Françoise Fesneau a lu « La Conversation » pour « Au plaisir de lire » 

Françoise Fesneau a lu « La Conversation » pour « Au plaisir de lire » 

Journaliste, éditeur de presse, passionné de voyage – il a fondé les Éditions Grands Voyageurs – Alexandre Arditti est également romancier. Depuis 2008, il dirige aussi le magazine Voyages et Hôtels de Rêve. La Conversation est son premier roman, paru aux éditions Les Presses Littéraires en Mai dernier.

Charlotte a 20 ans et sort de Sciences Po. Elle travaille pour un journal national en tant que rédactrice stagiaire. En clair, elle fait ce qu’on lui demande, n’a pas de bureau attitré et n’est pas rémunérée !

Au cœur de l’été, chacun se prépare à partir en vacances. Cependant, Charlotte, va devoir se résoudre à rester à Paris car elle se voit proposer l’interview d’un ancien président de la république.

Victor Esmenard, âgé de 90 ans, c’est de lui dont il s’agit, est également écrivain et vient de recevoir le prix Nobel de la Paix pour son œuvre.

Elle n’est pas très emballée mais comment refuser lorsque l’on est stagiaire ? Caroline, la directrice de la publication, femme dynamique d’une cinquantaine d’années, lui fait comprendre qu’elle n’a pas le choix…

Rendez-vous est fixé le 2 août, au Plaza Athénée, prestigieux palace parisien.

« Il était déjà là, et je le repérai tout de suite….. Je m’avançais pour le saluer, les jambes flageolantes et le sourire crispé. » page 24

Charlotte semble très impressionnée par cette rencontre : première interview, ancien président, nouveau prix Nobel de la Paix, on le serait à moins.

La conversation, une rencontre entre le passé et le futur

Un verre de Chablis et la conversation commence. Lui fait l’homme qui est arrivé là sans faire grand-chose, soi-disant en évitant de trop travailler, en fuyant les contingences et le train train quotidien.

Charlotte est rapidement à l’aise, incisive dans ses remarques, trop face à cet homme de carrure internationale. Lui est direct : « Je n’aime pas les gens. Dire que l’on aime tout le monde est vide de sens ».

Victor parle de sa carrière, de la mondialisation, du journalisme qui s’est passablement dégradé (chaînes en continu, disparition de la presse papier), des réseaux sociaux qui permettent à tous de s’exprimer sans rien connaître, sans filtre, de la violence qui sévit partout, des écolos qui veulent régenter la vie de tous.

Le politicien rusé, censé détester les journalistes, use de séduction, pratique l’art de la conversation avec un sens aiguisé du monologue, use de l’aphorisme, de la citation, sans en abuser, médit de l’époque, se gausse de ses contemporains, vante les vertus du vin et du cognac, de la bonne chère aussi, évoque la douceur de vivre et se défie de l’avenir. Bref, donne, sans y prendre garde, des leçons de sagesses.

L’homme est un ancien haut personnage politique, il est âgé et peut se permettre cette distance par rapport à sa vie, se positionner au-dessus de la mêlée. Mais elle, elle a 20 ans et s’adresse à lui comme si elle le connaissait, avec une aisance improbable.

Charlotte encaisse, réplique, ruse, et se trouve piégée en bout de course. On ne vous dira pas comment…

Alexandre Arditti livre un brillant exercice de style, échappant aux lieux communs

Les sujets abordés, les remarques sur la vie, l’humain en général, sont intéressants. On s’attend à un livre différent : un ancien président de la république, prix Nobel de la paix, qui a 90 ans… Des rencontres avec de hauts personnages du passé, des événements importants qu’il aurait détaillés, expliqués, des aventures croustillantes, les dessous de la République !!

Il n’y a rien de tout cela ! Au travers de ce dialogue intergénérationnel, l’auteur livre une réflexion générale sur le sens de la vie, celui à donner à la sienne quand on est au crépuscule de celle-ci. On se lâche, sans fard, sans ornement, sans tromperie. On se met à nu.

La construction du livre autour d’un dialogue et des chapitres courts font de ce roman de 120 pages un livre agréable et facile à lire. C’est une belle façon de faire le tour de sa vie que de donner sa vision du monde à la fin de ses jours, surtout lorsque l’on a quasiment un siècle !

Bonne lecture !

Françoise Fesneau

La conversation – Alexandre Arditi – Ed. Les Presses Littéraires – 05/2021 – 124 pages

Invitation mercredi 1er décembre à 19h – Rencontre avec Alexandre Arditti pour son premier roman

Balustrade Littérature vous invite

à une rencontre littéraire / dédicace

 

avec Alexandre Arditti,

fondateur de « Voyages et hôtels de rêve »

pour son premier roman remarqué

« La Conversation »

 

Mercredi 1er décembre 2021,

de 19h à 21h30

 

A l’hôtel La Louisiane

60 rue de Seine 75 006 Paris

Inscription par sms au 06 84 36 31 85

Pass sanitaire obligatoire

Contact presse guilaine_depis@yahoo.com

Gilles Pudlowski fait l’éloge de « La Conversation »

Quand sa rédactrice en chef, à l’heure de partir en vacances, demande à Charlotte, jeune journaliste stagiaire, frais émoulue de Sciences Po, d’interviewer, au coeur de l’été, l’ancien président de la République récent prix Nobel de la Paix, Victor Esménard, celle-ci va y voir forcément une chance, une aubaine, une occasion à ne pas manquer. La rencontre se passe au Plaza Athénée, commence dans la galerie, se prolonge à table. Le politicien rusé, censé détester les journalistes, use de séduction, pratique l’art de la conversation avec un sens aiguisé du monologue, use de l’aphorisme, de la citation, sans en abuser, médit de l’époque, glisse d’utiles conseils d’écriture (toute la page 80 sur le thème de « si vous vouez écrire, écrivez écrivez… »), se gausse de ses contemporains, vante les vertus du vin et du cognac, de la bonne chère aussi, évoque la douceur de vivre et se défie de l’avenir. Bref, donne, sans y prendre garde, des leçons de sagesses. Charlotte, elle, encaisse, réplique, ruse, et se trouve piégée en bout de course. On ne vous dira pas comment. Cette conversation, premier roman d’Alexandre Arditti, est un brillant exercice de style qui échappe aux lieux communs, à la redite, à la banalité. Et se suit avec un constant plaisir. Gilles Pudlowski

Clara Falco a un coup der coeur pour « La Conversation » dans Ô Magazine

La lecture comme miroir de la société

En 2019, 88% des Français se déclarent friands de lecture, selon le Centre national du livre. Quel meilleur moyen alors pour transmettre des messages et essayer d’impacter les gens sur notre société et nos habitudes ? Voici trois auteurs engagés qui vous donneront envie de refaire le monde.

La conversation, un roman d’Alexandre Arditti

« Aussi loin que je me souvienne, les artistes m’ont toujours fait rêver. Ouvrir un livre ou aller au cinéma, c’était pour moi pénétrer un nouveau monde, un univers des possibles où la monotonie du réel n’avait pas de prise. »

Alexandre Arditti, journaliste et éditeur de presse. Fondateur des éditions Grands Voyageurs et directeur du magazine Voyages & Hôtels de Rêve.

La conversation, c’est l’histoire d’une interview entre une jeune journaliste de 20 ans et un politicien, ancien Président qui plus est, âgé de 90 ans. Charlotte est alors chargée d’organiser cet entretien pour célébrer le Prix Nobel de la Paix que Victor Esmenard vient tout juste d’obtenir. Tout au long du livre, nous assistons à un dialogue entre ces deux personnages, séparés par sept décennies.

Ce roman évoque à la fois la vie, la mort, l’amour, l’amitié et le bonheur. La lecture nous amène à nous poser des questions fondamentales et existentielles sur notre société, notre Histoire, la politique, l’environnement ou la morale. Tous les thèmes les plus capitaux aujourd’hui, dont les débats ne cessent de fuser, sont évoqués. Parmi lesquels, vous retrouverez la surconsommation, le réchauffement climatique, le terrorisme, l’addiction ou encore la pandémie de 2020. Victor se confie également sur son opinion quant à l’émergence d’Internet et des réseaux sociaux alors que nous en devenons interdépendants. La chasse à la notoriété qui découle intrinsèquement de cette nouvelle manière de vivre n’impacterait-elle pas notre bonheur ?

La sagesse pour faire passer un message

La plume de l’auteur est légère ; la lecture se fait avec le sourire aux lèvres, même si quelques passages sont là pour ouvrir les yeux des lecteurs sur les vices dissimulés au sein de la société. C’est une belle leçon sur la vie. Mais également sur la façon de voir les choses et de relativiser, à travers la sagesse d’un personnage qui a non seulement vécu la guerre mais aussi traversé une sacrée révolution civilisationnelle.

Alors qu’il approche de la fin de sa vie, l’homme d’affaire se permet de donner des conseils pour mieux appréhender l’après.

« Dans la vie, tout est insignifiant, mais tout est important. Mourir est facile, c’est vivre qui est difficile. {…} L’erreur que nous faisons tous est de passer des années, voire des décennies, à attendre que les autres viennent satisfaire nos désirs, combler nos manques. C’est un mirage, une illusion. {…} À quoi ressembleraient nos vies si nous n’avions pas la solution en nous-mêmes, si c’était les autres qui possédaient les clés de nos existences ? »

Extrait du livre La conversation de l’écrivain Alexandre Arditti.

En lisant cet ouvrage, vous retrouverez des personnages attachants qui véhiculent des messages essentiels aujourd’hui. Charlotte, jeune mais sûre d’elle, devra faire face à la condescendance d’un homme qui ne suit que les impulsions de son plaisir. Pour autant, la chute de ce livre vous laissera probablement sans voix.