NFT qu’est-ce donc ? Entretien avec Rémy Peretz dans Wukali

Le co-auteur du livre NFT révolution, co -animateur du salon clubhouse NFT MorningRémy Peretz, a bien voulu répondre aux questions de Jérôme Pilleul pendant que son ami et co-disciple John Karp est en vacances en famille.

JP : Quand on voit vos deux parcours complètement différents, on se demande comment vous vous êtes rencontrés pour vous associer sur ce sujet des NFT ? 

John et moi sommes des amis d’enfance, des potes de colo (colonies de vacances). Nous sommes amis depuis l’âge de 15 ans. John a monté son entreprise BeMyApp avec un de mes amis que je lui ai présenté. John devait organiser un hackathon sur la blockchain qui a été annulé pour cause de confinement. Et lors d’une soirée fin janvier dernier, John m’a parlé des NFT, blockchain et cryptomonnaie. »

« En effet, John organise des hackathon quant à moi j’ai commencé comme juriste dans l’immobilier. Je suis actuellement fundraiser pour des associations. Ce sont des univers bien différents et éloignés des NFT.

JP : Ceci m’amène à ma deuxième question : on parle de NFT, de votre passion qui vous anime depuis quelques mois, (deux mois qui comme vous le dites comptent triple dans cet univers) mais qu’est-ce que c’est ces NFT ?

RP : « Les NFT en français sont des jetons non fongibles ou NON FUNJIBLE TONKEN. Votre question n’est pas simple car rien n’est vraiment défini de façon immuable, cela évolue beaucoup et vite. Pour moi cela serait un titre de propriété qui est inscrit sur un grand registre accessible à tous et infalsifiable sur la blockchain. »

JP : Mais un titre de propriété de quoi ?

RP : « C’est justement ça la Révolution, c’est un titre de propriété pour l’instant lié au digital, nous parlons beaucoup de digital dans notre livre, mais cela peut être aussi un GIF, un tweet (le premier tweet a été vendu plus de 2 millions de dollar).  

C’est son premier aspect, mais la nouveauté c’est que cela peut aussi concerner des produits physiques. Imaginons une montre ou un sac de luxe (car le monde du Luxe s’y intéresse pas mal pour l’instant), la marque peut émettre un NFT lors de l’achat IRL d’un produit qui permettra de prouver que je suis le réel détenteur du vrai produit de la dite marque et non d’une copie. Imaginons un wallet (portefeuille digital) dans le lequel il y aura mon NFT »

JP : Que se passera-t-il pour des produits de luxe premium fabriqués en plus grand série ?

RP : «Il est vrai qu’à ce jour les produits avec NFT sont plutôt des produits rares ou uniques à collectionner. Mais il est tout à fait possible de fabriquer en plus grand nombre. De plus, dans le NFT il y aura toutes les informations concernant le produit (le parcours fabrication, mais aussi historique lors de réparations.). Tout est en construction, je ne peux trop prédire ce qu’il va advenir. »

JP : Les grandes marques de Luxe s’intéressent au gaming et esport, n’y aurait-il pas un lien ? 

RP : « Tout à fait, les grandes marques désirent proposer des produits virtuels dans le metaverse qui pourront être liés. Il y a déjà eu un achat virtuel donnant droit un produit physique et inversement ».

JP : Pour rebondir sur votre livre NFT Révolution ma troisième question est pourquoi avoir choisi de sortir une carte virtuelle NFT avant la sortie du livre ? 

RP : « Pour être honnête avec vous, on avait imaginé au début un livre en papier, classique avec pleins de QR code pour animer et illustrer des exemples musicaux et artistiques. Mais cela ne collait pas avec notre projet, pour notre communauté qui nous suit tous les matins sur ClubHouse : NFT Morning.

A force de réfléchir on a imaginé une carte collector créée par Unik à 300 exemplaires qui ont d’ailleurs été toutes vendues. En vendant sous forme NFT cela nous a permis d’avoir les fonds pour imprimer le livre sans faire d’avance financière. Ce qui nous fait d’autant plaisir c’est que de nombreux acheteurs du livre ont aussi acquis cette carte qui est leur premier NFT. »

JP : Comme vous l’avez indiqué ce monde va très vite, avez-vous pensé à une suite pour ce livre NFT Révolution ?

RP : » Clairement oui…des mises à jour évidemment aussi. Nous étions pressés de sortir ce livre rapidement. Vous avez constaté qu’il y a eu des spéculations et que les prix chutent. On est sur de faire des mises à jours. Dans un premier temps on pense à la version anglaise. Pour rien vous cacher on va prendre quelques jours de vacances pour se pauser et y réfléchir.

JP : Vous vous imaginez l’appeler la débâcle ? 

RP : « Certes la bulle spéculative redescend mais je ne pense pas à la débâcle. On peut le transposer avec la bulle internet : les prix avaient flambé sans fondement avec les valeurs réelles des entreprises ou starts up mais internet existe toujours avec ses entités phares. Je pense que cela sera pareil pour les NFT »

JP : Merci Remy, pour terminer je souhaitais vous poser quelques questions pour mieux vous connaitre : Avez-vous un coup de cœur en ce moment en qualité de lecteur ?

RP : « Les livres de Yuval Noah Harari qui sont passionnants. Je suis en plein Homo Deus (troisième tome) qui est une vraie plongée dans le futur proche.  Je vais profiter de l’été pour lire Sa majesté des Mouches (de William Goldwing) »

JP : Un titre musical que vous écoutez en ce moment ?

RP : « Je redécouvre Radiohead surtout avec l’album mythique Ok ComputerIl y a surement un lien avec tout cela. J’aime aussi SlowKid que j’ai loupé à Nice lors du festival de Jazz. »

JP : Un film ou une série du moment ?

RP : « Je suis fan de Cinéma Paradisio sinon j’ai découvert une série Get Down de Baz Luhrmann et Stephen Adly Guirgis de 2016 avec Justice Smith et Jaden Smith entre autres. »

JP : Enfin quel est le plan food à Nice de Remy ?

RP : « Ah c’est bien ça. On mange bien à Nice (même si je suis marseillais) : c’est une cantine californienne c’est la cali cantine bien placée près de la coulée verte au soleil c’est super frais, super bon et les propriétaires sont très sympathiques (10 avenue Felix Faure à Nice) »

Etrange coïncidence car quelques jours après avoir échangé avec Remy Peretz, le 4 aout dernier Louis Vuitton lançait son jeu vidéo Louis avec 30 NFT à collectionner (dont une dizaine créée spécialement par l’artiste digital Beeple) ou  encore le même jour la marque de cosmétique Nars proposait une série limitée avec NFT de leurs produits blush Orgasm  avec l’artiste Nina Kravitz à 500 dollars (il y en avait que 3 de disponible).

Le livre NFT Révolution est disponible en version digitale depuis fin juin et sa version papier le sera dès octobre (à condition d’avoir une des cartes créée pour l’évènement)

Illustrations:
entête: Image de l’oeuvre de Beeple Everyday the first 5000 days, vendue 69,3 millions de dollars chez Christie’s
dans le texte: Image de la carte NFT créée par Unik

Jérôme Pilleul est critique culturel (cinéma-séries, livres, musiques, expositions, fooding et mode) consultant en entreprises et intervenant écoles supérieures. Instagram: @stelliandharlock

 

« Tantum ergo » de Maurice Daccord sélectionné dans RMTnews International

Une première aventure d’un duo improbable

Tantum Ergo* de Maurice Daccord

Le titre du roman lui-même nous plonge d’emblée dans une intrigue qui nous mènera jusque dans un couvent où s’est jadis déroulé un drame. Un jeune curé tombe amoureux d’une jeune élève du couvent et fuira avec elle. Hélas!, tous deux mourront dans un accident d’avion….

Maurice Daccord nous plonge dans une enquête aux contours classiques, avec ses rebondissements et son dénouement à la Chandler ou à la Simenon. Néanmoins, nous sommes intrigués par le personnage d’Eddy Baccardi. Ce dernier exerce un drôle de métier : il offre contre rémunération ses services d’écoute et de bon sens  à ceux et celles qui ont été brisés par une séparation, avec une bien énigmatique désignation  « Après le mariage ». Discrétion assurée.  

Son commerce est fleurissant jusqu’au jour où ses clientes se font mystérieusement assassinées, l’assassin laissant trois petits cercles de cendre sur son passage, signant ses meurtres du cantique Tantum Ergo. Eddy le vieux beau séducteur trouvera sur sa route le commandant Léon Crevette, un flic bougon mal embouché à la carrure impressionnante qui enquête sur ces meurtres étranges.

Au cours de leurs échanges lors de dîners en ville répétés, naîtra une amitié durable entre les deux hommes, Baccardi aidant Crevette dans son enquête, écoutant ses maux et le conseillant dans sa relation avec Fanny. Tous deux remonteront le fil d’Ariane jusqu’au monastère du château d’Hautval, perdu dans les montagnes.

L’écriture est vive et enlevée ; la verve, gouailleuse, savoureuse, entre franc parler populaire et dialogues à la Clouzot, avec un sens de la formule bien senti. Le style est agréable et l’intrigue, portée par deux personnages hauts en couleur, bien ficelée.  On se prend de sympathie pour le duo ainsi formé et on attend de lire une autre de leurs aventures avec une certaine curiosité.

DVDM

*Tantum Ergo : chant d’adoration au saint sacrement, cantique extrait de l’hymne Pange Lingua, écrit par saint Thomas d’Aquin pour la liturgie des heures.

EAN : 9782343213149/ 218 pages /Éditeur : Editions L’Harmattan (2020)

 

EXTRAITS DE RECENSIONS DU « NAUFRAGE DE L’UNION SOVIETIQUE » parus en 2020

EXTRAITS DE RECENSIONS DU « NAUFRAGE DE L’UNION SOVIETIQUE » parus en 2020

 par Christian Mégrelis – Transcontinentale d’éditions – 2020.

Express-Expansion :

« ..passionnant, d’autant que le style picaresque facilite la lecture »

BFMTV-Librairie de l’éco – Challenges

« Un livre à ranger entre Gide « Retour d’URSS » et Hergé « Tintin au pays des soviets ».

Académie de géopolitique de Paris.

« L’auteur nous raconte mille vies en moins de trente années d’activités franco-russes et son livre est passionnant d’autant que sa plume légère court d’intermèdes savoureux en analyses géopolitiques inédites. »

« Connaissance exceptionnelle de de la réalité russe »

La Jaune et la Rouge (Alumni Polytechnique).

On pense à Tocqueville pour la lucidité de ces pages…Ce livre brille par trois faces : un style d’excellent écrivain, la profondeur d’un historien, la description vivace de ce qu’il a vécu…

Over blog « Guerres et conflits » & Babelio

« Un livre aussi passionnant qu’étonnant grâce auquel on peut revivre un épisode absolument essentiel de la fin du XXème siècle ».

Bla bla blog

« Pour compter ce virage géopolitique, l’auteur a fait le choix de chroniques, de témoignages (ces « choses vues » du sous -titre), d’articles (les « intermèdes »), et même d’une correspondance privée. »

Clionaute.org

« Au final, « Le naufrage de l’union soviétique » constitue une lecture particulièrement intéressante et prenante. Le témoignage nécessairement subjectif de l’auteur apporte un éclairage intéressant sur la profonde recomposition en cours en Russie dont la France, selon l’auteur, peut tirer beaucoup. ».

Tensions géopolitiques

« Au travers de conversations, d’analyses psychologiques, de références historiques, on suit les multiples étapes de l’auteur : au Kremlin, à la mairie de Moscou, ses entretiens avec les dirigeants de l’URSS, d’Ukraine, de Crimée, de Géorgien, d’Azerbaïdjan et du Kazakhstan, nouveaux états émergeant du néant, avec le futur président russe, les futurs oligarques, les grands banquiers, les hiérarques de l’église orthodoxe, les gouverneurs de provinces… »

Emile (Sciences po)

« Christian Mégrelis était aux premières loges chargé par les autorités soviétiques de sensibiliser les élites économiques et politiques mondiales aux changements promis par la Perestroïka, il sera le premier économiste étranger à participer à ce programme. »

Livres et lectures.com

« Voici une lecture à la fois passionnante et agréable qui présente une vision personnelle et exceptionnellement bien documentée de notre voisin mal connu et donc sous-estimé et craint qu’est la Russie … Ce livre, qui nous fait parcourir la Russie de part et d’autre de l’Oural et rencontrer ceux qui y vivent est un extraordinaire compagnon de voyage et d’initiation … L’agrément de cette lecture vient, au-delà de son thème, de la qualité d’écriture de l’auteur ».

Historiquement show (TV Histoire) (Stéphane Courtois)

« Témoignage original et inattendu.»

Liberté politique (revue)  Coup de coeur

« …il se dégage de ce livre une passionnante familiarité avec son objet, bien  loin des habituels poncifs de la presse sur le pays le plus vaste de la planète. S’y côtoient l’absurde et la grandeur, la résignation et le courage, la misère et la gloire…. »

L’OURS  (Office universitaire de recherche sur le socialisme)

« ….Christian Mégrelis considère que l’Europe a eu une vue à court terme en n’ayant pas réellement accompagné  l’URSS pour y installer une véritable démocratie au moyen de réels  partenariats économiques … »

Clara Falco a un coup der coeur pour « La Conversation » dans Ô Magazine

La lecture comme miroir de la société

En 2019, 88% des Français se déclarent friands de lecture, selon le Centre national du livre. Quel meilleur moyen alors pour transmettre des messages et essayer d’impacter les gens sur notre société et nos habitudes ? Voici trois auteurs engagés qui vous donneront envie de refaire le monde.

La conversation, un roman d’Alexandre Arditti

« Aussi loin que je me souvienne, les artistes m’ont toujours fait rêver. Ouvrir un livre ou aller au cinéma, c’était pour moi pénétrer un nouveau monde, un univers des possibles où la monotonie du réel n’avait pas de prise. »

Alexandre Arditti, journaliste et éditeur de presse. Fondateur des éditions Grands Voyageurs et directeur du magazine Voyages & Hôtels de Rêve.

La conversation, c’est l’histoire d’une interview entre une jeune journaliste de 20 ans et un politicien, ancien Président qui plus est, âgé de 90 ans. Charlotte est alors chargée d’organiser cet entretien pour célébrer le Prix Nobel de la Paix que Victor Esmenard vient tout juste d’obtenir. Tout au long du livre, nous assistons à un dialogue entre ces deux personnages, séparés par sept décennies.

Ce roman évoque à la fois la vie, la mort, l’amour, l’amitié et le bonheur. La lecture nous amène à nous poser des questions fondamentales et existentielles sur notre société, notre Histoire, la politique, l’environnement ou la morale. Tous les thèmes les plus capitaux aujourd’hui, dont les débats ne cessent de fuser, sont évoqués. Parmi lesquels, vous retrouverez la surconsommation, le réchauffement climatique, le terrorisme, l’addiction ou encore la pandémie de 2020. Victor se confie également sur son opinion quant à l’émergence d’Internet et des réseaux sociaux alors que nous en devenons interdépendants. La chasse à la notoriété qui découle intrinsèquement de cette nouvelle manière de vivre n’impacterait-elle pas notre bonheur ?

La sagesse pour faire passer un message

La plume de l’auteur est légère ; la lecture se fait avec le sourire aux lèvres, même si quelques passages sont là pour ouvrir les yeux des lecteurs sur les vices dissimulés au sein de la société. C’est une belle leçon sur la vie. Mais également sur la façon de voir les choses et de relativiser, à travers la sagesse d’un personnage qui a non seulement vécu la guerre mais aussi traversé une sacrée révolution civilisationnelle.

Alors qu’il approche de la fin de sa vie, l’homme d’affaire se permet de donner des conseils pour mieux appréhender l’après.

« Dans la vie, tout est insignifiant, mais tout est important. Mourir est facile, c’est vivre qui est difficile. {…} L’erreur que nous faisons tous est de passer des années, voire des décennies, à attendre que les autres viennent satisfaire nos désirs, combler nos manques. C’est un mirage, une illusion. {…} À quoi ressembleraient nos vies si nous n’avions pas la solution en nous-mêmes, si c’était les autres qui possédaient les clés de nos existences ? »

Extrait du livre La conversation de l’écrivain Alexandre Arditti.

En lisant cet ouvrage, vous retrouverez des personnages attachants qui véhiculent des messages essentiels aujourd’hui. Charlotte, jeune mais sûre d’elle, devra faire face à la condescendance d’un homme qui ne suit que les impulsions de son plaisir. Pour autant, la chute de ce livre vous laissera probablement sans voix.