Parution en septembre 2020 : « Les Bras d’ODIN », un roman de Philippe OLAGNIER aux éditions de l’Onde
Quatrième de couverture : Poussé à quitter les fjords de Norvège par la perspective d’une famine, un clan viking se prépare à cette expédition. Destination : les côtes normandes, où le jarl Arvid s’est déjà installé mais se trouve confronté à la montée en puissance des chrétiens, qui s’allient avec les représentants politiques des Francs pour accroître leurs richesses. Asgeir, le chef du clan, prend donc la mer avec ses hommes.
Arvid, à la différence d’Asgeir, compte mettre à profit l’ascension du christianisme (« la religion du désert »), qu’il devine inéluctable, pour asseoir sa propre autorité et s’enrichir à son tour, quitte à s’imposer, durant quelque temps, par la violence.
De leur côté, les prélats chrétiens pressentent que ces féroces Vikings, poussés hors de leurs terres hostiles par la nécessité, pourraient s’adoucir à la perspective d’une vie plus paisible et d’échanges lucratifs, voire abandonner leur propre religion au profit du christianisme s’ils peuvent en tirer bénéfice.
Une bataille conduira le lecteur aux portes du Walhalla avec le chef Viking Asgeir, qui se rapproche dangereusement des bras d’Odin… Le moine Thomas, en soignant le chef viking grièvement blessé, recevra la reconnaissance du clan et symbolise ici le lien entre les Vikings et l’Europe en cours de christianisation.
Quinze ans plus tard, on retrouve Asgeir et son clan parmi les chrétiens de Normandie, avec le moine Thomas, sur le chemin – tortueux – de la paix et du compromis entre leurs deux cultures. Isak, fils d’Asgeir, ne supportera pas la conversion de son peuple au christianisme, vécue comme une honte, tandis que son frère Erling se montrera au contraire très favorable à cette conversion à une religion qui, par sa maîtrise progressive du continent, se révèle prometteuse pour ses affaires.
Tout en étant une fiction, présentée comme telle, ce roman sur les Vikings s’appuie sur une importante documentation historique, qui rend le propos d’autant plus captivant. À travers l’histoire du clan d’Asgeir, l’auteur nous emporte, au fil de descriptions et de dialogues saisissants de réalisme, dans l’ère viking de l’Europe, qui s’est révélée un apport important dans l’histoire de notre continent, et attire notre attention sur le rôle fondateur du christianisme, qui par son pouvoir structurant a posé les fondations de l’Occident médiéval.
Le style, alerte et fluide, rend le texte agréable à lire ; les effets de réel obtenus, dus à l’excellente connaissance du monde viking de l’auteur, offrent au lecteur une véritable plongée en immersion dans cet univers romanesque haut en couleur.
avant-propos :
Ce livre est une fiction romanesque et non un livre historique au sens profond du terme.
Mais les évènements qu’il décrit, furent dans un souci de cohérence par rapport à cette période si importante pour le continent européen, appuyés néanmoins, sur une lecture des travaux de spécialistes du peuple viking.
Chaque temps d’écriture fut donc appuyé sur un temps minima de recherches préalables, qui rendent la trame romanesque, réaliste à minima.
Quel est le propos au travers précisément de ce récit imaginaire ?:
-Décrire au travers de l’histoire d’un clan, l’apogée puis la disparition de ce qui fut constitutif, au plan ethnologique et sociologique, d’une ère viking en Europe du nord
-Décrire les traditions, les cultes, les modes de vie et l’organisation d’un peuple, trop longtemps réduit à sa dimension guerrière, alors qu’il fut d’abord un peuple ayant ouvert les plus grandes routes commerciales de l’Europe, d’OUEST en EST, et qui fonda des cités devenues pour certaines des Etats contemporains puissants de nos jours.
-Décrire dans un haut Moyen-Age très primaire en EUROPE des principes hautement novateurs en cette époque d’organisation sociale : Emancipation de la femme, mœurs, divorce, assemblées populaires délibérantes, mécanismes financiers de solidarité aux plus démunis…
-décrire leur immense capacité d’adaptation et d’intégration (Normandie, Angleterre), capacité qui sera à la fois le gage de leur réussite dans l’Europe catholique naissante et la raison du déclin de leur culture viking en tant que telle, dès lors que ce peuple choisit de s’y intégrer.
Dans ce roman, je tente de décrire ce combat sempiternel entre ce qui est appelé depuis la nuit des temps « le progrès » et les traditions qui doivent toujours accepter de plier et de disparaitre le plus souvent pour la survie des peuples.
Je tente de décrire par le personnage d’un JARL prestigieux et de ses deux fils adoptant un posture d’opposants à la christianisation de l’Europe quels furent les choix cornéliens qui s’imposèrent alors aux peuples païens d’Europe du nord et à leurs dirigeants.
Enfin, ce roman narre comment la puissante église catholique sut habilement sceller des alliances intéressantes et intéressées, formidablement intelligentes et redoutables, avec les Princes de l’Europe, qui choisirent tous de servir sa cause et son expansion.
Bonne lecture et bonne immersion dans cette époque qui précéda celle du christianisme, lequel unifia et créa les pays dans leur forme contemporaine – époque qui fait partie intégrante néanmoins de nos racines européennes.
Philippe OLAGNIER, Mars 2020