La Bourse et la vie interviewe Jean-Jacques Dayries

Voir l’interview vidéo de Jean-Jacques Dayries par Didier Testot ici :

https://www.labourseetlavie.com/linterview/jean-jacques-dayries-auteur-du-livre-jungle-en-multinationale« Jungle en Multinationale »

L’auteur Jean-Jacques Dayries qui a eu l’occasion de travailler dans des multinationales et des fonds d’investissement est venu parler de son livre avec Didier Testot Fondateur de LA BOURSE ET LA VIE TV. Un roman inspiré de ses expériences professionnelles.

Plongée au coeur d’un groupe familial international.

Ancien dirigeant dans des grands entreprises et des fonds d’investissement, dans ce roman, Jean-Jacques Dayries montre que la vie des entreprises, multinationales et familiales comportent beaucoup d’éléments et que les relations humaines peuvent compter tout autant que la maitrise des sujets financiers. Les bonnes personnes, les motiver, les banquiers ou conseils vont aussi compter. Et maintenir la cohésion d’un groupe familial lorsque le « Fondateur » a décidé de faire passer sa vie personnelle et sentimentale avant le groupe n’est pas évident. Des moments uniques pour l’entreprise dont on a souvent peu l’occasion de les comprendre de l’extérieur.

Il a choisi dans ce roman un groupe familial dans l’hôtellerie.

Jean-Jacques Dayries, « Jungle en multinationale », aux éditions Code 9 Groupe Philippe Liénard, 297 pages.

« Jungle en multinationale » montre les rivalités et les crises possibles au sein d’une famille qui possède un groupe hôtelier multinational, lorsque disparait son fondateur. Conflit entre générations. Familles recomposées et dispersées entre Londres, la Suisse, et les îles…nous sommes loin d’un long fleuve tranquille pour gérer un groupe familial !

Le Moniteur se penche sur les livres de Jean-Philippe Bozek sur Paul Dubrule

Emission du Moniteur sur le livre de Jean-Philippe Bozek avec Paul Dubrule

Paul Dubrule, cofondateur d’Accor : “Sans travail, une idée ne vaut rien”

À 90 ans, Paul Dubrule est un fringant retraité qui continue d’effectuer des sorties à vélo et de choyer ses vignes dans le Luberon.

Propos recueillis par Farid Zouaoui  , le 

© MSM - Paul Dubrule , ancien maire de Fontainebleau et cofondateur d’Accor.

© MSM – Paul Dubrule , ancien maire de Fontainebleau et cofondateur d’Accor.

À 90 ans, Paul Dubrule est un fringant retraité qui continue d’effectuer des sorties à vélo et de choyer ses vignes dans le Luberon. Résident en Suisse depuis 2006, il était de passage à Paris dernièrement pour la promotion de deux tomes consacrés à sa famille. Le cofondateur du groupe hôtelier Accor en a profité pour évoquer sa réussite entrepreneuriale et son expérience en politique en tant que maire de Fontainebleau (1992-2001) et sénateur (1999-2004). L’une des plus grandes fortunes de France reste un personnage atypique. 

Quand vous avez cofondé Novotel en 1963, imaginiez-vous que votre groupe hôtelier deviendrait l’un des plus grands au monde ?

Non évidemment, mais il y avait l’ambition de créer une grande chaîne. En 1967, lors de l’inauguration du premier Novotel, à Lille, quand j’ai dit que cet hôtel était le premier maillon d’une chaîne de 100 hôtels, il y a eu des sourires amusés et polis. 

C’était du bluff ?

Non, le modèle que j’avais étudié venait des États-Unis. Holiday Inn avait déjà plus de 200 hôtels. Gérard Pélisson (son associé, NDLR) a mis un peu de sérieux dans mes fantasmes, mais lui aussi voyait grand. On ne cherchait pas à faire fortune et notre participation n’a d’ailleurs jamais dépassé 2 % du capital, mais on voulait devenir le premier groupe hôtelier au monde. On avait une ambition pour l’entreprise et probablement pour notre ego. On n’a pas réussi à le faire en étant finalement le 4e groupe. C’est de ma faute, car j’ai un peu lâché quand je me suis lancé en politique. Gérard m’en a voulu.

Votre concept était-il révolutionnaire ?

Il l’était pour la France où tout était sclérosé. Quand je suis parti aux États-Unis, je voulais faire des supermarchés, mais mon patron m’a dit qu’il y avait quelque chose à faire dans l’hôtellerie. Aux États-Unis, la concurrence était féroce, alors qu’en France, tout le monde roupillait. Je suis donc revenu. Avec Gérard, on a réussi à percer grâce aussi à mon père qui a un peu cassé sa tirelire pour financer le premier hôtel. À l’époque, les créateurs d’entreprise étaient des fadas, mais une fois qu’on a sorti les deux premiers hôtels, on est entré comme dans du beurre. On a repris tous nos concurrents.

Qu’avez-vous retenu de votre passage en politique ?

J’ai beaucoup aimé cette période comme maire de Fontainebleau, mais je n’ai pas été un politique. J’avais déjà passé 60 ans et je n’avais pas vraiment d’expérience. Je me disais qu’une mairie se gérait comme une entreprise, mais il fallait être beaucoup plus proche des électeurs. Aller sur le marché le dimanche pour serrer des mains, ce n’était pas mon truc. Je préférais aller faire du vélo. 

Peut-on concilier business et politique ?

En politique, le temps est court, alors qu’il faut du temps long, plus long que dans les affaires. Si j’avais été aussi près des électeurs que de mes directeurs d’hôtel, j’aurais été réélu plus facilement. On apprend de ses échecs, mais celui-ci a été assez douloureux. J’étais vexé. Quand vous êtes responsable d’un échec que vous auriez pu éviter, vous n’êtes pas très heureux. Votre ego en prend un coup.

Que pensez-vous de la situation politique actuelle ?

La France aura du mal à s’en sortir tant que ses institutions ne feront pas leur révolution. Le pouvoir doit revenir au terrain, car tout ne passe pas par Bercy. Le drame de nos dirigeants, c’est qu’ils suppriment tout. On a enlevé les taxes professionnelles et d’habitation aux collectivités locales. Tout doit remonter du local vers le pouvoir et c’est là qu’Emmanuel Macron n’est pas bon. Il a eu des idées, mais vouloir tout diriger de l’Élysée est une faute. Il aurait fallu qu’il prenne du recul. Je n’ai pas du tout aimé François Mitterrand, mais lui avait peut-être ce talent de voir les choses d’un peu loin et de prendre du temps. François Bayrou va-t-il réussir ? Il en a les capacités. J’aimais beaucoup Michel Barnier et j’espérais qu’il puisse faire le job. Je vis en Suisse et c’est un vrai pays démocratique, car tout passe par la votation, même pour choisir la couleur d’un tramway. 

Que proposez-vous ?

En France, on a 35 000 ou 36 000 communes. Les maires sont des gens qui se dévouent. Ce sont les curés des temps modernes. Donnons-leur du pouvoir, ainsi qu’aux départements, pour qu’ils puissent lever l’impôt eux-mêmes. En Suisse, l’impôt est cantonal et communal. Quand je paie mes impôts, je reçois chaque année une lettre du ministre des Finances du canton de Genève qui me remercie, car je suis l’un des plus gros contributeurs. Il m’explique aussi comment mon argent va être utilisé. Johnny Hallyday disait qu’il avait payé un porte-avion en impôts. Moi, j’ai payé toute une flotte et je n’ai même pas reçu une boîte de chocolats de la part de Bercy.

Avez-vous conservé un lien avec la Seine-et-Marne ?

Je possède toujours une maison à Fontainebleau et je suis abonné à “La République de Seine-et-Marne“ ! Je vois aussi Frédéric Valletoux (ex-maire de Fontainebleau, ex-ministre de la Santé et actuel député, NDLR) une ou deux fois par an.

Le vélo reste votre grande passion ?

Oui, le vélo m’a permis de visiter le monde. Maintenant, je suis plus concentré sur la France. J’adore pédaler dans l’Aubrac, l’Aveyron ou le Cantal. Je vais partir un mois dans l’Algarve, au Portugal, où j’ai une maison. Je vais pédaler aussi là-bas. 

© DR – Paul Dubrule en 2019 avec Frédéric Valletoux (à droite), maire de Fontainebleau à l’époque.

Que représente l’école hôtelière que vous avez créée au Cambodge ?

C’est une double fierté. D’abord, parce qu’elle est venue après mes déboires à la mairie de Fontainebleau et suite au jumelage que j’avais mis en place entre Fontainebleau et Angkor (ville du Cambodge, NDLR). Ensuite, parce que ma fille Éléonore m’a succédé à la présidence de l’école et va prendre aussi la tête de ma fondation en Suisse pour financer cette école qui marche bien. On sort à peu près 150 à 200 et même parfois 300 élèves. 93 % trouvent un job.

Comment jugez-vous votre parcours ?

J’essaie de ne pas trop regarder dans le rétroviseur. Mon père disait “Modeste et fier de l’être“. Ce côté modeste n’a pas été ma principale qualité, mais je ne suis pas mécontent de certaines choses. Je parle peu de celles que j’ai ratées comme ça, mon ego s’en trouve satisfait. D’ailleurs, ma soeur me surnomme “Tout à l’ego“ !

“Toujours voir le possible dans l’impossible“ est votre devise. Que signifie-t-elle ?

En 2002, j’ai effectué un voyage à vélo durant lequel j’ai traversé plusieurs pays. J’avais 68 ans et il fallait absolument que je fasse ce voyage. Il faut un peu de folie. Il y a une phrase que je trouve superbe : “La sagesse sans un grain de folie n’est que pure folie“. 

© MSM

Quel conseil donneriez-vous à un jeune entrepreneur qui souhaiterait se lancer ? 

Je lui dirais justement d’avoir ce grain de folie. J’aime aussi cette phrase qui dit : “Plus on travaille, plus on a de la chance“. J’ai eu des échecs, parce que je n’ai pas travaillé. Quand j’ai démarré avec le premier Novotel, mon père m’a poussé dans mes retranchements. Je lui en voulais énormément, mais s’il n’avait pas fait ça, j’aurais raté. J’avais une idée et j’espérais que ça marche tout seul, mais sans travail, une idée ne vaut rien. 

L’argent fait-il le bonheur finalement ? 

Oui et non. Quand vous en avez, vous en voulez un peu plus et à un moment, cela n’a plus de sens. Aujourd’hui, si j’ai dix ou 50 millions d’euros de plus, qu’est-ce que cela va changer à mon existence ? Rien ! Maintenant, je pense à mes enfants. Ils auront quelque chose, mais le plus important, c’est ce qu’ils sont capables de faire. J’en discutais avec mon frère qui vit au Brésil. On a donné à nos enfants et on a bien fait, mais leur a-t-on donné suffisamment la volonté de se battre ? L’argent a des côtés pervers.

Les Dubrule-Mamet, une saga familiale 

Signés par le biographe d’entreprises Jean-Philippe Bozek, deux premiers tomes consacrés à la famille de Paul Dubrule ont été publiés en 2023. C’est une exploration de la dynastie des Dubrule-Mamet étalée sur deux siècles que nous est proposée. Paul Dubrule a visiblement apprécié le minutieux récit historique de cette saga familiale : “C’est passionnant. Jean-Philippe Bozek a trouvé des informations que nous n’avions pas forcément recherchées. Dans son souci d’historien, il a voulu des choses précises basées sur des faits réels et pas uniquement sur des souvenirs familiaux émotionnels ou des anecdotes non vérifiées“. Un troisième tome contera notamment le parcours du cofondateur du groupe hôtelier Accor.

“Paul et Suzanne, histoire de la famille Dubrule-Mamet“. Tome 1 : “Les Aïeux“ (1800-1931). Tome 2 : “Guerre et Paix“ (1932-1950). Editions Place des Entrepreneurs.

Télérama vante Le Journal intime de Leonard Bernstein écrit par Marianne Vourch

Leonard Bernstein raconté sur France Musique : un génie qu’on aurait tort de réduire à “West Side Story”

Écrit par Marianne Vourch, lu par Charles Berling, un vrai faux journal intime pour cerner le légendaire pianiste, chef d’orchestre et compositeur.

Le musicien à Paris en 1959 avec deux de ses trois enfants.

Le musicien à Paris en 1959 avec deux de ses trois enfants. Photo Ingi Paris / akg-images

Par Marion Mayer

Publié le 22 décembre 2024 à 09h16

a incarné Jean Moulin et Robert Badinter à la télévision, Philippe Pétain et Léon Blum à la radio – dans Face à l’histoire, sur Inter. Cette fois, Charles Berling campe Leonard Bernstein dans le Journal intime que France Musique consacre au légendaire pianiste, chef d’orchestre et compositeur. En studio, l’acteur déclame son texte, concentré, habité, pouvant s’y reprendre à plusieurs fois lorsqu’il s’agit de troquer le français pour l’anglais – Maria Callas est par exemple « absolutely terrific ». (…)

Faut-il gâter ses enfants à Noël ? avec Jean-Jacques Dayries auteur d’ « Un être libre »

Réécouter l’émission ici :

https://radionotredame.net/podcasts/RND01/20078

Marie Queru, a fondé l’Arrangeuse, c’est aussi le nom de son compte Instagram.  Elle a accompagné particuliers et entreprises avec l' »Ecologie d’intérieur ».  Elle propose aussi des formations en ligne et vient de publier son deuxième ouvrage Trier plus pour ranger moins (Éd. Eyrolles)

Blanche Streb, maman, ércivain et journaliste, elle est passionnées par tous les sujets qui touchent à la vie. Éditorialiste à la matinale d’RCF, elle écrit aussi pour Aleteia et à publié deux ouvrages : Grâce à l’émerveillement et Eclat de vie (Éd. Salvator)

Jean-Jaques Dayries, il a dirigé de nombreuses entreprises en Europe en Asie et aux États Unis, il a aussi dirigé un grand groupe industriel français et vient de publier Un être libre (Éd. Regards) dan lequel il romance son vécu de grand-père et fait l’éloge de la transmission.

Le Monde recommande « Le Journal intime de Leonard Bernstein » écrit par Marianne Vourch

« Le Journal intime de Leonard Bernstein », sur France Musique : sur les traces d’un enchanteur, avec Charles Berling

Dans un podcast à destination des jeunes oreilles, le comédien prête son enthousiasme pour nous faire entendre la vie et l’œuvre du compositeur.

Par 

Publié le 17 décembre 2024 à 13h00 

Temps deLecture 2 min.

FRANCE MUSIQUE – À LA DEMANDE –PODCAST

Disons-le d’emblée : Charles Berling fait un merveilleux Leonard Bernstein (1918-1990). Et ce nouvel opus, tiré de la collection « Le Journal intime de », inaugurée avec Mozart en 2021, à destination des plus jeunes auditeurs de France Musique, est particulièrement réussi. D’autant que sa mission − donner envie, faire connaître, transmettre − fut au cœur de la vie du compositeur, pianiste et chef d’orchestre. D’une voix pleine de chaleur et d’enthousiasme, Charles Berling donne ainsi à entendre ce que fut la vie de celui qui a su réinventer la musique et enchanter le monde.

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https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/12/17/le-journal-intime-de-leonard-bernstein-sur-france-musique-sur-les-traces-d-un-enchanteur-avec-charles-berling_6453497_3246.html

Episode 1. Comme tous les vendredis soir, celui qui est né dans le Massachusetts se rend à la synagogue avec son père. En entendant les chants en hébreu (qu’il ne parle pas encore), il frémit − et nous avec. Il a 10 ans quand sa tante Clara lui offre son piano : il joue Chopin, Bach et les hits de la radio. Il découvre − et adore − Gershwin.

Bien que pour son père, un musicien, ne soit qu’un saltimbanque, ce dernier lui offre un piano quart de queue pour sa bar-mitsva et l’emmène bientôt au concert. A Harvard, Leonard Bernstein étudie piano et littérature, mais, en tant que juif, n’est pas autorisé à rejoindre le groupe d’étudiants en art.

Montrer un autre visage

La guerre gronde (épisodes 3 et 4). Pour lutter contre le fascisme et soutenir les siens, Leonard Bernstein écrit sa Symphonie n° 1 dite « Jeremiah » en 1942. Deux ans plus tard, c’est On the Town, comédie musicale qui est jouée à Broadway. Entre-temps, appelé en urgence pour remplacer le chef Bruno Walter tombé malade, il relève le défi et dirige l’Orchestre philharmonique de New York. A star is born. Leonard Bernstein a 25 ans et souhaite montrer un autre visage du chef d’orchestre : intégrer de plus jeunes musiciens et imaginer d’autres manières de faire venir le jeune public dans les salles de concert.

L’importance du compositeur Gustav Mahler comme celle de la chanteuse Billie Holiday, son mariage avec l’actrice Felicia Montealegre et ses amours avec les hommes montrent à quel point Leonard Bernstein était inclassable. C’est ce à quoi s’attache, et avant tout peut-être, ce podcast qui revient sur les épisodes marquants de la vie de celui qui est encore largement connu pour avoir composé West Side Story (1957) et, peut-être un peu moins, pour avoir été surveillé par le FBI, notamment pour avoir pris position en faveur de l’égalité des droits civiques dans les années 1960.

Parfait pour les jeunes oreilles, qui pourraient tout de même supporter quelques extraits plus larges. Pour les plus accros, les éditions Villanelle en proposent une version papier largement illustrée (100 pages, 24 euros)

« Le Journal intime de Leonard Bernstein », de Marianne Vourch, réalisé par Sophie Pichon (Fr., 2024, 7 × 13 min). A retrouver sur Radiofrance.fr et toutes les plateformes d’écoute habituelles.

Ma Ville par Ouest France aime « le Journal intime de »

Radio. « Le Journal intime de » : l’invitation de France Musique à plonger dans la vie d’artistes

Compositeurs, chanteurs, danseurs : avec ses podcasts « Le journal intime de… », France Musique raconte la vie d’artistes célèbres, de leurs premières années au summum de leur carrière. Avec un truc en plus : les acteurs choisis pour les incarner rendent chaque épisode encore plus passionnant.

Depuis 2021, Marianne Vourch, journaliste et productrice à France Musique , fabrique, avec la complicité de la réalisatrice Sophie Pichon, des journaux intimes d’artistes incarnés par de grandes voix de théâtre. Ces podcasts en sept ou huit épisodes de douze à quinze minutes, sont de véritables « bijoux d’oreilles ».

Racontés à la première personne, rythmés par la musique et bien sûr des bruitages, ces récits cernent au mieux le compositeur, la cantatrice ou le danseur dans sa vie quotidienne.

Ainsi la chanteuse Édith Piaf interprétée par Josiane Balasko : le ton est cash, on s’imagine à côté de la « Môme », dans ses galères comme dans ses joies. Même chose pour Jean-Sébastien Bach, avec cette fois le phrasé de Denis Podalydès, brillant comme une cantate. Et c’est un même régal avec Carole Bouquet (« la Callas »), Claudia Tagbo (Nina Simone), Lambert Wilson (Rudolf Noureev), Nicolas Vaude (Mozart) ou encore Clément Hervieu-Léger (Frédéric Chopin).

Le dernier en date est le Journal intime de… Léonard Berstein, incarné par Charles Berling. De Boston à Berlin, cette histoire de « Lenny » trace une route sans impasse pour dévoiler la personnalité si complexe du chef d’orchestre et créateur de West Side Story.

Nathalie LECORNU-BAERT.

Res Musica admire « Le Journal intime de Leonard Bernstein » écrit par Marianne Vourch

Pour les fans de Lenny, un petit document qui brossera toutes les facettes d’une des grandes personnalités musicales du vingtième siècle. À compléter par les joies de l’écoute et du visionnage.

Le présent volume, tiré de la collection « Le Journal intime de… », appartient à la série de podcasts du même nom que l’on peut facilement retro25uver sur France Musique en cliquant sur le nom du musicien. Lu par  avec un accent légèrement américanisé, le texte accompagné d’extraits musicaux gagne évidemment en vie et en immédiateté. La version publiée du document, d’un format extrêmement agréable à toucher et à manipuler, est quant à elle accompagnée d’une belle série d’illustrations et de photographies, joliment présentées et intitulées. Le texte de , qui reprend des extraits d’interviews de Bernstein, fictifs ou réels, est suffisamment long pour aborder tous les aspects de la vie et de la carrière de Bernstein, sans en gommer les ombres et les ambiguïtés. Une riche bibliographie guidera le lecteur qui aimerait en savoir un peu plus sur le grand Lenny que ce qui nous en est dit ou montré dans cet ouvrage qui se présenterait davantage comme une savante et plaisante BD. Au plaisir de l’audio et de la lecture, les admirateurs du grand chef d’orchestre, compositeur et pédagogue pourront encore ajouter celui de la vidéo : le film Maestro est en effet consultable sur la plateforme Netflix qui l’a produit. Point commun entre le film et le livre, la participation de Yannick Néguet-Séguin qui a bien voulu préfacer le volume. Un agréable petit ouvrage qui aura toute sa place sous le sapin des mélomanes admirateurs de Lenny.

Le Journal intime de Leonard Bernstein. Marianne Vourch. Éditions Villanelle, France Musique.102 pages. 24 €. 2024

Bretagne actuelle s’intéresse au microbiote expliqué par le docteur Patrick Houlier

 

Les bactéries étaient au départ considérées comme des menaces, jusqu’à ce que l’immunologiste Russe Ilya Ilitch Metchnikov démontre en 1903 le bénéfice de certaines d’entre-elles. La recherche s’est poursuivie au fil des décennies, avec pour indéfectible conclusion l’évidence selon laquelle le microbiote intestinal est vecteur de bienfaits pour notre organisme. On sait désormais qu’il existe une connexion entre les intestins et le cerveau. Maman, j’ai rétréci mon microbiote ! est l’histoire d’un de ces organismes à travers le corps d’un enfant à naître. Patrick Houlier, auteur et docteur en pharmacie, propose une sorte d’anthropomorphisme bactériologique indispensable à satisfaire les plus curieux. Un livre à la fois distrayant, original et passionnant.

L’enfant à naître

Le fœtus est considéré comme stérile tant qu’il est dans le ventre de sa mère. C’est durant la naissance et les deux premières années de vie que son microbiote va regrouper des milliards de micro-organismes en symbiose avec le reste du corps, principalement dans les intestins à l’intérieur desquels se développent quantité de bactéries, mais aussi des levures et quelques virus. Lors d’une naissance par voie naturelle, le bébé entre en contact avec les micro-organismes vaginaux et intestinaux de sa mère ; puis, s’il est nourri au sein, il ingère les micro-organismes de la peau et certaines bactéries probiotiques ayant une action bénéfique sur la santé. Toute cette chimie organique pourra sembler difficile à comprendre. Il n’en est rien.

Patrick Houlier a veillé à ce que ses explication soient accessibles. L’auteur remonte au jour de la conception fœtale en exposant ce qu’est « la grande bibliothèque » du codage des gènes, suivie de la grossesse et des ennemis du microbiote maternel qui sont aussi ceux de l’enfant. Sans oublier les dangers d’une alimentation ultra-transformée… L’indispensable explication de ce que sont les « calories vides »… La dénonciation des additifs, graisses hydrogénées, divers émulsifiants, texturants et colorants délétères pour l’organisme… Autant d’évidences explicitées dans un chapitre indispensable, non seulement à lire mais aussi à partager afin que chacun puisse comprendre les effets du Bal des vicieux de la page 125, véritable association de malfaiteur pour l’organisme.

Une fois adulte

Les liens entre le microbiote intestinal et la santé générale de l’organisme sont multiples et fort complexes. Nombreux sont les chercheurs à s’être penchés sur leurs effets. Immunologistes… neuroscientifiques… addictologues… cancérologues… et bien d’autres spécialistes… chacun les scrute à sa manière mais tous confient leur fascination pour cet écosystème microbien à qui l’on doit également une implication dans la production de vitamines essentielles, comme la vitamine K ou certains types de vitamines B, telle la biotine. Autre rôle majeur du microbiote : nous protéger contre les pathogènes une fois adulte, lorsque le système se régule et se rééquilibre en permanence grâce à moult facteurs extérieurs, dont l’alimentation ; notre intestin relève en fait d’une forme d’écologie digestive en écho avec celle qui nous entoure.

Car l’écologie de la planète va de pair avec celle de l’organisme. Au cours des cinquante dernières années, l’humain a perdu la moitié de son microbiote sous les effets conjugués de l’industrialisation et de l’alimentation dégradée. En effet. Nous avons vu que le premier environnement de l’être humain est le ventre de sa mère, porteur d’un patrimoine génétique sans pareil. Patrick Houlier explique en détail pourquoi le microbiote est un organe (quasi) supplémentaire, un second ADN qui fait de nous des humains enrichis. Une sophistication biologique censée faire de nous des êtres « supérieurs », à la condition unique de respecter ce don naturel qui aide à protéger des maladies, y compris les pathologies neurologiques.

Dialogue avec le système immunitaire

Si le microbiote intestinal est le plus abondant de l’organisme, il n’est toutefois pas le seul ; plusieurs régions du corps comprennent également de nombreux micro-organismes, comme la sphère ORL (bouche, nez, gorge), la peau, le vagin ou encore le poumon. L’alimentation… la prise d’antibiotiques… le stress… la contamination par les polluants… sont des facteurs qui appauvrissent cette communauté de microbes extrêmement délicat dans sa composition comme son organisation et, à la longue, la déséquilibre (« dysbiose »). C’est à ce moment que des troubles ou/et pathologies apparaissent : maladies inflammatoires de l’intestin, diabète, obésité, arthrite, cancers et même anxiété ou dépression. Des études ont suggéré un lien entre dysbiose et la maladie de Parkinson, également entre dysbiose et l’inflammation cérébrale observée dans la maladie d’Alzheimer. Plusieurs recherches semblent en outre montrer une influence du microbiote dans de nombreuses maladies neuropsychiatriques comme l’autisme, la schizophrénie, les troubles bipolaires et la dépression chronique. Le microbiote dialogue avec notre système immunitaire.

Surpoids… Dépression… Diabète…
Et si tout se jouait dans l’intestin ?

L’explosion préoccupante des maladies chroniques depuis les années 1950 est l’une des grandes préoccupations de la médecine occidentale. Au fil des pages, le docteur Patrick Houlier plaide (parfois avec humour) pour « l’écologie microbienne » intestinale. Ses arguments sont avant tout scientifiques. Danger d’une mauvaise alimentation… Médicaments à éviter… Conseils en faveur d’une digestion réussie… Alors ! Faut-il lire Maman, j’ai rétréci mon microbiote ! Et comment ! D’autant mieux en période de bombance relative aux fêtes de Noël. N’espérez toutefois aucun conseil miracle ou quelques recettes à suivre au pied de la lettre : le régime idéal absolu n’existe pas. Tous les systèmes digestifs sont différents, influencés par notre patrimoine génétique, notre régime alimentaire et les rencontres que nous avons faites grâce auxquelles nous avons échangées des bactéries. L’objectif du livre de Patrick Houlier est avant tout d’offrir les clés des bons choix pour l’organisme. Et si nous cessions de faire de notre corps une boutique d’apothicaire ?

Jérôme ENEZ-VRIAD
© Novembre 2024 – Bretagne Actuelle & J.E.-V. Publishing

Maman, j’ai rétréci mon microbiote ! Un livre du docteur Patrick Houlier aux éditions Librinova – 203 pages – 16,90€

Tribune juive recommande « Au bal des facétieux » de Charles-Henri d’Elloy

« Au bal des Facétieux » : la satire dansante de Charles-Henri d’Elloy

Dans « Au bal des Facétieux », Charles-Henri d’Elloy nous offre un recueil de chroniques cinglantes, qui tantôt amusent, tantôt choquent. Ces 81 textes courts nous plongent dans une réflexion mordante sur notre époque, le tout enrobé d’un humour à la fois ironique et profondément critique. Publié chez « Une autre voix », maison d’édition engagée à faire résonner les discours censurés ailleurs, ce livre semble trouver sa place naturelle dans un paysage littéraire en quête d’auteurs capables de braver les interdits. Mais alors, cette voix dissonante vaut-elle vraiment le détour ?

Une maison d’édition pour les esprits libres

La publication de « Au bal des Facétieux » chez « Une autre voix » n’est pas un hasard. Dirigée par Valérie Gans, cette maison d’édition se veut un refuge pour les auteurs que la bien-pensance contemporaine cherche à étouffer. D’Elloy rejoint ainsi une lignée de pamphlétaires tels que Michel Houellebecq (Soumission) ou Éric Zemmour (Le suicide français), dont les ouvrages, à contre-courant des valeurs dominantes, ont également été sous le feu des critiques. En choisissant d’éditer d’Elloy, « Une autre voix » réaffirme son engagement envers la liberté d’expression, un terrain où bien d’autres ont trébuché.

L’irrévérence dans tous ses états

Ce recueil frappe fort par son ton irrévérencieux, à mi-chemin entre la nostalgie d’un passé idéalisé et une critique acerbe des dérives contemporaines. D’Elloy manie la plume comme Cyrano de Bergerac maniait l’épée, avec panache et sans jamais céder aux convenances. Son ouvrage rappelle les « Chroniques Martiennes » de Ray Bradbury, mais en bien plus terrien, ancré dans les petits et grands travers de la société actuelle. L’auteur s’attaque avec une vivacité mordante aux travers du politiquement correct, tout en distillant ça et là des souvenirs d’enfance teintés d’une douce mélancolie. Le lecteur se retrouve alors balancé entre l’amusement et l’inconfort, à l’image des œuvres de Louis-Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit), qui ne cessaient de bousculer les codes sociaux et littéraires de leur époque.

Une nostalgie omniprésente

L’une des forces de d’Elloy réside dans cette capacité à mêler l’actualité la plus brûlante à une nostalgie poignante. Dans ses chroniques, on retrouve cette »douce mélancolie » que le lecteur associe parfois aux œuvres de Patrick Modiano, notamment dans « Dora Bruder ». Mais à la différence de Modiano, chez d’Elloy, la nostalgie n’est jamais douce-amère : elle prend la forme d’une rébellion contre la modernité. Le passé qu’il chérit devient une arme pour dénoncer les dérives d’un monde globalisé qu’il n’apprécie guère. Il s’inscrit dans une longue tradition d’auteurs français, de Chateaubriand à Bernanos, qui ont fait du retour aux sources un acte de résistance.

Entre provocation et réflexion

Charles-Henri d’Elloy

Chaque chronique dans « Au bal des Facétieux » ressemble à une petite bombe prête à éclater entre les mains du lecteur. Loin d’une critique gratuite, d’Elloy propose de véritables réflexions philosophiques sur la justice, l’autorité, ou encore l’identité nationale. À la manière de Jean-Paul Sartre dans « L’existentialisme est un humanisme », il se confronte à des questions essentielles sur le sens de la vie et le rôle de l’individu dans un monde de plus en plus uniforme. Toutefois, là où Sartre puisait dans l’angoisse existentielle, d’Elloy préfère l’humour acerbe. Son style rappelle parfois celui de Philippe Muray dans « Festivus Festivus », qui, avec la même ironie mordante, s’amusait à dépecer les illusions modernes.

Un humour qui dérange au service de la critique sociale

L’humour, c’est l’arme favorite de Charles-Henri d’Elloy. Ses saillies acerbes rappellent les chroniques de Frédéric Beigbeder, notamment dans « 99 francs », où la provocation était utilisée pour dénoncer l’absurdité de la société de consommation. Mais chez d’Elloy, cet humour se mue parfois en une critique sociale plus profonde, flirtant avec l’irrespect des institutions et des figures d’autorité. Rien n’échappe à son regard perçant : des médias aux intellectuels, en passant par les politiques, chacun est passé à la moulinette d’un pamphlet redoutable. Et c’est précisément cette causticité qui fait tout l’intérêt du livre, à une époque où la parole se doit d’être mesurée.

Le style de d’Elloy se distingue par une plume incisive, alliant ironie cinglante et observations acérées. Dans la chronique « Les mots du virus sont aussi les maux de la langue », il s’en prend avec un humour corrosif à l’appauvrissement du langage imposé par la crise sanitaire. Le terme « cluster » est ici fustigé pour son utilisation inutilement anglicisée, et d’Elloy va jusqu’à ridiculiser les concepts de « distanciel » ou de « plage dynamique », qu’il présente comme des symboles d’une société désincarnée. Son jeu virtuose avec les mots et sa capacité à dénoncer les absurdités contemporaines sans ménagement sont caractéristiques de son écriture. À l’instar d’écrivains comme Michel Houellebecq ou Philippe Muray, il dénonce la modernité en s’appuyant sur la satire et l’ironie.

L’éloge de l’inutilité

Tel Cyrano, personnage qu’il semble admirer, d’Elloy revendique une forme d’inutilité dans ses écrits. Pour lui, l’essentiel est d’écrire sans se soucier des conséquences, comme le souligne son hommage aux « Essais de Montaigne ». Cette posture, à contre-courant de la recherche d’efficience moderne, est une manière de rappeler que la littérature doit aussi être un espace de liberté absolue, où l’auteur peut se permettre d’oser, de provoquer, sans avoir à justifier ses intentions. L’ensemble des titres des 81 chroniques sont de cet acabit : directs et sans ménagements pour leur contenu : « La France le pays des millionnaires et du déclassement » ou  « Hulot au pilori » , ou bien encore « Palmade : ni excuses ni lynchage ». Parfois enfin le titre est fade mais la personne visée en prend bien comme il faut pour son grade comme dans « Prix Nobel de littérature » ou d’Elloy fait de la récipiendaire un personnage antipathique qu’il écorche sans ménagement  après l’avoir rangée dans la catégorie des « harpies », « communardes de cocktails » et « Fausses rebelles …anciennes combattantes du féminisme arrogant », et lui de poursuivre ainsi de Charybde en Scylla en ces termes : « pensionnaire  à vie des plateaux de télévision avec Laure Adler, Annie Ernaux est le genre à signer des tribunes et des manifestes en compagnie des indigènes de la République ».  ( page 91)

En ce sens, d’Elloy pourrait presque être vu comme un disciple d’Oscar Wilde, dont le seul but de l’art était, selon lui, de n’avoir aucun but et pourtant …

La plume d’un pamphlétaire moderne contre la servitude volontaire 

Ce qui impressionne chez Charles-Henri d’Elloy, c’est l’efficacité de sa plume. Elle est à la fois élégante et incisive, sans jamais tomber dans l’excès de style. On retrouve là l’influence des grands polémistes, de Léon Bloy à Émile Zola. Comme ces maîtres du genre, d’Elloy allie rigueur et fantaisie, ironie et gravité. Sa plume est à la fois un scalpel et une plume d’oie, capable de faire rire tout en soulevant des réflexions profondes. Il n’est pas surprenant que Jean-Paul Chayrigues de Olmetta, lui-même habitué des polémiques, ait signé la préface du livre. Deux esprits libres se rencontrent, et le résultat est à la hauteur des attentes : un feu d’artifice littéraire qui ne laisse personne indifférent.

Derrière ses saillies ironiques et ses jeux de mots, d’Elloy pointe une dérive plus profonde : celle de l’abandon volontaire de la liberté individuelle face à la peur et à l’autorité. L’auteur décrit une époque où, sous couvert de sécurité sanitaire, on a accepté des restrictions sans précédent, souvent au prix de la liberté. « Ce qui reste une énigme et me navre , c’est que les personnes sensées , intelligentes et d’un niveau d’études supérieur à la moyenne, d’habitude réfractaires aux bobards propagandistes des médias dominants et opposantes à la macronie, aient pu gober avec autant de naïveté l’incroyable mascarade du Coronavirus et accepter avec une déconcertante résignation la restriction des libertés les plus élémentaires » ( page 128). On pense ici à Étienne de La Boétie et à son « Discours de la servitude volontaire », où l’homme se soumet de son propre chef, souvent par crainte ou par paresse intellectuelle. D’Elloy actualise ce propos en l’adaptant à notre époque : c’est par une obéissance aveugle aux slogans et aux diktats du politiquement correct que la société moderne sacrifie sa liberté.

Faut-il entrer dans la danse ?

« Au bal des Facétieux » est un ouvrage qui divise, sans doute parce qu’il ne cherche pas à plaire à tout le monde. Charles-Henri d’Elloy, avec son style impertinent et son goût pour la provocation, offre un véritable bol d’air frais dans un paysage littéraire parfois aseptisé. Comme l’écrivaient les lecteurs des « Chroniques radioactives » contenant des textes pleins d’ironie et non dénués de convictions comme  « J’irai cracher sur vos tongs », une de ses précédentes chroniques , « Au bal des Facétieux » est  aussi un « coup de fouet intellectuel ».

Alors, faut-il oser entrer dans cette danse endiablée ? La réponse est oui, si vous aimez être secoué, dérangé, et surtout, stimulé. Mais attention, ce bal n’est pas pour les âmes sensibles.

© Yves-Alexandre Julien