Babette de Rozières, une femme engagée – entretien dans Entreprendre

Babette de Rozières, une femme engagée

Babette de Rozieres (Photo by David Niviere/ABACAPRESS.COM)

Babette de Rozières est une star du petit écran, une grande cheffe, et une personnalité aimée des Français, très engagée politiquement. On l’a vue aux côté de Valérie Pécresse dans la campagne présidentielle, personne ne peut l’avoir ratée, et elle en a tiré récemment un livre, La face cachée de la politique en Ile-de-France (Orphie, 2023).

Marc Alpozzo : Vous avez d’abord été connue par la télévision, puis par votre engagement politique, votre pugnacité, votre courage. Votre livre retrace ce parcours assez logique finalement.

Babette de Rozières : Le décor est planté. Quarante-cinq ans de télévision, je crois que personne ne m’a ratée. Mon engagement politique me semble être la continuité, d’abord avec ma carte prise au RPR, puis mon implication personnelle, je sais que je suis de droite. Mais avant tout, est-ce que mon livre vous plait ? À propos de mon livre Henri Guaino a dit sur une antenne « tous les hommes politiques devraient lire le livre de Babette et en tirer des leçons »

Bien sûr, c’est un récit autobiographique avant toute chose, dans lequel vous justifiez vos positions politiques, pourquoi cet engagement, quels sont vos combats, et quelles ont été vos déceptions. Alors, ce qui m’a surtout intéressé, et c’est dans le titre même de votre livre, c’est la face cachée de la politique en Ile de France.

En effet le titre de mon livre reflète bien son contenu, que je raconte ce que j’ai vécu

 Je ne justifie pas mes positions politiques je ne règle aucun compte personnel non plus, je raconte mes 6 ans en politique auprès de Valérie Pécresse, ce que j’ai vécu dans l’arrière-boutique.

 J’explique les raisons du choix politique que j’ai fait l’an dernier le 8 mars 2022 sur les ondes ce CNEWS en pleine campagne présidentielle.

Je pense que beaucoup de gens n’ont pas compris à ce moment-là pourquoi je claquais la porte de la campagne présidentielle de Valérie Pécresse.

Il fallait que je leur explique que ce n’était pas un simple coup de colère, un petit différend personnel mais l’aboutissement d’une longue réflexion devant une accumulation de constats, de déceptions, d’humiliations de choses que je ne pouvais plus accepter

Ce n’est pas un livre de rancœur personnelle, c’est un livre qui pose un constat sur la vie politique.  

Pécresse vous demande de venir la rejoindre, mais vous n’acceptez pas immédiatement.

Elle a eu du mal au début, car je n’ai pas dit « oui » tout de suite. Et mon mari n’était pas d’accord.  Elle m’a approchée en 2014, pour une élection en 2015, parce qu’elle voulait tordre le cou au président sortant qui était socialiste, ce qui était tout à son honneur d’ailleurs, puisque la politique c’est d’abord un combat. Elle est donc venue me chercher, dans mon restaurant à Maule dans les Yvelines.  

Mon restaurant était devenu son lieu de prédilection ou elle organisait ses repas, (il me revient qu’à ce jour elle ne m’a pas encore payé le repas que j’ai préparé à sa demande pour 54 militants de son équipe de campagne à Maule dans mon restaurant pendant sa campagne présidentielle)

 Elle a usé de beaucoup de stratèges, elle savait comment me prendre par les sentiments, mais ça n’a pas marché tout de suite. J’ai attendu, j’ai réfléchi, on me déconseillait lourdement de la suivre mais à partir du moment où je prends une décision je ne reviens pas dessus, et j’y avais beaucoup réfléchi. Plus d’un an après, je lui ai dit « oui », ce qui a déclenché une explosion de joie, tout le monde a été au courant, elle m’avait mise 3e sur sa liste, puis très gênée elle est venue me dire que je serais 5e, parce qu’on lui avait demandé de prendre les écologistes, ce que j’avais compris, puis enfin, elle m’a proposé d’être tête de liste en Seine Saint-Denis, sauf que j’ai refusé car je ne suis pas née en Seine Saint-Denis, j’habite les Yvelines, donc j’ai refusé d’aller en Seine Saint-Denis. Ça s’est bien passé. Je me suis alors lancée dans la campagne, j’ai arrêté mes deux émissions de télévision ou je gagnais bien ma vie, je me suis investie à 100% à ses cotés.

 Et puis voilà, Babette c’est le faire-valoir, elle va partout, on ne peut rien faire sans Babette. Monsieur Stefanini, directeur de campagne, donne la consigne à tout le monde, vous ne faites rien sans Babette, partout ma tête, j’étais partout, j’ai même fait le sitting dans le 15e durant 24 heures avec Pierre Yves Bournazel qu’elle a aussi maltraité. La campagne s’est donc bien passée, elle me promet durant cette campagne la vice-présidence au tourisme et une fois qu’elle a distribué les postes, soudain Babette n’est plus là, je ne dis rien, puis elle me nomme déléguée spéciale à la « préfiguration » de la cité de la gastronomie, et lorsque j’ai réalisé que c’était une coquille vide, un hochet, j’ai compris qu’elle s’est foutue de moi et qu’elle m’a bien utilisée.

Comment expliquez-vous cela ?

Allons, vous posez la question, mais vous savez bien qu’une femme issue de la diversité, très populaire, j’étais la seule tête connue dans son équipe, je pesais lourd dans sa liste. Mais si j’ai décidé d’aller avec elle, c’est d’abord parce que j’avais aussi mes idées je ne suis pas naïve à ce point d’autant que j’avais vécu avec un homme politique de 1er plan cumulard maire sénateur et président à l’époque d’un conseil général.

 Deux choses me motivaient. Les Outre-mer, et un dossier que je détenais depuis quelques années sur la préservation et la promotion de la culture en Outre-mer. Je pensais que j’aurais une légitimité pour m’imposer et parler des Outre-mer et faire ce que j’avais envie de faire. J’avais donc un moyen de parler de mes citoyens. Je me suis donc dis aussi que j’allais créer un parcours de la gastronomie visant une visibilité sur les outre-mer, ce qui n’intéressait pas Valérie Pécresse. Lorsque je lui en parlais, elle changeait de conversation.

Ce que vous voulez dire, c’était que vous étiez surtout sa caution.

C’est exactement ça. Toute sa campagne reposait sur Babette. Je peux même vous dire que j’ai pesé très lourd dans cette campagne, et si je n’avais pas été dans sa campagne, je me demande encore si elle aurait été élue. Je le dis sans prétention et sans vantardise

À ce point, vous croyez ? Je vous laisse libre de vos mots. Il faut tout de même souligner que Valérie Pécresse, durant la campagne présidentielle, n’a pas été très brillante, si je peux m’exprimer ainsi sans être trop méchant.

C’est le moins que l’on puisse dire. Elle a été nulle, sans saveur, sans aucune densité humaine, seule sa pomme comptait. Elle utilisait tout le monde et ses adeptes étaient tous à ses pieds. Elle était trop habitée trop avide de pouvoir. Au ZENITH j’ai vu une rock-star arriver au ralenti, et ridicule « vous m’avez manqué » ; j’étais devant avec les élus, j’entendais les commentaires, c’était un grand moment de détresse.

Sa campagne n’a pas été très bonne, et cela lui a coûté cher. En plus de cela elle n’a pas été tendre avec Bourdin, pour ne pas dire qu’elle a été presque méchante avec ce journaliste, non ?

Écoutez, cher ami, sa campagne ne m’intéressait pas. Vous avez lu mon livre, vous avez vu que j’y parle surtout de la manière dont j’ai été traitée. J’y évoque également la façon dont elle traite les gens qui sont avec elle. Elle est formidable avec vous, tant qu’elle a un intérêt sinon elle vous presse comme un citron et quand il n’y a plus de jus elle vous jette c’est l’effet kleenex. Il faut savoir que Valérie Pécresse elle n’aime qu’elle.  Ses adeptes sont tous des moutons à ses pieds, c’est pour cela qu’elle s’imaginait indomptable, son arme absolue c’est le mensonge les menaces et son factotum Patrick Karam ce mauvais sujet malfaisant ce philanthrope des tropiques, son chien de garde qui puise dans son stock d’associations communautaires, qui constitue son fonds de commerce et qu’il entretient en promettant des subventions pour prouver à sa présidente amie  qu’il est capable de rassembler un large public.

Il fallait voir comment elle traite les gens qui travaillent avec elle. C’est pitoyable, c’est un vrai tyran, elle menace, elle promet mais elle ne tient pas sa parole.

Alors j’ai dit NON à l’arrogance, à l’indifférence, aux mensonges à la tromperie et j’ai claqué la porte. On s’engage en politique pour les autres pas pour avoir un titre un rond de serviette. La politique c’est un don de soi.

En effet, vous n’êtes pas tendre avec Valérie Pécresse dans votre livre. Ça m’a paru comme un règlement de comptes. Elle n’a pas été très brillante c’est vrai dans la campagne, et avec Bourdin, je l’ai trouvée presque méchante.

Brillante ? ridicule, oui. Je ne peux pas être tendre avec une femme qui veut être présidente de la république et qui ne savait même pas à combien est le seuil de pauvreté en France. Je vous l’ai dit ce n’est pas un règlement de compte, ce n’est pas le cas je vous rassure il n’y a ni aigreur ni rancune ni haine dans ce livre.  Je suis heureuse de ma vie de ce que j’ai fait et de ce que je continue à faire.  Lisez bien mon livre vous verrez que le choix que j’ai fait reposait sur des faits politiques précis. Je ne suis pas quelqu’un que l’on traite par le mépris. J’ai toujours su lui dire ce que je pense en toute franchise mais elle n’en faisait qu’à sa tête.

Avec Bourdin, en effet, elle a voulu se faire remarquer, faire du buzz pour attirer l’audimat et les électeurs mais malgré tout ça elle a fait un flop. En tout cas, je ne peux pas travailler comme cela. Je vais vous dire, Valérie Pécresse à la région a fait beaucoup de choses, parce qu’on était là, à ses côtés pour la soutenir la mettre en avant ce que j’ai fait pendant toute la mandature. Tous ces gens qui ont été élus à la première mandature étaient des gens solides, de première cordée. Elle a donc fait autant de choses, parce qu’elle était très bien entourée. Mais durant la seconde mandature, sans nous avertir, elle annonce sur TF1 qu’elle se lance dans la présidentielle. Ça été quelque chose de très curieux. Je ne me réjouis pas de son résultat, une femme à la présidence cela ne m’aurait pas déplu. Mais ses méthodes glauques ne sont pas dignes d’une femme politique qui ambitionne le poste suprême.

Le vrai problème des LR à mes yeux, ce n’est pas Pécresse, mais le refus de l’union des droites, par exemple celle proposée par Éric Zemmour. C’est une erreur fondamentale, qui empêche la droite de revenir au premier plan, n’est-ce pas ?

D’abord, Valérie Pécresse n’avait pas d’idées. Et tout le monde savait qu’on allait dans le mur, mais personne n’osait le lui dire. Moi j’ai eu le courage de lui dire de ne pas y aller, qu’elle allait s’abimer. Elle doit y penser et Magali Lamir sa directrice de cabinet aussi.

 C’est cela la politique de plouk. Comme on dit chez nous, elle a mis un coup de sabre dans l’eau. Et le 8 mars 2022 j’ai claqué la porte alors qu’elle était au plus haut dans les sondages 18%.

 Et si j’ai écrit ce livre c’est aussi pour expliquer pourquoi j’ai quitté les LR. Alors, pour ce qui concerne l’union des droites dont vous me parlez ça ne m’intéresse pas, les loosers ne m’intéressent pas.

Mais alors, pourquoi êtes-vous encore de droite. Par exemple, le parti de Zemmour, Reconquête, ce n’est rien d’autre que le RPR de 1986. Le RN de Marine Le Pen n’a plus rien à voir avec le FN de son père. Comment vous expliquez-vous que vous soyez tout de même restée à droite, alors que la droite s’obstine à faire son cordon sanitaire, n’écoute plus l’opinion de la rue, préférant l’opinion médiatique, ce qui crée un désaveu du peuple pour les représentants politiques, au point que l’abstention est le premier parti de France ?

Je vais vous dire, durant la campagne, il y avait deux programmes qui parlaient des outre-mer : Celui d’Emmanuel Macron et celui de Marine Le Pen. Valérie Pécresse n’avait aucun programme pour les outre-mer. Je lui avais fait une note sur le sujet, elle n’en a pas tenu compte.

Deux jours avant le premier tour, elle a fait dans une journée un aller et retour en Guadeloupe pour dire qu’elle est allée en outre-mer oubliant la Martinique, erreur stratégique. J’ai pris cela comme du mépris et mes compatriotes aussi. Vous savez ce qui compte pour moi ce sont les valeurs et l’amitié, ce que je reconnaissais dans la droite de Pasqua, de Chirac, de Juppé, de Sarkozy, de Guaino… Maintenant, je vais répondre à votre question, je ne pense plus rien des LR, il n’y a même rien à en penser, et je ne vais pas en parler, ça ne m’intéresse pas.

Cela dit, il faut tout de même reconnaître que la situation actuelle est très grave, surtout en ce qui concerne l’abstention, et surtout si l’on fait une analyse assez poussée de nos institutions et de nos pratiques institutionnelles et constitutionnelles, on prend conscience que l’on prive le peuple de la démocratie mais on le réduit aussi au silence, en grignotant toujours un peu plus les libertés individuelles, d’expression et même celle de penser, autrement dit la liberté de faire la loi, ce qui revient de droit au peuple en démocratie. Regardez la réforme des retraites et le 49.3, la loi sur l’immigration. Or, si vous privez le peuple de sa liberté de s’exprimer, il ne faut pas s’étonner qu’il y ait des violences. Certes, on n’est plus en 1789, mais il faut y penser. Aujourd’hui, on s’exprime en tapant sur des casseroles. Ce que je déplore et c’est dommage car pour moi les casseroles n’ont leur place qu’en cuisine !

En effet, les casserolades. Mais je reviens aux Outre-mer. Que préconisez-vous politiquement pour ces régions, que l’on considère depuis trop longtemps comme une France de seconde zone ?

Vous avez bien raison, et cela a toujours été une souffrance. Quand je suis entrée à la télévision, j’avais 19 ans, c’était l’ORTF, je me suis rendue-compte que j’étais « immigrée ». C’était la première fois qu’il y avait une Noire dans la maison, et je peux vous dire qu’en 1968, c’était quelque chose. J’ai donc pris conscience de ce climat, que l’on me traitait comme une étrangère, on m’appelait « Y a bon Banania ». On nous disait français. Lorsque pour la première fois j’ai parlé de patates douces, de citrons verts à la télévision on m’a renvoyée dans mes cocotiers, ma cuisine que l’on qualifiait ici dans l’hexagone, en France « d’ethnique » n’intéressait personne. Mais je vais vous dire, le vrai drame de l’Outre-mer, c’est l’éloignement.

Et il faut se rendre compte de l’état d’abandon dans lequel sont les Outre-mer. Éloignement économique avec les difficultés d’approvisionnement, les problèmes d’eau, alors même que les territoires Outre-mer sont entourés d’eau, les problèmes de pollution, avec plus de 70% des hommes qui ont un cancer de la prostate. Alors, je vais vous dire, les Outre-mer tout le monde s’en fout. Et mon combat à moi c’est l’Outre-mer. Il est urgent qu’on s’en occupe avant que cela devienne l’Outre-tombe.

Propos recueillis par Marc Alpozzo

Babette de Rozières chez Marie-Ange de Montesquieu

Réécoutez l’émission de Marie-Ange de Montesquieu avec Babette de Rozières ici https://radionotredame.net/emissions/enquetedesens/16-06-2023/

Babette de ROZIERES, chef cuisinière française, animatrice de télévision, et femme politique. Elle est auteure des plusieurs ouvrages et elle a organisé le premier Salon de la Gastronomie des Outre-mer à Paris en 2015.

Sonia EZGULIAN, cuisinière, journaliste, auteur et consultante pour la restauration, l’hôtellerie et l’agroalimentaire, elle est auteure de « Le goût de l’imprévu » (Flammarion, 2023).

Regis HARDOUIN-FINEZ, vrai passionné du goût, des terroirs et de la gastronomie. Fondateur de la société Le Vin Partagé & Co, il est aujourd’hui caviste en chambre et propose des vins rares et des spiritueux de collection. Il est également ambassadeur du Cognac depuis 2012.

 

Emission de Babette de Rozières chez Jean-Marc Morandini

Emission de Babette de Rozières chez Jean-Marc Morandini

Babette de Rozières règle violemment ses comptes dans « Morandini Live » avec Valérie Pécresse: « Cette femme c’est mensonge, mépris et manipulation ! Elle marche sur la tête de tout le monde » – Regardez

Ce matin, Babette de Rozières était l’invitée de Jean-Marc Morandini dans « Morandini Live » sur CNews, à l’occasion de la sortie de son livre « La face cachée de la politique en Ile-de-France » (éditions Orphie). Dans cet ouvrage, elle explique pourquoi elle a choisi de quitter l’équipe de Valérie Pécresse en pleine campagne présidentielle.

« Ce n’était pas une erreur d’aller en politique. Lorsque Valérie Pécresse est venue me chercher, je me suis dit ‘pourquoi pas. C’est une occasion pour moi, en politique, de parler des Outre-mer’. J’ai fait une belle expérience. Ça m’a permis de connaitre l’envers du décor », a-t-elle débuté sur le plateau de « Morandini Live ».

Et d’ajouter : « Valérie Pécresse, c’est la braqueuse en chef de la région Ile-de-France. Elle veut régner sur tout ce qui bouge, sur les municipales, sur les législatives, sur les européennes, sur la région… Elle veut être la cheftaine de tout. Elle pilote le canadair de l’argent public. Les gens sont à ses pieds ».

« Valérie Pécresse n’a d’empathie pour personne. Il n’y a qu’elle qui compte. Mon mari m’a dit de ne pas y aller. J’ai fait mon expérience. Je ne la regrette pas. Ca m’a permis de défendre pas mal de dossiers (…) Valérie n’a pas de parole, elle méprise tout le monde, elle marche sur la tête de tout le monde. C’est la reine mère. Elle abuse de ça. C’est une femme qui n’est pas gentille. On ne peut pas avoir confiance en elle », a poursuivi Babette de Rozières.

« C’est une manipulatrice. Quand elle est gentille avec quelqu’un, tu peux être sûr qu’elle veut en tirer quelque chose. C’est son style (…) Au moment, où je n’en pouvais plus, je suis partie », a expliqué la cheffe. Et de continuer : « Je savais que, dans la politique, il y avait du mensonge, de petits arrangements entre amis. Mais à ce point là, non ! Il y a la méchanceté qui va avec, le mensonge, le mépris… Tout ça, c’est dans le menu de Valérie Pécresse. Elle n’existe plus pour moi depuis le 8 mars 2022 ».

Le Parisien annonce le nouveau livre de Babette de Rozières

Pécresse, Stefanini, Bédier… Dans son livre, Babette de Rozières passe le monde politique à la moulinette

La restauratrice et animatrice culinaire, également conseillère régionale, sort ce jeudi un livre au vitriol sur la politique dans les Yvelines et en Île-de-France. Valérie Pécresse y est sévèrebette de Rozièresment taclée.

Maule, Yvelines mardi 18 avril 2023. Babette de Rozières est particulièrement sévère contre Valérie Pécresse.
Maule, Yvelines mardi 18 avril 2023. Babette de Rozières est particulièrement sévère contre Valérie Pécresse.

Le 19 avril 2023 à 18h06

Quand Babette de Rozières balance, c’est épicé. Presque autant que les bonda Man-Jack, ces piments antillais que la restauratrice a fait goûter un soir à un client prétentieux qui voulait épater sa copine. L’anecdote savoureuse n’est évidemment pas la seule que la cuisinière de Maule (Yvelines) relate dans « La face cachée de la politique en Île-de-France », son livre qui sort ce jeudi.

Sur 264 pages, elle y raconte son métier, ses rencontres, sa vie et la vie politique francilienne qu’elle détruit à la sulfateuse. Principale cible de la colère de « Babette » : Valérie Pécresse. La présidente (Libres !) de la région Île-de-France en prend particulièrement pour son grade.

Elle avait pourtant rejoint sa liste (LR) aux élections régionales de 2015. Puis accepté de soutenir sa campagne pour l’élection présidentielle de l’an passé. Mais elle déchantera très vite. L’Outre-mer est oublié du programme de la candidate de droite et, pour la native de Pointe-à-Pitre, c’est un motif de divorce. Dès lors, elle observera la politique d’un autre œil. « Ce que j’ai vu de l’intérieur m’a dégoûtée, confie-t-elle depuis le salon de sa grande maison de Maule. C’est une secte avec un gourou qui ordonne. Valérie n’a pas de cœur. Elle presse le citron pour en extraire le jus et quand elle n’en a plus besoin, elle le jette. »

« La madame Thatcher en herbe »

Au fil des pages, elle dénonce également l’opportunisme idéologique de son ex-amie : « Elle ajuste son programme en permanence et se colle aux thèmes d’Éric Ciotti sur la sécurité, les valeurs d’autorité, d’identité et l’immigration, elle reprend le social de Xavier Bertrand, les préconisations de Barnier sur l’Europe. Elle y croit dur comme fer, la madame Thatcher en herbe, et il n’y a pas plus souple qu’elle, la madame Merkel : elle veut plaire à la terre entière. »



Un peu plus loin, c’est Patrick Stefanini, fidèle de la présidente et conseiller départemental de Bonnières-sur-Seine, qui est rhabillé pour l’hiver. « Babette » lui reproche de mener une « politique de technocrates, de communiquer par WhatsApp, sans aucune densité humaine, sans chair, sans conviction, dépourvue de sincérité… » Pierre Bédier, le président du conseil départemental, a droit lui aussi à quelques pages. On n’apprend pas grand chose quand il est dépeint en homme politique malin et roublard, adepte du billard à trois bandes. En revanche, on ignorait qu’il était « un excellent danseur de zouk love »…

Des anecdotes sur Mohamed VI ou Alice Sapritch

Orpheline d’une investiture aux législatives, elle finira par quitter le navire en mars 2022 en annonçant sa décision sur la chaîne CNews : « Valérie est une bonne présidente de région mais il s’agit d’une élection présidentielle qui demande des qualités qu’elle n’a pas », déclare-t-elle alors à l’animateur Jean-Marc Morandini.

S’il prend souvent des allures de règlements de comptes personnels et s’enferme parfois dans des détails qui échapperont peut-être au grand public, ce livre offre aussi quelques moments plus légers. C’est le cas par exemple quand Babette de Rozières évoque son attachement à Jacques Chirac par exemple, ou sa proximité avec le roi du Maroc Mohamed VI qui s’invite en cuisine pour « touiller à la cuiller » et « goûter avec ses doigts comme aux Antilles ». On peut également citer le portrait qu’elle dresse de la comédienne Alice Sapritch, seule et oubliée, ou de ses clients célèbres comme Michou, Jean Lefèvre ou encore Klaus Kinski.

La face cachée de la politique aux éditions Orphie. Prix : 24 euros.

Participez aux événements organisés par Balustrade en avril 2023

Participez aux événements organisés par Balustrade en avril 2023 et venez à la rencontre de nos auteurs en dédicace :
Entrée libre et gratuite – Contact presse, inscriptions et renseignements : guilaine_depis@yahoo.com

Participez aux événements organisés par Balustrade en avril 2023 et venez à la rencontre de nos auteurs en dédicace :
Entrée libre et gratuite – Contact presse, inscriptions et renseignements : guilaine_depis@yahoo.com
Mercredi 19 avril à 18h30
Soirée de lancement du pop-roman de Gérald Wittock « 1m976 », en musique évidemment !
Puisque Gérald Wittock auteur-compositeur nous agrémentera la soirée littéraire de piano.
Hôtel La Louisiane 60 rue de Seine 75 006 Paris, inscription par sms au 06 84 36 31 85 pour prévoir le cocktail offert à la fin
***
Mercredi 26 avril à 18h30
Débat sur le Temps physique et métaphysique entre Thierry Paul Millemann, docteur ès sciences et économiste, démontrant dans son livre « Ondes et énergies cérébrales dans la physique quantique » pourquoi nous sommes tous immortels et Jean-Marc Bastière, écrivain et journaliste (groupe Le Monde, Figaro), auteur de « Les sept secrets du temps ».
Hôtel La Louisiane 60 rue de Seine 75 006 Paris, inscription par sms au 06 84 36 31 85 pour prévoir le cocktail offert à la fin
***
Ils dédicaceront leurs livres et rencontreront leurs lecteurs
Jeudi 27 avril dès 11h
Babette de Rozières signera « La face cachée de la politique en île de France » au stand 4 C 080 des éditions Orphie, Porte de Versailles et ce durant la Foire de Paris
***
Jeudi 27 avril dès 18h
Pierre Ménat, ancien conseiller Europe de Jacques Chirac et d’Alain Juppé, ancien ambassadeur de France, signera « L’Union européenne et la guerre » à l’Espace L’Harmattan 21 bis rue des écoles 75 005 Paris
***
Vendredi 28 avril dès 20h, soirée philo Doper son esprit critique
La philosophe Normalienne et agrégée Marylin Maeso a accepté de dialoguer sur le thème de l' »esprit critique » avec Emmanuel-Juste Duits, philosophe enseignant et cofondateur du site Wikidébats, qui souhaite nous apprendre à le doper dans son nouveau livre.
La salle ouvre à 19h, le débat commence à 20h (jusqu’à tard dans la nuit) et chacun doit payer sa consommation d’alcools et d’amuse-bouches. L’endroit est magique : La Caverne de Yo, 65 rue Saint-André des Arts 75 006 Paris et vous ravira ! (attention, il faut impérativement s’inscrire car le nombre de places est très limité et il y a un code secret qui sera envoyé en guise de validation d’inscription pour pouvoir accéder à la Caverne de Platon (ou d’Ali Baba…)…) Merci à Yolaine Vignaud d’accueillir la soirée

 

Anne Hidalgo aux côtés de son amie pour le lancement du livre de Babette de Rozières le 27 avril à la Foire de Paris

A l’occasion de la sortie du livre « La face cachée de la politique en île de France » de Babette de Rozières, Anne Hidalgo fera l’honneur à sa chère amie Babette d’être à ses côtés le 27 avril 2023 à l’inauguration de la Foire de Paris. Babette de Rozières rencontrera les journalistes et ses (é)lecteurs au PAVILLON 4 terre des tropiques // ALLEE C STAND 80 à partir de 10h.

Babette de Rozières, une femme libre qui transcende toutes les étiquettes sociales et politiques. 

Un résumé de leur amitié par Babette de Rozières : 

« J’ai toujours porté depuis des années, avant même de rentrer en politique, une réelle amitié empreinte de complicité et de confiance à mon amie Anne Hidalgo

J’ai eu à apprécier ses qualités humaines, sa force de travail, sa parfaite connaissance des dossiers et l’amour qu’elle porte à sa ville.

Je fonctionne à l’affectif et transcende toutes les étiquettes sociales ou politiques. Le seul parti qui compte à mes yeux c’est l’amitié basée sur la confiance. Je suis toujours là pour ceux que j’aime. La confiance va de pair avec la fidélité.

C’est sur ces principes que j’ai accepté de suivre Anne lorsqu’elle s’est présentée à la Mairie de Paris en 2014 et ensemble nous avons gagné car rien ne nous résiste.

Entre nous, nous n’échangeons jamais sur la politique, on a d’autres sujets et nous sommes très à l’aise.

Je suis capable de monter au créneau lorsqu’on attaque mon amie. Et c’est pour cela que j’ai refusé de participer aux réunions de l’exécutif à la Région Ile de France où il était systématiquement question de remettre en cause la politique d’Anne Hidalgo à Paris et de critiquer sa personne. Je l’ai fait savoir à Valérie Pécresse lorsqu’elle m’a posé la question.

Anne me fait l’honneur et l’amitié d’être à mes côtés à l’inauguration de la Foire de Paris à l’occasion de la sortie de mon livre le 27 avril 2023 ou je dédicacerai mon livre. » Babette de Rozières