Actualités (NON EXHAUSTIF)

Eric Jeux, auteur pour adolescents, sillonnant la France pour parler de littérature à tous les collégiens

Eric Jeux poursuit sa tournée des collèges pour inciter les jeunes à lire et les initier à la création littéraire en participant à l’écriture de la suite de sa saga de science-fiction « Le Temps des Infralents » !

Il parcourt indifféremment toute la France, des villes, mais aussi la province et la banlieue et fait partager son amour de la transmission aux profs et aux ados.

« La Défense d’aimer », un roman de Domitille Marbeau Funck-Brentano, pour les amoureux de Wagner et de l’amour…

A paraître en octobre 2019 à L’Harmattan: La Défense d’aimer

Un roman de

Domitille Marbeau Funck-Brentano

Contact presse pour le recevoir : guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85 

« J’ai quatre ans. Je ne sais pas que j’écoute du Wagner. Je ne peux saisir l’intensité du drame évoquée dans une langue inconnue. Je suis juste subjuguée par la puissance du chant, si beau, si pur… »

Une jeune femme se prépare à prendre un train pour Bayreuth, le voyage rêvé depuis toujours, parcours exaltant qui va la conduire à goûter malgré elle au philtre d’amour.

Ce roman construit comme une partition musicale emprunte son titre à une œuvre de jeunesse de Richard Wagner. Il nous raconte, sur fond d’opéra, l’histoire d’une double passion, amoureuse et lyrique.

« Passionnant et poétique,récit chargé de réminiscences, ce beau livre vibrant

d’émotion restitue avec une intense lumière les chatoiements de l’univers des éternels amants de la musique. »                                                      Jean-Claude Casadesus

Après des études de Lettres et de sciences humaines, Domitille Marbeau Funck-Brentano a travaillé pendant dix-huit ans dans le secteur culturel : attachée de presse de l’Orchestre National de France, chargée de mission au ministère de la Culture, puis responsable du service culturel de la SACEM.

Paru chez le même éditeur, son premier roman, L’écho répété des vagues, a reçu en 2012  le « coup de cœur des bibliothécaires » et a figuré dans la dernière sélection du Prix des Lecteurs de notre Temps.

 

 « des êtres d’émotion, d’attention et de collaboration, depuis les éléments galactiques les plus lointains jusque dans les plus petits recoins de notre anatomie… »

Guy Vallancien, A l’origine des sensations, des émotions et de la raison

Vaste programme ! Le livre du professeur honoraire de 73 ans Guy Vallancien est une gageure. Son auteur est chirurgien urologue et pionnier de la robotique chirurgicale en France, membre de l’Académie nationale de médecine et de l’Académie nationale de chirurgie, fondateur de la Convention on Health Analysis and Management et de l’École européenne de chirurgie, membre de l’Office parlementaire de l’évaluation des choix scientifiques et technologiques. Beaucoup d’éminent titres pour un ambitieux essai qui ne vise – pas moins – qu’à retracer la lignée, des particules subatomiques à la conscience compassionnelle humaine.

L’être humain n’est qu’un maillon d’une chaîne et évolue par mutations pour s’adapter sans cesse à l’univers qui change. Sa visée est la vie, tout simplement, l’élan qui pousse sans raison, juste parce que le vital est ainsi fait. Ceux qui croient peuvent aller au-delà, pas le scientifique qui se limite à constater ce qui est. La vie se développe et se répand par autonomie, fraternité et auto-organisation. C’est ainsi de la cellule à l’homme, et l’animal sapiens ne fait exception que parce qu’il va encore plus loin, ajoutant la compassion.

Notre état de conscience supérieur nous permet d’être méchant gratuitement, mais aussi plus sociable que les espèces animales, dépassant la « loi naturelle » (concept humain) qui fait du plus apte le survivant par excellence. Notons cette réflexion qui nous vient à la lecture du livre : les Américains en sont restés à la loi du plus fort, ce qui rend leur égoïsme implacable et puissant ; mais les Européens sont peut-être en avance dans l’Evolution de la conscience, puisqu’ils donnent à la compassion et à l’entraide une valeur supérieure. L’auteur ne le dit pas car son essai manque de clarté. Il veut trop embrasser et mal étreint. Ses huit chapitres sont inégaux, les premiers utiles en ce qu’ils retracent brillamment la genèse de l’éclosion humaine depuis les origines de l’univers, avec forces références et exemples, les suivants touffus et parfois inutilement polémiques.

La robotique et ladite « intelligence » artificielle (qui n’apparaît que comme la programmation intelligente des concepteurs humains) viennent comme un cheveu sur la soupe et l’auteur ferraille avec les admirateurs et autres croyants de l’humanité « augmentée ». Faut-il « repenser » notre nature humaine comme il le prône ? Notre savant retrouve benoitement les trois étages de l’humain que les Antiques, puis Pascal (les trois ordres) et Nietzsche (chameau, lion, enfant) entre autres, distinguaient déjà : les sensations, les émotions, la raison – avec la charité (Guy Vallancien dit la compassion) en supplément d’âme ou comme propriété émergente de la raison sociale.

S’agit-il d’un essai polémique contre l’IA et les néo-croyants du Transformisme ? S’agit-il d’un essai de scientifique pour tracer une philosophie de l’évolution humaine ? On ne sait trop. Les propos rigoureux, étayés d’exemples de recherches, voisinent avec des raccourcis critiques sur l’actualité et un chapitre 7 incongru sur la bêtise en réseau. « Que reste-t-il dont j’aurais la certitude ? Pas grand-chose ! » avoue-t-il p.233 dans son trop délayé « Point d’orgue » en guise de conclusion. Le livre n’est pas abouti et c’est dommage, car le lecteur est frappé par d’excellentes remarques ici ou là.

Tel le « séquençage de centaines de jeunes Chinois ‘surdoués’ au QI de plus de 130 pour y rechercher le secret d’une intelligence dite supérieure à transmettre aux autres (chinois, bien-sûr), comme semble y travailler l’équipe du Beijing Genomic Institute de Shenzhen ? Course absurde au toujours plus. Quand on aura mesuré le QI des cons à 120, les QI moyens seront à 180 et les supérieurs à 250. Qu’aurons-nous gagné ? Une augmentation du nombre d’individus atteints du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme qui se caractérise par des difficultés significatives dans les interactions sociales »p.103. Sans compter que « le QI » ne mesure que la conformité des esprits au formatage des tests et ne préjuge en rien de « l’intelligence » au sens global de la faculté à s’adapter à tout ce qui survient.

Quant à « la conscience », dont les religions du Livre font un souffle de Dieu, elle « serait consubstantielle à la matière depuis l’origine de l’Univers, l’esprit émergeant progressivement des appariements particulaires, du bouillonnement moléculaire, des interactions chimiques et des collaborations biologiques » p.146. L’humain apparaît donc comme un être émergeant de la masse vivante, pas un dieu tombé sur la terre ; nous sommes fils des étoiles et non d’un Être mythique, projection machiste du Père et Mâle dominant, élu maître et possesseur de tout ce qui vit et pousse sur la planète. Les Idées pures platoniciennes ne sont qu’une image mentale et le « je pense donc je suis » cartésien doit être remplacé par le « je ressens donc je deviens » pour se sublimer en « j’aime donc je suis » – qui forme un meilleur titre que le trop pesant A l’origine des…

Car par la génétique, la physiologie et la culture, nous, être humains, sommes avant tout « des êtres d’émotion, d’attention et de collaboration, depuis les éléments galactiques les plus lointains jusque dans les plus petits recoins de notre anatomie… » p.248. Ce qu’aucun algorithme ne pourra jamais devenir.

Guy Vallancien, A l’origine des sensations, des émotions et de la raison – J’aime donc je suis,L’Harmattan 2019, 248 pages, €25.00 e-book Kindle €18.99 

Attachée de presse Guilaine Depis, 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com

« Le soleil noir de Tenerife » : un roman de Gérard MULLER d’une troublante actualité (les trous noirs !)

Auteur souvent primé de nombreux romans mêlant voyages et sciences, Gérard Muller (site de l’auteur : https://www.gerardmuller.com) publie ici un roman d’une troublante actualité.

Vient de paraître – mai 2019 – aux Editions Lazare et Capucine

Demandes de service de presse / interview : 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com

Thème du roman : 

Tenerife. S’y trouve le plus haut sommet d’Espagne et, sur ses flancs, un des observatoires les plus puissants du monde. Là, Enrique, spécialiste du soleil, scrute son astre favori tous les jours. Un beau matin, il y aperçoit une tache noire en son centre. Après avoir vérifié le bon fonctionnement de son instrument, il doit se rendre à l’évidence : la tache est bel et bien présente. Aussi, les hypothèses les plus hardies fusent : s’agit-il d’un mini-trou noir ? De la fameuse matière noire ? D’un astéroïde ? D’un objet extraterrestre ?

C’est le départ d’une enquête qui va le conduire, en compagnie de ses collègues, vers des hypothèses qu’il n’avait jamais imaginées. Celles-ci amèneront les quatre astronomes à découvrir un des secrets les plus mystérieux de notre univers, une énigme stupéfiante se cachant à l’intérieur même des trous noirs.

Ce roman est aussi l’occasion de décrire l’ambiance des grands observatoires terrestres, et la vie de leurs occupants. Humains comme nous tous, ils sont aussi soumis à des pulsions amoureuses et émotives qui ont quelquefois du mal à se conjuguer avec la rigueur scientifique que leur métier réclame.

À l’instar de quelques-uns de ses romans précédents qui traitent de la mécanique quantique et de l’intelligence artificielle, l’auteur fait entrer ses lecteurs dans un nouvel univers scientifique : celui des astronomes et de l’astrophysique, au moment même où nous découvrons la première photo d’un trou noir.

Résumé : 

Gérard Muller, consacre son temps libre à ses deux passions : l’écriture de romans et le golf. Il explore les différents genres littéraires, du thriller au roman psychologique. Il a déjà publié 20 romans et 3 recueils de poésie, 2 recueils de nouvelles, 1 essai et 2 pièces de théâtre qui sont tous présentés sur ce site Internet.

Il a reçu de nombreux prix de poésie, et 4 prix littéraires pour ses romans.

« L’âme de la fontaine étourdie » de Gérard MULLER (un roman captivant permettant de découvrir la physique quantique)

Un nouveau roman de Gérard Muller (site de l’auteur : https://www.gerardmuller.com) : Dans la veine du best-seller « La formule de Dieu » et son initiation à la relativité générale et à l’astrophysique, Gérard Muller nous prend délicatement par la main et nous plonge dans les déserts habités de la Namibie pour nous faire découvrir la physique quantique, dans un roman d’aventures à l’atmosphère de polar, genre dont il est passé maître.

Vient de paraître – avril 2019 – aux Editions Lazare et Capucine

Demandes de service de presse / interview : 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com

Thème du roman : Les hommes peuvent-ils entrer en contact avec les âmes de défunts ? Vaste question qui a beaucoup occupé la fin du XIXe siècle, et ce jusqu’à Victor Hugo lui-même, lorsqu’il était en exil à Jersey, et qui occupe encore les passionnés de spiritisme. Qu’en est-il aujourd’hui, compte tenu des progrès de la science ? Voici la question abordée dans ce roman qui se veut avant tout divertissant. Sans se prendre au sérieux, il propose une réponse originale basée sur la physique quantique.

L’auteur a alors imaginé que les âmes pouvaient peupler un champ quantique de particules qu’il a nommé les soul particles. L’information contenue dans ce champ pourrait être déformée par les fortes émotions ressenties par les hommes au moment de leur mort, et rester ainsi gravée à jamais au sein de celui-ci. Cette déformation constituerait ainsi les âmes des défunts. Celles-ci pourraient communiquer entre elles par intrication quantique, et entrer en relation avec certains vivants à l’aide d’un intercesseur réalisé à partir d’un matériau original.

Résumé : Une jeune archéologue toulousaine arrive en Namibie pour travailler avec une petite équipe internationale isolée dans le bush. L’un de ses confrères est un chaman qui lui révèle sa capacité à dialoguer avec l’au-delà. Ils y voient alors une piste nouvelle pour accélérer leurs recherches sur les pétroglyphes, dessins gravés sur la pierre par les anciens bushmen. Pour les aider, un spécialiste de la physique quantique va tenter d’expliquer ce lien entre les vivants et les morts. Mais un meurtre au sein de l’équipe vient tout remettre en question. Au même moment, Twyfelfontein, la mystérieuse « fontaine étourdie », décide de ne plus offrir son eau: les heures sont comptées dans ce désert aride pour élucider cet assassinat, clé essentielle pour savoir si les vivants peuvent parler impunément aux morts.

Gérard Muller, consacre son temps libre à ses deux passions : l’écriture de romans et le golf. Il explore les différents genres littéraires, du thriller au roman psychologique. Il a déjà publié 20 romans et 3 recueils de poésie, 2 recueils de nouvelles, 1 essai et 2 pièces de théâtre qui sont tous présentés sur ce site Internet.

Il a reçu de nombreux prix de poésie, et 4 prix littéraires pour ses romans.

 

« Les aventuriers de la chouette perdue » sur France Culture épisode 2

Ecouter la seconde partie de l’émission : https://www.franceculture.fr/emissions/une-histoire-particuliere-un-recit-documentaire-en-deux-parties/la-chouette-dor-ou-le-tresor-volatil-22-un-tresor-pour-leternite

Cela fait 26 ans que la chasse à la chouette dure. De quoi avoir des doutes sur la faisabilité du jeu.

La chouette d’or Crédits : Romain WeberRadio France

La véritable chouette d’or existe bel et bien. Elle est gardée quelque part par Michel Becker, son créateur, qui la dévoile spécialement pour l’émission.

« Aujourd’hui, on a des éléments sur qui était Max Valentin : au fil du temps, il a sorti d’autres chasses au trésor. Ce sont de véritables bijoux intellectuels, d’astuces et de culture générale. C’était un érudit, un homme extrêmement habile et rusé, capable de tromper les gens, de les orienter. Champy, chouetteur. »

Michel Becker, coauteur du jeu, devant l’illustration de l’énigme 470 Crédits : Romain WeberRadio France

Mais quelles garanties a-t-on que la chouette en bronze soit encore en place ? Ou qu’elle ait jamais été enterrée ? Pour chercher, il faut faire confiance au concepteur des énigmes. 

De son vrai nom Régis Hauser, “MaxVal” est un consultant marketing reconverti en professionnel de la chasse au trésor… décédé dans la nuit du 23 au 24 avril 2009, 16 ans jour pour jour après l’enfouissement de la chouette. Faire confiance à un businessman mort qui agissait sous pseudo, est-ce bien raisonnable ?

Montage Max Valentin Crédits : A2CO

La passion est intacte à l’Association des Amis de la Chouette d’Or… Une secte pour Michel Becker, une assemblée de copains pour les chouetteurs, une étonnante communauté qui attend autant qu’elle redoute le jour où la chouette sera déterrée. Ce sera la fin des Chouette-Fêtes, la fin du forum, la fin de la quête… À moins que le trésor ne soit là pour l’éternité.

Je dis « la secte A2CO ». C’est un petit monde fermé, où on a des convictions, des certitudes. Le rôle de grand prêtre et de grand maître de la chasse au trésor, de grand maître des énigmes, de deus ex machina :c’était dans leur esprit Régis Hauser. Michel Becker, co-auteur du jeu.

Avec Michel Becker, coauteur du jeu ; Loute, Devin, Champy, Lux, Laios, Mblond, Mickey et Piblo, chouetteurs ; Patrick Schmoll, anthropologue et chouetteur.

Un documentaire de Romain Weber. Réalisé par Assia Khalid. Prise de son : Yann Fressy. Mixage : Claude Niort. Archive INA : Hervé Evanno. Documentation et recherche internet : Annelise Signoret. Avec la collaboration de Thibaut Téranian.

Bibliographie

Max Valentin et Michel Becker : Sur la trace de la chouette d’or. Manya, 1993.

Patrick Schmoll : Chasseurs de trésor. Socio-ethnographie d’une communauté virtuelle. Néothèque, 2007.

Pour aller plus loin

En quête : une série documentaire de 6 vidéos sur la quête de la Chouette d’or (à voir sur YouTube)

La chouette d’or dans le catalogue de vente d’AuctionArt du 20 juin 2014.

Chronique judiciaire autour de la Chouette d’or depuis 2009, à lire sur le blog animé par Yvon Crolet.

Lettre de Michel Becker aux participants datée du 26 septembre 2011.

Un musée pour la Chouette ? Reportage au château d’eau de Rochefort par France 3 Nouvelle Aquitaine.

Chasseurs de trésors : Socio-ethnographie d’une communauté virtuelle. Ouvrage de l’anthropologue Patrick Schmoll, téléchargeable en pdf sur ce site.

Liens

Les énigmes de la chouette d’or

Blog du chouetteur Monglane

Le langage des chouetteurs sur le site de l’A2CO

Wiki Chouette, par le chouetteur Piblo

« Les aventuriers de la chouette perdue » sur France Culture épisode 1

Ecouter la première partie de l’émission : https://www.franceculture.fr/emissions/une-histoire-particuliere-un-recit-documentaire-en-deux-parties/la-chouette-dor-ou-le-tresor-volatil-12-les-aventuriers-de-la-chouette-perdue

Depuis 26 ans, quelque part en France est enterrée une statuette de chouette d’une cinquantaine de centimètres. Celui qui la trouvera mettra un terme à la plus longue chasse au trésor commerciale française.

Livre de Max Valentin et de Michel Becker permettant de localiser la cache (1993) Crédits : Editions Manya

24 avril 1993, 3h du matin, Max Valentin enfouit dans un lieu connu de lui seul un coffre renfermant une chouette en bronze. Le livre qu’il publie dans la foulée avec le sculpteur Michel Becker permet de trouver l’endroit. Celui qui viendra à bout des 11 énigmes trouvera la statuette et pourra l’échanger contre l’originale, une chouette toute d’or, d’argent et de diamants, d’une valeur d’un million de francs. 

Devin, favori des chouetteurs Crédits : Romain WeberRadio France

Le succès est immédiat. Les chercheurs se passionnent par milliers, prennent des pseudos, créent un vocabulaire et tissent des mythes. C’est une véritable communauté qui s’établit, via le minitel, les forums et les Chouette-Fêtes annuelles. 

Quand j’ai commencé à faire ma chouette, j’avais 49 ans. Des gens m’ont dit « mais c’est un truc pour les enfants ça ! », d’autres qu’il fallait être tordu pour faire des choses pareilles ! J’avais fini par me dire que quelque part, j’étais peut-être un peu bizarre. Et puis je suis allée à une « Chouette fête » : enfin je me suis trouvée à mon aise avec des gens qui parlaient de la même chose que moi, et ça, c’est agréable ! Loute, chouetteuse.

Seulement, 26 ans plus tard, personne n’a jamais trouvé la chouette.

Avec Michel Becker, coauteur du jeu ; Loute, Devin, Champy, Lux, Laios, Mblond, Mickey et Piblo, chouetteurs ; Patrick Schmoll, anthropologue et chouetteur.

Un documentaire de Romain Weber. Réalisé par Assia Khalid. Prises de son : Yann Fressy. Mixage : Claude Niort. Archive INA : Hervé Evanno. Documentation et recherche internet : Annelise Signoret. Avec la collaboration de Thibaut Téranian.

Écouter Archive INA – Max Valentin le 19 février 1997 dans « Sur un petit nuage » (France Inter)

Bibliographie

Max Valentin et Michel Becker : Sur la trace de la chouette d’or. Manya, 1993.

Patrick Schmoll : Chasseurs de trésor. Socio-ethnographie d’une communauté virtuelle. Néothèque, 2007.

Pour aller plus loin

Sur les traces de la Chouette d’or : blog des chercheurs.

La chouette d’or, sculptée par Michel Becker.

Site de Patrice Salvy, sur la trace de la Chouette d’or.

La Chouette d’Or : comment un livre-jeu conduit à relire, reconfigurer et ré-explorer le territoire. Mémoire de Master en géographie (Université Bordeaux-Montaigne) de Logan Lehmann (2018).

La rubrique chasses du site dédié aux Histoires de trésors.

Liens

Les énigmes de la chouette d’or

Blog du chouetteur Monglane

Le langage des chouetteurs sur le site de l’A2CO

Wiki Chouette, par le chouetteur Piblo

Le Monde salue le 37ème Marché de la Poésie (Grand merci à Didier Cahen)

Marché de la poésie. A nouveaux poètes, mots nouveaux

A l’heure du Marché de la poésie, à Paris jusqu’au 9 juin, état des lieux du genre en France à l’orée du siècle, entre vitalité et fragilité.

Par Publié le 06 juin 2019 à 09h00

Le Marché de la poésie battant son plein, en 2018.
Le Marché de la poésie battant son plein, en 2018. c/i/r/c/é – 2018

En mars, le Printemps des poètes a fêté son 20e anniversaire. C’est maintenant le tour du Marché de la poésie de s’installer, jusqu’au 9 juin, sur la place Saint-Sulpice à Paris, pour accueillir, comme chaque année, près de 500 éditeurs et revues, plusieurs milliers de lecteurs, sans oublier la Périphérie du Marché, partout en France et dans plusieurs pays étrangers, et les Etats généraux de la poésie. Au-delà de ce constat de vitalité, on prendre acte d’une situation très fragile : la dizaine de livres de poésie qui paraît chaque semaine doit se contenter d’une grosse poignée de lecteurs, à de très rares exceptions près.

La poésie souffre clairement de son image : une gamme d’idées reçues qui va du verbe flamboyant aux éternels clichés sur les poètes maudits. En vérité, la poésie reste trop souvent normée par son usage scolaire : récitation d’abord, objet d’étude ensuite, avec ses classifications et son histoire figées. On en a l’illustration parfaite avec la poésie datée et stéréo­typée qui s’affiche dans le métro parisien au gré des circonstances : miettes de soleil, jardin secret et joie immaculée…

Or, de nos jours, chaque poète invente son écriture. Pour preuve, l’anthologie réunie en 2018 par Yves di Manno et Isabelle Garron, Un nouveau monde (Flammarion) : près de 1 000 poètes de langue française publiés à compte d’éditeur entre 1950 et 2000. Alors, à quoi ressemble la poésie de ce début de XXIe siècle ? Certes, elle ne vient pas de nulle part. C’est l’extension de la poésie au sens traditionnel. Mais elle trouve son ressort dans un élargissement de la forme et du sujet. Qu’on imagine toutes les combinaisons possibles, avec un espace d’expression qui se virtualise, s’étend et se démocratise : vocal ou textuel, hypermédiatisé, scénique, livresque ou délivré des supports affichés… Sont poètes aujour­d’hui tous ceux, estampillés ou non (slameurs, chanteurs, rappeurs…), qui appliquent ces quelques règles de base : ouvrir le sens aux sens, ne plus réduire le corps au cœur, l’affect au sentiment, le trouble à l’émotion…

Le spectre poétique

On retrouvera cette belle diversité en décrivant les deux extrémités du spectre poétique. D’une part, une poésie qui porte le poids de l’histoire, qui tente de fonder, dans des formes très variables, une autre façon de parler – qu’on pense à Paul Celan (1920-1970) ou à Edmond Jabès (1912-1991), pour s’en tenir à deux incontournables témoins de l’indicible, et à leurs héritiers : Antoine Emaz (1955-2019) ou Esther Tellermann (née en 1947). Une expérience de la poésie qui, à partir de la faillite de notre culture dans les fours crématoires d’Auschwitz, s’essaye à moins parler pour mieux se faire entendre, à moins communiquer pour transmettre davantage. Une telle poésie trace peut-être l’irremplaçable voie d’accès à la réalité quand tous les chemins sont bouchés ; le seul moyen de l’exprimer quand tous les moyens d’expression sont impuissants ou épuisés.

En même temps, à l’autre bout du spectre, cette hantise de coller à l’époque et à ses affects qu’illustrent les livres de Séverine Daucourt (née en 1970) ou de Marie de Quatrebarbes (née en 1984). Les poètes de cette génération mêlent la langue courante avec une autre langue, active et réactive, d’une haute intensité. Mixer les deux, en faire une langue vivante perméable aux aspérités, aux chocs frontaux, aux accidents de l’histoire, voilà le défi actuel. La boulimie, en somme, après l’anorexie. Alors, poète, on l’est en un éclair, quand on prend le risque de s’accepter intermittent de son quotidien, avec cette obsession : capter pour l’amplifier ce qui circule au-delà des réseaux ordinaires. Pour se faire une idée, qu’on aille aussi voir du côté de Laure Gauthier (née en 1972) ou d’Anne-James Chaton (né en 1970), ces performeurs et plasticiens sonores. Ce sont eux les poètes post-prophètes, les poètes/trans/poètes contemporains des temps décomposés.

Enrichir le sens, nourrir l’imaginaire

On réfutera alors l’affirmation bravache et un brin masochiste de tant et tant de poètes : la poésie, ça ne sert à rien ! Va pour la gratuité… Mais en même temps, qu’on mesure la responsabilité du poète d’aujourd’hui quand le poème consiste à témoigner de la réalité, en parlant pour ce qui échappe aux codes habituels. Enrichir le sens, nourrir l’imaginaire, rien de tel pour élargir notre horizon de pensée. Si elle ne change pas le monde, la poésie transforme notre rapport au monde.

En vérité, de Ronsard à Baudelaire, de Rimbaud à Bonnefoy et au-delà, l’histoire reste toujours la même. Seul le poète sait approcher par la parole le vide, saisir l’insaisissable, lui seul sait composer avec la folle envie de libérer la langue ; être un poète c’est parler dans le désert, mais en trouvant ses mots et leur destinataire. Bref, si l’on préfère, être poète c’est exercer ce « métier d’ignorance »revendiqué naguère par Claude Royet-Journoud ; c’est s’accrocher au non-savoir, l’aimer, savoir l’écrire, le dire ; savoir (ou non-savoir) toucher à l’inconnu.

* Didier Cahen, écrivain et poète, tient la chronique Trans|Poésie dans « Le Monde des livres »

Rendez-vous au Marché de la poésie

Le 37e Marché de la poésie se tient place Saint-Sulpice, à Paris 6e, chaque jour de 11 h 30 au soir, jusqu’au 9 juin.

Son président d’honneur est CharlElie Couture, qui a publié en début d’année La Mécanique du ciel. 50 poèmes inchantables (Castor astral, 256 pages, 18 euros).

Les Etats généraux de la poésie y donnent lieu à six tables rondes ; les Pays-Bas, pays invité d’honneur, à dix rencontres avec des poètes néerlandais ; rencontres, lectures, ateliers, concerts…

Programme et renseignements : Marche-poesie.com

Quelques événements sur la scène du Marché

  • Jeudi 6 juin, à 16 heures. Paroles d’auteure : Maria Stepanova, pour Le Corps revient (Nouvelles éditions Place).
  • Vendredi 7 juin, à 18 heures 10. Paroles d’auteur : Florence Delay lit La Jonction, de Martin Rueff (Nous).
  • Samedi 8 juin, à 17 h 30. Paroles d’auteur : Jaume Pont, avec son traducteur François-Michel Durazzo.
  • Dimanche 9 juin à 18 heures. Hommage à Antoine Emaz, mort le 3 mars, par Florence Trocmé, de Poezibao, et Jean-Marc Bourg, des éditions Faï Fioc.