INVITATION à la Soirée de lancement des Éditions Chroniques du çà et là, mercredi 16 octobre 2013, Venez nombreux !

Invitation à la soirée de lancement

des Éditions Chroniques du çà et là

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Philippe Barrot présente les éditions des Chroniques du çà et là avec Guillermo de La Roca et Emmanuel Steiner
qui dédicaceront leurs recueils de nouvelles :

Guillermo de La Roca Connaître et apprécier,

Emmanuel Steiner Nouvelles bartlebyennes,

dans le cadre d’une exposition de céramiques de Bente Skjottgaard mercredi 16 octobre 2013, 18 h 30 – 20 h 30

Galerie Maria Lund
48, rue de Turenne – 75003 Paris

Télécharger le carton d’invitation ci-dessous.

Entrée libre, Inscription auprès de l’attachée de presse Guilaine Depis 

guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85

Maison d’édition fondée et dirigée par Philippe Barrot : 

Chroniques du çà et là – BP 30132 – 75921 Paris cedex 19 – philippe.barrot@wanadoo.fr

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Christine Bini, merveilleuse lectrice de Guillermo de La Roca (11 octobre 2013)

the-evening-gown-1954(1).jpgPar Christine Bini, le 11 octobre 2013

Essayiste et chroniqueuse littéraire. Hispaniste. Rédactrice en chef de La Cause Littéraire de novembre 2011 à février 2013. Rédactrice sur Encres Vagabondes. Ecrivain de fiction sous le nom de Christine Balbo. Membre de la SGDL (société des Gens De Lettres) et de la SHF (Société des Hispanistes Français)

 

connaitreetapprecier.jpgConnaître et apprécier, Guillermo de La Roca,

nouvelles, éd. Chroniques du çà et là, 160 pages, 14 octobre 2013.

 

Saluons la naissance d’une nouvelle maison d’édition, Chroniques du çà et là, fondée par Philippe Barrot, déjà à l’origine de la création de la revue du même nom. En ce mois d’octobre paraissent deux recueils : Nouvelles bartlebyennes d’Emmanuel Steiner et Connaître et apprécier de Guillermo de La Roca.

 

Guillermo de La Roca est né en 1929. Jusqu’à présent, il était célèbre pour avoir enregistré plusieurs disques – avec los Machucambos, notamment – et pour avoir joué sur les scènes internationales de la flûte indienne, vêtu à la manière précolombienne. C’est aujourd’hui en « jeune » écrivain qu’il s’exprime, dans ce recueil rédigé en français.

 

disquelaroca.jpgLes nouvelles qui composent Connaître et apprécier sont indubitablement d’inspiration sud-américaine, même lorsque l’action se déroule au Bois de Boulogne ou en Provence. Ce sont des cuentos rapides, qui plongent le lecteur dans un univers reconnaissable et pourtant magique, où la chute est souvent tranchée, vertigineuse. Dans Le Rhin, la dernière phrase « Nous coulâmes vers 15h30 », reflète parfaitement cette ambiguïté basée sur l’évidence (« nous coulâmes ») et l’incertain (« vers 15h30 »). Guillermo de La Roca s’inscrit dans un réalisme magique latino-américain où les décors – selva, montagne –, les ambiances – saison des pluies, cérémonies –, et les personnages – bâtards, religieux, chamans, métis – forment un univers rude, aux relations sociales marquées. On trouve aussi, dans les nouvelles de ce recueil, des anges et Satan, des thérapeutes et un club sado-maso, un chat narrateur.

 

guillermedelaroca.jpgLes textes sont écrits sans effet de style, comme un constat où l’étonnement n’a pas sa place. L’emploi de mots espagnols non traduits contribue au dépaysement. Le lecteur accepte la réalité décrite, accepte d’entrer dans un monde où un professeur d’anthropologie sociale discute avec le Diable, où un informaticien se découvre voyant, où la civilisation côtoie la barbarie et la religion les superstitions. Guillermo de La Roca ne juge pas, n’établit ni comparaison ni hiérarchie. Il jette sur le monde qu’il observe et qu’il crée un regard malicieux. Il confronte la banalité et le surnaturel, la tradition et la modernité, la légende et l’hic et nunc.

 

Connaître et apprécier enchantera les lecteurs qui apprécient Gabriel García Márquez, Marcel Aymé, Horacio Quiroga…

 

Extrait (p.149) :

« Quand j’étais enfant, j’allais avec mes grands-pères dans les grottes profondes, dessiner à la lueur des torches, les bêtes terrifiantes et les animaux fidèles compagnons de notre vie, les empreintes de mes mains sur les parois, témoignent de ma présence dans ces lieux de mystères. Soudain les torches s’éteignaient, le monde disparaissait avec ses décors, et les voix familières me guidaient vers la lumière ».

Le philosophe Robert Redeker affirme qu’Emmanuel Steiner va devenir un « grand » écrivain (9 octobre 2013)

J’ai lu hier soir « Nouvelles bartlebyennes » d’Emmanuel Steiner (éditions Chroniques du çà et là, 10€). Une découverte. Le titre fait référence à Melville, mais on pense aussi à Borges en lisant ce jeune écrivain de grand talent. Ces nouvelles sont d’une maîtrise technique et émotionnelle impressionnante, quasi japonaise (les lecteurs comprendront le clin d’œil). Je crois que cet auteur est, littérairement et dans le tour d’esprit, proche de Félix Fénéon. Si j’ai bien compris, il s’agit de son premier livre. Emmanuel Steiner va devenir un « grand » écrivain, un vrai, pas un à breloques et à prix décoratifs, et ce livre restera comme son galop d’essai réussi. Je remercie son attachée de presse, Guilaine Depis, d’avoir eu l’amabilité de m’envoyer cet ouvrage.

Robert Redeker, écrivain agrégé de philosophie (La Revue des Deux Mondes, Marianne, Valeurs actuelles…) le 9 octobre 2013 sur sa page facebook

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Pascal Sigoda a trouvé un apparentement surréaliste à Guillermo de La Roca (26.09.13)

(…) Merci pour « Connaître et apprécier », de-ci de-là un parfum de Borges ou Cortazar, et surtout un apparentement avec les rares nouvelles du Satrape Jean Ferry, ancien surréaliste, qui lisait le légitimiste « Drapeau blanc » et se proclamait « le seul chouan juif de France ». (…)

Pascal Sigoda, Président d’Au Signe de la Licorne – Société des Lecteurs de Dominique de Roux

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Frédéric Saenen, premier excellent lecteur des « Nouvelles bartlebyennes » d’Emmanuel Steiner pour Le Salon littéraire (20 septembre 2013)

Frédéric Saenen ouvre le bal des recensions en consacrant un très bel article au premier recueil de nouvelles d’Emmanuel Steiner (parution le 14 octobre 2013 aux Éditions Chroniques du çà et là)

Emmanuel Steiner : « Préférer ne pas »

par Frédéric Saenen pour Le Salon littéraire

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Il n’est pas fréquent de voir apparaître, de façon concomitante, une collection littéraire et, en son sein, un jeune auteur au talent fort abouti. Pourtant, lorsque d’ici quelques décennies l’on redécouvrira ses premiers textes divulgués, il se dira qu’Emmanuel Steiner est né à la publication en même temps que la maison d’édition qui l’accueillait.

Les Chroniques du çà et là portent un nom riche de ces hasards dont les surréalistes nous ont appris qu’ils étaient en fait des rendez-vous. Et les personnages qui peuplent l’imaginaire de Steiner correspondent à merveille à ce parti pris de dispersion et de décorticage par le menu que laisse entrevoir son éditeur.

Les « personnages » ? Plutôt les prête-noms, ou mieux encore, les prête-pronoms. Dépourvues de majuscule, sans véritable densité physique, les silhouettes floues que sont « elle » ou « il » se trouvent systématiquement présentées en situation, dans la synchronie de leur questionnement sur elles-mêmes. Qu’elles aient décidé, par arrêt arbitraire, de pratiquer le coït, de s’émasculer, de tourner le dos à leur domicile et à leur vie, de se faire seppuku, de détruire le chef-d’œuvre qu’elles viennent d’achever ou de changer de nom, les voix à peine incarnées qui traversent ce recueil n’ont en commun que de manifester la volonté d’un suprême renoncement. Et ce, sans lyrisme outrancier : après avoir esquissé une mise à plat de leurs objectifs ou entamé un vague projet de confession intime pour développer leurs raisons, les voilà le sexe tranché au creux de la main, le sabre fouaillant leurs entrailles fumantes, ou arpentant une rue, direction l’horizon désert.

emmanuelsteiner id.jpgChaque entité de Steiner pourrait faire sienne l’impression suivante, que l’une d’entre elles verbalise ainsi : « les événements extérieurs glissent sur lui, à moins que ce ne soit lui qui glisse à l’extérieur des événements, il ne saurait le dire avec précision, la seule chose dont il soit sûr, c’est d’un certain nivellement des valeurs. » Il ne s’agit en rien de valeurs morales dans ces pages, cette dimension en semblant d’ailleurs évacuée au plus grand bénéfice de la littérature pure ; mais de valeurs mathématiques des sensations, des émotions, des destinées, qui avoisinent dangereusement le zéro. À un tel stade, l’annulation du désir et des ambitions permet le ressourcement absolu, ou du moins procure-t-elle un sentiment d’indifférence libérateur, une jubilation mutique.  

Les fantômes de grands aînés planent sur ces Nouvelles bartlebyennes, à commencer par celui du fascinant personnage créé par Melville. Mais il y a aussi, « çà et là », une tonalité qui rappellera aux férus du genre l’acidité d’un Jacques Sternberg et le surréalisme à froid de certaines plumes japonaises contemporaines. Dans un style limpide, qui tire ses effets majeurs de son total dénuement d’affect, Steiner reformule la sempiternelle réponse : « Je préfère ne pas » par un questionnement : « et si la finalité de tout écrivain ou créateur en général était de viser à la cessation de son activité ? »

Ses épures minimalistes démontrent qu’à l’alternative entre espoir et désespoir, s’ajoute une troisième voie, très simple : celle de la vie immédiatement sondée.

Frédéric SAENEN

Emmanuel Steiner, Nouvelles bartlebyennes, octobre 2013, Chroniques du çà et là, 95 pp., 10 euros

Hommage au critique, Frédéric Saenen : 

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Frédéric Saenen vit à Liège. Il a étudié la philologie romane à l’ULg, avant d’y travailler comme chargé d’enseignement en français – langue étrangère au sein de l’ISLV. Son œuvre a d’abord été poétique, de Seul tenant (1998) à Qui je fuis (2003), ses deux principaux recueils. « Je suis de forme et pas de fond » annonce-t-il dans l’un de ses premiers textes. En effet, l’auteur affectionne tout ce qui rend sensible la matière sonore du langage et son écriture ne cesse d’être traversée par la performance orale.

L’œuvre de Céline – sur lequel Frédéric Saenen a réalisé son mémoire de licence – constitue indubitablement une source vive et une force motrice du projet esthétique de l’auteur et de sa réflexion sur le langage. Sa poésie n’est pas pur jeu verbal cependant ; elle recèle toujours une profondeur insoupçonnée derrière le ludisme de surface et nourrit la part obscure et féroce d’un regard sans concessions, sur le monde comme sur l’intime.

Plus récemment, Frédéric Saenen s’est consacré à l’écriture de textes brefs en prose (Quatre femmes, 2010), mais a aussi développé une intense activité de critique dans de nombreuses revues spécialisées. Il vient de publier un Dictionnaire du pamphlet (éd. Infolio) très remarqué. Son activité littéraire est enfin celle d’un animateur, fidèle à l’esprit collectif et joyeusement franc-tireur de la tradition liégeoise : il a participé au Big Band de Littérature féroce (2000-2001) et a co-dirigé la revue Jibrile (2003-2006).Capture d’écran 2013-09-29 à 12.46.45.png

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Le texte d’Emmanuel Steiner qui a choisi de verser 30% du fruit des ventes en avant-première de ses « Nouvelles bartlebyennes » à l’association Milaï, qui aide le Japon. (Journée du Patrimoine 2013)

443221430.jpgBonjour,

    Je suis très heureux d’être ici aujourd’hui, aux côtés de Milaï, les ailes de l’avenir et Japonaide, qui présente des photographies d’Ishinomaki, afin d’apporter mon modeste soutien à toutes les victimes de la catastrophe du Tohoku.

    Mon livre Nouvelles bartlebyennes n’a pas été écrit en lien à cette tragédie, ne comportant que quelques éléments issus de la culture japonaise, mais lorsque Guilaine Depis et Philippe Barrot m’ont proposé de venir en dédicacer quelques exemplaires afin d’en reverser 30% au profit des victimes, je n’ai pu qu’adhérer à ce projet, par amour pour ce pays dont la culture me fascine depuis tant d’années, déposant dans mon imaginaire une dimension japonaise que l’on retrouverait en filigrane dans ce livre.

    Dans la pratique du bouddhisme de Nichiren Daishonin (un moine japonais de l’époque Kamakura, XIIIème siècle), il y a une pensée pour la paix mondiale et le bonheur de toute l’humanité (apparentée au concept de Kosen rufu), qui me conforterait dans l’idée qu’une somme aussi symbolique (30% du prix d’un livre) puisse avoir un sens, car il n’y a pas de petite somme, ainsi qu’on peut le voir sur le site de Japonaide, il n’y a qu’une addition de dons générant au final un grand Don, celui de l’espèce humaine qui croit encore à l’espèce humaine, et peut-être serait-ce là l’essentiel ?

    Bien à vous, 

Emmanuel Steiner

こんにちは

 本日、石巻の写真を展示するMilaï, Les ailes de l’avenir Japonaideに私も賛同できまして大変光栄に思います。東北の震災被害者に私も哀悼の意を捧げます。

 私の本Nouvelles bartlebyennes はこの震災悲劇を語るものではありませんが、日本の文化に触れるものを書かせていただいているため編集者が収益の30パーセントを寄付することを提案しました。

 日蓮大聖人(13世紀鎌倉時代の僧侶)は人類の幸福と世界の平和を説いております。30パーセントと言う数字は小さなものかもしれませんがJaponaideのサイトにあるように小さな金額は最終的に大きな寄付を作り上げます。日蓮大聖人の教えである幸福と平和のために人類が出来ることは人々が助け合うことだと思いました。それは人として必要不可欠なことではないでしょうか?

エマニュエル ステイナー

(traduction Nojima Orie)

Amoureux du Japon, Emmanuel Steiner, écrivain à l’honneur du Salon de la Rue Visconti à Saint-Germain des Prés

Tous les remerciements des Éditions Chroniques du çà et là à Madame Alison Nolan (Présidente de l’association Rue Visconti des Prés) et à Madame Misako Tabé (Milaï ~ des ailes pour l’avenir) qui ont invité Emmanuel Steiner à dédicacer en avant-première son livre Nouvelles bartlebyennes lors de la Journée du patrimoine de la rue Visconti ce samedi 14 septembre 2013 de 12h à 20h. 

Amoureux du Japon, dans la vie comme dans son écriture, Emmanuel Steiner a souhaité reversé un pourcentage du fruit de ses ventes à l’association caritative de Madame Misako Tabé : Milaï ~ des ailes pour l’avenir.

(photo avec Philippe Barrot, le Fondateur de Chroniques du çà et là Éditions)

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