Le Chouan des Villes applaudit l’élégance de « Monsieur Albert »

Avis aux amateurs : MONSIEUR ALBERT Cossery, une vie de Frédéric Andrau

«  À regarder le monde s’agiter et paraître
                                             En habit d’imposture et de supercherie
                                             On peut être mendiant et orgueilleux de l’être          
                                             Porter ses guenilles sans en être appauvri »

                                                                                        Georges Moustaki

481155_10151359427598995_1676269750_n.jpgJ’ai évoqué une autre fois le personnage d’Albert Cossery, cet écrivain d’origine égyptienne qui, soixante années durant, vécut dans une modeste chambre d’un hôtel parisien, ne travailla jamais et publia très peu. Frédéric Andrau vient de lui consacrer un livre intitulé« MONSIEUR ALBERT Cossery, une vie ». Le livre se présente sous la forme d’une biographie dialoguée – ou plutôt monologuée : l’auteur s’adresse directement à Albert Cossery en le vouvoyant – comme il sied quand on s’adresse à un « Monsieur » ! L’artifice de narration peut agacer, mais, les premières pages lues, l’attention du lecteur s’éloigne de la forme pour s’attacher au fond.

Albert Cossery était à coup sûr un « Monsieur » – mais ce n’était pas un ange. Sachons gré à l’auteur de n’avoir pas dissimulé les défauts de son personnage : sa misogynie, son égoïsme, sa mesquinerie, sa dureté sont mentionnés et illustrés – ainsi que sa fainéantise, quoique, pour Cossery, ce défaut n’en soit pas un : « Vous érigiez, dit Andrau, la fainéantise au rang de valeur primordiale de la vie. »

Il faudrait du reste s’entendre sur le sens du mot « fainéantise » appliqué à Cossery. Le traiter de cossard serait par trop facile ! « Les gens ont l’impression que je ne fais rien, mais je ne fais jamais rien. Je réfléchis. Réfléchir, ça donne l’impression de ne rien faire, mais ce n’est pas ne rien faire. » Cossery, c’est l’irruption anachronique et subversive de l’otium dans un temps de negotium triomphant. « Je suis un anarchiste aristocrate », disait-il encore. Ses heures, vides en apparence, étaient comme ses phrases – riches en « dynamite » ! « Perdre, mais perdre vraiment pour laisser place à la trouvaille », disait Apollinaire.

Une autre de ses valeurs – indiscutable celle-la – fut l’élégance, qu’il mit en pratique à sa manière. D’aucuns s’étrangleront face à certains arrangements de couleurs. Par exemple, il osa se présenter à l’une de ses très rares prestations télévisées en « chemise verte, cravate ocre, veste bleue et pochette rouge ». De même, il aimait assortir pochette et cravate. Frédéric Andrau voit dans cette dernière habitude l’acmé de son élégance, révélant de la sorte une touchante ignorance.  Il se trompe encore lorsqu’il affirme que « Monsieur Albert » « fut toujours très bien mis » : « Monsieur Albert » fut mieux que « bien mis » – il fut élégant.

Plusieurs passages du livre permettent de reconstituer, à la façon d’un puzzle, l’idée qu’Albert Cossery se faisait de l’élégance. Sa leçon tient en quelques points capitaux.

 L’élégance est un virus qui se contracte jeune. « Lorsqu’on vous demandait d’où vous venait ce goût pour le raffinement vestimentaire, vous disiez que vous le deviez à votre père qui était toujours habillé comme un prince. »

– L’élégance est une affaire de détails« Vous nourrissiez une véritable passion pour les chaussettes. Vous en étiez un grand consommateur. Plus les années passaient, plus vous en achetiez, ou vous vous en faisiez offrir (…) C’était comme une obsession (…) Vous les jetiez sans les laver. »

– L’élégance n’a rien à voir avec l’argent ou le nombre de vêtements possédés.« Personne ne vous avait jamais vu acheter des costumes. D’ailleurs, dans votre logique minimaliste, vous vous contentiez de peu, deux ou trois vestes, autant de pantalons, trois ou quatre cravates et autant de pochettes pour pouvoir jouer avec les couleurs. »

– L’élégance a ses rituels« Vous vous déshabilliez lentement, disposiez soigneusement votre veste sur un cintre et votre pantalon sous le matelas de votre lit, avec tous les autres, afin qu’ils restent impeccablement dans les plis. C’était la première chose que vous faisiez, systématiquement, en rentrant chez vous. (…) Vous endossiez votre tenue d’intérieur, un pyjama ou une robe de chambre selon les saisons. »

– L’élégance est un stoïcisme. Vous ne supportiez pas l’air négligé (…) A l’âge où parfois l’on aurait tendance à se laisser aller, vous mettiez un point d’honneur à resterextrêmement présentable. Toujours droit, le port de tête altier (…) Vous disiez qu’on devenait vieux lorsqu’on arrêtait d’acheter des vêtements. »

– L’élégance est une école de vie« Vous disiez : la vie est belle, il ne faut pas se présenter étriqué devant elle. »

Sa mort même fut élégante. A ce sujet, deux versions s’opposent. Pour certains, il aurait chu, nu, sur le parquet de sa chambre d’hôtel et, dans un ultime réflexe, il aurait tiré à lui une couverture pour dissimuler son pauvre corps amaigri. On pense à César qui, succombant aux coups de ses ennemis, abaissa sa toge sur ses jambes pour tomber décemment. Pour Frédéric Andrau, en revanche, il se serait levé, aurait défait son lit, tiré un drap blanc qu’il aurait parfaitement étendu sur le sol puis se serait allongé dessus, « le corps très droit, les bras alignés de part et d’autre », vêtu d’  « un pyjama impeccable» Les deux versions sont belles et confinent à la légende.

Albert Cossery eut une vie conforme à ses aspirations les plus profondes – ce qui, en soi, est déjà exceptionnel. Fut-il heureux ? Il était trop lucide et trop intelligent pour faire du bonheur le but de sa vie. Le mot, d’ailleurs, est significativement absent du livre d’Andrau. Le soleil et les jeunes filles l’éblouirent. De là à avoir été heureux…

 

MONSIEUR ALBERT Cossery, une vie, Frédéric AndrauEditions de Corlevour, 19,90 euros. Recension du 12 mars 2013 

Sur le sujet, lire cette chronique de Christopher Gérard. 

Agoravox, le média citoyen aime « Monsieur Albert »: sa critique signée Kindred

223277_10151477854861405_996944597_n (1).jpgAlbert Cossery : Mendiants et orgueilleux

A l’occasion du centenaire de la naissance d’Albert Cossery, Frédéric Andrau publie une biographie intitulée Monsieur Albert.

L’occasion pour moi de revenir sur cet écrivain curieux et sur le dernier livre que j’ai lu : Mendiants et orgueilleux

Albert Cossery est né le 3 novembre 1913 au Caire. Vers l’âge de 20 ans, il s’est installé à Paris où il est mort le 22 juin 2008, dans sa chambre de l’hôtel, à 94 ans.

Il écrivait en français, mais ses romans se déroulaient en Égypte.

On dit qu’à la question : « Pourquoi écrivez-vous ? « , il répondait :  » Pour que quelqu’un qui vient de me lire n’aille pas travailler le lendemain « …

Les titres de ses quelques livres s’inscrivent facilement dans la mémoire :

Les Hommes oubliés de Dieu (1941).
La Maison de la mort certaine (1944)

Les Fainéants dans la vallée fertile (1948).
Mendiants et orgueilleux (1955)
La Violence et la Dérision (1964)
Un complot de saltimbanques (1975)
Une ambition dans le désert (1984)
Les Couleurs de l’infamie (1999)

Le roman se déroule au Caire, bien sûr. Le début est assez léger. Un homme veut attirer l’attention d’une femme. Quoi de plus banal :Il y a longtemps, j’avais lu Les Fainéants dans la vallée fertile. Plus récemment, j’ai lu Mendiants et orgueilleux. J’en donne quelques extraits, pour donner envie.

« Tout en elle proclamait une fierté naïve et un mépris total pour son entourage.

Elle passa près de Yeghen sans rien changer de son allure, et feignant de l’ignorer complètement. Celui-ci s’était presque arrêté sous le réverbère ; il montra son visage en pleine lumière, la bouche tordue par un rictus qui voulait être un sourire engageant. Mais cette mimique bouffonne fut perdue cette fois pour la jeune fille. Elle ne daigna même pas lui jeter un regard.

Yeghen , déçu par cette façon d’agir, fit encore quelques pas, puis se retourna et courut derrière elle. Il se sentait prêt à provoquer une émeute s’il le fallait. Comment avait-elle osé l’ignorer !

  • Tu as perdu ça, mademoiselle !

Elle s’arrêta, interdite, l’air grave et un peu effrayé. L’affaire se compliquait pour elle ; elle ne pensait pas qu’il aurait le courage de l’aborder. Instinctivement, elle avait tendu la main ; Yeghen lui remit le bout de papier contenant le poème et s’éloigna en toute hâte, sans se retourner.

Cela s’était passé sans incident ; il avait réussi son coup d’une façon magistrale. Comment allait-elle réagir après la lecture du poème ? »

 

Puis on tombe sur un dialogue moins banal :

  • « Maître, dit Yeghen, je vais te faire une confidence…
  • J’écoute
  • Eh bien, tel que tu me vois, je suis en pleine aventure sentimentale.
  • Mes félicitations ! Quelle est l’heureuse élue ?
  • C’est une fille qui n’est pas comme les autres.
  • Je t’arrête là, Gohar(1). Qu’est-ce qu’une fille que n’est pas comme les autres ? mon cher Yeghen, je te connaissais plus de discernement.
  • Je voulais dire que ce n‘est pas une putain.
  • C’est une bourgeoise ?
  • Oui. Sans doute la fille d’un fonctionnaire.
  • Oh ! l’horrible chose. Et tu es amoureux d’elle ?
  • Tu me prends pour El Kordi, maître. Je ne suis pas un enfant.
  • El Kordi (2) plus n’est pas enfant, dit Gohar. Crois moi, tu le méconnais. Il est simplement sous l’influence de toute une littérature européenne qui prétend faire de la femme le centre d’un mystère. El Kordi s’ingénie à croire que la femme est un être pensant ; son besoin de justice le pousse à la défendre en tant qu’individu social. Mais au fond, il n’y croit pas. Tout ce qu’il demande à la femme c’est de coucher avec lui. Et encore, la plupart du temps, sans payer, parce qu’il est pauvre.
  • Mais dans cas le but est différent. Je ne cherche pas à coucher avec elle.
  • Un amour platonique ! C’est encore plus grave !
  • Il ne s’agit pas d’amour, maître. Il s’agit d’autre chose.
  • De quoi donc ?
  • Je ne sais pas. (…) En vérité, cette fille m’amuse. (…). Figure toi qu’elle me regarde sans dégoût. Et en pleine lumière encore. Elle me sourit même. Je ne suis pas loin de croire qu’elle me trouve sympathique.
  • Tu ne vas pas devenir fat ? s’inquiéta Gohar. Ainsi elle fait appel à ta vanité. Mon cher Yeghen, cette fille est un abîme de perversités.

(chapitre V) 

Les choses ne vont pas en rester là. Une fille va mourir des mains de l’un de ces deux hommes.

La suite du roman va donc être une enquête policière, mais le lecteur n’aura pas à chercher l’auteur du crime, puisqu’il aura assisté à la strangulation. Ce plutôt une sorte de Crime et châtiment en moins long et sous une autre latitude.

Kindred, 9 mars 2013

Le succès de Frédéric Andrau en BELGIQUE (8 et 9 mars 2013)

Frédéric Andrau en Belgique : 

– vendredi 8 mars 2013 à 18h30, rencontre à la librairie Tropismes, suivie d’une projection du documentaire de Sophie Leys sur Albert Cossery 

– samedi 9 mars de 17h à 18h, dédicace au stand 114 (rue du Marteau, 19 1000 Bruxelles) à la Foire du Livre

– article de Frédéric Saenen dans Le Salon littéraire 

– article de Christopher Gérard sur Archaïon 857370_10151476122148744_1389754492_o.jpg

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Frédéric Andrau, invité du 19-20 de Jean-Noël Mirande sur France 3

Frédéric Andrau était l’invité du 19-20 sur France 3 dimanche 3 mars 2013. En tant qu’attachée de presse, j’ai décrypté pour vous ce qui a été dit lors de ces cinq minutes consacrées à son livre Monsieur Albert – Cossery, une vie publié par les Éditions de Corlevour. 

Notons que CINQ MINUTES à la télévision pour évoquer la littérature, c’est déjà EXCEPTIONNEL. BRAVO ET MERCI à Jean-Noël Mirande pour avoir été un excellent lecteur et pour avoir osé ça.

image.jpgINTRODUCTION DE JEAN-NOËL MIRANDE : 
C’est un écrivain égyptien qui avait élu domicile au coeur de Saint-Germain des Prés à Paris, pour écrire des livres en français. Albert Cossery fut un artiste rare dont les livres sont de petites merveilles. Un récit lui rend hommage pour le centenaire de sa naissance : Monsieur Albert de Frédéric Andrau.

Frédéric Andrau est l’invité de ce journal, nous le retrouverons dans un instant, mais avant cela une évocation en images de l’un des écrivains les plus singuliers du XXème siècle :

REPORTAGE DE FRANCE 3 (images d’archives et citations): 
« Je ne me suis jamais senti hors de l’Egypte, je la porte en moi ». Il y a cette terre natale dans laquelle se passent ses romans et son pays d’adption, Saint-Germain des Prés, les deux seules histoires d’amour durables d’Albert Cossery. À la Libération, le jeune Égyptien débarque à Paris, il pose ses valises dans cet hôtel de la rue de Seine, il ne le quittera plus. L’établissement est fréquenté par les intellectuels et les jazzmen américains, il y apprend le goût d’une certaine bohème. « Les femmes que j’aime me fatiguent. C’est à dire être gentil, indulgent, pendant trois, quatre heures, pour moi c’est fatigant ». Pas d’attache ni de propriété : la liberté selon Albert Cossery. Rive gauche, il mène une vraie vie de dandy égoïste. Pour lui, Paris est une fête : il dort jusqu’à midi, prend son café au Flore et dîne chez Lipp. Ses fréquentations s’appellent Camus, Queneau, Vian, Gréco. On raconte que le romancier n’écrivait souvent qu’une phrase par jour. « Un paresseux intelligent, c’est quelqu’un qui a réfléchi sur le monde dans lequel il vit. Et donc ce n’est pas de la paresse. Pour moi, la paresse c’est le temps de la réflexion. » Épicurien, indolent, Albert Cossery met parfois quinze ans à terminer son ouvrage. Le plus parisien des exilés s’est éteint à 94 ans dans sa chambre d’hôtel à Saint-Germain des Prés. Il laisse sept romans et un recueil de nouvelles, tous salués par les fins lecteurs. 

FrédéricAndreau.jpgFRÉDÉRIC ANDRAU INTERVIEWÉ PAR JEAN-NOËL MIRANDE:
– Frédéric Andrau, bonsoir
– Bonsoir
– Alors, vous rendez hommage à Albert Cossery dans une biographie, enfin, plutôt un récit intitulé « Monsieur Albert – Cossery, une vie ». Est-ce que l’on doit dire qu’Albert Cossery est un écrivain égyptien ou un écrivain de langue française ?
– Les deux. C’est un écrivain qui est resté très égyptien jusqu’au bout de sa vie, mais qui avait fait le choix de porter un regard sur l’Egypte en dehors de l’Egypte, mais avec une acuité qui ne peut que nous avoir fait déplorer sa mort un peu prématurée par rapport aux événements qui ont suivi.
– Alors, en tous cas un écrivain très parisien – on l’a vu dans ce reportage – son clocher c’était Saint-Germain des Prés ; sa cantine c’était le Flore ou Lipp ; il vivait à l’hôtel – il a vécu après la guerre à l’hôtel toute sa vie, pourquoi il avait fait ce choix-là ? 
– Il avait fait ce choix-là parce que quand il est arrivé d’Egypte à Paris, il avait bénéficié d’une chambre de bonne à Montmartre. Et puis c’était un garçon qui était plutôt élégant, plutôt séducteur, et qui avait comme exercice privilégié de draguer les jeunes filles, et si possible de les ramener chez lui à Montmartre. Mais quand il les séduisait, il leur disait « Venez chez moi, j’ai un petit pied à terre », mais il ne leur disait pas qu’il y avait tout Paris à traverser pour y aller. Donc finalement il a trouvé que c’était plus pratique d’avoir une chambre à Saint-Germain des Prés. 
– En tous cas, c’est une figure que l’on a pu croiser à Saint-Germain des Prés. Il était pratiquement tous les après-midi au Flore, mais alors quand écrivait-il ?
– Il pouvait rester plusieurs jours – dans le reportage on parlait d’une phrase tous les quinze jours, il disait aussi qu’il pouvait n’écrire que deux mots par mois – je crois qu’il avait réussi le tour de force de faire de l’oisiveté un art de vivre. Donc est-ce que c’était un prétexte pour ne pas écrire beaucoup ou est-ce que c’était vraiment son rythme d’écriture ?
– Il était en tous cas à rebrousse-poils de notre époque aujourd’hui où la vitesse est plutôt revendiquée?
CouvCossery.jpg– Oui et ce qui est assez frappant, c’est qu’avec sept livres – huit en tout, mais sept romans – il ait laissé une telle empreinte dans la littérature, parce qu’aujourd’hui beaucoup de gens le lisent. Joëlle Losfeld qui est son éditrice attitrée me disait l’autre jour qu’elle « sortait », pour reprendre son expression, dix livres par jour. Donc ça veut dire qu’il y a quelque part en France dix personnes qui tous les jours commandent un livre d’Albert Cossery 
– Et ça veut dire aussi qu’on ne trouve pas les livres d’Albert Cossery dans les bacs de livres d’occasion parce que quand on a lu un livre d’Albert Cossery, on le garde pour soi
– Oui, et puis on veut vite acheter les autres surtout
– Mais c’est vraiment quelque chose de très particulier, parce qu’en général les écrivains qui encombrent les libraires de trop de livres.. Albert Cossery, c’est vraiment parcimonieux
– Dès qu’on a découvert Albert Cosse
y, on est d’abord séduit par l’écriture. Je trouve que son écriture agit un peu comme un appareil-photos, c’est à dire qu’il pose une justesse sur les choses, sur les gens, il crée des personnages vraiment extraordinaires, il a une imagination foisonnante, et on ne peut pas oublier son écriture, c’est extrêmement précis 
– En tous cas, c’est un inconnu célèbre ou un célèbre inconnu, et c’est un auteur à découvrir et surtout à découvrir à travers votre livre Monsieur Albert – Cossery, une vie, c’est aux Éditions de Corlevour. Merci beaucoup Frédéric Andrau d’avoir été l’invité de ce 19-20.

REVOIR L’ÉMISSION (c’est de 15 min 20 à 20 min 20)