Soirée Roger Dadoun (poésie & psychanalyse & philosophie), mardi 28 avril à 18 h 30 : venez nombreux !!

RD par RV0003.JPGBIENVENUE A LA SOIREE DU MARDI 28 AVRIL, OU ROGER DADOUN SAURA VOUS ENCHANTER… (rendez-vous à 18 h 30 au 35 rue Jacob)
POESIE POUR POETES DE ROGER DADOUN

DES FEMMES / DES POÈTES
RENCONTRE-LECTURES
Mardi 28 avril 2009, à 18h.30 Espace des Femmes
ROGER DADOUN, philosophe, psychanalyste,
lira des extraits de ses poèmes :

Ouverture

Parade ISIAQUE pour la TRENTENAIRE
(poème publié dans le recueil depuis trente ans, des femmes éditent – 1974-2004) :
p.168-171. Le mouvement des femmes, légendaire (devant être lu) à l’ombre d’Isis créatrice.

1. Où N’ ÊTRE se célèbre
(De la Raison ironique, des femmes Antoinette Fouque)
p.23-27. De la condition humaine entre naître et n’être.

2. Exactitude mammaire – JUNG, FREUD, GRODDECK
(De la Raison ironique)
p. 161-167. Trois directions, et tirages, de la psychanalyse, entre corps et mystique.

3. pour Antonin ARTAUD
Le cru et la cuite, Le Momo en Tarahumara

(Europe, p. 63-72). Le cri et l’accro en la cruauté du poète.

4. pour Pier Paolo PASOLINI
Jeter son corps dans la lutte

(De la Raison ironique)
p. 181-186. Fin d’une « Chronique judiciaire : persécution, exécution » : le poète au corps massacré par la GénItalie.

5. pour Robert DESNOS
Langage dur à cuire

(Les Dits d’Eros, Via Valeriano, Marseille, p.69-76). Pour le poète surréaliste, alchimiste du Langage cuit, mort déporté à Teresin.

6. pour Henri MICHAUX
Ecoute, petit homme-trou

(Henri Michaux, Le corps de la pensée, Farrago)
p. 119-130. La saga d’homo erectus-sapiens

7. Tortue au visage d’EROS
(Les Dits d’Eros, Via Valeriano, Marseille)
p. 45-49. Achille et la Chélonienne de Zénon d’Elée : quand le lent et le vite s’opposent ventre à terre.

8. Nuits sans NUIT
(De la Raison ironique)
p.40-42. « O nuit, mère aux yeux noirs, mère universelle » (Péguy) – nuit procréatrice d’humanité.

Finale

Gravidité, Gravité, GRÂCE
(Penser avec Antoinette Fouque, Des femmes)
p.68-69. En finale, pour une neuve ouverture, en « gravidanse ».

Principales références

Aux éditions des femmes Antoinette Fouque :
De la Raison ironique, 1988.
Penser avec Antoinette Fouque (coll.), « Gravidité, Gravité, Grâce », 2008.
Depuis trente ans / des femmes éditent, Mémoire de femmes, 1974-2004 (coll.), 2004, « Parade isiaque pour la trentenaire ».

Autres éditeurs :
La télé enchaînée, Pour une psychanalyse politique de l’image, Homnisphères, 2008, 352 p.
L’homme aux limites, Essais de psychologie quotidienne, Homnisphères, 2008, 288 p.
Paolo Uccello/Valentin Tereshenko, Spirali, Milan, 2007, édition trilingue,280 p.,130 ill.
Eloge de l’intolérance, La révolte et le siècle, 1905-2005, Punctum, nov.2006.
Manifeste pour une vieillesse ardente, Zulma, 2005, 170 p.
L’érotisme, « Que sais-je ? », PUF, n°3637, 2003, 128 p.
L’Ile des Morts, de Böcklin, Séguier, 2002, 4 ill., 74 p.
Marcel Duchamp/Enzo Nasso, Spirali/Vel, Milan, 2000, édition trilingue, 194 p. 80 ill.
Cinéma, Psychanalyse & Politique, Séguier, 2000, 368 p.
King Kong, Carré Ciné, Séguier, 1999, précédé de “Kong et le Kosovo”, 64 p.
Poèmes en forme de noeuds, suivis de dix haïkus un peu dénoués, Paris, 1998, 54 p.
Cent fleurs pour W. Reich, nouvelle édition, Payot, 1998, 412 p.
Duchamp, Ce Mécano qui Met à Nu, Hachette, sept.1996, réédit. 2006,142 p.
Allah recherche l’autan perdu, (Le Poulpe) Baleine, 1996, 210 p.
La psychanalyse politique, “Que sais-je?” n°2948, P.U.F., 1995, 128 p.
Psychanalysis entre chien et loup, Imago, 1984.
Les Dits d’Éros, poèmes, éd.Via Valeriano, Marseille, 1994, 90 p.
Freud, nouvelle édition augmentée, Belfond, 1992, 384 p.
Éros de Péguy, la guerre, l’écriture, la durée, P.U.F., sept.1988, 230 p.
Ruptures sur Henri Michaux (dir.) Payot, 1976, 260 p.
Geza Roheim et l’essor de l’anthropologie psychanalytique, Payot, 1972, 320 p.
La folie politique (dir.), Payot 1972, 230 p.

(Ouvrages, pour la plupart, à la Librairie Des Femmes)

Vernissage de Jeanne Coppel, jeudi 23 avril, dès 18 h 30 : Bienvenue à l’Espace des Femmes !

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UNE SINGULARITE ATTENTIVE
Jeanne Coppel (Galatz, Roumanie 1896- Paris 1971)

C’est en Roumanie en 1914 que Jeanne Coppel réalise ses premiers collages abstraits, inspirés par le rayonnisme et les ballets russes. Ce n’est que pendant l’Occupation, alors qu’elle est réfugiée en Provence, qu’elle renoue avec la création par le collage. Elle travaille des matériaux différents, joue avec les textures, et ce procédé influencera également sa peinture où la matière et le relief procèdent du rythme des architectures, créent les ruptures comme les passages.

Le catalogue de sa première exposition en 1950 sera préfacé par Michel Seuphor. Elle exposera ensuite régulièrement à Paris à la Galerie Arnaud, à la galerie Jacob et à la galerie La Roue. Ses œuvres sont conservées par les Musées suivants : Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris ; Centre National d’Art Contemporain de Paris ; Musée de Saint-Etienne ; Musée de Pau ; Musée de Pontoise ; Musée d’Unterlinden de Colmar ; Brittish Museum de Londres ; Museum of Modern Art, Cambridge ; Museum of Modern Art, Jerusalem ; Museum of Modern Art, Sao Paulo.

L’oeuvre de Jeanne Coppel est représenté par la Galerie 53, 53 rue de Seine, 75006 Paris

Vernissage de l’exposition de Jeanne Coppel jeudi 23 avril 2009, 18 h 30

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Jeanne Coppel (Galatz, Roumanie 1896- Paris 1971)
JEANNE COPPEL , UNE SINGULARITE ATTENTIVE

Présentation de l’artiste par sa petite-fille, Judith Coppel :

J’ai jeté cette toute petite chose que l’on appelle « Moi » et je suis devenu le monde immense.
Musô Sôseki

A mes yeux, l’œuvre et la personnalité de Jeanne Coppel ne font qu’un. Le sens des nuances allié à la grande force qui se dégagent tant de ses toiles que de ses collages sont des qualités que j’ai eu le loisir de pouvoir apprécier dans notre relation de grand-mère à petite-fille, et je regarde comme un merveilleux cadeau d’avoir pu bénéficier d’un modèle de femme dont la distinction et la noblesse de caractère s’associaient à une douceur et une simplicité jamais en défaut. Plus que tout peut-être, son attention soutenue à la poésie discrète de la vie dans ses manifestations les plus quotidiennes a marqué ma mémoire.

Aux antipodes du mythe de l’artiste maudit, Jeanne Coppel a toujours su s’adapter avec souplesse aux épreuves qu’il lui a fallu traverser au cours de sa vie. Ainsi, lors de la guerre de 14-18 où il était impossible de se procurer des tubes de couleur et des toiles, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, elle utilise un lot de papiers de soie trouvé par hasard pour réaliser ses premiers collages. Plus tard, pendant la deuxième guerre mondiale où ses conditions exiguës de logement lui interdisent l’usage de la peinture à l’huile, elle poursuit le fil de sa création artistique avec les matériaux de récupération qui sont à sa portée (vieux journaux, papiers d’emballage usagés, bouts de ficelle, etc.), découvrant à cette occasion que la relative « dépersonnalisation » de ces rebuts lui ouvre un autre champ d’investigation et correspond peut-être davantage à un désir d’apporter sa touche personnelle dans un concert collectif ; comme elle dit elle-même à propos du collage : « …Protégée par un certain anonymat, la liberté d’investir reste ouverte… » Jeanne Coppel, incontestablement soutenue par une profonde spiritualité, a su avancer sur sa propre voie sans jamais se départir d’une modestie la laissant attentive aux échos des bouleversements de l’histoire comme au travail des artistes de son époque.

C’est probablement pour cette faculté à cultiver son espace personnel et à préserver sa liberté intérieure tout en évitant les pièges de l’égocentrisme qu’il m’a semblé que Jeanne Coppel pouvait trouver sa place dans une manifestation dédiée aux artistes femmes, bien qu’elle ne se soit jamais souciée, à ma connaissance, de se situer « en tant que femme », trop requise sans doute par son parcours singulier pour s’agréger à une catégorie quelconque. Avoir su conserver « une chambre à soi » (tant au sens physique que symbolique) à une époque et dans des contrées où les femmes étaient censées ne vivre que pour les autres relève à mes yeux d’un héroïsme sans tambour ni trompettes dont chacune peut s’inspirer. Et c’est une présence et un soutien constant au long de ma vie que de l’imaginer solitaire dans la petite chambre de bonne de Montparnasse qui lui servait d’atelier, déchirant, froissant et collant ses vieux papiers, ses morceaux d’affiche ou ses cartes à jouer, entièrement absorbée par cette activité méditative et ludique.

Jean-Joseph Goux présente son livre !

gouxL%5B1%5D.jpgSur Renversements

Ce livre est l’élucidation d’une conjoncture historique d’ensemble , élucidation philosophique et critique, qui donne à découvrir l’institution symbolique de la société occidentale. Il s’agit de penser, dans leur cohérence systématique, les hiérarchies héritées du passé et les antagonismes qui ont dominé notre culture et qui continuent de la structurer et de la réguler. C’est à partir d’une théorie généralisée des « échanges » que sont situés et mis en cause les signifiants-maîtres (Monnaie, Père, Phallus, Langage) qui organisent et perpétuent cette régulation symbolique.

Ce livre n’est pas une réflexion sur un événement (Mai 68). C’est une théorie critique qui, dans son point de départ, est contemporaine de cet événement, et qui découvre les arrière-plans historiques et culturels qui l’ont appelé et justifié.

Tout simplement RENVERSANT ! Jean-Joseph Goux 2009 (« Renversements », nouveauté philosophie papier)

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« Il devient clair aujourd’hui, avec le recul historique nécessaire, qu’il n’est guère d’aspect de la vie contemporaine, personnelle ou publique, qui n’ait été marqué par les idées, les projets, les innovations qui ont fait irruption à la fin des années soixante, en des temps de surchauffe philosophique et politique dont Mai 68 a été le moment volcanique. Ce fut une époque de contestations et de ruptures profondes, d’où sonty sortis des projets culturels et politiques qui n’ont cessé depuis, en tout sens, de développer leurs conséquences. Le mouvement des femmes, la sensibilité écologique, sans parler de tout ce qui atteste d’un changement dans les rapports interpersonnels, en sont les fruits les plus incontestés.

Les essais rassemblés dans ce volume sont indossociables de ce grand mouvement qui a secoué les sociétés occidentales il y a maintenant quarante ans et qui a transformé en profondeur les mentalités et les moeurs ».

J.-J. G.

Jean-Joseph Goux est philosophe et actuellement professeur à l’Université de Rice (USA). Il a été directeur de programme au Collège International de philosophie et professeur associé à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Il a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels Economique et symbolique (Seuil, 1973), Les Iconoclastes (Seuil, 1976), Oedipe philosophe (Aubier, 1990), Accrochages (Des femmes, 2007).

Couverture : Giulio Romano, La chute des Géants (détail)

Le grand Jacques Derrida suivait de près Jean-Joseph Goux (lui aussi !!)

derrida_Jacques.jpg« Je connais Jean-Joseph Goux depuis plus de dix ans et je suis régulièrement ses travaux. Ils m’apportent et m’importent beaucoup. Je suis sûr qu’ils représentent dans le champs des recherches françaises de cette décennie l’une des tentatives les plus originales et les plus cohérentes pour articuler ensemble les acquis les plus nouveaux de domaines aussi différents que la psychanalyse et la philosophie, la littérature et l’économie politique, la sémio-linguistique, toutes les disciplines du «symbolique», ou, pour dire comme lui, plus rigoureusement, du «symboliser» et de tous ses modes. »

Jacques Derrida, 1 juin 1979

 

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Marcel Gauchet qualifie « Numismatiques » de texte-événement !

thumbnail.jpg« Avec le symbolique, ne tient-on pas aussi bien les structures élémentaires du social que l’ordre ultime de l’inconscient, en passant par l’ensemble des formes de la représentation ? (…) Peut-être le sommet de ces espérances est-il marqué par un texte-événement de l’hiver 68-69 paru dans Tel Quel (…) : « Numismatiques » de Jean-Joseph Goux »

Marcel Gauchet, Les idées en France 1945-1988