Les 150 derniers jours – Mission Humanis par l’auteur de L’âme de la fontaine étourdie Gérard Muller
Après la mécanique quantique, l’astrophysique et les trous noirs avec L’âme de la fontaine étourdie, lire ou relire ma chronique https://www.francenetinfos.com/lame-de-la-fontaine-etourdie-le-dernier-roman-de-gerard-muller-193810/
… l’auteur nous plonge à nouveau dans un univers qu’il connaît parfaitement l’espace et le travail des ingénieurs qui maîtrisent un haut niveau de technologie.
Gérard Muller signe un thriller nerveux et haletant, troisième opus de sa trilogie de romans scientifiques publiés en 2019 aux Editions Lazare et Capucine.
L’épigraphe en début de livre « Si l’on apprenait que la fin du monde était pour demain, je planterais quand même un arbre. » citation de Martin Luther King, pourrait résumer à elle seule ce roman qui se passe en 2019 à moins de cinq mois d’un cataclysme annoncé.
Un astéroide non identifié se dirige vers la Terre qu’il devrait percuter dans 150 jours … Face à cette collision inévitable, les agences spatiales du monde entier vont se coordonner pour travailler sur des projets permettant d’éviter le chaos …
… 150 jours où chaque grand esprit scientifique de quelque pays que ce soit (ce sera plus difficile dans certains pays que dans d’autres), va tenter de mettre de côté son ego pour parler en enfin de notre bien commun la Terre …
… cette Terre que l’on s’acharne à détruire et je ne parle pas seulement du seul réchauffement climatique, mais des guerres, des conflits sans fin, des violences quotidiennes, de la radicalisation, du manque d’écoute, d’empathie, de respect pour les différences …
… cette Terre est pourtant notre bien commun. On a tellement pris l’habitude d’y naitre et d’y mourir qu’il nous est impossible d’imaginer que cet ensemble de choses qui sont supposées contribuer au bonheur collectif pourrait disparaitre.
C’est dans cette configuration sociale, politique et geopolitique que l’astéroide qui fonce vers nous va se charger de nous rappeler nos contradictions et nos ambivalences, à travers un décompte du temps anxiogène et alarmant.
Et l’on s’aperçoit que face à notre anéantissement programmé, les états, les nations, les gouvernements au prix de nombreuses tergiversations basées sur le contrôle, le pouvoir et les arrières pensées politiques, vont conjuguer leurs connaissances et mettre de côté leurs individualités pour sauver ce qui peut être encore sauvé.
Ce roman d’apparence scientifique pose en fait les vraies questions, la vraie question … que sommes nous prêts à tenter, à faire pour sauver cette planète qui nous abrite depuis si longtemps, qui nous nourrit, qui nous désaltère, nous réchauffe ou nous rafraichit, nous protège ou nous agresse selon que notre attitude est généreuse ou vindicative ?
L’auteur Gérard Muller a-t-il écrit un livre d’anticipation ou de prospective ? Pouvons-nous encore imaginer un gouvernement mondial de la connaissance scientifique qui nous aiderait a émerger de l’individualisme forcené des états et des hommes en cas de catastrophe imminente ? je l’espère.
Ce livre a le mérite de nous faire réfléchir, c’est à ce titre que je le recommande vivement.