Francine Keiser, créatrice de Francini_K, expose sa vision du vêtement dans Entreprendre

Ce que nos vêtements révèlent de nous

J’ai rencontré Francine Keiser par deux fois. Une première fois pour discuter de son entreprise et de l’opportunité, à l’âge mûr, de changer de direction professionnelle. Francine Keiser étant devenu styliste, et créatrice de mode, j’ai jugé bon cependant, de l’interroger aussi, en cette rentrée, sur le style, l’allure des femmes, le bon goût, la féminité, ce que l’élégance et la beauté ont encore de fascinant dans société actuelle. Entretien avec Francine Keiser.

Marc Alpozzo : « La fripe c’est la peau, la prothèse, la personnalité, la transfusion, la greffe, le greffon, ce que j’admire et que je peux prendre chez l’autre. Il suffit d’un rien parfois pour changer : un cartable, une robe de la haute, un sac, une coiffure, une bataille de mèches pour refléter l’élégance, l’intelligence, la sensibilité, les faiblesses même, celles que l’on cache ou celles que l’on veut bien montrer. » (Christine Orban, Fringues, Albin Michel, 2002) Pourriez-vous nous dérouler votre rapport aux vêtements ? Au fond, avec Francini_K, avez-vous créé les vêtements que vous auriez toujours rêvé de porter ?

Francine Keiser : J’ai toujours pris plaisir à m’habiller. J’aimais créer mon style, me donner une allure. Tout en ayant des responsabilités professionnelles importantes, j’avais envie de tenues féminines, colorées, dynamiques. Je voulais être originale tout en restant classique. En plus, j’avais besoin d’être confortable tout au long de mes interminables journées. Pas facile de réunir tous ces critères. Aujourd’hui, l’inspiration de mes créations est la synthèse de tous ces critères, la quête de la beauté et la mise en valeur de la femme active. Chaque femme est différente quant à sa morphologie et quant à son tempérament. Il existe une infinité de styles. Et chaque femme peut se mettre en valeur. En commençant ce métier et en entrant en contact avec mes clientes, j’étais étonnée de voir combien de femmes ne veulent pas se mettre en valeur et refusent de porter des vêtements élégants parce qu’elles ne se trouvent pas (ou plus) assez belles. Je me vois une véritable mission à rendre conscience aux femmes qu’elles sont belles et qu’elles peuvent être rayonnantes à tout âge.

Francine Keiser

« Le paraître est du côté de la civilisation. C’est le moins qu’il puisse faire, puisque c’est lui qui l’a créée. L’homme est sorti de la barbarie le jour où il a commencé à se soucier du regard de l’autre sur lui, et de l’opinion qu’on pouvait entretenir à son sujet, en face. » (Renaud Camus, Éloge du paraître, POL, 2000). Êtes-vous davantage attachée à l’esthétique ou au confort d’un vêtement ?

L’habillement est évidemment un phénomène social. La mode féminine a dû s’adapter au statut des femmes dans la société. Je crée des vêtements pour des femmes actives. Les femmes ne doivent pas choisir entre élégance ou confort. Je crée des vêtements pour des femmes qui veulent rayonner tout au long de la journée, qu’elles aient des responsabilités professionnelles ou familiales, qu’elles soient en voyage, au bureau ou à une soirée. Des femmes qui se respectent et qui veulent être respectées. Je crée des vêtements structurés qui résistent aux périples de la journée.

Où puisez-vous l’inspiration ? Quels sont les créateurs qui vous inspirent ?

Mes collections sont inspirées des années 60, la période pendant laquelle je suis née. Je pense qu’on est imprégné par les influences qu’on subit très jeune. Quand j’étais petite, j’adorais regarder les magazines de haute couture. Cela me faisait rêver. Cela a forgé mon sens de la beauté. Inconsciemment le style des années 60, les mini-jupes, les formes géométriques, les empiècements techniques, les couleurs fortes se glissent dans mes créations. Mais évidemment tout le vécu se reflète dans les créations d’un artiste. Plus on voyage, plus on est ouvert d’esprit, plus on a d’inspirations diverses. Mes idoles sont les créateurs des années 60 : André Courrèges, Pierre Cardin, Paco Rabanne. Ils prônaient l’émancipation et la liberté des femmes. Leurs créations incarnaient la femme active, dynamique et sportive. Ils étaient avant-gardistes, mais les valeurs qu’ils défendaient restent d’actualité aujourd’hui.

On note chez Francini_K la singularité et l’originalité de certaines matières et aussi de grandes audaces comme vos spectaculaires chapeaux ou vos vestes à ailes de papillon. Qu’incarne le papillon pour vous ?  Est-ce une représentation de l’éternel féminin ?

Le papillon est omniprésent dans mes collections – et d’ailleurs dans le logo de la marque. Le papillon est l’incarnation de la beauté, des couleurs, de la liberté et de la joie…tout ce que je veux transmettre par mes créations. En plus, le papillon symbolise la métamorphose. La chenille passe par la chrysalide et sort en toute beauté de son cocon. C’est l’envol. Cette symbolique reflète parfaitement la transformation que j’ai subie en me convertissant de mon métier d’avocate à celui de créatrice de mode.

Vous revenez de la Fashion Week de New-York, qu’est-ce qui vous a le plus surprise là-bas ? Les gens de la mode ouvrent-ils leurs cœurs plus facilement que dans le milieu de la finance ?

C’est vrai qu’au premier moment, en arrivant à la Fashion Week, je me sentais étrangère, différente des autres, peut-être plus « normale » que beaucoup d’entre eux, n’ayant pas les cheveux mauves ni des semelles de 12cm, des collants volontairement cassés ou des faux cils exagérés. Mais c’est en effet ce qui me plaît beaucoup dans ce monde. Bien que les créateurs soient tous très différents, qu’ils aient des looks très variés et créent pour des gens tous singuliers, nous sommes quelque part, dans notre âme, tous pareils, nous constituons une communauté, nous partageons le même plaisir de créer, nous sommes artistes, nous nous comprenons, nous nous entraidons. Finalement, que ce soit dans la mode, dans la finance ou ailleurs, nous sommes tous des humains et nous sommes responsables de la qualité des relations que nous construisons.  J’ai toujours mis l’accent sur le côté humain dans mes relations de travail et on récolte toujours ce que l’on sème.

Que pensez-vous de certains accoutrements : un créateur a-t-il besoin de provocations pour imprimer sa marque, que les gens retiennent son nom ?

La provocation peut faire remarquer, mais ne suffit pas à elle seule pour que les gens l’adoptent. Les gens doivent pouvoir s’identifier avec une marque.

« La fripe, c’est la part de re-création qui est offerte, pour cela d’abord les vêtements m’émeuvent. Je lis sur les fringues comme d’autres dans le marc de café, je compare, théorise, réfléchis. Je préfère un bustier de la haute sur une femme moche qu’un top Kookaï sur une belle. Le chic et le charme s’achètent. Voilà la vraie justice. Les fringues comme les mouchoirs de papier sèchent les larmes ». (Christine Orban, Fringues, Albin Michel, 2002). Êtes-vous d’accord avec la romancière française ?

Je vénère la beauté et l’élégance. Ce sont des valeurs indispensables dans notre société. La quête de la beauté existe depuis toujours dans toutes les cultures. Mais la beauté, le charme et l’élégance ne s’achètent pas. Beauté et charme ne sont pas synonymes de luxe. L’élégance n’est pas une question de prix.  L’élégance est une attitude. Personne ne l’a aussi bien décrit que Coco Chanel en affirmant que « l’élégance c’est quand l’intérieur est aussi beau que l’extérieur ». Le plus beau vêtement ne peut embellir une personne qui se sent mal dans en son for intérieur, qui est malveillante, mécontente ou hésitante. Les achats de fringues ne réparent pas non plus les frustrations. On ne peut sécher ses larmes qu’en trouvant sa paix intérieure. Ensuite le charme et l’élégance s’installent tout seul.

Que révèle notre souci vestimentaire sur le plan du respect de soi ? Est-ce plutôt un respect des autres Thorstein Veblen écrivait dans Théorie de la classe de loisir : « Le besoin d’habillement est éminemment un besoin supérieur et spirituel. »[1]

L’élégance et la beauté ont des effets psychologiques sur nous et sur les gens que nous fréquentons. Elles constituent en effet une des clés de notre réussite personnelle. D’abord il s’agit du respect de soi. Je reviens à l’affirmation que l’élégance est une attitude. C’est une question d’amour-propre, d’être en harmonie avec soi-même, d’admettre qu’on le vaut bien. Ensuite, le respect de vous-même vous apporte le respect des autres. Si vous vous vous aimez et vous vous mettez en valeur, vous rayonnez et vous attirez les autres. Une attitude élégante fait que les gens vous remarquent, vous respectent, vous adorent, vous suivent et ne vous oublient plus. 

Quel serait votre rêve pour Francini K ? Que la marque vous survive ?

C’est un combat intérieur difficile entre la nécessité commerciale et le désir de faire ce qu’on a vraiment envie de faire, c’est-à-dire rêver, imaginer, laisser libre cours à ses inspirations et créer dans son petit atelier. Bien sûr l’idée de devenir – peut-être – un jour célèbre et que ma marque me survive, m’effleure parfois.  Mais l’activité créative requiert une certaine distance à cela. Ainsi beaucoup d’artistes sont morts pauvres et sont devenus célèbres seulement après leur mort.

On dit que l’art est pionnier des grandes révolutions de la société, la mode est évidemment concernée, peut-elle faire évoluer la tolérance ?

La mode devance de nombreux mouvements sociaux, tels que l’émancipation de la femme ou le mouvement LGBTQIA+. C’est un rôle que la mode peut et doit jouer. La mode est un moyen qui arrive à toucher et à regrouper énormément de monde, au-delà des frontières géographiques et politiques. Il est important que chacun reste libre de décider de la tenue vestimentaire qui correspond à sa personnalité.  C’est une liberté d’expression. Lors de la journée internationale de la femme, je voyais beaucoup de messages sur les réseaux sociaux qui rappelaient le droit des femmes de porter des mini-jupes. Il est en effet triste qu’il reste nécessaire de le rappeler.

Nos sociétés étant multiculturelles, et chaque être humain étant unique, croyez-vous saine l’uniformisation des tenues, ou bien chaque catégorie de femmes doit-elle porter les vêtements qui lui ressemblent vraiment ? Peut-il exister une universalité de vêtements ?

Chacun doit développer son propre style qui correspond à sa personnalité, au lieu de suivre aveuglement des tendances éphémères. A part les considérations écologiques (les vêtements trop tendance sont généralement le produit de la fast fashion) un style personnel va de pair avec charisme et personnalité.

À travers votre ligne de vêtements, y a-t-il des valeurs que vous aimeriez transmettre ? Francini_K a-t-elle le souci écologique ? Des engagements humanistes ?

Bien sûr. Tout d’abord, je suis une adepte de la slow fashion. La longévité des vêtements Francini_K est garantie par leur style classique et les tissus de qualité. Pour les matières techniques, j’essaie de trouver des matières recyclées. Et la production en Europe garantit des rémunérations justes et des acheminements raccourcis. J’ai eu l’occasion de travailler avec des réfugiées. Cela me fait chaud au cœur de les voir heureuses de pouvoir contribuer à mon projet d’entreprise. Dans la mesure du possible j’emploie aussi des stagiaires. L’avis des jeunes m’importe beaucoup. C’est important de donner une chance à d’autres de se développer, surtout dans un domaine qui peut paraître assez intangible aux jeunes.

Propos recueillis par Marc Alpozzo


[1] Cité en épigraphe de Fringues par Christine Orban.

Francine Keiser, exemple réussi de la reconversion professionnelle après 55 ans

Après 50 ans la reconversion professionnelle est-elle encore possible ?

Marc Alpozzo et Francine Keiser

Entretien avec Francine Keiser

À l’heure où une très grande partie des Français se mobilisent contre la réforme des retraites et le rehaussement de l’âge légal de 62 à 64 ans, refusant obstinément de travailler 24 mois supplémentaires dans leur vie, cette hostilité manifeste au travail étonne et interroge tout autant. La valeur-travail serait-elle devenue désuète ?
C’est en tout cas une question qui mérite d’être posée en ces temps de crises majeures, économique, écologique et existentielle. On reproche souvent aux salaires, à juste titre, d’être trop bas, de ne plus suivre le coût de la vie, et aux emplois d’être vidés de leur sens, ce qui conduit beaucoup de Français à ne plus vouloir travailler, ou bien à se reconvertir dans une activité de leur choix, plus proche de leurs aspirations initiales.
Est-ce si irréaliste ? Peut-on rêver de se reconvertir et de travailler mieux, dans un métier plus en accord avec sa personnalité ? Y a-t-il un âge limite à la reconversion. Francine Keiser a changé radicalement de voie, et a accompli une reconversion réussie à plus de 55 ans. C’est une personnalité atypique, avec deux parcours professionnels très opposés mais réussis toutefois. Une inspiration possible pour l’ensemble d’entre nous.

A l’heure où de nombreux Français en colère manifestent contre le report de l’âge de la retraite à 64 ans – nouvelle loi qui vient d’être promulguée par Emmanuel Macron – vous êtes l’exemple inverse puisque vous venez de démarrer après 55 ans une seconde vie professionnelle. Vous ne semblez pas prête à vouloir cesser de travailler.

Avez-vous d’ailleurs l’impression de travailler depuis que vous êtes créatrice de mode ?

Je ne perçois absolument pas mon travail créatif comme étant du travail. C’est une flamme intérieure qui me pousse et qui ne s’éteint jamais. Une énergie me porte. C’est mon ADN. Ma reconversion est un grand épanouissement. Mon cerveau n’est jamais au repos. Le matin, mes premières pensées de la journée vont aux créations que je veux réaliser. C’est mon ikigai, comme disent les Japonais – ce qui me fait me lever le matin.  S’ensuivent toutes les activités autour de la mise en œuvre, la production, le financement, la commercialisation et la distribution. C’est le « mal nécessaire » pour donner une existence à mes créations, pour les partager avec le reste du monde, pour les faire vivre… survivre. C’est vital pour pouvoir continuer. Ce ne serait pas juste de dire que je ne le perçois pas comme un travail. Ma nouvelle activité requiert beaucoup d’efforts et des tâches pas toujours les plus amusantes. Il y a des hauts et des bas à gérer. Mais ce sont mes créations qui motivent mon travail et c’est le travail qui honore mes créations et qui me permet de continuer à créer. Un ensemble vertueux !

Dans Lettres à un jeune poète, Rilke disait « Une œuvre d’art est bonne quand elle est née d’une nécessité ». Avocate d’affaires à succès jusqu’à très récemment, votre prestigieuse carrière fait rêver beaucoup de gens. Et donc vous avez fait le choix de tout quitter pour vous jeter dans l’aventure de la création d’une entreprise de prêt à porter de luxe. Qualifieriez-vous cette réorientation de lubie ou d’impérieuse nécessité ?

La créativité est le fruit d’une nécessité de s’exprimer. C’est un cri, une libération, un envol. La mode est un art, chaque pièce créée est une œuvre d’art. Le créateur de vêtements, comme tout autre artiste, a une histoire à raconter. Il y met son âme. Chaque pièce porte l’ADN du créateur. La création n’est achevée qu’au moment où je ressens une parfaite harmonie entre la pièce et moi-même ; un calme s’installe.  Une bonne collection est celle dans laquelle on reconnaît au premier coup d’oeil l’ADN du créateur qui constitue un fil rouge.

Une fois qu’on commence à commercialiser ses créations, on fait face à l’influence de l’extérieur. Les gens me demandent pourquoi je ne fais pas, dans une prochaine collection, ceci ou cela. C’est très tentant, c’est un dilemme, parce qu’on veut plaire…et il faut aussi gagner sa vie. Je résiste aux pressions. Je ne supporterais pas que le fruit de mon travail ne soit pas 100% moi-même. Et puis je réalise, mes créations plaisent aux autres parce qu’elles reflètent quelque chose d’inexplicable, quelque chose qu’ils ressentent mais qu’ils n’arrivent pas à décrire.

La décision de changer de milieu professionnel mûrissait-elle en vous depuis longtemps ? Quel fut le déclic pour vous lancer ?

C’est une promesse que je me suis faite à moi-même, relativement tôt dans ma carrière d’avocate, que je changerai de métier à la moitié de ma vie. Je ne voulais pas, deux jours avant ma mort, être confrontée à la question « Comment aurait été ma vie, si j’avais fait d’autres choses ? » Peut-être mon serment de jeunesse a-t-il été motivé par une leçon de vie que j’ai retirée du roman magnifique « Train de nuit pour Lisbonne » de Pascal Mercier. Il y décrit l’agonie d’un homme lorsqu’il se rend compte qu’il n’aura plus assez de temps à vivre pour apprendre à jouer sur son Steinway, qu’il y a des expériences non vécues qui auraient rempli sa vie s’il les avait tentées et sans lesquelles sa vie restera à jamais incomplète. Je prenais ma promesse très au sérieux et je n’avais aucun doute que je la tiendrais. Par contre, lorsque la date approchait, je commençais à en parler dans mon entourage, et personne ne me prenait au sérieux. On pensait que c’était un état d’âme, une lubie. Plus tard, quand cela s’est concrétisé (et je devais vraiment me battre pour me faire entendre), personne ne me comprenait. Personne ne me soutenait dans ma décision. J’avais l’impression d’être laissée seule contre le courant. J’ai résisté et j’en suis tellement fière et heureuse maintenant.

En vous inscrivant en CAP couture après des années passées à travailler chez Linklaters, avez-vous eu l’impression de laisser derrière vous toute votre vie d’avant ? Ou avez-vous réussi la fusion entre vos deux mondes, les affaires et la mode ?

J’ai aimé la profession d’avocat, je l’ai exercée avec passion. Je l’ai quittée au moment où j’avais atteint le sommet de ma carrière, pour goûter à d’autres aventures. Pour me concentrer sur toutes les passions que je ne pouvais pas assouvir pendant l’exercice de ce métier. J’avais tout réussi et j’ai tout laissé derrière moi. Pour se reconvertir, il faut couper le cordon, il faut lâcher prise complètement. C’est un processus qui prend du temps. Il faut être en accord avec soi-même. Pour moi, la reconversion est achevée. Je me sens 100% créatrice, 100% artiste, mais plus avocat. Je vis une deuxième vie.

(Mon passé d’avocat d’affaires est certes d’une grande aide, notamment au niveau de la gestion de l’entreprise.  J’étais dans le comité de gestion d’un cabinet international. Pour moi, les principes de gestion restent les mêmes : avoir des objectifs clairs, définir les stratégies commerciales, gérer les risques, mener des équipes, innover. Ce qui est radicalement différent, c’est le côté artistique. L’artiste ne se pose pas de limites quand il crée.)

Dans La tyrannie du divertissement, le fondateur de l’Institut Sapiens Olivier Babeau expose de manière convaincante la manière dont la société actuelle utilise son temps libre de manière de plus en plus superficielle, en se contentant de divertissements plutôt que de chercher à s’enrichir ou à apprendre. Au fond, avez-vous souhaité une seconde vie professionnelle pour échapper à ce funeste sort qui est la conséquence de notre société de consommation ?

Je suis d’avis que tant qu’un être humain a le désir d’apprendre, il reste jeune. Apprendre, c’est l’envie d’évoluer et de continuer. Celui qui ne ressent plus le besoin d’apprendre se rapproche de la mort. J’ai toujours eu beaucoup d’intérêts différents et, même si je n’étais pas décidée sur l’activité que je voulais poursuivre à l’issue de ma première carrière, une chose était sûre : je voulais à nouveau étudier. Je suis excitée de découvrir des nouvelles choses, des nouvelles sensations, des nouvelles satisfactions, une nouvelle forme d’épanouissement. Je pense que je serais capable d’apprendre 1000 choses complètement différentes. Tout s’apprend. Inutile d’envier les autres qui savent faire quelque chose que nous ne maîtrisons pas. Il faut juste s’y coller studieusement ! Peut-être que le défi est relevé à présent : je sais de quoi je suis capable. Et qui sait, peut-être la couture n’est-elle pas mon dernier défi ?

Si le stress est présent, mais différent dans sa nature à présent, diriez-vous qu’il est plus facile à supporter parce que vous avez le sentiment d’avoir suivi votre vocation laissant s’exprimer votre nature profonde ?

Tant qu’on fait ce qu’on veut faire, ce qu’on croit juste de faire et tant qu’on a la main sur ce qu’on fait, il n’y a pas de stress. Le stress découle des attentes qu’ont les autres de vous, de la peur de ne pas arriver à satisfaire ou à plaire, de ne pas réussir.

Les anciens Romains disaient « Aut liberi, aut libri » (« Nos livres sont nos enfants »), une manière de se projeter dans l’éternité, de laisser une partie de nous intime nous survivre. Francini_K est en quelque sorte votre bébé. Votre nouvelle vie d’entrepreneure donne-t-elle un sens supérieur à votre vie car elle vous permet de transmettre vos goûts artistiques ?

Dès qu’on crée, on concrétise une idée, on donne naissance à une œuvre. Elle existe, sous une forme ou une autre. Elle inspire, elle influence, elle est sujette à critiques, elle est copiée, elle rend heureux ou triste. Elle existe. Elle subsiste. Ce qui a été créé ne peut plus disparaître. Donner existence à une œuvre crée une immortalité. Oui, je pense que cela donne un sens supérieur à ma vie.  

La question de savoir si vous auriez pu directement vivre de votre art, en tant que créatrice de mode, vous a-t-elle effleurée ? Regrettez-vous vos années de droit ?

Je n’ai jamais rien regretté dans ma vie. Quand je fais un choix, il est motivé et je l’assume. J’ai adoré ma carrière d’avocate. Elle m’a formée, elle m’a épanouie, elle a fait de moi la femme que je suis maintenant. Je n’aurais pas voulu rater cette expérience de vie. Si j’avais commencé comme créatrice de mode à 20 ans, je ne serais pas la même personne aujourd’hui, mes créations seraient différentes. Je serais peut-être mondialement connue ou j’aurais abandonné, faute de succès. J’aurais peut-être déjà entamé ma deuxième carrière comme monitrice de ski, auteur de livres ou restaurateur. On fait des choses parce qu’on est une personne à un moment donné, à un endroit donné. Mais je ne me pose jamais cette question. Comme je ne me pose pas non plus la question de savoir s’il aurait été préférable d’avoir rencontré mon amour 20 ans plus tôt. On ne peut pas aller en arrière.

Propos recueillis par Marc Alpozzo

Francine Keiser a fait une maîtrise en droit des affaires à l’Université de Paris I, Panthéon Sorbonne et a vécu une carrière de plus de 30 ans comme Avocat à la Cour au Barreau de Luxembourg, associée dans un cabinet international (Linklaters). À 55 ans, elle décide de changer radicalement de vie et fonde Francini_K, une marque de prêt à porter de luxe pour femmes conçue au Luxembourg, produite en Europe. Déjà sélectionnée aux Fashion Weeks de Luxembourg et de New-York.

 

Francine Keiser et Alain Schmoll racontent leur reconversion professionnelle réussie sur Radio Notre Dame

Réécoutez l’émission : https://radionotredame.net/emissions/enquetedesens/13-06-2023/

Comment gagner le pari de la reconversion professionnelle ?

13.06.23

Francine KEISER, ancienne avocate, elle a fondé et créé « Francini_K », une marque de prêt à porter de luxe conçue au Luxembourg, produite en Europe.

Alain SCHMOLL, après avoir mené une carrière de dirigeant et de repreneur d’entreprises, il a créé un blog littéraire et publie des critiques sur Babelio sous le pseudonyme d’Archie. Il a écrit des ouvrages de fiction : « La trahison de Nathan Kaplan » est son quatrième roman.

Thierry DUBOIS, s’intéresse depuis plus de 30 ans à l’évolution de l’être humain depuis les origines ainsi que les découvertes sur le fonctionnement du cerveau. Coach de cadres et dirigeants depuis 20 ans, il développe sa compréhension de la réussite par son travail sur les talents qu’il utilise comme clé de succès dans ses accompagnements. Il a édité chez Eyrolles, en 2015, et réédité chez Gereso en 2022 « A la découverte de mes talents »

Francine Keiser remarquée par FEMMES MAGAZINE

FRANCINE KEISER : « J’AI TOUJOURS ÉTÉ FASCINÉE PAR LES DÉFILÉS »

Ancienne avocate d’affaires, Francine Keiser a laissé ses dossiers pour lancer sa marque de mode, largement inspirée des années 60, Francini_K. Et puisqu’elle ne fait jamais les choses à moitié, moins de 12 mois après la sortie de sa première collection, la styliste a pris part à la Fashion Week de New York. Elle nous raconte cette folle aventure entre découverte de la couture et moments suspendus.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de lancer Francini_K ?

C’est une longue histoire… J’ai une longue carrière d’avocate derrière moi, j’ai exercé ce métier pendant plus de 30 ans. Ce travail ne vous permet pas de vous dégager beaucoup de temps pour vous. Pourtant, j’ai toujours eu énormément de centres d’intérêt : l’art, la mode, la cuisine, le sport, la philosophie… Il y avait tellement de domaines qui m’intéressaient et je mourrais d’envie d’y consacrer du temps. Alors, un jour, je me suis fait la promesse qu’à la moitié de ma vie, je me donnerais la possibilité d’entamer une deuxième vie. Lorsque j’ai sauté le pas, je dois avouer que ce ne fut pas un jeu d’enfants. Au début, mes associés au cabinet et mon entourage n’étaient pas très compréhensifs. Mais j’ai persisté et j’ai finalement réussi à changer de vie. Dans un premier temps, je ne me suis pas vraiment fixé d’objectifs. Je souhaitais garder une certaine liberté pour décider ce que je souhaitais faire. Et cela a commencé plutôt simplement.

Vous étiez pourtant loin du monde de la mode… Quel a été l’élément déclencheur ?

Je souhaitais faire de l’upcycling de mes vêtements. J’ai donc dû apprendre à coudre. Cela m’a énormément plu, je me suis très vite inscrite dans une école de mode à Paris. C’était au début du confinement, j’ai donc réalisé mon cursus à distance. Dans cet établissement, comme dans toutes les écoles de mode, les élèves ont l’opportunité de participer à un défilé de mode. Je me suis évidemment inscrite et j’ai été sélectionnée pour participer au concours. Et je l’ai gagné ! Je ne m’y attendais pas du tout, d’autant que j’étais en première année. Il y avait des concurrents avec beaucoup d’expérience. C’est là que tout a débuté. Avant ce concours, l’idée de créer ma propre marque de couture ne m’avait pas encore traversé l’esprit. Alors que j’avais réalisé quelques pièces pour le défilé, mes proches m’ont vivement encouragée à me lancer.

« Mes collections sont à la fois classiques et originales »

Au début, je n’étais pas vraiment pour. La mode reste un monde à part. Finalement, je me suis dit que c’était une opportunité en or. En 2021, j’ai trouvé une maison de production et tout allait très vite. J’ai sorti ma première collection en avril 2022, sur mon site internet (www.francinik.com). J’ai ensuite ouvert mon propre magasin, en septembre de la même année, à Luxembourg. J’ai trouvé ce local magnifique, niché dans une maison du XVIIIe siècle, un peu par hasard et je n’ai pas hésité une seule seconde à m’y installer. Ensuite, j’ai participé à la Fashion Week de Luxembourg. Je trouve que c’est très important de présenter ma collection localement.

Il s’est passé très peu de temps entre le lancement de votre première collection et l’ouverture de votre magasin à Luxembourg. Vous êtes de nature fonceuse, n’est-ce pas ?

J’estime qu’il est important de se remettre en question, mais il est aussi essentiel de prendre le train en marche. Parfois, il est bon de prendre des risques. J’ai une belle expérience professionnelle derrière moi ce qui permet de prendre des décisions rapidement et de les assumer. Il faut se donner les moyens d’atteindre les objectifs fixés.

Comment définiriez-vous le style Francini_K ?  

Mes créations sont inspirées des années 60, et aussi du style de mon idole : André Courrèges. Il y a toutes ces robes trapèzes, colorées. Mes collections sont à la fois classiques et originales. Elles sont classiques, car les pièces sont épurées et simples à porter à tous les âges. Ce sont des pièces mi-saison, réalisées à partir de matières premières de qualité. Et même si je travaille des tissus magnifiques, j’apporte toujours une touche d’originalité. Je réalise des modèles relativement tendance, avec des empiècements miroités notamment. J’apprécie particulièrement combiner des matières techniques modernes avec des tissus plutôt classiques comme la soie ou la laine. Cela rend ma mode originale et atypique. Ces vêtements restent très confortables et peuvent être facilement portés toute la journée. C’est important pour que les femmes puissent être belles et rayonnantes à toute heure, avec des baskets ou des talons.

Une mode inspirée des années 60… Qu’est-ce qui vous plaît tant dans cette époque ?

C’est une très bonne question et je ne suis pas certaine de pouvoir y répondre. Je suis née dans les années 60 donc je n’ai pas vraiment vécu consciemment cette époque. Mais je me rappelle, lorsque j’étais jeune, nous avions toujours à la maison des magazines de mode. J’ai toujours été fascinée par les photos des défilés et des couturiers présentes dans ces revues. Je trouve aussi que c’était une époque mode très féminine. Il y a eu l’invention de la minijupe par André Courrèges. Il y avait énormément de couleurs. De nos jours, il y a de moins en moins d’élégance. J’aimerais redonner aux femmes l’envie de s’habiller avec classe.

Quel est votre processus créatif ? Comment une pièce prend-elle vie dans votre tête ?

Souvent, il m’arrive, dès mon réveil, de faire mes croquis, car j’ai énormément d’idées. J’ai comme des flashs de vêtements. Je les dessine et je les retravaille pour finaliser ma création. Je fais ensuite des prototypes avec les tissus que j’aime utiliser. J’en réalise plusieurs jusqu’au moment où je fixe mon idée. C’est un processus relativement long, je me laisse le temps de faire toute la partie création. Je travaille avec une société parisienne qui s’occupe de la digitalisation des patrons et des gradations. Nous faisons ensuite des essayages, et après des semaines, voire des mois, nous entamons la production.

Vous produisez l’ensemble de votre collection en Europe, en quoi est-ce important pour vous ?

D’un point de vue écologique et économique, il est important de garder une production européenne. L’autre raison c’est que le savoir-faire européen n’est plus à démontrer. Les tissus sont d’une grande qualité. Les créations Francini_K prennent vie en Roumanie, les ateliers de couture locaux ont une immense expertise. Je ne suis pas certaine de retrouver une même qualité ailleurs.

Moins de 12 mois avant le lancement de votre première collection, vous avez participé à la Fashion Week de New York. Quelles émotions vous ont traversée sur le podium ?

En février, j’ai pris part à la Fashion Week de New York. C’était époustouflant, au-delà de mes espérances. En réalité, participer à cet événement était mon accomplissement ultime. C’était presque irréel. Je ne m’imaginais pas que cette semaine mode générait autant de festivités. Dans la ville, il y a plus d’une centaine de défilés. Les mannequins font des shootings dans les rues. Toute la ville est sous le sigle de la Fashion Week. J’étais déjà extrêmement contente d’en faire partie. En ce qui concerne le défilé en lui-même, nous étions hyper excités. J’ai participé à un défilé nommé « The Ones to Watch », destiné aux jeunes créateurs. Malgré une montée de stress avant le top départ, tout s’est bien passé. Et finalement, après le passage de mannequins, je suis montée sur scène pour saluer le public. C’était un moment hors du temps, tout à fait exceptionnel.

« Participer à la Fashion Week de New York était mon accomplissement ultime »

Justement, si on remonte en 2021, est-ce que vous vous attendiez à un tel succès ?

On ne peut jamais savoir comment cela va évoluer. Au départ, il faut bien avoir à l’idée que je ne savais pas vraiment ce que je souhaitais faire de ma deuxième vie. J’adore rêver, j’imagine toujours les meilleurs scénarios. Lorsque je regarde en arrière, je me rends compte de toutes les étapes franchies.

Quels sont les projets de la marque ?

La barre est très haute ! J’ai envie de faire d’autres Fashion Week, j’ai confirmé ma présence à celle qui se déroulera au Luxembourg. Je suis donc en train de travailler sur mes futures collections. J’aimerais beaucoup participer à la Fashion Week de Paris. Grâce à ma participation à celle de New York, j’ai un point de vente dans la ville. Je vais également ouvrir une boutique à Paris et un autre magasin éphémère à Sorrento, en Italie, pour quatre mois.

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L’Essentiel magazine consacre sa une à Francine Keiser

FRANCINE KEISER«Pour un créateur, avoir un site Internet ne suffit pas»

LUXEMBOURG – Francine Keiser, fondatrice de la marque de prêt-à-porter de luxe Francini K, est cette semaine l’invitée de l’émission «La Story», sur L’essentiel Radio.

francini_k

La séquence du 28 avril

Dans sa boutique, Francine Keiser ouvre sa porte aux autres créateurs. «En tant que nouvelle créatrice, je vois combien il est difficile d’avoir un point de vente physique, de la visibilité, explique la styliste. Proposer un site Internet ne suffit pas. Les créateurs ont besoin d’un endroit où on peut toucher leurs vêtements, les essayer».

La Luxembourgeoise indique que sa collection est abordable. «Il y a vraiment un bon rapport qualité-prix», assure-t-elle.

«Cette chanson m’a marquée quand j’étais une petite fille, et plus tard lors des soirées»

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La séquence du 27 avril

Francine Keiser a participé en février à la Fashion Week de New York. «Je rêvais de la faire, confie la styliste. J’avais déposé ma candidature et j’ai été acceptée dans le défilé des nouveaux créateurs. Cela m’a procuré une joie immense».

Pour ses shootings, l’ancienne avocate dit avoir toujours fait appel à des mannequins du Luxembourg.

«J’ai choisi cette chanson pour ma première Fashion Week à Luxembourg, elle symbolise la victoire»

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La séquence du 26 avril

Francine Kaiser rappelle que mener une aventure comme celle qu’elle a décidé de mener demande de prendre quelques décisions difficiles, notamment pour une novice. «Avant de me jeter à l’eau, j’ai quand même réfléchi. Le monde de la mode est très bien peuplé et c’était un énorme défi», confie l’avocate devenue styliste.

Quitter son job d’avocate pour se lancer dans la mode n’a pas été compris de tous et a rendu sa décision encore plus difficile, mais Francine évoque le soutien qu’elle a reçu de la part de son entourage. «Tout le monde m’a dit de ne pas lâcher, de continuer. Je me suis dit que si je ne le faisais pas maintenant, je ne le ferai jamais», explique celle qui a produit sa première collection, il y a seulement douze mois.

La séquence du 25 avril

Selon Francine Kaiser, les femmes ne devraient pas devoir choisir entre l’élégance et le confort. «Le confort est indispensable. Ce ne l’était peut-être pas dans le passé, mais maintenant, ça l’est. Et c’est justifié, il faut être à l’aise dans ses vêtements» affirme la styliste, dont la boutique est située dans la vieille ville.

Pour Francine Kaiser, l’élégance est une question d’attitude. «Je souscris à la pensée de Coco Chanel, qui dit que l’élégance,  »c’est quand l’intérieur est aussi beau que l’extérieur »».

«La musique est géniale et j’adore Johnny Depp, qui est extraordinaire dans le film»

La séquence du 24 avril

Après plus de 30 ans de carrière d’avocate, Francine Keiser a quitté le cabinet où elle était associée pour se lancer dans le monde de la mode en tant que styliste.

«Je n’ai pas changé d’activité du jour au lendemain, cela se planifie», confie la Luxembourgeoise, qui ajoute que «la vie est trop courte pour n’avoir qu’une seule expérience professionnelle».

«C’est le premier disque que je me suis acheté, en le réécoutant ça me fait quelque chose»

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(L’essentiel)

Francine Keiser, fondatrice et la créatrice de Francini_K

La Balustrade de Guilaine Depis vous propose pour la période janvier / juin 2023 : 

Francine Keiser, fondatrice et la créatrice de Francini_K (https://www.francinik.com/)une marque de prêt à porter de luxe conçue au Luxembourg, produite en Europe.
Pour interviewer Francine Keiser, merci de contacter guilaine_depis@yahoo.com / 06 84 36 31 85
 
  Francine
 
« Les femmes ne devraient pas avoir à choisir entre être élégantes ou confortables (…) Ma mode est colorée et inspirante, pour les femmes actives qui veulent se sentir belles et heureuses tout au long de la journée. » Francine Keiser
Inspirée par les années soixante, la première collection de Francini_K est composée de robes de soirée glamour qui allient tissus classiques et matériaux techniques, ainsi que de tenues décontractées chic. 
Ses looks structurés, courts, élégants subliment les formes de la femme.
Les vêtements Francini_K sont sobres par leur dessin géométrique, joyeux par leurs couleurs et sensuels par la qualité de la laine et de la soie italiennes.
 
Pourquoi cette reconversion professionnelle fulgurante ?
Pour vivre de sa passion créative 
Pour apporter aux femmes les vêtements à la fois beaux et pratiques dont elle rêvait et qui lui faisaient défaut dans sa carrière d’avocate.
 
Avant d’arriver là, Francine Keiser a fait une maîtrise en droit des affaires à l’Université de Paris I, Panthéon Sorbonne et a vécu une carrière de plus de 30 ans comme Avocat à la Cour au Barreau de Luxembourg, associée dans un cabinet international (Linklaters). 

Dans sa deuxième vie, la créativité la fait continuer à parcourir le monde avec une mission bien différente : présenter sa mode aux Fashion Weeks aux quatre coins du monde.

PARCOURS PROFESSIONNEL MODE

Février 2023 : participation à la New York Fashion Week

Octobre 2022 : participation à la Luxembourg Fashion Week (extrait https://youtu.be/JoFvNiE1XEQ)

Septembre 2022 : ouverture de la Boutique Francini_K à Luxembourg-Ville pour célébrer la création de la marque

2021 : 1ère place au défilé Top Skill à Paris

2019- 2022 : formation CAP mode-vêtement flou, Lignes & Formations, Montrouge/Paris, lauréate 2021 section mode

Article de presse

les liens vers la version intégrale et une version courte de la video du défilé de la Luxembourg Fashion Week (octobre 2022)