Dans nos anciens catalogues, toujours Clarice Lispector..

clarice_lispector.jpgLES LIVRES PARLANTS – CATALOGUE 1980-1991
 
« J’écris parce que profondément je veux parler ». C.L.
 
Née en 1925 en Ukraine, dans une famille juive, Clarice Lispector n’avait encore que deux mois lorsque ses parents arrivèrent au Brésil. Dès l’âge de 7 ans, elle écrit. Elle publie son premier roman, Près du coeur sauvage, en 1944, alors qu’elle n’a pas 20 ans. La critique salue la naissance d’un grand écrivain. Mariée à un diplomate, elle voyage en Europe et aux Etats-Unis. Puis, après son divorce, elle s’installe à Rio de Janeiro, où elle meurt en 1977. Son oeuvre, au plus intime de l’âme, fait entendre une voix unique, que cerne une écriture d’une précision implacable. Clarice Lispector est l’un des plus grands, sinon le plus grand écrivain brésilien. Depuis 1978, les éditions Des femmes ont entrepris de publier son oeuvre.
 
CHIARA MASTROIANNI lit LIENS DE FAMILLE
(traduit du brésilien par Jacques et Teresa Thiériot – Des femmes, 1985)
La cassette commence par un extrait d’une interview de Clarice Lispector.
De sa très jeune voix, Chiara Mastroianni lit trois des treize nouvelles qui composent le recueil de Clarice Lispector, Liens de famille.
Rappelant cet espace où circule « une bonté dangereuse », où s’anime « le cruel besoin d’aimer », Clarice Lispector dévoile, sous les apparences du quotidien ordonné, ce combat discret et non moins violent entre la vie et la mort, entre la vie et l’oubli de la vie.
 
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ANOUK AIMEE LIT LA PASSION SELON G.H. (Des femmes, 1985)
Dans son appartement de Rio, une femme commence sa journée, seule face à une tasse de thé. Sa bonne l’a quittée le matin même. Il y a une première rupture du rythme quotidien de cette femme. C’est pourquoi elle entame une interrogation sur le cours habituel de ses jours. Après avoir décidé de faire le ménage dans la chambre de la bonne, elle découvre qu’elle a vécu de longs mois à côté de quelqu’un resté totalement étranger. Commencent à sourdre les indices d’une seconde interrogation, plus large et plus complexe, qui part de ce point précis : son ignorance de l’autre. C’est en cherchant le sens primordial de ce qu’elle ressent et en essayant de comprendre les liens éventuels entre tout cela et Dieu, que G.H. avance, de station en station, dans sa passion, qui est à la fois un cri de douleur et de joie.
 
Clélia Pisa

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CATALOGUE DES LIVRES PARLANTS 1974-1998
CLARICE LISPECTOR
 
« Un jour viendra où tout mouvement sera création, naissance, je briserai tous les noms qui existent à l’intérieur de moi, je me prouverai qu’il n’y a rien à craindre, que tout ce que je serai sera toujours où il y aura une femme avec mon principe. »
 
Toute l’oeuvre de Clarice Lispector, publiée de 1944 à 1977 au Brésil, est mue par un questionnement de l’écriture qui fait l’originalité de son immense talent.
 
* Près du coeur sauvage – Roman, 1982
Traduction : Régina Helena de Oliviera Machado
* Agua viva
Fiction, 1980
Traduction : Régina Helena de Oliveira Machado
* La Passion selon G.H.
Présentation de Clelia Pisa
Fiction, 1978-1998
Traduction : Claude Farny
* Un Souffle de vie
Fiction, 1998
Traduction : Teresa et Jacques Thiériot
* La Découverte du Monde
Chroniques, 1994
Traduction : Teresa et Jacques Thiériot
* Un Apprentissage ou le Livre des Plaisirs
Fiction, 1992
Traduction : Teresa et Jacques Thiériot
* La Ville assiégée
Fiction, 1991
Traduction : Teresa et Jacques Thiériot
* Le Lustre
Fiction, 1990
Traduction : Teresa et Jacques Thiériot
* Liens de famille
Fiction, 1989
Traduction : Teresa et Jacques Thiériot
* L’Heure de l’Etoile
Roman, 1985
Traduction : Marguerite Wünscher
* Où étais-tu pendant la nuit ?
Nouvelles, 1985
Traduction : Geneviève Leibrich
* La Belle et la Bête suivi de La Passion des Corps
Nouvelles, 1984
Traduction : Claude Farny, Sylvie Durastanti
 
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CATALOGUE DES FICTIONS 1991
LA VILLE ASSIEGEE de CLARICE LISPECTOR
Traduit du brésilien par Jacques et Teresa Thiériot
 
Paru au Brésil en 1949, La ville assiégée est le troisième ouvrage publié par Clarice Lispector. Elle a, alors, tout juste 24 ans. L’histoire se passe dans les années 20. Une jeune fille, Lucrécia Neves, assiste au développement industriel du faubourg où elle habite et qui est encore plein de chevaux et de charrettes. Apprentissage de la ville et de soi, dans la recherche d’un équilibre qui ne se trouvera d’abord que par la domination des objets. Là où échouait l’héroïne du précédent roman de Clarice Lispector faute de maturité et de méthode, Lucrécia, du regard, affronte la réalité, assiège la ville avec la complicité des chevaux. Elle en épouse la forme pour réduire à merci les hommes dont le pouvoir n’est que professionnel. Devenue veuve, elle n’accepte de se remarier qu’avec celui qui d’abord aura aimé son image. Sans les objets, ville ou bibelot, qui captent nos regards, nous n’existerions pas car la pensée est fallacieuse, et vaine toute psychologie.
 
La ville assiégée est un roman surprenant et maîtrisé, où l’apparente chronologie est constamment brisée dans la confrontation du passé, du présent et de l’avenir et où les tableaux d’époque sont transcendés par des visions mythologiques. Fable réaliste où la parole à la fois lente, obstinée et frémissante, permet de trouver l’épiphanie, l’instant de la litote, et de résoudre l’ambivalence où se débat tout être vivant, humain ou animal.
 
J.T.
 
BIBLIOGRAPHIE :
Gallimard
Le bâtisseur de ruines, traduit du brésilien par bViolante Do Canto, 1970.
 
Des femmes
* La passion selon G.H., traduit du brésilien par Claude Farny, 1978. 
* Agua Viva, traduit du brésilien par Regina Helena de Oliveira Machado, 1980.
* Près du coeur sauvage, traduit du brésilien par Regina Helena de Oliveira Machado, 1981.
* La belle et la bête, suivi de Passion des corps, 1985.
* L’heure de l’étoile, traduit du brésilien par Marguerite Wünscher, 1985.
* Où étais-tu pendant la nuit ? traduit du brésilien par Geneviève Leibrich, 1985.
* Liens de famille, traduit du brésilien par Jacques et Teresa Thiériot, 1989.
* Le lustre, traduit du brésilien par Jacques et Teresa Thiériot, 1990.
 
EN CASSETTE :
* La passion selon G.H., lu par Anouk Aimée, 1983.
* Liens de famille, lu par Chiara Mastroianni, 1989.

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