Actualités (NON EXHAUSTIF)

Annonce de la candidature d’Anne Mansouret dans la 1ère circonscription de l’Eure (législatives 2022)

Vidéo d’Anne Mansouret sur facebook

Femme de gauche…Et future doyenne de l’Assemblée Nationale à 77 ans! 😉
Je me re-présente aux législatives sur la 1ère circonscription de l’Eure, 25 ans après ma première candidature.
Parce je ressens un profond ras-le-bol dans notre pays et qu’il est vraiment temps de RÉAGIR !
REAGIR à la dictature des minorités, qu’elles soient essentialistes, woke, islamo-gauchistes, communautaristes ou néo-féministes…Pour faire entendre en politique la voix du bon sens, sans être immédiatement taxé de fascisme, de nazisme, de complotisme et autres qualificatifs « d’extrême-droite » !
Enseignons à l’École publique l’amour de la France, l’art d’être Français, du savoir-être et du savoir-faire français.
Stop à l’euthanasie de notre culture et de nos valeurs au nom de la bien-pensance politiquement correcte des élites parisiennes mondialistes et cosmopolites.
Pour que l’on cesse de nous prendre pour des pions…RÉAGISSONS.
NB/ D’autres courtes vidéos thématiques suivront dans les trois ou quatre semaines qui nous séparent du scrutin.
Anne Mansouret 
ANNE MANSOURET – Candidate aux législatives des 12 et 19 Juin 2022 de la 1ère Circonscription de l’Eure et fondatrice du mouvement RÉAGIR

Qui est Anne Mansouret ? Son parcours politique

ANNE MANSOURET                          

Retraitée                                                       

Exploitante de gites touristiques                     

Née à Téhéran (IRAN) en 1945, d’un père iranien de culture musulmane et d’une mère franco-belge. Arrivée en France en 1956, victime d’un coup de foudre (qui dure encore) pour D’Artagnan et Les Trois Mousquetaires !

Pensionnaire à Notre Dame de Verneuil, puis au Lycée Molière à Paris.

Etudes de Droit (ASSAS) et Institut d’Etudes Politiques de Paris.

De nationalité Française depuis 1966.

Divorcée. Mère de 3 enfants. Grand-mère de 6 petits-enfants.

Création et gérance pendant 30 ans de KID SERVICES société de services aux familles et aux entreprises, spécialisée dans la garde temporaire des jeunes enfants en Région Parisienne.

Promue Officier dans l’Ordre de La Légion d’Honneur le 14 juillet 2008 (au titre du Ministère du Travail) pour sa contribution à la création et à la mise au point du Chèque Emploi Service.

30 ans de carrière dans la communication à Paris en tant que responsable des relations presse du groupe Givenchy ; puis associée au sein de SDMC, agence de RP spécialisée dans l’évènementiel de prestige et la communication institutionnelle. Conseil indépendant de 1990 à 2001 en communication institutionnelle et image, puis interruption de toute activité professionnelle en 2001 pour se consacrer à ses mandats électifs.

PARCOURS POLITIQUE

A la tête d’une liste de socioprofessionnels dénommée « entreprendre pour l’emploi » dans le département de l’Eure en 1992.

Membre du BUREAU NATIONAL du PARTI RADICAL DE GAUCHE et Secrétaire Nationale aux entreprises (de 1996 à 2000)

Pendant 15 ans :

Conseillère générale de l’Eure, réélue en 2007 (Canton d’Evreux – Est)

Vice-Présidente du Conseil général (groupe Socialiste et apparentés) Membre de la 5ème commission (Economie, agriculture, environnement)

Présidente du COMITE D’EXPANSION ECONOMIQUE DE L’EURE (C3E) puis de EURE EXPANSION

Elue au CONSEIL REGIONAL DE HAUTE NORMANDIE en mars 2004 ; réélue en 2010 (groupe Socialiste et apparentés) Membre de la 5ème Commission (Economie, agriculture)

Administrateur et vice-présidente de la SAFER de HAUTE-NORMANDIE et de EAD (Eure Aménagement Développement) ; administrateur de la SANEF (autoroutes)

Candidate malheureuse à trois reprises (en 1997, 2002 et 2007) du PS/PRG aux élections législatives dans la 1ère circonscription de l’Eure contre le RPR Jean-Louis Debré, puis contre l’UMP Bruno Le Maire.

L’entrepreneur Guillaume Millo dans L’Hebdo Bourse Plus

La vie de l’immobilier

Propos recueillis de Yannick URRIEN

Quelques conseils pour bien réhabiliter son bien immobilier.

Guillaume Millo : « Il ne faut plus avoir une vision à court terme, mais il faut développer une vision au-delà de sa propre existence. »

Guillaume Millo est issu de l’École Supérieure des Ingénieurs des travaux de la construction de Caen, dont il est sorti major de l’option Bâtiment en 2002. Tour à tour ingénieur, chef de projet (Cari Méditerranée), il est devenu directeur de grands projets (Fayat Bâtiment – Provence) puis directeur d’agence (Fayat Bâtiment – Var) et expert en réhabilitations exceptionnelles (président de Infinity-M). Il est le fondateur de Rehearth. Guillaume Millo vient de publier un livre intitulé « Réhabiliter son bien immobilier comme un pharaon contemporain », qui s’adresse aux investisseurs institutionnels, aux promoteurs privés, aux bailleurs ou fonds d’investissement dans l’immobilier, mais aussi à toute personne qui souhaite se lancer dans une réhabilitation.

L’Hebdo-Bourseplus : La problématique de la réhabilitation d’un bien immobilier va se poser de plus en plus, notamment en raison des contraintes inhérentes à la loi Climat. Vous estimez que tous les investisseurs doivent avoir la culture d’un maître d’ouvrage et que ce n’est finalement pas si compliqué…

Guillaume Millo : Exactement. N’importe qui peut revêtir l’habit ou la fonction de maître d’ouvrage, encore faut-il avoir une vue d’ensemble et une connaissance du processus pour savoir les différentes étapes dans le choix des partenaires. C’est ce qui, généralement, freine le maître d’ouvrage qui n’a pas l’expérience des opérations de construction. Actuellement, notamment avec la loi Climat, la réhabilitation devient nécessaire. Il faut savoir que le béton et l’acier sont responsables de 10 % des gaz à effet de serre et l’on s’aperçoit très rapidement que réhabiliter un bâtiment permet de récupérer une structure existante. Donc, on consomme moins de ressources que si l’on construisait du neuf. Il y a surtout la notion de transmission d’une valeur patrimoniale : on prend le cadeau de nos anciens, on participe à sa modernisation et l’on transmet aux générations futures un bien réhabilité.

Pourtant, on parle beaucoup de l’explosion du coût des matières premières…

J’ai fait cet exercice avec une entreprise de travaux et l’on s’est aperçu qu’entre 2019 et 2022, le coût de construction a augmenté de 20 %. La nouvelle réglementation énergétique contribue aussi à augmenter le coût des constructions, parce que nous avons des matériaux plus écologiques et plus vertueux. On a beaucoup d’énergies renouvelables et cela contribue également à augmenter le coût des constructions.

Quels sont les pièges dans lesquels les propriétaires tombent plus souvent ?

C’est souvent le fait de donner les clés de l’opération directement à un architecte. Cela n’enlève en rien les compétences de l’architecte mais, par méconnaissance du processus, on laisse l’architecte tout faire, alors qu’il va avoir une vision un peu décalée du bâtiment par rapport aux besoins réels du maître d’ouvrage. L’architecte ne va pas se placer dans l’utilisation quotidienne du bâtiment. Il est nécessaire de développer une vision humaine, une vision d’éternité, il est nécessaire de retrouver l’esprit des anciens bâtisseurs. Il ne faut plus avoir une vision à court terme, mais il faut développer une vision au-delà de sa propre existence et sortir de cette idée de marchand de biens. Donc, il y a une vision du bien qui est propre au maître d’ouvrage. Ensuite, il faut partager cette vision avec l’architecte qui va produire un travail de création par rapport à ce besoin qui est émis par un maître d’ouvrage. La première étape n’est pas de trouver un architecte, mais de développer une vision et de partager ce besoin avec l’architecte qui va développer le travail de création.

La multiplication des lois et des textes réglementaires peut-elle effrayer les investisseurs ?

On est dans un monde qui se complexifie. C’est vrai, on risque de réserver le marché de l’investissement immobilier à une élite. C’est pour cela que j’ai voulu vulgariser le processus de réhabilitation en créant une méthode de pilotage, car ce n’est pas très compliqué. C’est accessible à tous et il suffit de piloter des gens qui ont une compétence technique. Ce sont les architectes qui sont sous la contrainte des réglementations pour concevoir des projets qui soient conformes aux réglementations et aux évolutions futures.

Concrètement, comment procéder ?

D’abord, il faut avoir une vision et se dire pourquoi on veut réhabiliter : est-ce pour une simple opération de marchand de biens ? Est-ce pour louer le bien ? Est-ce pour y vivre ? Est-ce pour transmettre le bien aux générations suivantes ? Il faut avoir un diagnostic précis du bien. Pour cela, on fait appel à des bureaux spécialisés pour avoir une photographie de l’état du bien. Ensuite, on développe une faisabilité, notamment sur le coût des travaux et leur durée. Puis on rédige un cahier des charges qui permet de désigner un architecte qui sera en charge de concevoir le bien. Avant de faire la demande d’autorisation de construire, on vérifie avec les artisans que le coût soit compatible avec le budget, pour évacuer très vite le problème financier. Enfin, on fait toutes les déclarations préalables. Mais, ce qui est le plus important, c’est la vision que l’on veut avoir de son bien.

Que pensez-vous de ces sociétés qui prennent en charge tous les travaux moyennant une commission ?

Dans ces métiers, il faut faire une différence entre l’assistance déléguée à maîtrise d’ouvrage et l’assistance à maître d’ouvrage, qui n’est pas déléguée, mais qui sert de conseil. L’assistant va accompagner l’investisseur dans tout le processus, mais l’investisseur a toujours la dernière décision. L’assistant sert simplement à aiguiller l’investisseur dans tout le processus, parce qu’il a une bonne connaissance du métier, pour éviter de tomber dans certains pièges. Je préfère cette deuxième méthode, parce que j’aime bien que le maître d’ouvrage reste propriétaire de son projet et qu’il endosse cette responsabilité. Se faire accompagner par un assistant maître d’ouvrage, cela a vraiment un sens.

Guillaume Millo interviewé par Yannick Urrien

Guillaume Millo : « Il ne faut plus avoir une vision à court terme, mais il faut développer une vision au-delà de sa propre existence. »

L’invité de Yannick Urrien du jeudi 19 mai 2022

Réécouter l’émission 

Guillaume Millo est issu de l’École Supérieure des Ingénieurs des travaux de la construction de Caen, dont il est sorti major de l’option Bâtiment en 2002. Tour à tour ingénieur, chef de projet (Cari Méditerranée), il est devenu directeur de grands projets (Fayat Bâtiment – Provence) puis directeur d’agence (Fayat Bâtiment – Var) et expert en réhabilitations exceptionnelles (président de Infinity-M). Il est le fondateur de Rehearth. Guillaume Millo vient de publier un livre intitulé « Réhabiliter son bien immobilier comme un pharaon contemporain », qui s’adresse aux investisseurs institutionnels, aux promoteurs privés, aux bailleurs ou fonds d’investissement dans l’immobilier, mais aussi à toute personne qui souhaite se lancer dans une réhabilitation.

Emission télé sur le bonheur avec Emmanuel Jaffelin

François de Coincy : contre le chômage de masse, le produit social

François de Coincy : contre le chômage de masse, le produit social

Critique approfondie de l’excellent « Dee Dee Paradize » de Roberto Garcia Saez

Roberto Garcia Saez, Dee Dee Paradize

Le roman qui fait suite à Un éléphant dans une chaussette, chroniqué sur ce blog. Il est plus simple et plus déjanté, se terminant abruptement.

Nous avons laissé Patrick Romero amer, viré de l’ONU où il dirigeait un programme de lutte contre le SIDA et autres tuberculose en Afrique. Accusé sans preuves de s’être mis dans la poche des commissions occultes du fournisseur de médicaments par un flic anglais aigri et borné, il avait tout simplement mis fin à sa mission, permettant au bordel du Machin de ronronner à l’aise dans sa bureaucratie « transparente » mais inefficace. Ce coup de gueule d’un spécialiste en stratégie de santé était bienvenu et bien amené.

La suite est plus facile à lire, plus plaisante, mais moins efficace. L’auteur, comme gêné par son héros, tend à le diluer avant de le finir.

Romero s’est établi en Thaïlande, où il a acheté un appartement à Bangkok, la ville de tous les vices et de tous les plaisirs, avec son femme Isabella. Laquelle s’ennuie de jouer à rester jeune et branchée fêtarde alors que l’âge vient et l’envie d’enfants. Les deux ont bien parrainé un petit Sophea des rues, gamin cambodgien débrouillard et joyeux dans la misère, devenu adulte désormais. Mais Romero n’a jamais eu la vocation de père, bien trop occupé à ses plaisirs égoïstes et flamboyants. Il se voit en grand frère du gamin majeur, comme le Noir Bonaventure le fut pour lui lors de sa jeunesse en Afrique. Il s’affiche avec lui, loue ses services pour aller visiter un village de la frontière où des Chinois déforestent avec l’aval du gouvernement et où un programme de lutte contre le SIDA est en place avec l’association qu’il conseille.

Car il est revenu dans une direction de l’ONU avec un titre ronflant au profil sans objet, permettant à ceux qui l’ont embauché d’avoir un organisateur efficace pour dépenser l’argent facile de l’aide humanitaire. Une étude en double aveugle est entreprise par un labo américain afin de tester un gel intime pour les femmes, censé protéger à près de 80 % de la contamination par le VIH. Curieusement, dans ce village de la frontière où les ouvriers chinois baissent à couilles rabattues, la prévalence augmente au lieu de s’équilibrer entre les lots de placebo et les lots de soin. Y aurait-il une faille ?

Romero rend compte, ce qui le fait haïr de tout le monde, position qu’il adore. Se poser en justicier victime semble être sa tasse de thé. Le flic aigri Harrisson s’empresse de revenir à la charge et d’insinuer que le « pourri » pourrait bien faire du chantage afin d’obtenir encore plus de commissions occultes afin de nourrir son train de vie dispendieux. Sauf qu’on est en Thaïlande, où les prix des plaisirs ne sont pas ceux de Londres. Harrisson s’obstine, en bon puritain borné qui soupçonne le Mal en toute bonne œuvre. Ce qui l’empêche de s’occuper de lui (il sombre dans l’alcool), de sa femme (qui lui est devenue indifférente), de son fils de 14 ans (avec un père absent et une mère rigide, vite devenu pédé), de sa fille de 15 ans (qui veut faire de l’humanitaire en opposition frontale à papa).

Sa névrose rencontre les manigances d’un « révérend » d’une secte de « chrétiens talibans » – évidemment américains du sud – qui veut prouver au monde scientifiquement que tous les produits de soin et de prévention ne sont que des incitations à baiser, donc à « faire le Mal », à l’encontre des commandements de Dieu (qui ne dit rien). Pour cela il magouille les lots avec ses médecins infiltrés ; il veut fausser l’étude. Dommage que l’auteur passe rapidement sur la façon dont il sera contré, cela aurait développé le côté policier de ce roman un peu fade.

A l’inverse, l’auteur se fait une joie d’en rajouter côté baise tous azimuts entre garçons, entre filles, garçon et fille, dominateur et dominant, amis et prostitués. Agrémenté de doses de whisky à assommer un éléphant et de piquouzes diverses à assécher tout désir. Isabella finira par quitter la Thaïlande pour œuvrer en Afrique, quitter Patrick pour se faire monter par un Noir, quitter la vie de plaisirs pour se faire engrosser. Quant à Patrick, bien ravagé par tout ce qu’il consomme et entreprend, il finit mal. Et son Dee Dee bien pire.

Comme quoi le bonheur n’est jamais dans l’excès, qu’il soit de plaisirs ou de vertu.

Roberto Garcia Saez, Dee Dee Paradize, 2021, éditions Atramenta (Finlande), 229 pages, €22.00 e-book Kindle €9.99

Attachée de presse BALUSTRADE : Guilaine Depis, 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com

Un beau portrait de Didier Guillot dans la Charente Libre

Rouillac : Didier Guillot, la marche, le goût des mots et les souvenirs d’enfance
Le Rouillacais Didier Guillot vient de sortir son premier livre « J’ai appris à rêver ». Un récit personnel et sensible qui ressuscite son frère le temps d’une marche sur les pas de Stevenson.
Par Céline Aucher (Charente Libre du 11 mars 2022)
Didier Guillot le dit en rigolant « Je suis sans doute le seul juriste ajusteur monteur de France ! ». L’ancien ouvrier de la DCN à Ruelle, devenu juriste à Rouillac, pourrait ajouter écrivain, lui qui vient de sortir son premier livre, J’ai appris à rêver (Sur les pas de Stevenson), aux Editions La Trace, objet d’une rencontre dédicace ce mardi 15 mars à la médiathèque de Rouillac. Le récit d’un « marcheur rouillé » à la recherche « du grand spectacle dans les plus brefs délais » qui s’engage sur le chemin de Stevenson, ce sentier de grande randonnée des Cévennes popularisé par l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson au XIXème siècle, que Didier Guillot a parcouru il y a une dizaine d’années.
Sans pathos
Le temps d’une marche de 180 km, seul, sac à dos, à respirer l’odeur de menthe sauvage, de fleurs de sureau en écoutant le bruit des alouettes. Une randonnée littéraire et musicale qui convoque Bashung, Bertrand Belin, Thoreau ou Pablo Neruda, pleine d’émotion et de sensibilité. Un prétexte à faire revivre son frère aîné, disparu trop tôt à 23 ans. La marche qui soulève « l’épaisse couche de poussière que le souvenir de son frère « pisteur pawnee », qui lui a « appris à rêver et sentir le parfum de la rivière » avant de mettre brutalement fin à ses jours.
« C’était le jour de mes 13 ans » se rappelle Didier Guillot. Pas la peine de guetter le pathos : il n’y en a pas dans le récit de ce fils d’ouvrier des usines Chaignaud à La Rochefoucauld. Pas le genre du bonhomme qui cultive la pudeur au point de se cacher derrière son bouquin au moment d’être photographié !
Peut-être parce que dans le monde d’où il vient, on est habitué à « serrer les dents et supporter les charges ». Celles que son frère, impulsif et rétif à l’autorité envoyait souvent balader à grands coups de poings, enchaînant les contrats sans lendemain. Un portrait en creux, par petites touches qui apparaissent ici et là entre le foisonnement de la nature et les rencontres du chemin.
La marche apporte son lot de douleurs et d’émerveillements, mais aussi des souvenirs d’enfance. Où l’eau de la fontaine rappelle « le goût de bois et de vase des eaux de la rivière frôlant les jardins ouvriers » du village de Marillac-Le-Franc, à côté de La Rochefoucauld, d’où est originaire Didier Guillot. La Tardoire où il allait pêcher avec son frère aîné si attentif et attentionné avec lui qu’il pouvait être violent avec d’autres. « On le qualifierait peut-être de bipolaire aujourd’hui », glisse l’écrivain, frappé par l’ambition littéraire au moment de prendre le TER pour le Puy en Velay. « J’avais emporté un carnet sans idée précise en tête, armé de mes figures tutélaires comme Brassens ».
Ce livre, il l’a longuement mûri. « Il était trois fois plus gros au début, je l’ai ramené à l’os », raconte Didier Guillot, titulaire d’un DEA de droit rural de la fac de Poitiers. Le premier de sa famille à faire des études. Sur le tard, tout en travaillant comme ajusteur monteur. « Je voulais me prouver à moi-même que je pouvais étudier le droit : avec la fac de La Couronne pas loin, c’est le plus simple pour moi », poursuit celui qui a passé l’équivalence du bac à 23 ans et quitté son statut d’ouvrier à 30 ans. « A l’école, je n’étais pas forcément studieux, mais je lisais énormément, des auteurs comme Henry de Monfreid, Jules Verne, Balzac… » Une invitation au voyage peut-être aussi hypnotique que la marche. « Celle qui permet de dérégler la pendule ». « La marche libère l’esprit et permet de repenser aux textes et visages qu’on n’a pas vus depuis longtemps ».