« un mysticisme envoûtant » chez Gérard Muller

L’Ame de la Fontaine Etourdie de Gérard Muller

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Les âmes bienveillantes

Sous ce joli titre se cache un roman étrange, qui tient aux peu du polar dont l’auteur est spécialiste, du roman d’aventure africaines, un genre classique et du récit initiatique.



Il se passe des choses étranges autour d’un campement d’archéologues et de leur champ de fouilles. Arrive une jeune Française venue vivre la grande aventure dans ce coin de bush. Autour d’elle les archéologues et leurs aides, Européens et Namibiens. Deux hommes tournent autour d’elle, mais, dans la grande tradition policière, on découvre un cadavre. Arrive la police mais rien ne se passe comme prévu, car c’est le bush, les mystères sont partout, le paganisme règne, et la mécanique quantique s’en mêle. 



Gérard Muller parvient à nous faire croire en ce mélange contre nature. À partir de gravures rupestres, de communication avec l’au-delà et de raisonnements scientifiques, il mélange et remplage les cartes. 

Tout se passe assez lentement dans cette Afrique surchauffée du désert namibien et tandis que la police renonce, la jeune française, assistée de son collègue espagnol se trouve embarquée dans une quête mystique qui, si elle réussit, changera le cours de l’humanité. Le mythe s’installe, et l’auteur nous balade un peu vers des fausses pistes avant de nous remettre tout d’aplomb et, tel un Houellebecq, de conclure par une prédiction anticipatrice.

Il y a de la philosophie dans ce roman faussement policier, à la linéarité labyrinthique, au mysticisme envoûtant.

Une bonne lecture.

« un travail de transmission louable et efficace » pour Lola Hamon (à propos de « L’âme de la fontaine étourdie »)

L’Ame de la Fontaine Etourdie– Gérard Muller

 

 

Jour 1, notes

 

La théorie de la commode, en substance, autorise l’auteur à décrire les fioritures et arabesques entourant une commode en verre, à la condition que la commode en question soit pleine de dents.

 

Jour 2, notes


L’action anecdotique et le déroulement rapide de la pensée des personnages contribuent à l’avancée du récit plutôt qu’à la création continuelle et cohérente d’un ensemble littéraire.
Si l’écriture de Muller est simple — voire, quasi inexistante — elle honore néanmoins la volonté de son auteur : vulgariser la fatalité.

Jour 3, notes

 

 La Fontaine Etourdie est un texte hybride entre le conte et la proposition.
Un conte : quelques personnages aux traits grossiers — le nom d’une ville définit l’identité de celui qui l’habite —  au centre d’un domaine restreint — la chambre, la fontaine, le terrain d’expertises.
Une proposition : encourager le renouvellement de la pensée humaine et des moyens d’action à grande échelle afin de prévenir l’extinction de l’humanité — l’avenir ici n’étant pas fictionnel mais un reflet hors-livre de la réalité. 

 

Jour 4, notes 

 

 La narration, bien que fluide en apparence, est constamment interrompue par un procédé — il me semble propre à Muller — d’alternance entre point de vue particulier et universel.
Un exemple concret : Si je regarde l’oiseau tourner au-dessus de ma tête, je le regarde en tant qu’observateur universel. J’assiste à l’oiseau. A sa forme, sa couleur, aux impressions amenées par mes sens et aux sentiments, s’il y en a, que m’inspire son vol.

Mais je peux aussi me placer en observateur particulier. A ce moment là, je n’assiste plus à l’oiseau mais à la création de l’oiseau. Je connais sa genèse et le plus petit de ses os : je suis l’oiseau.
Cette manière de rédiger pourrait s’apparenter au mythe de l’écrivain-Dieu, créateur et plus ou moins maître de son contenu. Mais s’il s’agit ici non pas de s’ériger en Dieu mais de replacer Dieu dans les mains de l’homme. L’homme est capable d’agir en créateur et de s’épargner seul sa destruction. 

 

Jour 5, notes

 

 Le livre est pourtant dépourvu d’aspect religieux au sens commun du terme. Muller encourage à percevoir la réalité comme une pièce à deux faces, dont l’une serait la science et l’autre la spiritualité. Ces deux courants, bien que parallèles, parviendraient via leurs expériences respectives, à une conclusion identique.
Dans le cas de La Fontaine Etourdie, la mystique aurait, des deux courants, été la plus rapide et la science aurait fait l’effort de la rejoindre — on observe généralement le phénomène inverse dans le monde occidental.

 

Jour 6, notes et conclusion

 

 L’écriture de Muller répond à la même logique : les faits sont imagés et les descriptions cliniques. Bien qu’il mette en avant une vision de la féminité encore trop marquée par un fantasme masculin angoissé, Muller n’est jamais dans l’excès. Le soin qu’il apporte à la vulgarisation des théories de physique quantique et la précision avec laquelle il sélectionne des exemples pour illustrer cette science, entravent toute complaisance de style et relèvent d’un travail de transmission louable. Et efficace.

 

Lola Hamon

« Science Magazine » a un coup de coeur pour « L’âme de la fontaine étourdie » de Gérard Muller

Et si la physique quantique permettait de communiquer avec l’au-delà ? Dans ce roman d’aventures à l’atmosphère de polar, Gérard Muller, ancien ingénieur de l’industrie aérospatiale, nous emmène en Namibie où chamans et chercheurs se côtoient à l’occasion de recherches archéologiques. L’auteur, plusieurs fois primé, aborde des thèmes scientifiques tout en nous proposant des réponses originales et un sujet divertissant. 

« Le soleil noir de Tenerife » dans le blog du Monde – Claude Muller signe une belle critique.

Un voyage dans l’astronomie sombre : celle des trous noirs et de la matière noire

Gérard Muller continue à explorer toutes les possibilités offertes par le roman policier scientifique. Après « L’âme de la fontaine étourdie », qui a emmené ses lecteurs dans les arcanes de l’âme humaine et de la physique quantique, il propose avec son nouveau roman, « Le soleil noir de Tenerife » (publié aux éditions Lazare et Capucine), un voyage dans le domaine des trous noirs et de la matière noire. Deux phénomènes qui restent très mystérieux pour les astrophysiciens.

Les trous noirs, ces concentrations de matière dont rien ne sort, pas même la lumière, font fantasmer l’humanité depuis qu’Einstein en a découvert le concept. Présents au centre de chaque galaxie, ils peuvent posséder la masse de plusieurs millions de soleils, et attirent toute matière qui aurait l’audace de s’en approcher. Ils présentent en outre d’autres singularités comme une dilatation du temps inimaginable et peuvent même, selon Stephen Hawking, permettre un passage vers d’autres univers.

La matière noire, appelée ainsi car elle est invisible par tous nos détecteurs hertziens, représente plus de six fois la masse visible dans l’univers. Aujourd’hui, personne n’en connaît l’origine ni la composition. Nous en voyons les effets tous les jours dans le cosmos, grâce aux lentilles gravitationnelles et à l’étude de la stabilité des galaxies, mais la communauté scientifique se perd en conjectures sur les particules qui la composent.

Afin de permettre au lecteur d’explorer ces concepts, avec une approche romanesque, Gérard Muller a imaginé le scénario suivant : Fernando, spécialiste du soleil, scrute son astre favori tous les jours à l’aide du grand télescope de Tenerife (observatoire du Teide). Un beau matin, il y aperçoit une tache noire en son centre. Après avoir vérifié le bon fonctionnement de son instrument, il doit se rendre à l’évidence : la tâche est bel et bien présente. S’agit-il d’un astéroïde, d’un satellite, d’un trou noir ou de la matière noire ?

Il a alors l’intuition qu’il pourrait s’agir d’une manifestation de la matière noire. Avec sa stagiaire Monica, il contacte l’observatoire d’Hawaï qui confirme bien la réalité de cette tache. Les Américains ne croient pas du tout à de la matière noire, et toutes les observations semblent bien infirmer cette hypothèse. Toutefois, ils vont tenter de mettre l’équipe canarienne sur de fausses pistes, ce qui renforce l’idée qu’il pourrait s’agir d’un phénomène aussi mystérieux qu’important.

Fernando fait alors venir son amant qui est aussi astrophysicien et, à l’aide d’un soi-disant thésard chinois, ils vont s’évertuer à trouver l’origine de cette tâche. Au bout de quelques semaines, le Chinois donne à ses collègues la solution qui implique des considérations politiques et stratégiques. Il leur propose alors un deal, en échange de leur silence.

L’équipe de Fernando accepte le deal après quelques hésitations, et en réponse, le pseudo-thésard chinois, en fait un des pontes de l’astrophysique de Pékin, leur livre une partie de ses travaux : à savoir que les trous noirs seraient beaucoup plus massifs que prévu et qu’ils renfermeraient en fait la matière noire que tout le monde recherche. Fernando continue à avoir des doutes sur cette hypothèse (qui voudrait que les galaxies s’écroulent sur leur trou noir central), et va émettre l’hypothèse qu’en fait, la matière noire viendrait d’autres univers qui déverseraient leur matière dans les trous noirs (qui seraient des ponts entre les différents univers. Hypothèse Stephen Hawking). Cette hypothèse est-elle vérifiée ? Le lecteur le saura à la fin du livre au style fluide, vivant et facile à lire. Une façon amusante d’entrer dans le monde de l’astrophysique en utilisant les techniques du roman policier.

Claude Muller

« Un thriller scientifique avec une hypothèse audacieuse sur l’origine de la matière noire »

Gérard Muller, Le soleil noir de Tenerife

Aux Canaries, territoire espagnol, réside le plus haut sommet du pays, le volcan Teide qui culmine à 3718 m. A son pied, l’observatoire astronomique de Tenerife, ouvert en 1964. Il comprend plusieurs télescopes solaires destinés à étudier l’astre et un radiotélescope. C’est dans ce décor que Gérard Muller situe son thriller scientifique : il ne s’agit pas moins que de découvrir le secret de la matière noire !

Cette « matière », invisible et impalpable, constituerait près d’un tiers de la masse de notre univers. L’hypothèse de son existence est déduite de l’écart entre la masse dynamique et la masse lumineuse des observations. Le romancier (car il s’agit d’un roman) imagine qu’une tache noire apparaît soudainement un jour dans le soleil. Les astrophysiciens sont stupéfaits, mesurent, calculent, supputent. La seule hypothèse improbable est celle de la matière noire !

Et voilà Fernando et Monica, sa stagiaire doctorante, pris de frénésie : ils annoncent au monde cette découverte inouïe, et le monde se partage. Non entre les sceptiques et les enthousiastes, mais entre les Etats-Unis militarisés sous son président macho et la Chine qui a laissé Mao et avance en avance en technologie secrète. Justement, un stagiaire doit débarquer dans l’observatoire de Tenerife ; Li a insisté tout particulièrement pour travailler avec Fernando et déploie tout son charme et son intelligence pour le convaincre de quelque chose.

En dire plus serait dévoiler l’intrigue, fort bien menée après des préliminaires un peu lents. Les découvertes dues au hasard montrent comment fonctionne le savoir et l’exploration des hypothèses scientifiques est passionnante, même pour qui n’y connait rien. L’on se prend à aimer les personnages malgré leur peu d’épaisseur psychologique et le fait que l’on ne connaisse absolument rien de leur passé, de leur histoire humaine. Comme s’ils étaient nés aujourd’hui. Les conventions à la mode veulent que deux soient homos, adeptes de la procréation médicalement assistée et des mères porteuses, et que tous, hommes comme femmes, aient un physique de dieux. A croire que l’auteur écrit pour des adolescents.

Les adultes peuvent y prendre plaisir et marcher dans l’histoire. Sauf que Gérard Muller affectionne le mot rare de sérendipité (découverte inattendue, comme Ceylan jadis par les navigateurs), tandis qu’il abuse nettement du mot globish « challenge » que n’importe quel dictionnaire papier ou traducteur en ligne est pourtant capable de mettre en français correct :  « défi », « émulation ». De même, l’usage trop fréquent du terme « global warning » laisse dubitatif sur la culture véhiculée par ce genre de littérature, trop colonisée par l’esprit Yankee. D’autant que lesdits Yankees du président macho n’en ont manifestement rien à foutre du climat et de l’alerte générale !

Au total, une performance heureuse de « thriller scientifique avec une hypothèse audacieuse sur l’origine de la matière noire. (…) Le plaisir à le lire reste grand. 

Gérard Muller, Le soleil noir de Tenerife, éditions Lazare et Capucine 2019, 165 pages, €15.00

« Le soleil noir de Tenerife » : un roman de Gérard MULLER d’une troublante actualité (les trous noirs !)

Auteur souvent primé de nombreux romans mêlant voyages et sciences, Gérard Muller (site de l’auteur : https://www.gerardmuller.com) publie ici un roman d’une troublante actualité.

Vient de paraître – mai 2019 – aux Editions Lazare et Capucine

Demandes de service de presse / interview : 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com

Thème du roman : 

Tenerife. S’y trouve le plus haut sommet d’Espagne et, sur ses flancs, un des observatoires les plus puissants du monde. Là, Enrique, spécialiste du soleil, scrute son astre favori tous les jours. Un beau matin, il y aperçoit une tache noire en son centre. Après avoir vérifié le bon fonctionnement de son instrument, il doit se rendre à l’évidence : la tache est bel et bien présente. Aussi, les hypothèses les plus hardies fusent : s’agit-il d’un mini-trou noir ? De la fameuse matière noire ? D’un astéroïde ? D’un objet extraterrestre ?

C’est le départ d’une enquête qui va le conduire, en compagnie de ses collègues, vers des hypothèses qu’il n’avait jamais imaginées. Celles-ci amèneront les quatre astronomes à découvrir un des secrets les plus mystérieux de notre univers, une énigme stupéfiante se cachant à l’intérieur même des trous noirs.

Ce roman est aussi l’occasion de décrire l’ambiance des grands observatoires terrestres, et la vie de leurs occupants. Humains comme nous tous, ils sont aussi soumis à des pulsions amoureuses et émotives qui ont quelquefois du mal à se conjuguer avec la rigueur scientifique que leur métier réclame.

À l’instar de quelques-uns de ses romans précédents qui traitent de la mécanique quantique et de l’intelligence artificielle, l’auteur fait entrer ses lecteurs dans un nouvel univers scientifique : celui des astronomes et de l’astrophysique, au moment même où nous découvrons la première photo d’un trou noir.

Résumé : 

Gérard Muller, consacre son temps libre à ses deux passions : l’écriture de romans et le golf. Il explore les différents genres littéraires, du thriller au roman psychologique. Il a déjà publié 20 romans et 3 recueils de poésie, 2 recueils de nouvelles, 1 essai et 2 pièces de théâtre qui sont tous présentés sur ce site Internet.

Il a reçu de nombreux prix de poésie, et 4 prix littéraires pour ses romans.

« L’âme de la fontaine étourdie » de Gérard MULLER (un roman captivant permettant de découvrir la physique quantique)

Un nouveau roman de Gérard Muller (site de l’auteur : https://www.gerardmuller.com) : Dans la veine du best-seller « La formule de Dieu » et son initiation à la relativité générale et à l’astrophysique, Gérard Muller nous prend délicatement par la main et nous plonge dans les déserts habités de la Namibie pour nous faire découvrir la physique quantique, dans un roman d’aventures à l’atmosphère de polar, genre dont il est passé maître.

Vient de paraître – avril 2019 – aux Editions Lazare et Capucine

Demandes de service de presse / interview : 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com

Thème du roman : Les hommes peuvent-ils entrer en contact avec les âmes de défunts ? Vaste question qui a beaucoup occupé la fin du XIXe siècle, et ce jusqu’à Victor Hugo lui-même, lorsqu’il était en exil à Jersey, et qui occupe encore les passionnés de spiritisme. Qu’en est-il aujourd’hui, compte tenu des progrès de la science ? Voici la question abordée dans ce roman qui se veut avant tout divertissant. Sans se prendre au sérieux, il propose une réponse originale basée sur la physique quantique.

L’auteur a alors imaginé que les âmes pouvaient peupler un champ quantique de particules qu’il a nommé les soul particles. L’information contenue dans ce champ pourrait être déformée par les fortes émotions ressenties par les hommes au moment de leur mort, et rester ainsi gravée à jamais au sein de celui-ci. Cette déformation constituerait ainsi les âmes des défunts. Celles-ci pourraient communiquer entre elles par intrication quantique, et entrer en relation avec certains vivants à l’aide d’un intercesseur réalisé à partir d’un matériau original.

Résumé : Une jeune archéologue toulousaine arrive en Namibie pour travailler avec une petite équipe internationale isolée dans le bush. L’un de ses confrères est un chaman qui lui révèle sa capacité à dialoguer avec l’au-delà. Ils y voient alors une piste nouvelle pour accélérer leurs recherches sur les pétroglyphes, dessins gravés sur la pierre par les anciens bushmen. Pour les aider, un spécialiste de la physique quantique va tenter d’expliquer ce lien entre les vivants et les morts. Mais un meurtre au sein de l’équipe vient tout remettre en question. Au même moment, Twyfelfontein, la mystérieuse « fontaine étourdie », décide de ne plus offrir son eau: les heures sont comptées dans ce désert aride pour élucider cet assassinat, clé essentielle pour savoir si les vivants peuvent parler impunément aux morts.

Gérard Muller, consacre son temps libre à ses deux passions : l’écriture de romans et le golf. Il explore les différents genres littéraires, du thriller au roman psychologique. Il a déjà publié 20 romans et 3 recueils de poésie, 2 recueils de nouvelles, 1 essai et 2 pièces de théâtre qui sont tous présentés sur ce site Internet.

Il a reçu de nombreux prix de poésie, et 4 prix littéraires pour ses romans.