Présentation longue par Pierre Ménat de « France cherche Europe désespérément »

Dans quelques semaines sortira mon nouveau livre « France cherche Europe désespérément ».

Mon objectif est de mettre à votre disposition l’expérience et l’observation que j’ai acquises comme acteur secondaire, modeste, mais ayant eu le privilège de vivre de l’intérieur, à des postes divers, trente années de marche de l’Europe.

En mai prochain, les peuples des Etats de l’Union européenne seront appelés à élire le nouveau Parlement européen.

Cet acte politique citoyen interviendra dans une planète  en alerte rouge.  Les désordres économique, militaire, terroriste, migratoire, démographique, démocratique sont à l’œuvre, amplifiés par la  révolution numérique qui bouleverse les modes d’information. Face à ces dangers, nous sommes en panne de leadership. Les Etats-Unis, qui prétendaient régenter le monde après l’effondrement de l’ordre de Yalta, sont contraints d’y renoncer du fait de leurs erreurs. La nature ayant horreur du vide, place est faite à des Etats qui jouent le chacun pour soi.

Alors que la mondialisation angoisse les peuples autant qu’elle ne les rapproche, jamais le rôle de l’Europe comme puissance d’équilibre n’a été aussi nécessaire ; mais jamais l’Union européenne n’a été aussi contestée en son propre sein.

Le sujet est immense. Je propose de le traiter sous un angle particulier, celui de la responsabilité de la France.

En cherchant désespérément une Europe à son image, notre nation  s’est cherchée elle-même, ne s’est pas retrouvée et a saisi l’occasion pour se déchirer un peu plus. Une double fracture entre la France et l’Europe d’une part,   avec elle-même de l’autre, a été consommée lors du referendum négatif de 2005.

Or, à l’heure du Brexit, le rôle de la France, en concertation avec tous ses partenaires et d’abord l’Allemagne est essentiel.

Comment notre pays peut-il remplir pleinement cette vocation, alors que le débat européen divise les Français ?

Pour répondre à cette question, deux approches étaient possibles. La première est la polémique : je me suis efforcé de l’écarter. La seconde, que j’ai adoptée, consiste à tout remettre sur la table.

C’est une invitation au voyage à laquelle je vous convie. Un voyage dans le temps passé, au fil du roman de l’Europe qui s’écrit depuis soixante dix ans, en privilégiant l’initiative et le prisme de la France. Puis dans le temps présent : avant de relancer l’Europe, il nous faut analyser tous les termes du débat. Aucun ne doit être occulté : souveraineté, libéralisme, austérité, possibilité même d’une Europe-puissance et bien d’autres sujets. Il nous faut ensuite déterminer pourquoi et comment le modèle européen s’est éloigné des aspirations françaises. Le modèle européen et pas seulement celui de l’Union car autour de celle-ci gravitent d’autres institutions comme le Conseil de l’Europe, le vaste espace de la géométrie variable et celui, immense, des relations bilatérales, que vient d’illustrer le traité d’Aix-la-Chapelle.

Enfin, des pistes de réconciliation seront proposées.

Je compte sur vous tous, non pas évidemment pour partager mes idées, mais pour saisir cette occasion de débat. Je fais un pari que je sais risqué : j’espère seulement qu’en lisant ce livre, chacun apprendra quelque chose.

                        *

D’abord, un voyage dans le temps passé , au fil du roman de l’Europe qui s’écrit depuis soixante-dix ans, en privilégiant l’initiative et le prisme français. Comme souvent, les premières étapes ont posé les jalons des succès et échecs futurs.

Nous partirons de 1948, quand deux débats fondateurs sont lancés : le premier entre fédéralistes et partisans  de l’Europe des nations ; le second entre atlantistes et tenants d’une  Europe indépendante.

Ces débats entrecroisés s’illustrent lors des deux premières initiatives concrètes de la construction européenne. Réussite de la CECA qui rassemble l’Europe des Six autour d’une solidarité concrète, le charbon et l’acier. Echec de la Communauté européenne de défense (CED) qui crée une armée européenne sous commandement américain : la France refuse de ratifier le traité en 1954.

Par les traités de Rome (25 mars 1957), les Six créent un Marché commun et une Europe de l’atome, revenant à une approche économique.

Quelques mois après l’entrée en vigueur de ces traités, le Général de Gaulle revient au pouvoir et instaure la Vème République. Désormais, la politique européenne de la France sera menée sous la direction du chef de l’Etat.

Nous marcherons dans les pas des huit présidents français.

D’abord le Général de Gaulle, qui est partisan d’une Europe forte mais indépendante et construite à partir des Etats. Le Général confirme le Marché commun ; propose un plan très ambitieux d’Union politique et de défense, le plan Fouchet, que l’Allemagne accepte mais que les autres refusent parce que ce projet n’est pas assez atlantiste ; impose la politique agricole commune ; s’oppose à la candidature britannique et à la supranationalité qu’incarne Walter Hallstein, président allemand de la Commission de Bruxelles. Le traité franco-allemand de l’Elysée (1963) scelle la réconciliation entre Paris et Bonn.

Ensuite, Georges Pompidou, qui favorise l’élargissement des Six au Royaume Uni (ainsi qu’au Danemark et à l’Irlande) et promeut achèvement comme approfondissement du Marché commun.

De concert avec le chancelier Schmidt, Valéry Giscard d’Estaing prend trois initiatives : la création du Conseil Européen, qui reconnaît pour toujours le rôle dirigeant des Chefs d’Etat et de gouvernements ; l’élection du Parlement européen au suffrage universel ; et la création du système monétaire européen autour d’une monnaie fictive, l’écu, ancêtre de l’euro. Mais les Trente Glorieuses prennent fin. La Communauté fait face à la crise économique, à la tension Est-ouest qui souligne son impuissance et à renégociation permanente qu’impose l’Angleterre de Mme Thatcher. Devenus Dix avec l’adhésion de la Grèce en 1981, les Européens ne règlent leurs contentieux que provisoirement sous la présidence française de François Mitterrand en 1984 à Fontainebleau.

Commence alors une ère de dix ans (1985-1995) qu’on appellera le triumvirat Delors-Kohl-Mitterrand (par ordre alphabétique). Dans cette période, la Communauté passe de dix à 15 membres (Espagne et Portugal en 1986, Autriche, Finlande et Suède en 1995. Mais surtout, le trio est confronté à l’accélération de l’histoire, avec la chute du Mur de Berlin. En dix mois, l’Allemagne est réunifiée. Le traité de Maastricht crée l’Union européenne, sous le nom que nous adoptons aujourd’hui. Il instaure la monnaie unique qui interviendra au plus tard en 1999 ; mais repose aussi sur deux autres piliers : justice et affaires intérieures ; politique étrangère et de sécurité commune. Par referendum, les Français ne ratifient ce traité que de justesse en 1992. Ironie des temps : l’Europe qui devait être renforcée est incapable d’arrêter la guerre à ses portes, en Yougoslavie. Elle hésite quant à la place à réserver aux pays d’Europe centrale et orientale, qui demandent à entrer dans l’Union mais aussi dans l’OTAN.

Nous abordons ensuite la politique européenne de Jacques Chirac (1995-2007)  qui se résume au dilemme : comment réaliser le grand élargissement sans affaiblir l’Union ? Car désormais, c’est certain : les Etats d’Europe centrale et orientale entreront dans l’UE. Préalablement, il faut adapter les politiques et surtout les institutions de l’Union pour que celle-ci puisse résister à ce choc. Tel est le but de la conférence qui s’ouvre en 1996. Malheureusement, au Conseil européen d’Amsterdam qui clôture la conférence, en juin 1997, la France, en cohabitation depuis 12 jours, ne parvient pas à imposer ses vues. Le traité d’Amsterdam fait l’impasse sur le volet institutionnel. C’est un lourd échec. Vingt minutes de réflexion auraient pu nous épargner vingt ans d’errance.

En attendant de reprendre le débat institutionnel, le président, qui cohabite pendant cinq ans avec le Premier ministre Lionel Jospin, doit faire face aux échéances : le passage à l’euro, qui intervient sans être accompagné d’une véritable gouvernance ; le lancement sans filet des négociations d’adhésion de 12 Etats, la récurrente dispute budgétaire ; la relance à Saint-Malo, cette fois-ci avec les Britanniques, de l’Europe de la défense.

Lorsqu’en 2000 la montagne institutionnelle est à nouveau affrontée, c’est pour qu’elle accouche d’une souris : le traité de Nice. L’Union se lance alors dans une fuite en avant, en confiant à l’ancien président Giscard d’Estaing la présidence de la Convention pour l’avenir de l’Europe. Celle-ci adopte en 2003 une ambitieuse Constitution européenne qui finit par être rejetée par les Français lors du referendum du 29 mai 2005.

Entre temps, le président Chirac a été réélu en 2002. Il parvient à renouer la confiance avec le chancelier Schröder, qui a succédé à Kohl en 1998. Tous deux font front contre l’invasion de l’Irak en 2003 ; mais celle-ci déchire à nouveau les Européens, dont une grande partie s’aligne sur Washington.

Le 1ermai 2004, dix Etats ont adhéré à l’UE, rejoints en 2007 par la Bulgarie et la Roumanie.  Mais faute de réforme d’envergure, l’Union n’était pas prête à les accueillir.

C’est alors que débutent les saisons des tempêtes. Elu président en 2007, Nicolas Sarkozy a d’abord à cœur, avec la chancelière Merkel qui a remplacé Schröder en 2005, de clore par un traité simplifié, sans referendum,  la querelle institutionnelle. Mais le traité de Lisbonne, qui entre en vigueur fin 2009, symbolisera surtout le contournement de la volonté populaire.

Nicolas Sarkozy a à peine le temps de développer un projet européen qu’il veut empirique et dérangeant. Il accède en 2008, par le jeu de la rotation, à la présidence du Conseil européen. Il fait face magistralement à la plus forte crise financière que le monde ait connue depuis 1929. Il permet à l’Europe d’exister en intercédant pour mettre fin à la guerre russo-géorgienne de l’été 2008.

Dès 2010, nouvelle tempête : la défaillance d’une Grèce criblée de dettes manque de faire exploser la zone euro. Le président français convainc non sans mal sa partenaire allemande d’inventer des solutions contraires aux traités pour remettre la Grèce, ainsi que d’autres pays touchés par la contagion, sur les rails. Mais en échange, l’Allemagne exige un renforcement des disciplines qui débouche sur le traité budgétaire de 2012.

Elu cette même année, le président Hollande, malgré ses promesses de campagne, ne remet pas en cause ce traité.

En cette deuxième décennie du XXIème siècle, le monde, privé de leadership, se dérègle. L’Union se révèle incapable de jouer son rôle face au terrorisme, à la guerre en Ukraine, au menaçant défi climatique comme à l’afflux de réfugiés à la suite des printemps arabes.

                                   *

Ensuite, un voyage dans le temps présent, au chevet d’une histoire d’amour contrariée entre la France et l’Europe, dont nous espérons qu’elle n’est pas condamnée.

L’état des lieux n’est guère brillant. L’élection du nouveau Parlement européen en mai 2019 sera marquée par la montée des populismes eurosceptiques. Le Brexit décidé par le referendum britannique en 2016 va probablement s’effectuer dans le désordre, faute d’accord du Parlement de Londres sur l’accord de divorce amiable conclu fin 2018. Et la France ? Elle a élu en 2017 un jeune président, Emmanuel Macron, porteur d’un projet européen ambitieux. Le nouveau chef de l’Etat s’engage dans un partenariat renforcé avec une chancelière Merkel affaiblie, qui débouche sur la signature en janvier 2019 du traité d’Aix-la-Chapelle, rénovant celui de l’Elysée. Emmanuel Macron a présenté dès septembre 2017 un plan de relance de l’Europe.

Mais dès la fin 2018, le président est contesté par la crise des gilets jaunes. Un fossé se creuse entre sa volonté européenne et le scepticisme d’une grande partie des Français, qui perçoivent l’Union comme punitive.

La fracture entre la France et l’Europe, qui a éclaté au grand jour le 29 mai 2005, ne fait que refléter une forte division entre les Français. Entre l’élite et le peuple ? En fait entre deux France, dont l’antagonisme apparaît plus clairement d’élection en élection. Les catégories sociales aisées, les grandes métropoles, les Français les plus éduqués et mobiles, le patronat continuent d’adhérer au projet européen.  Les classes populaires, la population rurale – qui pourtant bénéficie de la politique agricole commune – , les ouvriers, les chômeurs, les plus démunis se méfient de Bruxelles, jugée coupable de la dégradation de leur condition. Tout naturellement, ces groupes se tournent vers les formations politiques qui contestent l’Union européenne actuelle.

En y regardant de plus près, on réalise que le débat n’a jamais vraiment eu lieu. Il se réduit à une série de monologues superposés. Face aux coups de boutoirs des eurosceptiques, les tenants de la construction européenne restent sans voix et sont en panne d’arguments.

C’est pourquoi il nous faut remettre sur la table l’ensemble du débat européen, sous la forme de huit questions :

  • Avons-nous abandonné notre souveraineté ?
  • Le traité de Lisbonne a-t-il contourné la volonté populaire ?
  • L’UE manifeste-t-elle un excès de libéralisme ?
  • Est-elle synonyme d’austérité ?
  • L’élargissement a-t-il comporté des effets négatifs ?
  • L’Europe est-elle une passoire face à l’immigration ?
  • La notion d’Europe-puissance est-elle viable ?
  • L’UE coûte-t-elle trop cher à la France ?

Sur chacune de ces questions, il n’est possible de débattre qu’à partir de données factuelles, parfois fastidieuses sans doute, mais qui ne peuvent être éludées.

A l’absence de débat s’ajoute une crise des modèles. Le modèle européen est très complexe. Il ne se limite pas à la configuration des institutions de l’Union, mais s’étend à d’autres organismes comme le Conseil de l’Europe, le vaste espace de la géométrie variable et  l’ensemble des relations bilatérales. Or dans l’ensemble de ces champs, la France a perdu du terrain. A Bruxelles-Strasbourg, elle bénéficiait d’un carré magique : des institutions lui réservant une place de choix, la prééminence de la PAC dans les politiques communes, un bénéfice financier appréciable et un atout pour son rayonnement linguistique. Or les quatre côtés de ce carrés se sont délabrés.

Dans les autres espaces, notre influence s’est également réduite. Dans une Europe à 27, la place de l’Allemagne n’a cessé de se renforcer. Même celle de Londres a concurrencé la nôtre. Dans la durée, nous n’avons cessé de perdre du terrain, sur les plans commercial, politique et sur celui des idées.

Autre réalité : le modèle européen ne vaut que par ses déclinaisons nationales. Nous vivons dans une Europe des nations, celles-ci appliquant les décisions européennes chacune à sa manière et nourrissant la matière européenne de leurs propres substances. Or, paradoxalement à l’heure du Brexit, c’est plutôt un schéma de type anglo-saxon qui a pris le pas sur le modèle social français, que nous rêvons d’exporter sans succès.

Enfin, le modèle politico-administratif français est peu adapté à la réalité de l’Union. Hypertrophie des administrations centrales, compliquée par le dédoublement de la direction de l’exécutif, qui, curieusement, n’a jamais mieux fonctionné sur l’Europe qu’en période de cohabitation ; faiblesse du Parlement malgré des réformes ; rôle insuffisamment développé des régions.

Ce constat nous permet d’esquisser quelques pistes de réconciliation.

D’abord, permettre aux Français de se réapproprier l’idée européenne.  Nous sommes très loin de la formule « L’Europe c’est nous », reprise notamment par le candidat Macron. Pour la plupart des Français, l’Europe c’est les autres, ceux de Bruxelles, de Berlin ou de Varsovie. Quelques idées sont avancées pour tenter de combler ce fossé.

Ensuite, il faut préciser qui fait quoi. Personne ne le sait vraiment. Or, le traité de Lisbonne a eu le mérite non seulement de clarifier les compétences respectives mais de créer un mécanisme de contrôle, peu utilisé, à la disposition des Parlements nationaux. Nous pouvons faire mieux pour respecter ce principe doté d’un nom barbare : la subsidiarité. Sa signification est en fait très simple : l’Europe ne doit intervenir que lorsque c’est nécessaire pour apporter une valeur ajoutée. Pour tout le reste, ce sont les Etats qui agissent. De nombreux exemples peuvent être pris, de la chasse au glyphosate. Mais surtout, il faut que les atteintes à cette règle soient réellement sanctionnées.

Nous pouvons sans changement de traités rendre plus lisibles et efficaces les institutions de l’union européenne.

Il faut également développer un sentiment d’appartenance à la zone euro. Les Français sont attachés à la monnaie unique, mais, pour beaucoup, la considèrent comme une contrainte, voire une punition. Nous devons faire deux choses : démontrer que l’euro est un début de reconquête et non un abandon de notre souveraineté monétaire. Nous avions perdu celle-ci dans les années 1970, lors de l’effondrement du système monétaire international. La meilleure garantie serait que l’euro, notre monnaie, devienne l’égal du dollar tant dans les réserves que dans les paiements. Deuxième chose, qui a été débattue mais non réglée : qui incarne l’euro ? Une banque centrale ne peut être le seul organe de définition d’une politique. Bien sûr, une gouvernance s’est ébauchée sous l’effet de la nécessité mais elle doit être mieux incarnée.

Dans deux domaines-clés, l’énergie-climat et le numérique, il faut que l’on puisse percevoir la valeur ajoutée européenne. Exemple : de considérables décisions énergétiques et climatiques ont été prises à Bruxelles en décembre 2018. En France, personne n’en a parlé.

Nous en venons au domaine sensible de l’asile et de l’immigration. Ici, un seul mot d’ordre : appliquer enfin les décisions déjà prises, avec une vraie politique commune de l’asile, la protection des frontières européennes et un dialogue, que seule l’Europe peut mener efficacement, avec les pays d’origine. C’est l’Union qui détient les clés en matière commerciale et d’aide financière.

Enfin, le sujet le plus difficile : la politique étrangère et la défense. Le plus attendu aussi. La question semble inextricable : comment concilier la souveraineté nationale et le potentiel européen, qui s’est enrichi de divers instruments sans pour autant résoudre le problème. Un problème sur lequel l’Europe s’est brûlé les ailes avec la CED. Une solution innovante, inspirée du plan Fouchet, est avancée.

 

« France cherche Europe désespérément », par Pierre Ménat

Journalistes politiques intéressés par l’Europe, merci de prendre contact avec moi en tant qu’attachée de presse de « France cherche Europe désespérément », le nouveau livre de Pierre Ménat à paraître dans quelques semaines.
Vu la qualité et l’objectivité de son livre sur l’Europe, et surtout sa légitimité à traiter ce sujet de brûlante actualité en ponctuant son ouvrage par ses souvenirs personnels de haut diplomate, d’ambassadeur de France, ce livre publié peu avant les élections devrait attirer l’attention de la presse et avoir la visibilité qu’il mérite !

Merci de me contacter si vous souhaitez le lire en avant-première et/ou entrer en contact avec Pierre Ménat 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com 


Voici sa note d’intention :
Mon objectif est de mettre à votre disposition l’expérience et l’observation que j’ai acquises comme acteur secondaire, modeste, mais ayant eu le privilège de vivre de l’intérieur, à des postes divers, trente années de marche de l’Europe.
En mai prochain, les peuples des Etats de l’Union européenne seront appelés à élire le nouveau Parlement européen.

Cet acte politique citoyen interviendra dans une planète en alerte rouge. Les désordres économique, militaire, terroriste, migratoire, démographique, démocratique sont à l’œuvre, amplifiés par la révolution numérique qui bouleverse les modes d’information. Face à ces dangers, nous sommes en panne de leadership. Les Etats-Unis, qui prétendaient régenter le monde après l’effondrement de l’ordre de Yalta, sont contraints d’y renoncer du fait de leurs erreurs. La nature ayant horreur du vide, place est faite à des Etats qui jouent le chacun pour soi.
Alors que la mondialisation angoisse les peuples autant qu’elle ne les rapproche, jamais le rôle de l’Europe comme puissance d’équilibre n’a été aussi nécessaire ; mais jamais l’Union européenne n’a été aussi contestée en son propre sein.

Le sujet est immense. Je propose de le traiter sous un angle particulier, celui de la responsabilité de la France.
En cherchant désespérément une Europe à son image, notre nation s’est cherchée elle-même, ne s’est pas retrouvée et a saisi l’occasion pour se déchirer un peu plus. Une double fracture entre la France et l’Europe d’une part, avec elle-même de l’autre, a été consommée lors du referendum négatif de 2005.

Or, à l’heure du Brexit, le rôle de la France, en concertation avec tous ses partenaires et d’abord l’Allemagne est essentiel.
Comment notre pays peut-il remplir pleinement cette vocation, alors que le débat européen divise les Français ?
Pour répondre à cette question, deux approches étaient possibles. La première est la polémique : je me suis efforcé de l’écarter. La seconde, que j’ai adoptée, consiste à tout remettre sur la table. 

C’est une invitation au voyage à laquelle je vous convie. Un voyage dans le temps passé, au fil du roman de l’Europe qui s’écrit depuis soixante-dix ans, en privilégiant l’initiative et le prisme de la France. Puis dans le temps présent : avant de relancer l’Europe, il nous faut analyser tous les termes du débat. Aucun ne doit être occulté : souveraineté, libéralisme, austérité, possibilité même d’une Europe-puissance et bien d’autres sujets. Il nous faut ensuite déterminer pourquoi et comment le modèle européen s’est éloigné des aspirations françaises. Le modèle européen et pas seulement celui de l’Union car autour de celle-ci gravitent d’autres institutions comme le Conseil de l’Europe, le vaste espace de la géométrie variable et celui, immense, des relations bilatérales, que vient d’illustrer le traité d’Aix-la-Chapelle. 
Enfin, des pistes de réconciliation seront proposées.

Je compte sur vous tous, non pas évidemment pour partager mes idées, mais pour saisir cette occasion de débat. Je fais un pari que je sais risqué : j’espère seulement qu’en lisant ce livre, chacun apprendra quelque chose.

Pierre Ménat

« Un superbe roman agréable et cultivé » : Pierre Ménat chez Argoul

Pierre Ménat, Attendre encore

 

Un premier roman agréable et cultivé, bien écrit et édité superbement dans une typographie lisible. La couverture, au grain mat, est sensuelle au toucher, ce qui ajoute au plaisir de lecture.

L’histoire se passe dans le milieu diplomatique que connait bien l’auteur. Elle mêle une intrigue politico-mafieuse aux souvenirs de stages de l’ENA pour parvenir à la Carrière, et divague parfois dans la philosophie à la manière de Voltaire. Le style s’en ressent, ces quelques pages grimpant au jargon sans que cela fasse avancer l’intrigue. Ce sont les défauts d’un premier roman. J’ai noté une contrevérité p.283 à propos de la volonté de puissance de Nietzsche : l’auteur écrit « cette volonté crée des pulsions pouvant modifier le cours d’une vie ». Que non pas ! Cette « volonté » n’a rien de volontaire, elle est l’expression irrésistible de l’instinct vital… dont les pulsions sont la résultante au niveau instinctif, mais également les passions au niveau affectif et les idées ou même « la science » (la volonté de savoir) au niveau intellectuel. Ces digressions savantes, mal intégrée dans le récit, sont heureusement rares.

L’auteur coupe l’amour en quatre dans une typologie peu convaincante mais imagine une conscience après la mort fort réjouissante et originale. Sauf qu’il oublie la conquête du feu dans les étapes de l’humain, qu’il voit les peuples paléolithiques en « villages » (alors qu’ils nomadisaient sous tente ou sous grottes) et ignore la démographie comme fléau de notre monde contemporain : ce n’est pas mince, en une génération la population mondiale a doublé !

Pour le romanesque, un ambassadeur du Luxembourg en Roumanie se fait piéger par une journaliste d’investigation locale sur les ordres du chef des services secrets attachés au président, afin de compromettre l’ancien chef de la sécurité intérieure au temps du communisme reconverti dans les affaires lucratives (et un brin mafieuses). Tout le monde manipule tout le monde, ce qui est fort gai.

Le complot est bien monté, faisant appel aux dernières trouvailles de la finance – mais fondé sur cette indémodable technique de la pyramide de Ponzi dont Bernard Madoff usa avec profit. L’ambassadeur est doté d’une épouse intelligente et morale, ce qui fait que le piège échoue dans la déconfiture – non sans galipettes sexuelles de l’ordre de la pulsion que le lecteur a du mal à placer dans les cases des quatre types de l’amour.

Le temps se passe en attente, d’où le titre du livre, doté d’un « avant-propos » peu engageant qu’il aurait mieux valu mettre à la fin. Il ne fait que quelques pages que le lecteur peut sauter sans peine pour entrer dans le vif du sujet. Durant les attentes, comme chez le coiffeur, la conversation avec un autre ambassadeur devenu ami (mais qui ne dit rien de lui…) égrène les anecdotes et souvenirs d’une existence de haut-fonctionnaire diplomatique, énarque à titre étranger. La Guinée de Sékou Touré est un morceau d’anthologie, tout comme les démêlés avec « le ministre » du stagiaire de préfecture en l’absence de son patron. Les polissonneries avec le beau sexe ne manquent pas non plus avant mariage (et plusieurs fois après).

Une façon romanesque de dire que le monde diplomatique est tissé d’attente (durée) et d’attentes (espérances), plus que le reste peut-être, manière aussi de distiller des conseils aux impétrants à propos des usages, visites et tutoiement. Et surtout à cette attente particulière qu’est l’euphémisme, le relativisme et la prudence : ainsi, pourquoi appeler Carville le très reconnaissable Deauville, à propos duquel l’auteur n’écrit rien de compromettant ? Comme me disait jadis Monsieur Le Blanc, ambassadeur de France en Haute-Volta, la diplomatie est une seconde peau qui vous recouvre à vie.

Pierre Ménat, Attendre encore, 2017, Les éditions du Panthéon, 293 pages, €20.90, e-book format Kindle, €12.99

Attachée de presse Guilaine Depis, 06 84 36 31 85 balustradecommunication@yahoo.com

Entretien entre Pierre Ménat et Sylvie Ferrando

Rencontre avec Pierre Ménat, Paris, le 5 janvier 2018, par Sylvie Ferrando

Ecrit par Sylvie Ferrando le 12.01.18 dans La Une CED, Les Chroniques, Entretiens

http://www.lacauselitteraire.fr/rencontre-avec-pierre-menat-paris-le-5-janvier-2018-par-sylvie-ferrando

Rencontre avec Pierre Ménat, Paris, le 5 janvier 2018, par Sylvie Ferrando

 

 

1/ Vous avez effectué plusieurs missions diplomatiques, et en particulier vous avez été nommé aux postes d’ambassadeur de France en Roumanie, en Pologne, en Tunisie et aux Pays-Bas. Pouvez-vous revenir sur votre carrière ? Quels ont été les points forts de ces missions ? Laquelle de ces missions ou lequel de ces pays avez-vous préférés ? Quels souvenirs marquants pouvez-vous nous confier ?

J’ai en effet exercé la fonction d’ambassadeur de France en Roumanie de 1997 à 2002, en Pologne de 2004 à 2007, puis en Tunisie de 2009 à 2011 et enfin aux Pays-Bas de 2011 à 2014. Auparavant, j’avais été affecté à New York à la mission française auprès de l’ONU entre 1988 et 1992 et j’avais servi de nombreuses années à Paris, en particulier en tant que conseiller à l’Elysée pour les affaires européennes sous la présidence de Jacques Chirac. J’ai une affection particulière pour mon premier poste d’ambassadeur en Roumanie, qui a duré cinq ans. C’était une période charnière, celle de l’après-Ceausescu, il y avait un enjeu important de restauration des relations diplomatiques. Au cours de cette mission, j’ai appris le roumain, qui est une langue latine pas si éloignée du français. Le peuple roumain est fier de sa langue et exigeant sur son expression, ce qui m’a encouragé à bien savoir la parler.

Une autre expérience très intéressante et intense a été celle de la Tunisie. Ma mission a coïncidé avec la révolution tunisienne, le printemps arabe, et lorsque je me suis trouvé en difficulté au bout de deux ans, j’ai dû regagner la France. J’ai fait état de cette expérience dans mon précédent livre, Un ambassadeur dans la révolution tunisienne, qui est une analyse politique documentée, et j’ai été invité à faire des conférences dans les pays d’Europe à l’occasion de sa parution. J’ai une grande proximité avec la Tunisie et le peuple tunisien, qui entretient majoritairement un islam modéré. Mon regard sur l’islam s’en trouve aujourd’hui ouvert.

Mais j’ai également beaucoup apprécié ma mission en Pologne, nation qui retrouvait sa fierté après deux siècles de malheurs. Et aux Pays-Bas, pays très proche de la France et dont le modèle est pourtant si différent.

2/ Dans votre roman, vous énoncez une théorie de l’amour : selon vous, l’amour qui fonctionne, l’amour viable est celui qui répond favorablement à quatre facteurs. Pouvez-vous nous en dire davantage ?

Je ne sais pas si j’ai énoncé une théorie de l’amour. En tout cas, il m’apparaît qu’effectivement quatre composantes entrent en jeu dans l’amour, chacune de ces composantes pouvant être associée à l’une, à l’autre ou à plusieurs des autres. Il y a tout d’abord le sentiment ou le ressenti, qui est l’attirance, l’intérêt, l’émotion que l’on éprouve pour quelqu’un. Il y a ensuite ou en même temps l’expression de ce sentiment, qui est le discours que l’on tient sur cet amour ou cette personne et/ou l’acte sexuel. Voilà pour le versant passionnel. Ensuite, il y a le versant rationnel ou intellectuel et social, qui consiste en premier lieu en l’idée de l’amour, c’est-à-dire en la conception personnelle que l’on s’est forgée de l’amour, les stéréotypes, les a priori que l’on a sur l’amour et qui relèvent de notre histoire personnelle (épouser un homme ou une femme riche, rencontrer le prince charmant…), et enfin il y a la raison (ou la déraison), qui est l’insertion de cet amour dans la vie, l’aspect sociétal, sociologique, de cet amour, sa confrontation à des amours existantes, sa rationalisation et son transfert possible et durable dans le monde familial, social, réel et non plus fantasmé.

La réussite et la durabilité de l’amour sont évidemment mieux assurées quand les quatre composantes sont réunies autour du même objet. Mais toute relation amoureuse repose sur un certain dosage entre ces quatre éléments. Et celui-ci évolue dans le temps, affectant ainsi souvent le devenir de l’amour. 

3/ Ce livre est votre premier ouvrage de fiction. Sur le plan des relations biographie/fiction ou faits réels/faits fictionnels, quelle transposition fictionnelle avez-vous mise en place dans ce roman ? Comment concevez-vous la relation auteur-personnage ?

Le personnage qui est le plus proche de moi est Henri Roubissat, l’ambassadeur de France, ami qui suscite et recueille les confidences de Luigi di Scossa, dans un dialogue philosophico-libertin. De même, le récit des aventures de jeunesse de Luigi est peu transposé (ce sont mes stages de l’ENA, en Guinée et en Champagne-Ardennes). Les expériences de Luigi en Roumanie et au Luxembourg s’inspirent de l’histoire d’un autre ambassadeur francophone, librement transposée.

Dans la dernière partie du livre, j’ai placé des personnages réels, historiques, comme De Gaulle, qui délivre un message politique très actuel : l’Europe se fera sans la Grande Bretagne, tant mieux si les Anglais en sortent ! J’ai également voulu donner la parole à des philosophes comme Socrate ou Nietzsche, qui développent leur leçon de vie. Pendant cette partie du roman on ne sait pas si Scossa est bien décédé et s’il habite une forme d’au-delà ou bien s’il rêve pendant une période d’inconscience. Au lecteur de le dire, en fonction de ses croyances et de son interprétation et au-delà de l’option finalement proposée par l’auteur.

Sylvie Ferrando

 

 

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A propos du rédacteur

Sylvie Ferrando

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Rédactrice

Domaines de prédilection : littérature française, littérature anglo-saxonne, littérature étrangère

Genres : romans, romans noirs, nouvelles, essais

Maisons d’édition les plus fréquentes : Gallimard, Grasset, Actes Sud, Rivages, Minuit, Albin Michel, Seuil

Après avoir travaillé une dizaine d’années dans l’édition de livres, Sylvie Ferrando a enseigné de la maternelle à l’université et a été responsable de formation pour les concours enseignants de lettres au CNED. Elle est aujourd’hui professeur de lettres au collège.

Passionnée de fiction, elle écrit des nouvelles et des romans, qu’elle publie depuis 2011.

Depuis 2015, elle est rédactrice à La Cause littéraire et, depuis 2016, membre du comité de lecture de la revue.

https://www.edilivre.com/?s=Ferrando

 

Pierre Ménat, encensé par LA CAUSE LITTERAIRE

couv menat.jpgAttendre encore, Pierre Ménat

Ecrit par Sylvie Ferrando 12.01.18 dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Roman

http://www.lacauselitteraire.fr/attendre-encore-pierre-menat

Attendre encore, Editions du Panthéon, novembre 2017, 296 pages, 20,90 €

Ecrivain(s): Pierre Ménat

 

Pierre Ménat nous propose ici une variation philosophique et fictionnelle sur l’attente, concept illustré ou développé par des auteurs aussi différents que Proust, Beckett, Gracq, Ionesco, Buzzatti ou Winnicott.

L’attente, dans les domaines tant personnels ou amoureux que professionnels, est ce qui caractérise l’espèce humaine, et les personnalités du monde diplomatique, quelles que soient la vitesse et l’intensité auxquelles se déroule leur existence, n’y échappent pas. Savoir attendre (jusqu’à la mort ?) tout en comblant cette attente est une compétence appréciable que possède Luigi di Scossa, nommé ambassadeur du Luxembourg en Roumanie après avoir pantouflé dans le secteur bancaire pendant une dizaine d’années.

« Car l’attente est d’abord le propre de ceux qui cherchent, sans toujours savoir qui ou quoi. »

« […] cette mécanique, observée aux jeux de l’amour, était propre à son être et envahirait tous les versants de sa vie. »

A l’instar des romans du XVIIIe siècle de Marivaux ou de Diderot, on trouve dans ce roman contemporain plusieurs intrigues entrelacées : la première et non la moindre consiste en une combine orchestrée par l’Etat roumain autour de la création, dans le Bucarest d’après Ceausescu, à la fin des années 1990, d’un premier fonds d’investissement roumain garanti par une fédération bancaire luxembourgeoise, dans le but de faire tomber un chef de la pègre local. On retrouve ici quelques échos des thématiques du roman Cendrillon d’Eric Reinhardt, avec la mécanique spiralaire implacable des fonds d’investissement ou hedge funds.

Une deuxième intrigue est la relation à la fois passionnelle et perverse qui se joue entre Magda, jeune journaliste roumaine, et Luigi, liaison qui les conduit des premiers émois et ébats à une collaboration contrainte et dangereuse.

Enfin, une intrigue secondaire réside en le récit que fait Scossa à un collègue ambassadeur de France de ses premières années d’études et de vie professionnelle : stage en Afrique, en Guinée, puis en préfecture de Champagne-Ardennes, aventures et déboires sexuels et professionnels, le tout accompagné de réflexions sur l’amour qui, pour rencontrer le plein épanouissement, doit être, selon Scossa, à la confluence du sentiment, de son expression, de l’idée et de la raison. Combinaison à la fois rare et peu durable, comme le montre sans ambages la suite du roman. C’est ici à Milan Kundera et à son Insoutenable légèreté de l’être que le lecteur ne peut s’empêcher de penser.

Après une série d’échecs tant financiers que diplomatiques et amoureux, Luigi, ambassadeur retraité, s’endort une nuit au volant de sa voiture et semble passer de vie à trépas. Une partie métaphysique s’ouvre alors dans l’ouvrage, qui n’est pas la moins intéressante, car l’attente après la mort est bien plus lente et source de réflexion que l’attente pendant la vie humaine, et c’est alors la quête de savoir et de pouvoir qui prend le pas sur la quête de l’argent ou de la jouissance immédiate. Une fin philosophiquement ironique et délicieuse d’humour, qui fraye avec les codes du roman d’anticipation ou de l’utopie, et qui réconcilie peu ou prou le lecteur avec les turpitudes du monde terrestre.

 

Sylvie Ferrando

 

« Attendre encore » de Pierre Ménat : un roman à la hauteur de son ambition

Capture d’écran 2017-10-30 à 18.31.49.pngParution : 24 novembre 2017

Attendre encore

« À part quelques secousses, notre vie est largement consacrée à une activité si courante que nous ne la reconnaissons même plus. Attendre est notre lot, quel que soit notre âge, notre condition, notre pays. En mangeant, en dormant, en travaillant, en aimant, nous attendons. En vivant, nous nous préparons à l’heure inéluctable de la mort.»

C’est par ces lignes que débute un roman dont le leitmotiv est l’attente, le lot commun des hommes sur terre.

Magda, jeune journaliste roumaine associée à un secret d’État, croise la route de Luigi, ambassadeur luxembourgeois instrumentalisé, qui, pour se recentrer, conte à un collègue des moments-clés de son itinéraire. Voilà les ingrédients d’un imbroglio sentimental et politique.

Entre diplomatie, finances, psychologie et spiritualité, la ré exion sur l’attente croît et s’étend au fil des pages. Ce virus s’insinue sournoisement dans tous les versants de l’existence : le travail, l’amour, les voyages, l’argent. Et lorsque les attentes respectives sont déçues ou se fracassent, il faut arbitrer et parfois tout gâcher.

 

menat monier.jpgPierre Ménat (photo ci contre non libre de droits, se renseigner auprès du photographe Louis Monier)

Ancien ambassadeur de France en Roumanie, Pologne, Tunisie et aux Pays-Bas, Pierre Ménat est aujourd’hui consultant en affaires européennes et questions économiques internationales, assesseur à la Cour nationale du droit d’asile et enseignant à l’Université Toulouse-Capitole. Après Un ambassadeur dans la révolution tunisienne en 2015, il publie aujourd’hui son deuxième ouvrage.