Dimanche 30 août, le thème « L’écriture au féminin » pour le Salon de Gonzague Saint-Bris (à Chanceaux sur Loches, en Touraine) – Plusieurs auteurs des éditions des femmes dédicaceront leurs livres..

Rendez-vous dimanche 30 août à La Forêt des Livres en Touraine… Signature d’écrivains sous les arbres centenaires – Thème de 2009 « L’écriture au féminin » : donc, la maison d’édition d’Antoinette Fouque inévitablement à l’honneur ! Présence de nos auteurs SIMONE VEIL (Présidente du Salon cette année), EMMANUEL PIERRAT (animateur du débat sur l’Afrique à 15 h), IRENE FRAIN, MACHA MERIL, FADELA M’RABET, CATHERINE WEINZAEPFLEN

fouquegonzague.jpgC’est en 1973, cinq ans après avoir cofondé le Mouvement de Libération des Femmes en France, qu’Antoinette Fouque a créé les éditions Des femmes. « Le désir qui a motivé la naissance des éditions Des femmes est davantage politique qu’éditorial : à travers la maison d’édition, c’est la libération des femmes qu’il s’agit de faire avancer. (…) Né-e fille ou garçon, on devient femme ou homme, masculine ou féminin : écrire ne sera donc jamais neutre. Le destin anatomique se marque, se démarque ou se remarque… Pour nous, c’était un pari, un risque pris, que des textes écrits par des femmes fassent travailler la langue, y fassent apparaître, pourquoi pas une différence sexuelle. En aucun cas, il ne s’agissait de déclarer a priori qu’il y avait une écriture de femme. »

vivre.jpgveil.jpgSous la Présidence de Simone Veil de l’Académie française (Vivre l’histoire a été enregistré lu par elle-même pour le catalogue des Voix des éditions Des femmes) 

Simone Veil
Vivre l’Histoire
Entretiens avec Antoinette Fouque
1 Cassette – 16,50 €
1CD 18 €

 » La profession d’avocat que j’avais choisie venait du goût de défendre des idées que je pensais justes et dont je trouvais qu’elles n’étaient pas suffisamment entendues. Au fond, je crois que toute ma vie, je pars en guerre… Ce qui m’importe, c’est la personne humaine, c’est l’homme, c’est la femme, le respect de l’homme et de la femme, de leur liberté, de leur dignité et de leur bonheur ; je ne conçois pas de possibilité de bonheur sans respect de la personnalité. C’est une sorte de combat pour une certaine forme de vie. » Simone Veil

Dans ces entretiens réalisés en novembre 1985 avec Antoinette Fouque, Simone Veil parle de sa vie de femme politique.
Son enfance heureuse et libre, en dépit des difficultés économiques et de la sévère morale paternelle, auprès d’une mère aimée et admirée qui tout au long des années reste une grande figure lumineuse, son adolescence traversée par le Front populaire et tragiquement marquée par le nazisme, sa prise de conscience de sa judéité et du traitement des différences par les totalitarismes l’ont déterminée à s’engager activement dans la politique. Magistrat ou ministre, elle a toujours œuvré contre les abus de pouvoir pour l’instauration d’une loi, bonne en ce qu’elle respecte la dignité de la personne humaine et la liberté individuelle. Libérale, elle dit sa méfiance des idéologies, de l’embrigadement, du jeu politique qui sacrifie trop souvent l’authenticité à l’intrigue pour la prise de pouvoir ; elle dit son goût de la contestation et des joutes d’idées. Elle se montre un témoin attentif des grands bouleversements de notre époque, du mouvement de mai 68 comme des mouvements des femmes.
Une voix de femme se fait entendre qui interpelle le monde politique et témoigne, dans l’attention qu’elle porte aux autres, d’une vie simplement exemplaire..

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DEBAT AVEC EMMANUEL PIERRAT : 228581031.jpg15h00, Au bûcher du Château de Chanceaux, le débat sur les cultures africaines animé par Emmanuel PIERRAT (aussi de la Bibliothèque des Voix des éditions Des femmes), avec Alain MABANCKOU, Prix Renaudot et Alain GORDON-GENTIL, suivi de la projection du film : « Dans la Forêt de l’Ecrit, la Culture Gabonaise » de Maïna LE CHERBONNIER et Serge DEVILLERS.

Résumé de son livre audio Troublé de l’éveil : « Quand je cherche à dater mes premières nuits blanches, je dois remonter à l’école primaire, à Pantin, en Seine-Saint-Denis. Cela fait moins d’une semaine que Marie-Claude, l’institutrice en charge de ma classe de CD a commencé de nous enseigner la lecture. J’ai dévoré en quelques jours tout le manuel, exhortant ma mère à m’apprendre les lettres de l’alphabet que j’ignorais encore, avançant d’un bon trimestre en une petite quinzaine.
A présent, les livres sont les compagnons obligés de toutes mes nuits. Mais je me suis longtemps demandé, comme de l’oeuf et de la poule, s’ils étaient la conséquence ou la cause de mon trouble. »
Emmanuel Pierrat – Extraits – 1 CD – 74 mn –

frain.jpgIrène Frain et Macha Méril dédicaceront également leurs livres audio aux éditions Des femmes…

Au royaume des femmes lu par l’auteure – 1 CD MP3 27 €

Le dernier roman d’Irène Frain s’appuie sur une histoire vraie, celle de Joseph Francis Rock, illustre figure de la science botanique américaine et de la revue National Geographic. Irène Frain a mené l’enquête sur de ce personnage, autodidacte de génie, explorateur passionné, dont la quête principale commença dans les années 1920. Parcourant la Chine et le Tibet, il est intrigué par le récit d’un voyageur et par de vieux textes impériaux faisant état de l’existence d’une montagne plus haute que l’Everest, la montagne Amnyé Machen, au Tibet. Celle-ci abriterait une étrange tribu matriarcale, ultime vestige du peuple des amazones… le « Royaume des Femmes », dirigé par la « Reine des Femmes ».

Cette quête devient pour Rock une véritable obsession… mais s’achève par un échec. Il doit faire demi-tour à 50 m du but, et comprend que le Royaume des Femmes a sans doute été détruit. La Reine des Femmes existe-t-elle encore ? N’est-ce pas plutôt un personnage mythique ? Pourquoi cette quête prend-elle tant d’importance pour Rock ? Le talent de l’enquêtrice et celui de la romancière se conjuguent pour rendre cette histoire passionnante : le mystère, c’est tout autant ce royaume mystérieux que le personnage lui-même. A la quête de Rock s’ajoute alors celle de la romancière, qui nous fait découvrir un personnage fascinant.

Irène Frain est née en Bretagne en 1950. Tout d’abord professeur de lettres au lycée, puis à la Sorbonne, elle se consacre exclusivement à l’écriture depuis son roman Le Nabab (1982). Marquée par son origine bretonne, et par ailleurs passionnée par l’Asie, elle est l’auteure d’une vingtaine de livres.

190642531.jpgUn jour, je suis morte Macha Méril Lu par l’auteure – Extraits – 1 CD – 18 € Office 11/09/2008

« Un jour, je suis morte. J’ai eu du mal à m’en remettre. Je ne m’en remets pas, en vérité. »

Le roman Macha Méril commence par cette révélation inattendue. Sous le masque de la comédienne, femme épanouie, « apparente, rigolante, fornicante », se cache une blessure profonde. Rendue stérile par un avortement bâclé dans sa jeunesse, sa tentative de maternité se soldera par une fausse couche. Errant entre passé et avenir, l’actrice nous livre son ressenti, sans pathos mais avec émotion et courage. Le récit dévoile cette part d’ombre qui la hante, cette sensation douloureuse et obsédante de perte. Une vie passée entre être et non-être, un être-à-demi… puisque pour Macha Méril le destin d’une femme, son accomplissement et sa seule vérité est d’être mère. Sacralisant l’enfantement, qu’elle ne connaîtra jamais, elle évoque cette épreuve.

La confession d’une femme qui met une incroyable énergie à défendre une cause qui transcende l’individu : « Alors tous les enfants de la Terre seront mes enfants, j’aurais gagné sur ma mort prématurée. » Un écrit intense et pudique, subjectif et sincère.

Macha Méril est née en 1940 à Rabat au Maroc. Très vite repérée par le cinéma, son premier rôle important arrive en 1960 avec La Main chaude de Gérard Oury. Elle tourne ensuite dans Une femme mariée de Godard, qui la fait connaître dans le monde entier. De nombreux cinéastes européens la sollicitent, Buñuel, Pialat, Dario Argento, Claude Lelouch… En 2005, elle reçoit le Prix « Reconnaissance des cinéphiles ». Se dédiant aussi à l’écriture, elle a publié avec succès plusieurs roman, dont Biographie d’un sexe ordinaire (Albin Michel, 2003) ou Les Mots des hommes (Albin Michel, 2005).

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 Fadéla M’Rabet et Catherine Weinzaepflen représenteront les auteurs papier des éditions Des femmes…

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Fadéla M’Rabet, née à Skikda (Algérie), a été l’une des premières féministes dans son pays. La Femme algérienne et Les Algériennes (1965 et 1967, Maspero) l’ont fait connaître. Elle a publié depuis L’Algérie des illusions (1972, Robert Laffont), Une enfance singulière (2003, Balland), et Une femme d’ici et d’ailleurs (2005, Éditions de l’Aube).
Docteure en biologie, elle a été maître de conférences – praticienne des hôpitaux à Broussais-Hôtel-Dieu.

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Fadela M’Rabet
Le chat aux yeux d’or

Une illusion algérienne
12 € – 2006

« Elle avait un œil couleur de nuit profonde, mystérieuse, insondable et un autre d’encre violette. Le regard de celle qui toute sa vie essaya d’imaginer le visage de sa mère disparue après sa naissance. Cette mère dont la voix lui parvenait à travers le liquide amniotique. Celle dont les battements de cœur lui étaient restitués par les bruits d’une cascade.
Je n’oublierai jamais le visage de Nana près d’une cascade. Elle était dans une bulle et son visage n’était plus que lumière. Elle entendait le cœur de sa mère, elle entendait sa voix, mais son visage lui restera à jamais inconnu. »
F. M’R.

 

 

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Catherine Weinzaepflen a publié ses premiers livres aux Éditions Des femmes, Isocelles (1977) et La Farnésine, jardins (1978). Romancière et poète, elle est également l’auteure, entre autres, de Portrait et un rêve (Prix France Culture 1983), L’Ampleur du monde, Totem (Flammarion), Ismaëla (Atelier des Brisants), Les Mains dans le jaune absent (Éditions du Scorff). En 2006, elle a reçu le prix Brantôme pour son roman Orpiment (Des femmes-Antoinette Fouque). La première version du texte Am See, intitulé La Parole nomade, a été mise en onde sur France Culture en 1980. Am See a été publié pour la première fois en 1985 (Flammarion).

temps.jpgLe temps du tableau
15 € – 2008

« …je me rappelle Elizabeth Bishop
qui avala, enfant, une pièce de 5 cents
(cadeau inopiné) pour la garder
il faudrait
avaler sans les digérer
les moments de temps
qui frisent l’éternité
et dans le jour blafard du lendemain
se dire que le temps du tableau
est toujours mêlé… »
C.W.

Am See (réédition de 2007) – couv.gifCamille et Dominique entretiennent une correspondance à propos du choix d’un lieu de villégiature pour une possible rencontre. Dans leurs lettres les deux personnages confient leurs états d’âme et racontent les paysages dans lesquels ils vivent. Evitant les accords d’adjectifs ou de participes passés, l’auteure prend soin de ne pas lever l’ambiguïté des prénoms.

Présentation de l’éditeur
Am See « Au-dessus de la porte d’entrée du café d’où je t’écris, l’image d’un immense paquebot dans un cadre en loupe. Tu vois où je veux en venir… Qu’importe alors sa destination. Bien sûr, tu peux mettre en place une palmeraie sur sol de sable blanc, des perroquets voletant d’un arbre à l’autre et le doux ressac d’une mer calme. Mais là n’est pas l’essentiel pour moi. L’odeur de la haute mer, un irrepérable horizon pour une croisière qui n’en finit pas et le sillage du bateau comme seule preuve du déplacement : autant d’éléments pour me convenir. »

Orpiment, la plénitude de vivre par Elaine Audet (15 juin 2006) sur Sisyphe.org : orp.jpgOrpiment est un très beau roman sur le cheminement artistique et humain de la peintre italienne du XVIIe siècle, Artemesia Genstileschi, ressuscitée de l’oubli, il y a une vingtaine d’années, par des féministes dont Germaine Greer dans The Obstacle Race (1979). On connaissait davantage la tragédie de son viol par un peintre, ami de son père, que son exigeante recherche picturale.

 Si l’impression d’être au cœur de la vie d’Artemesia est si saisissante, c’est que Catherine Weinzaepflen travaille la matière du roman comme Artemesia devait travailler les couleurs, la matière, la lumière. D’entrée de jeu, on pénètre au cœur des multiples aspects de la vie de l’artiste, de sa quête d’absolu et de sa volonté de créer une vision personnelle et inédite du monde. Une vision de femme.

L’auteure nous fait voir le parcours d’Artemesia qui veut tout conjuguer et réussir, à la fois sa vie de mère, d’amante, d’amie, de femme libre et son œuvre. Elle devra faire le deuil douloureux d’un amour partagé parce que Gaspare, un architecte sensible avec qui elle croit avoir trouvé le bonheur et l’harmonie, ne peut supporter de ne pas être l’unique objet de sa passion, de ne pas la posséder entièrement. Lorsqu’elle lui dit qu’elle ira vivre à Naples, où elle pourra gagner l’argent qui lui est nécessaire pour elle, ses deux filles et leur fidèle gardienne, Daria, il lui demande de l’épouser afin de ne plus avoir de soucis de ce genre. « Combien de fois t’ai-je expliqué que j’essaie de vivre une autre vie que celle toute tracée des femmes – les vies que les hommes leur tracent ? » tente-t-elle de lui faire comprendre. Peine perdue, car Gaspare ne peut admettre qu’elle ait son mot à dire dans le choix du lieu où ils vont vivre !

À la fin de sa vie, elle écrit à Mira, une écrivaine, avec qui elle partage les plaisirs uniques de l’amitié, ses joies, ses pensées, ses doutes, ses espoirs : « j’ai peint des femmes majoritairement. J’ai décliné les Judiths, les Cléopâtres, les Lucrèces, les Suzannes, les Bethsabées…, peignant des femmes courageuses (c’est une pensée toute récente ça aussi) alors que mes commanditaires n’y cherchaient que « la femme » dans une obsession esthétique ».

L’écriture est sensuelle, rigoureuse, intense, et se déploie avec bonheur tant dans les portraits d’ensemble que dans l’intimité et le moindre détail de la composition. La description minutieuse de la conception des œuvres est inoubliable, l’écriture captant la profondeur du regard, le rapport des couleurs, de la lumière et des
formes, la texture de la peinture, le mouvement généreux du bras et de la pensée. « Je mettrai au poignet de Judith le bracelet de maman que je n’ai jamais pu me résoudre à porter, les hexagones d’or incrustés de jade forment un motif parfait. Et la robe sera jaune, décolletée. Pour les lignes de force, le rouge. Un tissu rouge sur lui, les taches de sang sur sa robe à elle. »

Tout nous semble réel dans cette fiction, le grain de la peau, les personnages, les paysages, la présence de la mer, la poussière du sol. La beauté nous frappe de plein fouet en même temps qu’Artemesia ainsi que le désir omniprésent de donner un sens à sa vie à une époque où les femmes avaient si peu de chances de se réaliser pleinement. L’auteure a su relever ici le dur défi d’écrire comme on peint. Un livre qui donne l’envie irrépressible de revoir toute l’œuvre de Gentileschi.

* orpiment : Sulfure naturel d’arsenic, jaune vif, utilisé en peinture.

Catherine Weinzaepflen, Orpiment, Paris, Des femmes, 2006.

Solidaire avec Aung San Suu Kyi : Antoinette Fouque, son éditrice

Alliance des Femmes pour la Démocratie – Présidente : Antoinette Fouque

Communiqué du 18 août 2009

ASSK.JPGAung San Suu Kyi vient de faire appel du verdict honteux qui lui a été infligé par un tribunal birman aux ordres de la junte. Antoinette Fouque et l’Alliance des Femmes pour la Démocratie (AFD) en appellent aux gouvernants du monde entier, aux autorités de l’Union européenne et de l’ONU, pour une action efficace en vue de sa libération immédiate, de celle de tous les prisonniers politiques et de l’ouverture d’un processus authentique de démocratisation en Birmanie, avant les pseudo-élections prévues en 2010.

Aung San Suu Kyi a scellé, dès 1988, une alliance avec le peuple birman pour une lutte non-violente et résolue contre une dictature cruelle et corrompue. En 1990, elle et son parti, la Ligue nationale pour la démocratie, l’emportaient massivement aux uniques élections réellement libres ayant eu lieu dans le pays, mais ces résultats ont été rejetés par les militaires.

Depuis lors, la Prix Nobel de la Paix donne au monde un exemple de combativité intelligente et d’extraordinaire dignité. Privée de liberté depuis quatorze ans, elle continue à méditer, penser, résister, agir… « Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur (…). Aucune machinerie d’Etat, fût-elle la plus écrasante, ne peut empêcher le courage de resurgir encore et toujours », a-t-elle écrit dans son livre, Se libérer de la peur (Editions Des femmes, 1991).

L’AFD continuera sans relâche à manifester sa solidarité, en partenariat avec les ONG et les personnes engagées dans ce combat, telles qu’Info Birmanie, la Communauté birmane de France, Jane Birkin, France-Tibet, Femmes solidaires, Amnesty International, la Ligue des Droits de l’Homme…

Contact presse : 06 84 36 31 85

Quelques oeuvres présentes au Musée des Femmes

Quelques oeuvres du Musée des Femmes présentées dans sa Galerie du 35 rue Jacob par Antoinette Fouque, dès septembre 2009 : 

Jennifer Bartlett (1941 – )
D’un ensemble de trois oeuvres exécuté pour le décor de la maison des morts de Yana Tchek. Mise en scène de V. Schlöndorff, 1986
Gouache, pastel et fusain sur papier
76 x 94 cm

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Louise Bourgeois
Black Torso
Signé, numéroté et daté « L.B. 1968 1/6 »
Marbre noir belge
28,6 x 14,6 x 12,7 cm

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Claude Cahun (1894-1954)

Autoportrait, vers 1927

Tirage argentique

11 x 8 cm

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Geneviève Claisse (1935 – )

Relief cercle, 1968-1978
Signé et titré au dos
Bois peint, tableau relief lumineux
70 x 62 x 10 cm

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Sonia Delaunay (1885-1979)
Rythme coloré
Signé, daté 1952
Huile sur toile
105 x 194,5 cm

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Natalia Dumitresco (1915-1997)
Autoportrait
Signé, daté 1973
Huile et collages de photographies sur papier
Photographies d’André Villers
92 x 73 cm

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Françoise Gilot

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Rebecca Horn (1944- )

Tanger
Signé, daté 2001, numéroté 3/15
Photographie retouchée
71 x 100 cm

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Yayoi Kusama (1929- )

Nets, 9
Signé, titré, daté 2001 au revers
Acrylique sur toile
60,6 x 72,7 cm

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Catherine Lopes-Curval
Alice underground II

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Dora Maar (1907-1997)
Portrait de Picasso
Huile sur toile
65 x 54 cm

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Joan Mitchell (1925-1992)

Sans titre (5 panneaux)
Signé, ca. 1989
Huile sur toile
24 x 83,5 cm

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Aurélie Nemours (1910-2005)

WH 9140
Signé, daté 1992 (au revers)
Huile sur toile
60 x 60 cm

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Judith Nem’S (1948- )
O5 / Kappa / 584.913.267
Signé, daté 2005, titré (au revers)
Acrylique sur bois
30 x 30 cm

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Louise Nevelson (1899-1988)

Silence-Music II, 1979-1982
Relief mural, bois peint en noir
135,8 x 128,3 x 25,4 cm

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Grace Pailthorpe (1883-1971)
Sans titre (bleu et jaune)
Signé, daté 27.2.67
Encre, aquarelle et gouache
29 x 39,5 cm 

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Niki de Saint-Phalle (1930-2002)
Viva Italia
Signé, numéroté 75/150
Sérigraphie en couleurs
98,5 x 68 cm

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Niki de Saint-Phalle (1930-2002)
Nana avec un sac
Signé, 2001, numéroté 29/150
Résine peinte
Hauteur : 60 cm 

 

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Maria Elena Vieira da Silva (1908-1992)

Composition aux damiers bleus
Signé, daté  ’49’
Gouache sur papier
48 x 62 cm

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Modes et travaux aime le CD de Liane Foly aux éditions Des femmes (septembre 2009) – Par Alphonse Guillaume

Buller l’Amour…

dialogue-betes-colette-lu-liane-foly-L-1.jpg(…)

… de la nature

Un chien bougon et une chatte sensuelle dissertent à l’heure de la sieste dans la campagne d’été. C’est Liane Foly qui prête sa voix joueuse à ce texte-lu, où la nature est reine et que Colette a écrit bien avant que nos hommes politiques soient tous « de vrais écolos » ! Ce CD a reçu le prix « Coup de coeur » de l’Académie Charles-Cros.

« Dialogues de bêtes » de Colette, éd. Des femmes, 18 euros, le CD

 

« Du côté des petites filles », livre phare des éditions Des femmes (1974) évoqué dans L on Top de mai 2009

L on Top

L à la page

par Axèle Lofficial

Shu_Belotti_cote_petites_filles.jpgDu côté des petites filles de Elena Gianini Belotti

Editions Des femmes-Antoinette Fouque

Livre broché, couvertures semi-rigides, très bon état. 261 pages, intérieur propre.

Dernière de couverture:
  « L’influence des conditionnements sociaux sur la formation du rôle féminin dans la petite enfance.
Ce livre, basé sur de très nombreuses observations d’enfants d’âge pré-scolaire et de parents, est une analyse attentive de tous les phénomènes qui fondent la différence des sexes.
Pourquoi du côté des petites filles?
Parce que ce sont elles les victimes principales d’une longue série de conditionnements dont l’auteur énumère et analyse les modalités.
Ces minuscules héroïnes, vêtues de rose, armées de poupées et de dînettes, curieuses, mobiles, téméraires. sont toujours empêchées, freinées. arrêtées…
Roman picaresque ?Epopée déçue? Elena Gianini Belotti nous en donne quelques clefs, tout en concluant que seules les qualités « humaines » sont à développer. indépendamment du sexe. »

Clara Dupont-Monod identifie l’émancipation féminine des années 1970 à Antoinette Fouque (article dans Marianne du 1er au 7 août 2009)

La métamorphose d’une femme.

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Son grand mérite, c’était de ne pas être conventionnelle. On pourra toujours gloser sur sa beauté, son intelligence, sa mue réussie de mannequin à chanteuse. Reste que Carla BRUNI, c’était d’abord, une vraie bombe: elle faisait exploser les codes d’une certaine bienséance. Chacune de ses histoires d’amour torpillait tranquillement l’idéal conjugal en forme de conte de fées. L’amour toujours? D’accord mais avec un garçon différent à chaque fois. Et pas des moindres, hein. Du Mick JAGGER ou rien du tout. La classe… Certes, n’importe quelle créature qui a approché de très très prêt Jean-Jacques GOLDMAN a droit à un respect absolu, de toute façon. Certes, un CV qui se résume à quelques podiums et à un kaléidoscope d’ex-conquêtes, ca ne va pas très loin. Mais c’est tout ce que l’époque nous offrait: une image, à défaut de discours structurants. En matière d’émancipation féminine, les années 70 ont eu Antoinette FOUQUE, les années 80 ont eu Elisabeth BADINTER, et les années 90… les top model. Quand on parle du minimalisme de cette décennie…

carla-bruni_.jpgMais au moins, celle-ci détonnait. Carla BRUNI a eu des phrases d’anthologie qui ont rendu une dignité à toutes ces épicuriennes que les bonnes moeurs condamnent. « Je préfère qu’on me traite de prédatrice plutôt que de vieux sac à puces »balançait elle quand on lui reprochait d’envoûter les hommes mariés. La grâce des garces… Sa tirade la plus célèbre elle l’a offerte à « Madame Le Figaro »: « Je m’ennuie follement dans la monogamie. [..] Je suis monogame de temps en temps, mais je préfère la polygamie et la polyandrie. […] Moi, je ne cherche pas particulièrement l’établissement des choses: l’amour et le couple ne me rassurent pas. Je ne me sens jamais en couple, pourtant j’ai un amoureux que j’aime et qui vit avec moi. C’est mon côté garçon. » Warren BEATTY, sors de ce corps! C’était formidable de balancer un truc pareil! C’était au début des années 2000,. Pour nous, les filles de 30-35 ans, ça sonnait comme un slogan féministe. Encore une fois, nous ne disposions que de ça, des slogans et des images. Puisque les générations s’étaient offert la révolution, les pavés dans la mare, les raisonnement inédits, les débats les plus intéressants comme la remise en question de l’instinct maternel; puisque le combat pour l’émancipation commençait à se déplacer vers la banlieue, où la situation devenait urgente, il nous restait ce féminisme intuitif, non-politisé, indépendant de toute idéologie et, surtout, basé sur une très nette tendresse pour les garçons (peut-être était-ce la meilleure part de digestion des années précédentes…). En attendant, quelle plus belle représentante que cette aristocrate libertine, assumant un tableau de chasse exigeant? Quoi de plus libérateurqu’une fille magnifique qui joue au Don-Juan? Qui se moque du qu’en dira-t-on, offrant à toutes les gourmandes le statut de reine?    Une fille plus hétérosexuelle que Monique WITTING et moins rancunière que Valérie SOLANAS. Qui préfère la pratique égalitaire aux harangues, et la répartie cinglante à la radicalité tapageuse. Une bonne vivante, quoi.

Et puis, le retournement total. Il aura fallu une alliance et l’attrait du pouvoir pour que tout s’éffondre. Aujourd’hui, Carla BRUNI est une dame. Pas n’importe laquelle: la première Dame de France. Glups. Elle porte des taileurs beiges, des talons, plats. Elle est coiffée comme Nana MOUSKOURI. Dans les magazines, elle fait de splans de table pour les prochains dîners diplomatiques. Elle commence chaque phrase par « mon mari« . Elle prend le thé avec des responsables de « Femme actuelle » pendant que Monsieur travaille. Celle qui sacrait les gourmandes en reines les a délaissées pour n’en retenir qu’une seule: la Reine d’Angleterre, à qui elle fait des courbettes. Résultat: on trouve Angela MERKEL sexy! Carla BRUNI est la victime du « syndrome Clotilde COURAU », du nom de cette actrice espiègle qui a épousé le prince Emmanuel-Philibert de SAVOIE. Prenez une fille bien dans sa peau, rigolarde et effrontée. dans la vie, elle s’amuse. Voire elle fait figure d’exemple par son irrévérence revigorante, son mérpis des conventions. Faites-lui rencontrer un homme-qui-a-des-responsabilités. L’ingénue se transforme alors en bonne bourgeoise lisse, soumise au protocole, obéissant à des règles de bienséance que ne renierait pas le « Guide de la bonne épouse », publié en 1960. Oubliées, la déconne, la liberté! Place à la béatitude conjugale surjouée…    

Où est passée Carla BRUNI? Où est cette séductrice qui osait dire: « Les maris ne se volent guère, on sait les garder ou pas » ? Elle s’est évaporée. Assagie? A voir: la sagesse n’est pas une tare, et s’accompagne souvent d’une lucidité nouvelle. La Walkyrie des traversins a juste cédé la place à une irréprochable femme d’intérieur, qui précise qu’elle n’enregistrera aucun disque « jusqu’à la fin du mandat de mon mari ». Finalement, elle a quand même sorti un album. Promesse trahie, donc, ce qui est bien le signe que le sarkozysme commence à rentrer. Au passage, elle offre une belle incarnation du conformisme niais à ds années-lumières  de la femme qu’elle fut – ou prétendit être. Parce qu’il y a frocément un moment où l’on se dit: « Tout ça pour ça! » Toutes ces déclarations fracassantes pour aboutir à un « Bon courage chouchou » Parmi ces déclarations, il y en avait une: « Je n’ai pas envie de devenir une dame. » Raté. Dans la foulée, le message livré est déprimant: la révolution attendra. Le mari est l’avenir de la femme. Vive les contes de fées. Non, pardon: vive les contes mais sans les fées, ces jolies célibataires qui volettent… >>

Source: Clara DUPONT-MONOD in « Marianne », semaine du 1er au 07 Août 2009, page 90.