Le Monde – Histoire et civilisations recommande de lire Thierry Gineste
Auteur : Guilaine Depis
Le magazine « Visite actuelle » met à l’honneur Léo Koesten et Thierry Gineste deux auteurs de Balustrade ayant participé à leur colloque
La prestigieuse revue « Souffle inédit » fait la part belle à Socotra
« Socotra: Des Dragonniers et des Hommes »
«Socotra: Des Dragonniers et des Hommes » – Un appel vibrant à la préservation d’un trésor naturel unique
Par Yves-Alexandre JULIEN
En explorant l’île mystique de Socotra à travers l’objectif captivant de Benoît Palusinski et les mots poétiques de Cécile Palusinski on est au cœur de l’enchantement. Dans “Socotra, des Dragonniers et des Hommes,” la symbiose entre art photographique, poésie et la nature singulière immortalisée résonne comme une ode à la préservation de notre planète. Comme le souligne Rachel Carson dans “Silent Spring,” la connexion entre l’art et l’environnement offre une voie puissante pour sensibiliser et agir.
“Socotra, des Dragonniers et des Hommes,” invite à un voyage visuel qui transcende les frontières de l’art photographique, nous remémorant la sagesse d’écrivains et de chercheurs éminents qui ont exploré la relation complexe entre l’homme et la nature.
Une relation profonde entre les arbres et leur environnement.
Au cœur de Socotra, l’icône emblématique du dragonnier, surnommé “l’arbre au sang de dragon,” attire notre attention, rappelant les écrits de Richard Powers dans “The Overstory.” Powers explore la relation profonde entre les arbres et leur environnement, une relation mise en lumière par les photographies saisissantes de Benoît Palusinski. Ces clichés en noir et blanc, véritables témoignages du mystère de Socotra, s’inscrivent dans une tradition visuelle qui transcende le simple documentaire pour atteindre une dimension artistique, une esthétique soulignée par Robert Macfarlane dans “Underland.”
Aldo Leopold, dans son œuvre pionnière “A Sand County Almanac,” souligne l’équilibre délicat entre l’homme et son environnement. C’est cette harmonie fragile qui trouve une résonance profonde dans les majestueux dragonniers de Socotra, des arbres millénaires qui portent en eux l’histoire silencieuse de cette île océanique.
Un fil d’Ariane entre l’image, le mouvement des lieux et la littérature
L’introduction de Mohammed Jumeh, établit un pont entre le temps figé de l’image et le mouvement constant de l’endroit. Les mots de Jumeh, énoncés dans la lignée de poètes et écrivains visionnaires, tels que Kafka, Picasso, et Holderlin, nous guident vers une compréhension plus profonde de la quête artistique qui anime les créateurs de “Socotra, des Dragonniers et des Hommes.”
Nous nous retrouvons face à la question fondamentale posée par Jumeh : “Pourquoi prenons-nous des photos ? Pourquoi écrivons-nous ?” Ces interrogations, héritières d’une longue tradition poétique, trouvent des échos dans la nature unique de Socotra, à l’instar des réflexions de Michael Pollan dans “The Botany of Desire.”
La vérité des images et des mots
Dans ce voyage littéraire et artistique, Socotra n’est pas simplement un lieu géographique, mais un espace mythique où les mots et les images convergent pour révéler une vérité plus profonde. Les références à des chercheurs tels que Dr. Suzanne Simard et Peter Wohlleben, connus pour leurs travaux sur la communication entre les arbres, ajoutent une dimension scientifique à cette exploration.
La fragilité des dragonniers et la lutte pour la biodiversité
Les dragonniers de Socotra, joyaux millénaires, incarnent la fragilité de notre environnement. Des experts tels que Aldo Leopold, dans “A Sand County Almanac,” mettent en lumière l’urgence de protéger ces trésors naturels. Les tempêtes dévastatrices et la menace des chèvres, évoquées par des écrivains comme Terry Tempest Williams dans “Refuge,” reflètent les défis modernes de la préservation écologique.
Au cœur de Socotra, les majestueuses montagnes et l’emblématique dragonnier, surnommé “l’arbre au sang de dragon,” attirent l’attention. Cependant, la rareté de ces arbres et la menace sur la biodiversité insulaire sont des préoccupations croissantes. Comme le décrit l’auteur Richard Powers dans “The Overstory,” la relation entre les arbres et leur environnement est complexe, et l’impact des changements climatiques se fait ressentir de manière dramatique sur des espèces uniques telles que le dragonnier. La diminution alarmante de certaines espèces est notable, particulièrement les arbres à encens, réduits de 78 % entre 1956 et 2017. Des auteurs engagés dans la préservation de la nature, tels que Robin Wall Kimmerer avec “Braiding Sweetgrass,” mettent en lumière la nécessité cruciale de préserver ces écosystèmes fragiles menacés par des forces humaines et naturelles.
Les menaces qui pèsent sur le dragonnier de Socotra sont multiples, des cyclones aux chèvres en surpopulation. L’intensification des cyclones, attribuée aux changements climatiques, reflète les défis mondiaux discutés par Bill McKibben dans “The End of Nature.” Les chèvres, dévastatrices pour les jeunes arbres, rappellent les dilemmes de la coexistence humaine et animale explorés par Diane Ackerman dans “The Zookeeper’s Wife.” Alors que la coupe d’arbres est interdite, le constat de bateaux remplis de bois souligne la nécessité d’une action concertée. Des initiatives de reforestation résonnent avec l’espoir de sauvegarde décrit par Wangari Maathai dans “Unbowed,” soulignant l’importance de replanter et de protéger ces trésors végétaux en danger.
Comme l’évoque Terry Tempest Williams dans “Refuge,” les défis modernes de la préservation écologique sont semblables aux protagonistes de récits écologiques contemporains et résonnent avec l’appel à l’action de Rachel Carson dans “Silent Spring.”
Art et recherche agronomique
Au-delà de son impact artistique, “Socotra, des Dragonniers et des Hommes” sert de passerelle entre l’art et la recherche agronomique, notamment en mettant en lumière la rareté des dragonniers de Socotra. Ces arbres, endémiques à l’île, sont devenus des trésors botaniques rares menacés par des facteurs environnementaux. Dans son ouvrage “The Hidden Life of Trees,” l’auteur Peter Wohlleben explore la vie sociale des arbres, rappelant ainsi la complexité et l’importance de ces êtres vivants. Les travaux de spécialistes comme Dr. Suzanne Simard, dont les recherches révèlent les réseaux souterrains de communication entre les arbres, soulignent l’importance de protéger des espèces uniques comme les dragonniers de Socotra. C’est une invitation à réfléchir, à l’image de Michael Pollan dans “The Botany of Desire,” sur la relation profonde et interdépendante entre l’homme et la nature, évoquant ainsi la nécessité de préserver ces trésors botaniques pour les générations futures.
Engagement environnemental
Les éditions Melrakki s’associent à l’association Dragon Blood Tree, reversant une partie des bénéfices pour protéger les dragonniers. Cette initiative unique contribue à la préservation du patrimoine naturel et culturel de Socotra, soulignant la responsabilité sociale des artistes envers l’environnement, un thème central dans “The Sixth Extinction” d’Elizabeth Kolbert.
Noir et Blanc, le véhicule d’une poésie revendicative
Le choix du noir et blanc, allié à la poésie de Cécile Palusinski, revendique un message puissant. Cette esthétique souligne le mystère de Socotra, capturant l’essence de la lutte quotidienne pour préserver un héritage millénaire face aux défis modernes, à la manière de Robert Macfarlane dans “Underland.”
Strasbourg capitale mondiale du livre UNESCO
C’est le 23 avril que Strasbourg deviendra officiellement la Capitale mondiale du livre Unesco 2024, pour un an.
Les festivités seront lancées avec « Le Printemps de la Grande Lecture », premier chapitre d’un programme qui en égrènera cinq jusqu’en 2025. L’édition de ce livre pourrait être présenté avec une exposition des photographies à l’occasion de Strasbourg capitale mondiale du livre UNESCO.
Socotra fait partie de la sélection biennale du World Monuments Fund 2022 de 25 des sites patrimoniaux et menacés les plus importants au monde nécessitant une attention immédiate. Elle est aussi inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco pour le caractère exceptionnel de sa biodiversité et son taux d’endémisme
Cette reconnaissance mondiale contribue à sensibiliser davantage aux enjeux environnementaux de l’île, un thème exploré par E.O. Wilson dans “The Diversity of Life” et son appel à la préservation des écosystèmes uniques.
L’ile de Socotra : un trésor en péril
Au large du Yémen, l’île de Socotra se dresse comme un joyau de biodiversité, qualifiée de “Galápagos de l’océan Indien” par l’UNESCO. Cependant, « Socotra , des dragonniers et des hommes » alerte intrinsèquement sur les menaces qui pèsent sur ce trésor naturel unique au monde. La rareté des espèces, telles que les arbres au sang de dragon, évoqués dans cet ouvrage artistique, est mise en exergue. Comme l’écrivait Rachel Carson dans “Silent Spring,” les écosystèmes fragiles comme celui de Socotra sont vulnérables aux impacts des changements climatiques et de l’urbanisation incontrôlée.
L’appel à l’action: le destin incertain de Socotra
Socotra bénéficie d’un écosystème exceptionnel, mais aussi d’une vulnérabilité face à des menaces croissantes. Fondamentalement est-il trop tard pour sauver Socotra ? Cette question est un appel à l’action urgent. Des parallèles peuvent être tirés avec l’œuvre “The Sixth Extinction” d’Elizabeth Kolbert, qui explore les conséquences dévastatrices des activités humaines sur la biodiversité. Comme le démontre cet ouvrage photographique, il est crucial de sensibiliser et d’agir rapidement pour préserver Socotra, un trésor de la nature qui pourrait être perdu à jamais si des mesures significatives ne sont pas prises.
“Socotra, des Dragonniers et des Hommes” transcende le simple album photographique. Benoît et Cécile Palusinski nous guident à travers un voyage visuel et poétique, éveillant notre conscience environnementale. C’est un appel à l’action, une célébration de la nature et une contribution significative à la préservation de ce précieux héritage.
L’émission radio « Le jour où » sur Vivre FM avec Quentin Tousart invité de Cendrine Genty
L’émission radio « Le jour où » sur Vivre FM avec Quentin Tousart invité de Cendrine Genty
Cendrine Genty reçoit Quentin Tousart, Entrepreneur passionné par l’Innovation et co-Auteur du livre » Partir de soi pour changer le monde à son échelle avec les méthodes effectuales. »
LES CIRCONSTANCES DE LA VIE NOUS IMPACTENT TOUS. CELA A ETE LE CAS POUR QUENTIN DONT L ENFANCE A ETE MARQUÉE PAR UN CONTEXTE PERSONNEL AUX REPERCUSSIONS FORTES QUANT A SES CHOIX POUR SA VIE FUTURE. JUSQU’AU JOUR OÙ D’AUTRES CIRCONSTANCES ENCORE, LUI ONT OFFERT L’OPPORTUNITE D’UNE PLEINE BASCULE.
Alors que Quentin n’a que 5 ans, sa maman tombe malade. Dès lors, le petit garçon, puis le jeune homme ne va avoir de cesse que de chercher à comprendre. Et se prend de passion pour la recherche de connaissances. Au moment de choisir sa voie, le jeune bachelier choisit la recherche. Il poursuivra ainsi se quête d’informations et de compréhensions du monde. Tout en se sentant protégé de ce monde en menant ses futures recherches seul dans son coin. Mais l’histoire n’est jamais linéaire et c’est au cours de son année de licence que Quentin se retrouve face à une situation inattendue. qu’il va rapidement transformer en formidable opportunité. Un choix qui va changer le cours de sa vie. Et le propulser de plein fouet dans le monde du business, de la levée de fond, du développement d’entreprise, mais également des méandres de la vie avec associés, des mésententes naissantes, des chemins divergents, de la revente avec succès. Ou même, du crash pur et simple.
Dans « Le jour où… Quentin nous raconte ce parcours mené depuis ce jour où, soudain, il pris la décision inopinée de quitter ses études pour créer sa première start-up, sans rien y connaître. Et de sa vie passée dans l’action pure, jusqu’au jour où… une nouvelle rencontre fut nouvelle source d’une opportunité majeure. Celle de Dominique Vian, chercheur. Ensemble, les deux hommes co-écrivent leur livre à destination des entrepreneurs mais pas que. Et créent leur méthode afin de permettre « à chacun de devenir créateur de changement à son échelle.(…) Reprendre le contrôle, retrouver le pouvoir d’agir, dans des situations complexes et d’incertitude généralisée – Identifier votre surcapacité, ces aptitudes particulières qui vous sont propres (votre identité), qui vous permettent de contribuer à la société de manière significative en les mettant à profit pour créer un projet viable. » cf Balustrade, le site de Guilaine Depis leur attachée de presse.
« Dans Le jour où… » Quentin Tousart nous montre « comment le fait de devoir se protéger au départ de sa vie a pu faire naître une sorte de moteur autour de la curiosité qui se traduit aujourd’hui dans sa surcapacité qui est de comprendre ce qui passe autour de lui. «
Non-dits et violences du couple grâce à la romancière Hélène Rumer (« Mortelle petite annonce »)
Littérature
Yannick URRIEN
Mortelle petite annonce.
La chronique de cette semaine est un coup de pouce au livre d’Hélène Rumer, car elle sait très bien jouer avec le suspense, mais c’est surtout l’occasion d’évoquer le drame des violences conjugales. Hélène avait abordé ce sujet dans un précédent ouvrage, « Profil bas », à travers son témoignage personnel. Son livre est sombre et l’on retrouve souvent cela dans ses œuvres : « L’actualité est sombre, mais j’ai aussi un penchant pour les choses sombres. J’ai grandi dans une famille où il y avait pas mal de choses difficiles. Or, écrire, cela permet d’exorciser. Mais le côté noir des gens est souvent balancé par quelque chose de plus clair, car tout n’est pas noir. Il y a toujours une note d’espoir. J’ai connu la violence conjugale, c’est pour cela que j’en parle. C’est un thème récurrent dans l’actualité. C’est un problème qui affecte toutes les couches de la population et il ne faut pas s’imaginer que cela touche uniquement les personnes de milieux défavorisés. Il faut savoir qu’il y a une mécanique, c’est toujours la même chose : à partir du moment où vous êtes déjà dans la sidération, vous ne réagissez pas. Or, le fait de ne pas réagir montre à l’agresseur que vous approuvez. Il y a des temps de pause. C’est comme une sorte de vagues. Après une agression, il y a un temps d’accalmie et, pour n’importe quel prétexte, cela ressort et c’est toujours plus fort. C’est un enchaînement, une spirale, et cela peut aller jusqu’au décès. »
D’ailleurs, on observe que l’on retrouve souvent ce même mécanisme : « Au début, c’est nouveau, c’est beau. Mais un jour cela vous tombe dessus. Il n’y a pas forcément de raisons. Tout existe et il y a aussi des couples où c’est l’homme qui est agressé. Il y a des violences physiques, des violences financières, comme interdire l’accès à des comptes, mais également des violences psychiques et des menaces. Tout cela est bien répertorié maintenant et on est en train de comprendre qu’il y a un vaste champ de violences. Il peut y avoir des signes, mais on ne veut pas les voir. Au début, on se dit que ce n’est rien, et puis cela ressurgit. C’est bien plus tard que l’on se dit que cet événement isolé était un signe avant-coureur. Au départ, il ne faut pas oublier que si l’on est en couple, c’est par amour et l’amour vous fait toujours fermer les yeux. »
Pourtant, il y a des disputes dans tous les couples. Hélène Rumer souligne que « le dialogue reste la clé de beaucoup de choses. Souvent, ce genre de choses, est un coup de colère. Mais si, ensuite, il y a un grand silence dans le couple, il y a déjà des nœuds qui vont se créer. Il faut donc arriver à dépasser la colère et le ressentiment pour arriver à se parler. Dans les couples qui ne se parlent pas, il peut y avoir des ressentiments et de la haine, c’est pour cela qu’il faut dialoguer. Malheureusement, tout le monde n’a pas cette faculté de revenir vers l’autre pour faire son mea culpa. Il faut être capable de tendre la main vers l’autre en s’excusant. »
Cependant, Hélène Rumer constate que les couples dialoguent aussi beaucoup moins : « Les outils numériques sont censés favoriser la communication, mais il n’y a plus de communication en face-à-face. Même se regarder les yeux dans les yeux, c’est de moins en moins le cas. Aujourd’hui, les jeunes mettent fin à leur relation par SMS et je trouve que c’est violent, terrible même ! Nous sommes dans une société où tout devient assez violent, mais je ne suis pas la seule à observer cela. C’est la même chose pour la maltraitance des enfants. C’est quelque chose d’absolument terrible. »
Certains disent qu’il existe des femmes attirées par des hommes qui les maltraitent. Hélène Rumer explique que « c’est du domaine de l’inconscient, mais au départ cela ne se voit jamais. On ne peut pas avoir une idée de la nature profonde de l’être qui est en face de nous. Tout n’est pas blanc ou noir. Quand je vois des gens, j’essaye d’imaginer plein de choses. On entend aussi beaucoup de choses qui sont parfois surréalistes et, comme j’ai coutume de le dire, la réalité dépasse souvent la fiction. Rien n’est plus vrai que la réalité. »
Enfin, nous abordons le thème de cet ouvrage : une baby-sitter dans une famille bourgeoise de l’Ouest parisien tente de se reconstruire et de comprendre ce qui s’est passé au cours de cette tragique nuit d’été 2020. Grâce à l’aide d’un psychologue, sa parole se libère peu à peu et les pièces du puzzle trouvent leur juste place. Hélène Rumer s’est inspirée de faits réels : « On entend souvent parler de ce genre de faits divers dans la presse. Dans mon livre, j’évoque un membre de la famille qui assassine ses proches. C’est absolument terrible. J’ai essayé de me mettre dans la tête de celui qui commet ce geste irréparable. À partir de là, j’ai brodé. Le titre du livre revient sur cette affaire de la petite annonce : c’est un fait divers réel, avec l’histoire d’une baby-sitter qui s’introduit dans une famille et qui observe ce qui s’y passe. C’est de plus en plus le cas, car il arrive souvent que des gens proposent un logement en échange de services. »
« Mortelle petite annonce » d’Hélène Rumer est publié chez Pearl Books Édition.
Josiane Balasko lit le Journal intime d’Edith Pief (France Musique/Editions Villanelle)
Dana Ziyasheva dans L’Hebdo Bourse Plus 1224
Littérature
Yannick URRIEN
Choc…
Le parcours de Dana Ziyasheva est hors du commun. Née au Kazakhstan, où elle a passé toute sa jeunesse, elle a connu l’Union soviétique. Elle a ensuite été journaliste dans des zones sensibles puis diplomate à l’UNESCO, ce qui l’a amenée à vivre en Corée du Nord, en Irak et en Amérique centrale. Aujourd’hui, Dana habite à Los Angeles, où elle écrit et corrige des scénarios pour les géants du cinéma et les grandes plateformes de vidéo à la demande. Son expérience dans des pays sensibles, au contact des services secrets, est évidemment précieuse pour Hollywood. Elle vient de publier « Choc », un livre sur un mercenaire français, François Robin. Brillant latiniste, catholique pratiquant, élève officier des commandos d’élite de la DGSE, puis mercenaire dans les zones grises post-guerre froide, il a été mis en examen pour « homicide et cannibalisme » en 1996, avant de mettre fins à ses jours.
Nous avons contacté Dana, pour d’abord aborder son expérience en Corée du Nord : « On ne peut pas tous aller en Corée du Nord. Par exemple, mes collègues de l’UNESCO originaires du Japon ou des États-Unis, ne pouvaient pas entrer en Corée du Nord. J’ai pu avoir l’autorisation d’aller y travailler, parce que je suis originaire du Kazakhstan. C’était vraiment une expérience intéressante. Les travailleurs des Nations Unies étaient complètement isolés. J’étais suivie en permanence par les services secrets nord-coréens et j’avais un guide et un chauffeur pour m’accompagner pendant toutes mes visites, donc pour m’espionner aussi. Je ne pouvais pas bouger sans être accompagnée. Il n’y avait pas beaucoup de voitures en Corée du Nord, maintenant il y en a davantage en raison du soutien de la Chine, mais j’étais parfois la seule à circuler en voiture dans toute la ville. J’ai de la peine pour le peuple de Corée du Nord. J’ai vu leurs souffrances, j’ai vu la force de la propagande, parce que c’est un pays complètement fermé. Il n’y a que quelques bribes d’informations qui arrivent. Les gens vivent toujours dans ce sentiment que la guerre de Corée n’est pas terminée. Leur leader est plus que leur dieu : c’est le soleil et, le jour de son anniversaire, c’est le jour du soleil, tous les Coréens doivent venir vénérer leur leader. C’est maintenant une dynastie et c’est assez spécial. Cela n’a rien à voir avec le communisme. C’est l’autoritarisme total, c’est la dictature totale, avec tous les attributs d’une royauté. J’ai vraiment souffert pour le peuple de Corée. Il y a aussi quelques éléments communs avec le système socialiste. Par exemple, tous les intellectuels, notamment les journalistes, doivent donner un jour de leur semaine au travail collectif. Les journalistes doivent aller chaque samedi travailler dans les champs pour récolter des patates. J’ai connu cela au Kazakhstan, mais ce n’était pas aussi rigide. On pouvait quand même respirer à l’époque de l’Union soviétique, il y avait de l’art et plein d’activités. En Corée du Nord, les gens ne peuvent pas se déplacer, ils doivent attendre un autobus pendant deux heures, ils n’ont pas le droit d’utiliser une bicyclette, pour ne pas bouger. Dans les magasins, j’ai retrouvé les mêmes produits que nous avions au Kazakhstan au cours des dernières années de l’Union soviétique. »
Ensuite, il y a eu Bagdad sous Saddam Hussein. Le cliché est inverse, on était très frappé par le dynamisme de cette ville. En plein embargo, les magasins étaient largement approvisionnés et les restaurants étaient nombreux : « C’est vrai, à Bagdad il y avait énormément de vie. Malheureusement, il y avait parfois des coupures d’électricité. Les gens résistaient à cet embargo que j’ai trouvé injuste. Je suis toujours du côté du peuple. On punit les dictateurs, qui ne subissent pas les sanctions. Il y avait une vraie vie et une grande liberté à Bagdad et, chaque fois que je revenais du Kurdistan, venir à Bagdad, c’était une bouffée de liberté. À l’inverse, au nord de l’Irak, au Kurdistan, tout était très contrôlé par les clans de Massoud Barzani. C’était une région laïque, mais les femmes n’avaient pas le droit à grand-chose et elles devaient respecter des règles très strictes. »
Son livre raconte l’itinéraire d’un mercenaire français recruté par la DGSE, qui a sombré dans le cannibalisme : « Je n’utiliserai pas le terme de sombrer. J’ai dû expliquer comment cela est arrivé dans la jungle de Birmanie. Il venait de perdre la guerre, il était affamé et il y avait une pression psychologique énorme du côté de l’armée birmane. C’est un peu différent de quelqu’un qui décide de goûter la chair humaine. J’ai écrit ce livre pour comprendre comment ce jeune homme, qui était mercenaire, s’est retrouvé accusé de cannibalisme. À la fin, il s’est suicidé. C’est un travail d’enquête de sept ans, partout dans le monde, pour comprendre, et j’ai établi ce lien entre cannibalisme et suicide. Dans la guerre, il y a toujours beaucoup de psychologie. L’homme change pendant une guerre. On voit cela aujourd’hui en Ukraine. On a vu cela en Bosnie et en Irak. » Dana Ziyasheva aborde le lien entre la guerre et le cannibalisme : « Tout dépend des cultures locales et je ne pense pas qu’un mercenaire en Croatie ou en Bosnie va se mettre à manger des soldats tués. À l’inverse, chez les Karens, François Robin a été initié à cette pratique parce que c’était une coutume locale à travers les chasseurs de têtes. Ces gens mangent le foie de leur ennemi pour s’approprier leur vaillance. Et les Vikings vidaient les crânes de leurs ennemis pour s’en servir pour boire du vin. Au Kazakhstan, les Khan faisaient cela aussi, à savoir boire de l’alcool dans le crâne de son ennemi. »
Elle évoque aussi la guerre en Ukraine en expliquant qu’une mauvaise paix vaut mieux qu’une bonne guerre. D’ailleurs, même dans les affaires, on dit souvent qu’un mauvais accord vaut mieux qu’un bon procès : « Je pense que l’Ukraine est au bord de la désintégration. La Pologne peut récupérer une partie du territoire, et il y a aussi la Hongrie qui s’intéresse à d’autres parties, tout comme la Russie. J’ai de la peine pour les Ukrainiens, mais pas pour Zelensky et pas pour Zaloujny. Je suis allée plusieurs fois en Ukraine, je connais les Ukrainiens du Donbass et je connais ceux des autres régions. Malheureusement, ils vont perdre leur pays à cause de ces différences, car ils n’ont jamais réussi à se réconcilier. Les Ukrainiens ont vraiment eu tort de faire confiance à Zelensky. » Dana habite à Los Angeles et elle souligne que les médias américains sont beaucoup plus libres que les médias français : « Quand je regarde les émissions françaises avec les prétendus experts ukrainiens, dès que quelqu’un dit quelque chose qui ne va pas dans le sens de Zelensky, les autres interlocuteurs n’acceptent pas une autre version. Tout le monde doit chanter la même chanson et répéter toujours les mêmes choses à la télévision. J’ai de la peine pour le public français, qui est obligé d’écouter les mêmes choses en permanence. Ces gens sont nourris par l’information en provenance de Kiev et, dès que quelqu’un dit quelque chose de différent, il ne peut plus parler. »
Enfin, nous abordons aussi le thème des mercenaires qui est au centre du livre : « Dans mon livre, je décris le coup d’État aux Comores et je montre cette division au sein de la communauté du renseignement français. Quand ils arrivent aux Comores pour le coup d’État, ils se demandent entre eux qui a bien pu financer cette opération et qu’elle était la nature du feu vert. La communauté du renseignement français n’est pas unie, du moins dans les pays que je décris dans mon livre. J’ai consulté plusieurs anciens de la DGSE qui ont lu le livre et corrigé certains éléments. C’était une enquête longue, difficile, dangereuse et onéreuse. Quand je suis allé en Birmanie, j’ai dû me déguiser en réfugiée Karen et j’ai dû partir avec la guérilla à travers les montagnes. Mais j’ai grandi près des montagnes au Kazakhstan, donc je suis habituée. Mais je ne suis pas comme Bernard Henri Lévy, quand il écrit « Qui a tué Daniel Pearl ? », il parle surtout de lui. Il est allé au Pakistan, il a frappé à une porte, personne ne le lui a ouvert… Personnellement, j’ai enquêté en Bosnie, aux Comores, au Sénégal, à Bangui, tout cela pour mettre en valeur mon personnage. C’est une œuvre littéraire, mais on ne peut pas inventer des choses, c’est pourquoi j’ai dû faire une réelle enquête en contactant des mercenaires. Ce qui compte, ce n’est pas moi, mais mon héros. »
« Choc » de Dana Ziyasheva est distribué sur Amazon.
Dana Ziyasheva : « Les Ukrainiens ont vraiment eu tort de faire confiance à Zelensky. »
Dana Ziyasheva : « Les Ukrainiens ont vraiment eu tort de faire confiance à Zelensky. »
Le parcours de Dana Ziyasheva est hors du commun. Née au Kazakhstan, où elle a passé toute sa jeunesse, elle a connu l’Union soviétique. Elle a ensuite été journaliste dans des zones sensibles puis diplomate à l’UNESCO, ce qui l’a amenée à vivre en Corée du Nord, en Irak et en Amérique centrale. Aujourd’hui, Dana habite à Los Angeles, où elle écrit et corrige des scénarios pour les géants du cinéma et les grandes plateformes de vidéo à la demande. Son expérience dans des pays sensibles, au contact des services secrets, est évidemment précieuse pour Hollywood.
Elle vient de publier « Choc », un livre sur un mercenaire français, François Robin. Brillant latiniste, catholique pratiquant, élève officier des commandos d’élite de la DGSE, puis mercenaire dans les zones grises post-guerre froide, il a été mis en examen pour « homicide et cannibalisme » en 1996, avant de mettre fins à ses jours.
« Choc » de Dana Ziyasheva est distribué sur Amazon.
Kernews : Vous êtes originaire du Kazakhstan et vous vivez à Los Angeles, où vous écrivez des séries d’espionnage pour Hollywood. Vous avez connu l’Union soviétique pendant votre enfance. Ensuite, vous avez vécu en Irak et en Corée du Nord, puisque vous étiez spécialiste des zones de conflit, en tant que journaliste, mais aussi en tant que diplomate à l’UNESCO. La Corée du Nord reste toujours le pays le plus secret au monde…
Dana Ziyasheva : Effectivement, on ne peut pas tous aller en Corée du Nord. Par exemple, mes collègues de l’UNESCO originaires du Japon ou des États-Unis, ne pouvaient pas entrer en Corée du Nord. J’ai pu avoir l’autorisation d’aller y travailler, parce que je suis originaire du Kazakhstan. C’était vraiment une expérience intéressante. Les travailleurs des Nations Unies étaient complètement isolés. J’étais suivie en permanence par les services secrets nord-coréens et j’avais un guide et un chauffeur pour m’accompagner pendant toutes mes visites, donc pour m’espionner aussi. Je ne pouvais pas bouger sans être accompagnée. Il n’y avait pas beaucoup de voitures en Corée du Nord, maintenant il y en a davantage en raison du soutien de la Chine, mais j’étais parfois la seule à circuler en voiture dans toute la ville. J’ai de la peine pour le peuple de Corée du Nord. J’ai vu leurs souffrances, j’ai vu la force de la propagande, parce que c’est un pays complètement fermé. Il n’y a que quelques bribes d’informations qui arrivent. Les gens vivent toujours dans ce sentiment que la guerre de Corée n’est pas terminée. Leur leader est plus que leur dieu : c’est le soleil et, le jour de son anniversaire, c’est le jour du soleil, tous les Coréens doivent venir vénérer leur leader. C’est maintenant une dynastie et c’est assez spécial. Cela n’a rien à voir avec le communisme. C’est l’autoritarisme total, c’est la dictature totale, avec tous les attributs d’une royauté. J’ai vraiment souffert pour le peuple de Corée. Il y a aussi quelques éléments communs avec le système socialiste. Par exemple, tous les intellectuels, notamment les journalistes, doivent donner un jour de leur semaine au travail collectif. Les journalistes doivent aller chaque samedi travailler dans les champs pour récolter des patates. J’ai connu cela au Kazakhstan, mais ce n’était pas aussi rigide. On pouvait quand même respirer à l’époque de l’Union soviétique, il y avait de l’art et plein d’activités. En Corée du Nord, les gens ne peuvent pas se déplacer, ils doivent attendre un autobus pendant deux heures, ils n’ont pas le droit d’utiliser une bicyclette, pour ne pas bouger. Dans les magasins, j’ai retrouvé les mêmes produits que nous avions au Kazakhstan au cours des dernières années de l’Union soviétique.
Ensuite, il y a eu Bagdad sous Saddam Hussein. Le cliché est inverse, on était très frappé par le dynamisme de cette ville. En plein embargo, les magasins étaient largement approvisionnés et les restaurants étaient nombreux…
Je n’ai pas la même image, car j’étais au Kurdistan. Mais c’est vrai, à Bagdad il y avait énormément de vie. Malheureusement, il y avait parfois des coupures d’électricité. Les gens résistaient à cet embargo que j’ai trouvé injuste. Je suis toujours du côté du peuple. On punit les dictateurs, qui ne subissent pas les sanctions. Il y avait une vraie vie et une grande liberté à Bagdad et, chaque fois que je revenais du Kurdistan, venir à Bagdad, c’était une bouffée de liberté. À l’inverse, au nord de l’Irak, au Kurdistan, tout était très contrôlé par les clans de Massoud Barzani. C’était une région laïque, mais les femmes n’avaient pas le droit à grand-chose et elles devaient respecter des règles très strictes.
Votre livre raconte l’itinéraire d’un mercenaire français recruté par la DGSE, qui a sombré dans le cannibalisme…
Je n’utiliserai pas le terme de sombrer. J’ai dû expliquer comment cela est arrivé dans la jungle de Birmanie. Il venait de perdre la guerre, il était affamé et il y avait une pression psychologique énorme du côté de l’armée birmane. C’est un peu différent de quelqu’un qui décide de goûter la chair humaine. J’ai écrit ce livre pour comprendre comment ce jeune homme, qui était mercenaire, s’est retrouvé accusé de cannibalisme. À la fin, il s’est suicidé. C’est un travail d’enquête de sept ans, partout dans le monde, pour comprendre, et j’ai établi ce lien entre cannibalisme et suicide. Dans la guerre, il y a toujours beaucoup de psychologie. L’homme change pendant une guerre. On voit cela aujourd’hui en Ukraine. On a vu cela en Bosnie et en Irak.
Quel est le lien entre la guerre et le cannibalisme ?
Tout dépend des cultures locales et je ne pense pas qu’un mercenaire en Croatie ou en Bosnie va se mettre à manger des soldats tués. À l’inverse, chez les Karens, François Robin a été initié à cette pratique parce que c’était une coutume locale à travers les chasseurs de têtes. Ces gens mangent le foie de leur ennemi pour s’approprier leur vaillance.
Dans certaines tribus africaines, on mange le cerveau d’une personne pour s’approprier son âme…
Oui. Et les Vikings vidaient les crânes de leurs ennemis pour s’en servir pour boire du vin. Au Kazakhstan, les Khan faisaient cela aussi, à savoir boire de l’alcool dans le crâne de son ennemi.
Vous évoquez aussi la guerre en Ukraine en expliquant qu’une mauvaise paix vaut mieux qu’une bonne guerre. D’ailleurs, même dans les affaires, on dit souvent qu’un mauvais accord vaut mieux qu’un bon procès…
Absolument. Chaque fois que je revenais de Bagdad dévastée à Amman, qui était un paradis pour les touristes, je pensais à cela. Je pense que l’Ukraine est au bord de la désintégration. La Pologne peut récupérer une partie du territoire, et il y a aussi la Hongrie qui s’intéresse à d’autres parties, tout comme la Russie. J’ai de la peine pour les Ukrainiens, mais pas pour Zelensky et pas pour Zaloujny. Je suis allée plusieurs fois en Ukraine, je connais les Ukrainiens du Donbass et je connais ceux des autres régions. Malheureusement, ils vont perdre leur pays à cause de ces différences, car ils n’ont jamais réussi à se réconcilier. Les Ukrainiens ont vraiment eu tort de faire confiance à Zelensky.
Vous habitez à Los Angeles et vous avez l’information en provenance des médias américains. On a le sentiment qu’ils sont beaucoup plus libres que les médias français, qui nous cantonnent dans une seule analyse possible…
Oui. Quand je regarde les émissions françaises avec les prétendus experts ukrainiens, dès que quelqu’un dit quelque chose qui ne va pas dans le sens de Zelensky, les autres interlocuteurs n’acceptent pas une autre version. Tout le monde doit chanter la même chanson et répéter toujours les mêmes choses à la télévision. J’ai de la peine pour le public français, qui est obligé d’écouter les mêmes choses en permanence. Ces gens sont nourris par l’information en provenance de Kiev et, dès que quelqu’un dit quelque chose de différent, il ne peut plus parler.
Vous avez côtoyé de nombreux membres des services secrets dans différents pays. La plupart sont-ils des analystes qui essayent d’apporter la meilleure information possible sur une situation dans une zone ?
Dans mon livre, je décris le coup d’État aux Comores et je montre cette division au sein de la communauté du renseignement français. Quand ils arrivent aux Comores pour le coup d’État, ils se demandent entre eux qui a bien pu financer cette opération et qu’elle était la nature du feu vert. La communauté du renseignement français n’est pas unie, du moins dans les pays que je décris dans mon livre. J’ai consulté plusieurs anciens de la DGSE qui ont lu le livre et corrigé certains éléments. C’était une enquête longue, difficile, dangereuse et onéreuse. Quand je suis allé en Birmanie, j’ai dû me déguiser en réfugiée Karen et j’ai dû partir avec la guérilla à travers les montagnes. Mais j’ai grandi près des montagnes au Kazakhstan, donc je suis habituée.
Cette histoire peut-elle faire l’objet d’un scénario pour Hollywood ?
Pourquoi pas… Mais je ne suis pas comme Bernard Henri Lévy, quand il écrit « Qui a tué Daniel Pearl ? », il parle surtout de lui. Il est allé au Pakistan, il a frappé à une porte, personne ne le lui a ouvert… Personnellement, j’ai enquêté en Bosnie, aux Comores, au Sénégal, à Bangui, tout cela pour mettre en valeur mon personnage. C’est une œuvre littéraire, mais on ne peut pas inventer des choses, c’est pourquoi j’ai dû faire une réelle enquête en contactant des mercenaires. Ce qui compte, ce n’est pas moi, mais mon héros.
Aujourd’hui, les guerres actuelles peuvent-elles créer d’autre François Robin ?
Absolument. Il n’est pas spécifique à l’époque. Il y avait d’autre François Robin dans la guerre de Constantinople. C’est une figure éternelle, celle d’un jeune idéaliste qui veut vivre des sensations incroyables et fortes. Mais il finit par se perdre. Il n’arrive pas à contrôler ce qui se passe autour de lui, mais aussi en lui. Aujourd’hui, il y a des François Robin en Ukraine, et des deux côtés.
Votre expérience doit être très précieuse pour Hollywood…
Cela dépend. Ici, il y a d’autres règles et la propagande américaine veut mettre en avant d’autres choses, notamment les expériences purement américaines.
Les journaux intimes de Mozart Bach et Chopin
L’indispensable !
Le journal intime de Bach, Mozart, Chopin
Ces jolis petits livres font partie d’une série publiée de podcasts de France Musique, écrit par Marianne Vourch, et lus par Denis Podalydès, Nicolas Vaude, Clément Hervieu-Léger.
Ils font cent pages et sont richement illustrés. ils content la vie d’un musicien, écrite à la première personne, comme un journal. C’est un peu léger sur les événements de l’existence, mais donne une teinture rapide en éclairant une œuvre.
Très agréable à lire et orne une bibliothèque dès l’enfance.
Marianne Vourch, Le journal intime de Jean-Sébastien Bach
Marianne Vourch, Le journal intime de Wolfgang Amadeus Mozart
Marianne Vourch, Le journal intime de Frédéric Chopin
Coffret des trois, éditions Villanelle 2023, €49,50 (lien sponsorisé Amazon partenaire)
Emission de Vivre FM avec Yezza Mehira
Réécouter l’émission ICI sur Vivre FM
« Le jour où… j’ai choisi de ne pas apprendre à cuisiner » Yezza Mehira, Autrice « La cuisine des âmes nues »
Podcast diffusé le 01/02 à 02h00.