Lettres capitales, lecteur fidèle des livres de Pierre Ménat, en rend compte le premier

Pierre Ménat : «Dix questions sur l’Europe post-covidienne: Entre défiance et puissance»

Nous ne soulignerons jamais assez l’importance des ouvrages sur l’Europe, surtout lorsqu’ils ont le mérite de la rigueur, du regard objectif et de l’esprit d’ouverture. C’est le cas du nouveau livre de Pierre Ménat, diplomate, ancien conseiller pour les affaires européennes et ambassadeur de France, Dix questions sur l’Europe post-covidienne: Entre défiance et puissance, où ceux qui s’intéressent à ces questions auront l’occasion de profiter des bénéfices d’une analyse minutieuse de dix aspects du mécanisme de fonctionnement de l’Union européenne, surtout en cette période de crise où la Covid semble avoir tout mis devant une évidente et inédite urgence. Il s’agit, comme ce fut le cas de son précédent livre, France cherche Europe désespérément (2019), « de repenser le débat européen », dans un climat « impensable quelques mois auparavant ». Sont abordés – tels qu’annoncés dans l’Avant-propos – des aspects concernant le rôle de l’Europe dans le monde, les effets du Brexit, la question de la dévolution à l’Union de parts de souveraineté, du dogme libéral et de la reprise économique, de la protection des frontières externes, de la souveraineté européenne et, enfin, du modèle institutionnel idéal.

Ce sommaire ambitieux trouvera peut-être la réprobation et le réquisitoire faits à la fois par des eurosceptiques et euro-indifférents qui ont toujours dénoncé l’excès de telles entreprises qu’ils considèrent avec indulgence, sinon avec une certaine arrogance. « Encore un livre sur l’Europe », s’exclament-ils à chaque parution, d’un ton rappelant le fameux « in aqua scribere » des Antiques.

Il revient à la critique objective de défendre la démarche de Pierre Ménat en redisant d’abord son premier souci d’analyse politique et institutionnelle fidèle aux documents et à l’objectivité du regard historique face à l’engrenage décisionnel et à la facilité avec laquelle des responsables nationaux sont « prompts à montrer Bruxelles du doigt dès qu’on problème se pose ». Il ne s’agit sans doute pas d’un regard de sycophante de la part de quelqu’un qui connait de l’intérieur de fonctionnement de l’Europe. Il suffit de se pencher sur un ou l’autre des sujets abordés, que ce soit sur l’analyse pertinente du Brexit, sur la souveraineté et sa ramification sociale de la solidarité dans des temps de crise comme c’est le cas de celui que nous vivions actuellement ou sur la doctrine libérale qui est, selon de nombreux citoyens européens le talon d’Achille de l’UE. Sur ce thème de la souveraineté, Pierre Ménat rappelle que l’Union Européenne assure ces fonctions de souveraineté « dans la stricte limite de ses compétences ». « Les attributions de l’Union – écrit-il – sont par exemple exclusives pour la monnaie, la concurrence ou l’Union douanière, partagées pour le marché intérieur ou l’immigration, inexistantes pour la diplomatie, la santé ou la défense ». De quoi répondre, selon nous, à des commentaires trop fréquents ces derniers temps sur le manque de solidarité devant la crise de la Covid. Même les grands journaux et les media ont fait semblant d’ignorer cette évidence, alors qu’il ne s’agit que d’une vérité que la réalité tient à nous renvoyer dans les cordes de nos limites de pensée.

Sans doute, chacun de ces sujets mérite de s’y arrêter longuement, tellement leur complexité et leur importance sont grandes. Le lecteur retrouvera des réponses à ces questionnements.

Disons juste en guise de conclusion que ce livre de Pierre Ménat a, par-dessus des mérites déjà cités, celui de sortir des sentiers battus, s’élevant avec autorité au-dessus des clichés, sans pour autant tomber dans l’académisme.

Dix questions sur l’Europe post-covidienne: Entre défiance et puissance se construit sur le schéma de cette dichotomie largement argumentée qui alimente les deux poumons de notre perception de l’Europe et du quotidien. Au fond, un livre sur nous-mêmes, sur qui sommes-nous mais surtout sur ce que nous semblons ignorer de l’être.

Pierre Ménat, Dix questions sur l’Europe post-covidienne: Entre défiance et puissance, Éditions Pepper, 2020, 104 pages.

Pour plus d’informations sur Pierre Ménat : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_M%C3%A9nat

Dominique Iwan voit « un roman onirique et déjanté » dans « Les Anges de l’Histoire » sur France Net Infos

Les anges de l’histoire, le dernier roman de Fréderika Abbate


Le  code massacre la nature.

L’universalité neutralise le monde.

L’humanité disparait …

Incroyable roman d’anticipation, épique et prémonitoire nous livrant le meilleur du pire ou le pire du meilleur, écrit par Frederika Abbate et qui nous est proposé par les Nouvelles Editions Place.

L’auteur née en 1960 à Tunis a publié 5 romans, écrit de nombreux récits et participé  à plusieurs ouvrages collectifs. Son dernier livre paraitra le 1er octobre.

Elle nous entraine dans une quête initiatique atrocement inquiétante mais que j’ai fait mienne avec délectation. …

… Me laissant guider par l’auteur dans les méandres d’un nouveau monde laissé aux mains de transhumanistes dégénérés, s’abandonnant à des rituels barbares et autres manipulations génétiques, j’avance dans la foulée de Soledad artiste magique, cybernéticien de génie et passionnément épris de sexe depuis ses 15 ans.

Après une première partie consacrée à son initiation qui le mènera vers la Thailande chamanique et lui permettra de  parfaire son art, Soledad rejoindra la communauté de la Canopée et m’entrainera avec lui vers la cime des grands arbres dans le quartier de Saint Germain des Prés …

… après une visite, entre autres, au musée de l’Ermitage à Saint-Petersbourg et sa rencontre avec l’oeuvre de K. Malevitch, “il aimait l’exaltation gracieuse de l’artiste russe, son radicalisme sans fard, sa spiritualité pragmatique qui prenait racine dans l’art”.

Il entre en résistance aux côtés d’improbables personnages incroyablement doués, flamboyants d’utopie, prêts à tout pour contrer l’ignoble complot planétaire visant la disparition de l’espèce humaine, notre héros va créer furieusement, aimer prodigieusement, et décrypter frénétiquement les messages assenés par Télomervie : “Telos du Grec ancien : fin …

… s’agirait il de la fin de la vie, d’euthanasie ? la lutte sera sans merci pour épargner ce qui fait notre identité, notre singularité.

Travaillant sur des croquis de Demeter, Soledad pénètre le royaume d’Hades … “Les Grecs pensaient que les morts n’avaient plus de visage. Ils erraient dans l’Hades, sous la  terre, n’étaient que des ombres (…)”, au moment où son atelier s’effondre, le monde qui l’entoure se dissout en proie à un capitalisme effrené où toutes les barrières morales sautent …

Au paroxysme de son art et de ses dons en informatique, Soledad tentera l’impossible guidé par “l’utopie d’un universel riche de tous les singuliers”.

Ce roman ne ressemble à aucun autre, atrocement magnifique, son écriture lyrique, parfois surréaliste nous attire dans le Quartier des Plaisirs, à la rencontre de divines putains nommées Eau de Pluie ou Étang Crasseux, Grenouille Rose, Myrtille et Lotus Blanc … en passant par le Musée des Rêveset nous pousse malgré nous à pénétrer sous le chapiteau de l’Apocalypse Circus pour découvrir l’indicible.

Philip K. Dick, Kasimir Malevitch, et aussi l’élégant et incontournable Musée Solomon R. Guggenheim de New York sont autant de repères émotionnels qui me relient à l’auteur … et comment ne pas évoquer le film fantastique “L’Imaginarium du Docteur Parnassus” de Terry Gilliam auquel ce roman me fait parfois penser dans ce qu’il peut avoir d’onirique et de déjanté, ce qui est un compliment.

« La paternité, une passion pudique mais vivace » pour Bruno Salazard

Bruno Salazard, Un tourbillon inversé

Un joli roman plutôt bien écrit qui coche avec brio les trois cases indispensables : une histoire, des personnages, un style. L’histoire est celle d’une quête, un papa qui veut retrouver son garçon de onze mois, enlevé par sa femme (chinoise et) psychotique. Les personnages sont une galerie de trois mousquetaires (qui furent quatre comme chacun sait) et se cumulent à mesure du périple. Le style use de mots choisis, parfois rares, mais se lit avec fluidité ; nous sommes dans la littérature. Sauf une jolie incongruité page 107 : « mettre la main à la patte » (comment est-ce possible ?) pour « à la pâte » (où chacun visualise le pétrin).

Sam, rentrant dans sa maison d’Ardèche, découvre que sa compagne s’est fait la malle en emportant leur petit garçon, Alexandre. Les heures passant, il découvre aussi que cette fuite était programmée depuis un certain temps et qu’il n’avait pas voulu le voir. Chih-Nii était méfiante, il ne croyait pas qu’elle fut paranoïaque ; il appréciait leurs relations, il ne croyait pas qu’elle le détestait. Mais il s’est attaché au bébé, jouait avec lui, le changeait, respirait son odeur, l’apaisait de sa voix. Dans son existence jusqu’ici plutôt chaotique, il avait trouvé un havre et, dans le couple tout frais et le nid, un nouveau métier : papa.

Dès lors, deux solutions : déprimer ou se battre. Père sans droits puisque ni marié ni pacsé, accusé de harcèlement par de nombreuses mains courantes de Chih-Nii, déposées à son insu au commissariat, il ne peut récupérer son enfant que s’il prouve une maltraitance ou fait interner sa mère indigne. Ses amis vont l’aider, Christian puis Johnny et, en secondes mains, Brigitte, sa collègue au cabinet de kiné. Ils feront la rencontre de Marie-Philomène dans le nord, où Chih-Nii s’est enfuie, puis de Charles, oncle camerounais de son copain Nambo, reparti au pays. Chaque question est l’occasion d’une rencontre et, de la confiance nait une nouvelle amitié.

Christian est un écorché issu d’une tribu de onze gosses pondus par une réfugiée de l’exode accueillie dans une ferme et violée tous les jours par le fermier. Il vivait quasi nu dans la fange et le foin jusqu’à ses 15 ans où il s’est barré. Johnny Ivanov est le produit racé mais incongru d’un peut-être ambassadeur soviétique et d’une aide-soignante ; maniaque car refoulé, il ne s’est jamais trouvé et se défoule en composant des paroles de rap. Brigitte cherche toujours le grand amour, sans se contenter de ce qu’elle trouve pour faire sa vie. Marie-Fi fut un peu pute avant de devenir femme d’affaires qui met en relations ; elle est prête à se retirer chez sa fille au Cambodge en vendant son carnet d’adresses. Touchée par le papa désarmé, elle va l’aider. Et aider les deux amis mâles de Sam qui ne savent pas trop par où commencer ni comment négocier.

Pour une fois, ce qui est rare dans la vraie vie, avocats, magistrats et flics ne vont pas être hostiles ni, selon la mode féministe, privilégier systématiquement la mère. Il faut dire que celle-ci a menacé d’un couteau un boulanger parce qu’elle affirmait qu’il avait planqué une caméra dans son pain pour l’espionner. Au fond, les femmes se donnent le beau rôle avec leur maternité, mais la paternité est aussi vivace au cœur de certains hommes. Jusqu’à aimer un enfant qui n’est pas de soi par attachement choisi, vie ensemble. Un amour plus fort que celui du couple car non fondé sur le sexe, une amitié filiale à vie que peuvent connaître les parents seuls ou certains parrains. Bruno Salazard suggère par petites touches émouvantes cette passion pudique.

Le tourbillon inversé, titre énigmatique, est à la fois celui de l’épi dans les cheveux de Johnny et le renversement des destinées malheureuses de chacun. Par la confiance qui permet seule l’amour, l’amitié des hommes entre eux, l’amitié des femmes qui ne songent pas au sexe, et l’amour d’un petit bonhomme vulnérable qui réclame protection, soins et affection – et le rend bien par ses sourires, ses bras au tour du cou et son babil.

Bruno Salazard, Un tourbillon inversé, 2020, Librinova, 133 pages, €12.90 e-book Kindle €3.99 

Attachée de presse BALUSTRADE : Guilaine Depis, 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com

 

Les Dernières nouvelles du Jazz continuent de vanter le CD de Tous Dehors

http://lesdnj.over-blog.com/2020/09/marseille-festival-les-emouvantes-2020.html

22 septembre 2020

Plaisir de plonger une fois encore dans la programmation toujours inventive de ce festival niché dans le Théâtre des Bernardines, ancienne chapelle du couvent éponyme. Année compliquée, comme pour tous les festivals, mais celui-ci a réussi à sauver l’essentiel, en donnant une sorte de préfiguration du festival 2021, lequel accueillera la programmation initialement prévue, jusqu’au début de l’été, pour 2020. Distanciation coronavirale oblige, un siège sur deux occupé dans cette salle de jauge modeste. Mais la créativité de l’équipe du festival comme des artistes a su pallier cette économie de crise, en déléguant un duo, ou un solo, issu des groupes initialement prévus, et qui seront là l’an prochain.

Mercredi 16 septembre

La soirée commence avec le duo JEAN-PIERRE JULLIAN / TOM GAREIL. En avant-ouïr du quartette pour la création ‘Chiapas II’ (qui accueillera Guillaume orti et Gilles Coronado), nous aurons une sorte de voyage entre harmonies, lignes vives et percussions tournoyantes, un tourbillon qui nous laisse ébahis, heureux et pleins d’espoirs pour la version à venir en quartette.

La scène accueille ensuite la flûtiste-et vocaliste- NAÏSSAM JALAL, en duo avec le contrebassiste CLAUDE TCHAMITCHIAN, qui est aussi la directeur artistique du festival (soutenu pour l’organisation par Françoise Bastianelli). Dans la version 2021 ils seront rejoints par le pianiste Leonardo Montana. Le duo est une pure merveille de nuances infinies, de communication télépathique et de densité spirituelle. Si le terme ne s’érodait pas à force d’usages parfois abusifs, j’oserais magique, car ça l’est vraiment.

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Jeudi 17 septembre

Pour 2021, ce sera le quartette ‘Majakka’ de Jean-Marie Machado, avec Vincent Segal, Keyvan Chemirani, et celui qui, aujourd’hui, assure l’ouverture de la soirée, le saxophoniste JEAN-CHARLES RICHARD. Son solo a fait le tour des continents, et il nous le présente comme une sorte de cérémonie musicale, intense, portée par une fine dramaturgie, et où se croisent tous les langages, duspiritual introductif jusqu’à la fantaisie conclusive, en passant par le jazz de stricte obédience, les mystères de la musique dite contemporaine, et les rythmes des musiques du monde.

Pour conclure cette soirée, deux des protagonistes de la ‘Petite histoire de l’Opéra, Opus 2’ (sextette qui sera là en 2021), LAURENT DEHORS et MATTHEW BOURNE, vont nous offrir un aperçu du disque en duo qu’ils ont récemment enregistré pour le label émouvance (l’entité disque dont le festival est l’un des appendices). Le disque, intitulé «A place that has no memory of you», paraîtra en novembre, mais il venait de sortir de l’usine, et les spectateurs ont pu se l’offrir. J’ai pu l’écouter : très beau disque, et différent du concert, car l’éthique de ces musiciens (et de cette musique) interdit la copie conforme. Concert infiniment vivant, plein de risques et de surprises. Très belle conclusion de mon séjour. Je manquerai hélas le lendemain Jacky Molard/François Corneloup, et David Chevallier en solo. Et le jour d’après Christophe Monniot/Didier Ithursarry, puis Éric Échampard/Benjamin de la Fuente.

Mais avant de prendre le train j’ai trinqué avec l’Ami Philippe Deschepper, retour de pérégrinations régionales, et qui me racontera ses bonheurs d’écoute des derniers concerts auxquels il assistera.

J’allais oublier une composante importante de ce festival. Comme quelques autres dont il partage l’ADN, il a le souci de la transmission, au sens artistique plus encore que technique : le parti des poètes plus que celui des ingénieurs. En descendant du train, mercredi avant midi, j’ai filé au conservatoire Pierre Barbizet pour la master class de Laurent Dehors, autour de l’improvisation, du geste collectif, de l’engagement dans le présent immédiat de la musique. Très passionnant. Puis je suis revenu à 14h pour la master class de Bruno Angelini, qui fait travailler la conscience approfondie, instinctive, des séquences de quatre mesures dont la maîtrise permet de construire une improvisation libre et cohérente sur l’ensemble de la forme : passionnant. Une fois encore, coup de chapeau à ce festival, comme à tous ceux qui sont de véritables fêtes de l’Art en mouvement.

Xavier Prévost

« Projet de Constitution de l’Algérie nouvelle » par Lachemi BELHOCINE et REZA GUEMMAR

La Balustrade de Guilaine Depis vous propose pour la période de octobre 2020 à février 2021 :

« Projet de Constitution de l’ALGERIE NOUVELLE »
par Lachemi BELHOCINE et Reza GUEMMAR aux Editions de La Route de la Soie
Parution le 1eroctobre 2020  
(pour demander le livre, merci d’adresser un mail à guilaine_depis@yahoo.com 
et pour interviewer les auteurs d’envoyer un sms au 06 84 36 31 85)
 
Cet ouvrage est plus qu’un simple livre. C’est la seule alternative écrite au projet de Constitution qui renforce les pouvoirs du Président et sera adopté par référendum élaboré par le pouvoir en place le 1er novembre 2020. 
 
Ce projet de Constitution est l’aboutissement d’un travail minutieux. C’est une réflexion collective autour de cent trente Constitutions existantes. Les deux auteurs sont les relais d’une volonté populaire, plus large que la seule fraction de la population participant à la révolution du sourire. 
 
Fidèle aux combats de Gisèle Halimi, une Algérie Nouvelle suppose, selon eux, cinq points essentiels : 
– une équité entre toutes les religions
– une égalité parfaite entre les hommes et les femmes qui commence par le langage, avec la féminisation des fonctions (La Présidente, la Ministre etc)
– une démocratie participative-souveraineté du peuple
– l’autonomie du pouvoir judiciaire
– une réforme de l’Etat (décentralisation du pouvoir exécutif, autonomie communale, mise en place d’une armée républicaine, mise en avant du référendum…)
 
Les Editions de la Route de la Soie ont été fondées en 2017 par Sonia Bressler (docteur en philosophie et épistémologie). Elles ont pour vocation de créer des liens entre les cultures et les savoirs, les arts et les humanités. 
 
Lachemi BELHOCINE : Titulaire d’une licence en droit Algérien (1988) et d’une licence en droit Suisse (2002), il est aussi passionné par les langues : il parle kabyle, arabe, français, anglais, allemand et espagnol. 
Actif dans le domaine humanitaire depuis 1991, il cofonde l’association « Avenir » en 2007. 
Depuis mai 2019, il est également cofondateur et Président d’Algériens Sans Frontières (ASF).
 
Reza GUEMMAR : Ingénieur en électronique dans une grande multinationale. diplômé en 1992 de l’Université des Sciences et des Technologies Houari Bourmediene (USTHB). Titulaire en 1996 d’un diplôme universitaire en informatique appliquée de l’université d’Orsay Paris XI. 
Depuis 1990, il est militant politique. Depuis plus de 20 ans, il milite également dans l’humanitaire. 
Cofondateur de plusieurs Think Tank, il est également membre d’Algériens Sans Frontières (ASF) monde et Président d’Algériens Sans Frontières France.

 

 

 

Le Parisien salue la naissance des Coussinets, un sujet grand public qui concerne tout le monde

Dominique Beudin, grande amoureuse des chats et la fondatrice de cette maison d’édition parisienne, veut permettre à ceux qui ont perdu leur compagnon à quatre pattes de publier leurs souvenirs.
Dans sa vie, il y eut Coucou, Cachou, Ophélie la noire angora, Othello, Plume la petite birmane née trop frêle, et tant d’autres aux noms un peu drôles, ou distingués, comme la grâce du Sacré de Birmanie. Dominique
Beudin aime les chats, leur compagnonnage a jalonné la vie de cette mère de 4 enfants du genre « business woman », ex-directrice à l’Agence française de développement (AFD) puis dirigeante d’un cabinet de conseil
en gestion financière.
Aujourd’hui son amour pour « ces montagnes de tendresse et de douceur », ainsi qu’elle parle de ses «infatigables aspirateurs à câlins », a soufflé à Dominique Beudin l’idée de créer « Les Coussinets», une maison d’édition
dédiée à ceux qui veulent immortaliser le souvenir de leur(s) chien(s) ou chat(s), dont la disparition a laissé tant de vide.
«Quand un animal meurt, c’est une partie de nos souvenirs qui part avec lui»
« Il y a en France 14 millions de chats domestiques et 7,5 millions de chiens, plus d’un foyer sur deux possède un animal de compagnie, qui est le plus souvent un véritable membre de la famille, parfois même un substitut aux enfants que l’on n’a pas eu, ou qui sont partis », explique Dominique.
« Quand un animal meurt, c’est une partie de nos souvenirs qui part avec lui, une tranche de vie. Ce fut le cas pour moi avec Peluche, une chatte qui est morte il y a 2 ans. Elle avait 19 ans, a vu grandir puis partir mes enfants… A sa mort , j’ai eu l’idée de faire un album de nos souvenirs. Quand j’ai perdu un peu plus tard un chaton trop fragile, j’ai eu besoin d’écrire. »
D’un projet d’album, l’idée de Dominique Beudin est ainsi devenue un livre d’une bonne centaine de pages et plus encore de photos, «Tous les chats de ma vie »*, consacré non seulement à Peluche mais aussi à tous les autres, ces chats meilleurs amis des enfants. Tiré en 250 exemplaires il est le premier ouvrage des Coussinets, une nouvelle venue parmi les maisons d’édition parisienne.
«A la mort de leur animal, beaucoup de gens parlent de leur envie d’écrire, souligne la fondatrice. Ce que je veux, c’est leur donner la possibilité de publier leurs souvenirs, pour eux et pour d’autres. Les grands éditeurs
ne font pas cela, et publier à compte d’auteur est coûteux. Il y avait quelque chose à créer. »
«S’adresser à des gens qui ont des émotions à transmettre»
Sous sa nouvelle casquette d’éditrice, Dominique Beudin ne se range ni parmi les éditions à compte d’auteur, ni parmi celles en quête d’auteurs rentables : pas question de refuser des textes. « Tout le monde doit avoir
le droit de matérialiser ses souvenirs. Sauf s’ils sont réellement trop mauvais pour être édités, auquel cas on peut imaginer les mettre sur le blog ! », suggère-t-elle. « Je verrai selon la charge de travail que représente
le livre. » Pas question non plus de chercher à faire de l’argent. « Si les livres se vendent ce sera bien, mais je prévois plutôt de publier aussi des textes plus littéraires ou documentaires, toujours sur les chiens et les
chats, qui se vendront plus. »
L’objectif des Coussinets, c’est de « s’adresser à des gens qui ont des émotions à transmettre, que je peux les aider à écrire, et à d’autres qui écrivent bien et dont je publierai le lire tel quel », précise-t-elle. « Tout le monde rêve de raconter sa vie, mais personne n’a envie de lire la vie des autres ! L’amour des animaux, en revanche, est le trait d’union entre auteur et lecteur. » Pour certains textes, trop courts pour faire un livre, Dominique Beudin prévoit également « d’en rassembler dans des ouvrages collectifs, ou d’en faire des petits livres de souvenirs ».
30 exemplaires autour de 200 ou 300 euros. 
Pour les auteurs, l’investissement reste modeste. « Le coût de revient, et, en fonction du nombre et des ventes, une petite commission », explique l’éditrice. Selon le volume du livre, du travail de mise en page et des illustrations, un ouvrage édité en 30 exemplaires n’excédera pas « les 200 ou 300 euros », estime-t-elle. Dominique Beudin mise sur son réseau, de l’imprimerie à la distribution. Les livres seront ainsi disponibles
dans plusieurs librairies de Paris et Antibes (Alpes-Maritimes), où elle vit en partie, chez des vétérinaires, des bars à chats, des expositions félines et canines. « Les lieux où viennent les gens qui s’intéressent à ces
livres .»
Parmi les premiers «auteurs » séduits par la nouvelle maison d’édition, Liliane Rozelot imagine volontiers ses « belles histoires avec tous nos chats de récup ! », ainsi qu’aime se souvenir cette retraitée à la vie remplie de
chats trouvés, adoptés, accueillis et parfois déposés devant son portail. « Lorsqu’on m’a parlé des Coussinets, je me suis mise à rappeler des souvenirs et à les concrétiser sur papier, raconte-t-elle. Je n’ai aucune ambition
littéraire mais je me suis fait plaisir, et le livre qui en sortira permettra une certaine survie à ces animaux qui n’en auraient pas. Cela perpétuera leur souvenir ».
*Tous les chats de ma vie, Editions des Coussinets (15€), renseignements et contact sur le site
Journée des chats : 88% des maîtres conversent avec leur félin