Capital a repéré le roman de Paula Marchioni !! (article repris sur Yahoo Finance)

Au boulot, que faire face à un manager tyrannique ? article repris sur Yahoo Finance

Face à un manager difficile, le coach Pierre Blanc-Sahnoun préconise la fuite.

 Elle s’appelle Super Power et Miranda Priestly (Le Diable s’habille en Prada), à côté d’elle, c’est la reine des neiges. Elle dirige une marque mondiale de produits de beauté au sein de NCC, une gigantesque multinationale des cosmétiques. Ses équipes sont tétanisées de terreur et tombent comme des mouches, car elle les vide de leur énergie et jette les écorces, coupant les têtes plus rapidement que la reine de coeur dans Alice au pays des merveilles.

Face à elle, Bobette, 1,70 mètre, 55 ans, une boule de vie et d’humour, propulsée aux commandes de La Bulle, cellule spécialisée cosmétiques du groupe publicitaire Chabadabada après le burnout de la précédente directrice, détruite par les exigences tyranniques de SP, capable de faire refaire 257 fois une prise de vue de noix de coco pour une pub, alternant ordres, contrordres, insultes, et grands numéros de chantage affectif.

Voici le pitch du dernier roman de Paula Marchioni, N’en fais pas une affaire personnelle, portrait au scalpel d’une perverse narcissique et du système qui lui permet de briser impunément ses collaborateurs et ses fournisseurs au vu et au su de sa hiérarchie, qui regarde ailleurs, c’est-à-dire uniquement le P&L (profit and loss) et le cours de l’action. En lisant ce récit d’une précision clinique, souvent hilarant et parfois poétique, on comprend rapidement que la lente descente aux enfers de Bobette est marquée du sceau du vécu et que l’auteure maîtrise tellement bien chaque détail de la vie dans les Empires matriciels que l’on devine que cette fiction a tout d’un témoignage.

Mais au-delà de Super Power et de sa folie destructrice, le livre démonte les rouages de la violence institutionnelle et quotidienne que connaissent tous les managers vivant dans ces groupes devenus psychotiques, où seuls comptent les chiffres, où les personnes font naufrage silencieusement à l’ombre des pompeuses chartes de valeurs parlant de coopération et de bienveillance. Un monde qui produit des monstres, robots déréglés dont on tolère la folie tant qu’elle reste rentable.

Mais toi ? Que faire face à un pervers narcissique ? Dénoncer ? Illusoire : tout le monde est déjà au courant et détourne courageusement le regard. Résister ? Tu risques d’y laisser ta santé et ton équilibre mental. Un(e) Super Power n’arrête jamais tant que l’autre n’est pas totalement carbonisé, c’est à ce prix qu’il peut maintenir son illusion de toute puissance. Si tu arrives avec la ferme résolution de te confronter à lui, il le sent et devient soudain adorable, attentif, tellement séduisant et flatteur que ta colère elle-même te semble irréelle. Te faire aider ? Bobette voit un psy dealer de Prozac, une coach, une médecin du travail, une avocate…

Mais la violence économique n’a ni morale ni émotions, sa seule mécanique est celle des « Big 5 » : profit, croissance éternelle, performance, conformité et compétition, les cinq valeurs dominantes qui régissent les grands groupes et finissent toujours par gagner la partie.

Alors, que faire ? Hélas, la seule solution raisonnable, c’est la fuite. Certes, ce n’est pas glorieux, mais le sage économise ses combats lorsque le ratio opportunité-méchanceté descend au-dessous de 1. C’est une leçon que l’on apprend souvent dans le sang et la souffrance. Je serais heureux que Bobette et moi puissions te l’épargner.

Scaleway partenaire de la transition numérique du Salon des maths

Parlons Maths & DéMATHérialisation : quand la médiation scientifique fait évoluer la pédagogie en temps de confinement

Le Salon des maths sera ici : http://salon-math.fr/deMATHerialisation

Parlons Maths & DéMATHérialisation : quand la médiation scientifique fait évoluer la pédagogie en temps de confinement 

Le projet « Parlons Maths » est né d’une initiative des bénévoles d’Animath pour proposer des exposés originaux, autour des mathématiques, pendant la période de confinement, à l’attention des élèves de la 6e à la terminale, particulièrement pendant les vacances de printemps qui s’étendaient sur tout le mois d’avril. Les porteurs du projet, Fabrice Rouillier et Matthieu Lequesne, ont intégré la Mission Covid-19 d’Inria depuis le mois d’avril.

Thomas Watteyne présente le projet Save the peaches aux lycéens

Thomas Watteyne présente le projet Save the peaches aux lycéens.

Le pilote de Parlons Maths

La première diffusion a eu lieu le 23 Mars, soit moins d’une semaine après le début du confinement, avec comme objectif affiché de diffuser cinq jours par semaine, pendant toute la durée du confinement. C’est la façon de fonctionner de l’association : on se donne un but et on organise une réflexion en groupe. Généralement il ne faut pas attendre très longtemps pour que ce collectif composé majoritairement de brillant·e·s jeunes étudiant.e.s propose des solutions originales, efficaces et faciles à mettre en œuvre.

Dans le cas de Parlons Maths, l’idée de base est très simple et se résume en deux points : 

  • diffuser des interventions autour de sujets en relation avec les mathématiques pour permettre au plus grand nombre d’en profiter;
  • offrir un échange interactif avec le ou les intervenants;

La stratégie générale est elle aussi très simple :

  • une animatrice ou un animateur et une réalisatrice ou un réalisateur en visioconférence avec le ou les intervenant·e·s
  • la réalisatrice ou le réalisateur diffuse la visioconférence sur un site accompagné d’une messagerie instantanée, l’animatrice ou l’animateur accueille le ou les intervenant·e·s et transmet les informations et questions qu’il lit dans le chat.

Techniquement, les diffusions ont été construites autour de trois ingrédients techniques : un logiciel de visioconférence,  un logiciel de diffusion et un serveur de diffusion. 

Pour les premières diffusions, nous nous  sommes concentrés sur la faisabilité en sacrifiant, dans l’urgence, nos règles de préférences pour les  solutions dans lesquelles on maîtrise la circulation des données de bout en bout. Nous avons débuté les premières diffusions  en utilisant le système de visioconférence propriétaire Zoom, le logiciel de diffusion libre de droits OBS et le site de diffusion connu des passionnés de jeux en ligne Twitch.

Parlons Maths devient projet COVID-19 Inria

Répondre à l’appel à projets de la mission Covid-19 lancée par Inria en proposant de développer Parlons Maths était une évidence puisque Matthieu Lequesne est à la fois bénévole Animathet doctorant dans l’équipe-projet COSMIQ, Fabrice Rouillier est quant à lui responsable de l’équipe-projet OURAGAN, président d’Animathet chargé de mission médiation du centre de recherche Inria de Paris.

La reconnaissance de la qualité du projet déclenche l’évolution rapide de nos objectifs : Parlons Maths va devenir Démathérialisation 

Avec la réussite des premières diffusions, nous nous sommes alors concentrés sur 3 évolutions : 

  • mettre au point une chaîne complète d’installations (serveurs et clients) totalement libres de droits garantissant donc un contrôle complet de la circulation des données ;
  • faire évoluer les composants pour permettre la dématérialisation complète de la totalité des activités d’Animath ;
  • adapter les solutions pour permettre plus généralement la tenue d’événements dématérialisés chez Inria et chez ses partenaires.

Depuis de nombreuses années, nous sommes confrontés à un obstacle considérable au développement d’Animath: comment faire participer à nos activités les jeunes qui sont géographiquement éloignés des centres universitaires ? C’est une question d’équité sociale, en ce qui concerne les filles et garçons en France. C’est aussi un enjeu majeur d’aide au développement vis-à-vis de la jeunesse francophone, tout particulièrement en Afrique. Comme ça a été souvent le cas dans l’Histoire, des circonstances exceptionnelles dramatiques ont permis des avancées importantes : « DéMATHérialisation » en est un bel exemple, qui nous permettra, à nous Animathet à bien d’autres, d’aller à la rencontre d’un large public de jeunes pour susciter et nourrir leur intérêt pour les mathématiques, l’informatique… et tout autre sujet.

Martin Andler, fondateur et vice-président d’Animath

Le tournant du projet de DéMATHérialisation

Vendredi 1ermai a eu lieu le premier véritable crash test pour notre chaîne complète de solutions libres de droits  avec l’organisation d’un speed-meeting entièrement dématérialisé, en collaboration avec l’association Femmes et Maths, le soutien des fondations Blaise Pascal et Femmes@numérique, pour lequel s’étaient inscrites 77 jeunes filles et dix intervenantes, soit une centaine de personnes en comptant les bénévoles.

Pour cet événement, il fallait d’abord rassembler tout le monde pour une présentation de la journée puis assurer la tenue de 10 salons virtuels en parallèle ou les jeunes filles  et les intervenantes pourraient échanger caméras et micros ouverts sur les métiers des maths ou de l’informatique et les parcours pour y arriver.

Cette expérience a été déterminante pour l’avenir du projet car elle a montré qu’il passait à l’échelle, mais surtout que la stratégie générale adoptée était d’une souplesse très précieuse.

En effet, pour un événement pouvant attirer un nombre indéterminé de personnes, l’ensemble des composants que nous avons mis en place permet de positionner où l’on veut le curseur que l’on met entre une solution de visioconférence très interactive accueillant toutes les spectatrices, spectateurs et participant·e·s, mais qui saturera rapidement et une solution de diffusion peu ou pas interactive mais n’ayant pas de limite sur le nombre de spectatrices et de spectateurs.

Techniquement, un point déterminant du dispositif est la souplesse des solutions que nous offre la société Scaleway qui fournit les serveurs que nous utilisons : il nous est possible actuellement de redimensionner assez précisément et en quelques minutes les serveurs dont nous avons besoin en fonction du nombre de participant·e·s pour bénéficier de la puissance nécessaire sur la durée de l’événement puis revenir tout aussi facilement vers notre configuration usuelle. Un moyen d’exploiter au mieux le matériel et donc une façon de contribuer à réduire la facture carbone liée à l’utilisation de ressources informatiques et les coûts d’exploitation.

La solution a semble-t-il séduit les participantes de cet événement pilote, comme en témoignent quelques exemples de commentaires rassemblés sur le site Filles et Maths. 

DéMATHérialisation en vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=eNhZFXWCeyg&feature=emb_logo

L’utilisation multiforme de DéMATHérialisation

L’action Parlons Maths est entrée dans sa phase postconfinement à la fin des vacances scolaires et réduit donc le nombre de ses diffusions pour s’adapter à la reprise des cours. Les diffusions qui étaient quotidiennes vont progressivement devenir hebdomadaires. Rappelons que la majorité de nos bénévoles sont … étudiant·e·s. Les échéances à venir au mois de mai sont la finale du concours Alkindi (65 000 participants au premier tour, une centaine en finale) le 13, la remise des prix de ce concours le 20, deux nouvelles sessions Filles et Maths/infoet surtout la virtualisation complète du salon Culture et Jeux Mathématiques qui a lieu depuis 20 ans place Saint Sulpice à Paris.

Au-delà des activités d’Animath, la médiation chez Inria s’empare progressivement des outils développés (première diffusion le 6 mai avec le “13:45” proposé par le centre Inria Lille – Nord Europe) et nous sommes désormais sollicités également pour des initiatives de partenaires institutionnels  (colloques, séminaires, etc.). Au mois de juin, nos ami·e·s de l’association Maths.En.Jeans vont utiliser les solutions que nous proposons pour mettre en place une version dématérialisée de leur congrès annuel. Enfin, plusieurs projets sont en train de voir le jour pour utiliser les solutions de “démathérialisation” pour les actions d’Animathen direction des pays d’Afrique subsaharienne.

L’avenir de DéMATHérialisation

Le projet “DéMATHérialisation” permet de réduire les inégalités de territoire et contribuera naturellement à diminuer la facture carbone en permettant des événements scientifiques totalement ou partiellement dématérialisés. 

S’appuyant exclusivement sur des solutions à base de logiciels libres, il s’inscrit dans la volonté des institutions publiques à préférer ce type de solutions ne l’exposant donc par conséquent à aucune limitation d’utilisation. Nous travaillons actuellement à la mise au point de solutions de diffusion de séminaires en présentiel avec un investissement très faible (l’objectif se situe sous la centaine d’euros tout compris).

Animath compte désormais systématiquement proposer une alternative dématérialisée pour chacune de ses actions pour augmenter leur impact.

Nous sommes très heureux que l’« adaptabilité » ait été l’un des critères de choix d’Animathdans sa recherche de solution pour le projet “DéMATHérialisation” et de pouvoir les accompagner au gré de leurs futurs projets et initiatives. En effet, en choisissant Scaleway, l’association s’est assurée de pouvoir paramétrer et adapter la configuration de son serveur sur la base de sa consommation. Ceci, permet à Animathet plus largement à l’ensemble de nos utilisateurs, d’assurer une exploitation optimale des ressources et de contribuer à la réduction de la facture carbone liée à l’utilisation des ressources informatiques. Nous soutenons le collectif Animath, à l’aide de nos moyens humains et techniques, afin de maintenir l’excellence en mathématiques française dont nous pouvons tous être fiers.

Yann Lechelle, PDG de Scaleway

Opération Balustrade Coronavirus, le texte de Bernard Woitellier

Le texte de confinement de Bernard Woitellier, auteur du roman « Le Maître de la Lumière » :

En ces temps inédits, je vis cette période de confinement de manière étrange. J’ai la sensation d’assister à un film de science-fiction. Rien n’a changé ; les montagnes n’ont pas bougé de place, et lorsque je descends faire les courses, les rayons des magasins sont toujours pleins. Si ce n’étaient les clients qui portent comme moi un masque, je pourrais croire à la normalité des choses. Seule ma perception du temps semble avoir évolué vers « un infini présent ». C’est comme dans le film « Un jour sans fin ».

J’ai pourtant reçu bon nombre de messages de mes lecteurs qui me disent : « C’est comme dans ton livre ! » Je leur réponds que dans mon livre, c’est bien pire ! L’effondrement est plus brutal. Immédiat. Dans la réalité, beaucoup de gens ne vont plus travailler et leur vie semble momentanément à l’arrêt. Mais elle va redémarrer, peut-être très vite si les conditions sanitaires sont favorables.

Tout fonctionne encore.

La situation que je décris dans « Le Maître de la Lumière » est bien plus étrange. Et bien plus dramatique. Tout pourrait fonctionner. Rien n’est détruit comme lors d’une guerre. Et pourtant, le monde s’arrête pour une très longue période, comme si l’édifice complexe de notre société avait été non pas rasé, mais paralysé. L’électricité est la circulation sanguine de notre monde. Si elle s’arrête, tout s’écroule.

Quand en 1859, deux éruptions solaires violentes, espacées de trois jours, frappent la Terre, les dégâts sont minimes. Il n’y a aucune victime, à part peut-être un naufrage ou deux dans les brumes de Terre-Neuve, de bateaux perdus à cause d’un compas devenu fou. Les mêmes tempêtes aujourd’hui occasionneraient de violents – mais invisibles–dégâts à notre civilisation. Il ne s’agirait pas de récession, mais d’un effondrement brutal ; d’après les experts, la population mondiale diminuerait de 20 % la première année.

La chose qui disparaîtrait immédiatement de notre quotidien serait l’alimentation en eau. En l’espace de quarante-huit heures, les immeubles seraient à sec. Dans un laps de temps à peine supérieur, l’approvisionnement en nourriture serait réduit à néant. Les soins et traitements médicaux s’évanouiraient en l’espace d’une semaine, le temps que les stocks de médicaments et de carburant pour faire tourner les groupes électrogènes s’épuisent. Les banques seraient fermées, devenues inutiles ; les stations-service aussi. Il faudrait un peu plus de temps pour que les structures mêmes du pays se délitent.

Le seul point commun entre les deux situations, celle que nous vivons et celle que j’imagine, c’est l’invisibilité d’une menace qui pourrait détruire notre société, mettant en évidence sa fragilité, et notre capacité à ignorer cette menace. Pas parce que nous n’avons pas les moyens de la déceler, mais par la volonté de fermer les yeux devant toute cause qui pourrait remettre en question notre mode de vie. C’est cet aveuglement que j’entends dénoncer.

Présentation de Bernard Woitellier, auteur de « le Maître de la Lumière »

Lancement presse été 2020 de « Le Maître de la Lumière »,

le premier roman de Bernard Woitellier

Pour le recevoir en service de presse/interviewer Bernard Woitellier : guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85

« L’hiver des hommes vient. Crois-moi il va durer longtemps ; sur toute sa longueur, il fera des victimes. »

Un monde plongé dans le noir à la suite d’une éruption solaire violente, une civilisation qui s’effondre du jour au lendemain. Une humanité confrontée à ses faiblesses, sa noirceur. Des personnages contraints de faire face à une catastrophe sans précédent – et tout à fait plausible d’un point de vue scientifique.
Le Maître de la lumière nous parle de Thana, femme abusée par son mari, Aryan, le pilote dont le courage est à la mesure de ses propres tourments, Jorge, capitaine d’un équipage plus que fidèle, uni par un terrible passé ; mais aussi de Paola, la brillante scientifique qui suit avec effroi l’évolution orageuse de notre plus proche étoile.
À travers le destin de ces différents protagonistes, plongez dans une dystopie qui nous livre les angoisses, les peurs et l’espoir d’une société pour qui la survie devient l’unique obsession. Poussés par le sort, ils se révéleront pour le meilleur comme pour le pire…
De victime à héros, de héros à anti-héros, ce black-out va les lier à tout jamais.

Et vous, que feriez-vous dans un monde privé d’électricité pendant plusieurs années ?

Le premier roman de Bernard Woitellier est fidèle à la vie de son auteur : impressionnant.

On tend d’abord à se demander dans quel esprit surdoué une histoire aussi folle que crédible et scientifiquement documentée a pu germer. Le parcours hors du commun de Bernard Woitellier livre des pistes d’explications : Zèbre HPI, comme son père pilote de chasse et grand mélomane humaniste assassiné durant la guerre d’Algérie, Bernard Woitellier suivit d’abord des traces à l’Ecole des Pupilles de l’Air de Grenoble. 

Epris avant tout de liberté, il  fonce dans toutes les aventures qui se présentent à lui pour s’extraire de cette « prison » : tuyauteur sur un porte container sud africain, chanteur dans un groupe à Hambourg, technicien de laboratoire et même baroudeur en raffinerie de pétrole. Pour lui, la vie doit aller vite et avoir pour socle de belles valeurs humaines. Dès qu’il sent une injustice, dès qu’il s’ennuie ou qu’il s’ennuie, il part en quête de sens.

Ainsi, son diplôme de commerce international le conduit à New-York où il en profite pour visiter les Etats-Unis, avant de réaliser son rêve de jeunesse en finissant par décrocher son brevet de pilote professionnel.

De retour en France, tour à tour chauffeur VIP puis voiturier au Ritz, il a l’occasion de servir les Grands de ce monde, avant de jouir de la plus belle période professionnelle de sa vie au sein du service d’assistance d’un constructeur automobile, où on lui fiche une  paix si royale qu’il prend le temps de s’initier à la navigation.

Avec la même émotion que lors de ses vols en deltaplane, il s’émerveille des beautés de la nature. Nomade dans l’âme, Bernard Woitellier s’épanouit à parcourir les mers et les montagnes.

Fin 2016, lui vient l’idée du « Maître de la lumière », roman dans lequel il raconte une éruption solaire entraînant une catastrophe soft.

Que ce soit l’Algérie ou la Marseille de son enfance, il n’aura de cesse de chercher le soleil, y compris dans le coeur des gens lorsqu’ils sont du nord ; et comme l’oiseau il s’envole avec grâce sautillant d’une jolie rencontre humaine à l’autre. Allergique à la bêtise, il se fie à l’intuition. La sienne, précieuse, lui a sauvé plusieurs facettes de sa vie aventurière. L’écriture représente pour lui l’âge de la maturité : toutes les observations qu’il a emmagasinées nourrissent aujourd’hui son inspiration. Il a pour maître en littérature l’écrivain américain best-seller Sébastien Junger (avec lequel il partage la foi dans l’intuition) et a donné pour titre à son premier livre « Le Maître de la lumière » en hommage au Prix Goncourt Pierre Lemaitre.

Paul Sunderland a aimé le polar de Pascal Framont sur le site « Mauvaise nouvelle »

Paul Sunderland a aimé le polar de Pascal Framont sur le site « Mauvaise nouvelle »

L’affaire mirage life, de Pascal Framont

Par Paul Sunderland 

« El fin justifica los medios. »
« Nous prendrons contact avec vous très prochainement. »

Dans un pays sud-américain imaginaire, le Montelagos, une femme haut fonctionnaire voit son époux se faire assassiner lors d’un cambriolage à leur domicile. Bien vite, elle perçoit des incohérences dans le déroulement de l’affaire et dans ses suites. La mort de son mari a-t-elle été due à un dérapage incontrôlé ou s’agit-il d’une machination ? Précisons d’emblée que le Montelagos est un sorte de « dictature éclairée » : un contrat social implacable y a été passé entre ses habitants et le pouvoir damianiste (du nom de Damiano, son guide) : la soumission totale aux lois du gouvernement en échange de paix civile et militaire. Néanmoins, des communautés quasi-autonomes et thématiques voient le jour grâce à l’entreprise Mirage Life dont Gustavo, l’époux assassiné, était un cadre. Chacun est libre, en fonction de sa lubie (littérature, jeux mathématiques, etc) d’aller y vivre. Luisa, la veuve héroïne, occupe un poste élevé au ministère de l’Economie et se retrouve donc sans tarder en porte-à-faux entre son devoir d’obéissance à l’Etat et les soupçons qu’elle entretient à l’encontre de ce dernier. La redoutable Police secrète va-t-elle finir par s’intéresser à son cas ? Qui sont les gens qui prennent en filature Luisa à chacun de ses déplacements ? Qui cherche ensuite à l’éliminer ? Quel est le rôle joué par le mouvement occulte de résistance au damianisme ?

Ce thriller policier et politique est une sorte de jeu de piste mortel à travers le Montelagos. En le lisant, certaines références, certains souvenirs me sont venus à l’esprit : le film I comme Icare (Henri Verneuil), les ambiances à la Costa-Gavras, la série-culte Le prisonnier, mais aussi un roman de fiction spéculative publié en 1965 par le Britannique John Brunner, The Squares of the City (titre français : La ville est un échiquier, traduction de René Baldy). On a reproché à ce dernier d’avoir écrit un roman trop cérébral et de n’avoir pas suffisamment développé la psychologie des personnages. Il faut savoir tout de même que l’ambition de The Squares of the City était de reproduire dans son intrigue une très réelle partie d’échecs jouée entre deux champions à la fin du dix-neuvième siècle. Il serait tentant pour certains de faire le même reproche au roman de Pascal Framont (son premier) car l’impression générale est celle de la progression d’un pion (Luisa) sur un échiquier dont elle ne comprend pas les règles. Mais c’est bien là, selon moi, tout l’intérêt de cette histoire.

N’exagérons pas : tous les personnages de L’affaire Mirage Life sont crédibles.Tout tourne simplement autour de cette phrase : « el fin justifica los medios », « la fin justifie les moyens ». À première vue, on se dit que dans ce contexte sud-américain, tout imaginaire qu’il soit, elle s’applique aussi bien aux méthodes du pouvoir en place qu’à celles de la Résistance. De fait, nous qui lisons avec les yeux de Luisa, nous sommes joués dans nos interrogations et nos réflexes : il y a le Bien officiel (le damianisme), le Mal officiel (la Résistance) mais peut-être qu’en réalité, c’est le contraire. À moins que ce contraire soit lui-même une autre manipulation. Ce qui fait le bonheur de lecture de ce roman, c’est que nous nous grattons la tête sur plus de quatre cents pages. Comme dans un « village » dont il est impossible de sortir, nous sommes baladés d’un bout à l’autre de Solmar, la capitale du Montelagos, et une bonne partie du pays lui-même. Chaque mouvement va être porteur de sens (mais lequel?), chaque décision prise ne sera pas sans conséquences significatives dans ce labyrinthe à ciel ouvert.

La fin justifie les moyens : la progression de Luisa n’est pas seulement horizontale mais aussi verticale, lorsqu’elle se retrouve assez haut dans la hiérarchie du pouvoir en place. Haut fonctionnaire, elle possède suffisamment de galon pour approcher le premier cercle mais elle n’y est pas tout à fait. Ce premier cercle, constitué du chef de l’Etat et des pères fondateurs du damianisme, demeure énigmatique. Lisa, de fait, est un « pion » qui commence à s’interroger tout seul sur l’histoire de son pays et sur la légitimité de ses structures. Fallait-il asseoir la paix civile à coups d’opérations de la Police secrète ? Fallait-il autoriser une mesure compensatoire en permettant la fondation de villes peuplées de geeks ? Territoires dans le territoire, ces espaces thématiques ont leurs propres codes, leurs propres excentricités, leur propre mystère. Certains y sont-ils allés dans le but de fuir une réalité politique trop dure ? Ces zones sont-elles sous contrôle (la fin justifie les moyens) ou hors de contrôle (les moyens ne seraient donc pas parvenus à leur fin)?

Il s’agit bien, en définitive, d’un labyrinthe mental. Ecrire cela ne dévoile absolument pas la fin de l’histoire, qu’on me croie sur parole. S’il fallait remettre la tartine trop souvent habituelle sur le ressenti psychologique des personnages, nous ne comprendrions peut-être pas aussi bien, nous serions peut-être un peu trop égarés dans le dédale, et ce d’autant plus que l’auteur ne néglige pas la psyché de ses protagonistes, il la néglige même si peu qu’il en fait en réalité un ressort déterminant de l’intrigue, mais cela, nous ne le comprenons que tout à la fin et je me garderai bien d’en dire plus à ce sujet. Il est tout de même possible d’ajouter que dans cette histoire somme toute cynique, le terme « mirage » est décidément lourd de sens et semble à contre-courant (mais, précisément, le cynisme fait qu’il ne l’est pas) de cette cérébralité de principe (« la fin justifie les moyens ») qui cherche, par percolation depuis les sommets des buildings, les hauteurs du pouvoir, à descendre dans l’Histoire, à y prendre substance pour le bonheur ou le malheur de tout un peuple.

Une suite est attendue et je suis curieux de me promener dans les architectures à venir du discret Pascal Framont.

Pascal Framont, L’affaire Mirage Life, éditions Le Lamantin.

Animaths et la déMATHérialisation

11/05/2020 COMMUNIQUE DE PRESSE

Activités “déMATHérialisées” en attendant le retour en cours

L’association Animath s’est pleinement emparée de l’enjeu des activités pédagogiques à distance et poursuit dans cette voie en parallèle de la réouverture progressive des établissements scolaires.

Cassage de codes secrets en ligne

Des centaines d’élèves français ont profité du confinement pour s’entraîner à chiffrer et déchiffrer les codes secrets du concours de cryptographie Alkindi. Ce mercredi, les meilleurs d’entre elles et eux s’affrontent virtuellement lors de l’épreuve finale, sous l’œil de la DGSE qui sponsorise la compétition, organisée par les associations Animath et France-ioi. Les 25 équipes finalistes d’élèves en classe de 4e, 3e et 2de se connectent sur un forum de discussion instantanée pour déchiffrer les ultimes messages secrets envoyés par les organisateurs. Après l’épreuve, les élèves participent à des ateliers de cryptographie donnés par des chercheurs en visioconférence. La remise des prix virtuelle aura lieu le mercredi 20 mai à 16 heures et sera diffusée en direct.

Cette compétition a attiré plus de 65 000 élèves de collège et lycée cette année : au terme de trois tours en ligne, il reste 90 finalistes. Les meilleures équipes seront félicitées par le Directeur général de la sécurité extérieure et par les représentants du Ministère de l’éducation nationale, d’Inria et de Gemalto. La sécurité des données numériques et de leur transmission est devenue un aspect essentiel de l’éducation des jeunes à la citoyenneté. Le concours Alkindi se base sur ces questions pour faire réfléchir les élèves, de façon ludique, sur les fondements mathématiques, informatiques et logiques de la cryptanalyse.

Une “déMATHérialisation” ouverte à toutes et tous

Au-delà du concours Alkindi, les élèves des collèges et lycées peuvent profiter depuis le début du confinement des nombreuses activités périscolaires de mathématiques proposées par Animath, désormais entièrement dématérialisées : conférences virtuelles en direct, speed-meetings en visioconférences, compétitions en ligne, etc. Pour passer au 100% dématérialisé, l’association a créé de nouvelles actions et propose une alternative en ligne pour chacune de ses activités, ce qui permet d’augmenter son impact.

Nous avons ainsi ouvert dès le début du confinement une chaîne de vidéos de mathématiques en direct, Parlons Maths ; la diffusion en direct avec tchat est également utilisée pour les conférencesFilles et maths/info en ligne qui s’adressent spécifiquement aux collégiennes et lycéennes. Les élèves participant au Tournoi Français des Jeunes Mathématiciennes et Mathématiciens, quant à eux, présentent leurs solutions aux problèmes proposés sur un forum de discussion instantanée, pendant que les participantes aux speed-meetings échangent avec des informaticiennes et des mathématiciennes par visioconférences. Enfin, la virtualisation complète du salon Culture et Jeux Mathématiques, qui a lieu depuis 20 ans place Saint Sulpice à Paris, est organisée par un consortiumpiloté par Animath. L’agenda complet de nos activités en ligne est disponible sur le site web d’Animath.

Contact presse Animath : Elsa MASSON – elsa.masson@animath.fr – 0652741375 www.animath.fr – page1image26344@AssoAnimath – page1image26616@Asso_Animath