14 h au Trocadéro, Antoinette Fouque (et moi !) avec Aung San Suu Kyi

Le menu est juste après la poésie – d’Aung San Suu Kyi HERSELF ! – dont l’abus n’a pas les mêmes conséquences que celui de la cigarette ni de celui de l’alcool !

« Nous pouvons être
Froids comme l’émeraude,
Comme l’eau au creux des mains,
Mais nous pourrions être
Comme des éclats de verre
Au creux des mains. »

Explications pour comprendre le haïku (comment ça, je vous sous-estime !? ) :
Le peuple birman était las de cette situation précaire, las de subir la peur, las d’être comme « l’eau au creux des mains » du pouvoir. Le plus petit de ces éclats de verre a la force tranchante pour se défendre contre la main qui cherche à le briser ; il est le vivant symbole de cette étincelle de courage nécessaire à qui veut se libérer de l’oppression qui l’écrase ». Aung San Suu Kyi, Se libérer de la peur, éditions Des femmes, 1991

Aung San Suu Kyi : la pousuite de l’action menée depuis 16 ans par Antoinette Fouque pour l’encourager

A. Les manifestations de soutien à la cause birmane : toujours plus nombreux !

1) Celle de jeudi 27 septembre devant l’ambassade de Birmanie

La manifestation de jeudi 27 septembre, à Paris, à laquelle je vous avais conviés pour soutenir l’opposition birmane dans sa lutte contre la junte au pouvoir, a rassemblé quelques 400 personnes (évaluation personnelle). En attendant le reportage bien plus brillant de deux étudiants du CELSA, un petit film, disponible sur le site du Monde, vous donnera un aperçu : http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-3224,54-960464@51-947750,0.html
Notons qu’à 14 heures, en semaine, avec une information relayée si peu à l’avance, 400 personnes, ce n’est pas si mal ! Hauts les coeurs !

Le « succès » de cette manifestation trouve sa source dans la présence de Jane Birkin http://www.fr.janebirkin.net/, dans celle de Philippine Leroy-Beaulieu http://filmos.actricesdefrance.org/L/Philippine_Leroy_Beaulieu.html, dans celle de Ségolène Royal http://www.desirsdavenir.org/ … ou moins modestement dans la portée de mon émile de la veille ! (on peut TOUT imaginer ! Laissez-moi rêver !)

Trève de plaisanterie, l’Alliance des Femmes http://www.alliancedesfemmes.fr/ était aussi venue en nombre, et j’ai pu reconnaître Irène Frain http://www.irenefrain.com/ et Nicole Guedj http://www.nicole-guedj.fr/ dans la foule.

2) Les Rendez-vous politiques de ce samedi 29 septembre

a. RUEZ-VOUS SUR le quotidien « LE MONDE » ! La quatrième de couverture d’une jolie couleur orange est offerte par les éditions Des femmes en témoignage de notre fidèle affection à Aung San Suu Kyi et de notre sensibilité extrême aux horreurs qui se déroulent en Birmanie ces jours-ci.

b. 14 h, Place du Trocadéro – PRESENCE D’ANTOINETTE FOUQUE EN CHAIR ET EN OS, QUI A PROLONGE SON SEJOUR A PARIS SPECIALEMENT POUR PROUVER SON FERVENT APPUI A LA RESISTANTE DE LA PAIX BIRMANE.

Antoinette Fouque (argumentaire de son nouveau livre, « Gravidanza », en pièce jointe) a passé trois jours avec Aung San Suu Kyi à Rangoon en 1995. Elle n’a jamais cessé depuis de prendre des nouvelles de Miss Non-Violence, ni de faire parler d’elle et de diffuser ses écrits autant que possible.

Appel à manifester pour arrêter le massacre de l’Alliance des Femmes pour la démocratie, Alliance Birmanie Démocratie, Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les peuples, Parti Communiste Français, Reporters sans frontières, Les Verts, Ligue Communiste Révolutionnaire etc

c. 17 h 30, Devant l’ambassade de Birmanie, 60 rue de Courcelles, Paris 8ème

Si vous avez le coeur à droite (puisqu’on sait – MERCI VGE ! – que la gauche n’en a pas le monopole), ou si vous souhaitez simplement être PARTOUT (Ciel ! n’y voyez aucune référence à Brasillach !) pour Aung San Suu Kyi, l’UMP – Jeunes Populaires, Moins jeunes et moins populaires, Philippe Goujon et Patrick Devedjian compris – appelle à manifester, également ce samedi 29 septembre et pour les mêmes raisons, à 17 h 30 devant l’ambassade de Birmanie (où on était jeudi), 60 rue de Courcelles, Paris 8ème, métro Courcelles, station Vélib à deux pas.

B. Les deux préfaces de « Se libérer de la peur », écrits de Aung San Suu Kyi, publiés pour la première fois en France en 1991 par les éditions Des femmes. (envoi du livre sur simple retour d’émile mentionnant une adresse postale)

1) Préface de François Mitterrand (CADEAU ! Chuuuuuuuuuut ! )

« L’illusion de la tyrannie consiste à croire, encore aujourd’hui, que l’on peut freiner la marche d’un peuple vers la liberté en mettant au secret ceux qui sont les hérauts de cette aspiration.
L’exemple d’Aung San Suu Kyi prouve, après tant d’autres, la vanité de cet espoir.
Femme, irréductible, Aung San Suu Kyi lutte, au péril réel de sa vie, pour l’avenir de son pays et de son peuple. Rien ne semble pouvoir l’arrêter dans son combat, consubstantiel à celui de millions de Birmans. Pour elle, comme pour eux, il s’agit de survie.
C’est pour cela que j’ai tenu à rendre hommage à Aung San Suu Kyi et accepté de préfacer le recueil de ses écrits politiques.
Fille du résistant birman Bogyoke Aung San, héros de la lutte pour l’indépendance de son pays, qui périra assassiné en 1947, Aung San Suu Kyi rejoint, naturellement pourrait-on dire, les grandes figures de l’histoire, celles qui ont su conduire leur peuple vers la liberté moins par des voies politiques traditionnelles que par des comportements indomptables. Elle fait déjà partie de ces saints ou sages combattants dont l’Asie a fourni quelques modèles remarquables et ce n’est pas par hasard que l’on retrouve dans les écrits d’Aung San Suu Kyi tant de références au Mahatma Gandhi.
Un texte, celui qui donne son titre à l’ouvrage, a tout particulièrement retenu mon attention, il s’intitule « Se libérer de la peur ».
Quelle force et quelle vertu dans cette réflexion qui fait apparaître que « ce n’est pas le pouvoir qui corrompt mais la peur », la peur de ceux qui détiennent le pouvoir et redoutent de le perdre, la peur des opprimés qui s’accrochent au malheur et craignent qu’il n’empire. Quel appel aussi au courage, celui qui est donné et celui qui est gagné, chaque jour, au prix d’une méticuleuse ascèse personnelle.
Aung San Suu Kyi n’est pas une rêveuse mais une femme d’action, l’écho grandissant de sa cause en témoigne. Être de science et de raison, elle ne prêche pas l’impossible.
Elle évoque enfin pour moi l’époque de la Résistance au cours de laquelle des hommes et des femmes de mon pays ont réussi à s’élever au-dessus d’eux-mêmes, par un effort acharné, pour affirmer leur confiance dans l’avenir et la faire triompher.
Ce combat en faveur de la liberté et de l’humanité, incarné aujourd’hui par Aung San Suu Kyi, il est toujours le nôtre. » François Mitterrand

2) Préface de Vaclav Havel (extrait)

« Le Prix Nobel de la Paix 1991 a fait connaître au monde entier la lutte d’Aung San Suu Kyi contre la tyrannie, pour la liberté et la dignité. Nul autre qu’elle ne méritait davantage cet honneur. Tous ses discours sont empreints d’une égale vigueur et de la même fermeté. Elle a refusé l’exil qu’on lui proposait pour acheter son silence. Assignée à résidence, elle a choisi la vérité. Elle est donc le plus admirable symbôle de ce pouvoir que possèdent même ceux qui semblent n’en avoir aucun.
J’ai eu le grand honneur de la proposer pour le Prix Nobel, et je me joins maintenant à tous ceux qui saluent le choix du jury d’Oslo. (…) » Vaclav Havel

Je vous laisse : Courez jusqu’à la manif ! Sautez dans le bus 63 ! Engouffrez-vous dans le métro ligne 6 ou 9 ! Z’ou ! Ouste ! Filez !

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