Entretien de Steff Rosy avec Sophie Rey sur « Méthana »

L’ENTRETIEN DE STEFF ROSY POUR MÉTHANA

INTERVIEW STEFF ROSY POUR MÉTHANA

  1. P23 Vous évoquez la « Visualisation créatrice », est-ce une pratique que vous utilisez personnellement ?

Effectivement, je pratique la visualisation créatrice personnellement. Je fais confiance en cet outil et même si ma demande ne se réalise pas, c’est qu’elle n’est pas faite pour moi et dans ce cas j’obtiens quelque chose de mieux ou en tout cas de différent de ce que j’aurai pu m’imaginer. Je la pratique en demandant ce que je désire sans attente sur le « comment, » et « quand » ! Je lâche prise et j’obtiens des résultats magiques. Essayez, vous verrez !

  1. P73 « La méthode Marie », cette méthode est-elle vérifiée par vos soins, donne t-elle de véritables résultats, ou est ce simplement pour les besoins de l’écriture du livre ?

J’ai inventé cette méthode de tirage de carte quand j’avais 15 ans, j’en ai maintenant 42 et je la pratique toujours. J’utilise cette méthode avec le Tarot de Marseille que j’avais acheté comme je l’ai écrit dans mon livre. 

       3.P76, l’écriture automatique, dans le même esprit que la question précédente, est-ce une expérience que vous avez personnellement vécu ?

Tout à fait, ce que je décris dans mon roman c’est mon expérience personnelle telle que je l’ai vécu.  Je pratique encore aujourd’hui l’écriture automatique mais plus rarement car j’ai développé d’autres dons depuis, notamment celui de « canal » qui me permet de recevoir et d’interpréter les messages en instantané.

  1. P97, La relation entre les amis est assez proche de celle d’Hermione, Ron et Harry dans Harry Potter, dans quelle mesure avez-vous été influencé par l’œuvre de JK Rowling ?

Alors pas du tout ! Je comprends votre question et vous remercie de me permettre d’éclairer un point essentiel de mon roman. Méthana est en réalité le récit de ma vie, ma propre expérience personnelle.

En fait, c’est suite à une mort imminente lors de ma première chimio que j’ai décidé d’écrire ce que j’avais vécu. Au début cela ne devait servir qu’à expliquer à ma famille ce que j’avais caché.

Et le fait de l’écrire, d’accepter enfin de poser « ma vérité » en mots, j’ai reçu l’information qu’il fallait que je le publie.

Publier ce que j’ai vécu, « ma vérité » au service des autres. Pour que d’autres personnes s’y reflète, se retrouve peut-être, se sentent moins seuls. Je pense que nous sommes nombreux à avoir eu des expériences particulières sans oser en parler. Les livres servent à ça aussi, permettre un autre point de vue. Attention je ne prétends pas détenir LA VERITE, mais seulement la mienne. L’expérience avec le COVID nous montre bien que chacun est dans sa vérité, qui est différente de celle d’une autre personne.

  1. P115, Croyez-vous en Dieu, si oui dans quelle religion vous retrouvez-vous (même si on comprend bien que votre culture est chrétienne) ?

J’ai été élevée dans la religion Chrétienne, mais je ne suis pas du tout pratiquante. Je crois en un « Dieu » mais je préfère l’appeler « la Source » car je trouve que le nom « Dieu » donne une connotation trop religieuse pour moi. Je me dis spirituelle, et ce n’est en aucun cas une religion pour moi, c’est une philosophie de vie.

  1. D’où vous vient cette imagination ultra fertile ?

Comme vous l’avez permis de préciser précédemment, de ma propre expérience et de mes souvenirs. Car comme précisé dans mon roman, j’avais seulement 15 ans à l’époque. Ma « famille spirituelle » et mes guides m’ont aidé par canalisation à décrire certaines scènes et à me rafraichir la mémoire, même si elle est excellente  

  1. P117, Votre livre est riche de message humaniste, avez-vous des mentors en ce domaine ?

Je pense qu’ayant comme père l’archange Métatron on peut dire oui !

  1. P118, Métatron et Sandalphon sont ils les frères de Jésus ?

Métatron et Sandalphon sont des frères jumeaux mais des Archanges. Jésus quant à lui est tout simplement une âme « extraterrestre » venu aider l’humanité à l’époque. 

  1. P193, Seriez-vous une gameuse ?

Pas du tout ! Je n’ai jamais aimé ça ! J’apprécie les jeux de société où l’on partage de bons moments en famille ou entre amis. J’aime le contact direct avec les personnes.

  1. P338 « Toutes les femmes aiment les clichés ! », pardon, mais l’affirmation n’est-elle pas un peu cliché 😉 ?

C’est ma manière de dire avec humour à tous les hommes que rien qu’une belle action faite avec Amour n’est « too much » pour une femme. Clichés, trop clichés…et si on arrêter de croire et de sa poser la question est-ce que j’en fait trop ? Agir avec son âme est toujours juste, si la personne en face ne le comprend pas alors ce n’est pas la bonne ! Si c’est juste pour vous alors c’est juste pour votre amour véritable. 

  1. P365, Quid de Moïse, Bouddha et Mohamet ? est-ce un choix délibéré de ne pas les citer alors que vous citez Jésus ?

Comme je vous expliquais précédemment, mon roman reflète mon expérience personnelle, et ce jour-là je n’ai malheureusement pas eu la chance ni de les voir, ni de les rencontrer. Mais je peux vous avouer avoir eu cette chance un peu plus tard, ainsi que d’autres « Dieux » de religions même plus anciennes. Mes rencontres avec toutes ces âmes ont été toutes aussi surprenantes les unes que les autres car elles dégagent une énergie particulière.

  1. P373, « C’est lorsque Dieu créa Marie-Madelaine, une personne mi-homme, mi-ange, mais pourquoi l’avoir choisi comme mère de Dieu », dans le récit, qui est Marie-Madeleine par rapport à la Vierge Marie du Second Testamen ?

Pour moi, je pense que c’est la même âme mais là encore ce n’est que ma vérité.

  1. D’où vous vient le nom des planètes (P-Chiffre-chriffre), et y a-t-il un message caché dans leurs noms ?

Ce sont tout simplement les noms utilisés sur le vaisseau spatial Galion à l’époque de mes voyages.

  1. De toutes les influences que j’ai cité à la fin de ma critique, aimeriez-vous en rajouter d’autres, que je n’aurais pas évoqué ?

Je tiens à vous remercier pour vos questions car à ce jour vous êtes la première personne à me demander d’où vient mon inspiration. Vous me permettez de lever le voile sur ce roman me permettant de dire qu’il est le reflet de mon histoire.

Je voudrais rajouter de ce fait, que le but de mon roman est d’ouvrir les consciences à un « possible ». Je partage mon vécu et les informations que j’ai afin d’aider les personnes à trouver plus de paix, d’Amour et de bienveillance en eux. Retrouver l’Amour de SOI, car c’est la seule façon de sauver l’espèce Humaine…

« Méthana » de Steff Rosy, critique de Sophie Rey : « un univers étonnant, magique et spirituellement enrichissant »

CRITIQUE MÉTHANA (L’APPEL DE L’UNIVERS)

Titre du livre

CRITIQUE MÉTHANA (L’APPEL DE L’UNIVERS)

« L’amour inconditionnel, c’est notre âme qui brille de mille feux, et même les ténèbres disparaissent devant sa face » Denis Lapointe.

En plus d’être un livre passionnant, Méthana (L’appel de l’univers) se révèle au fil des pages bien plus profond et riche d’enseignement que le simple divertissement qu’il semble être à la lecture des premiers chapitres. (Précisons cependant que nous n’avons rien contre le divertissement).

De toute petite, Marie est une enfant différente des autres ; plus réceptive au monde qui l’entoure, elle ressent des choses avec plus de sensibilité « Je ressens souvent des choses inhabituelles, un peu comme si je n’étais pas seule…..je ne peux pas vraiment dire que j’ai des amis imaginaires, car je ne les vois pas, mais je sens des présences »P14

 Fait majeur, à trois ans et demi, elle anticipe d’ailleurs le décès de sa grand-mère Rosy.

Devenue adolescente notre héroïne prend la décision d’intégrer un internat. Elève sérieuse, Marie souffre dans sa scolarité des multiples déménagements qu’elle et sa famille ont du subir à cause des diverses mutations d’un père militaire.

Brillante dans ses études et grande sportive, elle intègre donc un internat militaire. Loin d’être une prison stricte et autoritaire, c’est  là bas qu’elle goûte pour la première fois à la liberté et crée de véritables amitiés. Ambiance Harry Potter.

 Une séance de Ouija très mouvementée lui permet d’entrevoir son  don médiumnique. Intriguée par cette découverte, Marie commence la cartomancie ainsi que l’écriture automatique.

C’est lors d’une de ces séances que sa grand-mère Rosy à travers l’écriture, reprend contact avec elle et lui demande d’être courageuse car quelque chose de très important va arriver.

« Alors, qu’est-ce qui vient de se passer ? Après un verre qui bouge tout seul, des cartes qui voient l‘avenir et maintenant un stylo qui écrit tout seul. J’adore ! La vie est pleine de surprise ! P77 »

 Mémé Rosy revient souvent parler à Marie et lui annonce que son destin est lié au sort de l’humanité.

C’est à seize ans que Marie fait un rêve étrange et tellement réel qu’il en est troublant. Elle se voit dans un vaisseau spatial prénommé Galion, situé entre deux mondes. Elle y est accueillie par Rosy et elle y rencontre ses nouveaux compagnons de route, ceux de l’autre monde.

Le lecteur est alors plongé dans un récit de science fiction. Il faut souligner que la lecture est fluide, servie par une écriture rythmée et moderne.

 À partir de ce moment là, Marie effectue de nombreux voyages entre la Terre et le vaisseau.

Elle apprend à vivre deux vies en parallèles. Il y a, d’une part sur Terre, l’internat ambiance Poudlard, les amis, l’amoureux Sam et les parents humains et d’autre part sur Gallion, l’apprentissage d’un autre destin (ambiance Avatar et Cinquième élément). Une jeune femme douée et sérieuse ici, une super héroïne en devenir la haut.

La lecture est assez jubilatoire. On pense à la scène du ski, drôle et mémorable, ou, plus loin, aux scènes d’entraînement au combat, dignes de Matrix.

Mais, au-delà du divertissement, en filigrane se dessine beaucoup de poésie «  -Mémé, c’est quoi les être de la Nature ?

-Ce sont les Fées, les dragons, les Gnomes, les Elfes, les Licornes, Les Sirènes, les Lutins, les Trolls, Les Sylphes,  les Ondines, les Nymphes, les Naïades, les Vouivres….Ils sont aussi appelés «le petit peuple ». P114 », ainsi que d’humanisme « -Alors là effectivement, parlons-en du respect ! Je ne comprends cette mentalité irrespectueuses, ni pour la planète, ni pour les animaux, ni pour les autres, ni pour les religions, ni pour les différentes cultures….Et pourtant le monde est riche de ces diverses cultures, de ces paysages magnifiques qu’on ne respecte pas ! Au lieu de déterminer quel est le pays le plus beau et de se battre pour savoir qu’elle est la meilleure religion et vouloir l’imposer aux autres, on devrait apprécier ce que l’on a, tout simplement, et s’aimer. Je trouve ça absurde car pour moi, on a tous le droit de choisir en fonction de ses propres goûts, car tout est beau et lumière quand on regarde avec le bon angle. La richesse réside dans l’œil de celui qui la regarde. Si pense avec amour dans le respect de soi et le non jugement, on résout énormément de problèmes. Enfin bon, drôle  de société ! P117 ».

 Sur terre, Marie est amoureuse de Sam, son aîné de deux ans. Ils se voient cachette, s’échangent des poèmes. Cette histoire, romantique et secrète deviendra toxique lorsque Marie apprendra que Sam ne lui est pas fidèle.

En haut, il y a sa seconde famille, Rosy sa grand-mère,  Métatron, le grand patriarche, Kether le tuteur, Agdar le jumeau, Gallyla et Siranéa les copines et surtout la beau Stephen. Chacun d’entre eux possède un pouvoir qui lui est propre, à eux six, ils sont les Infinity Power.

À force d’entraînement, notre héroïne apprend à retrouver sa puissance originelle.

L’humanité est en danger et c’est pour la sauver que Marie doit intégrer le groupe des Infinity Power.

Véritable parcours initiatique, c’est en cherchant au fond d’elle-même que Marie découvre ses pouvoirs, ses parents d’en haut et sa véritable nature.

L’auteure nous amène avec elle dans un imaginaire d’heroic fantasy absolument passionnant. À travers ces multiples personnages ce sont des messages d’humanisme, d’Amour inconditionnel, de tolérance et de bienveillance que Steff Rosy souhaite transmettre à ses lecteurs. « En tant que terrienne, j’ai toujours détesté l’irrespect et le jugement des autres face aux différences. Je n’ai jamais compris qu’on cherche à imposer  ses cultures et ses traditions en quête de vérité, comme si l’un prévalait sur l’autre. P322 »

et plus loin,« Les animaux ici vivent en pleine liberté. Ils ne semblent pas avoir cet instinct agressif qu’on trouve chez nous sur Terre Je me pose la question, à savoir si ce n’est pas la peur des humains qui rend agressif notre monde animal. P323 ».

 Pour mieux comprendre les terriens, Marie visite plusieurs planètes ; ambiance Avatar. Il y a d’abord celle de Rippa qui est celle qui allie Nature, Modernité, Politesse et Respect.

Vient celle de Dounga futuriste et festive. Enfin la planète de Millïa qui est le monde des êtres de la nature et des fées. On y croise des sirènes et des dragons, des fées, des lutins, des gnomes et des licornes.

Grâce à ces voyages Marie apprend l’Amour inconditionnel, tant sur le plan spirituel que physique. Stephen et elle se découvrent lors d’une scène torride et romantique, durant une nuit particulière.

Après la cérémonie d’intégration officielle de Marie aux Infinity Powers, il est temps pour nos jeunes amis de faire face à la menace qui pèse sur les mondes.

C’est dans un combat époustouflant, digne du Seigneur des anneaux que le feu d’artifice final se produit. Démons, anges déchus et minotaures se succèdent pour détruire le beau et l’espoir.

Ca tourbillonne d’éclairs, de flèches, de sortilèges. Il y a du courage et du désespoir, de la force et de la volonté. Il y a surtout la puissance de l’Amour.

Sans aucun temps mort, pleine de suspense,  la lecture de ce livre est un vrai plaisir. Les personnages sont attachants, les mondes sont merveilleux, et le message de l’auteure est bienveillant et plein d’espoir.

Si vous avez aimé Matrix, Le cinquième élément, Les X-mens, Harry Potter, Le seigneur des anneaux et même Game of thrones, précipitez-vous sur Méthana qui vous régalera.

Loin d’être une copie des œuvres citées plus haut, Steff Rosy a su créer son propre univers. Celui-ci est étonnant, magique et spirituellement enrichissant.

Il y a de la pédagogie dans l’histoire de Marie. Croyons en nous et en l’Univers, dépassons nos peurs grâce à l’Amour et la bienveillance. Protégeons la Nature, apprécions nos différences.

Au bout du compte, aimons-nous les uns les autres.

A suivre une adaptation cinématographique ?

Editions Vérone

https://guilaine-depis.com/

Le Référendum d’Initiative Citoyenne, un contre-pouvoir salutaire pour une République déclinante (Dominique Motte interviewé)

Le Référendum d’Initiative Citoyenne, un contre-pouvoir salutaire pour une République déclinante

Le Courrier a interviewé Dominique Motte, auteur de « De la démocratie en Suisse » (éditions des Routes de la Soie), sur la question du référendum comme mode de gouvernement. Motte nous rappelle que le referendum peut être utilisé de façon efficace pour gouverner, et qu’il constitue un puissant contre-pouvoir face à l’hyper-présidentialisation de notre République à l’agonie.

Le referendum d’initiative citoyenne (RIC) est l’un des tabous de la politique française. Réclamé notamment par les Gilets Jaunes, relayé sans succès par Marine Le Pen, il se heurte à la méfiance de la caste vis-à-vis de l’expression populaire directe. 

Revoir l’émission ici : https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/05/03/le-referendum-dinitiative-citoyenne-un-contre-pouvoir-salutaire-pour-une-republique-declinante/

Dominique Motte nous rappelle comment il est utilisé avec succès en Suisse pour gouverner efficacement.

Il est très probable que l’introduction de ce referendum dans la Constitution permettra une importante réconciliation des Français avec leur caste politique. 

Texte de Guillaume Millo dans la revue DIALOGUE FRANCE-CHINE

Une clé pour relever le défi de la crise climatique !

La COP 26 vient de se terminer. Une nouvelle fois, l’humanité doit affronter une multitude de défis pour limiter la hausse des températures et protéger la biodiversité de notre planète.

Parmi les secteurs jouant un rôle clé dans la crise du réchauffement climatique, la construction est au premier plan. De nos jours, 10 % des rejets de gaz à effet de serre sont directement liés à la fabrication du béton et de l’acier, principaux matériaux utilisés pour la construction neuve.

En 2021, nous sommes 7,8 milliards d’êtres humains sur terre et certaines prévisions annoncent que nous atteindrons un pic de 11 milliards à l’horizon 2060. La pression sur les besoins en logements, en infrastructures et en énergie va s’accroître de façon exponentielle dans les prochaines décennies. Notre génération de constructeurs doit donc créer des ruptures technologiques dans les filières de fabrication des matériaux de construction et dans la manière de bâtir.

Je porte un regard différent sur la situation.

Je poursuis la mission de promouvoir la réhabilitation de bâtiments pour protéger les ressources de la planète, tout en transmettant le patrimoine mondial aux générations futures.

La réhabilitation des bâtiments : deux enjeux majeurs

  1. J’ai pris conscience que la réhabilitation avait un rôle à jouer dans le défi immense qu’est la crise du réchauffement climatique. L’humanité a fondé l’économie de notre civilisation sur une logique d’extraction des ressources de la planète. Nous créons des biens et de l’énergie indispensables au fonctionnement de nos sociétés. Aujourd’hui, il est reconnu que cette activité globale augmente progressivement les températures à la surface de notre terre. Par exemple, sur la durée de vie totale d’un bâtiment neuf, 70 % des gaz à effet de serre sont rejetés au moment de la construction. La réhabilitation est donc plus vertueuse. Nous utilisons un ouvrage déjà existant. Nous limitons l’impact pour la planète. Nous passons d’une logique d’extraction des ressources à une logique de recyclage.
  2. En réhabilitant un bien immobilier, nous accueillons dans le présent le cadeau des anciens. Nous œuvrons au rétablissement de ce patrimoine et nous le projetons dans un avenir enthousiasmant. Nous devenons des passeurs de temps. Ma conviction est que cette pratique joue un rôle social important, car elle est un trait d’union reliant les générations passées et futures. Détruire un bâtiment existant pour en construire un neuf, alors que le bâti peut être rénové, c’est effacer un bout de notre histoire. Bien entendu, nous sommes obligés de construire du neuf. La pression démographique et le besoin de développer nos territoires nous conduisent à ériger de nouvelles infrastructures et de nouveaux quartiers. Mais, dès que nous le pouvons, privilégier la réhabilitation à la construction neuve s’avère une pratique socialement responsable.

En France, il existe aux alentours de 35 millions de logements, dont 7 millions de passoires thermiques. Lorsque nous savons que la construction neuve ne renouvelle que 1 % de ce parc immobilier chaque année, nous comprenons à quel point la réhabilitation de bâtiments est un levier de développement extraordinaire. Elle permet en plus d’améliorer les capacités énergétiques des constructions existantes.

En 2021, j’ai décidé de créer la marque Rehearth. Elle regroupe l’ensemble des produits et services qui aident les porteurs de projet de réhabilitation à concrétiser leur vision. Le but de la marque est de développer une communauté de personnes qui pense et agit différemment. Des êtres humains désireux de protéger la planète, tout en contribuant à transmettre le patrimoine aux générations futures.

Nous sommes un cabinet d’assistance à maîtrise d’ouvrage et de conseils. Nous accompagnons les décideurs, les donneurs d’ordres, ceux que nous appelons couramment, en France, les maîtres d’ouvrage, de la phase conception à la réception clé en main de leur réhabilitation de bâtiments.

J’ai également écrit un livre intitulé Comment réhabiliter votre bien immobilier, à destination des investisseurs institutionnels, promoteurs privés, bailleurs, fonds d’investissement dans l’immobilier, ou propriétaires de patrimoine. Le lecteur apprend à développer sa vision et à bâtir son projet, pour réussir la réhabilitation de son patrimoine avec un haut standard d’excellence. Il découvre comment recruter, piloter et manager ses partenaires, qu’ils soient architecte, bureau d’études ou entreprise, pour déléguer, tout en maîtrisant la partie opérationnelle.

Je transmets également cette idée selon laquelle l’humanité doit retrouver l’esprit des anciens bâtisseurs. Ces êtres humains qui ont construit les pyramides en Égypte ou les cathédrales en Europe ont relevé des défis technologiques immenses pour leur époque. Ils étaient animés par ce que j’appelle une vision d’éternité. Une vision au-delà de leur propre existence. Ils recherchaient la postérité pour adresser une intention aux générations futures. J’estime que cet état d’esprit et ce mode de pensée sont indispensables à la survie de l’humanité face aux enjeux climatiques. Il ne s’agit pas de refaire ce qui a déjà été fait, mais plutôt de retrouver cette mentalité pour relever les défis de notre temps. Construire le monde de demain avec une vision d’éternité…

Je rêve d’un monde plus responsable et plus conscient des enjeux de notre époque. Je rêve de transmettre à mes enfants et à tous les enfants de notre planète cette idée de prendre appui sur l’héritage de nos anciens, pour nous propulser vers un avenir exaltant. Un futur où le mot environnement n’est plus synonyme de crise et d’anxiété, mais de sécurité et d’harmonie.

Guillaume MILLO

www.rehearth.com

Les philosophes Emmanuel Jaffelin et Marc Alpozzo expliquent « Pourquoi Macron a t-il abandonné la philosophie pour prendre le pouvoir politique » (Entreprendre)

Pourquoi Macron a-t-il abandonné la Philosophie pour prendre le pouvoir politique ?

Par Marc Alpozzo et Emmanuel Jaffelin

Tribune. La question peut surprendre, surtout lorsqu’on sait que les médias nous l’ont « vendu » comme un philosophe. Si l’on écoutait d’ailleurs les commentateurs (courtisans) ce n’était pas moins que Platon qui passait la porte de l’Élysée, en 2017, sous prétexte que le jeune énarque élu, avait soutenu un mémoire de D.E.A. de philosophie, et qu’il avait aidé le phénoménologue Paul Ricœur, dans le travail de son dernier ouvrage, en lui récupérant les livres qui lui manquaient à la Bibliothèque nationale. Les journalistes ont toujours été très forts pour faire de la mayonnaise avec des œufs durs !

Mais reprenons toutefois la question : pourquoi Macron a-t-il abandonné la philosophie pour prendre le pouvoir ?

Le jeune homme de moins de 40 ans, lors de sa première élection aurait donc fait le chemin inverse de Platon et Machiavel qui voulaient prendre le pouvoir et qui l’ont finalement abandonné pour faire de la philosophie. Or, parmi les philosophes, on ne compare pas Macron à Platon ou à  mais à Marc Aurèle – l’empereur stoïcien qui, lui, s’est avéré profondément philosophe et très peu attaché au pouvoir. Sauf, que Macron, en se présentant à sa propre succession prouve, -et c’est le moins que l’on puisse dire – c’est qu’il n’est pas du tout un philosophe stoïcien au sens où on l’entendait à l’époque de Marc Aurèle[1] ( 121 apJC- 180 ap JC).

Mais reprenons la question : pourquoi Macron a-t-il abandonné la philosophie pour prendre le pouvoir ?

Réponse : par l’impuissance de son esprit. Il ne s’agit nullement d’un reproche ou d’une accusation. Il s’agit d’une évidence pour tout lecteur et disciple de Hegel. Mais pour comprendre, revenons à un point de sa biographie : Macron a raté son entrée à l’Ecole Normale Supérieure (E.N.S) où il aurait voulu continuer ses études en se formant pour devenir professeur de philosophie. Mais suite à cet échec, Macron changea d’horizon : il prépara et réussit l’ENA, devint haut fonctionnaire, puis cadre bancaire, puis ministre et enfin président de la République. Hourrah ?

Certains lui envient son parcours. On pourrait dire qu’il y a de quoi ! En ayant organisé un premier « hold-up » électoral en 2017 – créant un électrochoc dans la classe politique – il a brillamment renouvelé un exploit – nonobstant ce qu’en dit le leader de l’extrême gauche Mélenchon- en emportant l’élection avec un nombre de suffrages tout à fait honorable. Il y a aussi de quoi envier son parcours, car ce petit bourgeois de province, pas tout à fait un « insider[2] », a écrit son histoire politique, en plusieurs chapitres, inscrivant durablement sa marque dans le marbre de la Ve République, et se retrouvant, avec Mitterrand et Chirac, un des trois présidents de la République à avoir été reconduit par le suffrage universel à un second mandat.

Non ! Rien de l’histoire (que l’on connait pour l’instant, puisque nous écrivons au lendemain de sa réélection) de Macron ne vient montrer qu’il aurait démérité, et, même si nous ne sommes pas « macronistes », – comme si Macron l’était ! –, ce serait faire preuve de mauvaise foi que de ne pas le reconnaître.

Alors, quel est le problème ?

Eh bien voilà : entre cet échec et sa préparation au concours de l’ENA, Macron s’est mis au service du vieux philosophe protestant Paul Ricœur, qui avait 80 ans et venait de perdre son épouse, deux phénomènes qui le conduisaient à piétiner dans l’écriture de son dernier livre intitulé La Mémoire, l’Histoire, l’Oubli[3]. Macron vint alors à point pour l’aider entre 1999 et 2000, discutant avec lui et lui remettant des notes et des commentaires. Puis Macron étudia à l’IEP de Paris pour préparer l’ENA qu’il intégra en 2004. Il devint alors haut fonctionnaire (inspecteur des finances) et, en 2008, quitta la fonction publique pour entrer dans une banque (Rothschild, où il finira associé-Gérant). Puis il se mit au service de François Hollande pour l’élection présidentielle de 2012. Hollande, élu président, le nomma Secrétaire Général adjoint de son Cabinet. Ensuite, Macron devint en 2014 ministre de l’Économie, puis il fonda en 2016 son parti politique nommé « En Marche » (référence à la dernière tirade du dialogue de Platon intitulé Ménon, et faisant références aux initiales de son nom, de quoi mêler la philosophie à une forme de culte de la personnalité). Il devint alors président de la République en 2017, puis il fut réélu en 2022. Vive la politique ! Et la philosophie, qu’est-elle devenue dans sa vie ?

Disons-le simplement : la philosophie fut oubliée, réduite au néant. Ce n’est pas qu’il y ait un conflit entre la politique et la philosophie ! Paul Ricœur définissait la politique comme une tension entre raison et violence. Ainsi, le problème patent qu’illustra Macron, et qu’il ne cesse d’illustrer d’ailleurs, c’est qu’en abandonnant la philosophie au bénéfice de la politique, il fit un gain social, c’est indéniable ! mais il réalisa surtout, également et d’abord, une perte de spiritualité !

Voyons cela :

Le philosophe allemand du dix-neuvième siècle, Hegel, admirateur de Napoléon à ses débuts, pourrait expliquer[4] qu’en préférant l’ENA à l’ENS, Macron régressa énormément. Hegel est un philosophe idéaliste qui considère que la réalité est un esprit qui se décompose en trois formes : l’esprit subjectif, l’esprit objectif et l’esprit absoluL’esprit subjectif concerne l’âme qui mérite d’être étudiée par l’anthropologie et la psychologie. L’esprit objectif concerne une forme de vie rationnelle : la liberté. Quant à l’esprit absolu, il concerne le tout qui est esprit » et qui s’exprime sous la forme de l’art, de la religion et de … la philosophie, forme la plus élevée de l’esprit.

Or qu’en est-il du premier quinquennat de Macron ? La révolte des « Gilets jaunes » entre 2018 et 2020, avec son cortège de mains et d’yeux arrachés, ses petites phrases assassines comme « Jojo le gilet jaune », ou ces marques de mépris signées Macron comme « traverser la rue », « les gens qui ne sont rien », « j’ai envie de les emmerder », l’enfermement, les masques, les injonctions contradictoires, son persistant refus d’affronter l’adversaire et de défendre son quinquennat pendant la campagne présidentielle, le bilan est morose pour celui qui se voulait « jupitérien » en début de mandat, et « maître des horloges ». De révolutionnaire, il est devenu versaillais avant le Covid, empêtré dans ses petites phrases, son mépris pour les classes moyennes, l’« affaire Benalla », etc. Le philosophe-roi, que l’on pensait tout droit sorti de la République de Platon, a non seulement trahi l’esprit objectif qu’indiquerait Hegel, mais aussi l’esprit social du socialisme dont il se revendiquait sous l’ère Hollande, et dont il fut le ministre de l’Économie. Le « putain » lâché avec des Youtubers, la galipette dans les jardins de l’Élysée, le destructeur des régimes des retraites, l’esprit startupper qui « traverse la rue et […] vous trouve du travail », qui en a marre de mettre « du pognon de dingue dans les minima sociaux » et qui peste contre les « Gaulois réfractaires au changement », s’est prétendument remis en cause, après un quinquennat apocalyptique, alors qu’il n’en est « rien » ( voire le « Néant »).

Le Macron décolonialiste, woke, cancel culture & co, par ailleurs contre-révolutionnaire, coupable d’un endettement du pays à hauteur de 600 milliards d’euros, notamment avec le « Quoi qu’il (vous) en coûte ! », est responsable d’un bilan comptable en déséquilibre, de la faillite, d’un climat social explosif, d’une France qui n’a toujours pas retrouvé son P.I.B. de 2019, – loin s’en faut ! – et  qui se retrouve frappée de plein fouet par les inflations dues à la période post-Covid, ainsi que la guerre en Ukraine ; dit autrement,  ce père du « en même temps », qui a certainement accéléré de démoraliser les Français, est probablement le président qui est plus proche d’une enfant-roi couronné que du philosophe-roi conçu par Platon.

Certes, si depuis les années 80, le système politique s’est en grande partie grippé, – les dirigeants politiques ayant surtout servi leurs propres intérêts et ceux de leur parti (rappelons-nous les costumes de François Fillon, « l’affaire Bygmalion » entre autres), et que nous ne sommes évidemment plus sous la IIIe République, qui prétendait donner naissance à des citoyens libres et éclairés, à aucun moment cependant, Macron n’a montré la moindre « sagesse », le moindre souci de rééquilibrer les forces entre forts et faibles, riches et pauvres, « ceux qui ont réussi » et « ceux qui ne sont rien ». L’endettement abyssal, l’explosion de la violence aux personnes, l’effondrement de l’école et la difficulté des hôpitaux, la percée spectaculaire du Rassemblement national au second tour, et cette très grande partie de Français, – celle de la France périphérique, des perdants de la « mondialisation heureuse », celle des petits employés, cette France « bac pro » –  tous ces phénomènes qui se manifestent par un vote contestataire et désespéré indiquent que le quinquennat Macron fut précisément le contraire de l’esprit absolu. Tandis que les 5 millions de cadres ont voté à 77% Macron, ainsi que les 3,4 millions de retraités gagnant plus de 3680 euros par mois (selon la DRESS en 2017), la France d’en bas, dite « France patriote » (ou « France moisie » par le politiquement correct) a porté au second tour une Marine Le Pen, considérée comme dangereusement d’« extrême droite », avec un courage et une témérité qui ne déshonorent pas, puisque ça s’est passé sous les crachats et les quolibets de l’intelligentsia et de la presse de gauche et macroniste, ainsi que sous celle du fameux « cordon sanitaire ». Marine ayant réalisé un score historique, avec ses 41,4 % de suffrages exprimées, donc ses 13 288 686 votants, contre 58,6 % suffrages exprimés en faveur de Macron, donc 18 768 639 votants. Elle a aussi montré, n’en déplaise aux bien-pensants, que le « foutriquet de la République »[5] n’a certainement pas fait gagner notre pays, ni en sagesse, ni en équilibre, et encore moins en liberté.

Conclusion (provisoire) : Macron a aboli l’ENA[6] ! Hegel, lui, s’occupa de IENA[7], une ville allemande, qu’il propulsa comme une puissance au rayonnement spirituel et universitaire. En fermant l’ENA, Macron prouvait ou illustrait la théorie hégélienne de l’Idée puisqu’il signalait que l’ENA n’était pas à la hauteur de ses exigences intellectuelles et spirituelles. Ainsi, «  qui peut le plus peut le moins[8] » et en désirant être philosophe, mais en abandonnant ce projet, Macron se retrouva condamné à réussir à un niveau inférieur : celui de l’esprit objectif. Exit l’esprit Absolu ! Or, si la vie politique est morte, ce n’est hélas pas parce que la philosophie aurait réussi à faire primer l’esprit absolu sur l’esprit objectif dans la France de ce début du XXIe siècle ; c’est parce que l’économie, soit le cœur de l’esprit objectif, l’a emporté sur l’esprit Absolu ! Pour le dire autrement, si l’Esprit Absolu se divise chez Hegel en trois activités – l’Art, la Religion et la Philosophie, il va de soi que le monde du travail et de l’argent l’emporte sur celui de l’art et de la Religion, et donc a fortiori, sur la philosophie comme manifestation suprême de la raison. Business is business : un impératif socio-politique dont l’essence est économique règne depuis Hegel et de pire en pire dans nos sociétés.

Marc Alpozzo
Philosophe, essayiste
Auteur de Seuls. Éloge de la rencontre, Les Belles Lettres

Emmanuel Jaffelin
Philosophe, essayiste
Auteur de Célébrations du bonheur, Michel Lafon


[1]– auteur des célèbres et sublimes Pensées pour moi-même.

[2]– autrement dit un homme du sérail politique.

[3] Éditions du Seuil, 2000.

[4]– S’il était vivant, mais Hegel mourut en 1831.

[5]– Expression attribuée sous la Troisième République à Adolfe Thiers

[6]-Macron, en tant que président de la République et ancien élève de l’ENA, abolit cette école en avril 2021 et la remplace par une nouvelle école, la fameuse ou fumeuse ISP (Institut du Service Public).

[7]– Iéna est une grande ville allemande de la Thuringe qui est industrielle et universitaire et surtout hégélienne !

[8]– Expression populaire- Aux éditions du Seuil  inspirée d’une formule d’Aristote.

Le Point annonce les lauréats du Prix Cazes

https://www.lepoint.fr/societe/carnet-francois-guillaume-lorrain-prix-des-romancieres-2022-pour-scarlett-29-04-2022-2473709_23.php

Prix littéraires. Notre collègue François-Guillaume Lorrain remporte le prix des Romancières 2022 pour Scarlett (Flammarion). Mathilde Brézet pour son essai Le Grand Monde de Proust (Grasset) et Gautier Battistella pour son roman Chef (Grasset) sont les deux lauréats de la 86e édition du prix Cazes-Brasserie Lipp. 

Conférence-débat François de Coincy « Comment redresser notre économie ? »

Conférence-débat de François de Coincy, entrepreneur venant de publier « Sept idées libérales pour redresser notre économie » (L’Harmattan) avec son préfacier Alain Sueur, docteur en sciences politiques de Paris 1 et membre de la Société française des analystes financiers. Cette conférence dont l’essentiel est ici filmé a été organisée par Balustrade (guilaine-depis.com) et a eu lieu à l’Hôtel La Louisiane 60 rue de Seine 75 006 Paris mercredi 6 avril 2022 de 18h30 à 23h.

Actualitté annonce les 8 bustes de Simone Veil

Huit bustes et un nouvel ouvrage pour rendre hommage à Simone Veil

Mi-mai sortira le livre La Merveilleuse histoire de Simone Veil aux éditions Hervé Chopin (le 12 mai, précisément). La Fondation pour Strasbourg en profite pour commander 8 bustes de bronze de Simone Veil à la sculptrice Sissy Piana. L’ouvrage sera lancé en avant-première le 6 mai à la librairie Kléber de Strasbourg.

Comment rendre hommage à Simone Veil autant qu’à l’exemplarité de son engagement pour les démocraties européennes ? La fondation pour Strasbourg, œuvrant elle-même à promouvoir l’humanisme européen, y répond en offrant huit bustes de Simone Veil, placés dans les lieux-clés de son histoire.

Grâce à l’Association, Strasbourg à venir, en charge de la réalisation, la fondation est en mesure de financer les sculptures de bronze que produira l’artiste Sissy Piana. Immense et fabuleuse témoin du 20e siècle, dont l’œuvre aura une influence durable sur les femmes et sur l’Europe, Simone Veil n’en méritait certainement pas moins.

Ces 8 bustes de bronze seront offerts à la Ville de Strasbourg, au Parlement européen, à l’Assemblée nationale, à l’Académie française, au Panthéon, au Mémorial de la Shoah et à la Ville de Nice. Enfin, si les accords définitifs aboutissent, le huitième et dernier buste sera érigé à Birkenau en face du bâtiment où Simone Veil a été détenue.

La confection de ces sculptures accompagnera la sortie au mois de mai du livre La merveilleuse histoire de Simone Veil par Jean-Louis de Valmigère et Éva Wernert. Jean-Louis Debré, Leïla Slimani et Jean Veil ont également contribué à l’ouvrage. La première sculpture sera inaugurée le 4 juillet prochain, par la présidente du Parlement européen.

« Simone Veil aura été une magistrate militante et pionnière, une ministre de la Santé qui marquera la vie de toutes les femmes, une Présidente européenne modèle, la créatrice et Présidente du Mémorial de la Shoah, une membre du Conseil constitutionnel sage et avisée, enfin une Académicienne sourcilleuse de la langue française et des valeurs qu’elle véhicule » déclare la fondation dans un communiqué. 

« Je sculpte les gens que j’aime. Morts ou vivants. Ca n’a pas d’importance à mes yeux », expliquait Sissy Piana. Qui s’est amusée à reproduire Mike Jagger, Patty Smith, David Bowie ou la Callas et Hitchcock. « Ce qui me rend heureuse ce n’est pas la matière, c’est le rapport aux formes, c’est percevoir, plus je me rapproche de la ressemblance, plus j’espère trouver ce que les gens n’identifient pas forcément. La sculpture fige mais rend vivant. C’est tout son paradoxe. »