je jugeais excluante. J’ai dit qu’on allait dans le mur. Mais, à la tête du parti, on n’a pas accepté ce débat. Depuis, je n’ai pas voulu gêner. Je n’ai rien dit après le très faible score aux européennes (8 %) qui a conduit Laurent Wauquiez à la démission de la présidence. Ce résultat prouve que c’était un échec.

Au chapitre des échecs, il y a surtout eu celui de Valérie Pécresse à la présidentielle. Comment l’expliquez-vous ?

Le parti doit accompagner et ne pas être un frein ou un boulet. Mais un parti en aussi mauvais état ne peut pas être un soutien. Ensuite, Valérie Pécresse a payé la montée des extrêmes et le vote utile. Beaucoup d’électeurs de droite se sont reportés sur Emmanuel Macron à cause de ce risque des extrêmes. Enfin, il y a eu des erreurs et malheureusement, la forme a prévalu sur le fond.

La droite n’a plus gagné une présidentielle depuis 2007. Que proposez-vous ?

Il faut des lignes claires et équidistantes entre Macron et Le Pen et pas qu’identitaires. Je suis une « ordo-libérale », c’est-à-dire très ferme sur la restauration de l’autorité de l’État, les sujets régaliens – sécurité, défense, lutte contre l’immigration – et libérale sur le plan économique. C’est pour ça que je ne suis pas macroniste.

L’idée est donc de changer de ligne, d’être plus au centre ?

La ligne de la droite n’est pas claire. Certaines personnes peuvent être tentées d’être sur une rhétorique qui n’est pas celle de la droite républicaine comme je l’entends. Et si LR a perdu autant adhérents et d’électeurs, c’est aussi parce qu’on a tourné le dos au libéralisme.

Quelle sera votre méthode ?

Je propose une nouvelle façon de faire, ce que j’appelle : « des ailes et de l’air » pour LR. Nous devons remettre du débat, nous réintéresser à des sujets majeurs – le climat, le travail, le progrès scientifique, écologique… –, accueillir de nouveaux talents, de nouvelles sensibilités, ne pas avoir peur de la concurrence.

LR est donc à un tournant ?

Si on rate cette étape, on n’aura que nos yeux pour pleurer dans cinq ans. On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas. On a l’exemple du PS sous les yeux. Qui aurait pensé que le parti de François Mitterrand pouvait disparaître ? Là, on parle du parti du général De Gaulle, de Philippe Séguin, d’Alain Juppé, de Nicolas Sarkozy. Le rassemblement de notre famille politique passe par un changement de ligne et de méthode.

Virginie Calmels, candidate à la présidence des Républicains

Virginie Calmels: «Je suis candidate à la présidence des Républicains»

ENTRETIEN EXCLUSIF – L’ex-numéro 2 de LR, très critique vis-à-vis d’Emmanuel Macron, souhaite «donner des ailes et de l’air» à la droite.

Virginie Calmels, encartée LR, ex-numéro 2 des Républicains auprès de Laurent Wauquiez, ancienne adjointe d’Alain Juppé à Bordeaux et retirée de la vie politique depuis 2019, a décidé de participer à l’élection du nouveau président du parti en décembre, à condition d’obtenir les parrainages nécessaires.

1. En juin, dans une tribune au Figaro, vous appeliez à « sauver la droite » et à la « reconstruire » en associant libéralisme et souverainisme. Alors que l’élection d’un nouveau président des Républicains aura lieu en décembre, quel rôle comptez-vous jouer ?

Je suis candidate à la Présidence des Républicains. Pourquoi ? Parce que je ne me résigne pas à voir LR enchainer les défaites et continuer à se rétrécir sans ligne claire. Parce qu’il existe un risque fort que la droite s’efface derrière l’extrême droite comme le PS s’est effacé derrière LFI. Parce que j’ai la conviction qu’il y a un chemin pour la refondation avec une ligne équilibrée, créative et gagnante. Parce que ce parti compte encore de nombreux talents qui mériteraient d’être davantage mis en lumière. Et enfin parce que j’ai la détermination, l’énergie, et la méthodologie pour y parvenir. Nous parlons du parti du Général de Gaulle, de Georges Pompidou, de Valéry Giscard d’Estaing, de Jacques Chirac, d’Alain Juppé, de Nicolas Sarkozy, ce n’est pas rien tout de même ! On ne va pas le laisser disparaître sans rien faire !

2. Quel est votre projet ?

Je souhaite donner « des ailes et de l’air à LR » ! Derrière le crédo de ma campagne, c’est un véritable plan d’action que je décline dans mon site internet de campagne « virginiecalmels.fr ». Des AILES, pour porter une vision et un espoir pour notre pays, et notamment en s’intéressant aux profondes mutations auxquelles nous faisons face, tant géopolitiques que climatiques, économiques et sociales, en appréhendant les enjeux de progrès sans oublier nos racines, notre culture et notre histoire. De l’AIR, pour donner un nouveau souffle au Parti, et notamment en attirant de nouveaux profils, en étant dans l’interactivité avec nos militants et en osant les débats internes. En bref, créer un collectif stable capable de trouver du plaisir à travailler ensemble, de se respecter mutuellement, de restaurer la confiance et la fierté de nos adhérents, de nos élus et de nos électeurs, et d’obtenir des résultats pérennes !

3. En quoi votre candidature serait plus rassembleuse que celle d’Eric Ciotti, qui veut œuvrer à la renaissance d’un « grand parti de droite, populaire et libéral », ou de celles éventuelles de – entre autres – de David Lisnard, (Bruno Retailleau, Annie Genevard, Michel Barnier), Aurélien Pradié, de François-Xavier Bellamy ou Othman Nasrou ? Équidistante d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen, la droite à laquelle j’aspire, qui associe liberté et restauration de la souveraineté, est une droite à l’épicentre des différents courants de LR donc rassembleuse. Je ne crois pas en des lignes excluantes, soit étatiste et souverainiste, soit trop conservatrice, soit illibérale qui achèveront de perdre les électeurs de droite. Et comme il y a 4 ans comme 1 ère Vice-Présidente des LR, je combats toujours farouchement l’alliance des conservateurs et des populistes, sorte de Nupes de droite. Je crois en une droite sans complexe où rien n’est tabou : ni l’autorité en matière régalienne dans les domaines de la sécurité, de l’immigration, de la justice ou de la défense ; ni la justice en matière sociale ; ni la liberté en économie ; ni la responsabilité en matière d’écologie ; ni l’efficience en matière de santé et d’éducation. Il s’agit de porter un projet qui ne privilégie pas le régalien au détriment de l’économie, ni la santé au détriment de la liberté ou du travail, ni l’humanisme au détriment de la sécurité, ni le social au détriment de l’équité, ni l’égalité dans l’éducation au détriment de l’excellence. En tant qu’élue pendant 6 ans à Bordeaux (1ère adjointe au Maire, Vice-présidente de la Métropole, conseillère régionale de Nouvelle Aquitaine et Vice-présidente de LR) et engagée pendant 15 ans dans des actions caritatives, j’ai pu me forger une conscience politique. Parallèlement, en tant que chef d’entreprise depuis 25 ans, fédérer une équipe de travail, assumer des responsabilités, et définir un cap, est mon quotidien. Cette double expérience rend ma candidature singulière.

4. Les Républicains ont fait leur pire score à la présidentielle. LR est-il toujours le même endroit pour la reconstruire ? Vous même après en avoir été la numéro 2 avez quitté la vie politique en 2019 (Laurent Wauquiez juge que « l’alternative » à reconstruire « doit dépasser les questions d’appareils », Xavier Bertrand pense que son parti « Micro France pourra attirer les gens à qui LR ne parle plus »).

Tentons d’abord de refonder le Parti afin de renouer avec les déçus de LR et de disposer d’un large socle, avant de songer à dépasser les questions d’appareils. Rappelons que LR bénéficie pour cela de fondations solides (l’UDR, le RPR, l’UDF et l’UMP).

5. Vous avez toujours votre carte de LR ?

Oui bien sûr.

6. A l’heure où les crises se multiplient, le libéralisme que vous défendez pourrait effrayer les Français. Comment rassurer ceux qui craignent un déclassement et une paupérisation pour eux et leurs enfants ?

La France est championne d’Europe des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques ce qui nous place en tête des nations les plus socialisées, et pourtant on a 9M de pauvres et 5,5M de chômeurs. Nous ne pouvons que constater l’échec de l’État providence ! A contrario, la dernière politique réellement libérale menée en France a été celle d’Edouard Balladur en 1986 et elle avait porté les fruits de la croissance et de la prospérité. Nous ne pourrons donc pas faire l’impasse sur la nécessité de repenser le rôle et la place de l’État, de questionner le rapport aux dépenses publiques, d’encourager les initiatives individuelles et entrepreneuriales, de revoir en profondeur l’organisation bureaucratique qui obère l’efficacité des services publics. Par ailleurs, il ne faut pas confondre libéralisme et capitalisme ou mondialisme et il faudrait beaucoup de pédagogie pour enfin sortir de la diabolisation du mot libéralisme et s’accorder sur sa définition. Quand les gilets jaunes ressentaient l’injustice profonde d’une taxation qui nous dépossède du fruit du travail, retenant près de 2€ gagnés sur 3 au total, et piétinant ainsi nos droits fondamentaux de propriété, ils étaient libéraux ! Le libéralisme c’est aussi la défense des libertés individuelles et la crise sanitaire nous a montré combien elles pouvaient être remises en cause.

7. Le projet politique que vous portez serait-il très différent de celui défendu, au sein de la majorité présidentielle, par Edouard Philippe ou Bruno Le Maire ? Les LR doivent-ils travailler avec Emmanuel Macron ?

Il y a des différences majeures. La grande faiblesse du macronisme c’est le régalien avec une disparition inquiétante et flagrante de l’autorité de l’État, une insécurité croissante, un déni évident face à la menace islamiste et une absence d’action sur l’immigration, ainsi qu’une incurie dans la gestion des dépenses publiques hors covid. En outre, le « en même temps » d’Emmanuel Macron montre quotidiennement ses limites, encore récemment sur le droit de vote des étrangers.

8. Vous avez été la vice-présidente de Laurent Wauquiez à la direction des Républicains, en 2017. Est-il le candidat naturel de la droite pour 2027 comme certains le souhaitent ?

L’heure est à la refondation du Parti et, comme je l’ai déjà dit, à la reconquête de la confiance et de la fierté ! Mettons fin à la mauvaise habitude consistant à mélanger reconstruction du parti et préparation des présidentielles. Le temps n’est donc pas venu de savoir qui de François Baroin, Xavier Bertrand, David Lisnard, Valérie Pécresse ou Laurent Wauquiez portera nos couleurs aux présidentielles de 2027. Reconstruisons d’abord, projetons-nous ensuite.

Virginie Calmels dans Sud Ouest du 23/08/22

Les Républicains : Virginie Calmels, ex-adjointe de Juppé à Bordeaux, candidate à la présidence

  Lecture 1 min
Les Républicains : Virginie Calmels, ex-adjointe de Juppé à Bordeaux, candidate à la présidence
Virginie Calmels avait quitté la politique en 2019. © Crédit photo : Guillaume Bonnaud/SUD OUEST
Par Sudouest.fr avec AFP

Virginie Calmels, ancienne adjointe d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux entre 2014 et 2019, défend une droite « équidistante d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen »

Alors qu’elle s’était retirée de la vie politique en 2019, Virginie Calmels, ex-numéro 2 des Républicains et ancienne adjointe d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux a annoncé au journal « Le Figaro » sa candidature à la présidence du parti, sur une ligne « équilibrée » et « à l’épicentre des différents courants de LR ».

« Je suis candidate à la présidence des Républicains » car « je ne me résigne pas à voir LR enchaîner les défaites et continuer à se rétrécir sans ligne claire », affirme-t-elle. Pour l’instant, seul Éric Ciotti est candidat à la présidence des Républicains programmée début décembre.

Défendant une droite « équidistante d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen » et qui « associe liberté et restauration de la souveraineté », Virginie Calmels, 51 ans, a prôné de « donner « des ailes et de l’air à LR » ».

Limogée en 2018 par Laurent Wauquiez

« Je ne crois pas en des lignes excluantes, soit étatiste et souverainiste, soit trop conservatrice, soit illibérale qui achèveront de perdre les électeurs de droite », ajoute-t-elle.

Très critique du président Emmanuel Macron dont « le « en même temps » montre quotidiennement ses limites », elle estime aussi que « la grande faiblesse du macronisme, c’est le régalien ».

Représentante de la sensibilité libérale au sein de LR, Virginie Calmels avait été limogée en juin 2018 par Laurent Wauquiez, alors patron du parti, et en conflit ouvert avec sa numéro 2. Elle avait notamment critiqué un tract de LR intitulé « Pour que la France reste la France », distribué lors d’une opération de mobilisation, qu’elle avait jugée « anxiogène ».

Les Républicains éliront leur prochain président les 3 et 4 décembre (avec éventuellement un deuxième tour les 10 et 11), pour succéder à Christian Jacob dont l’intérim est assuré par Annie Genevard. La députée du Doubs a fait savoir qu’elle réfléchissait à se lancer, et beaucoup parient sur une candidature du numéro 3 du parti Aurélien Pradié. Les candidats potentiels ont jusqu’au 3 octobre pour déposer les parrainages.