Entretien sur « Chacun cherche son film » par Sylvie Ferrando

Rencontre avec Laurent Schérer, créateur de la plate-forme Chacun cherche son film, par Sylvie Ferrando

Ecrit par Sylvie Ferrando 07.03.18 dans La Une CED, Les Dossiers, Côté écrans, Entretiens

Rencontre avec Laurent Schérer, créateur de la plate-forme Chacun cherche son film, par Sylvie Ferrando

 

Rencontre avec Laurent Schérer, créateur de la plate-forme Chacun cherche son film, site internet dédié au cinéma indépendant et présenté à la presse le 18 janvier 2018 au cinéma Le Majestic Passy à Paris

 

1/ Comment vous est venue l’idée de créer ce site ? Etait-ce pour faire de la concurrence à Allociné ? Pour concevoir un site plus complet, une véritable base de données cinématographiques ? Pour lancer un travail d’équipe ?

 

En fait, je dis toujours en introduction que je suis parti du constat suivant : je déteste me trouver tout seul dans une salle obscure. Je suis cinéphile et je trouve dommage que certains films que je trouve intéressants, voire géniaux, ne rencontrent pas leur public. J’étais prof de lettres et à la mort de mon père en 2010 j’ai décidé de reprendre la compagnie de production Eric Rohmer, que mon père avait créée, et j’ai passé un master de production cinématographique.

C’est là que je me suis rendu compte que si un film est considéré comme « confidentiel », la société de distribution ne mettra aucun budget pour la publicité ou la promotion du film et qu’il n’aura donc aucune audience (il faut savoir qu’une société de distribution investit en moyenne un euro de pub par spectateur prévu pour le film). Le site que j’ai créé est destiné à promouvoir et à rendre visibles des films à petit budget, qui n’ont (presque) aucune publicité dans l’espace public. Et je reçois des mails de nombreux spectateurs, qui me remercient de leur avoir fait connaître et donné l’envie de voir tel film qu’ils n’auraient jamais eu l’idée ou l’occasion de voir sinon.

Le site cherche à référencer tous les films qui sortent (et sont sortis) sur le territoire français, depuis les débuts du cinéma, avec des recherches possibles sur chacun des acteurs et réalisateurs. Il n’est pas pour le moment plus complet qu’Allociné, qui existe depuis vingt ans, mais à terme il le sera et, de plus, ce n’est pas un site à vocation commerciale. On cherche surtout à ce que nos données soient fiables et exhaustives. Nos données sont récupérées de plusieurs sources, qui sont toutes plus ou moins incomplètes et lacunaires, pour différentes raisons : le CNC, qui gère la base de données des visas d’exploitation, l’Annuel du cinéma (l’ex-Office français catholique pour le cinéma, association de bénévoles qui recense un grand nombre des films qui sortent) qui édite les fiches cinéma, la base ISAN (l’ISBN des films), qui est exhaustive seulement depuis début 2017. Toutes ces infos sont mixées et recoupées pour tendre vers les 100% de fiabilité. A moyen terme, le site sera complet, on a maintenant un excellent développeur mais le projet a pris un an de retard à cause de problèmes techniques. Il y a 150.000 numéros de visas à ce jour, donc à peine un peu moins de films, c’est l’ordre de grandeur et nous voulons tous les avoir à terme dans notre base de données.

Le projet est financé par mes finances personnelles et celles de ma mère [la veuve d’Eric Rohmer], par une subvention du département du Calvados, par la Banque publique de l’innovation et par la BNP-Paribas, la banque qui subventionne le cinéma, qui a prêté 70.000 euros. On souhaite avoir un budget équilibré début 2020.

Les rentrées viennent des recettes publicitaires des distributeurs, que je vais démarcher en leur disant : « Je suis intéressé par tel et tel de vos prochains films, que j’aimerais voir, et si je les aime, donnez-moi des sous pour en faire la promotion sur mon site ». En effet, on revendique une indépendance et on ne veut pas se laisser dicter nos choix. Les distributeurs nous regardent un peu bizarrement au début, ils ont besoin de voir le site, ça prend un peu de temps et quand ils l’ont vu ils disent que l’idée, le site est extraordinaire. La deuxième étape est de faire gonfler l’audience. Sur les réseaux sociaux (page Facebook, compte Twitter) on a de plus en plus d’abonnés (2000 aujourd’hui). Le site lui-même attire 30% à 40% d’audience supplémentaire par mois, depuis le mois d’octobre 2017. C’est très prometteur.

Le site doit être utile aussi bien à la communauté des professionnels du cinéma et des cinéphiles qu’au grand public. Je suis dans une optique d’éditorialisation, avec la volonté de faire partager mes goûts cinéphiliques, par l’intermédiaire de critiques argumentées qui mettent en avant nos choix, avec des slides qui défilent pour présenter les quatre ou cinq films de la semaine, et les rubriques d’actualité (critiques et interviews). Cette page Actualité est la plus lue par les internautes. Et là nous concurrençons un site comme Sens critique. Pour autant, tous les sites de cinéma sont complémentaires et nous ne cherchons pas instaurer un monopole ou à phagocyter qui que ce soit.

Nous cherchons à fédérer une communauté, dont nous écoutons les demandes. Récemment nous avons eu des retours d’internautes, qui nous ont fait évoluer. La première remarque tient aux critiques négatives : pourquoi ne pas en faire ? J’ai donc écrit récemment une critique négative sur Criminal Squad, un blockuster testostéroné. Même une critique négative attitre l’attention sur le film, en bien ou en mal. La deuxième critique provient de personnes en milieu rural qui n’ont pas accès à de nombreuses salles de cinéma. Du coup nous rédigeons maintenant des critiques de films produits par Netflix, quand le réalisateur du film a un point de vue.

 

2/ Le site est dédié au cinéma indépendant (comment le définir ?) mais y figurent également des critiques de films à gros budget comme ceux de Woody Allen par exemple. Où placer la frontière entre cinéma indépendant, film d’auteur et blockbuster ? Les filières de réalisation et de production/distribution sont-elles différentes ?

 

Le cinéma indépendant est une notion complexe et assez floue. Pour le label Art et essai il y a des critères établis par le CNC, pas pour le cinéma dit « indépendant ». En fait, on peut dire que le cinéma est indépendant à partir du moment où il y a quelqu’un dans la chaîne de réalisation-production-distribution qui est indépendant, par exemple si l’auteur est un vrai auteur. Dans certains films américains on ne voit même pas le nom du réalisateur apparaître sur l’affiche, c’est juste un technicien choisi par un producteur pour faire un film de boxe, par exemple. Mais si le producteur est indépendant ou le distributeur indépendant, le cinéma peut aussi être dit indépendant. Qu’est-ce que c’est qu’un producteur ou un distributeur indépendant ? Aux Etats-Unis, c’est un producteur-distributeur qui ne fait pas partie des majors comme Disney, la Fox, la Warner, la Metropolitan (il y en a six)… En France c’est tout producteur-distributeur autre que Gaumont-Pathé, la SND (Société Nouvelle de Distribution) qui appartient à M6, ou encore Mk2, qui a beaucoup grossi, et Studio Canal, mais ce sont de toutes petites majors par rapport aux Américaines. Les films produits, distribués, exploités par Gaumont-Pathé peuvent être dits indépendants si la société a recruté un auteur pour la réalisation. Par définition, un producteur dit indépendant produit du cinéma indépendant.

 

3/ J’aimais beaucoup le cinéma d’Eric Rohmer et sa personnalité publique de réalisateur. Quelques mots sur l’homme de cinéma, votre père ?

 

Ce qui est intéressant c’est que les films de Rohmer donnent l’impression que les dialogues sont tout à fait improvisés alors que ce n’était pas du tout le cas, c’est tout à fait faux. Mon père était un manipulateur hors pair qui faisait dire à ses acteurs ce qu’il avait envie d’entendre, en les faisant parler avant les prises de vue et en discutant avec eux : « Ça c’est intéressant et c’est ça que je veux que tu dises ». Il y avait beaucoup beaucoup de travail en amont. Au final c’est mon père qui orientait non seulement le scénario mais aussi les dialogues, il extrayait de toute cette matière du film ce qui l’intéressait.

La compagnie de production Eric Rohmer a été créée [en 1981] pour produire les films d’Eric Rohmer (il y a environ 25 longs métrages). Elle a produit aussi de courts métrages de ses techniciens ou de ses actrices. Depuis que j’ai repris la société, j’ai produit deux films : un 52 mn de Diane Baratier, ancienne chef-opératrice de mon père, sur un refuge de la SPA de Brive, qui est passé à France-3-Limousin, et un autre film d’un jeune réalisateur caennais qui s’appelle Thomas Aufort, grand admirateur de mon père, à qui j’ai donné le cadre juridique de production-distribution de son film et qui a obtenu le prix du public au festival de Valence en Espagne. C’est tout. Je me consacre actuellement au développement de mon site « Chacun cherche son film », en même temps que je poursuis l’exploitation de l’œuvre de mon père, c’est-à-dire que je gère le catalogue. Je suis en train de m’occuper de la restauration de deux de ses films, qui n’avaient pas été numérisés : L’Arbre, le maire et la médiathèque et Les rendez-vous de Paris. Il y aura sans doute une rétrospective de son œuvre à la Cinémathèque en 2019-2020, pour les dix ans de sa mort, on verra.

 

4/ Quelques pistes pour rédiger une critique cinématographique efficace et pertinente ?

 

Il y a différentes sortes de critiques : si vous regardez celles des Cahiers du cinéma, c’est plein d’analyses, de références et de comparaisons entre différents films et acteurs. Si vous regardez celles d’Allociné, c’est du ressenti pur, pas très bien écrit, avec un classement sur 5 étoiles. Entre les deux, on peut se mettre à la place d’un spectateur qui n’a pas de culture cinématographique importante mais qui cherche à savoir si le film est intéressant et s’il va lui plaire. On va trouver les arguments pour lesquels on a trouvé de l’intérêt à un film : le sujet, le scénario, les dialogues, les moyens techniques employés peuvent être intéressants. Pour ne rien oublier, on peut enregister à chaud son ressenti en sortant de la salle et y ajouter les détails qui manquent, une fois la critique écrite. On peut étayer sa critique de références mais ce n’est pas obligatoire.

Hier par exemple je suis allé voir un film français qui s’appelle L’Heroïque Lande, un film documentaire sur la jungle de Calais qui dure 3h40, ce qui pourrait en rebuter plus d’un, mais en sortant on a juste l’impression d’avoir partagé un moment convivial et d’avoir rencontré des gens qu’on n’aurait jamais rencontrés. C’est bouleversant et passionnant. Voilà un argument favorable sur la thématique, le sujet d’un film. Ensuite, il y a l’intérêt du scénario, si les histoires sont bien construites, vont avoir du suspense. Un troisième argument peut tenir à la grammaire du film, à des plans bien construits, à un traitement parfaitement étudié, à une performance d’acteurs.

On ne va pas traiter un film documentaire et un film de fiction avec les mêmes arguments : le jeu des acteurs relève forcément de la fiction puisque dans un documentaire il n’y a pas d’acteurs, ou plutôt que les acteurs jouent leur rôle. Dans un documentaire le réalisateur s’immerge dans un milieu. Un autre film sur les migrants qui va paraître bientôt est L’ordre des choses, où on voit le passage des migrants en Libye, pays où ils sont maltraités, violentés et rackettés dans des prisons par des chefs de gang. Ces films sont des cris d’alarme et des témoignages qui attirent l’attention du public sur des situations insupportables et injustes.

J’ai vu un autre film, celui-ci déjà sorti, qui s’appelle Atelier de conversation, et qui traite d’un atelier de conversation française mené et animé à la bibliothèque de Beaubourg, où des personnes qui ne maîtrisent pas bien la langue française viennent discuter entre eux. Il y a des Américains, des Européens, mais aussi des Irakiens, des Afghans ou des Erythréens qui s’expriment sur leur condition d’immigrés, de migrants, qui n’est jamais voulue au départ, qui est subie. Ils ne sont jamais ici, en France, par gaieté de cœur.

Un dernier film que j’ai aimé récemment c’est un film américain, Mobile Homes, un film de fiction sociale sur un couple d’Américains avec un enfant, qui n’a pas de logement et qui va squatter des mobile homes aux Etats-Unis. C’est très émouvant.

 

Sylvie Ferrando

 

Caennais d’adoption, Laurent Schérer a d’abord exercé les métiers d’infirmier puis de professeur de lettres. Fils du cinéaste Éric Rohmer, il passe un master de production pour reprendre à la mort de son père en 2010 la société de production Eric Rohmer et poursuivre la défense du cinéma indépendant.

 

Chacun Cherche Son Film, site internet dédié au cinéma indépendant :

www.chacuncherchesonfilm.fr

Page Facebook : https://www.facebook.com/chacuncherchesonfilm.fr

Compte Twitter : @Cherche_Film

Chaîne YouTube :

https://www.youtube.com/channel/UC3f3SFZpASTOnVY8rkCjeRg

Lien vers le compte rendu (format court) de l’événement du 18 janvier 2018 :

https://vimeo.com/255000689

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A propos du rédacteur

Sylvie Ferrando

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Rédactrice

Domaines de prédilection : littérature française, littérature anglo-saxonne, littérature étrangère

Genres : romans, romans noirs, nouvelles, essais

Maisons d’édition les plus fréquentes : Gallimard, Grasset, Actes Sud, Rivages, Minuit, Albin Michel, Seuil

Après avoir travaillé une dizaine d’années dans l’édition de livres, Sylvie Ferrando a enseigné de la maternelle à l’université et a été responsable de formation pour les concours enseignants de lettres au CNED. Elle est aujourd’hui professeur de lettres au collège.

Passionnée de fiction, elle écrit des nouvelles et des romans, qu’elle publie depuis 2011.

Depuis 2015, elle est rédactrice à La Cause littéraire et, depuis 2016, membre du comité de lecture de la revue.

https://www.edilivre.com/?s=Ferrando

 

Paul Sunderland rend hommage au roman d’Olivier Gérard sur Unidivers

couv GERARD.jpgRoman contemporain chargé de violence, Sanglots la nuit d’Olivier Gérard narre le télescopage désespéré de deux êtres dont les biographies respectives entrent en conflit avec ce qui semble être les déterminismes de l’Histoire avec un grand H. De Perpignan à Istanbul en passant par Israël, exploration du cœur d’une relation homosexuelle.

 

Dans la vieille ville de Perpignan, Abram est un jeune artiste peintre, marié et père de famille. Sous le coup d’une accusation calomnieuse, il délaisse quelque peu sa vocation pour s’occuper à titre bénévole de drogués et de marginaux. Il va faire la rencontre du Franco-Israélien Asso, personnage secret, traqué, lui aussi largué, semble-t-il. Les deux hommes, contre toute attente, vont connaître une irrésistible attirance réciproque. Ce désir sera consommé de façon brutale avant la disparition d’Asso qui va plonger Abram dans le désarroi et l’inciter à le retrouver, quitte à tout laisser derrière lui.

Dans Sanglots la nuit, il ne s’agit pas d’émoustiller le lecteur. Il ne s’agit pas davantage de l’effaroucher (si sa délicatesse prévaut). Ici, nous ne nous trouvons ni dans un livre ni dans un film dont le cadre général fournirait le prétexte à une concaténation de galipettes. Cela, même si on peut y trouver de l’amusement, c’est la logique du nanar de genre (pas « genre » au sens de l’anglais gender). Dans le roman d’Olivier Gérard, les amours sont en tout désespérées.

Un point décisif à noter, c’est qu’à différents égards, Abram et Asso sont aux prises avec des récits qu’ils n’ont pas désirés. Qu’il s’agisse d’une vie familiale orientée par les nouvelles perspectives professionnelles de sa compagne (en ce qui concerne Abram) ou des expériences tragiques, elles aussi familiales, personnelles, du conflit israélo-palestinien (pour ce qui est d’Asso), les deux hommes ressentent un décalage grandissant entre eux-mêmes. Décalage à l’occasion duquel se révèle l’insupportable jachère de l’être, l’absence d’accomplissement, l’abandon, et ces directions en quelque sorte prises de force par actes et des attitudes aliénants. La dénonciation calomnieuse et mensongère dont Abram est victime (sur fond de pédophilie et orchestrée par une jeune garce blasée), l’accusation de terrorisme qui accable Asso ont aussi valeur de décrets pris par d’autres à leur corps défendant, des romans qui ne sont pas les leurs, le leur.

La relation entre les deux hommes, dans le déploiement de l’intrigue, est centrale en tant que tremplin des péripéties, mais, à nouveau, il importe de souligner, chez l’auteur, l’absence de concession à toute facilité. Rien n’est vraiment transfiguré, la vie n’est pas soudain vue « en rose ». Au contraire, les différents décors suintent la même solitude, la même déshérence. L’Histoire semble avoir vraiment épuisé ses ruses et Olivier Gérard l’exprime de façon remarquable.

À titre d’exemple, sa description du vieux Perpignan est à la fois singulière et fascinante en ce qu’elle parvient à ne rien déformer de son caractère historique, patrimonial, tout en restituant une ambiance particulièrement dépressive. On se serait éventuellement attendu à des descriptions de banlieues blafardes et chaotiques. Il en va de même de différents quartiers d’Istanbul, d’Israël et de la Palestine : sans tomber dans le documentaire ou la brochure touristique, l’auteur observe finement et restitue de manière accomplie. Ce faisant, il met à son service le décor et pose une question : les « sanglots la nuit » ne témoignent-ils pas d’un conflit entre la force de ce qu’on appelle le « roman national » (ou, disons aussi, toute fiction imposée de l’extérieur : histoire politique, culturelle, calomnie, instances judiciaires, mensonge au sujet de la paternité biologique…) et le roman individuel ?

Olivier Gérard me paraît avoir opté, dans les Sanglots la nuit, pour le point de vue individuel, revendiqué sa primauté, plus exactement la nécessité de sa fondation avant toute considération tournée vers la marche de ce monde. Il se situe ainsi dans la lignée de grands noms de la littérature tels que Witold Gombrowicz et Dominique de Roux. Pour cette raison, il est intéressant de lire Sanglots la nuit comme toute autre chose qu’une turpitude gay.

À LA LUMIÈRE CRUE DU MATIN, MAINTENANT QU’ELLES SONT DÉPOUILLÉES DE LEURS OBJETS FAMILIERS, LES VIEILLES PIERRES DE LEUR LOGEMENT MONACAL RUE MAIN DE FER RENVOIENT VERS ABRAM UNE NUDITÉ GLACIALE. UNE SENSATION DE MALAISE L’ENVAHIT. L’APPARTEMENT N’EST PAS SEULEMENT VIDE. SON SILENCE CHUCHOTE QU’UNE EXISTENCE S’ACHÈVE ICI.

COMME SI, BRUSQUEMENT, À UNE VITESSE FOUDROYANTE, TOUTE UNE VIE SE DÉLITAIT, UNE PAROI POURRIE S’EFFONDRE, UN MUR D’AVALANCHE CÈDE, UN BARRAGE SE ROMPT.

PAR LA FENÊTRE ABRAM PEUT VOIR MARTHE : UNE LISTE ET UN CRAYON À LA MAIN, ELLE VÉRIFIE L’INVENTAIRE DES COLIS QUE LES DÉMÉNAGEURS CHARGENT DANS LEUR CAMIONNETTE.

MANASSA EST À L’ÉCOLE. UNE JOURNÉE RADIEUSE D’AUTOMNE S’ANNONCE SUR LE VIEUX PERPIGNAN, QUELQUES PASSANTS ÉTIRENT LEURS SILHOUETTES ET CELLE DE LEUR CHIEN SUR LE PAVÉ, DES TOUCHES D’OR ALTÈRENT À PEINE LES FEUILLES.      

Sanglots la nuit, Olivier Gérard, Ed2a (Éditions Auteurs d’Aujourd’hui), octobre 2017, 242 p. 21,00 €. ISBN : 978-2-37629-035-3.

Juriste de formation, puis marin par devoir militaire, Olivier GÉRARD est réalisateur et scénariste. Après avoir fait ses débuts au cinéma en assistant, entre autres, Orson Welles, Louis Malle, Philippe de Broca, il a écrit et réalisé de nombreuses émissions de télévision, qui l’ont mené à travers le monde. Sanglots la nuit est son quatrième roman.

L’écrivain Christian de Moliner a lu « Sanglots la nuit »

couv GERARD.jpgSanglots la nuit d’Olivier Gérard aux éditions ED2A 21 €

Le roman d’Olivier Gérard frappe comme un coup de poing. Au-delà de l’histoire de deux hommes mariés et pères qui découvrent dans les bras l’un de l’autre, leur homosexualité, il décrit un monde sombre où l’espoir est faible, mais persistant. D’abord, l’auteur décrit le quartier déshérité de Perpignan où gitans et Arabes se font face, où la drogue fait des ravages parmi les habitants, où les habitants fuient dès qu’ils le peuvent. Il enchaîne avec une peinture au vitriol d’une colonie Israélienne extrémiste qui cherche à expulser ses voisins palestiniens. Abram, qui est catholique, a hérité de son prénom en hommage au prophète si soumis à Dieu (Est-ce un rappel à l’islam ?). Peintre de talent, mais qui n’est pas reconnu, il est accusé de détournement de mineure et a obtenu un poste dans un centre d’aide aux drogués grâce à la protection ambiguë d’un commissaire de police. Il recueille et soigne un blessé mystérieux Asso. Il apprendra que ce dernier marié à une juive est accusé d’avoir commis un attentat sanglant dans une oasis israélienne. Mais ce dernier n’est-il pas manipulé par les palestiniens ? Les deux hommes se perdent de vue. Vont-ils se retrouver ?

Le style de l’auteur est efficace. Les phrases sont courtes et descriptives. On sent que l’écrivain est issu du monde du cinéma, car les séquences ressemblent à des scènes de films. Il arrive à maintenir le suspense jusqu’au bout.

Le reproche principal qu’on peut faire à Olivier Gérard est la convention des situations qui parfois font grimacer : un « Arabe» de Perpignan est un voleur de bicyclette, les commerçants sont racistes, le héros est un peintre de génie, sa compagne une styliste de haut vol, le commissaire n’est pas clair et sa femme, qui ne sait faire ni le ménage ni la cuisine en pince pour le héros et provoquera la fuite d’Asso. Ce dernier parle peu et ne donne qu’un mot à interpréter à son amant pour lui permettre de le retrouver. Quant aux colons israéliens, ils frisent la carricature. Rien ne nous est épargné et la nuance n’existe pas dans ce roman. Mais ces maladresses sont peut-être voulues. Elles sont, à mon avis, une forme d’ironie dont le but est de renverser et de démantibuler le schéma narratif.  Si tel était son but, il a parfaitement réussi !

L’écrivain Christian de Moliner sur « Le temps s’écoule à Barde-Lons »

couv piletta.jpgLe temps s’écoule à Barde-Lons de Stéphane Piletta-Zanin aux éditions Xénia 23 €

Celui qui ouvre ce gros roman de 360 pages de Stéphane Piletta-Zanin ne trouvera pas une histoire à la narration classique et linéaire. Il existe certes un ersatz de fil directeur à ce livre, les amours contrariées d’Émilienne et d’Ulrich, mais il est éclaté en de multiples scènes et son personnage principal est le village de Barde-Lons, où paraît-il le temps ne s’écoule pas de la même façon que dans le reste du monde, ce qui explique les détours du récit. Cette petite ville est divisée en un haut protestant et un bas catholique sans compter quelques immigrants orthodoxes et des femmes adeptes de la sensualité et d’un culte qui serait la resucée de celui de la déesse mère et que les deux religions officielles essayent d’éradiquer. Le substrat lâche de cet ouvrage n’est que le prétexte à une centaine de digressions, des courts récits qui se rattachent paresseusement au reste de l’intrigue.

En parcourant ce roman, on songe irrésistiblement au magnifique roman de Jean d’Ormesson « la gloire de l’empire » par le goût des anecdotes et l’emploi de phrases longues aux multiples subordonnées. Bien sûr, M. Piletta-Zanin n’égale pas – et de loin ! – l’auteur de « Mes derniers rêves seront pour vous », mais il se tire honorablement d’un style fort difficile à manier et son texte n’est jamais lourd et indigeste à lire. Il faut donc saluer sa prouesse, car il domine les mots.

Néanmoins soit on accroche à ce roman et on lui trouve un charme poétique. Dans ce cas, il faut prendre son temps et savourer chaque phrase avec lenteur comme on le fait quand on goûte un bon vin. Soit au contraire, on trouve ce type de livre assommant et on l’abandonne dès la dixième page. Pour moi, il n’y a pas de juste milieu avec « Le temps s’écoule à Barde-Lons. »

Boulevard Voltaire rend hommage à son collaborateur Christian de Moliner

Livre/ Qu’est-ce que l’islam ? – Les sites musulmans français le dévoilent par Christian de Moliner

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L’islam sunnite n’ayant pas de hiérarchie formelle, la plupart des comportements font l’objet d’interrogations de la part des fidèles. Interrogations d’autant plus légitimes que ces fidèles ont pris l’habitude d’une pratique extrêmement normée et formalisée : on ne compte plus les hadiths qui font référence aux jours pendant lesquels la prière compte plus (celles que l’on fait pendant la « nuit du destin », qui marque la première « révélation » de Mahomet, comptent ainsi mille fois plus que les autres), aux « unités de prière » ou aux paroles que l’on est censé prononcer dans telle ou telle circonstance, aux gestes ou aux pratiques permis ou interdits…

À ce titre, Christian de Moliner a pris le temps de s’immerger dans les différents forums musulmans de langue française et d’en retirer les principaux enseignements pratiques pour chaque occasion de la vie quotidienne. Il s’est, en outre, attaché à prendre en compte l’avis des musulmans chiites dans certains cas, y compris les plus surprenants.

Ce qui ressort de cette remarquable compilation relève de la sensation d’asphyxie. En effet, avec beaucoup d’objectivité, l’auteur synthétise remarquablement versets du Coran, hadiths, commentaires, avis d’imams et conseils de fidèles pieux, mais ce qui se dégage de toutes ces sources est invariable : une foison d’avis tranchés (parfois très contradictoires) et d’anathèmes, la primauté des apparences à sauver, la prise en compte des pires abominations comme autant de situations plausibles, et une succession de « cas particuliers » qui permettent au pratiquant habile de s’affranchir de certaines règles.

Quelques exemples, spectaculaires mais que je n’ai volontairement pas pris parmi les plus absurdes : en cas de zoophilie, infraction qui fait l’objet d’une abondante littérature (ce que comprendront, par exemple, ceux qui ont servi en Afghanistan), les chiites donnent quatre chances au coupable de se repentir avant de le tuer. En cas de lapidation d’une femme adultère, la victime est sauvée si elle parvient à sortir du cercle formé par ses agresseurs (une sorte de balle aux prisonniers un peu rustique, en somme) : « raison pour laquelle », précise froidement Moliner, « en Iran on coule ses pieds dans le ciment et en Somalie on l’enterre à moitié ».

Ailleurs, la précision technique ou l’imagination des savants (oulémas) prêtent davantage à sourire, heureusement : le vernis à ongles est ainsi permis aux croyantes s’il est poreux, car les ongles doivent entrer en contact avec l’eau des ablutions rituelles. Pas facile à trouver, j’imagine, ni à expliquer chez Sephora. La limite d’alcool est fixée, par consensus, à 5 % environ (l’ange Gabriel avait inventé l’éthylotest, apparemment) ; on peut consommer les oiseaux qui volent mais pas ceux qui planent. Les exemples de ce niveau sont légion.

Il faut lire avec attention le remarquable petit livre de Christian de Moliner, observateur attentif et méticuleux : on a l’impression d’évoluer dans une administration à la française, touffue et absurde, mais qui serait mise en coupe réglée par des pervers, des imbéciles, des obsédés et des control freaks. Un asile psychiatrique auquel on confierait la gestion d’une CAF.

Heureusement que ce n’est pas ça, l’islam !

Sylvie Johnny, love story : le SEUL roman VRAI sur leur couple !

pub sylvie.pngJournalistes et critiques littéraires, voilà un livre d’une criante actualité : le SEUL roman écrit sur la love store de Sylvie et Johnny, et pas par n’importe qui ! Par Marie Desjardins, un ÉCRIVAIN !
https://www.youtube.com/watch?v=bUoVTj7etvY

pour le recevoir ou interviewer Marie Desjardins, merci de me contacter 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com
Une fabuleuse histoire du couple qui a fait vibrer la France
Paris, juillet 2010 – Printemps 1961, Sylvie a 16 ans. Celle qui vient d’enregistrer Panne d’essence sera la première chanteuse pop de sa génération. Un beau jour, alors qu’elle assiste au concert de « l’idole des jeunes », elle tombe immédiatement sous le charme. Rebelle, beau, adoré, Johnny la courtise pendant six mois. Leur histoire d’amour passionnée a déjà commencé. Une romance authentique, déchirante aussi, pour chacun d’eux.
Dans Sylvie et Johnny Love Story, Marie Desjardins invite le lecteur à partager l’intimité du couple le plus médiatique de l’histoire de la musique française. Marie réinvente avec délicatesse et bienveillance cette passion qui a fait vibrer la France des sixties et seventies.
Du mariage sous les projecteurs aux errances de Johnny, de leur amour magnifique à cet accident de voiture qui propulsera « la collégienne du twist » dans l’âge adulte, de la naissance de David au départ de Sylvie pour les États-Unis, Marie Desjardins revisite et imagine ce qu’a été cette relation unique, quasi princière. Un roman tendre et sincère.

EXTRAIT
« Dans les studios, Sylvie dansait derrière son micro, modulant des soupirs et des cris jusqu’à tout oublier. Tout à coup Johnny arrivait. Elle s’enfuyait avec lui. Les copains suivaient. Johnny et Sylvie profitaient de chaque instant, chuchotant et ne regardant personne. Sylvie laissait les mains de Johnny glisser sur son corps. Et si un photographe passait par là, Johnny fixait l’objectif avec l’impassibilité d’un sultan qui n’a pas bougé de son canapé depuis trois jours. Puis ils marchaient côte à côte sur une avenue fréquentée. Sylvie était bronzée, elle portait des lunettes miroir. Juchée sur ses sandales à semelles compensées comme sur la scène de sa vie, elle faisait nonchalamment danser ses hanches sur L’air qui balance. Johnny avançait droit devant lui. On se bousculait pour les apercevoir. Sylvie ne souriait pas beaucoup. Cependant, il lui arrivait d’éclater de rire : Johnny était avec elle, elle l’aimait, ne se lassait pas de l’adorer, de caresser ses bras, de glisser ses doigts sous la manche de son tee-shirt, jusqu’à son épaule — la peau douce de son épaule. »

 

marie desjardins1.jpegÀ PROPOS DE L’AUTEUR Marie Desjardins
Auteur d’essais, de biographies et de romans, Marie Desjardins a notamment publié Les yeux de la comtesse de Ségur, et, en collaboration, le récit autobiographique de la photographe Irina Ionesco. Elle a également signé de nombreuses chroniques, critiques littéraires, ainsi que des portraits de personnalités dans plusieurs magazines.

INVITATION RSVP Déjeuner presse vendredi 16 mars 2018 avec Randa KASSIS

CHERS amis,
A l’occasion de la parution de
La Syrie et le retour de la Russie (éditions des Syrtes, mars 2018)
Randa KASSIS a le plaisir de vous convier à un 
Déjeuner de presse
Vendredi 16 mars à 12h45 au restaurant Chez Françoise 2 Rue Robert EsnaultPelterie, 75007 Paris
Réponse souhaitée auprès de Guilaine Depis
06 84 36 31 85 / guilaine_depis@yahoo.com

randakassis_300dpi-369x600.jpgLe présent essai est le fruit de mon expérience de terrain en tant que femme politique syrienne impliquée au premier plan dans la transition politique dans mon pays. Son objectif est de fournir au lecteur occidental un panorama de la situation géopolitique des grands pays de cette région stratégique, six ans après le début des révoltes dites du Printemps arabe. Celles-ci ont d’ailleurs vite tourné à « l’hiver islamiste », avec la percée de l’islamisme radical sunnite, tant dans sa version soft incarnée par les Frères musulmans victorieux de plusieurs élections démocratiques, que dans celle du terrorisme apocalyptique du califat incarné entre autres par Daesh qui n’est que la face émergée du totalitarisme vert.

Les nouveaux rapports de force instaurés en Syrie depuis l’intervention militaire russe en septembre 2015 et la victoire face aux djihadistes ont créé les conditions pour enclencher la phase politique du règlement du conflit syrien. Cela prendra forme notamment dans le cadre du sommet de Sotchi de janvier-février 2018, organisé par la Russie avec ses partenaires turcs et iraniens et dont le but sera de réunir autour d’une table tous les protagonistes du conflit.

Pendant toute l’année 2017, la « plateforme d’Astana » que je préside a travaillé à l’élaboration du projet d’une Constitution destinée à organiser les nouveaux rapports de forces intercommunautaires et la forme du futur régime sur des bases de garanties mutuelles.

Randa Kassis

PHOcbe6b432-cbf0-11e4-8f16-be1e660e3888-805x453.jpgRanda Kassis (arabe رندا قسيس), née le 8 octobre 1970 à Damas (Syrie), est une femme politique franco-syrienne, fondatrice et présidente du Mouvement de la société pluraliste et ancienne membre du Conseil national syrien.

« L’agonie de Gutenberg » de François Coupry : ses « Vilaines pensées » plébiscitées sur le net réunies dans un livre jubilatoire (Parution le 22 mars 2018)

couvcoupry.jpgL’agonie de Gutenberg de François COUPRY

Parution le 22 mars 2018

aux éditions Pierre-Guilaume de Roux

Pour recevoir le livre et/ou interviewer l’auteur, merci de contacter l’attachée de presse guilaine_depis@yahoo.com / 06 84 36 31 85

« François Coupry, avant tout, est léger, drôle, aérien.(…) C’est une libellule, un papillon, un phasme.  Il a un style vivace, primesautier, taquin, qui emporte l’adhésion. (…)  L’air de Coupry est frais : impudemment, il aide à respirer. »Bertrand du Chambon, Le Salon littéraire

« L’Agonie de Gutenberg – titre terrible, terriblement contemporain, mais exempt de toute nostalgie – est à lire comme une fiction globale, dans notre monde (village) global. Les intitulés des pages 80-81 sont, à cet égard, assez significatifs : « L’Imaginaire précède l’existence » et « Quand la réalité embête la fiction ». Incorrigible François Coupry qui, sous couvert d’observation du monde, en revient à ses (merveilleux) démons – oui, nous nous répétons : Fiction, que diable ! » Christine Bini

Gutenberg agonise : ces courtes chroniques, ces réflexions paradoxales, ces regards ironiques sur l’actualité, ces fables cocasses, ces contes iconoclastes, ces saynètes farfelues et ces confidences ont d’abord paru sous forme numérique et sous le titre de Vilaines Pensées, sur des blogs relayés sur Facebook, de 2013 à 2017, avant d’être imprimés sous une couverture, soulignant ainsi une évolution des habitudes de l’édition. 

Gutenberg agonise : une ancienne civilisation s’étiole, un nouveau monde  balbutie. Les valeurs se renversent, les cultures se bousculent, s’opposent. Entre les identités perdues et le vertige de devenir mondial, l’Histoire se raconte dans un autre sens, où la fiction l’emporte. Ce bouleversement se lit avec humour en ce journal écrit dans le chaos du moment et l’écho immédiat de ces années : les attentats, le souci de transparence, de république et de laïcité, la précarité, les drames climatiques, l’exploration de l’univers, les élections présidentielles françaises de 2017 décrites comme des contes de Perrault ou à la manière des Lettres persanes. 

Gutenberg agonise : sous cette vision mélodramatique se construit peu à peu un roman satirique et drôle, avec des personnages récurrents, tel cet excentrique monsieur Piano, des points de vue variés, comme ceux d’une souris ou d’une balle de révolver, à l’image du somptueux ridicule, du dérisoire de cet univers brisé du début du vingt-et-unième siècle.

Par l’auteur du Rire du Pharaon, du Fils du Concierge de l’Opéra, des Souterrains de l’Histoire, de La Femme du Futur et autres contes paradoxaux, du Fou Rire de Jésus — où, dans le registre du Merveilleux, les lois ordinaires ont été recréées, où l’imaginaire bâtit la réalité de l’univers : L’Agonie de Gutenberg est comme la synthèse de cette oeuvre. 

coupry.jpgFrançois Coupry a publié une quarantaine de récits dans le registre du Merveilleux, où le monde est raconté d’un point de vue anormal, inhumain, et où les lois ordinaires et les principes physiques ont été recréés. 

« L’oeuvre romanesque de François Coupry se répartit en deux grands ensembles : l’un, baptisé Contes paradoxaux, est composé de romans assez courts, souvent centrés autour d’un héros en devenir, dont le destin est lié à un élément insolite qui lui donne tout son sens ; l’autre, un cycle romanesque intitulé Les Souterrains de l’Histoire, est une délirante cosmogonie historique. Nombre de ses héros sont des enfants qui, croyant en une fiction, finissent par changer celle-ci en réalité. » (Francis Berthelot, Bibliothèque de l’Entre-Mondes, les Transfictions, Gallimard, 2005) 

Dans Notre Société de Fiction (Editions du Rocher, 1996), François Coupry définit le cadre de son approche de la littérature : « Ce n’est pas le Réel qui engendre la fiction, afin de se donner un sens ; c’est la Fiction qui crée le réel, afin de se donner une Vérité. »

Parution le 13 mars 2018 de « L’islam selon les sites musulmans français »

pub moliner.pngSORTIE LE 13 MARS 2018 DU PREMIER LIVRE EXPLIQUANT A PARTIR D’UNE ETUDE DES SITES INTERNET MUSULMANS FRANCAIS CE QU’EST L’ISLAM –

Pour recevoir le livre de Christian de Moliner et/ou interviewer l’auteur, merci de contacter son attachée de presse 06 84 36 31 85 balustrade2017@yahoo.com

Depuis le début de ce siècle, l’islam a fait une irruption fracassante dans l’actualité, tant en France qu’à travers le monde. De multiples massacres sont commis en son nom (n’oublions ni Nice ni le Bataclan) parmi des citoyens paisi- bles.
Pour vaincre ce terrorisme, il faut connaître la pensée dont les terroristes se réclament, celle qu’on trouve dans le Coran, les hadiths, les sourates.
Grâce à internet, Christian de Moliner a consulté les sites musulmans en France pour nous donner un tableau complet et honnête de l’islam, de ses principes fondamentaux et de ceux de la vie quotidienne.
Voici donc la présentation du pèlerinage à La Mecque au ramadan. Mais aussi son application dans la vie courante : les aliments interdits, le sexe, le voile, les rapports avec les in- dèles, la drogue, la danse, l’avortement, l’excision, les greffes, l’argent, la famille ou l’homosexualité…
Avec ce document, vous saurez ce qui est prescrit et ce qui est proscrit par l’islam.

Né en 1956 à Dijon d’un père maçon et d’une mère femme de ménage, Christian de Moliner enseigne en classes préparatoires à Valenciennes depuis 1987. Il est auteur de romans.