Entretien de Gilles Cosson sur « Entre deux mondes » avec le philosophe Marc Alpozzo

Entretien avec Gilles Cosson « Où est passée la verticalité ? »

Marc Alpozzo : Cher Gilles Cosson, vous êtes un ancien élève de Polytechnique, auteur notamment de romans historiques, de récits de voyage et d’essais philosophiques. Vous avez publié récemment Vers une espérance commune, aux éditions du regretté Pierre-Guillaume de Roux, en 2022, qui est une méditation profonde sur le sens de la vie, la spiritualité, sur le besoin du divin, sur la nécessité d’un monde supérieur. Cette année, c’est un roman, Entre deux mondes, paru aux éditions de Paris Max Chaleil. Votre récit, très agréable à lire, commence sur un accident de voiture. Votre personnage principal est un grand journaliste, qui va, suite à cette mésaventure, faire le bilan de sa vie plus ou moins gâchée. Le titre du premier chapitre est « Où suis-je ? Qui suis-je ? » Pourriez-vous dire que c’est aussi le bilan de notre époque que chacun pourrait faire ? Une époque qui fait suite à 70 ans de paix et de prospérité qui semble être au final plus ou moins ratée ?

Gilles Cosson : Je pense qu’une époque prolongée de paix ne peut pas être considérée comme ratée, tant elle est rare dans l’histoire de l’humanité. Mais il est vrai aussi que la paix manque souvent du souffle vital requis lors de la rencontre avec la guerre, la douleur et la passion. Le verre des années qui s’achèvent est-il à moitié plein, vu à la lumière des grandes découvertes scientifiques et médicales récentes, ou à moitié vide, thème de la désespérance si commune aujourd’hui face à un monde où se sont perdus le sens des valeurs et celui des devoirs ? Là est bien la question.

De mon point de vue, le drame, social ou personnel, agit comme un profond révélateur des ressources profondes d’une société ou d’une personne et constitue une voie privilégiée de la plongée en soi-même à la recherche de l’essentiel face aux catastrophes ou à la mort. La période de tranquillité dont nous sortons est marquée par l’absence de rencontre avec le tragique, au point que la mort elle-même est quasiment sortie du champ, reléguée aux carnets du jour et au silence des familles. D’où l’impression de manque cruel ressenti par l’homme se retrouvant seul et désemparé face à la question éternelle du sens à donner à son existence.  Tel est bien le problème d’aujourd’hui et plus encore de demain face aux formidables défis de l’intelligence artificielle, de l’excès d’information déferlant en un torrent mortifère ou des conflits en cours et à venir dont l’amplitude peut aller jusqu’à la disparition de nos sociétés actuelles. C’est la réaction prémonitoire de Stefan Zweig voici un siècle racontant avec regret sa jeunesse heureuse et constatant que l’horizon de sa vie était devenu l’exil pour éviter l’annihilation. Tel est bien le théâtre de mon « Entre deux mondes » où l’humanité aborde à nouveau le temps des épreuves, face auxquelles aucune échappatoire ne sera peut-être possible….

M. A. : À mesure que l’on avance dans votre roman, on découvre un couple au bord de l’implosion, leurs deux ados, Martin et Flore, qui tombent amoureux, aussi, on a l’impression que vous décrivez une époque paradoxale, en recherche de sens, qui a perdu toute direction, tout topos. Les parents de ces ados eux-mêmes sont perdus, emmurés dans un hédonisme devenu creux, de petits plaisirs égoïstes et éphémères. Mais votre roman n’est pas seulement le procès de notre époque, c’est aussi celui de Mai 68, et de sa fausse émancipation, de sa « révolution introuvable », pour reprendre la formule de Raymond Aron. Ne peut-on pas dire que vous faites un diagnostic bien pessimiste d’un monde post-religieux, qui a perdu toute transcendance, qui s’enferre dans l’individualisme et l’immoralisme, signant ainsi sa décadence finale ?

G. C. : Mai 68 a été le révélateur des grandes mutations à venir, donnant à chacun une plus grande liberté et une plus grande maîtrise de sa vie sans pour autant combler le besoin de rattachement à plus grand que soi qui est un des ressorts les plus profonds de l’humanité. D’où sans doute le sentiment de quasi échec qui a envahi l’espace contemporain. Ainsi les acteurs de notre univers déstabilisé se trouvent-ils face au problème du vide sidéral qui baigne notre époque. Pour sortir de cette situation angoissante, j’ai tenté de définir un chemin de renouveau dont le livre « Vers une espérance commune »   est en effet le reflet, au même titre que la conférence intitulée « À la recherche du sens de la vie », disponible sur le site GillesCosson.com. Selon moi, à la lumière des récentes découvertes de la science, la spiritualité nécessaire au monde dans lequel nous entrons, nous fera à la fois sujets et acteurs du cosmos pensant, avec comme conséquence pour chacun une responsabilité accrue.

Les parents comme les enfants de mon « Entre deux mondes » se voient donc confrontés, s’agissant des questions économiques, climatiques ou géostratégiques, à une époque bouleversée et ils vont essayer de définir chacun à leur façon une voie de solution où le retour au silence, la beauté de la musique et la grandeur de l’amour vont jouer un rôle essentiel. Mais ces substituts aux références transcendantales d’autre fois vont-ils suffire à résoudre leurs tourments, c’est la question que pose le livre même si l’espoir en un monde meilleur n’est pas totalement perdu.

M. A. : Le jeune Martin est en quête du père, ce qui est assez rusé de votre part, puisqu’avec l’idéologie féministe depuis bientôt 40 ans, on se demande aujourd’hui où sont les pères, à force d’être attaqués, vilipendés par une politique toujours plus offensive contre le patriarcat, le mâle blanc ; Flore est une jeune adolescente rebelle, donneuse de leçons, qui veut rééduquer ses parents, se pensant autorisée à faire des sermons du haut de ses trois pommes. N’est-ce pas là, le signe d’un pourrissement des relations entre les générations qui vous dénoncez ?

G. C. : J’y verrais plutôt la revendication d’une très jeune fille refusant comme il est fréquent à cet âge, le conformisme ambiant – disons la pensée unique pour parler le langage d’aujourd’hui -, qui domine le milieu favorisé qui est le sien. Mais, alors que l’on attend d’elle un regard critique sur un patriarcat honni par ses congénères les plus motivées, son cœur tendre va la jeter dans les bras de l’amour, celui d’un garçon, artiste comme sa mère, cherchant à défaut d’un référent paternel – le mâle blanc si décrié peut-être ? – le réconfort d’une âme sœur, ce qui reste jusqu’à preuve du contraire la plus belle aventure humaine que deux êtres peuvent rencontrer.

M. A. : Par ailleurs, vous dénoncez la fin de l’autorité, en affirmant votre désir de voir à la tête de la France un descendant de l’empereur Napoléon. Croyez-vous qu’un vrai chef autoritaire puisse revenir au pouvoir, à défaut de revoir le retour de la monarchie ? Pensez-vous vraiment que la France a besoin de renouer avec l’autorité d’un pouvoir fort ?

G. C. :  Dans le cadre d’un livre sans illusion où règne un cynisme souvent féroce, j’ai avant tout cherché à distraire le lecteur par l’apparition d’un être hors norme, convaincu par son hérédité de prince tsariste, des bienfaits du retour à l’autorité, celle attendue d’un empereur dont les Français ont parfois le regret, parce que symbolisant la foi dans les destinées d’une France fière de son passé glorieux. Les deux Napoléons, le successeur de la révolution pour l’un et de la seconde république pour l’autre ont caractérisé une époque de retour à l’ordre associée à une certaine prospérité, mais qui s’est chaque fois très mal terminée. L’autorité, pour être admise durablement, demande donc à s’incarner dans un personnage exemplaire, ce qui est rarement le cas dans la France d’aujourd’hui…Et sur ce plan, de déclarations illusoires aux promesses non tenues, nous attendons toujours celui ou celle qui saura incarner l’espoir…   

M. A. : Vous écrivez dans une époque sans Dieu, et vous semblez vous en plaindre. Nietzsche affirma à la fin du XIXème siècle que Dieu était mort, parce que la foi était morte en l’homme. Cette époque sans foi (ni lois) vous apitoie, et vous avez écrit un essai, Vers une espérance commune (2022), dans lequel vous appelez au retour à une religion ouverte. Vous ne rejetez ni la spiritualité, ni le mysticisme, bien au contraire. Vous montrez, à raison, je crois, que l’homme a besoin de croire, qu’il a soif de transcendance, de sacré. Or, nous sommes dans une société qui vit la fin de la chrétienté, c’est-à-dire une société issue d’une religion, la religion chrétienne, de la sortie de la religion, pour reprendre le mot de Marcel Gaucher. C’est l’ère du désenchantement. La providence de Dieu a été transférée à l’État qui est devenu État providence. Les individus se sont repliés sur eux-mêmes, et se fatiguent à rechercher leur identité propre ; nous en sommes avec la transidentité et la loi sur l’euthanasie, à revendiquer l’auto-engendrement et l’auto-anéantissement, refusant à quiconque d’interférer dans nos désirs, qu’ils soient rationnels ou irrationnels. Votre roman s’intitule Entre deux mondes, est-ce à dire que vous voyez cette époque comme un épuisement, car nous sommes coincés dans un entre deux ?

G. C. : Je crois comme vous que la dérive des désirs de chacun vers une indépendance absolue, s’associant à la fin d’une époque, celle de la chrétienté dominant l’Occident, nous jette dans un monde à risques où, en l’absence de tout règle admise par tous, l’individu ne sait plus quelle direction choisir. Ce peut être le rôle d’une doctrine laïque, rappelons-nous les « hussards de la République », ou religieuse, telle que ressentie de façon poignante par Simone Weil :« L’homme voudrait être égoïste et ne peut pas. C’est le caractère le plus frappant de sa misère et la source de sa grandeur », Etty Hillesum disant : Même si on ne nous laisse qu’une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d’elle il y aura toujours le ciel tout entier. Sans doute est-ce dans ce sens qu’il faut rechercher un chemin d’avenir ? Certes une foi imposée peut avoir de redoutables effets, l’inquisition du passé et l’islam intégriste du présent le montrent, mais l’absence de toute référence est pire, car créant un individualisme excessif débouchant sur un nihilisme destructeur. Seuls peuvent réussir dans la définition d’une règle dépassant sans les renier les legs du passé les guides dotés du courage et de l’empathie nécessaires, tels ceux qui ont permis à l’humanité de traverser de grandes souffrances mais aussi d’aboutir à de grandes réalisations. `

M. A. : Je terminerai cette entrevue par une question qui sera peut-être le titre de cet entretien : où est donc passée la verticalité ?

G. C. : je crois que notre époque d’immenses découvertes et d’amples inquiétudes rend difficile en matière matérielle une verticalité forte du pouvoir car l’initiative individuelle, facteur de progrès économique, social, voire simplement de survie pour notre espèce, s’accommode mal de cette façon de gouverner. Il suffit de regarder autour de nous pour mesurer les limites de l’État providence ou de l’autoritarisme militaire. Je crois que la seule verticalité acceptable dans ce domaine est celle de l’efficacité qui, diffusant du sommet vers la base, soude par-delà les discours creux et les allégations illusoires les êtres désireux de progresser ensemble vers l’avenir incertain qui nous attend.  

Quant à la verticalité spirituelle, elle pose le problème du rapport à la transcendance, incarnée par Celui que j’ai appelé dans de précédents ouvrages « l’Esprit qui Veille », disons pour résumer, Dieu, et je crois qu’une réponse individuelle à une question aussi fondamentale demande, par-delà les fractures politiques et religieuses un minimum de cadre institutionnel commun. Ce sera peut-être le thème d’un prochain livre …

Propos recueillis par Marc Alpozzo

Bernard Méaulle dans L’Hebdo Bourse Plus – grand entretien sur « Un si brûlant secret »

Littérature

Hebdo Bourse Plus n°1188

Yannick URRIEN

Un si brûlant secret.

Bernard Méaulle, ancien patron de presse régionale en Normandie, a dirigé plus d’une quinzaine d’hebdomadaires régionaux avant de revendre le groupe Méaulle à Ouest France. Aujourd’hui, cet ancien éditeur continue de plaider pour la force de l’écrit : « Je suis un fervent avocat et amoureux de l’écrit, en tant que lecteur d’abord, mais aussi qu’en tant qu’auteur. Lire, c’est une façon de devenir plus intelligent, il faut que la lecture soit un moyen de s’épanouir et de progresser. On peut vivre mille vies en lisant des romans. Il est donc très important que la lecture se poursuive, parce que cela permet d’enrichir sa pensée et sa réflexion. »

Bernard Méaulle publie un ouvrage qui s’inspire de faits réels : une femme prend la décision d’avoir une aventure sexuelle différente chaque année et de léguer sa fortune à sa dernière conquête. L’auteur nous raconte l’histoire de ce livre : « J’insère un certain nombre d’événements qui se sont produits dans la vie de différentes femmes et que j’ai placés sous l’identité d’une seule femme. Cependant, il y a 35 ans, le notaire qui a eu l’occasion de formaliser le don en question m’a confié cette histoire abracadabrante sous le sceau du secret. J’ai considéré qu’il y avait une sorte de prescription après 30 ans, car c’était vraiment intéressant. J’ai trouvé que cela avait toute sa place pour terminer un roman. Il faut savoir que cette fillette espagnole a été victime de sévices de la part d’un ami de son père, avec des agressions sexuelles et des tortures, et qu’à partir de 15 ans elle a décidé de quitter le domicile conjugal. D’ailleurs, sa mère s’était enfuie parce qu’elle était aussi frappée par son père. Cette fillette, d’une beauté extraordinaire, va se venger des hommes. Elle part à Barcelone et dans les Baléares. Elle commence à connaître un peu la vie et elle choisit, après une grosse déception avec son compagnon de l’époque, de partir en France qui est à ses yeux un pays de liberté. Elle est embauchée dans le restaurant de Jean-Claude Brialy, à l’île Saint-Louis, et elle fait différentes rencontres. Les rencontres, ce sont des hommes qui se frôlent, certaines rencontres sont parfois des îles au trésor, d’autres sont plus douloureuses. Certaines rencontres permettent de développer une autre existence. Son mari, qui est un agent immobilier très riche, l’initie à une vie très aisée, mais elle développe aussi son appétit pour les hommes. »

Ce livre entend marquer une relation forte entre spiritualité et sexualité : « Il y a un lien entre les deux. Une lectrice m’a écrit qu’elle a été touchée par ce lien entre le sacré et ce côté animal qu’il y a dans l’être humain. Si nous sommes là, c’est parce que deux sexes se sont rencontrés et nous sommes le produit de la rencontre de deux sexes. Or, c’est ce qui provoque la vie. La vie est quelque chose de très simple à fabriquer, mais très difficile à vivre et très compliqué à quitter. J’ai voulu réfléchir sur le sens de l’existence à travers une dimension spirituelle puisque l’héroïne mène des conversations intimes, avec Dieu ou sa conscience, peu importe, mais elle parle avec le ciel, elle marchande avec le ciel comme peuvent le faire un certain nombre de personnes qui réclament des avantages ou des guérisons ». Certes, ce rapprochement entre sexualité et spiritualité peut soulever des contestations, toutefois Bernard Méaulle tient souligner que c’est en faisant l’amour que l’on donne la vie : « J’ai observé dans les écoles catholiques que j’ai fréquentées qu’il y avait ce prêche permanent sur la chasteté et la pureté. À mon avis, l’être humain doit se libérer d’un certain nombre de chaînes pour tenter d’être le moins malheureux possible et, tant que nul ne fait de mal à autrui, on est sur un chemin de liberté et d’accomplissement de soi et du sens de sa vie. La rencontre est aussi une forme d’épanouissement pour chacun car, sans rencontres, l’être humain ne peut pas évoluer. Nous sommes tous le produit de ce que nous rencontrons. Lorsque l’on échange des idées, nous ne sommes jamais les mêmes après une conversation. Cette liberté qui nous est aujourd’hui offerte, sauf dans certains pays, est une chance pour les êtres humains ».

La démarche de Bernard Méaulle peut apparaître comme médiatiquement incorrecte, puisque les croqueuses d’hommes sont en général mal vues : « Ce livre sort des sentiers battus. C’est une histoire qui sort du triangle amoureux entre le mari, l’amant et la femme. C’est un autre registre. J’ai voulu dépasser l’image que l’on peut avoir de ce genre de femmes. Un certain nombre de femmes qui ont eu la chance de naître avec une beauté extraordinaire, comme Marilyn Monroe, Ava Gardner ou Brigitte Bardot, ont été de très grandes amoureuses. La beauté est un cadeau, mais pas toujours, puisque cela détruit un certain nombre de femmes, parce qu’elles sont exploitées par beaucoup d’hommes et elles vivent des fins de vie très douloureuses. Une femme qui est dotée d’une grande beauté va forcément attirer les hommes. À l’inverse, un homme qui aime les femmes et qui a des relations avec beaucoup de femmes est un don Juan, alors qu’une femme qui a des relations avec beaucoup d’hommes est une nymphomane. Donc, il faut faire la part des choses et ne pas culpabiliser le sexe faible pour des comportements d’homme ! »

Bernard Méaulle estime que ce sont la sexualité, la spiritualité et l’échange qui nous permettent de vivre et d’avancer : « La vie est un échange. Il y a des gens qui donnent et des gens qui reçoivent. Le sens de la vie, c’est de donner, mais aussi de recevoir. Il y a des gens qui ne donnent jamais rien. L’homme qui donne son amour reçoit de l’amour et de la tendresse de la part de la femme. Le contact intime permet de créer une fusion. L’être humain change, il n’est pas le même à 20 ans, à 30 ans ou à 60 ans et l’allongement de la durée de la vie a des conséquences. L’idée de tout être humain, c’est de renaître. On sait très bien qu’au bout du chemin il y a la mort, mais renaître c’est aussi avoir plusieurs vies. On peut avoir plusieurs vies en changeant de métier, en changeant de lieu de résidence, mais aussi en changeant de compagne ou de compagnon. Ce n’est pas simplement une question sexuelle, puisque les centres d’intérêt ne sont plus les mêmes et les vacances ne sont plus les mêmes. Il y a une richesse dans la rencontre et dans le changement. La vie est un mouvement perpétuel, le changement est permanent et ce changement oblige l’être humain à s’adapter pour vivre et survivre ».

Cette chronique sur le livre de Bernard Méaulle serait incomplète s’il n’était pas signalé que de nombreuses références au philosophe italien Lanza del Vasto y figurent : « Il est un peu oublié aujourd’hui. Il a écrit un livre formidable en 1950, « Le Pèlerinage aux Sources », après avoir rencontré Gandhi. C’est un visionnaire, puisqu’il préconise tout ce qui est réclamé par un certain nombre de gens qui voient avec effarement la société de consommation menacer l’existence de la planète. Il a créé en France les communautés de l’Arche, où il fallait vivre frugalement et militer pour la paix ».

« Un si brûlant secret » de Bernard Méaulle est publié aux Éditions La Route de la Soie.

Léo Koesten, étudiant pour devenir « Patient-partenaire » à l’Hôpital des « Quinze-Vingts »

Ci-dessous une fiche qui résume assez bien les missions qui seront dévolues aux « patients-partenaires » du CHNO, en fait l’hôpital des « Quinze-Vingts » dont Léo Koesten fait partie.
Une fois la formation achevée, fin juin,  les 7 premiers « étudiants », oui, il s’agit d’une formation Sorbonne (Université des patients / CHNO), prendront leurs fonctions. 
Léo Koesten interviendra avec une collègue au centre du glaucome, accompagnant des patients qui souhaiteraient parler, avoir des informations complémentaires, leur montrer qu’après la vue, il y a bien la vie.
Il intervient déjà auprès de l’hôpital qui construit un bâtiment destiné à la basse vision, en leur donnant des conseils sur l’accessibilité.
L’accessibilité ? Un combat majeur pour tous les handicapés.
Enfin, il serait disposé, le cas échéant, d’écrire un scénario pour présenter les divers services du CHNO. Etc.
Exemple de fiche d’activités de Patientes et Patients Partenaires.

Intitulé du poste : Patiente Partenaire au sein de l’unité d’Hématologie.

Objectifs principaux :
Accompagner – Soutenir – Informer – Participer au projet d’établissement –
Développer des actions en relation avec l’équipe médicale.

Description du poste :
Accompagner des patientes et des patients, ainsi que l’équipe de soins, dans le but de développer le « partenariat patient ».
Il s’agit de :

–  Améliorer et personnaliser le parcours de soins,
–  Améliorer la qualité de vie de chaque patient et chaque patiente au sein du service,
–  Apporter aux professionnels de santé la perception complémentaire des patientes et des patients.
Activités relatives au poste :
1 Créer un soutien relationnel auprès des patientes et des patients.
–  Apporter un soutien relationnel en raison de son expérience propre (identification – sentiment d’appartenance à un groupe),
–  Ecouter et soutenir les patientes et les patients, avant ou après une annonce, une imagerie, une chimiothérapie, une opération, etc.,
–  Écouter les patientes et les patients ou les aidantes et les aidants sur la vie avec la maladie,
–  Informer des effets secondaires des traitements (perte de cheveux, fatigue, etc.),
–  Préparer les patientes et les patients à assister à leurs rendez-vous médicaux dans l’hôpital d’origine,
–  Soutenir les patientes et les patients dans le maintien ou le développement d’un lien social,
–  Aborder des sujets de vie que les patientes et les patients n’osent pas toujours soulever avec les professionnels de santé,
–  Soutenir les patientes et les patients dans la « reprise de pouvoir » sur leur vie, en complémentarité de l’apport de l’équipe soignante,
–  Accompagner les patientes et les patients dans la découverte de l’établissement (visite du service – livret), dans leurs éventuelles difficultés par rapport à l’utilisation des services de soins, le questionnaire de sortie,
Informer les patientes et les patients et les aider à s’orienter vers la psychologue, l’assistante sociale, les associations ou les soins de support.
2 Apporter un soutien organisationnel et informatif auprès de l’équipe de soins.
–  Participer aux réunions de staff, de transmissions, et communiquer mes informations,
–  Apporter une compréhension complémentaire des attentes des patientes et des patients, pour mieux appréhender leur vécu de la maladie,
–  Transmettre un savoir expérientiel aux équipes soignantes,
–  Coanimer avec le personnel soignant des réunions de rencontre avec les patientes et les patients ou leur entourage, ou des groupes de parole,
–  Participer aux actions marketing (livret d’accueil, questionnaires de satisfaction, etc.),
–  Analyser les différentes informations recueillies et transmises par les patientes et les patients pour alimenter le projet d’établissement.

 

Moyens mis à disposition :
–  Aménagement d’un espace de travail et de réception,
–  Ordinateur ou tablette pour transcription des entretiens.
Suivi de votre activité :
–  Transmission aux médecins du suivi des échanges avec les patientes et les patients par copie sur le réseau interne,
–  Transmissions orales aux médecins référents, si besoin,
–  Point hebdomadaire avec l’infirmière ou l’infirmier de coordination et/ou le médecin,
–  Réunion avec la Cadre de santé et/ou la Cheffe de Service SSR.
Diplômes et compétences requises :
–  Formation diplômante à l’expertise d’usage (D.U. Patient Expert à l’Université des Patients – Sorbonne Université),
–  Sens de l’écoute,
–  Aisance relationnelle,
–  Recul suffisant sur son parcours de soins,
–  Capacité à organiser son travail et à gérer son emploi du temps,
–  Esprit d’équipe,
–  Respect du secret médical.

Léo Koesten vient parler d’écriture sur Radio Notre Dame

Réécouter l’émission

Le génie est-il acquis ou inné ?

En Quête de Sens  09h05

Charlotte RIEDBERGER, psychanalyste clinicienne depuis plus de vingt ans. Docteure en sciences psychologiques et de l’éducation, en philosophie et sciences sociales, elle s’est spécialisée dans les profils neurocognitifs atypiques (HPI, TSA, TDAH, DYS). Dans son livre  « 3 minutes pour comprendre comment pensent les génies »  elle propose un nouvel éclairage sur le fonctionnement de la pensée des génies. (Le courrier du livre, 2023)

Patrick LEMOINE, psychiatre, docteur en neurosciences, directeur d’enseignement à l’université Claude-Bernard de Lyon et expert auprès des tribunaux. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont « La santé psychique des génies » (Odile Jacob, 2022).

Leo KOESTEN, professeur agrégé d’allemand, scénariste et auteur de « Enigme à Versailles », « L’Ecole du Labrador » ou « Oui ! Chef ! » (L’harmattan)

Thierry DUBOIS, s’intéresse depuis plus de 30 ans à l’évolution de l’être humain depuis les origines ainsi que les découvertes sur le fonctionnement du cerveau. Coach de cadres et dirigeants depuis 20 ans, il développe sa compréhension de la réussite par son travail sur les talents qu’il utilise comme clé de succès dans ses accompagnements. Il a publié chez Eyrolles, en 2023, « Le livre pour découvrir vos talents »