Actualités (NON EXHAUSTIF)

John Karp sur Smart Patrimoine parle de la première vente aux enchères de NFT en France

La maison FauveParis a accueilli jeudi 10 mars, la première vente aux enchères de NFT en France. Depuis le 1er mars et la promulgation d’une loi au Journal officiel, les maisons de ventes peuvent proposer de l’art numérique, sans support physique, lors des enchères publiques. Revoir l’émission ICI

Les cinq finalistes au Prix Cazes 2022 (remise du Prix le 20 avril 2022)

Le 86ème Prix Cazes sera décerné le mercredi 20 avril 2022

Le 86ème Prix Cazes sera décerné le mercredi 20 avril 2022. (Brasserie Lipp)

contact presse : guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85

La deuxième sélection de 2022 (les cinq finalistes, liste de sélection établie le Mercredi 9 mars 2022)

86emePrix Cazes Brasserie Lipp

Monument National.  Julia Deck. Éd de Minuit

555. Hélène Gestern. Arléa

Chef. Gauthier Battistella. Grasset 

Blanc Résine. Audree Wilhelmy Grasset 

La Tour. Doan Bui. Grasset

 

Le jury

Fondé en 1935 par Marcellin Cazes, le Prix Cazes récompense un auteur pour un roman, un essai, une biographie, des mémoires ou recueils de nouvelles.

Il est décerné chaque année par un jury composé de :

Joël Schmidt(Président) ;  Claude Guittard (Secrétaire général) Brasserie LIPP – 151 Bd Saint Germain – 75006 PARIS ; 

Mohammed Aïssaoui ; Gérard de Cortanze ; Nicolas d’Estienne d’Orves ; Christine Jordis ; François-Guillaume Lorrain ; Carole Martinez ; Eric Roussel ; Léa Santamaria (librairie Libres Champs)

 

1935-2020 L’histoire du PRIX CAZES (pas d’édition en 2021 cause covid)

Le Prix Cazes est l’une des plus anciennes distinctions littéraires. Cette récompense, créée à l’initiative de Marcelin Cazes, continue, au fil des décennies, à révéler des auteurs prometteurs. Comme il avait une clientèle très “intellectuelle”, Marcelin Cazes eut l’idée en 1935 de créer un prix littéraire qu’il décernait chaque année au mois de mars et qu’il dotait à l’origine d’une somme de deux mille cinq cents francs.

Le jury, composé de douze membres et présidé par André Salmon, se réunissait à midi, votait, puis était invité à déjeuner par la Brasserie Lipp ainsi que le lauréat – “qui n’était jamais introuvable ni même bien loin”- et quelques courriéristes littéraires.

En 1935, la première année, le prix fut attribué à une compagnie théâtrale, Le Rideau de Paris de Jean Marchat et Marcel Herrand, deux jeunes comédiens metteurs en scène. Les lauréats suivants, véritables écrivains, devinrent souvent des auteurs à succès.

En effet, le prix Cazes servait à l’époque de “tremplin” car plusieurs lauréats obtinrent par la suite le prix Goncourt, le prix Femina ou Interallié.

En quelques années, le prix Cazes est devenu “l’événement littéraire du printemps” (contrairement aux autres grands prix, remis à la rentrée) qui mobilisait le monde littéraire et journalistique parisien.

L’ année 1950 devait marquer l’histoire du prix. En effet, cette année-là, Marcelin Cazes décida de décerner le prix qui porte son nom dans sa maison natale de Laguiole. Il organisa pour cela un voyage en car au départ de Saint Germain des Prés, le 24 mai 1950, avec à son bord 35 journalistes, courriéristes, membres du jury et amis. Un périple, sûrement plus gastronomique que littéraire, qui dura 5 jours et couronna le lauréat Marcel Schneider pour son roman Le Chasseur vert.

Depuis 1950, le Prix Cazes, toujours décerné chaque année au mois de mars, a couronné le talent de nombreux auteurs pour leurs romans, essais, biographies, mémoires ou recueils de nouvelles : de Solange Fasquelle (1961) à Jean Claude Lamy (2003), en passant par Michel de Grèce (1970), José-Luis de Villalonga (1971), François de Closets (1974), Cavanna (1979), Olivier Todd (1981), Edgar Faure (1983), Jean Paul Aron (1985), Jean Marin (1995), Jean-Paul Enthoven (1997), Clémence de Bieville (1998), Shan Sa (2001), Gérard de Cortanze (2002), Béatrice Commengé (2004), Françoise Hamel(2005), Emmanuelle Loyer (2006) ou Richard Millet (2007), pour ne citer qu’eux…

En 2018, le 83e Prix Cazes a été décerné à Régis Wargnier pour son roman Les prix d’excellence (Éditions Grasset)

En 2019, le 84e Prix Cazes a été décerné à Louis-Henri de La Rochefoucauld pour son roman La prophétie de John Lennon (Éditions Stock).

Un lieu chargé d’histoire

La Brasserie Lipp

Fondée sous l’enseigne “Brasserie des bords de Rhin” en 1880 par un alsacien du nom de Léonard Lipp, la Brasserie fut reprise en 1920 par la famille Cazes, d’origine auvergnate.

A cette époque, il s’agit d’un petit établissement d’une dizaine de tables seulement, mais le succès grandissant de la désormais Brasserie Lipp pousse Marcelin Cazes à s’agrandir rapidement.

Les trois clientèles de Lipp

En 1926, la Brasserie passe donc de 10 à 90 tables pour accueillir dès lors les “trois clientèles de Lipp” que Marcelin Cazes décrit dans son livre 50 ans de Lipp (éditions La Jeune Parque) : “à midi, des hommes d’affaires, des commerçants du quartier qui voulaient déjeuner dans un endroit calme et sérieux ; de cinq heures à huit heures, des écrivains, libraires, éditeurs, magistrats, artistes qui se réunissent pour bavarder ou se délasser de leurs travaux devant des demis ou des apéritifs : et le soir, le tout Paris.”

À cette époque, la Brasserie Lipp a déjà une solide réputation littéraire, fréquentée notamment par Verlaine et la dernière bohème du Quartier Latin. Au fil des ans, Marcelin Cazes, figure emblématique de la Brasserie, en fit le point de chute de grands noms qui ont marqué la littérature française : Malraux, Gide, Saint Exupery, Proust, Camus

La Brasserie sera même classée “lieu de mémoire” par le Ministère de la Culture plusieurs années plus tard.

Un lieu hors du temps

Derrière cette façade en acajou verni, se cache donc une maison plus que centenaire, reprise progressivement depuis 1990 par la famille Bertrand qui se fait un devoir de perpétuer la tradition, profondément marqué par ses racines auvergnates. Pour preuve, la Brasserie Lipp abrite aujourd’hui encore tout le monde politique, journalistique, littéraire et artistique que compte Paris. Vous pourrez y croiser le regard de Scarlett Johansson, Jack Nicholson, Sophia Coppola, mais aussi Azzedine Alaïa, Jean- PaulGaultier, Jean-PaulBelmondo, Benjamin Biolay ou Sting…

En effet, tous apprécient ce lieu chargé d’histoire où le temps semble s’être arrêté depuis bien longtemps.

Bretagne actuelle a bien lu François de Combret

Inutile de se perdre dans une bibliothèque pour retrouver les œuvres littéraires inachevées. Il en existe à travers les civilisations et les époques un très grand nombre – autant, voire davantage, que d’œuvres achevées. Citons Bouvard et Pécuchet (1881), l’histoire la plus drôle de Flaubert, construite sur un minutieux travail préparatoire avant que ce pauvre Gustave ne décède au milieu de sa rédaction… Casse-pipe (1949) de Louis-Ferdinand Céline, dont la dernière partie fut rédigée avant d’être saisie en 1944 dans l’appartement de l’auteur, à Montmartre, peu après sa fuite vers Sigmaringen…  Également Le Château (Das Schloß) – 1926) de Kafka, publié par Max Brod à la mort de l’auteur après lui avoir promis de tout détruire… Notons aussi l’énigmatique roman « 53 jours » de Georges Perec, paru à titre posthume en 1989 avec adjonction de ses notes de travail… Enfin,  L’Homme sans qualités de Robert Musil.

Les œuvres inachevées révèlent des secrets de fabrication insoupçonnés

En latin, le Perfectum est le temps de l’action achevée, il sert à conjuguer notre imparfait de l’indicatif, notre plus-que-parfait et notre futur antérieur. De la Rome Antique à aujourd’hui – du Perfectum au futur antérieur – c’est avant tout la question du temps qui s’exprime dans les œuvres inachevées. Elles exposent cette temporalité au fil d’un développement abandonné avant son épilogue. Cette reddition installe le lecteur dans une forme d’entre-deux qui le mène du premier jet à l’inaccomplissement. Elle révèle des secrets de fabrication insoupçonnés, ou du moins le laisse croire ; les découvrir tient à la fois du musée et de l’atelier, comme une invitation à visiter le premier et découvrir le second avec l’œil compatissant que l’homme averti se doit d’accorder à la faiblesse et aux lacunes.

Découvrir la Vie à travers l’acceptation de la nôtre

Si certains livres sont restés en souffrance par jeu, on déplore que d’autres inachèvements aient été la résultante d’une triste fatalité : celle de la maladie ou simplement de la mort de leur auteur. L’ambition de La substantifique moëlle de L’Homme sans qualités n’est pas de résumer l’œuvre de Robert Musil, tâche impossible tant le livre est foisonnant et complexe, mais d’en défricher l’accès, y compris à travers son aspect lacunaire. François de Combret explique à la fois le classicisme et le lyrisme de Robert Musil. Il expose comment, ivre de connaissance et d’absolu, Musil invite ses lecteurs à rester en vie ; sans doute n’avait-il lui-même d’autres ambitions que de chanter cette vie imparfaite, à défaut d’en avoir une autre qui soit plus belle. Voilà ce à quoi nous initie merveilleusement François de Combret dans La substantifique moëlle de L’Homme sans qualités : découvrir la Vie (majuscule) à travers l’acceptation de la nôtre.

Jérôme ENEZ-VRIAD
© Mars 2022 – J.E.-V. & Bretagne Actuelle

Illustration bandeau : E.-L. Kirchner : Berliner Straßenszene  (détail) – 1913

La substantifique moëlle de l’homme sans qualités, un livre de François de Combret aux éditions du Palio – 449 pages – 21,50€

Deux ans après le Covid, l’autre peur de Philippe Enquin

Deux ans déjà. L’occasion de faire un bilan. A l’époque j’étais, comme tous, sidéré, déboussolé, soudain ma vie avait basculé dans l’inconnu…La peur.

« 80 % des personnes qui décèdent ont plus de 60 ans » répété tout au long de la journée (j’avais 85 à l’époque). Comment survivre ? Comment ne pas sombrer dans la dépression, dans l’immobilisme ? Ma passion pour la photo n’était pas suffisante. Il me fallait un projet, une création. Les projets sont pour moi un des moteurs de mon existence. Ce sont les projets qui me maintiennent en mouvement malgré mon âge. Et petit à petit ce projet a pris forme. Il fallait être confiné ? Et bien j’allais mettre à profit le confinement pour photographier depuis mon balcon du deuxième étage du boulevard Voltaire le quotidien d’une période exceptionnelle.

C’est ainsi qu’est né « De mon balcon. Chronique d’un confinement parisien ».

 Je feuillette mon livre. Il y a longtemps que je ne le faisais pas. Je retrouve le silence, le calme des rues quasi désertes, les gestes du quotidien, la bienveillance des gens, la communication et la solidarité, la communion de 20 heures, le besoin de communiquer…tout ça comme dans une bulle. La bulle du confinement. Ce que j’appelle les « étincelles d’humanité » se détachaient facilement.  Je dois avouer que suis satisfait d’avoir réalisé le seul livre (à ma connaissance) qui décrit le quotidien des habitants d’un quartier bobo (la plupart des photographes professionnels qui pouvaient rompre le confinement ont pris de magnifiques photos de Paris vide ou des scènes poignantes dans les hôpitaux). De mon balcon est un témoignage d’un moment qui ne se reproduira plus jamais.

Et maintenant ? Cette expérience m’a ouvert deux portes (ou deux voies, ou deux champs). L’envie de continuer à faire des chroniques, à utiliser des photos pour décrire une situation ou un milieu.  Et l’envie d’explorer des territoires inconnus.

Dans le passé, je ne prenais pas de photos des SDF car je ne voulais pas exploiter la misère humaine. Lors de ce confinement, la présence des SDF s’imposait. Et j’ai commencé une relation avec Jojo le clown, un SDF qui était souvent en bas de chez moi. Jojo m’a raconté son histoire (entretien qui figure dans mon livre) et mes relations avec les SDF ont évolué. En réalité auparavant je me sentais mal à l’aise pour les aborder. Nos mondes étaient tellement différents ! Le simple fait d’entamer un dialogue, de les écouter, a permis de les comprendre et de changer mes relations avec eux. Cette rencontre m’a fait réfléchir sur les stéréotypes et les préjugés de son milieu de naissance qu’on traine depuis son enfance et qui sont très difficiles à extirper.  J’ai pris conscience que la seule façon pour moi de les combattre était simplement de les connaître, de les rencontrer, d’essayer de les comprendre. J’ai décidé donc de faire des chroniques de certains milieux tels que des personnes souffrant de handicaps, des banlieusards pratiquant des danses telles que Krump ou le Voguing que très peu de gens de mon milieu connaissent, des milieux LGBT. Tels sont mes projets actuels.

 Deux années se sont écoulées et d’habitude j’observais depuis mon balcon une multitude de gens qui grouillait dans tous les sens ; tout se bousculait, les voitures et le bruit, personne ne me regardait prendre des photos, tout allait très vite et s’embrouillait.

Mais depuis une semaine je vois autre chose : 

 Je sens de nouveau un élan de solidarité et de cohésion. Mais cette fois-ci l’issue est beaucoup plus incertaine. 

Philippe Enquin

 

Les Russes étaient-ils plus heureux pendant l’URSS ou après ? par le philosophe Emmanuel Jaffelin (Opinion internationale)

Les Russes étaient-ils plus heureux pendant l’URSS ou après ?

Emmanuel Jaffelin, philosophe, sage, ancien diplomate, auteur d’une Apologie de la Punition (Plon) et des Célébrations du Bonheur (Michel Lafon)

Le “monde médiatique” est surprenant, voire “immonde” : il ne s’intéresse qu’aux catastrophes, qu’aux guerres, qu’aux crimes et qu’aux accidents, bref au MAL-heur ! Le bonheur est anecdotique etLorsque les médias français s’intéressent aujourd’hui aux Russes et à la Russie, ce n’est ni pour les admirer ni pour comprendre leur humiliation. depuis le viol des accords diplomatiques faits par les Américains en 1997 (après la signature du pacte Otan1/Russie). Dès cette année 97, les accords de l’OTAN s’élargissaient pour absorber, en Europe de l’Est, la Hongrie, la Pologne et la République tchèque. Telle une souris (un Mickey !), les États-Unis grignotent l’espace du rayonnement politique russe. L’élection en avril 2019 du clown Volodymyr Zelensky est à l’image de l’Amérique qui a élu en 1981 comme président un ancien acteur de cinéma, à savoir Ronald Reagan ! Small and filthy is the world !

Il faut savoir deux choses :

1— la première concerne la question de savoir si les russes étaient plus heureux en URSS qu’en Russie : l’Occidental qui pose cette question, postule implicitement que c’est le consumérisme qui rend heureux les peuples de l’occident comme de l’orient !

2— La seconde est un rappel : les années 1990 furent horriblement vécues au cours de la dissolution de l’URSS.

Comme les journalistes sont, dans l’ensemble, des consommateurs qui ne pensent pas et qui affirment que l’URSS était une horreur, cette vérité d’une décennie mal vécue par les Russes leur est inaudible et inacceptable. Avant cette décennie 90 pourrie et largement déclenchée par le pays de Mickey, les Russes avaient un appartement gratuit dans lequel leur famille pouvait vivre pour toujours ; ils voyageaient tout l’été en allant visiter leur famille et en se rendant à la mer ; ils profitaient du ski l’hiver. Surtout, ne pas comparer cette vie avec celle des américains2 aujourd’hui ou celle des Français sous Macron !

En tous cas, avec un tel mode de vie des années 70 et 80, il va de soi que les Russes étaient plus heureux qu’ils (et les Américains) le sont aujourd’hui !

L’URSS n’existe plus. L’Amérique et la France existent encore, mais dans quel état et pour combien de temps ? Disons-le clairement : dans un état sinistre et décadent animé par la tristesse et la non-action. Rappelons la définition que donnait Spinoza de la tristesse : elle est cet affect qui diminue notre pouvoir d’agir. Vous pensiez que Biden, le nouveau président américain, allait venir en Ukraine pour rejoindre le Président et se battre à ses côtés ? Que nenni ! Joe Biden, le premier à lancer l’alerte, ne souhaita pas intervenir militairement, préférant le boycott et le jeu de l’image au combat et à la réalité. Le monde de Mickey est celui des dessins animés et Bidet porte bien son nom en français, “meuble d’eau destiné au lavage, dit intime, des parties intimes, génitales et anus, mais aussi des pieds”. Quand on sait que “bidet”, avant d’être un nom, est un mot qui découle étymologiquement de l’ancien français qui désignait un petit cheval de poste trapu et ramassé, on se doute que devant ce petit cheval, les chars russes peuvent avancer au pas sans risque !

Moralité : cette tribune ne cherche nullement à valider cette invasion de l’Ukraine par les Russes ; elle veut simplement faire sortir le lecteur d’un binarisme primaire qui ne veut pas voir la réalité qui fait de l’Amérique un bide !

Emmanuel Jaffelin

Huit bustes de Simone Veil : participez à l’opération lancée par la Fondation de Strasbourg

Opération Bustes de Simone Veil (télécharger le formulaire en PDF en cliquant ICI)

LA FONDATION POUR STRASBOURG VOUS PROPOSE DE PARTICIPER À LA MERVEILLEUSE HISTOIRE DE…

SIMONE VEIL (parution d’un live en mai 2022 et réalisation de 8 bustes)

(contact presse / interviews Jean Veil, Jean-Louis Debré, Leïla Slimani, Jean-Louis de Valmigère etc

guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85)

Grâce à l’Association « Strasbourg à Venir » en charge de la réalisation, la Fondation pour Strasbourg finance huit bustes de Simone Veil, œuvre de l’artiste Sissy Piana, dont le talent n’a d’égal que son extraordinaire sensibilité. Ces 8 bustes seront offerts à la Ville de Strasbourg, au Parlement européen, à l’Assemblée nationale, à l’Académie française, au Panthéon, au Mémorial de la Shoah, à la Ville de Nice.

La dernière sera érigée à Birkenau en face du bâtiment où elle a été détenue (sous réserve des accords définitifs). La Fondation pour Strasbourg rendra ainsi hommage à cet immense témoin du 20ème siècle, dont l’œuvre aura une influence durable sur les femmes et sur l’Europe. Et dont la vie est empreinte de bienveillance et d’humanisme, soutenue par une volonté sans faille.

Fondation pour Strasbourg – 14 place du Temple neuf – 67 000 Strasbourg : Créée le 11 juin 2015 sous l’égide de la Fondation de France, qui en assure la gestion, la Fondation Pour Strasbourg a pour objet de soutenir des projets éducatifs, culturels et de recherche en histoire relatifs à la Ville de Strasbourg en tant que Capitale de l’Europe et symbole de l’Humanisme européen. C’est l’objet social de ses statuts.

Elle participe ainsi à faire connaître l’extraordinaire personnalité de cette ville foisonnante d’idées, de culture et à l’histoire européenne si riche. Les personnages et les idées qui ont fait cette ville sont des modèles d’Humanisme, de tolérance, de culture, de partage et de fraternité. Et on ne peut projeter l’avenir d’une Ville sans connaître son passé.

Dans cet esprit, la Fondation Pour Strasbourg a fait réaliser et diffuser des ouvrages pédagogiques sur l’Histoire de Strasbourg (BD offerte aux collèges du Bas-Rhin), les Merveilleuses Histoires de l’Europe, du Parlement Européen, de Strasbourg (3 livres réalisés par les Éditions Chopin et diffusés auprès des jeunes). Elle a également permis et financé la réalisation d’une statue du Chevalier Liebenzeller, fondateur de la République libre de Strasbourg, qui durera 419 ans, et sise Place de Tripiers (Strasbourg). La Fondation Pour Strasbourg ne cesse d’élargir son action.

File photo taken in 1989 of Simone Veil in Paris, France. Photo by Pascal Baril/ABACAPRESS.COM | 486188_001 Paris France

SIMONE VEIL,

DE BIRKENAU… AU PANTHÉON

78 651

c’est son numéro de déportée, qu’elle a fait graver sur son épée d’académicienne. Simone Veil était ce genre de femme, celle qui fait d’un passé lourd une force pour l’avenir.

Survivante des camps d’Auschwitz- Birkenau, elle se marie, devient mère et s’engage en politique. Femme de conviction, combative et tenace, elle a su s’ouvrir une brèche dans un monde d’hommes. Elle nous a légué la loi autorisant l’IVG, qui porte son nom.

Son parcours en politique, c’est le pied de nez qu’elle a fait au destin.

En 1979, Valéry Giscard d’Estaing la choisit pour conduire la liste de son parti, l’UDF, aux premières élections européennes au suffrage universel direct. Elle gagne. Elle gagne aussi l’élection à la présidence du Parlement européen. «Le premier Président du Parlement européen est une femme» aimait à dire cette authentique féministe.

« Pour relever les défis auxquels l’Europe est confrontée, c’est dans trois directions qu’il nous faudra l’orienter : l’Europe de la solidarité, l’Europe de l’indépendance, l’Europe de la coopération » affirme-t- elle lors de son discours d’ouverture devant une Assemblée parlementaire alors très masculine.

Le 13 juin 1990, c’est à Strasbourg qu’elle reçoit cet autre monstre sacré de l’Humanisme et de la Fraternité : Nelson Mandela. Fraîchement sorti de sa prison de Robben Island, en Afrique du Sud, il avait reçu en 1988 le Prix Sakharov du Parlement européen. Simone Veil le lui remettra solennellement deux ans plus tard. C’est la rencontre au sommet de deux symboles vivants, tous deux victimes des violences racistes du 20ème siècle : la Shoah et l’Apartheid.

Simone Veil, grand témoin du siècle passé, aura été une magistrate militante et pionnière, une Ministre de la Santé qui marquera la vie de toutes les femmes, une Présidente européenne modèle, la créatrice et Présidente du Mémorial de la Shoah, une membre du Conseil constitutionnel sage et avisée, enfin une Académicienne sourcilleuse de la langue française et des valeurs qu’elle véhicule.

« Quand je regarde ces soixante dernières années, l’Europe est ce qu’on a fait de mieux » dit cette militante de l’Humanisme européen.

Puissent l’Europe, la France et Strasbourg s’en souvenir et porter haut son message.

Livre à paraître en mai 2022,

postface Jean Veil,

préface Leïla Slimani ;

présentation au Parlement européen le 4 ou 5 mai 2022

(contact presse guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85)

Participation de Jean-Louis Debré

un livre de Jean-Louis de Valmigère et Eva Wernert