Pour télécharger l’argumentaire PDF de « La Marraine amoureuse » de Benoît Marbot, merci de cliquer ICI
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Guilaine Depis, attachée de presse (Balustrade)
Rampe de lancement ! Appuyez-vous sur la balustrade !
Il existe des livres étranges. Qui surprennent au point de ressentir le besoin de les lire à nouveau. Une deuxième fois. Éventuellement une troisième. L’histoire d’Éléonore est surprenante. Nullement parce qu’elle grandit dans une famille où les non-dits règnent en maître. Du tout. Chacun sait qu’insinuations et sous-entendus sont le lot commun des familles. Et c’est précisément ce qui motive Éléonore à mener l’enquête sur la sienne : elle souhaite découvrir les mystères qui l’entourent.
Nous grandissons au milieu des secrets. Les enfants sont confrontés à des mots, des mimiques et divers attitudes d’adultes dont ils ne comprennent pas (toujours) le sens, mais savent implicitement qu’il en retourne du confidentiel, de l’intime et de la dérobade. Bientôt ils questionnent. Obtiennent une réponse. Ou pas. Quelques fois les questions suscitent d’étranges réactions parentales : colère… agacement… tristesse… voire gêne incompréhensible. Ces réactions constituent le suintement d’un secret de famille, sorte d’exsudation qui incite l’enfant à penser qu’on lui cache quelque chose de grave tout en lui interdisant de le savoir.
Le cœur des secrets…
En conséquence, le travail d’une enquête autour d’un univers familial est de rapprocher certains éléments qui, mis bout à bout après leur découverte, reconstituent peu à peu la vie de famille autour d’un drame… parfois d’une haine… d’une vengeance… autant de secrets que l’on croyait à jamais enfouis. (Page 27) « Alors que les journées raccourcissaient, qu’il faisait pratiquement noir au moment où nous rentrions de l’école, Maman parlait souvent du « Grand » Je ne savais pas qui était ce « Grand », mais puisqu’il trônait dans toutes les conversations, il me rendait dingue. Je ne pensais plus qu’à lui, je me faisais mille films à son sujet. Peut-être allait-il un jour débarquer à la maison et vivre avec nous ? […] Il intimidait tout le monde, il nous regardait et nous surveillait de je ne sais où. »
… et le poids d’une inconsciente culpabilité
Si Éléonore ne ressemble pas à Diane, sa sœur aînée, ni même à son frère François, le petit dernier, en conséquence si elle grandit différemment que sa fratrie, peut-être est-ce parce qu’elle a pressenti très jeune une différence notoire entre le comportement d’un père étrange, et celui plus affirmé de sa mère. (Page 80) « Pendant de longues semaines, j’avais tenté de découvrir les ragots sur ma famille, quelles étaient les éventuelles médisances que [ma mère] dénonçait régulièrement. Je ne trouvais rien. » Quarante années et deux maternités seront nécessaires à Éléonore pour qu’enfin elle puisse répondre aux questionnements de son enfance.
Malédicte confesse davantage qu’elle ne raconte l’histoire d’un père qui en fut techniquement un : géniteur, fournisseur de gamètes ; mais, d’un point de vue social, rien ne ressemblait aux évidences d’une famille habituelle. Page 172 : « Nous avons pris la mesure de notre réalité petit à petit, sans grand fracas. C’était une bombe à retardement, insidieuse, sournoise. » Ses deux phrases dissimilent la souffrance d’un père se sentant femme depuis la naissance. Les enfants inutiles raconte la douleur physique de l’incompréhension. Qui n’a pas supporté le mépris des autres ne peut comprendre ce qu’est l’égarement biologique d’un être perdu entre deux corps tant qu’il ne sera pas devenu lui-même. (Page 175) « Nous tentions de rassurer notre père, lui garantissant notre amour. Nous le respections pour ce qu’il était. Homme ou femme, cela ne changeait rien, pourvu qu’il s’épanouisse. »
Jusqu’à ce que le mensonge rende l’âme
Personne ne peut imaginer que son père puisse devenir femme. Et pourtant ! Malédicte raconte le difficile parcours de l’acceptation : la sienne vis-à-vis de soi-même et, bien entendu, celle des autres sans qui nul ne peut se construire. Certaines scènes permettent de ressentir l’humiliation en boule qui vous bloque la gorge, sans réussir à faire comprendre aux autres que l’homme en face de vous est bel et bien une femme depuis toujours. A la fois d’une violence et d’une délicatesse inattendue. Voilà ce dont il est question dans Les enfants inutiles. L’histoire authentique et bouleversante d’un combat. Une victoire au goût de larmes. (Page 187) « La vie est composée de choix, de renoncements. Ces options dessinent notre chemin. Je déteste mes parents d’avoir contraint le mien à ce point par leur choix. Et pourtant je les aime. »
Malédicte n’aborde toutefois pas seulement la problématique transgenre, mais aussi celle de l’acceptation de l’autre (perçu pour ce qu’il n’est pas) à travers l’œil neutre de l’enfance, ainsi que la manière dont naissent les troubles et les doutes lorsque le plus jeune âge est confronté aux injonctions contradictoires. Il s’agit moins d’un secret à découvrir que de l’acceptation qu’il existe une autre vérité entre les membres d’une famille ; et surtout que l’enfant (devenu adulte) n’est en rien coupable de quoi que ce soit. Tel est (selon moi) le véritable sujet du livre : la culpabilité des plus faibles relative au secret de famille lorsqu’ils résultent des plus forts. A lire absolument pour comprendre. Et relire. Tant certaines images restent gravées sur la rétine.
Jérôme ENEZ-VRIAD
© Février 2025 – Bretagne Actuelle & Esperluette Publishing
LES ENFANTS INUTILES, un roman de Malédicte aux éditions Une autre voix – Gutenberg : 31€ – eBook : 12,50€ (En vente uniquement sur le site)
Marianne Vourch invitée de Léa Moscona sur Radio J
Réécouter le podcast ici : https://www.radioj.fr/podcasts/podcast-32-la-matinale-de-lea-moscona/episode-8288-la-matinale-de-lea-moscona-du-23-01-25/
et https://www.instagram.com/radiojfrance/reel/DFM7vDaMpM_/
L’auteur Jean-Jacques Dayries qui a eu l’occasion de travailler dans des multinationales et des fonds d’investissement est venu parler de son livre avec Didier Testot Fondateur de LA BOURSE ET LA VIE TV. Un roman inspiré de ses expériences professionnelles.
Plongée au coeur d’un groupe familial international.
Ancien dirigeant dans des grands entreprises et des fonds d’investissement, dans ce roman, Jean-Jacques Dayries montre que la vie des entreprises, multinationales et familiales comportent beaucoup d’éléments et que les relations humaines peuvent compter tout autant que la maitrise des sujets financiers. Les bonnes personnes, les motiver, les banquiers ou conseils vont aussi compter. Et maintenir la cohésion d’un groupe familial lorsque le « Fondateur » a décidé de faire passer sa vie personnelle et sentimentale avant le groupe n’est pas évident. Des moments uniques pour l’entreprise dont on a souvent peu l’occasion de les comprendre de l’extérieur.
Il a choisi dans ce roman un groupe familial dans l’hôtellerie.
Jean-Jacques Dayries, « Jungle en multinationale », aux éditions Code 9 Groupe Philippe Liénard, 297 pages.
« Jungle en multinationale » montre les rivalités et les crises possibles au sein d’une famille qui possède un groupe hôtelier multinational, lorsque disparait son fondateur. Conflit entre générations. Familles recomposées et dispersées entre Londres, la Suisse, et les îles…nous sommes loin d’un long fleuve tranquille pour gérer un groupe familial !
Emission du Moniteur sur le livre de Jean-Philippe Bozek avec Paul Dubrule
À 90 ans, Paul Dubrule est un fringant retraité qui continue d’effectuer des sorties à vélo et de choyer ses vignes dans le Luberon.
© MSM – Paul Dubrule , ancien maire de Fontainebleau et cofondateur d’Accor.
À 90 ans, Paul Dubrule est un fringant retraité qui continue d’effectuer des sorties à vélo et de choyer ses vignes dans le Luberon. Résident en Suisse depuis 2006, il était de passage à Paris dernièrement pour la promotion de deux tomes consacrés à sa famille. Le cofondateur du groupe hôtelier Accor en a profité pour évoquer sa réussite entrepreneuriale et son expérience en politique en tant que maire de Fontainebleau (1992-2001) et sénateur (1999-2004). L’une des plus grandes fortunes de France reste un personnage atypique.
Quand vous avez cofondé Novotel en 1963, imaginiez-vous que votre groupe hôtelier deviendrait l’un des plus grands au monde ?
Non évidemment, mais il y avait l’ambition de créer une grande chaîne. En 1967, lors de l’inauguration du premier Novotel, à Lille, quand j’ai dit que cet hôtel était le premier maillon d’une chaîne de 100 hôtels, il y a eu des sourires amusés et polis.
C’était du bluff ?
Non, le modèle que j’avais étudié venait des États-Unis. Holiday Inn avait déjà plus de 200 hôtels. Gérard Pélisson (son associé, NDLR) a mis un peu de sérieux dans mes fantasmes, mais lui aussi voyait grand. On ne cherchait pas à faire fortune et notre participation n’a d’ailleurs jamais dépassé 2 % du capital, mais on voulait devenir le premier groupe hôtelier au monde. On avait une ambition pour l’entreprise et probablement pour notre ego. On n’a pas réussi à le faire en étant finalement le 4e groupe. C’est de ma faute, car j’ai un peu lâché quand je me suis lancé en politique. Gérard m’en a voulu.
Votre concept était-il révolutionnaire ?
Il l’était pour la France où tout était sclérosé. Quand je suis parti aux États-Unis, je voulais faire des supermarchés, mais mon patron m’a dit qu’il y avait quelque chose à faire dans l’hôtellerie. Aux États-Unis, la concurrence était féroce, alors qu’en France, tout le monde roupillait. Je suis donc revenu. Avec Gérard, on a réussi à percer grâce aussi à mon père qui a un peu cassé sa tirelire pour financer le premier hôtel. À l’époque, les créateurs d’entreprise étaient des fadas, mais une fois qu’on a sorti les deux premiers hôtels, on est entré comme dans du beurre. On a repris tous nos concurrents.
Qu’avez-vous retenu de votre passage en politique ?
J’ai beaucoup aimé cette période comme maire de Fontainebleau, mais je n’ai pas été un politique. J’avais déjà passé 60 ans et je n’avais pas vraiment d’expérience. Je me disais qu’une mairie se gérait comme une entreprise, mais il fallait être beaucoup plus proche des électeurs. Aller sur le marché le dimanche pour serrer des mains, ce n’était pas mon truc. Je préférais aller faire du vélo.
Peut-on concilier business et politique ?
En politique, le temps est court, alors qu’il faut du temps long, plus long que dans les affaires. Si j’avais été aussi près des électeurs que de mes directeurs d’hôtel, j’aurais été réélu plus facilement. On apprend de ses échecs, mais celui-ci a été assez douloureux. J’étais vexé. Quand vous êtes responsable d’un échec que vous auriez pu éviter, vous n’êtes pas très heureux. Votre ego en prend un coup.
Que pensez-vous de la situation politique actuelle ?
La France aura du mal à s’en sortir tant que ses institutions ne feront pas leur révolution. Le pouvoir doit revenir au terrain, car tout ne passe pas par Bercy. Le drame de nos dirigeants, c’est qu’ils suppriment tout. On a enlevé les taxes professionnelles et d’habitation aux collectivités locales. Tout doit remonter du local vers le pouvoir et c’est là qu’Emmanuel Macron n’est pas bon. Il a eu des idées, mais vouloir tout diriger de l’Élysée est une faute. Il aurait fallu qu’il prenne du recul. Je n’ai pas du tout aimé François Mitterrand, mais lui avait peut-être ce talent de voir les choses d’un peu loin et de prendre du temps. François Bayrou va-t-il réussir ? Il en a les capacités. J’aimais beaucoup Michel Barnier et j’espérais qu’il puisse faire le job. Je vis en Suisse et c’est un vrai pays démocratique, car tout passe par la votation, même pour choisir la couleur d’un tramway.
Que proposez-vous ?
En France, on a 35 000 ou 36 000 communes. Les maires sont des gens qui se dévouent. Ce sont les curés des temps modernes. Donnons-leur du pouvoir, ainsi qu’aux départements, pour qu’ils puissent lever l’impôt eux-mêmes. En Suisse, l’impôt est cantonal et communal. Quand je paie mes impôts, je reçois chaque année une lettre du ministre des Finances du canton de Genève qui me remercie, car je suis l’un des plus gros contributeurs. Il m’explique aussi comment mon argent va être utilisé. Johnny Hallyday disait qu’il avait payé un porte-avion en impôts. Moi, j’ai payé toute une flotte et je n’ai même pas reçu une boîte de chocolats de la part de Bercy.
Avez-vous conservé un lien avec la Seine-et-Marne ?
Je possède toujours une maison à Fontainebleau et je suis abonné à “La République de Seine-et-Marne“ ! Je vois aussi Frédéric Valletoux (ex-maire de Fontainebleau, ex-ministre de la Santé et actuel député, NDLR) une ou deux fois par an.
Le vélo reste votre grande passion ?
Oui, le vélo m’a permis de visiter le monde. Maintenant, je suis plus concentré sur la France. J’adore pédaler dans l’Aubrac, l’Aveyron ou le Cantal. Je vais partir un mois dans l’Algarve, au Portugal, où j’ai une maison. Je vais pédaler aussi là-bas.
Que représente l’école hôtelière que vous avez créée au Cambodge ?
C’est une double fierté. D’abord, parce qu’elle est venue après mes déboires à la mairie de Fontainebleau et suite au jumelage que j’avais mis en place entre Fontainebleau et Angkor (ville du Cambodge, NDLR). Ensuite, parce que ma fille Éléonore m’a succédé à la présidence de l’école et va prendre aussi la tête de ma fondation en Suisse pour financer cette école qui marche bien. On sort à peu près 150 à 200 et même parfois 300 élèves. 93 % trouvent un job.
Comment jugez-vous votre parcours ?
J’essaie de ne pas trop regarder dans le rétroviseur. Mon père disait “Modeste et fier de l’être“. Ce côté modeste n’a pas été ma principale qualité, mais je ne suis pas mécontent de certaines choses. Je parle peu de celles que j’ai ratées comme ça, mon ego s’en trouve satisfait. D’ailleurs, ma soeur me surnomme “Tout à l’ego“ !
“Toujours voir le possible dans l’impossible“ est votre devise. Que signifie-t-elle ?
En 2002, j’ai effectué un voyage à vélo durant lequel j’ai traversé plusieurs pays. J’avais 68 ans et il fallait absolument que je fasse ce voyage. Il faut un peu de folie. Il y a une phrase que je trouve superbe : “La sagesse sans un grain de folie n’est que pure folie“.
Quel conseil donneriez-vous à un jeune entrepreneur qui souhaiterait se lancer ?
Je lui dirais justement d’avoir ce grain de folie. J’aime aussi cette phrase qui dit : “Plus on travaille, plus on a de la chance“. J’ai eu des échecs, parce que je n’ai pas travaillé. Quand j’ai démarré avec le premier Novotel, mon père m’a poussé dans mes retranchements. Je lui en voulais énormément, mais s’il n’avait pas fait ça, j’aurais raté. J’avais une idée et j’espérais que ça marche tout seul, mais sans travail, une idée ne vaut rien.
L’argent fait-il le bonheur finalement ?
Oui et non. Quand vous en avez, vous en voulez un peu plus et à un moment, cela n’a plus de sens. Aujourd’hui, si j’ai dix ou 50 millions d’euros de plus, qu’est-ce que cela va changer à mon existence ? Rien ! Maintenant, je pense à mes enfants. Ils auront quelque chose, mais le plus important, c’est ce qu’ils sont capables de faire. J’en discutais avec mon frère qui vit au Brésil. On a donné à nos enfants et on a bien fait, mais leur a-t-on donné suffisamment la volonté de se battre ? L’argent a des côtés pervers.
Les Dubrule-Mamet, une saga familiale
Signés par le biographe d’entreprises Jean-Philippe Bozek, deux premiers tomes consacrés à la famille de Paul Dubrule ont été publiés en 2023. C’est une exploration de la dynastie des Dubrule-Mamet étalée sur deux siècles que nous est proposée. Paul Dubrule a visiblement apprécié le minutieux récit historique de cette saga familiale : “C’est passionnant. Jean-Philippe Bozek a trouvé des informations que nous n’avions pas forcément recherchées. Dans son souci d’historien, il a voulu des choses précises basées sur des faits réels et pas uniquement sur des souvenirs familiaux émotionnels ou des anecdotes non vérifiées“. Un troisième tome contera notamment le parcours du cofondateur du groupe hôtelier Accor.
“Paul et Suzanne, histoire de la famille Dubrule-Mamet“. Tome 1 : “Les Aïeux“ (1800-1931). Tome 2 : “Guerre et Paix“ (1932-1950). Editions Place des Entrepreneurs.
Le musicien à Paris en 1959 avec deux de ses trois enfants. Photo Ingi Paris / akg-images
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Publié le 22 décembre 2024 à 09h16
a incarné Jean Moulin et Robert Badinter à la télévision, Philippe Pétain et Léon Blum à la radio – dans Face à l’histoire, sur Inter. Cette fois, Charles Berling campe Leonard Bernstein dans le Journal intime que France Musique consacre au légendaire pianiste, chef d’orchestre et compositeur. En studio, l’acteur déclame son texte, concentré, habité, pouvant s’y reprendre à plusieurs fois lorsqu’il s’agit de troquer le français pour l’anglais – Maria Callas est par exemple « absolutely terrific ». (…)