Grand entretien avec Laurent Sedel, qui aspire à réconcilier les humains autour de l’universel (quitte à gommer sa judéité quand c’est nécessaire)

Laurent Sedel : « Je ne me sens juif que face à un antisémite »

Laurent Sedel et Marc Alpozzo

Le docteur Laurent Sedel (né sous le nom de Laurent Geoffroy), utilise ce nom pour la première fois pour écrire son histoire dans ce livre), intitulé Petite histoire d’un juif français, et sous-titré « Résurrections » (paru aux éditions de L’Harmattan en 2022). Chirurgien orthopédique tombé gravement malade, et ayant subi une greffe de foie, le voilà dans la peau d’un patient. Cette résurrection, tel qu’il l’appelle, et qui peut s’entendre comme une guérison inattendue, ou comme le retour de la mort à la vie dans un contexte plus mystique, nous fait irrémédiablement penser à la résurrection du Christ. Juif de naissance, Laurent Sedel prend alors la plume sous son nom d’origine, né d’une mère nommée Sarah, qui parvient à miraculeusement échapper aux griffes des Nazis, et accouche d’un fils né sous X, appelé Laurent Geoffroy, et non Sedel. Nous sommes alors en 1943. C’est l’attachée de presse de Laurent Sedel qui m’a contacté, pour m’envoyer son livre et le rencontrer. Or, si j’ai accepté, c’est précisément parce que le médecin et écrivain Laurent Sedel/Geoffroy, tel docteur Jekyll et Mister Hyde, est plus qu’intéressant, il est énigmatique et iconoclaste. Nourrissant à la fois l’ambiguïté et le mystère, condamnant l’antisémitisme d’un Soral ou d’un Dieudonné, mais s’attaquant au détournement historique opéré par les grandes figures de la shoah, Claude Lanzmann et Élie Wiesel, il ne fait pas toujours bonne presse dans la communauté juive, et on peut le comprendre. Censuré pour un article sur Sarah Halimi, Sedel, par la bouche de Geoffroy, accuse Lanzmann et Wiesel de défendre le repli sur soi et le communautarisme.

Marc Alpozzo : Bonjour Laurent Sedel, et merci de répondre à mes questions. Je ne sais si je dois vous appeler Laurent Sedel ou Laurent Geoffroy. Me permettrez-vous de vous appeler alors tout simplement Laurent ? Tout d’abord, pourquoi avoir pris votre premier nom pour écrire ce récit de vie ? Qu’est-ce qui distingue Laurent Geoffroy de Laurent Sedel ?

Laurent Sedel : Je suis bizarrement les deux, mais pas schizophrène. J’ai réalisé il y a peu la violence incroyable qu’il y a d’imposer à une mère que son fils naisse sous X. C’est la sage-femme qui m’a mis au monde qui l’a fait, prenant tous les risques et au passage me donnant peut-être son nom : Geoffroy, j’aime y croire parfois. Signer ainsi, c’est un clin d’œil, c’est aussi résumer en un mot beaucoup de choses que je développe : l’aide des sans grades, la criminalité de Pétain, Vichy et le gouvernement français de l’époque qui allait déjà au-delà de ce que les allemands avaient réclamé. Signer Laurent Geoffroy, c’est aussi prendre un nom de plume, puisque sous mon nom de Sedel j’ai signé de nombreux articles, livres. En écrivant ainsi cette histoire, je sors de mon domaine de confort comme on dit maintenant.

M. A. :  Vous racontez que vous n’avez appris votre judaïté qu’à l’âge de 12 ans. Vous avez été un bébé caché, né en 1943, et déclaré de père « inconnu », alors que la France était sous l’occupation nazie, et que votre mère Sarah était recherchée par la Gestapo et les milices ou polices de Pétain, votre père René déporté au camp d’Auschwitz. Votre vrai nom n’ayant été reconnu par jugement du tribunal qu’en 1948 après le retour des camps de votre père, vous avez été par la suite le chef du service d’orthopédie à l’hôpital Lariboisière à Paris, médecin, comme le veut la tradition, de père en fils. Vous parlez dans votre livre de « Résurrection », alors même que ce terme est plutôt connoté, puisqu’on parle de la résurrection du Christ. Pourquoi ce choix ? Pourquoi ne pas parler plutôt de renaissance ?

L. S. : Résurrection est sans doute grandiloquent, mais il s’applique si bien à mon état de greffé du foie quand la mort, sans la greffe était inévitable. Cela me permet de rapprocher mon histoire de celle de mon père au retour des camps, véritable résurrection aussi. C’est bien sur la sienne que j’ai souhaité écrire, en n’oubliant pas celle de ma mère, qui a fait un séjour à Drancy avec sa mère dans l’année 1942. C’est mon père qui les en a fait sortir : incroyable, impossible disent les historiens de l’époque, mais vrai. Pour l’incroyant que je suis, ce terme, résurrection, emprunté au discours catholique est détourné vers une utilisation laïque. Dans les histoires que je raconte dans ce livre, ce sont des humains qui nous ramènent à la vie, qu’ils soient chirurgien, sage-femme, maire d’un village de banlieue, femme de ménage, gendarme etc…Ce sont ces petites gens qui dans des circonstances exceptionnelles peuvent devenir Dieu.

M. A. : Vous êtes donc français de naissance et d’études, laïc et grand admirateur des Lumières. Votre récit est paru chez L’Harmattan, ne le prenez évidemment pas pour un reproche, car c’est une maison d’édition dont le catalogue n’a pas à rougir face aux grandes maisons d’édition, mais il est vrai que la qualité de votre texte aurait dû vous conduire à être, disons, mieux publié, ou publié dans une des prestigieuses maisons d’édition du cercle germanopratin. Vous m’avez confié durant notre déjeuner, que les éditeurs ont hésité à publier votre texte, car il en résulte, dans vos positions plus qu’iconoclastes, une forme d’ambiguïté permanente, ainsi que des déclarations choquantes pour une partie de la communauté juive, à la fois difficile à définir et à défendre face à un éditeur. Dans ce récit, vous vous attaquez à deux figures majeures de la shoah, Claude Lanzmann et Élie Wiesel. Vous accusez Claude Lanzmann de se poser en « gourou », en l’accusant clairement de se rendre coupable de « détournement historique », je vous cite, puisqu’il accuse de manière non légitime, l’ensemble des Polonais, dites-vous, peuple martyrisé par Hitler, d’antisémitisme. Vous l’accusez aussi de parler à la place des « vrais déportés ». Vous comprendrez que certains lecteurs de cet entretien risquent de se sentir choqués, voire offusqués. Pouvez-vous éclairer votre position, afin qu’on la comprenne précisément ?

L. S. : Merci de vos commentaires. L’Harmattan m’a permis de voir ce livre publié, de le voir ainsi lu par mes proches, mes amis. Pour les autres, que je regrette d’avoir parfois offusqué, je m’explique : Cette histoire de la solution finale je la connais depuis mon enfance. J’ai appris que j’étais juif à l’âge de 12 ans. Un de mes meilleurs amis l’a su seulement à 32 ans. Nous étions des juifs cachés par mesure de protection, si cela recommençait, la vie sauve allait à ceux qui ne s’étaient pas déclarés comme juifs, qui s’étaient bien cachés, mieux cachés que mes parents en tout cas. Quand j’avais 15 ans, mon père me faisait lire les épreuves de son livre qu’il publiera pour la première fois en 1959 et qui ne trouvera pas de lecteurs. Juif pour moi à l’époque ne signifiait pas grand-chose, nous n’allions pas à la synagogue, mes grands-parents non plus. Je n’étais élevé dans aucune religion, allait au lycée Hoche de Versailles où nos professeurs nous enseignaient les lumières, la révolution française, jules Ferry. Claude Lanzmann dont je respecte le travail c’est une autre époque, 30 ans après les faits. Il invente le terme Shoah, utilise des fonds israéliens pour faire son film (ce qu’il raconte dans Le lièvre de Patagonie) et devient une sorte de référence à une histoire qu’il n’a pas vécue. Attirant à lui les lumières alors que les vrais acteurs/victimes sont vieux et surtout n’ont pas cette capacité à se faire entendre lorsqu’on est, comme lui, membre à part entière du cercle germanopratin.  Pour Elie Wiesel, c’est autre chose. Il a eu cette expérience terrible des camps. Mais pourquoi faire de cette expérience un Holocauste, comme l’appelle régulièrement les américains du nord. Un crime voulu par Dieu ? C’est ce détournement du crime vers un sacrifice voulu par Dieu qui me choque. Derrière ce détournement des mots : Shoah, Holocauste, on perçoit l’utilitarisme : ramener des fidèles dans le giron communautaire, et aussi permettre à Israël de rappeler les origines de sa création. Il y a ainsi une véritable instrumentalisation de la mémoire, alors que l’histoire devrait se cantonner aux faits suffisamment horribles en soit et qui méritent mieux que cet utilitarisme.

M. A. : Vous dérangez dans la communauté juive. Puis-je le dire ainsi ? D’ailleurs, vous deviez participer à un ouvrage collectif, qui paraîtra en décembre (éditions David Reinharc), et dans lequel votre texte a été censuré, parce que vous refusez de voir de l’antisémitisme partout. Pour vous, le meurtrier de Sarah Halimi est avant tout un détraqué. Je me suis procuré votre texte auprès de votre attachée de presse, et j’en cite un passage, si vous me le permettez : « Pour moi l’injustice, l’appréciation erronée ou tendancieuse voire communautaire de la culpabilité peut être une façon de féconder la bête. Nous avons la chance de vivre dans un pays tolérant qui a aboli la peine de mort, dans lequel les juges restent indépendants des pouvoirs. Faisons tout pour conserver ces exigences, sinon nous ouvrons la porte aux extrêmes qui sauraient bien vite balayer tout cela. » Votre question, votre obsession même, c’est la question de Berthold Brecht, que vous citez dans votre texte : qui féconde la bête ? Pouvez-vous nous éclairer sur cette position ?

L. S. :  J’ai été étonné et déçu par ce rejet de mon texte par la communauté juive bien-pensante. Je suis français avant tout. Ayant connu mon appartenance à la « race » juive à l’âge de 12 ans, j’ai parfois l’impression d’être comme un agent infiltré chez les autres.  Je perçois très bien comment les postures de certains de la communauté juive peuvent être mal comprises d’un français lambda. Mais comme je suis aussi très concerné par l’antisémitisme et les façons de le combattre, je suis souvent en désaccord avec certains communautaires qui qualifient aisément certains comportements d’antisémites. Il faut être vigilant bien sûr, mais pas paranoïaque. Je viens de lire l’excellente bande dessinée de Johan Sfar : la Synagogue. J’ai adoré sa description du Nice de son enfance. C’était le retour des pieds noirs, quelques années après la deuxième guerre mondiale. Il décrit la hantise de la communauté juive de la ville d’être attaquée par des fachos. Lui-même se met en scène comme gardien de la synagogue ; c’est à la foi drôle et triste. C’est surtout une remarquable image de cette hantise de l’antisémitisme dans un pays apaisé. Il n’y a plus d’antisémitisme d’État, celui qui a abouti à la solution finale. Il est vrai que durant ces quelques dizaines d’années ce sont produit des actes antisémites violents, le restaurant Goldenberg, la rue Copernic, et plus près de nous, Mohamed Merah, le Bataclan ou le magasin Casher. Il est vrai aussi qu’il persiste un fond antisémite à la française, ce fond qui pourrait se réveiller à l’occasion de grandes crises sociales, économiques, où le juif redeviendrait le bouc émissaire. C’est parce que je reste conscient de cela que je propose d’éviter de s’insurger en permanence ou de décrire comme antisémite un acte criminel horrible comme le meurtre de Sara Halimi et savoir reconnaitre un fou.

M. A. : Je me souviens d’une époque, en 2005, où des figures représentant la communauté noire et africaine, notamment l’humoriste controversé Dieudonné, accusaient les Juifs de refuser le statut de « martyrs » aux victimes de l’esclavage, et de hiérarchiser les souffrances. Il me semble, sans être un spécialiste de des spectacles de Dieudonné, qu’une grande partie de ses sketchs sont dédiés à cette dénonciation. Vous reprenez cette polémique, consciemment ou inconsciemment, autour de la traite négrière, pour accuser ceux qui refusent de voir cette douleur, et de faire le jeu de l’« antisémitisme » français. Vous dites aussi, ce avec quoi je ne suis pas d’accord, mais c’est votre droit de le dire il me semble, que l’on devrait cesser avec le « devoir de mémoire », car cela encourage la persécution des Juifs. Vous allez encore plus loin, me semble-t-il, en disant que les terroristes du Bataclan, sont d’une certaine manière le fruit d’une « société excluante ». Est-ce que l’on peut vraiment tenir ce genre de discours aujourd’hui, surtout lorsqu’on sait combien la communauté juive est soumise aux persécutions, que l’antisémitisme dans certains endroits de la société française est plutôt bon teint, que dans certaines classes de l’école de la République on remet en cause la shoah, que le négationnisme antisémite ne s’est jamais aussi bien porté ?

L. S. : La mémoire des historiens, oui bien entendu. La mise en scène répétée de la mémoire des victimes peut conduire aux oppositions de ces mémoires : qui a le plus souffert ?  Un Dieudonné est l’exemple même de cette jalousie : pourquoi faire autant cas du drame subi par les juifs quand on a oublié le drame de l’esclavage ? D’autres mémoires se télescopent : les Arméniens, les Tutsis au Rwanda, les LGBT avant et maintenant dans beaucoup de pays.  Je suis d’accord sur le fait que l’extermination industrielle des juifs par Hitler avec ce coté froid et systématique est insupportable. Mais maintenant à plus de 70 ans des faits, ne serait-ce pas le moment de prôner une sorte de collectif des mémoires pour éviter de mettre en conflit ceux qui ne se sentent pas concernés ou qui à travers leur histoire propre ne s’y retrouvent pas. Une laïcité active, à laquelle j’adhère, ne peut fonctionner qu’avec un certain respect des mémoires

de chacun. La communauté juive est soumise à quelques persécutions, parfois à la hauteur de leur visibilité, des excès autoritaires de la politique Israélienne dans les territoires occupés. Je suis un homme âgé et n’ai jamais subi, ni été le témoin d’un acte antisémite. C’est aussi cela que j’ai voulu raconter. Je ne m’exprime pas sur le négationnisme tellement ridicule pour moi dont le père a été le témoin direct des chambres à gaz. C’est un peu comme les platistes qui croient que la terre est plate, ou comme Zemmour qui dit que Pétain a sauvé des juifs : remarquable intuition politique puisqu’il existe beaucoup de français qui s’imaginent que leur père ou grand père a participé à la solution finale, et qui les voient ainsi en quelque sorte réhabilités par Zemmour.

M. A. : Vous consacrez un grand nombre de pages au père et au fils, René et Georges, juifs sûrement malgré eux, médecins dévoués, mais aussi otages d’une religion « qui n’est pas une race », dites-vous, religion à la fois non choisie, mais qu’ils n’auront pas toujours suivie. On sent dans ce récit, que vous réglez justement vos comptes, me semble-t-il, avec votre judéité, comme si cela avait été un poids, le poids d’une vie, et que vous lui en vouliez un peu, n’est-ce pas ainsi qu’il faut aussi lire vos attaques contre une communauté qui ne sait se défaire de sa mémoire historique, qui pèse, qui la pèse, et qui nous pèse, selon vous ?

L. S. : Je ne me sens juif que face à un antisémite, comme l’a si bien écrit Jean Paul Sartre dans Réflexions sur la question juive. Cela m’est si rarement arrivé. Par contre, combien de fois par le passé et maintenant les propos anti arabes, antimusulmans ont droit de cité. C’est inadmissible. Je n’ai aucun compte à rendre comme vous le soupçonnez. C’est simplement le sentiment d’être concerné parce que juif par l’avenir de ce peuple dont je fais partie malgré tout mais pas malgré moi. Je souhaiterai vivement le protéger contre ses excès, l’amener à une vision plus réaliste de cette communauté au sein de la France, à côté des autres communautés dans une laïcité qui fait l’originalité de notre pays et sa force. Je ne suis pas dupe, je ne crois pas à la force des lois contre le racisme et l’antisémitisme ; je crois à la force d’une réflexion commune pour endiguer ces dérives.  Et puis comme fils de déporté, j’ai le sentiment d’avoir une certaine légitimité à m’exprimer sur ces sujets dont je comprends parfaitement la difficulté.

Propos recueillis par Marc Alpozzo

Laurent Sedel dans « le Dit des mots »

Autobiographie

Petite histoire d’un juif français- Résurrections (*), signé Laurent Geoffroy est un ensemble de portraits où, derrière un pseudonyme, l’auteur évoque aussi bien le métier de chirurgien public que la face cachée de son histoire de survivant.

Né en 1943 sous le nom de Laurent Geoffroy, ancien chef du service orthopédie de l’hôpital Lariboisière, en 1997, menant en parallèle une carrière de chercheur, Laurent Sedel a gardé son premier patronyme comme nom de plume. Avec Petite histoire d’un juif français- Résurrections, il mêle plusieurs récits jouant sur une autobiographie romancé. L’histoire de Georges, c’est la sienne même si l’on sent que l’auteur a gardé des zones secrètes. Or, Georges n’aurait pas dû vivre.

Tout commence par cette naissance improbable en 1943 quand son père était à Auschwitz, sa mère recherchée par la police de Vichy. Des années plus tard, alors que ses parents sont des survivants de 39-45, alors qu’il doit subir une greffe du foie et qu’elle marche, il a envie de raconter cette double survie. L’étrangeté de sa propre histoire est l’occasion d’exprimer sa reconnaissance envers ceux qui, à chaque étape, ont participé à ladite survie… Il souligne : « J‘aurais pu écrire l’histoire de mes parents à la première personne. Cela avait plusieurs inconvénients : le premier risque était de la trahir cette histoire, puisque l’histoire n’est pas la vie : c’est une représentation a posteriori d’évènements précédents dans un contexte tellement différent. D’autre part, dire la totale vérité, j’en était incapable. (…) Je suis sans doute un marrane honteux. Être marrane, c’est rester caché, l’anonymat est la sécurité, le possibilité de survivre. Je vis ainsi sans y penser, naturellement. »

François Cardinali

Grand entretien de Laurent Sedel dans Lettres capitales

Interview. Laurent Sedel : Ce n’est pas un hasard si j’ai intitulé le livre «petite histoire», c’est pour m’opposer à la «grande», celle des historiens

 

Le Professeur Laurent Sedel, chirurgien orthopédiste de renommée internationale et ancien chef de service à l’Hôpital Lariboisière, publie sous le nom de Laurent Geoffroy un livre autobiographique où l’histoire personnelle rencontre l’Histoire majuscule, Petite histoire d’un juif français – Résurrections. Derrière ce sous-titre à nuances itératives, se cachent des circonstances incroyables qui poussent l’auteur à faire l’éloge de la solidarité humaine à laquelle il doit son existence et celle de sa famille.

Professeur, le public vous connait plutôt grâce à vos livres sur l’état de l’hôpital et sur les techniques des prothèses de hanche dont vous êtes un des grands spécialistes reconnus mondialement. Vous venez de publier un livre à forte connotation personnelle, Petite histoire d’un juif français – Résurrections. Quel a été le ressort intérieur qui vous a poussé à écrire et publier cette autobiographie signée en plus par votre nom de naissance, Laurent Geoffroy ?

J’ai beaucoup de plaisir à écrire : je l’ai fait sur différents supports : Libération, le Monde où je m’exprimais beaucoup sur l’hôpital, la recherche. Ceci m’a conduit à écrire deux livres publiés chez Albin Michel, livres très critiques sur l’administration hospitalière, le poids des mutuelles et assurances complémentaires. Publiés il y a respectivement 13 et 11 ans, ils n’ont pas pris une ride. A une époque, vous pourriez trouver dans le courrier des lecteurs du monde des textes dont j’étais l’auteur. C’était un challenge. Ces courts écrits, que je rédigeais dans la nuit, confortaient mon ego. Je savais qu’ils étaient sélectionnés à partir de milliers d’autres textes. C’était très amusant à écrire aussi.

Ce livre : Résurrections (le vrai titre, modifié par l’éditeur), n’est pas strictement une autobiographie, c’est l’histoire à peine romancée de mes parents, de leur histoire incroyable pendant la deuxième guerre mondiale c’est aussi l’exposition d’idées fortes que je n’assume que partiellement. C’est pourquoi, j’ai préféré en laisser la paternité à un alter ego : Georges, qui me permet de me mettre en retrait en quelque sorte. J’avais aussi réalisé que l’histoire de mes parents, ma naissance ne peuvent être autobiographiques. Je m’en explique dans différents passages du livre. Signer ce livre de mon nom de naissance me permettait de faire entrer immédiatement le lecteur dans l’histoire, et aussi dans cette incroyable brutalité : obliger une mère à faire déclarer son fils de père et mère inconnus, uniquement pour se protéger elle-même de la police de Vichy. Cela permettait aussi par cette couverture de faire entrer l’histoire de cette sage-femme admirable. L’histoire de mes parents autour de ma naissance me permettait surtout de traiter des sujets que j’ai à cœur : l’un prégnant est l’utilisation qui est faite de ce massacre des juifs (sans oublier les homosexuels, les roms). Cette utilisation prend différentes formes que j’explique dans le livre. Cette utilisation, je ne l’accepte pas quand elle permet à certains humains de s’en draper pour pouvoir impunément asservir d’autres humains. L’autre sujet est une certaine compassion que j’éprouve pour les descendants des actifs de l’époque qui n’étaient pas du bon côté de l’histoire, comme moi. Ils n’y étaient pour rien mais peuvent subir toute leur vie cette forme de culpabilité qui peut d’ailleurs les conduire vers des voies politiques extrêmes.

En donnant la parole à Georges, votre alter-ego, vous avouez le laisser « raconter à sa façon » l’histoire de votre famille, et « rendre hommage à tous ceux dont l’action […] a permis qu’il existe, que sa famille survive et qu’il soit encore là […] pour raconter ». Peut-on dire que votre livre est également né de ce besoin de gratitude et de cette exigence de mémoire ?

Bien sûr, ce besoin de témoigner de cette gratitude, dont le symbole est déjà dans ce faux nom de Geoffroy, attribué par la sage-femme qui délivre ma mère ; est ce son nom à elle ? J’aime le croire. Et la remercier ainsi. Et puis tous les autres : le gendarme qui adresse la lettre retrouvée sur le quai d’une gare où passe le train pour Auschwitz et l’envoie à ma mère alors cachée et qui la reçoit, et plusieurs autres ; des gens simples, la femme de ménage de mes parents, le maire d’Igny, pas forcément des justes qui ont été encensés. Des gens bien.

« Écrire sur l’histoire de ses parents, sur soi-même, c’est plus que délicat », écrivez-vous. Comment comprendre cette phrase, surtout lorsque vous reconnaissez dans le même paragraphe avoir besoin « d’introduire une distance » dans le récit des faits ? Et pourquoi Georges « a choisi de raconter ce qui arrivait comme dans un roman » ?

C’est une question que je ne cesse de me poser. Tous les faits, les lieux, les prénoms de mes parents sont faux. Pourquoi ? je crois que c’est le désir de rester caché, pas trouvé par l’ennemi, je m’en explique vers la fin où je tente de remettre les pendules à l’heure et les lieux à l’endroit. Le lecteur intelligent qui a suivi doit pouvoir le comprendre. C’est aussi une façon d’entrer dans la littérature, avec ce que l’écrit permet, en quittant le style d’une vraie biographie.

Quelle signification porte le sous-titre de votre roman ? Qu’entendez-vous par ces Résurrections dont le pluriel a ici toute son importance ?

Depuis quelques années, il m’est venu l’idée que mon existence était une anomalie, après cette naissance improbable d’une mère qui avait passé 4 mois à Drancy l’année précédent ma naissance, et puis après ma greffe du foie. C’est cette dernière qui m’a fait penser que ces résurrections étaient la base du bonheur : la palingenèse que j’évoque et dont mon père, au retour des camps a dû souffrir (ou bénéficier) aussi. On est là dans un essai philosophique : discussion sur le bonheur que l’on trouve dans l’oubli, thème récurrent, ou bien dans la résurrection à partir d’un traumatisme fort.

À travers l’histoire de Georges, vous abordez toute une série d’aspects que souhaiterais aborder avec vous. Le premier est celui de vos origines – dont celle de vos grands-parents, de vos parents et de vous-même –, de votre naissance et de votre judéité que vous apprendrez plus tard. Quelle place occupe pour vous cette problématique ?

Curieusement, assez peu. Si j’ai quelques regrets d’être totalement incapable de remonter l’histoire de mes ascendants au-delà de mes grands-parents, je n’éprouve pas de réels besoins à ce sujet ; quand à ma judéité, elle ne m’intéresse pas. Je suis avant tout français, athée. Cette judéité m’interpelle uniquement par rapport aux autres. L’antisémitisme est un mystère que j’évoque souvent sans parvenir à en comprendre les mécanismes. J’ai aussi quelques réticences à adhérer à tous les aspects communautaires. Je sais bien que ma critique parfois acerbe de la politique israélienne participe en fait de l’exigence que j’éprouve pour cette communauté dont je me sais proche. Je suis sans doute plus exigeant avec elle que je le serai avec d’autres communautés, plus étrangères. Je place l’humain avant tout. Je l’ai beaucoup pratiqué dans mon métier, pense bien le connaître avec toute sa diversité dont je ne me lasse pas. Etant en contact avec différents milieux, je suis plus intéressé par ceux qui ne sont pas juifs, ceux qui peuvent avoir de la jalousie pour ce peuple, élu, pour ce peuple dont les souffrances sont exposées, magnifiées, presque encensées. Ces non juifs, en France peuvent imaginer leurs parents comme participants à ce crime odieux, c’est difficile. Ils s’exonèrent de différentes façons : certaines ridicules : c’est le négationnisme, d’autres plus habituelles : c’est pour moi l’explication des votes pour l’extrême droite : Marine Le Pen ou Zemmour ; ce dernier a su parfaitement jouer de ce ressentiment bien français en communicant sur ce que certains attendent : Pétain a aussi sauvé des juifs. Il y a gagné pas mal d’électeurs alors que tout son discours est contre les immigrés, symbolisant en quelque sorte une sorte de pétainisme à la française de 2021. La France est un drôle de pays où René Bousquet le haut responsable de la rafle du Vel D’Hiv a été pendant encore de nombreuses années le meilleur pote de Mitterrand.

Lié à vos origines, l’aspect générationnel est absolument intrinsèque, s’imbriquant comme des poupées russes tout au long de l’histoire du XXe siècle à travers l’immigration, la naturalisation, les affres de la guerre et des camps de la mort. Comment vit Georges toute cette épopée familiale ? Quels sont ses souvenirs, ses joies et ses peurs ?

Georges rapporte ces faits le plus objectivement possible ; il les reconstitue à partir de données qu’il a lui-même obtenues de ses proches ; il y a les écrits de son père qui avait comme lui ce gout de l’écriture. Il aurait bien aimé connaitre ce grand père Siga dont il porte le deuxième prénom : Sigismond. Les autres grands parents, il les a vraiment connus puisqu’ils vivaient ensemble dans cette grande maison de Bièvres. Comme dans toutes les familles, il regrette quand c’était possible de ne pas les avoir mieux interrogés. Georges menait sa vie comme d’autres, l’adolescence, les études ne sont pas propices à se poser des questions sur ses origines. Plus tard, on le regrette, c’est certainement mon cas. Je raconte mon voyage récent à Lviv, lieu de naissance de mon père et la surprise d’y avoir vu une belle et grande ville Mitteleuropa, lieu de naissance de mon père mais aussi du boucher de Pologne : Hans Frank ainsi que du procureur de Nuremberg, celui qui a défini le terme de Génocide appliqué aux crimes nazis. Je laisse en réalité l’histoire aux spécialistes, aux historiens. Ce n’est pas un hasard si j’ai intitulé le livre « petite histoire », c’est pour m’opposer à la « grande », celle des historiens.

Parmi ces peurs, Georges relève ce qu’il appelle « les peurs irraisonnées », en parlant de l’antisémitisme, y compris de nos jours. Selon lui, « il faut apprendre à remettre l’histoire, la vraie, au centre du débat ». Quel sens ont pour vous ces paroles qui appellent au sens de la responsabilité et de la sagesse afin d’éviter d’aviser les haines et les ressentiments ?

Là je fais un peu de politique. J’ai depuis longtemps compris que la peur est un socle de pouvoir, que la ou les peurs nourrissent les médias, et qu’il est de plus en plus difficile d’avoir un débat serein sur de multiples sujets de sociétés. Le racisme fait partie pour moi d’une certaine peur de l’autre. Le réchauffement climatique en est un : la température monte, c’est certain. Mais au-delà, le rôle de l’homme reste en débat : important pour le GIEC, plus restreint ou mal évalué pour d’autres dont je fais partie ; comme esprit rationnel je crois surtout que l’on retrouve dans cette affaite l’arrogance humaine qui se targue de régler le problème, ce dont je doute. Il faut reconnaitre notre impuissance, prendre sans doute des précautions, économiser nos ressources : soit, mais après ? Israël pour moi survit sur des peurs : peurs des arabes, des musulmans, peur d’une démographie qui n’est pas en faveur de ce petit pays qui veux à tout prix rester juif. Eliminer ces peurs, apprendre à vivre ensemble, c’est la base de toute solution, même si la prudence impose de rester armé et vigilant.

Vous évoquez vos grands-parents nés en Bucovine, appartenant à l’époque à la Roumanie. De tous les membres de votre famille, Siga, votre grand-père et sans doute la figure la plus puissante. Sa naturalisation, telle que racontée par Sara, la mère de Georges, représente pour lui un moment d’immense joie et de fierté. Décrivez-nous cette figure du grand-père. Et celle de tante Gisèle, figure pittoresque rendant visite à votre famille, de sa ville de Bucarest où elle habitait ?

Siga ou Sigismond est finalement le seul que je n’ai pas connu. Tout son souvenir m’a été rapporté par sa femme, sa fille ou son fils. J’ai pu aussi avoir quelques photos de lui déjà à un certain âge. J’imagine qu’il avait une forte personnalité, certainement très attachante. J’ai réalisé récemment qu’il a fait partie de la « rafle des notables » médiatisée par Anne Sinclair. Comme je le raconte dans le livre, il est parti à la place de sa fille qui était dentiste et que la police de Pétain avait ordre d’emprisonner. Lui n’était certainement pas un notable : représentant de commerce. Je n’ai jamais su de quels objets. Et sa fille, ma mère, jeune femme de 23 ans à l’époque était née à Paris, vivait à Montmartre. Sur quels critères la police réalisait ces arrestations ?

Sur Gisèle, j’ai simplement entendu parler d’elle par ma grand-mère ; j’avais dû la rencontrer petit garçon à l’occasion d’un de ses voyages . Elle a donc continué à voyager après la guerre. Pour le reste, j’ai brodé.

Il est temps d’évoquer les figures des parents de Georges, René et Sara. De leurs vies, on peut tracer deux périodes : celle pendant la guerre avec tous les calvaires des camps et ce que Georges appelle l’expérience de Drancy vécue par Sara, et celle plus calme d’après-guerre. Pouvez-vous dresser les portraits de ces deux êtres chers qui ont été vos parents ?

C’était un beau couple, ils avaient la même origine, avec une enfance dans la pauvreté, une complicité très forte qui explique le manque de prudence dont ils font preuve. Qui, à l’époque, pouvait imaginer la suite ? Ils avaient chacun une personnalité forte, généreuse,. Ils lisaient beaucoup, gout qu’ils ont transmis à leurs enfants. Ils étaient aussi exigeants avec nous, voulant à tout prix que nous soyons les meilleurs en tout. J’en plaisante maintenant, mais les remercie aussi de m’avoir poussé à faire du piano, ce que je continue à faire avec beaucoup de plaisir. Mon père, au retour des camps était très affaibli, mais il en parlait peu, portait beau et après ses 46 ans de vie normale dans une atmosphère sereine a certainement été très heureux.

Enfin, permettez-moi de clore notre discussion avec deux aspects que vous évoquez vers la fin de votre livre : « le sentiment de l’indicible » et « la culpabilité des revenants ». Les deux sont liés aux expériences de vie de votre père et de ceux qui sont revenus des camps, mais aussi de la mort de votre grand-père. Pensez-vous que ces sentiments ont encore un sens aujourd’hui, que l’Histoire soit encore capable de ressusciter ces peurs, ces haines et ces doutes ?

Mon père était, comme je le dis plus haut, très heureux. Cependant il gardait toujours une certaine tristesse difficile à analyser ; une partie était sans doute en relation avec cette notion d’indicible et les amalgames facilement faits entre le STO, les prisonniers militaires et les nuits et brouillards des camps de concentration. Il s’est beaucoup battu pour faire respecter cette histoire, rappeler l’état très particuliers des camps de concentrations : usines à tuer, à éradiquer. Il en a été un témoin direct. L’autre raison d’alimenter cette tristesse était cette forme de culpabilité d’en être revenu. C’est mon hypothèse, et c’est Georges qui l’exprime.

C’est aussi pour éviter que l’histoire ne recommence que j’écris. Il faut oublier ou au moins reléguer l’histoire aux historiens, sinon, nous sommes condamnés à ressasser en permanence, à monter des victimes les unes contre les autres, à susciter des haines qui peuvent, instrumentalisées, aboutir à des conflits armés. C’est pourquoi je tente de porter un message d’humanité : rappeler ceux qui se sont bien comportés, laisser les nazis et les extrémistes dans leurs marigots nauséabonds, mais aussi expliquer à leurs enfants, nés depuis qu’ils n’y sont pour rien. Et puis tous les humains ne sont-ils pas semblables ? Ce que les communautarismes tentent de réfuter.

Propos recueillis par Dan Burcea

Laurent Geoffroy, Petite histoire d’un juif français – Résurrections, Editions L’Harmattan, mars 2022, 232 pages.

Selon Actualitté, « Laurent Geoffroy/Sedel, le devient pleinement avec ce livre »

Petite histoire d’un Juif français : celui qui n’aurait pas dû vivre

« Écrire après Auschwitz est barbare », déclare péremptoirement Adorno. La phrase paraît paradoxale, tant les témoignages consacrés à cette tragédie abondent. Dédicacé, entre autres, à Primo Lévi, ce livre de Laurent Geoffroy, fils de déporté, s’apparente avant tout à un récit familial. Médecin comme son père, l’auteur revient sur l’histoire même des siens, et livre ses réflexions de Juif laïc, volontiers anticonformiste, en un volume sincère, surprenant. Par Étienne Ruhaud.

Sous-titrée « résurrections », rédigée à plus de soixante-quinze ans, cette « petite histoire » s’ouvre précisément par une sorte de renaissance. Brillant chirurgien orthopédique, Laurent Geoffroy, gravement malade, subit une greffe de foie, se retrouvant ainsi dans la peau du patient. Cette nouvelle condition (vivre avec l’organe d’un autre, et donc renaître, d’une certaine façon, à un âge déjà avancé) lui donne envie d’écrire.

Grand lecteur, auteur de plusieurs ouvrages de vulgarisation scientifique, Geoffroy décide cette fois de se livrer, et de livrer certains secrets familiaux. Fuyant les pogroms d’avant-guerre en Europe de l’Est, établie à Paris, la famille du narrateur se trouve naturellement en proie aux persécutions vichyssoises. Tandis que sa mère, Sarah, enceinte, suivie par sa grand-mère, arrive à fuir, le père, René, finit à Auschwitz, puis parvient, miraculeusement, à s’échapper, en compagnie d’un certain Charlie, lors d’un transfert. C’est alors que Sarah accouche, à plusieurs milliers de kilomètres, d’un fils né sous X, appelé Laurent Geoffroy, et non Sedel. Nous sommes en 1943.

Se cacher, travestir son identité est une question de survie. Est-ce pour cela que Geoffroy parle de lui à la troisième personne, sous le prénom de Georges ? Le récit n’a, en apparence, rien de fictionnel. Très factuel, clinique, mais sensible, le livre tourne essentiellement autour d’une figure paternelle aimante, elle-même ressuscitée après l’épreuve de la déportation. Revenu à la vie d’avant, la vie normale, René reprend sa carrière de médecin, quand son épouse est dentiste. Une fois à la retraite, l’homme décide d’évoquer son expérience.

Plusieurs volumes sont ainsi publiés. Pour autant, à la différence de son ami Charlie, René (re-né), ne souhaite pas témoigner de vive voix, retourner sur place : « À part l’écriture du livre, il [René], ne s’est pas investi dans la mémoire ». De fait, il s’agit surtout d’écrire, de « tourner la page », soit d’effectuer une sorte de thérapie, après le traumatisme.

Judéité(s) ?

Né sous X, donc, Laurent Geoffroy ne deviendra pleinement Laurent Sedel qu’en novembre 1948, recouvrant ainsi sa vraie identité. Pour autant, dans le dernier chapitre, le narrateur déclare ne pas non plus être Georges, dont il vient pourtant de dérouler l’histoire familiale. Qui parle, donc, exactement ? On s’interroge sur la véritable identité de l’écrivant, qui lui-même s’interroge, semble errer. Car Geoffroy, venu au monde sous de singuliers auspices, n’aura jamais pratiqué la religion de ses ancêtres. Ramené, bon gré mal gré, à ses origines, le chirurgien ne prend conscience de sa judéité qu’à l’âge de douze ans, soit relativement tard.

Et s’il peut se sentir juif à l’occasion d’un voyage en Israël, il persiste à condamner vigoureusement le sionisme, synonyme selon lui d’apartheid. En résultent une permanente ambiguïté, ainsi qu’une position iconoclaste, difficile à définir et à défendre face à un éditeur. Condamnant l’antisémitisme d’un Soral, d’un Dieudonné, Laurent Geoffroy s’attaque également au détournement historique opéré (selon lui), par le « gourou » Claude Lanzmann ou par Élie Wiesel. Claude Lanzmann parce qu’il accuse indûment l’ensemble des Polonais, peuple martyrisé par Hitler, d’antisémitisme, et qu’il parle à la place des vrais déportés.

Élie Wiesel, car sa pensée, suivant celle de Lanzmann, sert précisément le sionisme américain, et donc, pour Laurent Geoffroy, l’oppression des Palestiniens. « Juif assimilé », républicain, donc, humaniste, Georges, double de Laurent, se bat contre le repli sur soi, et prône des valeurs universelles : « le communautarisme ambiant ne fait qu’accroître les distances ».

Parfois maladroit, mais attachant

« Il [l’éditeur] n’a pas compris mon propos », se désole Laurent Geoffroy. Il est vrai que le livre, qualifié de « brûlot », n’est pas toujours simple, et tranche avec tout consensus. Conscient du danger que sa franchise lui fait courir, l’auteur assume, et persiste à refuser la « sacralisation de la mémoire », soit, comme dit plus haut, le mésusage de la Shoah (terme d’ailleurs contesté). Nous ne pouvons que saluer pareil courage.

Malgré tout, l’ouvrage paraît souvent manquer de cohérence, demeurer légèrement fourre-tout. Certains parallèles établis entre la traite négrière, l’« islamophobie » française et la persécution des Juifs ne sont pas nécessairement heureux, et peuvent relever du poncif. De même, la victimisation relative des terroristes du Bataclan, considérés bon an mal an, comme les fruits d’une société excluante, a de quoi choquer dans son caractère unilatéral.

Aucune compassion n’est accordée aux vrais martyrs, jeunes, sacrifiés sur l’autel de la tolérance, soi-disant privilégiés par la naissance et, de fait, réduits au silence. Sincère, mais naïf, très idéaliste, Laurent Geoffroy s’égare quelque peu. Le propos est trop vaste, trop ambitieux, et le livre demeure indéfinissable. Autobiographie ? Essai ? Ce flou artistique se retrouve à travers l’histoire même de Georges, dont nous ne pouvons déterminer l’identité, et qui se cherche… Un directeur de collection sévère, exigeant, aurait dû corriger le tir, élaguer, corriger les quelques coquilles restantes. L’Harmattan ne l’a pas fait.

Les pages les plus intéressantes, les plus émouvantes, restent celles consacrées à ce même Georges et à son père René, juifs un peu malgré eux, médecins dévoués pris dans l’étau, prisonniers d’une religion « qui n’est pas une race » qu’ils n’ont pas choisie et qu’ils ne suivent pas, sans en ressentir toutefois la moindre honte. Un vrai lyrisme pointe à chaque ligne, lorsque Geoffroy/Sedel/Ledes/Georges parle des siens.

Outre la franchise, nous sommes également frappés par la vaste culture du chirurgien auteur, par l’abondance de références littéraires variées, par la présence de L.F. Céline « grand écrivain et antisémite notoire », mais aussi, au hasard des pages, de Sacher-Masoch, Jules Romains, et tant d’autres. Georges (qui est-il réellement ?) aurait « dû être écrivain ». Laurent Geoffroy/Sedel, le devient pleinement avec ce livre. Malgré ses défauts, cette Petite histoire mérite d’être lue et commentée, y compris surtout — de façon critique, honnête.

Lire un extrait

ActuaLitté

Laurent Geoffroy Editions L’Harmattan
Petite histoire d’un juif français. Résurrections
22/03/2022 232 pages 21,00 €

 Le bulletin des orthopédistes (SOFCOT) de juillet 2022 recommande l’autobiographie de Laurent Sedel.

 Le bulletin des orthopédistes (SOFCOT) de juillet 2022 recommande l’autobiographie de Laurent Sedel.

PETITE HISTOIRE D’UN JUIF FRANÇAIS
Résurrections
Par Laurent Geoffroy
L’Harmattan éditeur, Paris 2022

La shoah (catastrophe en hébreu), crime abominable avec son cortège d’arrestations, de déportations, d’exterminations programmées et quasi industrielles d’une partie de la population et le devoir de mémoire ressassé à l’infini… On a déjà tellement écrit sur le sujet, que ce livre pourrait apparaitre comme le dernier d’une longue série. Il n’en n’est rien et cet ouvrage décrit la véritable épopée d’une famille française dont la vie est pleine de circonstances incroyables, parfois extraordinaires mais vraies.
Qui mieux que Georges (l’alter ego de l’auteur) aurait pu raconter cette histoire ? Ses parents rescapés d’une jeunesse difficile, marquée par les privations se rencontrent avant la deuxième guerre mondiale. La France de Vichy sera à l’origine de la déportation du père à Auschwitz et de l’emprisonnement de la mère à Drancy. Dans cette période troublée, leur fils Georges nait sous X.

Les circonstances ont fait que toute la famille va survivre à cette période difficile. Pour de nombreux philosophes, le bonheur est lié à l’oubli quel que soit la façon de l’obtenir. Malgré tout, l’auteur a une irrésistible envie de raconter cette histoire car c’est une façon pour lui de
rendre hommage à tous ceux qui dans le contexte de l’époque ont permis de près ou de loin qu’il existe et que sa famille survive.

Dans sa réflexion Georges décrypte avec lucidité comment réussir un génocide humain en énumérant quelques règles de base simples. L’exemple de ce qui s’est passé entre 1941 et 1944, nous ramène dans l’actualité avec les persécutions et horreurs subies par les Ouïghours, les Rohingyas et les habitants de Boutcha. N’est-ce pas Poutine qui qualifie les Ukrainiens pro-européens de Juifs nazis et qui représentent pour lui le mal dont il faut se débarrasser ?

Quelles différences y a-t-il entre le fait que de jeunes juifs fassent bruler les champs et les récoltes des Palestiniens ou bien les faucons de la droite israélienne qui soutiennent les colonisations sauvages, les check points partout, le blocage de Gaza et les dictateurs musulmans qui
commanditent les attentats aveugles et dont les chefs djihadistes ont su réinventer la martyrologie ?
Ces vengeances successives d’un camp sur l’autre et vice versa ne servent que ceux qui confondent antisionisme et antisémitisme et qui utilisent la culpabilité des uns et la victimisation des autres.
Georges renvoie dos à dos les deux communautés car il a du mal à imaginer que des esprits vicieux, mais logiques et organisés puissent se laisser aller à l’horreur. Comme ses parents, Georges croit en la bonté, la justice, et en la valeur des lois en vigueur dans un pays démocratique.

Actuellement l’antisémitisme n’est plus tabou (on se demande d’ailleurs s’il ne l’a jamais été) et on a vu au cours des dernières semaines qu’il peut être porté par des extrêmes politiques avides de clientélisme. La banalisation de cet antisémitisme a presque toujours des effets délétères sur la société et la démocratie.
Rien n’est épargné à Georges qui est atteint d’une maladie du foie incurable et une transplantation hépatique lui permettra de survivre. Tout au long de l’ouvrage, la plume de l’auteur apparait facile, nettement intimiste et autobiographique. Ce livre ne se lit pas comme un roman – ça n’en n’est d’ailleurs pas un – mais vraiment comme un parcours de vie, un combat permanent et c’est finalement la vie et l’humain qui finissent par gagner. D’où le mot « résurrections » en sous-titre du livre.
L’auteur est l’un d’entre nous et s’appelle Laurent Sedel. Qu’il soit remercié pour cette leçon de courage et de vie.
Philippe Merloz

« un ouvrage très intéressant, plaisant à lire et qui fait réfléchir » sur Laurent Geoffroy/Sedel

Laurent Geoffroy, Petite histoire d’un juif français

Lorsque j’ai reçu ce livre, je me suis dit aussitôt : « encore une histoire de Juif ! ». Nous avons subi pendant huit mois les bouffonneries nazies du juif Zemmour (revendiqué comme tel) qui a monopolisé les médias sans obtenir un score honorable (et même aucun député!). Nous avons constaté que tout le premier semestre 2022 Gallimard en Pléiade était exclusivement consacré à des écrivains juifs : Kafka, Proust, Roth – certes de talent, mais enfin…. Est-ce pour se faire « pardonner » par le politiquement correct la parution en même temps de Guerre de Céline ? La communauté juive ne représente qu’environ 800 000 personnes en France, aurait-elle le monopole des médias, des éditions et de la posture morale ?

Sauf que cette réaction épidermique n’est pas de mise pour Laurent Geoffroy.

Son livre juif d’un Juif qui n’a appris être juif que lorsqu’il avait 12 ans, est un ouvrage très intéressant, plaisant à lire et qui fait réfléchir. Je vous le conseille, bien plus que les sempiternelles élucubrations de moraline arrogantes d’un BHL par exemple. C’est que « Laurent Geoffroy » est son nom de bébé caché, né en 1943 « de père inconnu » en pleine occupation nazie tandis que sa mère Sarah était recherchée par la Gestapo et les milices ou polices de Pétain (adulé par le Z) et que son père René était déporté au camp d’Auschwitz. Son vrai nom, reconnu par jugement du tribunal en 1948 après le retour des camps de son père, évadé de dernière minute juste avant l’arrivée des Américains, est Laurent Sedel. Il n’était rien moins avant sa retraite que chef du service d’orthopédie à l’hôpital Lariboisière à Paris. Médecin, fils de médecin, Français de naissance et d’études, laïc et adepte des Lumières.

Qu’il soit « juif » ne veut pas dire grand-chose, il est avant tout un homme.

Il analyse donc ce battage fait depuis des décennies autour « des Juifs » avec du recul et un œil acéré. En racontant son histoire, celle d’un greffé du foie qui a survécu – une nouvelle résurrection après celle d’être né caché ; en racontant l’histoire de ses parents, amoureux, actifs mais naïfs qui ne « croyaient » pas au danger nazi en France ; en racontant l’histoire de ses grands-parents, juifs ashkénazes venus de « Pologne » (aujourd’hui l’Ukraine). Il replace la condition juive d’aujourd’hui dans le contexte historique européen et français. Son message est qu’à en faire trop sur le « devoir de mémoire », on finit par braquer les gens : « encore une histoire de Juif ! ». Sedel en appelle plutôt à un « devoir d’oubli », seule façon de cicatriser les plaies et de bâtir un nouvel avenir débarrassé du concept de « race » (qui n’existe pas).

Mais la condition juive est prise en otage par la droite israélienne et sa politique bornée de forteresse assiégée. Brimer les Palestiniens et les bloquer en corner dans leurs territoires assiégés ou occupés n’est pas une solution à long terme. La solution finale (si l’on ose dire) serait plutôt dans l’instauration d’un État palestinien égal, avec lequel des relations normales pourraient être établies. Mais Netanyahou n’en veut pas, perfusé aux armes américaines et aux capitaux du lobby américain qui, selon l’auteur, se sentirait coupable de n’avoir rien fait en son temps contre l’Holocauste.

Quant à la France, les intérêts bien compris de certains amuseurs ou écrivaillons forcent le thème juif pour raviver le syndrome de l’affaire Dreyfus, la culpabilité du Vel d’Hiv et de Drancy, le David contre Goliath du petit Israël en butte aux innombrables armées arabes en 1967, 1973 et au-delà. Les juifs séfarades venus d’Afrique du nord excellent dans la dérision médiatique et le spectacle ; ils en rajoutent. Claude Lanzmann a inventé le mot Shoah (qui veut dire en hébreu catastrophe) pour rivaliser avec la Nakba (qui veut dire la même chose en arabe palestinien). Mais à en faire trop, l’effet boomerang ne tarde pas. L’auteur ne l’évoque pas, mais la jalousie arabe (il n’y a pas d’autre mot) sur la façon dont les Juifs sont plaints, confortés et célébrés en France alimente l’antisémitisme (même si, l’auteur le rappelle, les Arabes sont aussi des Sémites).

Ce livre hésite entre l’essai et le roman, c’est dommage ; il aurait gagné à être remanié pour choisir son style. Laurent devient donc « Georges » (en grec ancien : celui qui travaille à la terre) et Sedel devient Ledes, on ne sait pourquoi car l’auteur sous pseudo signe de son vrai nom sa biographie en quatrième de couverture. Il aurait fallu opter. Pas étonnant à ce qu’aucun éditeur classique n’ait voulu le publier, selon ce qu’il déclare. Non pas que le livre soit un brûlot, il dit plutôt des choses sensées, mais il est mal construit et nentre pas dans les cases éditoriales. Fait de textes raboutés au prétexte d’une autobiographie familiale (qui ne commence vraiment qu’à la page 80), il contient trop de répétitions et quelques erreurs de frappe, de sens ou d’étourderie comme Robineau pour Gobineau, les « catholiques » sous Constantin (ils furent chrétiens avant que Luther, en protestant mille ans plus tard, ne les fasse catholiques !), Dominique Fernandes pour Fernandez, « au fait » de sa carrière pour « au faîte », la Flag pour la Flak (Flakartillerie en allemand : artillerie antiaérienne et pas flagrants délits en français…)

Le mot résurrection peut avoir un double sens : celui de renaître à la vie pour un nouveau départ ; celui de voir ressurgir les problèmes du passé. Laurent Geoffroy/Sedel hésite sur la crête entre les deux, ravi d’être né et re-né, d’être un survivant dans un monde en perpétuels changements, mais aussi inquiet pour la suite, l’essentialisation de la « mémoire » créant un nouveau dogme appelant aux hérésies et aux réactions violentes dont sa famille est depuis trois génération un exemple.

Malgré ses défauts de publication, un bon livre qui fait remercier l’auteur d’exister et de s’exprimer.

Laurent Geoffroy, Petite histoire d’un juif français – Résurrections, 2022, L’Harmattan, 229 pages, €21.00

Attachée de presse BALUSTRADE : Guilaine Depis, 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com

CV Laurent Sedel (dit Laurent Geoffroy sur le livre)

CV Laurent Sedel

TITRES  HOSPITALIERS

Externe des hôpitaux de Paris                                                             1963

Interne des hôpitaux de Paris                                                              1967

Assistant des hôpitaux                                                                        04.73 à 09.79

Chirurgien des hôpitaux                                                                       1979

Chef de service Hôpital Lariboisière Paris                                             depuis 1997

Chef de pôle appareil locomoteur                                                            2007-2009

Consultant hôpital Lariboisière                                                                   2010-2013

TITRES UNIVERSITAIRES 

Assistant d’Anatomie (CHU Broussais)                                                 1971-1973

Docteur en médecine                                                                          1973

C.E.S. de chirurgie                                                                              1974

Compétent en chirurgie orthopédique                                                  1976

Chef de Clinique C.H.U. Paris Ouest                                                    04/73-10/73

Chef de Clinique C.H.U. Lariboisière-Saint Louis                                  10/1973-09/74

Chef de Clinique C.H.U. Cochin                                                           10/1974-09/76

Chef de Clinique C.H.U. Lariboisière-Saint Louis                                  10/1976-09/78

Maître de Conférences, Agrégé                                                           10/1978-09/79

Professeur des Universités C.H.U. Lariboisière-Saint-Louis                   1/10/1979

TITRE ET FONCTION MILITAIRE

1969-1971                              Service militaire – Armée de l’Air – Sous-Lieutenant

Septembre 2002                      Chevalier de la Légion d’Honneur

ACTIVITES DE RECHERCHE 

1969 à 1971                            Chercheur bénévole dans le Laboratoire du

                                               Professeur MERLE d’AUBIGNE – Hôpital COCHIN

1971 – 1973                             Assistant d’Anatomie – Activités de recherches exclusives

                                               Laboratoire d’Anatomie du Professeur DELMAS

                                               U.E.R.des Saints-Pères

1977 – 1978                             Bénéficiaire d’une Aide Individuelle (A.I. 1710) du C.N.R.S.

1978 – 1979                             Responsable d’une Recherche Coordonnée sur Programme du

                                               C.N.R.S. (R.C.P. 535) intitulée Groupe d’Etude Pluridisciplinaire

de l’Articulation et de l’Os

1980                                       Création du Laboratoire de Recherches Orthopédiques dans les

                                               locaux universitaires de l’U.F.R. Lariboisière-Saint-Louis

1985                                       Directeur de l’Unité Associée (U.A. 1161 du C.N.R.S.)

1990                                       Directeur de l’Unité Associée (U.A. 1432) du C.N.R.S.-            Département des Sciences de la Vie – Section 27.

1994                                       Directeur du contrat de programme National BIO (Biomatériaux                                                Inorganiques Ostéoconducteurs ) entre le Pirmat et L’AP-HP.

1994                                       Directeur de l’URA CNRS 1432 (section 22 – Département SPI).

1996 – 2000                             Directeur de l’unité Biomécanique, Biomatériaux Ostéoarticulaires (B2OA) UPRESA 7052 CNRS Université Denis Diderot.

2000 – 2003                            Directeur de l’Unité Biomécanique, Biomatériaux Ostéoarticulaires (B2OA) UPRESA 7052 CNRS Université Denis Diderot.

Janvier 2005-12/2008              Directeur UMR CNRS (SPI) 7052 : Biomécanique, Biomatériaux de l’appareil locomoteur.

ACTIVITES ADMINISTRATIVES

– Membre de la commission Nationale d’Homologation auprès du Ministère de la Santé

– Président de la Sous-Commission Prothèses Articulaires de la Commission Nationale d’Homologation de 1985 à 1990.

– Membre du cabinet du Ministre de la Santé et de l’Action Humanitaire (Consultant) de 1992 à1993.

– Directeur du DEA « Biomécanique de l’Appareil Locomoteur, Biomatériaux » de 1991 à 1995.

– Responsable du programme de recherches AP-HP CNRS et Pirmat intitulé : « Biomatériaux Inorganiques Ostéoconducteurs ».

– Membre Elu du Conseil Scientifique de l’U.F.R. Lariboisière-Saint-Louis de 1989 à 2000.

– Membre extérieur du Conseil Scientifique de l’U.F.R.Pitié-Salpétriere.

– Membre du Comité d’Experts Ethique sur les technologies biomédicales auprès du Ministre de la Santé.

– Président de l’Intercommission 1 (Suppléance Fonctionnelle, Organes Artificiels, Biomatériaux) à L’INSERM de 1995 à 1999.

– Membre du conseil de département Sciences pour l’Ingénieur CNRS de 1995 à 2000

– Membre de la commission spécialisée 1 de L’INSERM  de 1999 à 2002

– Membre du CEDIT (Assistance Publique Hôpitaux de Paris).

MEMBRE DES SOCIETES SAVANTES :

– Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique (SO.F.C.O.T.)

– Société Internationale de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique (S.I.C.O.T.)

– Société Française de Chirurgie de la Main

– Groupe de Recherche en Chirurgie Orthopédique (GRECO)

– European Hip Society

– Society for Biomaterials (USA)

– European Society for Biomaterials

– European Society for Biomechanics

– Orthopaedics Research Society (USA)

– International Hip Society

– Association of Bone and Joint Surgeons (USA) : membre correspondant

– American Orthopaedic Association (USA) : membre correspondant

– President de l’International Hip Society 2005 – 2008.

– President de la SOFCOT 2009

MEMBRE DES COMITES DE LECTURE

– Revue du Praticien

– Maîtrise Orthopédique

– Revue du Rhumatisme

– Journal of Arthroplasty (US)

– Journal of Bone and Joint Surgery (Anglais )

Lecteur occasionnel pour :

– Clinical Orthopaedics and Related Research

– Biomaterials

– Journal of Biomaterials materials research.

– Guest Editor pour trois numéros de Clinical Orthopaedics and Related Research (ChurchillLivingstone USA).

VISITING PROFESSOR ET ORATEUR INVITE (GUEST SPEAKER) depuis 2000

– Université de Tous les Savoirs – Paris                                                Octobre 2000

– Mayo Clinic                                                                                       Octobre 2000

– American Hip Society,  San Francisco                                                Mars 2001

– South African Arthroplasty Society                                                     Avril 2001

– British Hip Society                                                                             Mars 2001

– Mexican Orthopaedic Society                                                            Mai 2001

– Australian Orthopaedic Society                                                          Juillet 2001

– Harvard Medical School (New England Baptits Hospital)                     Octobre 2001

– Israel Orthopaedic Association – Tel Aviv                                            Décembre 2001

– Spanish Joint Replacement Meeting – Madrid                                     Avril 2002

– Scandinavian Orthopaedic Society – Upsala                                        Juin 2002

– Seddon Society – Londres                                                                 Juin 2002

– Guest lecturer Writington meeting – Manchester                                 Juin 2002

– Guest lecturer Italian Orthopaedic Society – Venise                             Octobre 2002

– Guest lecturer New Zealand Joint Replacement Society Auckland       Mai 2004

– Guest speaker International Society for Biomaterials Sydney              Mai 2004

– Guest speaker American Hip Society – New Orleans                            Février. 2003

– Ralston lecturer : University of Pensylvania Philadelphia                     Octobre 2004

– Guest lecturer West Asian Orthopaedic Society – Mumbay                  Novembre 2004

– Guest lecturer 17ème meeting of the International Bioceramics

Society New Orleans                                                                           Décembre 2004

– Guest lecture : sliding surface in total hip replacement

University of Leeds                                                                             Décembre 2004

– Guest speaker Chinese Biomaterial Society – Shanghai                      Mars 2005

– Guest lecturer Spanish Joint replacement Society – Madrid                  Avril 2005

– Guest lecturer meeting on Total Hip Failures – Rome                          Juin 2005

– Honorary Guest lecturer Israelian Orthopaedic Society                        Décembre 2005

– Guest lecturer ICSM – Kyoto                                                             Décembre 2005

– Guest Lecturer Sicot Buenos Aires, Aug. 2006

– Guest lecturer AOLF Montreal, Sep. 2006

– Guest lecturer Biomaterials 19 Chengdu Chine, Oct. 2006

– Guest lecturer Madrid, March 2007

– Guest lecturer Moscou, March 2007

– Presidential guest speaker Japanese Orthopaedic Association Kobé, May 2007

– Guiest lecturer Belgian congress of orthopaedics, June 2007

– Invited guest speaker Stryker meeting Brisbane Australia, July  2007

– Invited Guest speaker SICOT Marrakech, August 2007

– Invited guest speaker ISTA Paris, Oct. 2007

– Invited guest speaker New Zealand research society, Oct. 2007

– Invited guest speaker Danish orthopaedics society, Oct. 2007

– Invited guest speaker Portuguese orthopaedics society, Nov. 2007

– Guest lecturer Marcel Kerboull Institute Paris, Feb. 2008

– Course on bone biomechanics Lyon France, April 2008

– Guest lecturer Barcelona, April 2008

– Guest Lecturer AOLF Marrakech, April 2008

– Guest lecturer EHS Madrid, June 2008

– Guest Lecturer SOTEST Colmar France, June 2008

– Guest Speaker ISTA Seoul, Oct. 2008

– Invited speaker AAOS Las Vegas, Feb. 2009

– Invité de la société colombienne d’orthopédie : Carthagène, May 2009

– Orateur invité par le président : société France/Japon Okinawa, May 2009

– Cour supérieur de l’EFORT  Milan, June 2009

– Guest speaker ISTA Hawaii, Oct. 2009

– Conférence plénière SOFCOT Paris, Nov. 2009

– Guest speaker société Argentine d’orthopédie Salta, Dec. 2009

– Guest speaker cours supérieur d’arthroplastie Madrid, April 2010

– Guest speaker London hip meeting Londres, April 2010

– Société EFORT Madrid, June 2010

– Réunion sur l’ingénierie biomédicale Cetim  Saint Etienne, June 2010

– American hip society New York Sep. 2010

– société allemande d’orthopédie  Berlin  Oct. 2010

– orateur invité société vénézuélienne d’orthopédie Caracas Nov. 2010

– orateur invité cours supérieur arthroplastie Barcelone Nov. 2010

– Société italienne d’orthopédie, invité d’honneur  Rome Nov. 2010

– GECO les arcs Jan. 2011

– 3° RECO Nice Jan.2011

– Turin : cours chirurgie de la hanche March 2011

– journées caribéennes d’orthopédie Saint Martin March 2011

– Guest lecturer Sicot Prague Sep. 2011

– Guest lecturer société Autrichienne d’orthopédie Linz Autriche Sep. 2011

– Orateur invité : journées de la hanche  Toulouse Sep. 2011

– Cours Osaka résultats des prothèses en céramique Oct. 2011

– Société taiwanaise d’orthopédie : guest speaker Oct. 2011

– Cours réunion de recherche GDR CNRS Marrakech Nov. 2011

– Guest speaker société nationale chinoise d’orthopédie Pekin Dec. 2011

– Conférence invitée département prothèse articulaire Mayo Clinic USA Dec. 2011

– Conférence hôpital universitaire de vienne Autriche Dec. 2011

– Orateur invité congres américain d’orthopédie San Francisco Feb. 2012

– Conférence  journées de la technologie Université de Villetaneuse Feb.2012

– Conférences invités cours supérieur d’arthroplastie Madrid March 2012

– Invité d’honneur société suisse d’orthopédie Bale June 2012

– Guest lecturer EHS european hip society Milan Sep. 2012

– Guest lecturer international society for technology of arthroplasty Sydney Australie Oct. 2012

-Guest lecturer Chinese orthopaedic association (COA) Beighing November 2012.

-Guest lectures university Rui jin of Shanghai November 2012

– cours effort : prothèses totales sur hanches difficiles : hopital de la pitié Paris  24/01/2013

– institut Marcel Kerboull : reprises de prothèqses totales de hanche par couple céramique 26/01/2013

– invitation au forum européen de l’éthique : l’homme et ses prothèses. Strasbourg 1/02/2013

– innvitation au congrès hip à Val D’Isère du 13 au 15/02/2013 : échecs du couple céramique en prothèses totales de hanche.

– conférence donnée à l’inauguration du service d’orthopédie ; Burgos Espagne : le couple alumine/alumine en prothèse de hanche : 40 ans après. 08/03/2013

– Congrès de l’AAOS et de l’American hip society. Chicago. (USA) Du 18 au 24/03/2013

– Journées d’orthopédie de fort de France : trois conférences) Saint Martin du 24 au 28 /03/2013

– conférences et visite de patients à Kiev Ukraine du 18 au 21/04/2013

-conférence invitée corean hip society Busan Corée du Sud du 2 au 4/05/2013

– conférence invitée : grand témoin inauguration du centre de recherche hopital Sainte marguerite Marseille 23/05/2013

– congrès de l’AFJO : deux conférences Kyoto du 29/05 au 1/06 2013

-conférence à l’american hip society Charleston (USA) du 3 au 5 / 09 2013

-conférence donnée à la Sicot Hyderabad inde : résultats de la prothèse Tricc.  Et deux fois chairman. Du 16 au 20/10/2013.

– trois conférences données dans le cadre des current concepts (Seth Greenwald) durant la société chinoise d’orthopédie (COA) Pekin du 6 au 9 novembre 2013

– conférence donnée à Barcelone hopital Bellavista : reprise difficile des prothèses de hanche fémorales. 15/11/2013.

-invited lecture and operation: institute Menchikov Saint Petersburg Russia

-guest lecture and surgical demonstration Jodhpur India January 2014

-guest lecturer and surgical demonstration: Saint Petersbourg April 2014 Russia.

-guest lecturer HAS September 2014

-invited lecture AAOS Mars 2015 Las Vegas USA.

-invited lecturers and chairman AFJO : (association France/Japon) Saint Mal juin 2015

-invited lecturer Vilnius Lituania November 2015

-invited guest lecturer Stockholm European hip society October 2015

-invited lecturer Lianzhou China: hospital central service d’orthopédie September 2015

-lectures at the international hip society Chicago October 2015

-invited lecturers and chairman 37 ° meeting of outremer orthopaedic meeting: la Réunion 26 and 27 march 2016

-invited lecturer “improving outcomes in arthroplasties” Auckland museum Auckland New Zealand 07/04/2016

-invited lecture Rush university, orthopaedic research department: why ceramic on ceramic in arthroplasty is the best? Chicago octobre 2016

-ISTA meeting Boston October 2016 : two e poste and one podium presentation about ceramic on ceramic arthroplasty

              Fibrous tissue developed about total hip with ceramic on ceramic material

              A new knee prosthesis with all alumina bearings

              Thirty years results of ceramics on ceramic total hip in patients less than 50 years old.

Invited lecturer Tokyo may 2017

  • 1 – Publications ACL

1- L. Sedel, P. Masse: Orthopédie de l’arthrogrypose

Rev. Chir. Orthop., 1970, 56 (6), 537-552.

2- L. Sedel, F. Iselin, R. Thevenin

Resensibilisation du pouce par le lambeau de Kuhn et Holevitch

Ann. Chir. Plast., 1971, 16 (4), 295-298.

3- L. Sedel, F. Burny, J. Zucman, R. Bourgeois, J.H. Aubriot

Utilisation des jauges extensométriques pour la mesure de la consolidation des factures du tibia traitées par enclouage centromédullaire

Aca Orthop. Belg., 1971, 37, 266-277.

4- L. Sedel, J.H. Aubriot

Etude expérimentale de l’ancrage dans la diaphyse tibiale

des clous centromédullaires sollicités en torsion

Rev. Chir. Orthop., 58, 3, 1972.

5- L. Sedel, J. Witvoet, Y. Allieu

Expérimentaton cadavérique dans : lésions traumatiques fraîches du semilunaire.

Rev. Chir. Orthop., 1973, suppl. 1, 100.

6- L. Sedel

Traitement par brochage double intermétacarpien des fractures de la base du premier métacarpien.

Acta Orthop. Belg., 1973, 39, 1087-1099.

7- L. Sedel

Propriétés mécaniques de l’os

Rev. Chir. Orthop., 1974, 60 (8) , 643-656.

8- L. Sedel

Etude biomécanique du tissu osseux.

A propos d’un procèdé d’ostéosynthèse dans les fractures cervicales du fémur.

Arch. Anat. Path., 1974, 22 (4), 319-324.

9- L. Sedel

Les luxations carpométacarpiennes à propos de 11 cas.

Ann. Chir., 1975, 29 (5), 11, 481-489.

10- L. Sedel, R. Méary, R. Merle d’Aubigné, B. Tomeno

Tumeurs à cellules géantes des os.

Rev. Chir. Orthop., 1975, 61 (11), 391-413.

11- P. Christel, P. Derethe, L. Sedel

Mesures par simulation de l’amortissement d’une hanche normale et prothésée

Acta Orthop. Belg., 1976, 42 (1), 183-193.

12- L. Sedel

Les problèmes mécaniques des prothèses articulaires.

Mécanique, Matériaux, Electricité, 1976, 315, 33-37.

13- L. Sedel

La lubrification articulaire

Rev. Chir. Orthop., 1976, 62, 277-293.

14- L. Sedel

Traitement par autogreffe des pertes de substances des nerfs périphériques

Ann. Chir. Plast., 1976, 21 (4), 253-261.

15- L. Sedel, P. Derethe, P. Christel

Mesure sur simulateur de l’amortissement d’une hanche normale et prothésée

Rev. Chir. Orthop., 1977, 63 (suppl. 11), 100-107.

16- L. Sedel, D. Wassermann, M. Schlotterer, M. Rieu

Problèmes posés par les brûlures associant des lésions en 2è et 3è degrés dont l’étendue dépasse 75 % de la surface corporelle (A propos de 3 cas).

Ann. Chir. Plast., 1977, XXII (1), 31-38.

17- L. Sedel, Y. Le Charpentier, M. Le Charpentier, M. Forest, M. Daudet-Monsac,

M.C. Lavenu-Vacher, A. Louvel, R. Abelanet

Inclusions intranucléaires dans une tumeur osseuse à cellules géantes.

Mise en évidence au microscope électronique.

La Nouvelle Presse Médicale, 1977, 6 (4), 259-262.

18- L. Sedel

Ostéosynthèse du scaphoïde par une double voie antérieure et postérieure

Ann. Chir., 1977, 31 (12), 1109-1111.

19- L. Sedel

Traitement palliatif d’une série de 103 paralysies par élongation du plexus brachial. Evolution spontanée et résultats.

Rev. Chir. Orthop. 1977, 63, 651-666.

20- L. Sedel, P. Christel

Os et électricité

Rev. Chir. Orthop., 1978, 64, 107-122.

21- L. Sedel, F. Chabot, P. Christel, F.X. de Charentenay, J. Leray, M. Vert

Les implants biodégradables en chirurgie orthopédique

Rev. Chir. Orthop., 1978, 64 (Suppl. II), 92-96.

22- L. Sedel

Résultats des greffes nerveuses sous microscope

Rev. Chir. Orthop., 1978, 64, 284-288.

23- L. Sedel, P. Christel, P. Derethe

Conséquences biomécaniques au niveau du cotyle du remplacement de la tête fémorale par une prothèse céphalique.

Rev. Chir. Orthop., 1979, 65, 136-137.

24- P. Christel, P. Derethe, L. Sedel

Etude expérimentale des pressions péricotyloïdiennes

  1. Fr. Biophys. Méd. Nucl., 1979, 3, 157-161.

25- L. Sedel, P. Christel, J. Dewas, J. Leray

Evaluation biomécanique comparatve du cal produit par ostéosynthèse par clou centro-médullaire ou par plaque.

Rev. Chir. Orthop., 1979, 65, 165-174.

26- P. Christel, P. Derethe, L. Sedel

Etude expérimentale de la transmission des pressions au niveau de la hanche lors de l’appui monopodal

Bull. Soc. Anat. de Paris, 1979, 4, 3-9.

27- L. Sedel, P. Christel, J. Dewas, F.X. de Charentenay, J. Leray.

Comparison of the effects of intramedullary nailing or plating on the mechanical properties of fracture callus.

  1. Biomed. Engng. 1980, 2, 89-92.

28- L. Sedel, P. Christel, J. Dewas, F.X. de Charentenay, J. Leray

Comparative evaluation of some mechanical properties of the callus produced either with standard plate or intramedullary nail fixation.

  1. Biomech., 1980, 9, 798.

29- J.M. Crolet, P. Christel, P. Derethe, F. Lelong, L. Sedel

A mathematical model for distribution of contact pressure in total hip prosthesis.

  1. Biomech., 1980, 9, 807.

30- P. Christel, P. Derethe, L. Sedel

Periacetabular pressure recording, using a hip simulator.

Acta Orthop. Belg., 1980, 46, 647-662.

31- L. Sedel, P. Christel, J. Duriez, R. Duriez, J. Evrard, C. Ficat, J. Cauchoix, J. Witvoet

Résultats de la stimulation par champ électromagnétique de la consolidation des peudarthroses. A propos de 37 cas.

Rev. Chir. Orthop., 1981, 67, 11-23.

32- L. Sedel, N.Bricout : Résultats des greffes de gros troncs nerveux.

Ann. Chir. Plast. 26, 4, 341-346, 1981.

33- P.F. Bernard, P.S. Christel, A. Meunier, R. Gras, L. Sedel

Role of articular incongruence and cartilage thickness in hip joint stresses distribution – A biphasic and two dimensional photoelastic study.

Acta Orthop. Belg., 1982, 48, 335-344.

34- L. Sedel, P. Christel, J. Duriez, R. Duriez, J. Evrard, C. Ficat, J. Cauchoix, J. Witvoet

Results of non-union treatment by pulsed electromagnetic field stimulation.

Acta Orthop. Scand., 1982, 53 (196), 81-91.

 

35- P. Christel, A. Meunier, Y. Abols, L. Sedel, E. Morel, R. Vuichard, J. Leray

Intramedullary nailing with metal and composite.

  1. of Biomechanics, 1982, 15(10), 811.

36- F. Chaize, L. Sedel, D. Medevielle, J. Witvoet : Les névrites cubitales de la maladie de Hansen. Résultats de cinquante neurolyses au bras et au coude.

Ann. Chir. Main, 1(4), 326-355, 1982.

37- L. Sedel: The results of surgical repair of brachial plexus injuries.

  1. Bone Joint Surg., 64-B(1), 54-56, 1982.

38 -J.M. Dorlot, P. Christel, A. Meunier, L. Sedel, J. Witvoet

Analyse du rôle mécanique des ligaments croisés dans la

laxité antéro-postérieure du genou.International Orthopaedics (SICOT), 1983, 7 (2), 91-97.

39- L. Sedel, Y. Abols : Lésions iatrogènes du nerf spinal.

Presse Méd., 12 (27), 1711-1713, 1983.

40- F. Chaize, T. Bouchet, L. Sedel, J. Witvoet : Résultats de la libération chirurgicale du nerf cubital dans les syndromes du défilé rétroépitrochléen

  1. Chir., 120 (4), 251-255, 1983.

41- P. Christel, A. Meunier, Y. Abols, L. Sedel, E. Morel, R. Vuichard, J. Leray

Callus characteristics following intramedullary nailing with stainless steel or apoxy-carbon nails. Arch. Orthop. Trauma. Surg., 103, 131-136, 1984.

42 -J.M. Dorlot, P. Christel, J. Witvoet, L. Sedel

Déplacements des insertions des ligaments croisés durant la flexion du genou normal : Rev. Chir. Orthop., Suppl. II, 70, 50-53, 1984.

43- L. Sedel: The management of supraclavicular lesions

Clinics in Plastic Surgery, 11 (1), 121-126, 1984.

44- F. Chaize, L. Sedel : Evaluation des pressions canalaires et sous épineurales dans les syndromes de souffrance du nerf médian lèpreux au poignet.

Ann. Chir. Main, 3 (3), 271-274, 1984.

45- P. Dallant, A. Meunier, G. Guillemin, P. Christel, J.M. Crolet, L. Sedel

Adaptation de l’os cortical à la rigidité des implants centromédullaires

  1. Bioph. Biomec., 1985, 9, 388-389.

46- L. Sedel, P. Christel, S. Herman, J. Witvoet

Descellement des cotyles en alumine cimentés. Etiologie et solutions.

Rev. Chir. Orthop. 1985, 71, suppl. II, 29-32.

47- J. Witvoet, S. Herman, L. Sedel, P. Christel, D. Blanquaert

Résultats des prothèses totales de hanche Osteal – A propos de 550 prothèses

Acta Orthop. Belg., 1985, 51, 288-297.

48- L. Sedel

Réparation du nerf circonflexe par une voie inférieure

Rev. Chir. Orthop., 1985, 71, 59-61.

49- L. Sedel: The surgical management of nerve lesions in the lower limbs.

Clinical evaluation, surgical technique and results. International Orthopaedics, 9 (3), 159-170, 1985.

50- B. Roger, P.F. Delmas, F. Chaize, L. Sedel, M. Laval-Jeantet, J. Frija

Myélographies et tomodensitométries cervicales dans les paralysies du membre supérieur d’origine traumatique.J. Radiol., 1985, 66 (11), 659-666.

51- P.F. Delmas, B. Roger, V. Travers, M. Laval-Jeantet, L. Sedel

L’exploration moderne des traumatismes du plexus lombo-ischiatique.

A propos d’un nouveau cas.J. Radiol., 1986, 67.

52- L. Sedel : Paralysies des intrinsèques après greffe du nerf cubital

Annales de Chirurgie de la Main, 1986, 3, 217-218.

53- P. Dallant, A. Meunier, P. Christel, L. Sedel

Semi-automatic microscomputerized image analysis applied to bone microstructure quantification.J. Biomed. Eng., 1986, 8, 320-328.

54- L. Sedel, V. Travers, J. Witvoet

Spherocylindric (Luck) cup. Arthroplasty for osteonecrosis of the hip.

Clin. Orthop. Rel. Res., 1987, 219, 127-135.

55- V. Travers, B. Roger, L. Sedel

Traitement des paralysies du plexus brachial chez le sportif.

Journal de Traumatologie, 1987, 4, 116-123.

56- L. Sedel, P. Ducloyer

Thoracic outlet syndrome.  Rev. Chir. Orthop., 1987, 73, 254-257.       

57- P.S. Christel, A. Meunier, D. Blanquaert, J. Witvoet, L. Sedel

Role of stem design and material on stress distributions in cemented total hip replacement. J. Biomed. Eng. 10, 57-63, 1988.

58- A. Meunier, J.L. Katz, P. Christel, L. Sedel.

A reflection scanning acoustic microscope for bone and bone-biomaterials interface studies. J. Orthop. Res., 1988, 6, 770-775.

59- P. Boutin, P. Christel, J.M. Dorlot, A. Meunier, A. de Roquancourt, D. Blanquaert,

  1. Herman, L. Sedel, J. Witvoet.

The use of dense alumina-alumina ceramic combination in total hip replacement.

  1. Biomed. Mater. Res., 1988, 22, 1203-1232.

60- L. Sedel, P. Ducloyer : Le syndrome du défilé thoraco-brachial.

A propos de 21 formes neurologiques opérées.

Rev. du Rhumatisme, 1988, 55 (2), 113-119.

61- L. Sedel. Editorial- Brachial Plexus Injuries and Repair.

Clin. Orthop. and Rel. Res., 1988, 237, 2-4.

62- J.J. Comtet, L. Sedel, J.F. Fredebnucci G. Herzberg

Ducheyne-ERB palsy. Clin. Orthop. and Rel. Res., 1988, 237, 17-23.

63- L. Sedel: Repair of severe traction lesions of the brachial plexus.

Clin. Orthop. and Rel. Res., 1988, 237, 62-66.

64- M.C. Zimmerman, A. Meunier, J.L. Katz, P. Christel, L. Sedel

The evaluation of bone remodeling about orthopaedic implants with ultrasound.

  1. Orthop. Res. 1989, 7, 607-611.

65- G. Guillemin, A. Meunier, P. Christel, J.C. Pouliquen, L. Sedel

Comparison of coral resorption and bone apposition with two natural corals

of different porosities. J. Biom. Mater. Res., 1989, 23, 765-779.

66- A. Meunier, O. Riot, P. Christel, J.L. Katz, L. Sedel

Inhomogeneities in anisotropic elastic constants of cortical bone

1989 IEEE, Ultrasonics Symposium, 1015-1018.

67- B. Roger, V. Travers, L. Sedel, E.A. Cabanis, M. Laval Jeantet. Imagerie par résonnance magnétique (IRM) dans les paralysies du membre supérieur d’origine traumatique. J. Radiol., 1989, 70 (3), 197-208.

68- H. Kawai, M. Baudricourt, V. Travers, L. Sedel

A comparative experimental study of vascularized and non vascularized nerve grafts.

  1. Reconstructive Microsurgery, 1990, 6 (3), 255-259.

69- H. Kawai, L. Sedel : Lunarectomie dans la maladie de Kienbock (à propos de 17 cas).

Annales de Chirurgie de la Main, 1990, 9 (4), 271-275.

70- L. Sedel, P. Christel, L. Kerboull, J. Witvoet

La prothèse totale de hanche avant 50 ans. Intérêt des matériaux céramiques.

Rev. du Rhumatisme, 1990, 57 (9), 605-611.

71- A. Meunier, P. Christel, L. Sedel, J. Witvoet, D. Blanquaert

Influence du module d’élasticité des tiges fémorales de prothèses totales de hanche et de la colerette sur la répartition des déformations du fémur.

International Orthopaedics (SICOT), 1990, 14, 67-73.

72- L. Sedel, L. Kerboull, P. Christel, A. Meunier, J. Witvoet

Alumina-on-alumina hip replacement: results and survivorship in young patients. J. Bone Joint Surg. (Br.), 1990, 72-B (4), 658-663.

73- L. Sedel, P. Ducloyer : Transfert de la longue portion du triceps comme abducteur de l’épaule.  Rev. Chir. Orthop., 77, Suppl. 1, 1991, 171.

74- P. Ducloyer, R. Nizard, L. Sedel

Arthrodèse de l’épaule. A propos de 23 cas.

Rev. de Chirurgie Orthopédique 1991.

75- L. Sedel, J. Simeon, A. Meunier, J.M. Villette, J.M. Launay

Relationship between tiussues PGE2 level and the materials in use in failed total hip arthroplasty. Arch. Für Orthop. 1992, 111, 255-258.

76- L. Sedel: Editorial – Ceramic hips.

  1. Bone Joint Surg.74 B,331, 1992.

77- L. Sedel.  Editorial- Symposium on Alumina Ceramic in Joint Arthroplasty.Clin. Orthop. Rel. Res., 1992, 282.

78- R. Nizard, L. Sedel, A. Meunier, P. Christel, J. Witvoet

Survival analysis of alumina-alumina total hip prosthesis: a 10 years follow up study. Clin. Orthop. Relat. Res., 1992, 282, 53-63.

79- L. Sedel, R. Nizard, A. Meunier, J. Witvoet

Etude actuarielle d’une série de prothèses de hanche avec couple alumine/alumine à plus de 10 ans de recul. Rev. Chir. Orthop., 1992, 78 (1), 156.

80- L. Sedel : Résultats des greffes du sciatique poplité externe après entorse grave du genou. Rev. Chir. Orthop. 1992, 78 (1), 139.

81- J. Witvoet, Z. Darman, P. Fumery, P. Christel, L. Sedel.

Comportement radiologique des cotyles vissés en alliage de titane Ceraver. A propos de 501 cas avec un recul de 7 ans.

Rev. Chir. Orthop., 1992, 78 (1), 155.

82- J.M. Crolet, B. Aoubiza, A. Meunier, L. Sedel

Compact bone: numerical simulation of mechanical characteristics.

  1. Biomechanics, 1993, 26, 6, 677-687.

83- J.L. Katz, A. Meunier, L. Sedel

Scanning acoustic microscope studies of the elastic prosperties of osteons and osteons lamellae.

  1. Biomed. Engen., 1993, 115, 543-548.

84- L. Kerboull, P. Christel, A. Meunier, L. Sedel

The influence of technique and suture material on the mechanical behaviour of reinforced McIntosh anterior cruriate ligament reconstructions.

  1. Orthop. Surg., 1993, 7 (3), 254-262.

85- L. Sedel, R. Nizard

Nerve grafting for traction injuries of the common peroneal nerve.

  1. Bone and Joint Surg. Br., 1993, 75-B, 772-774.

86- L. Sedel, R. Nizard, L. Kerboull, J. Witvoet

Alumina on alumina hip replacement in patients younger than 50 years old.

Clin. Orthop. Rel. Res., 1994, 298, 175-183.

87-M. Therin, P. Christel, L. Sedel

Analysis of the general features of the soft tissue response to some metals and ceramics using quantitative histomorphometry.

  1. Biomed. Mat. Res., 28 (1), 1267-1276, 1994.

88- H. Ohashi, M. Therin, A. Meunier, P. Christel, L. Sedel. The effect of drilling parameters on bone. Part 1 – General healing response.J. Mat. Sci. : Materials in Medicine, 5 (4), 225-231, 1994.

89- H. Ohashi, M. Therin, A. Meunier, P. Christel, L. Sedel : The effect of drilling parameters on bone.Part 2 – The influence of drilling site. J. Mat. Sci: Materials in Medicine, 5 (4), 232-236, 1994.

90- H. Ohashi, M. Therin, A. Meunier, P. Christel, L. Sedel: The effect of drilling parameters on bone. Part 3 – The response to porous hydroxyapatite implants. ? J. Mat. Sci: Materials in Medicine, 5 (4), 236-241, 1994.

91- Socié G., Selimi F., Sedel L., Frija J., Devergie A., Esperou Bourdeau H., Ribaud.

P.,Gluckman E. Avascular necrosis of bone after allogeneic bone marrow

transplantation . Clinical findings, incidence and risk factors. British J. of

Haematology, 1994, 86, 624-628..

92- L. Sedel : Alumina ceramic material in total hip arthroplasty: a 25-year

history. Bulletin EFFORT May 1996. pp 7.

93- L. Vergne, A. Meunier, L. Sedel. A new apparatus for studying the effect of hydrostatic pressure on cells culture: application to osteoblastic cells ROS 17/2.8.. Cytotechnology 1996.

94- S. Lerouge,O. Huk, Lh. Yahia, , L. Sedel. Characterization of in vivo wear debris from ceramic-ceramic total hip arthroplasties. Journal of Biomed. Mater. Res. Vol 32, pp627-633,1996.

95- P.Bizot, J.Witvoet, L.Sedel. Avascular necrosis of the hip after allogenic  bone marrow transplantation. J.Bone and Joint Surg. B. 1996. Nov 78(6)878-883

96- L.Lecoeur, JP.Ouhayoun, L.Sedel. In vitro osteogenic differenciation of cultured stromal cells from extramedullary adipose tissue induced by rhBMPH2 plus dexamethasone.

Journal of Cellular Engineering, 2: 100-106, 1997.

97- S.Lerouge, O.Kuk, LH Yahia, J.Witvoet, L.Sedel. Ceramic-Ceramic vs Metal-Polyethylene: a Comparison of Periprosthetic Tissus from Loosened Total Hip Arthroplasties. J. Bone and Joint Surg., Vol. 79 B,.n° 1, pp. 135-139, 1997.

98- M. Cohen-Solal, C. Court, C. Morieux, AM Graulet, L. Sedel, D. Kuntz, MC. de Vernejoul, Meunier A. Cytokine release from marrow mononuclear cells is negatively correlated to cortical elasticity in non-osteoporotic postmenopausal women. Calcif Tissue Int 1998. 62(1):13-6.

99- R. Kania, A. Meunier, M. Hamadouche, L. Sedel, H. Petite. Addition of fibrin sealant to ceramic promotes bone repair: long-term study in rabbit femoral defect model. J Biomed Mater Res 1998; 43(1):38-45

100- L.Sedel, P.Bizot, R.Nizard, A.Meunier. Perspective on a 25 years experience with ceramic on ceramic articulation in total hip replacement. Seminars in Arthroplasty 9, N°2,123-134, 1998.

101- P. Bizot, R. Nizard, G. Socié, E. Glukman, J.Witvoet, L.Sedel. Femoral head osteonecrosis after bone marrow transplantation. Clin Orthop. Rel. Res. 357. 127-134. 1998.

102- L. Sedel, R.Nizard, P.Bizot. Massive osteolysis after ceramic on ceramic toptal hip arrthroplasty : Letter to the editor Clin.Orthop. Rel. Res. 349, 273-274, 1998.

103- L.Sedel, P.Bizot, R.Nizard, L.Banallec. Reprise des prothèses totales de hanche chez les patients de moins de 50 ans. Rev Chir Orthop, Suppl I, 84, 99-101, 1998.

104- A.Felten, N.Desplaces, R.Nizard, L.Sedel, P. Lagrange. Peptostreptococcus magnus osteoarticular infections after orthopedic surgery. 14 cases and pathogenicity factors. Pathol Biol (Paris), 46(6):442-8., 1998.

105- S.Louisia, M.Stromboni, A.Meunier, L.Sedel, H.Petite. Repair of a large segmental diaphyseal defect with coral. Influence of fresh bone marrow on osteogenesis and coral resorption. J Bone Joint surg , 81B, 719-724, 1999.

106- L.Sedel, H.Petite, P.Bizot, R.Nizard, A.Meunier. Biomatériaux et système vivant. Bull. Acad. Natle. Méd., 1999, 183, 3, 541-554.

107- JX. Lu, F.Prudhommeaux, A.Meunier, L.Sedel, Guillemin G. Effects of chitosan on rat knee cartilages. Biomaterials,  20, 1937-1944, 1999.

108- E. Arnaud, C.De Pollak, A.Meunier, L.Sedel, C.Damien, H.Petite. Osteogenesis with coral is increased by BMP and BMC in a rat cranioplasty. Biomaterials, 20(20):1909-1918, 1999.

109- M. Hamadouche, RS.Nizard, A. Meunier, P. Bizot, L.Sedel. Cementless bulk alumina socket : peliminary results at 6 years. J. Arthroplasty, 1999, 14(6), 701-707.

110- V.Bentolila, R.Nizard, P.Bizot, L.Sedel. Results of the repair of complete brachial plexus injuries. J. Bone Joint Surg (A). 81A, 1, 20-28, 1999.

111- L.Sedel. Editorial : joint disease , section dedicated to the Bone and Joint Decade. J. of Bone and Joint Surg. 81 B, 3:378, 1999.

112- L.Sedel, P.Bizot, M.Cohen-Solal, F.Mayou Benhamou, A.Meunier, H. Petite. Réponses cellulaires aux contraintes mécaniques. Table ronde Sofcot-Inserm Novembre 1998. Rev. Chir.Orthop.86,209-223,2000.

113- M. Hamadouche, R. Evaluation du caractère ostéoconducteur de verres bioactifs sous forme massive et en revêtement sur l’alumine. Rev Chir Orthop. 86(2) :162-72, 2000.

114- M.Hamadouche, R.Nizard, A.Meunier, L.Sedel. Fixation acétabulaire non cimentée de cupules en alumine massive. A propos de 62 prothèses totales hybrides à frottement alumine-alumine au recul moyen de 6 ans. Rev Chir Orthop. 86(2):474-81, 2000.

115- M.Hamadouche, L.Sedel. Ceramics in orthopaedics. J Bone Joint Surg Br. 2000 Nov;82(8):1095-9.

116- L.Sedel, R.Nizard, P.Bizot. Osteolysis and ceramic bearing surfaces. letter, J Bone Joint Surg Am. 2000 Oct;82-A(10):1519; discussion 1520-1.

117- P.Bizot, M. Larrouy, J.Witvoet, L.Sedel, R.Nizard. Press-fit metal-backed alumina sockets: a minimum 5-year followup study. Clin Orthop. 2000 Oct;(379):134-42

118- F.Prudhommeaux, M.Hamadouche, J.Nevelos, C.Doyle, A.Meunier, L.Sedel. Wear of alumina-on-alumina total hip arthroplasties at a mean 11-year followup. Clin Orthop. 2000 (379):113-22.

119- P.Bizot, L.Banallec, L.Sedel, R.Nizard. Alumina-on-alumina total hip prostheses in patients 40 years of age or younger. Clin Orthop. Rel Res 2000;(379):68-76.

120- L.Sedel. Evolution of alumina-on-alumina implants: a review. Clin Orthop. 2000 Oct;(379):48-54.

121- LD Dorr, HC Amstutz, TH.Mallory, CS Ranawat, L.Sedel, CA Sr Engh. Hip challenge s: what would you do ? Orthopedics. 2000 Sep;23(9):997-9.

122- L.Sedel. Ceramic bearings: America, where are you? Orthopedics. 2000 Sep;23(9):913-4.

123- H.Petite, V. Viateau, W.Bensaid, A.Meunier, C. de Pollak, M.Bourguignon, K.Oudina, L.Sedel, G.Guillemin. Tissue-engineered bone regeneration. Nat Biotechnol. 2000 Sep;18(9):959-63.

124- M.Hamadouche, RS Nizard, A.Meunier, L.Sedel. Cementless acetabular fixation of bulk alumina sockets. Rev Chir Orthop Reparatrice Appar Mot. 2000 Sep;86(5):474-81.

125- M.Hamadouche, A.Meunier, DC Greenspan, C.Blanchat, JP Zhong, GP La Toorre, L.Sedel. Bioactivity of sol-gel bioactive glass coated alumina implants. J Biomed Mater Res. 2000 Nov;52(2):422-9.

126- M.Hamadouche, RS.Nizard, A.Meunier, C.Blanchat, L.Sedel. Osteoconductive properties of bioactive glasses in a bulk form and as a coating on alumina. Rev Chir Orthop Reparatrice Appar Mot. 2000 Apr;86(2):162-72.

127 – SA.Redey, M.Nardin, D.Bernache-Assolant, C.Rey, P.Delannoy, L.Sedel. Behavior of human osteoblastic cells on stoichiometric hydroxyapatite and type A carbonate apatite: role of surface energy. J Biomed Mater Res. 2000 Jun 5;50(3):353-64.

128- L.Sedel. 2000-2010: bone and joint decade. Rev Chir Orthop Reparatrice Appar Mot. 2000 Feb;86(1):9.

129- L.Sedel. Bone substitutes. Rev Prat. 2001;51(10):1049-51.

130- M.Hamadouche, A.Meunier, DC.Greenspan, C.Blanchat, JP Zhong, GP. La Torre,L.Sedel. Long-term in vivo bioactivity and degradability of bulk sol-gel bioactive glasses. J Biomed Mater Res. 2001 Mar 15;54(4):560-6.

131– JE.Nevelos, F.Prudhommeaux, M.Hamadouche, C.Doyle, E. Ingham, A.Meunier, AB.Nevelos, L.Sedel, J.Fisher. Comparative analysis of two different types of alumina-alumina hip prosthesis retrieved for aseptic loosening. J Bone Joint Surg Br. 2001 May;83(4):598-603.

132- A.Ferrari, D.Hannouche, K.Oudina, M.Bourguignon, A.Meunier, L.Sedel, H.Petite.

In vivo tracking of bone marrow fibroblasts with fluorescent carbocyanine dye.

J Biomed Mater Res. 2001 Sep 5;56(3):361-7.

133- D.Hannouche, H.Petite, L.Sedel. Current trends in the enhancement of fracture healing. J Bone Joint Surg Br. 2001 Mar;83(2):157-64.

134- P.Bizot, R.Nizard, S.Lerouge, F.Prudhommeaux, L.Sedel. Ceramic/ceramic total hip arthroplasty. J Orthop Sci. 2000;5(6):622-7.

135-M.Hamadouche , J.Witvoet , R.Porcher , A.Meunier , L.Sedel , R.Nizard. : hydroxyapatite-coated versus grit blasted femoral stem. J.Bone and Joint Surg 83 B , 2001 Sept. , 979-987.

136-P.Bizot , R.Nizard , M.Hammadouche , D.Hannouche , L.Sedel , Prevention of wear and osteolysis . Alumina on alumina bearing Clin Orthop. And rel. res. 393 , 85-93. 2001.

137-M.Hamadouche , P.Boutin , J.Daussange , M.E. Bolander , L.Sedel : Alumina on alumina total hip athroplasty a twenty year follow up study. J.Bone and Joint Surg A Jan. 2002

138.- F.Langlais, M.Kerboull, L.Sedel, RS.Ling : The “French paradox” : J Bone Joint  Surg Br. 2003 Jan;85(1):17-20.

139- W.Bensaid, J.T. Triffitt, C.Blanchat, K.Oudina, L.Sedel, H.Petite : A biodegradable fibrin scaffold for mesenchymal stem cell transplantation : Biomaterials 2003 Jun;24(14):2497-502.

140- L.Cardoso, F.Teboul, L.Sedel, C.Oddou, A.Meunier : In vitro acoustic waves propagation in human and bovine cancellous bone. J Bone Miner Res. 2003 Oct:18(10:1803-12.

141 D.Hannouche, C.Nich, P.Bizot, A.Meunier, R.Nizard, L.Sedel : Fractures of ceramics bearings : history and present status : Clin Orthop. 2003 Dec;(417):19-26).

142- C.Nich, HS. Ali el, D.Hannouche, R.Nizard, J.Witvoet, L.Sedel, P. Bizot : Long term results of alumina-on-alumina hip arthrosplasty for osteonecrosis : Clin Orthop. 2003 Dec;(417):102-11.

143- JC.Clarke, M.Manaka, DD.Green, P.Williams, G.Pezzotti, YH. Kim, M.RIES, N.Sugano, L.Sedel, C.Delaunay, BB.Nissan, T.Donaldson, GA.Gustafson : Current status of zirconia used in total hip implants : J Bone Joint surg Am. 2003;85-A Suppl 4:73-84.

144- P.Bizot, F.Teboul, R.Nizard, L.Sedel : Scapulothoracic fusion for seratus anterior paralysis : J Shoulder Elbow Surg. 2003 Nov-Dec;12(6):561-5.

145- F.Lemonne, P.Bizot, R.Nizard, E.Van Gaver, GF. Penneçot, L.Sedel :Surgical treatment of a femoral agenesis : a case report Rev Chir Orthop Reparatrice Appa Mot. 2003 Nov;89(7)643-7.

146- L.Vastel, A.Meunier, H.Siney, L.Sedel, JP.Courpied : Effect of different sterilization processing methods on the mechanical properties of human cancellous bone allografts: Biomaterials. 2004 May;25(11):2105-10.

147- P.Bizot, D.Hannouche, R.Nizard, J.Witvoet, L.Sedel : Hybrid alumina total hip arthroplasty using a press-fit metal-back sock patients younger than 55 years.A six-to 11-years evaluation :J Bone Joint Surg Br. 2004 Mar;86(2):190-4.

148- RS.Nizard, R.Porcher, P.Ravaud, E.Van Gaver, D.Hannouche, P.Bizot, L.Sedel :Use of the Cusum technique for evaluation of a CT-based navigation system for total knee replacement : Clin Orthop. 2004 Aug;(425):180-8.

149- F.Teboul, P.Bizot, R.Kakkar, L.Sedel :Surgical management of trapezius palsy : J Bone Joint Surg Am.. 2004 Sep;86-A(9):1884-90.

150- S.Zylber, M.Larrouy, L.Sedel, R.Nizard: Distal femoral varus osteotomy for symptomatic genu valgum : long term results and review od the literature:Rev Chir Orthop Reparatrice Appar Mot. 2004 Nov;90(7):650-65.

151- V.Viateau, G.Guillemin, YC Yang, W.Bensaid, T.Reviron, K.Oudina, A.Meunier, L.Sedel, H.Petite : A technique for creating critical-size defects in the metatarsus of sheep foot in investigation of healing of long-bone defects : Am J Vet Res. 2004 Dec;65(12):1653-7.

152- D. Hannouche, M.Hamadouche, R.Nizard, P.Bizot, A.Meunier, L.Sedel : Ceramic in total hip replacement : Clin Orthop. 2005 Jan;(430):62-71.

153- L. Sedel, D.Hannouche, A.Meunier, DL. Avramoglou, H.Petite : Tissue engineering in the field of orthopaedics and traumatology Pathol Biol (Paris). 2005 Apr;53(3):129-30.

154- C.Nich, P.Bonin, L.Sedel : An uncommon form of delayed radio-induced brachial plexopathy Chir Main. 2005 Feb;24(1):48-51.

155- RS.Nizard, D.Biau, R.Porcher, P.Bizot, D.Hannouche, L.Sedel : A meta-analysis of patellar replacement in total knee arthroplasty.Clin Orthop Relat Res. 2005 Mar;(432):196-203.

156- W.Bensaid, K.Oudina, V.Viateau, E.Potier, V.Bousson, C.Blanchat, L.Sedel, G.Guillemin, H.Petite : De novo reconstruction of functional bone by tissue engineering in the metatarsal sheep model. Tissue Eng. 2005 May-Jun;11(5-6):814-24.

157- RS.Nizard, L.Sedel, D.Hannouche, M.Hammadouche, P.Bizot : Alumina pairing in total hip replacement. J Bone Joint Surg Br. 2005 Jun;87(6):755-8.

158- T.Hoc, L.Henry, M.Verdier, L.Sedel, D.Aubry, A.Meunier : Effect of microstructure on the

mechanical properties of Haversian cortical bone, Bone 2005 Dec 2.

159- D.Hannouche, H.Terai, J.R.Fuchs, S.Terada, S.Zand, B.A.Nasseri, H.Petite, L.Sedel, J.P.Vacanti : Engineering of Implantable Cartilaginous Structures from Bone Marrow-Derived Mesenchymal Stem Cells.Tissue Eng. 2006 Dec 1.

160- D.Hannouche, A.Raould, R.S.Nizard, L.Sedel, H.Petite : Embedding of Bone Samples in Methylmethacrylate: A Suitable Method for Tracking LacZ Mesenchymal Stem Cells in Skeletal Tissues. J Histochem Cytochem. 2006 Nov 13.

161- G.Mathieu, F.Lemonne, C.H. Flouzar-Lachaniette, L.Sedel : Idiopathic tumoral calcinosis: two cases and review of the literature. Rev Chir Orthop Reparatrice Appar Mot. 2006 Jun;92(4):358-63.

162- C.Nich, P.Bizot, R.Nizard, L.Sedel : Femoral reconstruction with impacted macroporous calcium phosphate ceramic in revision hip arthroplasty. Rev Chir Orthop Reparatrice Appar Mot. 2006 Jun;92(4):343-50.

163- V. Viateau, G.Guillemin, Y.Calando, D.Logeard,K.Oudina, L.Sedel, D.Hannouche, V.Bousson, H.Petite : Induction of a barrier membrane to facilitate reconstruction of massive segmental diaphyseal bone defects: an ovine model. Vet Surg. 2006 Jul;35(5):445-52.

164-C.Nich, L.Sedel : Bone substitution in revision hip replacement. Int Orthop. 2006 Dec;30(6):525-31.

165- L.Sedel, A.Raould. Engineering aspect of alumina on alumina hip prosthesis.

Proc Inst Mech Eng [H]. 2007 Jan;221(1):21-7. Review.

166- Viateau V, Guillemin G, Bousson V, Oudina K, Hannouche D, Sedel L, Logeart-Avramoglou D, Petite H.Long-bone critical-size defects treated with tissue-engineered grafts: a study on sheep.J Orthop Res. 2007 Jun;25(6):741-9.

167- Tateiwa T, Clarke IC, Pezzotti G, Sedel L, Kumakura T, Shishido T, Yamamoto K.. Surface micro-analyses of long-term worn retrieved « Osteal » alumina ceramic total hip replacement.

J Biomed Mater Res B Appl Biomater. 2007 Nov;83(2):562-70.

168- Hannouche D, Terai H, Fuchs JR, Terada S, Zand S, Nasseri BA, Petite H, Sedel L, Vacanti JP.

Engineering of implantable cartilaginous structures from bone marrow-derived mesenchymal stem cells.Tissue Eng. 2007 Jan;13(1):87-99.

169- Potier E, Ferreira E, Meunier A, Sedel L, Logeart-Avramoglou D, Petite H..Prolonged hypoxia concomitant with serum deprivation induces massive human mesenchymal stem cell death.Tissue Eng. 2007 Jun;13(6):1325-31.

170- Cabanela ME, Sedel L.Papers presented at the closed meeting of the international hip society: editorial comment. Clin Orthop Relat Res. 2008 Feb;466(2):257. Epub 2008 Jan 10.

171- Zadegan F, Raould A, Bizot P, Nizard R, Sedel L.Osteonecrosis after allogeneic bone marrow transplantation.Clin Orthop Relat Res. 2008 Feb;466(2):287-93.

172- Nizard R, Pourreyron D, Raould A, Hannouche D, Sedel L.Alumina-on-Alumina Hip Arthroplasty in Patients Younger Than 30 Years Old. Clin Orthop Relat Res. 2008 Feb;466(2):317-23.

173– Sedel l. Letter to the Editor : Recognizing and Preventing Burnout among Orthopaedic Leaders.Clin Orthop Relat Res 2009, Jan 22

174– Degat MC, Dahri-Correja L, Lavigne F, Meunier A, Sedel L, Correia J, Petite H, Logaert-Avramoglou D. Benzylaminated dextran-modified hydrogels. A long terme bioactive TGF-beta1 carrier. J.Biomed Mater Res A.2009 Jan 15.

175- Degat MC, Dubreucq G, Meunier A, Dahri-Correia L, Petite H, Logaert-Avramoglou D. Enhancement of the biological activity of BMP-2 by synthetic dexttran derivatives. J. Biomed Mater Res A. 2009 Jan 88 (1) : 174-83.

176- Nich C, Marchadier A, Sedel L, Petite H, Vidal C, Hamadouche M. Decrease in particle osteolysis in ovarectomized mice. J Orthop Res. 2010 Feb;28(2):178-83.

177-Sedel L.:  Total hip replacement current concept and basic sciences. Bull Acad Natl Med. 2010 Jan; 193(1):81-6; discussion 86-9

178 Cogan A, Nizard R, Sedel L.: occurrence of noise in alumina-on-alumina total hip arthroplasty. A survey on 284 consecutive hips. Orthop Traumatol Surg Res. 2011

179 Hannouche D, Zaoui A, Zadegan F, Sedel L, Nizard R Thirty years experience with alumina-on-alumina bearings in total hip arthroplasty..Int Orthop. 2011 Feb; 35 (2):207-13.

180 – Hannouche D, Delambre J, Zadegan F, Sedel L, Nizard R. is there a risk in placing a ceramic head on a previously implanted trunion? Clin Ortho Relat Res. 2010 Dec;468(12):3322-7.

181- Lernout T, Labalette C, Sedel L, Kormann P, Duteil C, Le Divenah A, Bertrand D, David S, Segouin C. Cost analysis in total hip arthroplasty ; experience of a teaching medical center located in Paris Orthop Traumatol Surg Res. 2010 Apr;96(2):113-23.

182- Kerner S, Migonney V, Pavon-Djavid G, Helary G, Sedel L, Anagnostou F.Bone tissue response to titanium implant modified with carboxylate and sulfonate group. J Mater Sci Mater Med. 2010 Feb; 21(2):707-15. Epub 2009 Nov 10.

183- Hannouche D, Devriese F, Delambre J, Zadegan F, Tourabaly I, Sedel L, Chevret S, Nizard R. Ceramic-on-ceramic THA Implants in Patients Younger Than 20 Years. Clin Orthop Relat Res. 2016 Feb;474(2):520-7

184- Sedel L. CORR Insights(®): do alumina matrix composite bearings decrease hip noises and bearing fractures at a minimum of 5 years after THA? Clin Orthop Relat Res. 2015 Dec;473(12):3803-5.

185-. Pitto RP, Garland M, Sedel L. Are ceramic-on-ceramic bearings in total hip arthroplasty associated with reduced revision risk for late dislocation? Clin Orthop Relat Res. 2015 Dec;473(12):3790-5.

186- Sedel L, Walter WL, Pitto RP. Clinical faceoff: Ceramic-on-ceramic THA: do the advantages outweigh the limitations? Clin Orthop Relat Res. 2014 Oct;472(10):2927-31.

187- Pitto RP, Sedel L. Periprosthetic Joint Infection in Hip Arthroplasty: Is There an Association Between Infection and Bearing Surface Type?

Clin Orthop Relat Res. 2016 Jun 1.

189 – Clinical Faceoff: I18nstability After THA: The Potential Role of the Bearing Surface.

Parvizi J, Sedel L, Dunbar MJ.

Clin Orthop Relat Res. 2018 Apr;476(4):678-683.

190 Ceramic-on-ceramic bearing: Recent progress and solved controversies.

Sedel L, Chappard D, Belzile EL.Orthop Traumatol Surg Res. 2021 Feb;107(1):102799.

191 Total hip arthroplasty after acetabular fracture: does initial treatment make any difference to the outcome? A 5- to 23-year follow-up with clinical and radiological analysis.

García-Rey E, Sirianni R, García-Cimbrelo E, Sedel L. Hip Int. 2020 May;30(3):339-346.

192 Does load-bearing materials influence hip capsule thickness in total hip replacement? An MRI case-matched study.

Odri GA, Sanchez J, Sverzut JM, Laredo JD, Sedel L, Bizot P.Orthop Traumatol Surg Res. 2021 Feb;107(1)

193 CORR Insights®: 2018 Frank Stinchfield Award: Spinopelvic Hypermobility Is Associated With an Inferior Outcome After THA: Examining the Effect of Spinal Arthrodesis.

Sedel L.Clin Orthop Relat Res. 2019 Feb;477(2):322-323.

Prix scientifiques  :

            ISTA : intenational society  for technology in arthroplasty.

            Life time achievement award :  Paris 2009

Publication grand public :

– Chirurgien au bord de la crise de nerfs : Albin Michel éditeur  270 pages : octobre 2008

– Il faut sauver les malades. Albin Michel éditeur 230 pages avril 2011

Editeur Invité et livres scientifiques

– L. Sedel : Cahiers d’enseignement de la SOFCOT sur les biomatériaux. 25 1986

– L.Sedel : Le nerf périphérique. Pathologie et Traitement Chirurgical, 1 Vol., Masson Ed., 1988.

– L.Sedel Guest Editor  Clinical Orthopaedic and Related Research sur : Brachial Plexus Palsy. 1988; 237

– L.Sedel Guest Editor  .Clin. Orthop. Rel. Res.sur : Alumina Ceramic in Joint Arthroplasty. N° 282, 1992

 -Hip Surgery Material and developments. Laurent SEDEL et Miguel CABANELA. Ed. Martin Dunitz London. 1 volume 405 pages.

– L.Sedel : Guest editor Clinical Orthopaedics and Related Research October 2000: 379