Mon interview par Lettres Capitales

Festival littéraire de Cabourg. Dialogue avec Guilaine Depis, directrice de l’agence Balustrade

Le festival littéraire de Cabourg, qui tiendra sa première édition cette année du 23 au 24 octobre, se veut un événement culturel à la hauteur de la tradition proustienne de la ville. Il sera dédié aux livres, mais pas seulement, d’autres domaines artistiques et intellectuels pourront contribuer à la création des ponts entre tous ces horizons. Pendant ces deux jours, 60 auteurs participeront à des sessions de dédicaces et à de débats lors des tables rondes qui se tiendront au Casino de la ville.

Dialogue avec Guilaine Depis, attachée de presse et directrice de l’agence Balustrade (http://guilaine-depis.com)

L’organisation de la première édition du Festival littéraire de Cabourg a été confiée par la Mairie de cette ville à Balustrade, votre entreprise. Comment se sont passées les discussions et que représente pour vous ce nouveau défi ?

Balustrade aimant plus que tout travailler sur le long terme et dans la fidélité avec ses différents clients, il est essentiel de rappeler comment j’ai connu le maire de Cabourg, Tristan Duval. En 2013, j’exerce déjà le métier d’attachée de presse depuis 7 années dans des maisons d’édition petites par leurs productions, mais d’un très grand prestige au point de vue intellectuel et littéraire (Editions Des femmes puis Editions de l’EHESS) lorsque je suis cooptée par Eric Pacheco, un ami de longue date, dans l’équipe de la Fête de la Philo. On me confie les relations presse de ce superbe événement national dont Jacques Attali, Elisabeth Badinter et Luc Ferry sont les Parrains et Raphaël Enthoven, Charles Pépin et Olivier Pourriol les principales vedettes. Cette Fête de la Philo était coproduite par l’agence de communication Community dirigée par Tristan Duval. C’est ainsi que Tristan Duval a pu remarquer mon entregent, mon dynamisme et mon sérieux dans le travail.

Dès ce moment, a germé dans son esprit l’idée de me confier les rênes de la littérature dans sa ville. En 2016, j’ai eu un premier contrat avec la Mairie de Cabourg pour collaborer à son Salon du Livre. Tristan Duval m’avait alors fait la promesse de me confier un jour la programmation totale de son événement littéraire pour lequel il a de grandes ambitions. C’est un homme habitué à viser très haut et à se donner les moyens de réaliser ses rêves, pour les habitants de sa ville comme pour son entourage professionnel. Il est époustouflant de créativité et d’audace. Je crois aussi que lire mes nombreux textes sur facebook, où je suis remarquée pour mes positions courageuses et tranchées, pas forcément conformes à la bien-pensance, mais toujours ouvertes, dans le respect et le débat d’idées avec autrui a contribué à le persuader que nous avions suffisamment de similitudes dans nos valeurs et nos goûts pour travailler ensemble. Je me sens très honorée de sa confiance et à mon tour je dois tout faire pour être digne de la liberté avec laquelle il m’a laissée organiser ce premier Festival littéraire. Ce contrat pour Balustrade est la promesse que Tristan Duval m’avait faite dès 2016, ce qui prouve que comme moi, il est fiable, avec le souci de respecter une parole donnée.

Mon investissement pour établir la programmation, trouver les sujets des tables rondes et les animer se situe dans le prolongement de l’émission littéraire « Les Livres au cœur » que j’avais sur la Chaîne de télévision ArtLive en 2018. C’est une fabuleuse opportunité pour Balustrade : un gain inestimable en visibilité, en notoriété et en réseau dont bénéficieront tous mes clients. Avoir une attachée de presse en vue attire forcément davantage l’attention sur eux aussi.

Il s’agit donc de la programmation, du choix des participants et de l’animation de cet événement. Mais d’abord, quel est le thème central de cette première édition du festival ?

Ce Festival littéraire est un nouvel événement, nouveau format, nouveau découpage horaire. Il fait en 2021 ses premiers pas. Balustrade a dressé les grandes lignes du nouveau format. La Mairie de Cabourg et moi-même avons décidé cette année de le placer sous le signe de l’enfance. Mais c’est dans une acception très large que nous l’entendons : quand on cherche bien, l’enfance est partout : y compris dans la Cancel Culture ! « Que transmettre aux enfants de demain ? » relie par exemple de manière très directe l’épineuse question de la Cancel Culture à l’enfance. Cette Cancel Culture concerne tous les enfants d’aujourd’hui et de demain.

Parlons ensuite de la programmation. Que contiennent ces deux jours de samedi et dimanche, 23 et 24 octobre ?

Tout d’abord, le samedi matin, seront remis deux Prix littéraires à la Villa du Temps retrouvé :

Le Prix “Cabourg du roman”, organisé par l’association Les Amis de Cabourg, sera remis par le Président du Jury, Monsieur Gérard de Cortanze, à Adélaïde de Clermont-Tonnerre pour son roman “Les Jours heureux”, paru aux éditions Grasset.

Les membres du jury sont : Gérard DE CORTANZE, président, Virginie BLOCH-LAINÉ, Georges-Olivier CHÂTEAUREYNAUD, Stéphanie DES HORTS, Christine GOÉMÉ, Danièle HAIMOVICI, Claire LÉOST, Anne MICHELET, Jean-Claude PERRIER, Patricia REZNIKOV, Joël SCHMIDT et Catherine SICARD.

Les livres de la sélection 2021 sont : Dominique Bona, Divine Jacqueline, une vie de la comtesse de Ribes (Gallimard), Gilles Martin-Chauffier, Le dernier tribun (Grasset), Adelaïde de Clermont-Tonnerre, Les Jours heureux (Grasset), Stéphane Heaume, Sœurs de sable (Rivages), Stéphane Hoffman On ne parle plus d’amour (Albin Michel), Maylis de Kerangal, Canoës (Verticales), Etienne Kern, Les Envolés (Gallimard), Matthieu Mégevand, Tout ce qui est beau (Flammarion), Yasmina Reza, Serge (Flammarion) et Delphine de Vigan, Les Enfants sont rois (Gallimard)

Le Prix du Cercle Proustien dit “Madeleine d’Or”, organisé par l’association du Cercle Littéraire Proustien de Cabourg-Balbec, sera décerné par la Présidente du Jury, Madame Evelyne Bloch-Dano au lauréat dont nous découvrirons le nom à l’ouverture du festival. Il est décerné tous les deux ans à une œuvre en français permettant soit la promotion de l’œuvre de Marcel Proust, soit son étude et son approfondissement.

Les membres du jury sont : Marie-Hélène AZIBERT, Jérôme BASTIANELLI, Evelyne BLOCH-DANO, Jérôme CLEMENT, Elyane DEZON-JONES, Laurent FRAISSE, Luc FRAISSE, Emmanuelle LE BAIL, Jérôme PRIEUR.

Les livres de la sélection 2021 sont : Philippe Blay, Reynaldo Hahn (Fayard), Gérard Desanges, Proust et la politique (Classiques Garnier), Jean-Paul Henriet,  Proust à Cabourg (Gallimard), Laure Hillerin, A la recherche de Céleste Albaret (Flammarion), Jean-Marc Quaranta, Un amour de Proust Alfred Agostini (Bouquins) et Hélène Waysbord, La chambre de Léonie, préface de Jean-Yves Tadié  (Le Vistemboir)

Après le déjeuner, dès 14h, auront lieu simultanément les dédicaces au rez-de-chaussée du Casino et les tables rondes à l’étage jusqu’à 19h15. De 19h15 à 20h un moment unique, récital à deux voix sur l’amour, nous sera offert par Leili Anvar et Frédéric Ferney. L’ensemble des écrivains rejoindra alors la Villa du Temps retrouvé pour un cocktail dînatoire.

Le dimanche, des tables rondes auront lieu à l’étage du Casino de 10h30 à 12h30 ; puis de 14h à 17h. Tandis que des auteurs dédicaceront de 14h à 18 au rez-de-chaussée comme la veille.

Près de 60 écrivains participent tout au long de ces deux jours. Qui sont-ils, comment les avez-vous choisis ? Pouvez-vous nous donner quelques exemples de personnalités qui seront présentes ?

J’ai prioritairement sélectionné des écrivains comme Eric Poindron ou Marie-Jo Bonnet que j’admire depuis des années, et qui parfois – osons l’avouer – sont devenus au fil du temps des amis. Être un bon écrivain et mon ami(e) est parfaitement cumulable ! N’étant à titre personnel pas du tout convaincue par la parité hommes femmes (je lui préfère le talent, la compétence !), j’ai fait un effort dans cette liste pour inviter grosso modo autant d’hommes que de femmes, des jeunes auteurs dont c’est le premier roman, et aussi des seniors. Il fallait évidemment aussi quelques best-sellers têtes d’affiches ! J’ai voulu que des auteurs très différents les uns des autres à tous niveaux puissent se faire connaître. Le Maire de Cabourg Tristan Duval a de son côté personnellement ajouté à ma liste une poignée d’auteurs qu’il apprécie. C’est un maire très littéraire, ami de nombreux écrivains.

Des tables rondes et des conférences se tiendront au Casino de la ville. Que pouvez-vous nous dire des thèmes abordés. Comment les avez-vous conçus et proposés ?

Là encore, le leitmotiv c’est la diversité des thèmes traités. J’ai voulu qu’il y en ait pour tous les goûts, tous les publics.

Tout d’abord, le samedi en guise d’apéritif, un « Panorama de la littérature de l’enfance chez les écrivains normands », par Thierry Clermont, journaliste au Figaro littéraire s’imposait pour planter le décor. Cette conférence inédite lui a été spécialement commandée pour cette occasion.

Ensuite, le Maire Tristan Duval tenait absolument à honorer la mémoire de Gonzague Saint-Bris, dont le souvenir imprègne encore tellement l’histoire cabourgeaise. Cet hommage fera partie de la « Rencontre avec un académicien atypique : Jean-Marie Rouart », celui-ci ayant été très proche de celui-là.

 S’ensuivront trois tables rondes aux thèmes très distincts.

« Les politiques à travers les siècles » avec Gaël Tchakaloff, qui vient d’écrire un livre à succès sur le couple Macron, qui sera aux côtés de Gilles Martin-Chauffier, qui se penche dans son nouveau roman « Le dernier tribun » sur les politiques au temps des Romains, et de Franz-Olivier Giesbert, si célèbre pour ses livres consacrés à Chirac, à Sarkozy et tout récemment à Bernard Tapie (brûlante actualité !). Je suis fière d’avoir eu l’idée de les réunir sur une question éternelle !

Après l’heure sur la politique, la table ronde suivante, « Quatuor d’écrivains mélomanes », viendra apporter une pause musicale bienvenue. J’ai ici rassemblé Evelyne Bloch-Dano qui vient d’écrire un livre admirable sur « L’âme-sœur » de Gustav Mahler et Jean-Maurice de Montremy, grand Wagnérien qui a consacré l’un de ses romans « Le collectionneur des lagunes » à Tchaïkovski avec Nicolas d’Estienne d’Orves et Patrick Poivre d’Arvor, tous deux férus d’opéras, écrivains amoureux de tout ce qui est délectable et beau.

Ensuite, nous reviendrons à un sujet de société avec la table ronde « L’islamophobie, l’islamogauchisme et les nouvelles censures » où j’ai eu l’idée de placer côte à côte Lydia Guirous, écrivaine engagée autour du combat contre l’islamisme qui lève le tabou sur l’assimilation, le philosophe Pascal Bruckner qui a notamment publié « Un racisme imaginaire » à propos de l’islamophobie et Maître Emmanuel Pierrat, spécialiste de toutes les formes de censure qui a publié des tas de livres sur ces sujets. Cela m’a semblé pertinent d’associer une femme politique et journaliste, un philosophe essayiste et un avocat sur ce superbe thème.

Enfin, le samedi s’achèvera en douceur et en beauté par la présentation des deux nouveaux livres exceptionnels sur l’amour de Leili Anvar, docteure en littérature persane, spécialiste du soufisme, traductrice de Rûmi et de son mari l’écrivain Frédéric Ferney. Pour avoir souvent voyagé avec eux en Iran, en Ouzbékistan, en Jordanie et au Rajasthan, je suis la première fan de leur récital à deux voix de textes sur l’amour. Après avoir exposé « Comment la littérature et l’amour se célèbrent mutuellement » en répondant chacun à tour de rôle à mes questions, ce couple a accepté de donner ce récital spécialement pour le public du Festival littéraire de Cabourg. La dernière fois que je l’avais vu, émue aux larmes,  c’était sur les toits de Samarcande !

Concernant le dimanche, la journée commencera par une table ronde autour de « La Restitution des lieux et personnages du passé par la grâce des mots » aux accents mitterrandiens puisque deux des invitées, Hélène Waysbord et Marie de Hennezel furent chacune à leur manière très proches de François Mitterrand. Hélène Waysbord a son nouveau livre dont je suis l’attachée de presse « La Chambre de Léonie » en sélection pour le Prix de la Madeleine d’or du Cercle Proustien, et a selon moi de bonnes chances de l’obtenir tant son roman, lecture intime de La Recherche, préfacé par Jean-Yves Tadié est extraordinaire. Je me suis permis d’inviter Thierry Clermont entre ces dames car il a le génie de l’évocation littéraire des lieux : son Venise, son Cuba sont magnifiques… Les lieux, c’est aussi la puissance du non-dit, et cela tombe bien puisque Marie de Hennezel a choisi l’invisible comme héros de son nouveau livre.

Alors, nous passerons avant le déjeuner à une question essentielle : « Le bonheur est-il toujours possible ? » en compagnie du philosophe de la gentillesse et du bonheur, Emmanuel Jaffelin, dont je suis l’attachée de presse, de la psychothérapeute Anne-Laure Buffet connue pour ses livres sur les familles toxiques et les enfances à réparer et de l’écrivain du bonheur Emmanuelle de Boysson. Encore une table ronde très cohérente.

Dimanche, nous attaquerons l’après-midi avec une conversation sur l’art « ORLAN Corps-Sculpture : Y a t-il des limites à la liberté de création ? » avec l’artiste féministe mondialement célèbre ORLAN et son acolyte Emmanuel Pierrat. Créer n’est-ce pas retrouver la toute puissance créatrice de l’enfant ouvrant les yeux sur le monde ? Quel honneur de recevoir ORLAN à Cabourg !

Puis nous reviendrons à davantage d’enfance avec l’illustre Catherine Clément, le best-seller de livres pour enfants Jean ClaverieJean-Maurice de Montremy et son illustrateur Emmanuel Pierre avec la table ronde « Contes et mythologies : comment l’imaginaire façonne nos vies ». L’éblouissante Catherine Clément, marraine de la collection « Mythologie » éditée par le journal Le Monde dont j’ai tous les numéros joliment cartonnés sur fond noir dans ma bibliothèque est toujours délicieuse à écouter lorsqu’elle parle des mythes et des légendes notamment de l’Inde si chère à son cœur. Je la confronterai à des auteurs de contes pour petits (et grands) enfants. Car en fait, mythes et contes répondent ensemble aux questions cruciales de la vie humaine…

La journée du dimanche s’achèvera sur un autre débat de société de brûlante actualité avec la table ronde « La guerre des sexes est-elle déclarée ? Réflexion autour du phénomène Me Too, enfant du Wokisme » avec Pascal BrucknerJérôme Clément et Sabine Prokhoris. Cette dernière vient de publier en octobre un ouvrage à contre-courant qui me plaît beaucoup « Le Mirage Me Too ». Je l’ai découverte en écoutant l’émission d’Alain Finkielkraut sur France Culture en 2020 sur l’affaire Matzneff où elle tenait des propos très courageux face au subit lynchage médiatique tous azimuts de cet immense écrivain, socialement assassiné mais impossible à faire condamner par la justice pour cause de prescription de ses mœurs passées. Les mêmes moeurs toujours confessées de manière très impudique dans ses livres qui lui valaient dans les années 70 et 80 un grand succès auprès des plus prestigieux journalistes littéraires comme Bernard Pivot. Le dress-code moral a changé du tout au tout, mais je tiens à rappeler que c’est le très respectable Jacques Chancel qui publia en 1974 dans sa collection « Idées fixes » chez Julliard « Les Moins de seize ans ». Je trouve extravagante cette Cancel Culture. J’ai beaucoup écrit sur ce délicat sujet. Il sera intéressant de recueillir les analyses du philosophe Pascal Bruckner et de Jérôme Clément, fondateur de Arte sur ce phénomène récent des dérives totalitaires du féminisme.

Que pouvez-vous nous dire de votre contribution dans l’animation de ces conférences et tables rondes ?

Je le ferai avec tout mon cœur et en « allumant mon cerveau » (copyright ma prof d’équitation !) J’ai construit de beaux plateaux avec de merveilleux intervenants. On dit qu’on ne fait pas de bonne cuisine sans de bons produits. Pour mes tables rondes, j’ai les bons produits, donc ce devrait être passionnant et pas trop difficile à réussir !

Ayant la passion des entretiens avec les écrivains, mon métier d‘attachée de presse m’a ôté toute timidité quant à la fréquentation des plus célèbres d’entre eux. Je m’estime extrêmement privilégiée d’être souvent devenue une véritable amie de ceux qui m’impressionnent le plus. C’est parce qu’au-delà de mon important réseau, j’étais rompue à la réalisation d’interviews littéraires dans la presse écrite (« Le Magazine des Livres ») et à la télévision (« Les Livres au cœur » sur AtrtLive) que le Maire de Cabourg Tristan Duval a eu l’idée formidable de me confier l’animation de son Festival littéraire.

Conçu dans un esprit de gratitude pour les livres qui m’ont nourrie/changée/édifiée/émerveillée, j’y partagerai avec le public mes coups de coeur. Totalement libre, ce Festival littéraire de Cabourg se veut d’abord intelligent, élégant et sensible. Il s’agira de découvrir de nouveaux talents comme d’honorer des écrivains contemporains incontournables. De s’élever ensemble par l’admiration et les rencontres. Avec chaleur et grâce, je m’efforcerai de guider les auditeurs vers les romans et essais qui leur sont destinés.

Dans quel état d’esprit se prépare cet événement et quel rayonnement souhaitez-vous lui donner ?

L’objectif est que le Festival littéraire de Cabourg soit l’occasion pour cette ville d’avoir un événement de prestige, et de chaque année monter en gamme. Je suis très fière du programme de cette année, qui me ressemble : mes goûts, mes centres d’intérêt, mon ouverture d’esprit. Mais il faudra faire encore mieux si c’est possible l’année prochaine !

Quel argument souhaitez-vous mettre en avant pour attirer un maximum de public ?

Cette année, le programme est d’une grande richesse et chacun devrait pouvoir se passionner pour une ou plusieurs tables rondes.

Vous voyez : La littérature normande, l’hommage à Gonzague Saint-Bris, Jean-Marie Rouart un académicien atypique, la table ronde Politique, la table ronde Musique, la table ronde Censure, la table ronde Amour, la table ronde Restitution des souvenirs, la table ronde Philo & Psycho sur le Bonheur, la table ronde Art et création, la table ronde Contes et mythologies, la table ronde Me Too… Il y en a vraiment pour tous les goûts !

Une question d’ordre général. Ce nouveau festival annonce, comme d’autres le font ou le feront d’ailleurs, un éveil culturel après une année difficile. Croyez-vous en cette reprise de confiance que la littérature est capable de nous offrir ? Comment Balustrade compte s’impliquer dans cette nouvelle étape ?

Je reconnais que Balustrade n’a pas souffert du Covid : au contraire, je n’avais jamais autant travaillé que ces deux dernières années. J’ai saisi l’occasion du premier confinement de 2020 pour prendre le temps de faire traduire ma brochure d’entreprise et mes vidéos de présentation en anglais, en chinois et en russe. J’ai adhéré à la Chambre de Commerce et d’industrie franco-américaine de New-York et au Chinese Business Club. J’ai une clientèle de plus en plus internationale : le Paraguay, le Canada, San Francisco, Las Vegas, Londres… Balustrade continue à tisser des liens dans la confiance, à faire partager ses émerveillements littéraires, artistiques et intellectuels, à donner sens et avenir à la Vie.

Propos recueillis par Dan Burcea