CONCERTS A LA HALLE SAINT PIERRE
au pied de la Butte Montmartre
2 rue Ronsard, 75018 Paris
Métro : Anvers/Abbesses
Chers amis épris de littérature et de musique,
Le premier concert-lecture de la série des Cartes blanches aux Ecrivains-Pianistes
a été un véritable enchantement.
Mariella Righini nous a donné – en première mondiale !
une soirée Chopin pleine d’émotions pianistiques et littéraires,
qui sera certainement suivie par d’autres performances…
Ne manquez surtout pas la deuxième Carte blanche – piano et chant –
avec Loup Verlet, psychanalyste et historien des sciences,
accompagné de Bernard Vitrac, baryton,
le dimanche 17 octobre à 19h30, et dont voici le programme
littéraire et musical.
CATHERINE DAVID
Le voyage musical que nous vous proposons mêle les pays et les langues. Comme il se doit, il commence par l’Invitation au voyage d’Henri Duparc qui, sur un texte de Baudelaire, nous transporte dans un monde de rêve : « Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté ! »
Avec l’Élégie, sur un texte traduit de l’anglais dû au poète irlandais Thomas Moore, Duparc nous conduit dans un monde dévasté par les combats qui s’y mènent. L’Élégie célèbre la mémoire de l’Irlandais Robert Emmet qui, ayant comploté contre l’Angleterre, fut condamné à mort et exécuté en 1803. Le texte qu’a mis en musique Henri Duparc, a été écrit par un ami d’Emmet, le poète irlandais Thomas Moore.
Nous continuerons notre trajet avec Liszt mettant en musique (en 1842) le poème de Victor Hugo Oh ! Quand je dors, poème où il est par deux fois allusion aux amours tumultueuses de Pétrarque et de sa Laura : « Oh viens ! Comme à Pétrarque apparaissait Laura » avec, en arrière-plan, la liaison de Liszt avec Marie d’Agoult qui prendra fin peu après qu’ait été écrite la mélodie que nous présentons.
Nouveau déplacement dans l’espace et le temps avec les trois étranges poèmes que Michel-Ange écrivit en italien pour Vittoria Colonna, une noble veuve avec laquelle il partage un amour intense mais platonique. La musique hors du commun composé par Hugo Wolf accompagne la version allemande des trois poèmes.
Guy Ropartz se réclame de plusieurs pays entre lesquels il circule. Sa Bretagne natale où il finira ces jours, la ville de Paris où il a fait des études musicales, qui à travers son maître César Franck, ont été fortement imprégnées par la tradition musicale allemande, comme on s’en rendra compte en écoutant deux des quatre mélodies composées sur des poèmes de Heine traduits en français.
Avec les trois mélodies qui composent le Don quichotte à Dulcinée – Chanson romanesque, Chanson épique, Chanson à boire – sur des textes de Paul Morand, Maurice Ravel nous emmène dans l’Espagne de Cervantès. Le prétexte en est fourni par un concours qui, organisé autour de la visite à Paris de Chaliapine, sera gagné par Jacques Ibert, lequel à bien écrit les quatre mélodies requises pour la célèbre basse russe. Avec ses trois chansons écrites pour une voix de baryton, Ravel a curieusement perdu toute chance de gagner le concours tout en démontrant sa supériorité musicale.
Dans le bref exposé dont l’écriture est requise, je montrerai que, dans chacune des œuvres que nous vous avons proposées, le compositeur a été profondément touché par les poèmes qu’il a mis en musique, musique qui prend vie dans une interprétation donnant à entendre l’indicible qu’évoque le poète.
LOUP VERLET
CONCERTS A LA HALLE SAINT PIERRE
au pied de la Butte Montmartre
2 rue Ronsard, 75018 Paris
Métro : Anvers/Abbesses
Avec le soutien de la Société des Gens de Lettres et de la Ville de Paris
Le troisième dimanche de chaque mois…
… un événement pianistico-littéraire…
… inédit, surprenant, périlleux, émouvant…
CARTE BLANCHE AUX ECRIVAINS PIANISTES
Réservation obligatoire : 01 42 58 72 89
Participation aux frais : 10€ plein tarif ; 8€ tarif réduit
L’étymologie est claire : les amateurs sont ceux qui aiment. Ils ont cette chance, ce talent, cette faiblesse. Et, comme l’a écrit un jour à Proust la princesse Bibesco, “l’obligé en amour, c’est celui qui aime”.
Catherine David, la Beauté du geste, 1994.
Longtemps j’ai navigué entre mes deux claviers en rêvant de concilier un jour la musique du langage et le langage de la musique. Comment relier mes deux jardins secrets, tresser un pont suspendu entre les mots et les notes, entre les paroles et les gestes, entre les livres et les partitions ?
J’aimais écrire, et pour cette raison je suis devenue journaliste puis écrivain. J’aimais aussi le piano, dont j’avais découvert la magie, dans mon enfance, grâce à mon père musicien.
En 1994 et 2006, deux livres sont nés pour tenter de répondre à cette question, pour moi vitale, de la musicalité dans l’écriture et du sens de la musique dans nos vies : La Beauté du geste (Calmann-Lévy 1994 et Babel 2006) et Crescendo, Avis aux amateurs (Actes Sud 2006).
Les écrivains sont plus nombreux qu’on ne le croit à s’escrimer sur leur Gaveau ou leur Schimmel. Ils se gavent de Czerny ou de Beethoven, tout en rêvant à ce jour improbable où, peut-être, ils auront le courage de jouer une sonate de Mozart ou un Nocturne de Chopin devant leurs amis.
Dans son livre consacré au Toucher des philosophes (Gallimard), le philosophe François Noudelmann raconte combien fut importante et méconnue, pour Jean-Paul Sartre comme pour Roland Barthes, tous deux grands déchiffreurs de partitions, la fréquentation régulière de Bach et Schumann. Le lisant, je me disais, comme c’est dommage, on aurait aimé les entendre !
C’est ainsi qu’est née l’idée de proposer une Carte blanche à quelques écrivains-pianistes courageux et bien vivants. Martine Lusardy, directrice de La Halle Saint Pierre, s’est enthousiasmée pour le projet et a mis à notre disposition pour des concerts-lectures ce magnifique bâtiment transparent sis au pied de la Butte Montmartre.
Et voilà la possibilité offerte à des écrivains fous de piano d’entrelacer des mots et des notes, de créer des résonances nouvelles, de faire émerger des résonances avec des textes inédits, écrits spécialement pour l’occasion, de prendre le risque de faire entendre les sonorités exquises ou déchirantes qui hantent leur jardin secret, à un public bienveillant.
Les concerts-lectures dureront environ une heure. Ils auront lieu à l’étage, dans la salle d’exposition où trône un magnifique Yamaha, et qui peut accueillir jusqu’à 150 auditeurs.
CATHERINE DAVID
Dimanche 19 septembre 2010 : Mariella Righini
En première mondiale, la romancière et journaliste bien connue Mariella Righini, dans un programme entièrement consacré à Chopin, Nocturnes, Valses, Etudes, Ecossaises et la sublime Fantaisie-Impromptu.
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Dimanche 17 octobre 2010 : Loup Verlet
Le psychanalyste et historien des sciences Loup Verlet interprétera quelques Lieder extraits du Voyage d’hiver de Schubert (Winterreise) avec le chanteur Bernard Vitrac, par ailleurs mathématicien et chercheur au CNRS.
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Dimanche 21 novembre 2010 : Catherine David
Catherine David jouera un programme de piano solo et musique de chambre Chopin, Schubert, Beethoven, Schumann…
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Dimanche 19 décembre 2010 : Nancy Huston
C’est la célèbre romancière Nancy Huston, qui n’est pas seulement pianiste, mais aussi claveciniste et flûtiste, qui nous proposera sa Carte blanche.
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Dimanche 20 mars 2011 : Sébastien Balibar
Nous recevrons le physicien Sébastien Balibar, auteur notamment de « Je casse de l’eau » (Le Pommier), dans un répertoire de musique de chambre – notamment Brahms et Mendelssohn.
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Dimanche 15 mai 2011 : Jean-Pierre Luminet
L’astrophysicien et romancier Jean-Pierre Luminet viendra nous offrir des mélanges musicaux à sa façon – avec notamment Thelonious Monk, Astor Piazzolla, Jean-Sébastien Bach, Franz Schubert, un Quatre-Mains de sa composition – et des lectures de textes et de poèmes.
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Olga Caldas
Halle Saint Pierre
Responsable Communication
Tél.: 01 42 58 72 89