Le gouvernement des hommes et des nations, par Jean Taillardat, éditeur de Philippe Rosinski

Communiqué de presse pour Leadership et coaching global

Jean Taillardat, l’éditeur de Philippe Rosinski, le 21 novembre 2018

Il apparaît que les peuples comprennent de moins en moins – et s’encollèrent – les décisions prises par leurs dirigeants. La manifestation des « gilets jaunes » en France est symptomatique de cette situation. Mais les dirigeants appliquent-ils les préconisations de Philippe Rosinski, qui conseille et forme des « leaders » dans le monde entier ?

Dans Leadership et coaching global, Philippe Rosinsky explore les six perspectives du champ d’action et de progrès des leaders. Bien sûr l’aspect moral de la direction des hommes entre en jeu – à ce titre, les conclusions apportées à l’action en justice intentée par le gouvernement japonais contre Carlos Ghosn seront étudiées de près – mais, parmi les perspectives recensées par Philippe (pour rappel : physique, psychologique, managériale, politique, culturelle, spirituelle), nous pointons des attitudes et des comportements qui nous semblent non seulement inefficaces mais contreproductifs et nous les interrogeons de  la manière suivante :

  • Perspective psychologique : les dirigeants peuvent-ils s’adresser à leurs concitoyens en manifestant des formes de mépris (« ceux qui ne sont rien », « traversez la rue et vous trouverez du travail », etc.) et en s’adressant à eux comme à des enfants à qui il faut expliquer pourquoi les mesures prises d’augmentation de telle ou telle taxe sont faites pour eux ?
  • Perspective managériale : les hauts-dirigeants, politiques et administratifs qui centralisent toutes les décisions à Paris, le produit des impôts et des taxes à Paris également pour les redistribuer en fonction de critères fluctuants et incompréhensibles des concitoyens sont-ils les mieux à même d’adapter les décisions aux niveaux les plus proches du lieu de l’action et de faire en sorte que les contribuables les comprennent et les acceptent ?
  • Perspective politique : les urnes donnent aux élus leurs statuts, en vertu desquels ils prennent les décisions. Mais les urnes apportent-elles la légitimité ? Non, il faut deux autres pieds pour que la légitimité du chef soit incontestable : la compétencequi permet d’engager le dialogue avec toutes les forces vives – ici les ménages et leurs représentants – pour trouver les arrangements « les moins mauvais » qu’elles accepteront parce qu’elles leur paraissent justes et efficaces ; et le charismequi est capacité à inspirer la confiance. Le président Macron s’est appuyé sur sa capacité à inspirer la confiance mais cette confiance avait-elle des bases solides ?

La perspective politique traite du pouvoir et de son utilisation, au service des personnes sur lesquelles il s’exerce : est-ce le cas ? Le corps social perçoit-il que le pouvoir qu’il a donné à ses représentants est à leur service ?

  • Perspective culturelle : les gouvernants actuels sont certes plus issus de la société civile que les précédents mais sont-ils représentatifs de la culture de l’ensemble du corps social ? Et comprennent-ils les différentes cultures qui traversent la société ; celle des populations qui vivent en milieu rural, celle des personnels de santé, celle des policiers et militaires, celle des laissés pour compte, celle des retraités aux faibles revenus, celle des « territoires perdus de la République » ? ou bien ne comprennent-ils que la culture des start-up, des diplômés intégrés et des citadins ?
  • Perspective spirituelle : les recherches en sciences sociales montrent que les individus sont prêts à beaucoup pour trouver un sens à leur vie et sont dans l’ensemble généreux – ce sont d’ailleurs les personnes à faibles revenus qui font des dons aux personnes dans le besoin. Si le bien-être matériel est une aspiration largement partagée, chacun sait que la joie réside dans le lien parental, familial, communal, dans le sourire d’un enfant ou d’un vieillard, le remerciement d’un pauvre, dans la contemplation de la beauté d’un paysage ou d’une œuvre d’art. Nos gouvernants, au-delà des discours compassionnels sans âme et sans authenticité, font-ils appel à ce qu’il y a de plus grand chez l’homme ou le réduit-il à sa dimension de producteur-consommateur ?

Vous tous qui portez des responsabilités et qui cherchez à réussir votre vie autant qu’à faire réussir les autres, parmi d’autres ouvrages passionnants, mettez à votre agenda de lire celui de Philippe Rosinsky, non seulement vous ne le regretterez pas mais il pourrait vous aider à transformer votre vie !

Leadership et coaching global, Philippe Rosinsky, Éditions Valeurs d’Avenir, mars 2018

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